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 rendez-vous avec la mort ♠ ft. dael

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MessageSujet: rendez-vous avec la mort ♠ ft. dael   rendez-vous avec la mort ♠ ft. dael EmptyLun 27 Oct - 10:07

Lorelei s'observa dans le miroir de la grande salle de bain. Elle avait rattaché ses cheveux blonds en une tresse en épi, ,qui avait dégagé son visage et mis en avant ses traits qui paraissaient parfois étranges auprès de certaines personnes. Ses lèvres, comme à leur habitude, avaient été recouvertes d'un rouge carmin, ses cils rallongés par un effet d'optique, en jouant avec le mascara, et ses paupières poudrées de bleu. Les deux saphirs qui lui servaient d'yeux étaient charmeurs, comme toujours. Elle avait un simple débardeur blanc en dessous de son armure, et un jean noir un peu moulant qui la mettait en valeur, tout en restant pratique. Avec souplesse, elle posa son pied sur le rebord du lavabo et laça ses chaussures, et fit de même pour l'autre pied. Elle y glissa sa dague et prit son tessen qu'elle avait posé à côté d'elle. Elle mit son paquet de cigarettes dans la poche arrière de son jean, avec son briquet. Elle était fin prête. Elle réajusta son maquillage, s'observa une dernière fois avant de partir. Elle était une fille d'aphrodite, même si elle était une Partisane. Il fallait qu'elle aie toujours l'air parfaite. Même si le planning de sa journée ne se prêtait pas trop à la beauté féminine parfaite. Elle observa sa manucure. Ses ongles étaient plus courts qu'elle ne l'aurait voulu, mais c'était une question pratique. Elle ne pouvait rien faire avec la french manucure. Elle fit passer sa tresse sur son épaule gauche grâce à un gracieux mouvement de tête et sortit. Elle se rendit directement dans les salles d'entraînement.

Elle avait rendez-vous avec la mort.

Son maître de combat était réputé pour être un tortionnaire, un psychopathe de première classe. Et même si elle ne l'avouerait jamais, Lorelei en avait une peur bleue. Il fallait dire qu'il était assez impressionnant quand il se battait. Il n'avait pas de pitié pour elle. Il fallait qu'elle donne toujours le meilleur d'elle-même, sans jamais faiblir, même si, en vérité, elle ne savait même plus comment il fallait faire pour avancer. C'était le principe de la danse, mais c'était beaucoup plus dur, et donc c'était naturellement beaucoup plus jouissif de réussir. En échange elle devait lui apprendre la subtilité, elle devait lui enseigner comment jouer de ses charmes pour obtenir ce qu'il désire, sans passer par la menace directe à chaque fois. Parce qu'il faut dire ce qui était, Dael était un bel homme, bien qu'absolument pas au goût de Lory. Elle ne savait pas s'il serait là. Elle voulait juste s'entraîner. Abandonner ses scrupules, apprendre à tuer sans réfléchir aux conséquences d'une possible famille détruite. Ne pas se soucier des dommages collatéraux, parce que c'était un frein à sa réussite et à son ambition. Elle avança d'un pas déterminé dans la salle d'entraînement. Prit un couteau de lancer sur l'étal. Elle tentait vainement depuis quelques temps d'arriver à en planter au moins cinq sur dix au centre de la cible. Son maximum jusque là était trois. Et ça l'énervait grandement. Elle respira profondément et tenta d'oublier ce qui l'entourait. Elle se concentra sur la cible. Ferma un œil. Plia son coude. Le tendit en lâchant le couteau. Elle se crispa envoyant un partisan plus jeune qu'elle le frôler. Elle s'obligea à se détendre. Qu'importe. Elle devait se concentrer sur le résultat. Elle grogna. Elle n'était pas loin de sa cible, mais ne l'avait pas atteinte pour autant. Elle prit un autre couteau, et énervée, n'attendit pas autant avant de le relâcher. Il se planta dans le cœur du mannequin de paille. Elle ne savait pas pourquoi, mais contrairement à ce qu'on lui avait toujours dit, elle y arrivait mieux lorsqu'elle était énervée. Elle ne se concentrait pas et laissait parler son instinct. Mais elle était alors beaucoup plus voyante lorsqu'elle s'énervait. Moins discrète. ET le but des couteaux de lancer était de réaliser un assassinat en toute discrétion, à distance, caché quelque part par exemple. Elle ne pouvait certainement pas être vue en utilisant cette technique. Elle marcha vers le mannequin et récupéra les armes. Elles ne lui appartenaient pas, elles étaient là pour l'entraînement de tout le monde. Pour pouvoir utiliser son éventail, qui se trouvait dans sa poche arrière, il lui faudrait un adversaire. Elle se retourna pour ranger les couteaux à leur place quand elle tomba nez-à-nez avec son cher tortionnaire. Un adversaire tout trouvé. Mais comme à son habitude, elle préféra discuter avant de combattre. Une autre manière de gagner du temps pour se mettre en garde.
« Darling. »
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MessageSujet: Re: rendez-vous avec la mort ♠ ft. dael   rendez-vous avec la mort ♠ ft. dael EmptyJeu 30 Oct - 12:02



Il n'avait rien de plus énervant que le gémissement d'une personne. C'était ce que je pouvais savoir par des observations que j'avais conclu devant les autres. Des tests à titre purement scientifique et juste pour mon plaisir personnel. Bien que je ne ressentais rien. Non, je ne ressentais rien du tout. Je disais que le bruit était agaçant, mais pas pour moi. La seule raison pourquoi j'irais dire à la personne de se taire, c'est parce que j'avais nullement envie de me faire retrouver. De me faire remarquer. En société, j'étais capable de me tenir bien, être un homme courtois, charmant et à l'écoute. Attentionné. Et là aussi, je pouvais être un autre homme. J'avais un malin plaisir à dire que je pouvais être Daniel, ma fausse identité que j'arborais dans le monde réel et Dael, le monstre que le gouvernement américain avait fait de moi. Encore aujourd'hui, je ne disais pas que c'était de ma faute si j'étais comme ça, ce n'était réellement pas de ma faute. Bien sûr, j'étais dans une famille pratiquante, très croyante et qui se referait souvent à dieu lorsque tout n'allait pas. C'était quand même amusant lorsque l'on savait que leur dieu n'était pas là, mais ceux de la mythologie grecque existait pour vrai. Ce qui revenait à dire qu'ils avaient fait ça de moi. Par leur faute. Bien sûr, ils avaient eu peur, un sentiment que je trouvais franchement intriguant, la peur. Je n'arrivais pas toujours à la comprendre parce qu'elle pouvait être si aléatoire. Encore aujourd’hui, je pouvais faire des tests pour tenter de comprendre, mais je n'y arrivais pas toujours. Non, je n'y arrivais pas toujours. J'étais comme un scientifique. Parfois je pouvais comprendre grâce à une expérience, parfois non. Je devais juste tout tenter et revoir encore et encore. C'était pourquoi je lançais un regard blasé à ma proie du moment, un jeune homme qui avait environ la trentaine. Il gémissait à cause d'une blessure que je lui avais fait, que j'avais soigné pour ne pas le perdre trop tôt, ce serait dommage et me penchai vers lui. L'inspectai... Et ne trouvait rien de concluant. Je le ramenai dans le lit que je lui avais attitré, j'attachais toujours ceux que je capturais pour ne pas qu'ils s'enfuient et comme j'étais dans un homme pragmatique, qui pensait à tout, je ne lui retirais que rarement son bâillon. Je n’allais quand même pas tout expliquer ce que je pouvais faire à l'instant non? Ça aurait été trop beau pour être vrai. Je devais simplement m'assurer que ce mec tiendrait encore un moment pour que je puisse m'occuper et observer ses réactions face à la peur. C'était un passe-temps faire ce que je faisais, même si en fait, je faisais ça du côté logique de la chose. Je voulais comprendre ce que je n'avais pas. Qui pourrait me blâmer pour ça?

Une fois que je m’étais assuré que l’on ne trouverait rien pouvait faire en sorte de me rendre suspect, je faisais toujours attention à couvrir mes arrières, à la base, je devais même pas exister, c’était le gouvernement qui avait fait ça, il avait supprimé mon identité. Ce qui était quand même ironique, c’était qu’il l’avait fait le jour où je m’étais évadé du bunker et je n’avais jamais eu de nouvelle identité. J’étais un homme sans nom et sans visage pour la société et une crainte pour les autres. Si seulement ils savaient. Mais personne ne pouvait savoir. Je m’habillais comme une personne normal, je faisais des trucs normal, je restais un homme qui était normal en apparence. Juste là, si on s’arrête à ma tenue. Jeans foncé, baskets noires, blouson noire aussi et un t-shirt rouge, on pouvait dire que je n’étais pas celui qui se faisait le plus remarqué dans son choix d’habillement. Mais on avait chacun notre style et c’était ça qui faisait en sorte que l’on était unique. Enfin, c’était ça qui se disait, moi je n’y croyais pas vraiment vu que tous les foutus vêtements étaient produits en grandes quantités et ce dans différentes tailles sans que ça choque personne. Nous étions tous pareils au fond, mais on se disait différent pour montrer qu’à la fin, c’était nous qui avait raison et pas les preuves matérielles. Le mode de pensée était parfois une chose qui était des plus incompréhensibles, mais que pouvais-je faire? J’avais des obligations et ce n’était pas pour rien que j’arrivais là-bas une heure à l’avance. Mais je restais dans l’ombre, je ne voulais pas me faire voir. Je devais l’entraîner et en échange, elle m’avait promis d’améliorer mon jeu. Purement professionnel. Rien d’autre. Et je l’observais faire. Je l’observais tout faire avant de sortir de l’ombre et d’aller la voir. Me glissant derrière elle à quelques centimètres, mais elle décida de ranger ses choses et se retourna vers moi.. Me faisant face. Je l’inspectais du regard avant de parler.

« Reprend les couteaux. Tu les relance. Ta technique n’est pas bonne. C’est pour ça que ça marche pas.»
Je lui en pris un des mains et me plaçai
rapidement. Pour le lancer comme ça. En plein cœur de la cible. Je me retournai vers Lorelei et croisai les bras.

« Tu as vu la technique? Maintenant, arrange-toi pour qu’il y en ait un sur un endroit stratégique pour tuer une personne ou la blesser gravement. »

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