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 le passé c’est douloureux, mais à mon sens, on peut soit le fuir soit... tout en apprendre ![Alexouille]

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MessageSujet: le passé c’est douloureux, mais à mon sens, on peut soit le fuir soit... tout en apprendre ![Alexouille]   le passé c’est douloureux, mais à mon sens, on peut soit le fuir soit... tout en apprendre ![Alexouille] EmptyMar 25 Nov - 0:17

Alexouille ∞ Thomas
Par Jupiter, où était encore passer cet enfant. Est-ce qu’ils étaient tous aussi vifs ou Elliott avait-il reçu en cadeau un non épuisement perpétuel. Qu’il pleuve, qu’il vente, qu’il neige, ou peu importe le temps. Ce garçon était toujours prêt à jouer. Enfin à jouer, c’est ce qu’il semblait prétendre, d’après moi, prendre des armes ce n’est pas un jeu. Non, parce que s’il y a un intérêt à imiter la parade militaire des légionnaires, je ne le vois pas exactement. Si encore, j’étais convaincu qu’il ne se blesserait pas bêtement, je n’aurais pas à le pourchasser comme un monstre mythologique. C’est marrant parce que lorsque j’étais enfant, je trouvais énervant le fait que mes parents me courent derrière avec ma veste. Je trouvais que ça faisait pas du tout débrouillard, avec la paternité, je remarquais surtout qu’on est loin d’être des lumières étant enfant. Sauf que celui-ci, en plus d’être constamment au milieu des cohortes, tout le monde semblait partant pour l’entraîner. Limite si la prochaine quête n’était pas pour lui, ils semblaient tous oublier que mon fils a juste cinq ans, qu’il n’est pas vraiment prêt et que d’ailleurs je n’ai pas envie de le laisser s’entraîner. Même sans être présente physiquement auprès de lui, on aurait dit que Melo lui avait insufflé cette force de caractère, cette persévérance et ce désir de combattre quoi qu’il arrive. J’étais complètement à côté de la plaque dans ce domaine, je n’avais clairement pas une expérience militaire hors du commun. Si j’étais certainement capable de diriger des armées pour avoir passé des heures entières avec l’ancien centurion, me faisant d’ailleurs au départ royalement chier. Purée, j’avais joué à Risk petit avec mes parents, et peut être Melo, ouai certainement qu’elle gagnait déjà les jeux de ce genre à l’époque. Imaginez-vous bien le délire, ça dure quatre heures, c’est limite un jeu de dé ou chacun fait sa tambouille et après il y a les objectifs. Et bien le faire avec des vrais vies pour un champ de bataille, ça n’a rien de très emballant non plus. Même si, je reconnais, vers la fin j’aimais bien lui filer un coup de patte. Pourtant, lorsque le centurion avait pris la place de ma femme, je n’étais plus jamais rentré dans cet endroit. A quoi bon ressasser des souvenirs, ça ne changerait rien. C’est juste qu’elle semblait vivre chaque jour un peu plus dans Elliott et j’étais mort d’inquiétude, déjà que des fois j’avais passé des nuits remplis d’inquiétudes pour ma femme, autant vous dire que pour Elliott c’était quinze fois pire.

Le pire c’est qu’à chaque fois je me disais cette fois je l’enferme, je l’attache et il ne sort pas avant sa majorité. Cte bonne blague, mon fils c’est bouille d’ange, quoi qu’il fasse tout le monde craque. De Reyna à Octave en passant par mes parents… sans oublier ceux de Melodie. En même temps, eux c’était des cas, je pense sincèrement que j’aurais pu crever comme une merde que ça les arrangeraient bien. A les entendre, je n’étais clairement pas le père ou alors peut être qu’ils admettaient que ma copine m’aimait et miracle qu’elle ne me trompait pas. Déjà souhaiter que sa fille trompe son mari, ce n’est pas vraiment sympa, mais en plus ils rajoutaient à chaque fois la phrase bien assassine « T’as de la chance il tient tout de Melo. » Ouai ça doit être ça, espèce de débiles. Non clairement, les beaux-parents je ne les aimais pas, bon c’était réciproque depuis toujours mais alors la compassion inconnu au bataillon. Non mais si mon fils tenait de sa mère, la mère en question, elle ne tenait certainement pas de ses parents. Le problème c’est qu’en plus, je ne sais pas pourquoi ils me prenaient tous les deux pour un débile mais si j’avais le malheur de dire un truc évident à Elliott comme « Touches pas l’épée là-bas. » Je me faisais engueuler. Paie la logique de la famille de tarée. Un jour je vais clairement faire cramer leur baraque à ceux-là. J’imagine même pas ce que mon bébé devait penser de son père lorsqu’on mangeait chez ses grands-parents, chose trop fréquente, vive les promesses à Melodie…

Comme toujours dès huit heures du matin je cherchais donc Elliott, pourquoi il n’était pas à l’infirmerie, c’est sympa l’infirmerie, les gens sont normaux et n’ont pas une arme à la main. Je savais que j’aurais dû quitter ce camp avec Elliott mais je n’allais pas laisser tout le boulot à Kathleen… non le choix avait été le bon je crois. Même si ça voulait dire se coltiner les parents de ma femme. En parlant de ce gros con de beau père, mon regard se glaça en l’observant entraîner un Elliott qui malheureusement semblait aux anges. Si au départ de sa vie, j’avais été utile, je commençais à m’apercevoir que je ne pouvais pas apporter ce qu’il voulait. Je me détournais donc du spectacle, laissant mon fils suivre les traces de sa mère. Puisque je n’avais rien à faire, je déambulai dans la Nouvelle Rome silencieux, renfermé comme les trois quarts du temps. Les seules fois où je m’exprimais c’est lorsque j’essayais d’apprendre des valeurs à Elliott, lui prouver qu’il n’y avait pas que le combat dans la vie, ce qui était compliqué. Je n’avais jamais remarqué à quel point Melo avait changé pour moi, c’est en voyant son petit bout que je me rendais compte comment l’amour change les gens définitivement. Un sixième sens, me fit stopper net et tourner la tête pour apercevoir quelqu’un que j’avais connu. Elle avait disparu  quand Melo était partie. Je la rejoignis tout en provoquant de vives douleurs dans ma jambe. Pour le moment la douleur n’était rien, je pouvais enfin tenir une autre de mes promesses.

« Alex ! »


Une très bonne mémoire des prénoms ça aide toujours. Une fois à sa hauteur, l’adrénaline fuyant mon corps, la douleur me fit grimacer clairement. Ah mais quelle idée aussi de se faire du mal ainsi. J’observais l’amie de Melo, si de dos elle était reconnaissable, j’avoue que de face, j’avais un peu de mal à me souvenir d’elle. En même temps, ce n’était pas mon amie, j’avais dû manger quoi dix fois avec à tout cassé et plus parce que j’étais le roi des pots de colles avec ma femme lors de sa grossesse que parce qu’elle m’avait invité. Il semblerait que je sois légèrement tête de mule aussi, aie Elliott tient ça de moi donc ? D’un geste du pouce, je caressais l’alliance n’étant tout bonnement pas décidé à m’en séparer. Déjà parce que j’adorais faire chier les filles en leur signifiant ainsi que ça n’irait pas plus loin et ensuite parce que j’étais habitué à ce bijou. Après un instant d’hésitation je reprenais la parole.

« J’ai un truc pour toi de la part de Melo, j’ai pas eu le temps de te le donner parce que tu es partie trop vite mais je l’ai gardé. Je t’aurais cherché une fois qu’Elliott n’aurait plus eu besoin de moi. »


Grosse blague, comme si en dehors de l’histoire du soir, rituel qui m’avait gavé au tout début mais dont j’étais plus capable de me passer, j’étais indispensable au petit. Oh je ne dis pas qu’il n’avait pas besoin de moi, ça je ne doute pas que la présence d’un parent ça aide, mais à mon avis j’avais bien plus besoin de lui que l’inverse. Sans attendre de réponse de la part d’une des meilleures amies de Melo, je me dirigeais vers ma demeure. De toute façon, elle suivrait parce que Melo avait compté pour elle au point de faire vaciller son désir de rester ici. J’aurais dû partir avec pour l’épauler. Je ne savais pas ce qu’était devenue sa vie mais pour qu’elle revienne ici, ça n’avait pas dû être génial. Je poussais la porte et allumai la lumière. Avant, tout au début il y avait eu la collection d’arme un peu partout dans le salon mais avec Elliott, j’avais préféré tout mettre à l’étage. Même si je lui donnerais dans le futur l’héritage de sa mère. J’aurais aimé qu’il vive préservé de tout ça, comme un enfant normal d’humains normaux. Je me tournai finalement vers Alex sans savoir lancer la conversation, je n’étais pas ma femme, je n’étais pas le plus valeureux des combattants, pire que ça j’étais responsable de son absence. Non, je n’avais rien à lui dire pour la faire sourire. Je me dirigeais donc vers le buffet et en tirai un petit paquet. A la base, il n’était pas emballé mais je l’avais fait trouvant ça plus sympathique. Je lui tendais la boussole en répétant des mots vieux de quatre ans.

« Elle comprendra en voyant. »
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Dernière édition par Thomas M. Fawkes le Jeu 27 Nov - 17:25, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: le passé c’est douloureux, mais à mon sens, on peut soit le fuir soit... tout en apprendre ![Alexouille]   le passé c’est douloureux, mais à mon sens, on peut soit le fuir soit... tout en apprendre ![Alexouille] EmptyMer 26 Nov - 1:39

Thomas & Alex


Un jour, je t’offrirais une boussole.

Le parfum de la terre battue, et les bruits des armes qui s’entrechoquent. Elle n’avait jamais pu oublier cette ambiance doucement familière dont les souvenirs faisaient battre son cœur un peu plus fort. Elle était romaine après tout. Elevée par la Légion, pour devenir un soldat accompli, une personne présente en tout lieu, en tout temps et pour toutes conditions, si on le lui demandait. Oh, Alex avait toujours eu son caractère, sa botte secrète : l’humour et la bonne humeur, mais si parfois, elle prenait le risque de désobéir et de ne pas se montrer comme étant un exemple de sérieux, elle était tout de même apte à garder le silence. Quand elle en avait envie. Ce n’est pas quelqu’un qui mettra votre vie en péril, juste la sienne. Parce que sans danger, l’existence n’a pas de saveur. Et Dieu seul sait combien Alex a eu besoin de saveurs pour continuer à sourire à la vue de tous. Pas d’images de son parent humain, pas de famille à qui songer le soir en se couchant dans le dortoir de sa cohorte, pas de chanson qui résonne dans sa mémoire comme si on les lui chantait à l’oreille pour s’endormir. Elle n’avait jamais trouvé sa place, enfin si, elle savait qu’elle faisait partie d’un tout : La Légion, mais elle n’avait pas vu d’avenir pour elle, pas de futur personnel, pas de rêves ni d’espoirs. Juste le combat, et le fait de s’amuser pour vivre et tenir. C’était joyeux, contrairement à ce que l’on peut penser. Suffisamment joyeux en tout cas pour qu’elle puisse faire rire à son tour, et en gagner du bonheur. Alex n’a jamais été vraiment malheureuse à la Légion. Parce qu’ils sont unis là-bas, parce que tous se serrent les coudes, parce qu’ils peuvent compter les uns sur les autres malgré les différends qu’il peut y avoir parfois. Enfin, dire qu’elle n’a jamais été malheureuse est finalement une erreur. Sinon, elle ne serait pas partie, n’est-ce pas ? Son monde a basculé il y a quatre ans. Au moins d’août. Lorsqu’on est venu annoncer le décès d’une personne chère à ses yeux, une personne qui l’avait accepté malgré son jeune âge, son ignorance du monde romain, et son absence de souvenirs. Une personne qui revenait vers elle au cours des années, même si elles se voyaient moins, même si elles ne faisaient pas parties de la même cohorte, même si l’une en voulait plus, alors que l’autre voulait son bien-être. Une personne qui s’était construit une famille, et qu’Alex ne voulait alors plus déranger. Une personne qui lui avait demandé d’être son témoin à son mariage, et qui l’avait fait avec de l’espoir dans les yeux, mais aussi de l’inquiétude à l’idée qu’elle refuse. Une personne qui aurait donné sa vie pour la Légion, et qui l’avait finalement fait. Une personne qu’elle avait aimée de tout son cœur. Une personne qui n’était plus aujourd’hui. Mélodie.

Pourquoi voudrais-tu m’offrir une boussole ?

Les choses s’étaient alors compliquées après l’annonce. Alex était sous le choc, et le flash de sa mémoire n’avait pas aidé. Enfin, au moins, elle avait obtenu des informations. Pas comme elle l’aurait souhaité, ni au moment approprié, mais elles étaient venues. Et Alex pourrait s’y accrocher. Pour oublier ce qu’on venait de dire, ce qu’on venait de lui arracher. Si elle peut faire rire, et oublier leur peine aux autres, elle n’est pas pour autant capable de se donner autant pour un grand nombre de personnes. Et lorsque l’une d’entre elles venait à être blessée, voire pire, Alex se sentait touchée personnellement. Alors, elle était partie. Après avoir reçu un signe de son père, et annoncé son départ à Liam, elle avait choisi de s’en aller. Oh son ami en avait été peiné. Il n’avait rien montré, comme d’habitude, mais les années ensemble avaient suffis pour qu’ils soient en mesure de se comprendre à demi-mots. Elle s’en voulait de lui faire du mal, mais rester en ces lieux était trop difficile. Et à présent qu’elle pouvait chercher sa mère, cela lui offrait une porte de sortie. Durant son expédition, elle eut l’occasion de relever quelques défis, comme celui de travailler. Parce que pour chercher quelqu’un dont on ne connait que le prénom – et oui, à 7 ans, on n’a pas beaucoup d’informations d’ordre civil dans la tête – il faut du temps. Et le temps, c’est de l’argent. Alors Alex n’a pas eu le choix. Cela faisait onze ans qu’elle n’avait pas vécu à l’extérieur, et elle eut parfois des difficultés à s’adapter. Un portable ? Qu’est-ce donc que cela ? Et puis, l’être humain étant en mesure de s’adapter à tout, elle s’y est faite. Au point, un jour, de retrouver la trace de sa mère. Alex eut la chance de pouvoir passer du temps avec elle, d’emmagasiner un certain nombre de souvenirs, bons et mauvais, avant de finalement choisir de revenir au Camp Jupiter. En se présentant ce jour d’octobre aux portes du camp, elle se doutait bien que les avis seraient partagés. De la bienveillance, mais aussi de la curiosité. Quelques-uns se demanderaient « Pourquoi revenir ? Elle a fait les dix ans. » Alors que d’autres hocheraient la tête. « La Légion, c’est une famille, c’est normal qu’elle revienne. » Sa raison à elle ? Alex la garderait bien au chaud dans un coin de son esprit, et se contenterait de sourire à ceux qui viendraient la questionner. Un sourire, une pirouette et une blague en prime pour déjouer toute tentative en beauté. Cela faisait deux semaines qu’elle était revenue. Nous étions le 7 Novembre, et la jeune fille avait eu le plaisir de se voir entrainer par tous les types de maitres d’armes, histoire de voir ce dont elle était encore capable. Cela lui avait plu, et elle ne s’était pas débinée. Sans compter qu’elle avait de bons restes, un peu émoussés parfois, mais pas mauvais, disaient-ils. Alors, elle continuait, prête à rentrer dans le rang. Pour l’instant, on lui laissait du temps pour s’acclimater, et retrouver ses réflexes de légionnaire, mais elle savait que bientôt, on la remettrait dans sa cohorte.

Pour que je sois sûre que tu retrouves toujours la Légion, Alex.

Quand son prénom fut ainsi interpellé, la demoiselle entrouvrit les lèvres et chercha la personne. Avant d’apercevoir un jeune homme ayant quelques difficultés à marcher avec souplesse, venir vers elle. Thomas. Jamais elle ne pourrait oublier l’époux de Mélodie, ni l’expression de son visage lorsque son amie s’était avancée vers l’autel, et qu’il la contemplait avec tant d’amour dans le regard. Alex sentit son cœur battre douloureusement, n’ayant pas imaginé qu’elle rencontrerait Thomas si tôt. Rapidement, elle jeta un coup d’œil autour de lui pour vérifier si leur fils se trouvait dans le coin, mais force lui fut de constater que ce n’était pas le cas. Et c’était préférable. Elle ne se sentait pas prête de rencontrer le mini Mélodie. Thomas lui lança quelques mots, ce à quoi elle n’eut pas le temps de répondre qu’il repartait en sens inverse. Interloquée – avait-il toujours été aussi bourru ? – elle se reprit et avança à sa suite, alors qu’une petite voix lui soufflait que oui. Ils marchèrent tous les deux, Alex jetant des coups d’œil à la jambe de Thomas, tout en s’assurant qu’il n’allait pas tomber, et entra après lui dans la maison qu’il lui désigna. Inspirant profondément pour se donner du courage, elle n’avait pas encore ouvert la bouche depuis qu’il lui avait adressé la parole. Curieuse, surprise, touchée, et le cœur saignant doucement, elle attrapa le paquet avec délicatesse. Ses doigts délivrèrent bientôt l’objet caché, et son souffle se coupa quand ses yeux tombèrent sur la boussole. Les mots que Thomas prononça vinrent à la rencontre de ceux qui avaient été énoncés dans un passé qui lui semblait bien trop lointain aujourd’hui. La jeune femme mit du temps à retrouver sa voix, ou la manière dont on s’en servait, et ses yeux ne quittant pas la boussole, elle laissa ses souvenirs s’échapper.

« Une fois, je lui ai raconté ma rencontre avec Lupa. J’avais sept ans quand j’ai rencontré la déesse. Je ne sais pas si les épreuves avaient été plus faciles pour mon jeune âge ou non, mais ce dont je me souviens avec exactitude, c’est de mon incompréhension quand elle m’avait dit de continuer vers le Nord, afin de trouver le camp. Qu’est-ce que le Nord, avais-je demandé. Ce à quoi, elle avait soupiré, et gravé une flèche dans la terre d’un coup de griffe. Mélodie avait ri à cette histoire, avant d’ajouté que j’aurais pu me perdre à tout moment, et qu’elle… Qu’elle était heureuse que ce ne soit pas arrivé. » Alex avait la gorge enrouée, et les mots venaient avec difficultés, à présent. « Elle m’avait dit qu’une boussole, ce serait plus prudent, qu’elle ne voulait pas… que je m’égare. » C’était douloureux en fait. Et ce ne fut que lorsqu’une goutte tomba sur la boussole qu’elle se rendit compte qu’elle pleurait. Riant un peu, plus par nervosité qu’autre chose, elle s’empressa d’essuyer ses larmes d’un revers de la manche, avant de sourire pleinement à Thomas. « Comment vas-tu ? »
lumos maxima
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MessageSujet: Re: le passé c’est douloureux, mais à mon sens, on peut soit le fuir soit... tout en apprendre ![Alexouille]   le passé c’est douloureux, mais à mon sens, on peut soit le fuir soit... tout en apprendre ![Alexouille] EmptyJeu 27 Nov - 21:00

Alexouille ∞ Thomas
L e regard d’Alex se posa un peu partout autour d’elle comme si elle cherchait Elliott. Lorsqu’elle était partie, la ressemblance de mon bébé avec sa mère n’était pas aussi présente. A présent, n’importe qui croisait Elliott pouvait savoir qu’il était l’enfant de Melo. En étant ici avec des soldats, des descendants de soldats et tout ce système militaire, c’était logique qu’il en devienne un, les chiens ne font pas des chats. Tout en avançant j’expliquais essayant de cacher au maximum l’agacement que cette phrase provoquait en moi. « Il s’entraîne sur le champ d’entraînement avec son grand père. » Ce n’était même pas le fait qu’on entraîne mon fils aux armes qui m’embêtait, mais que ce soit lui, c’était tout simplement insoutenable. Je pouvais presque le tenir pour responsable de la mort de ma femme, ce serait injuste et je n’avais pas à chercher un autre coupable que moi. Se sentir coupable dans ce cas n’était pas non plus la chose la plus aisée parce que je l’avais vraiment aimé cette fille, au point de faire des tas de promesses dont celle d’abréger ses souffrances. Je ne m’en remettais pas, le poids de la culpabilité avait balayé un à un tous les bons souvenirs que j’en avais d’elle. Et pourtant, elle me manquait toujours, j’aurais même adoré subir ses foudres, sa haine tout plutôt que cette absence. Mais je n’étais pas la seule à qui ma femme manquait, Alex l’avait mal vécu, pire que moi-même. Je n’avais pas eu les mots pour lui remonter le moral, je ne les avais toujours pas même si moi j’avais fait ma vie sans cette partie très agréable de mon passé. Sentir le regard d’Alex sur moi pendant que je marchais, ce n’était pas sympa. Je détestais d’ailleurs qu’on puisse croire que je ne tenais pas sur mes jambes, j’étais capable de me battre, ok pas bien, ok derrière j’avais mal pendant vingt jours si je ne me droguais pas mais de là veiller sur chacun de mes pas. Je précisais peut être légèrement bourru car plus habitué à ce qu’on fasse cela « Je ne  t’ai pas attendu pour marcher Alex, cesse de te prendre pour ma mère. »

Une fois dans la maison, je me sentais chez moi, comme préservé de tous les problèmes du monde. Malgré tout, dès que je tendis le paquet à Alex, je regardais par la fenêtre craintivement. La peur la plus importante pour moi était qu’on vienne m’annoncer qu’Elliott s’était blessé. Bien sûr comme tous les enfants de son âge ça arrivait, je n’étais pas idiot, avec Melo on avait été blessé plein de fois mais c’était différent parce que nous étions ensemble. Elliott était le seul enfant qui fréquentait de prêt les cohortes. Je n’étais pas rassuré, je ne le serais sans doute jamais d’ailleurs. Il n’empêche que mon regard était rivé sur le chemin qui menait à la maison défiant quiconque de faire du mal à mon fils. Le bruissement du papier me fit jeter un regard sur Alex. Son regard semblait ailleurs revivant un passé, je regrettais de lui avoir donné cette boussole. Elle ne méritait pas d’être plongée dans ce genre de souvenir et ça m’attristait de les faire remonter à la surface.  Durant tout le temps où elle raconta son histoire, j’essayais de trouver les mots juste pour la réconforter, lui dire que ça ressemblait pas mal à la descendante de Mars de dire ça, mais j’en fus bien incapable. Plaisanter des propos de Melo n’était pour l’instant pas possible dans mon cas. Bien que je ne ressente plus de tristesse infinie à son absence. Elle était dans mes souvenirs continuellement parce que j’avais vécu les trois quarts de ma vie en sa compagnie et même si j’avais perdu ma compagne, j’avais aussi perdu ma meilleure amie. Les larmes coulèrent sur les joues puis sur l’objet d’Alex, je m’approchai d’elle avec douceur et posai ma main sur la sienne avant de souffler.

« Vends là, c’est plus facile pour oublier de n’avoir aucun objet venant d’elle. »

Sans cœur, je ne l’étais pourtant pas il y a quelques années. J’étais amoureux et capable de dire je t’aime, de le penser et de passer des heures à parler de ma petite amie, voir même de râler sur elle et de lui balancer des trucs à la tête pour me venger de son caractère insupportable. Mais avec son absence, tout ça était tellement enfoui loin que j’essayais de ne plus éprouver le moindre sentiment, me barricadant derrière un manque d’intérêt pour tout ce qui existait dans ce monde.  Il n’y avait qu’avec Elliott que je n’avais pas changé, capable de tout pour le faire sourire. Sauf que nous n’étions pas ensemble la journée, je préférais l’infirmerie quand il aimait le sable dans les cheveux – ce qui est compliqué à enlever à la douche – et comme tout le monde sauf moi trouvait ça normal. Je ne voyais pas quoi dire pour l’en empêcher, le futur préteur avait cinq ans, on pouvait peut être le laisser grandir à son rythme, mais bon il semblerait que j’ai des lacunes en matière de commandement donc grand bien leur fasse à tous ces centurions.

Que répondre à comment vas-tu sans paraître inhumain. Je ne voulais pas qu’elle pense que j’avais simulé mes sentiments pour Mel, elle tenait énormément à cette fille et elle me tiendrait rigueur d’être insensible. Ce que je n’étais pas puisque j’avais caressé les cheveux de ma femme jusqu’au bout parlant pour deux, lui racontant des histoires dans le seul but qu’elle se concentre sur autre chose que mon assassinat. Alors est ce que je pouvais répondre que pour moi tout roulait et que j’avais mis de côté mon histoire complètement foireuse avec la fille la plus suicidaire de tous les temps. Non ce serait ce faire des ennemis d’une jeune fille. A la place  je prononçai donc les mots suivants.

« Excepté la jambe. Tout va bien, la maison est bien entretenue, je ne suis donc pas dépressif. Elliott  passe son temps à combattre et suivre les traces de sa chère maman. La vie parfaite. Et toi ? »

Pas du tout loquace, ok c’est vrai. En même temps, ce n’était pas ma pote que je sache. Déjà parce qu’une pote essaierait au moins de rester lorsqu’il y a un décès dans la famille. Mais le pire c’était qu’ils devaient tous songer la même chose, dommage que ce soit elle qui soit morte dans leur couple. Je n’étais pas responsable de ça, j’aurais donné tout ce que je possédais, même ma vie pour sauver leur centurion à tous. On ne m’avait pas demandé mon avis sur la question, on s’était contenté de me forcer à la tuer, chose qui me hantait toutes les nuits. Mais je n’avais pas le pouvoir d’échanger ma santé avec celle des gens, je l’aurais fait dans ce cas-là. Je leur aurais rendu Melo. Du coup, je ne voyais pas à quoi dire à des gens qui sans le formuler à haute voix étaient tous déçu. Qu’ils soient tous heureux, dans dix ans ils auraient la version masculine de Melo qui trépignait d’impatience à l’idée de rentrer dans une cohorte. Je n’avais même pas envie de faire une lettre pour le faire rentrer dans la cohorte de sa mère. Je préférais de loin qui rejoigne la cohorte cinq dans le futur et qui soit tranquille. Mais j’étais sûr que la cohorte deux se précipiterait pour l’avoir. Super, le schéma se répèterait dans une dizaine d’année, sauf que cette fois je l’empêcherais de faire des bêtises. Si je n’avais pas eu la moindre autorité sur ma femme, j’en avais une bien plus légitime sur mon fils.
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MessageSujet: Re: le passé c’est douloureux, mais à mon sens, on peut soit le fuir soit... tout en apprendre ![Alexouille]   le passé c’est douloureux, mais à mon sens, on peut soit le fuir soit... tout en apprendre ![Alexouille] EmptyJeu 27 Nov - 22:23

Thomas & Alex


Oui, définitivement, elle n’avait pas prévu de rencontrer Thomas à peine quelques semaines après son retour au camp. Pas qu’elle cherchait à l’éviter, mais il y avait quelques personnes qu’elle n’était pas prête moralement à affronter. Thomas, Elliott, et Liam en faisaient parties. Peut-être que d’autres le seront aussi, si ma fiche de liens finit par s’étoffer un peu, mais pour le moment, nous allons nous contenter de ces trois petits chanceux. Deux et demi peut-être, Elliott étant encore un minimoy à l’heure qu’il est. Alex avait quelques difficultés à s’imaginer combien le bout de chou avait pu grandir, et ce ne serait que lorsqu’elle pourrait le rencontrer en chair et en os qu’elle verrait tous les centimètres qu’il avait bien pu prendre. D’ailleurs, un gamin de cinq ans, c’est grand, ou toujours haut comme trois pommes ? Si ça se trouve, elle pourrait le porter à bout de bras. A voir. Et visiblement, au vu de l’expression que le visage de Thomas à chaque fois qu’il évoquait de prêt ou de loin l’idée du combat, ce ne serait pas une très bonne idée que de chercher à jouer avec le gamin, de cette manière. Elle ne savait pas ce que Thomas avait contre la fonction première de la Légion, mais c’était limpide qu’il avait de grandes rancunes envers les cohortes. Peut-être était-ce tout simplement par rapport à Mélodie, et à sa disparition. La jeune femme aimait tellement se battre qu’il en gardait peut-être un mauvais souvenir. Ou alors, il s’agissait de la sécurité de son fils, ce qui devait être normal quand on devenait parent, non ? On ne veut pas qu’il arrive quelque chose à ces enfants que l’on aime si fort. Enfin, elle supposait. En fait, elle prenait cela comme de l’amour pour ses amis, en plus fort. Faut de moyen de ressentir cela. Oui, parce que bon, Alex n’avait pas prévu de tomber enceinte, mais alors pas du tout. Être maman, ce n’était pas son truc, et ça ne risquait pas d’arriver. Déjà, elle savait comment le système reproductif fonctionne, et si elle n’était pas inerte en terme d’activité sexuelle, il n’était pas question qu’une boulette arrive. Oh, elle savait que dans le cas de Mélo et Thomas, il ne s’agissait clairement pas d’une erreur. Ils voulaient leur petit bout, et vous auriez pu voir le visage de Mélo lorsqu’elle se penchait au-dessus du berceau pour pouvoir prendre Elliott dans ses bras… Personne n’aurait pu douter alors, à ce moment-là, de combien elle tenait à son fils. Et c’était pareil pour Thomas. Protecteur, cela se voyait, aussi clairement que le nez au milieu de la figure.

« Tu rigoles ? » Elle avait haussé un sourcil, surprise par sa proposition. Et en observant son visage, elle dû bien reconnaitre que non, il ne plaisantait pas. « Je ne vais certainement pas la vendre, non. » Quelle drôle d’idée. Elle avait trop peu d’amis, trop peu d’objets comptant une charge émotionnelle pour se permettre de les laisser à des inconnus qui n’en prendraient pas autant soin, qu’elle le ferait elle-même. Alex jeta un coup d’œil autour d’elle, curieuse, alors qu’une idée lui venait en tête. « Tu as vendu ses affaires, toi ? » C’était possible après tout. Il avait peut-être eu besoin de se défaire de tout cela, de s’en débarrasser de la première façon possible. En quelque sorte, cela prouvait de l’intensité des sentiments qu’il éprouvait pour sa femme. D’aussi loin qu’elle se souvienne, Alex les avait toujours vu ensemble tous les deux. Dans la même cohorte, profitant de leurs moments de liberté ensemble, ils étaient proches et complices. Cela ne l’avait guère étonnée qu’ils se mettent ensemble officiellement, et choisissent de fonder une famille. A dire vrai, si les choses s’étaient passées autrement, probablement qu’elle en aurait été surprise. Ce n’était pas tous les jours que l’on pouvait contempler une union telle que la leur, qui se construit au fil du temps, qui se solidifie, qui affronte les conflits extérieurs, et ceux que leurs deux caractères provoquaient. Parce qu’il fallait bien le dire : tous les deux étaient des têtes de mule, et leurs tempéraments différaient en quelques points. Elliott devait représenter un savant mélange des deux, et sur le coup, elle aurait aimé qu’il soit là pour qu’elle puisse en attester par elle-même. Avant de se souvenir qu’elle n’était pas prête, et que ce n’était donc pas le bon moment. Alex ne savait pas quand elle aurait la chance de croiser l’enfant, mais elle devrait peut-être oublier de qui il était le fils, histoire de ne pas se mettre à pleurer devant le petit garçon. Il finirait par la prendre pour une folle, c’est certain. Déjà qu’elle devait faire pale figure devant Thomas, à verser des larmes sur la boussole, au point qu’il vienne presque la réconforter à sa manière. Bon sang, elle avait des souvenirs du fait qu’il soit si renfermé mais le revivre en vrai, c’était totalement autre chose. Est-ce qu’il… Non, elle n’allait pas poser la question. Enfin… Avec une petite moue, à la fois butée et sceptique, elle regarda son visage. Il venait de terminer la présentation de sa vie, chose qui n’avait rien de très indicatif au passage. Donc, au pire, elle pouvait toujours poser sa question, hein. De toutes manières, pour ce qu’il en avait à faire de ses questions, à ce qu’elle en sait, il pourrait très bien être capable de la virer de sa maison sans même y répondre. Mais comme on dit, qui ne tente rien n’a rien. Et même, elle était curieuse, chut.

« Est-ce que… Tu sais encore sourire ? » Ouais, la fameuse question. En fait, la dire à voix haute, ça sonnait autrement que dans son esprit. Du coup, elle se sentit obligée de lever sa main libre devant elle comme pour l’apaiser. « Non, non, je veux dire que tu en es sûrement capable, hein, t’as une bouche, des lèvres, des muscles dans le visage. Mais c’est plutôt une question du genre « T’es heureux ? » Parce que tu n’as pas vraiment l’air, en vérité. Okay, je parle trop. J’avais pas prévu de te voir aussi vite, en même temps. C’est bizarre de te rencontrer après tout ce temps. Donc, hum, oui, tu souris parfois ? » Au secours. Le rouge sur les joues ? Au secours aussi.
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MessageSujet: Re: le passé c’est douloureux, mais à mon sens, on peut soit le fuir soit... tout en apprendre ![Alexouille]   le passé c’est douloureux, mais à mon sens, on peut soit le fuir soit... tout en apprendre ![Alexouille] EmptySam 29 Nov - 0:56

Alexouille ∞ Thomas
Peut être était-ce une mauvaise idée de ramener Alex dans des souvenirs sur Melo. Les premières fois où j’étais venu ici, l’aura de Melo était présente partout, du rangement méthodique des torchons jusqu’aux armes parfaitement astiqués. Dis comme ça, on aurait pu croire qu’elle avait été la seule maniaque, je me vois forcé de réfuter cela, j’avais le même toc des lits carrés, vive l’entraînement militaire. Et, je crois même que mon inconscient avait tellement voulu qu’elle revienne que j’avais fait les poussières des armes. N’importe qui dans ce monde aurait pris une des armes de l’être aimé pour en faire la sienne mais je devais être beaucoup moins intéressé par les armes. J’avais fait énormément de choses avec Melo des soirées à s’empiffrer de Chamallow au coin du feu avec le centurion insupportable de l’époque qui la menaçait sans le moindre succès. Dire qu’elle avait été pire avec les récalcitrants à l’ordre, cette fille était une véritable énigme et je trouvais dommage de n’en avoir percé que la moitié des secrets de l’ancien centurion. Si nous avions été un peu plus âgé Alex et moi j’aurais pu comparer les méthodes de Reyna  beaucoup moins emmerdante, faut le reconnaître, que son prédécesseur. A la place de tout cela, je l’incitais à se débarasser du cadeau, pas pour ce qu’il était, la boussole était belle et connaissant Melodie, elle avait dû passer des heures à la choisir. Cependant c’était un cadeau empoisonné, le dernier qu’elle avait fait à quelqu’un. En même temps, la fille de la cohorte quatre avait été tout aussi dégueulasse en offrant une peluche à Elliott juste avant de se tirer sans donner la moindre nouvelle. Comment expliquer à un enfant que la fille qui a donné ça ne veut rien avoir à faire avec lui sous prétexte que sa mère est morte.

Je m’étais attendu à un refus quant à la vente de l’objet, je ne pus malgré tout pas m’empêcher de trouver ça débile de se faire souffrir de la sorte. Enfin, je vivais toujours ici et je devais accepter de voir les conflits d’un préteur qui galérait comme jamais auparavant tout en étant intiment convaincu que Melo les aurait tous bien démoli ceux qui menaçait son pouvoir. Je vivais ici, j’acceptais sans rien dire qu’on forme mon fils unique à un avenir que je n’avais pas envie qu’il aille, pour la simple raison que ça aurait plu à sa mère. Alors si les biens matériels de Melo étaient tous rangés hors de ma vue, j’étais tout de même encore bien sous son emprise mentale. Et même si ce n’était pas une bonne chose que de vouloir sa bénédiction qu’elle ne pouvait certainement pas me donner, je n’arrivais pas à l’effacer entièrement de ma vie. Ma meilleure amie me manquait terriblement, bien plus que la relation charnelle qu’on avait eu, c’était sa personnalité qui manquait à mon esprit. J’offrais un regard las à Alex suite à sa question et c’est sans dire forcément toute la vérité que je répondais.

« Ses armes ne me servent à rien et comme c’est la seule chose qu’elle m’ait léguée à moi, je m’en suis débarrassé oui. »


Je devrais l’inviter à boire un coup peut être ? Un verre d’alcool pour démarrer la journée. En fait non, mauvaise idée, la dernière cuite que j’avais prise s’était si mal passée que j’avais pris un sceau d’eau dans la tête. Et ce n’est pas littéral du tout, l’eau avait été versé pendant que je comatais par un centurion de merde qui n’avait rien de mieux à faire de ses journées que de me pourrir la vie. Voilà, c’était ce genre de chose qui me manquait, le fait de toujours être dans les pattes l’un de l’autre et même si nous avions eu des vies sommes toutes très différentes, on se retrouvait toujours pour se pourrir la vie tout en s’appréciant. Puisque Melo avait adoré cette Alex au point d’en faire le témoin, je me devais de faire un effort et d’être un peu plus agréable. Je pris sur moi pour prononcer les quelques mots suivant avec franchise.

« J’ai jamais pu te remercier pour la peluche que tu as offerte à son fils. Il l’aime beaucoup et c’est gentil d’avoir pensé à lui. Tu devrais aller le voir et passer du temps avec lui. »


C’était exceptionnel que je propose ce genre de chose à des personnes, sans vouloir créer une bulle autour d’Elliott, j’essayais de faire en sorte de le détacher au maximum de cette mère que tout le monde trouvait si parfaite mais qui avait agi comme une inconsciente et une gamine de cinq ans. Encore que, Elliott avait déjà bien plus de jugeote qu’elle pour le coup. Faire en sorte qu’une des amies de Melo ait une relation avec mon enfant, c’était assez rare mais Alex n’avait pas oublié ma femme et si ça lui permettait de faire son deuil. Grand bien lui fasse à cette petite, je ne pouvais supprimer que les douleurs physiques malheureusement, je n’étais d’aucun secours pour un cœur blessé.

Les propos suivants furent blessants. Pourquoi faire du mal avec des mots à une personne qui n’est pas plus responsable que ça de votre malheur. Je la regardai avec un mélange de froideur et de mal être. Et bien, visiblement ma femme savait s’entourer de personnes toutes aussi détestable les unes que les autres. Savoir sourire, premièrement ça ne se demandait pas, deuxièmement ça ne la regardait absolument et troisièmement, parler de moi ne m’intéressait pas ! Sans chercher à masquer la frustration, je répondis sèchement.

« écoute, j’ai fait des promesses à ta pote d’accord dont celle de te passer cette boussole. Après rien ne t’oblige à rester avec moi. Je suis très heureux et oui je souris souvent ! »

Très heureux était déjà un énorme mensonge. Je n’étais peut être pas entièrement remis de cette disparition si soudaine et brutale. On me l’avait arraché et même si j’avais été là pour lui parler, ça ne changeait pas que j’avais détesté la voir impuissante, sans prise sur son destin, surtout elle. Chaque jour, elle me manquait, j’aurais adoré la voir avec Elliott essayant de lui apprendre à sa manière à être un bon légionnaire. Non ce n’était pas facile même après cinq ans, parce qu’encore dans cette légion, le souvenir de Melo était là, il faudrait au moins une décennie pour qu’il s’estompe de leur esprit. Je ne me faisais pas d’illusion, je ne pourrais pas oublier cette fille à moins de plonger dans le Léthé. Et en même temps, je ne le voulais pas, les souvenirs étaient agréables et faisait partie de mon histoire. Non je n’étais pas heureux parce que je refusais de l’être parce que je me sentais coupable de l’avoir euthanasié comme un animal alors que j’avais promis de toujours veiller sur elle quoi qu’il arrive. Par contre sourire, j’en étais capable surtout lorsque ça concernait Elliott d’ailleurs, Sara aussi avait réussi à me faire décrocher quelques sourires. Moi je trouvais que je souriais de plus en plus, mais c’était pas facile d’avoir l’air constamment faux cul et de sourire quand le cœur était en berne. Il faudrait un peu de temps pour que j’arrive à revivre pleinement, j’étais en pleine thérapie et qu’elle me bouscule ne me plaisait pas du tout. Afin de ne pas péter les plombs sur elle, je caressais doucement mon alliance avant de reprendre doucement.

« Tu sais, j’aurais échangé ma place avec elle si on m’en avait donné l’occasion. Si pour toi ça a été compliqué, ça n’a pas été simple non plus pour moi. J’essaie juste de survivre Alex. J’ai pas voulu la tuer. »

Si je plaidais coupable pour responsable de sa mort. Cela n’avait jamais été mon intention première. J’aurais même adoré que Kathleen ait un pronostic positif pour l’état de Melodie mais quand tout le monde vous laisse seul avec une fille qui perd pied, c’est dur de rester logique. Qu’est-ce que j’aurais pu faire d’autre, sa vie était foutue, j’avais juste avancé de quelques heures ce qui devait arriver. Ce n’est pas non plus moi qui avait refusé à ce qu’elle voit d’autres gens. Les choix faits ce jour-là n’étaient certes pas les miens sauf que j’étais le seul sur lequel on pouvait refouler sa tristesse. Ce n’était pas une bonne chose parce qu’un jour, je risquais vraiment de tous les laisser en plan et de me casser loin de leur rancune. Il est vrai que c’était l’amie d’Alex mais je n’avais pas non plus était un ennemi, j’avais toujours été sympathique ou plutôt je n’étais pas odieux avec la fille de Bacchus, alors elle pouvait peut être éviter de se venger de son malheur sur moi.
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MessageSujet: Re: le passé c’est douloureux, mais à mon sens, on peut soit le fuir soit... tout en apprendre ![Alexouille]   le passé c’est douloureux, mais à mon sens, on peut soit le fuir soit... tout en apprendre ![Alexouille] EmptySam 29 Nov - 23:26

Thomas & Alex


Le deuil de Mélodie ? Elle l’avait fait voilà un moment. Mais elle ne pouvait empêcher son cœur de saigner, ou les larmes de couler sous prétexte que les années sont passées. C’est impossible pour elle, pour la simple et bonne raison qu’elle avait aimé Mélodie de tout son cœur. A ses yeux, il n’est ni idiot, ni interdit de pleurer une personne disparue. Et si le deuil veut dire pour certains qu’il ne faut plus verser une seule goutte d’eau salée, ou ne plus ressentir de pincement à la poitrine parce que cela devrait se passer ainsi, alors non, elle ne veut pas de cette définition. Faire son deuil, c’est accepter que le pire est arrivé et que nous ne pouvons rien y faire. Faire son deuil, c’est avancer malgré tout, parce que c’est ainsi qu’il faut faire, et ainsi que la personne aurait souhaité que les choses se passent. Faire son deuil, c’est être capable de sourire quand on pense à ceux qui nous ont quitté, parce que les souvenirs eux restent. Les bons, comme les mauvais. Faire son deuil, c’est pouvoir s’asseoir sur une pierre, et regarder le ciel en débitant des âneries habituelles. Peu importe que l’on y croit ou non. Faire son deuil, c’est tout ça, et plus encore. Alex a accepté l’inacceptable. Elle a accepté qu’une page de sa vie se tourne, et que plus aucun guide ne soit là pour la prendre par la main, et lui dire que tout ira bien. Que plus personne ne viendrait la sermonner de s’être montrée aussi inconsciente sur le champ de bataille, et ensuite, la féliciter, parce que… « Hey, c’était quand même pas mal. » Plus personne ne serait là pour l’écouter s’inventer une vie perdue, une famille perdue, et des chansons dont les paroles n’ont ni queue ni tête. Alex n’avait que peu d’amis en partant de la légion. Liam et Sara, les principaux. Elle avait eu le temps de leur dire au revoir, et tous deux avaient compris. Pas forcément accepté, mais compris. Elle ne savait pas bien s’ils avaient senti combien la mort de Mélo l’avait touché ou non, après tout quand les filles se voyaient, c’était plutôt rien que toutes les deux. Mais s’ils l’avaient vu, ils n’avaient rien dit. Les choses s’étaient faites, voilà tout. Parce qu’à dire vrai, l’inacceptable… On finit tout simplement par l’accepter. Un jour ou l’autre.

Alex n’est pas douée pour parler. Le palabre, ça n’a jamais été son truc. Mélo était meilleure à ce petit jeu. Elle, elle était mal dégrossie, pas encore tout à fait socialement humaine. Trop d’imperfections dans sa manière d’être, de se tenir ou de parler. Peut-être parce qu’elle n’avait pas eu de parents, ou peu d’amis. Peut-être parce qu’elle ne comprenait pas toujours les professeurs, et parce que sa vie d’enfant avait été un mélange de légion ou d’école. Elle n’avait pas été comme la plupart des gosses qui commencent plus tard, et qui ont le temps de se construire un monde d’innocence. Alex s’était contenté d’inventer un monde avec des armes, un monde où combattre les monstres semblait être le seul amusement possible, un monde où elle avait envie de sourire parce qu’il lui semblait qu’en souriant, tout devenait plus beau, plus simple et facile. Idiot, naïf, et probablement dangereux, mais à chacun sa façon de voir les choses. C’était la sienne, alors tant pis.

Passer du temps avec… Alex déglutit et regarda ailleurs discrètement, ne voulant pas montrer combien cette proposition l’affectait. Elle n’était pas faite pour être avec des enfants. Trop sauvage, trop barbare, et pas assez adroite pour s’exprimer. Et certainement pas avec un enfant. Et vu la personne dont il était question, ce serait pire que tout. Elliott représentait une telle charge émotionnelle, que si elle se retrouvait face à lui, elle en perdrait son latin, c’était certain. Rien qu’imaginer combien il avait dû grandir, il est probable qu’elle finirait par fuir, tout simplement. Rien que d’y penser, elle sentait son cœur accélérer la cadence, et la sueur perler le long de sa colonne vertébrale. Il était leur fils, le prolongement de Mélodie, sa plus grande fierté et Alex ne se sentait pas de se retrouver en sa présence. Du coup, elle se contenta d’un « Hum hum, ce n’était rien. La peluche… J’ai pensé… Euh, qu’il l’aimerait. » Qui ne ressemblait à pas grand-chose en fait, tant elle était gênée et à la fois surprise d’apprendre que la peluche existait toujours. Elle avait pensé que l’enfant l’aurait déchiqueté. Euh, les enfants, ça fait bien des trucs comme ça, non ? Enfin peu importe, elle était agréablement surprise, mais qu’il la remercie, ça, ça l’a gênait. Elle avait réellement voulu offrir quelque chose à Elliott, parce que le petit garçon… Bon sang, c’était trop dur à dire.

La suite de cette rencontre se passa sur un autre ton. Bien plus froid et agressif. Alex se sentit écarquiller les yeux, devant l’éclat de Thomas, et son cœur fut loin de se calmer du coup. Qu’est-ce qu’il lui prenait ? Qu’avait-elle encore dit ? Oui merde, elle n’était pas douée pour parler encore une fois, et ses propos avaient dû être impolis sans qu’elle ne s’en rende compte. C’était bien possible d’ailleurs, se connaissant. Du coup, elle grimaça un peu en écoutant les propos de Thomas, pas vexée le moins du monde. Les propos glissaient sur elle, comme de l’eau sur un mur d’acier. Mais elle était tout de même désolée de l’avoir blessé, ou énervé. Ce n’était pas du tout dans son objectif, et à présent, elle cherchait comment remédier à la situation. Mince, les gens normaux, ils faisaient comment eux ? Se mordillant la lèvre inférieure pensivement, n’écoutant que d’une oreille distraite la fin des tirades du garçon, Alex essaya de passer en revue les cas de figure similaires auxquels elle avait déjà dû faire face. Finalement, tellement concentrée, elle en vint à croiser les bras et afficher une moue de réflexion. Un câlin ? Non, c’était pas vraiment son truc, et il n’était pas en train de pleurer. Un biscuit ? Non plus, il n’avait pas faim et sa colère ne venait donc pas de là. Du sexe ? Non plus, il n’avait pas l’air d’être frustré. Peut-être qu’il n’avait pas beaucoup dormi ces derniers temps ? Ouais, après tout, ça se tenait. Avec un enfant en bas âge, on ne doit pas bien dormir, non ? Toute fière de sa trouvaille, Alex lui sourit, cherchant à l’apaiser. « Tu es fatigué, c’est ça ? Parfois, ça me rend ronchon moi aussi. Surprised » En réfléchissant en même temps qu’elle parlait, Alex se demanda si elle avait bien raison, et finalement, elle grimaça, en affichant un air désolé. « C’est moi, hein ? J’ai encore dit une connerie ? Laisse tomber, j’ai pas reçu de cerveau à la naissance. » A dire vrai, il était possible que la télépathie la rende folle. Parfois celle-ci se réveillait et lui faisait totalement perdre les pédales, au point de ne plus savoir où se trouvent sa gauche et sa droite. Dans ces moments-là, Alex reste prostrée dans un coin, en priant pour que tout s’arrête, ou qu’on lui ouvre le crâne. Au choix. Mais là, elle se disait juste qu’elle avait encore merdé. D’ailleurs la fin des propos de Thomas, qu’elle n’avait écouté qu’à moitié, lui revint en mémoire, et elle écarquilla les yeux. Encore. « Hein ? Mais t’es fou ! Mélo n’aurait jamais voulu que tu meurs ! Et tu ne l’as pas tué, nom d’un ptit bonhomme. Tu l’as aimé, tu lui as donné un fils. A tes côtés, elle a vécu les plus belles années de sa vie. » La sincérité et l’incrédulité étaient poussées au maximum dans sa voix, lui conférant une aura un peu innocente, et pas méchante pour deux sous.
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MessageSujet: Re: le passé c’est douloureux, mais à mon sens, on peut soit le fuir soit... tout en apprendre ![Alexouille]   le passé c’est douloureux, mais à mon sens, on peut soit le fuir soit... tout en apprendre ![Alexouille] EmptyDim 30 Nov - 0:40

Alexouille ∞ Thomas
Malgré tout ce qu’on dit, le temps n’avait pas rendu les choses plus faciles. Lorsque je réfléchissais aux autres membres des cohortes et la façon dont ils faisaient le deuil de leurs amis, frères et sœurs ou autre, je me trouvais bien mauvais en matière de relation. Ils pleuraient tous quelques jours puis le temps reprenait son cours inlassablement combat, quête, amitié, amour, déception, mort, pleur, rire. Toujours ce schéma pour tout le monde avec un ordre différent pour chacun. J’avais dû louper quelques étapes car moi je n’avais pas spécialement repris du service après la mort de Melodie. Bon en  même temps sans sa présence pour oser prétendre que j’étais nul au combat, je n’avais pas besoin d’épater la galerie. Bon dans quelques années, je ne dis pas il faudrait épater Elliott, lui prouver que je n’étais pas non plus dans le décor. J’avais été bien plus proche du pouvoir que son adorable grand père qui j’espérais mourrais vite d’un infarctus. Han si seulement je pouvais lui filer un coup de main pour sa mort, c’est dingue mais pour lui ça ne me dérangerait absolument pas. Dans l’hypothèse où Melo ne viendrait pas me péter la tronche une fois que je serais mort, enfin est ce que les morts peuvent se battre ? Sûr que j’aurais le dessus sur elle, je suis bien meilleur au combat, quand j’étais petit je la battais tout le temps. Pas à la loyal, il faut reconnaître que profiter de son poids pour écraser l’autre, ce n’est clairement pas une technique de combat louable. Mais peu importe, je gagnais et c’était le principal. Surtout que derrière, il avait fallu supporter une dizaine d’années ou clairement, sur un champ de bataille, elle était imbattable et que c’était lourd, même si j’étais fier d’elle, niveau ego surdimensionné, le mien a pris des torgnoles. Il allait bientôt falloir que je me remette à prendre une arme pour essayer d’apprendre des choses à Elliott, c’était un truc de mec… Super le préjugé, comment expliquer que papa il aime pas spécialement faire le bourrin, si on a une cervelle c’est pas pour frapper tout ce qui bouge, je suppose.

Est-ce qu’Alex était ce qu’on pouvait appeler un compagnon d’arme. Est-ce que mon épouse avait une confiance aveugle en elle au niveau des combats pour ne pas couvrir ses arrières si Alex le faisait. Je n’en savais rien, j’évitais de parler combat avec la mère d’Elliott. Ses connaissances étaient tellement supérieures aux miennes que je ne comprenais pas toujours sa façon de voir les choses. Quoi qu’il en soit et malgré tout ce que je pouvais dire sur ma façon de combattre, niveau stratège, je m’étais toujours très bien débrouillé. Si ça se trouve on avait été ensemble pour cela, même si forcément j’en doute parce que nous étions déjà un couple lorsque madame ambitieuse était devenue Centurion. Et puis niveau ambition, je n’étais pas non plus le dernier, j’avais bien manipulé mon petit monde pour avoir Elliott, au risque de tout faire capoter même si elle était bien contente au final. En parlant de mon trésor, lorsque je proposais à Alex d’aller le voir, la proposition ne sembla pas l’emballer. Le côté protecteur me fit songer qu’elle trouvait mon fils pas assez intéressant pour elle, ce qui me faisait un peu grincer des dents, ok pour la plupart des gens, Elliott était ce qu’on pouvait appeler un morveux. Mais merde c’était aussi et surtout le fils de sa pote, je ne l’avais pas inventé leur amitié. Déjà parce que les soirs où mon adorable copine s’éclipsait pour aller passer du temps entre fille avec Alex, ça me gavait forcément. Du temps entre fille, comment dire poliment, ne viens pas s’il te plait, tu gâches toujours tout. Très agréable de se faire refouler de la sorte, à côté je vous le dis un rateau c’est agréable. Non seulement il y avait ces soirées entre fille mais c’était sa putain de signature qui était apposé sur la feuille en tant que témoin à la petite Alex ! En plus, il était évident en regardant Elliott de savoir qui était sa mère, même physiquement il lui ressemblait et avait quelques-unes de ses mimiques même sans avoir réellement passé du temps avec elle. Ce qui était un peu dommage, Melo était une belle personne, une bonne amie si j’en croyais ce désespoir qui avait envahi Alex lorsqu’elle était morte, nul doute qu’elle aurait été aussi une très bonne mère. Vraiment dommage tout cela.
Le coup de la peluche me fit acquiescer longuement de la tête, oui elle lui avait plu, bien plus que certaines peluches qui avaient bien vite déserté son lit. Non, ça avait été une bonne idée de lui offrir même si j’aurais préféré qu’elle reste pour non pas m’aider, j’ai pas non plus besoin d’aide dans ce domaine, plutôt parce que ça aurait fait plaisir à Melo que son petit bonhomme soit bien entouré.

Je crois sincèrement que cette fille-là cherchait à me faire péter les plombs, c’était quoi ce petit sourire satisfait en m’annonçant que j’étais fatigué, genre la fatigue était la solution de mon coup de gueule. Hé chérie, tu viens de me demander si je savais sourire, comment tu veux que ça me mette de bonne humeur. Je plissais donc les yeux, je n’étais pas ronchon et c’était son problème si la fatigue la rendait ronchon. Je n’avais pas de thérapie pour elle, par contre je peux jurer que je n’étais pas fatiguée. Mais vas expliquer ça à une fille qui essaie de faire de la psychologie sur votre comportement.  Est-ce que vraiment, je devais me montrer agréable avec elle, c’est bon ma copine ne pouvait pas m’en vouloir de ne pas faire ami-ami avec ses potes. Sauf que voilà, le petit air tout chagriné d’Alex valait son pesant d’or et je fus incapable de la foutre à la porte à la seconde même où sur son visage apparut cette moue trop mignonne. Je la fixais pendant qu’elle s’excusait et rejetai la faute sur son cerveau qui avait décidé de s’échapper dès qu’il avait vu sa propriétaire. Choix fort peu intéressant il en avait loupé des trucs monsieur cerveau. Sans vraiment être très doux dans la réponse, je n’avais plus besoin de l’être car ne cherchant pas leur soutien ni même leur amitié, je répondis platement.

« Mes nuits se déroulent sans encombre. Ne t’excuse pas, je sais sourire, c’est tout ce qui compte. »

Le choc de mes précédentes paroles fut provoqué avec un temps de retard. Le temps que le cerveau se dise tien si je fonctionnais pour voir. Je lui fis un mini-sourire, au cerveau, compatissant de ce qu’il devait endurer avec cette fille. Par contre, elle avait raison sur ma copine, jamais elle n’aurait voulu ma mort comme je n’avais pas voulu la sienne, pas voulu, pas accepté, pas digéré. Par contre, mes yeux s’embuèrent lorsqu’elle me dit que je ne l’avais pas tué. Si, malheureusement si, je vivrais avec ce cauchemar jusqu’au bout, ça me hantait et il y avait cet espoir à la con qui me disait qu’elle aurait peut-être pu s’en sortir, que je ne lui avais laissé aucune chance. Je baissais la tête essayant d’éloigner mes émotions, j’avais un fils, c’était tout ce qui comptait, le but de chaque être vivant. Berk dit comme ça, ce n’était pas plaisant, surtout que mon fils c’était la plus belle chose qui me soit arrivée et la bouée qui m’avait sauvé du malheur. Par contre si c’est avec moi que Melo avait passé les plus belles années de sa vie, les pires avaient été aussi avec moi. Tout en regardant la boussole que tenait Alex, je répondis absent à ses paroles.

« Crois-moi Alex, je ne dis pas ça pour me faire plaindre. Je l’ai tué et pas par un phénomène d’action, une dispute ou quoi que ce soit. Je l’ai tué physiquement, j’ai tué ma femme et la mère de mon fils. Comment tu veux qu’après ça, je puisse vraiment sourire et me montrer joyeux, ce n’était pas un combat et c’était de sang-froid. » Je soufflai sans vraiment m’en rendre compte « Elle me manque, je voudrais qu’elle soit là et je suis désolé de vous l’avoir enlever à toi et Elliott. »

Je baissais la tête,  je me fichais bien que cette gamine m’en veuille. De toute façon, je m’en voulais certainement assez pour que sans arrêt, toutes les nuits, inlassablement, je revive ce passage de ma vie. Je n’étais pourtant pas un meurtrier avant cela. Ho bien sûr j’avais participé à certaines batailles, je crois même que j’avais tué des ennemis de Rome mais cette mort là me restait en travers de la gorge. Sans que je puisse refaire les choses, changer le passé, ça avait certainement modifié ma façon de voir les choses. Ils avaient dû encaisser un décès, chacune de nos connaissances avaient dû faire son deuil, mais comment on peut pleurer quelqu’un qu’on a tué. Je n’arrivais pas à répondre à cette question. D’ailleurs, je n’avais pas vraiment envie d’en parler et je me dirigeai vers la porte marmonnant « Faut que j’aille voir si Elliott va bien. »
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MessageSujet: Re: le passé c’est douloureux, mais à mon sens, on peut soit le fuir soit... tout en apprendre ![Alexouille]   le passé c’est douloureux, mais à mon sens, on peut soit le fuir soit... tout en apprendre ![Alexouille] EmptyDim 30 Nov - 11:37

Thomas & Alex


Alex avait carrément l’impression de merder. Les mots semblaient faire plus de dégats qu’elle ne l’aurait cru, et elle n’arrivait même pas à savoir comment elle s’y prenait. Et encore moins comment réparer la situation. Elle savait bien qu’elle n’aurait pas dû croiser Thomas si tôt. Si ça se trouve, elle n’aurait pas dû revenir tout court, et au moins, elle n’aurait pas eu à lui faire du mal avec ses questions apparemment inappropriées. Pourtant, pour elle, lui demander s’il savait encore sourire, ça évoquait plutôt l’idée d’être heureux. Parce qu’à le regarder, c’était l’inquiétude qui naissait dans son cœur. Il avait l’air si bourru, presque sauvage d’une certaine manière, et elle se demandait si on pouvait y faire quelque chose, si elle, elle pouvait y faire quelque chose. Mais visiblement, elle avait eu sa réponse assez rapidement en fait. Alex faisait de la merde, et pis c’est tout. Agacée contre elle-même, et un peu triste aussi de rendre le mari de Mélodie aussi énervé, elle gardait cette moue de déception. Oui, elle n’aurait pas dû le croiser, et maintenant, elle était mal à l’aise. Et c’était pas cool du tout. Inspirant doucement, espérant presque pouvoir disparaitre dans le sol de leur maison, avant de se rendre compte que cela n’était pas arrivé. Mince. Il était temps qu’elle s’en aille, même si une partie d’elle avait envie de rester. Oh, c’était difficile de se trouver là, là où elle avait habité, mais il y avait autre chose. Voir Thomas dans cet état et réagir aussi violemment à ses paroles, ça déclenchait quelque chose chez elle. Un truc tout con, comme un hommage à Mélo, comme une prise de responsabilités, quelque chose qu’on ne lui avait pas demandé de faire cependant, mais qui s’ancrait peu à peu dans son être. Prendre soin de Thomas. Ouais, ça semblait fou, elle le savait pertinemment, surtout que ça venait de nulle part, qu’elle n’avait rien demandé et encore moins Thomas si vous vouliez son avis, mais voilà. C’était là. Elle en avait envie, elle voulait qu’il sourit plus franchement, pas seulement ce petit machin de rien du tout juste pour avoir le dernier mot. Parce qu’entre vous et elle, le rictus, il craignait un peu. Et avec ses lèvres, il pourrait faire bien mieux, roooh. Hum, ne pas regarder les lèvres du mari de son amie, parait que ce n’est pas bien, et que ça pourrait être pris autrement, enfin d’une manière qui prêterait à confusion. Depuis qu’elle avait retrouvé sa maman, enfin surtout depuis qu’elle est partie de la Légion, Alex a beaucoup appris sur les us et coutumes des êtres humains. Et par exemple, elle a fini par apprendre deux, trois trucs sur les différences entre les hommes et les femmes. Et apparemment, elle se comportait bien plus comme un mec que comme une fille, ce qui craignait pas mal. Sa mère s’en était aperçue, et si ça l’avait fait rire, elle s’était empressée d’offrir une robe à sa fille. Au passage, pas la peine de vous dire qu’Alex n’en a pas voulu. Okay, ladite robe se trouve dans son sac, mais seulement parce qu’elle voulait faire plaisir à sa maman, pas parce qu’elle souhaitait la mettre. Franchement, quel soldat irait mettre une robe, hein ? Alex l’avait mise une fois ou deux, durant ces années pour pouvoir rendre sa mère heureuse, et peut-être la rassurer un peu sur le fait que sa fille ne soit pas aussi… étrange qu’elle le pensait. Alex savait qu’elle n’était pas parfaite, et qu’elle ne faisait pas très fille, mais, et alors ? Ceux d’ici, ça ne les avait jamais dérangés, alors elle supposait que ce n’était pas grave. C’est en voyant l’air de sa mère lorsqu’elle avait enfilé un short, et un t-shirt tout ce qu’il a plus simple pour aller faire son jogging comme tous les matins, qu’elle avait fini par se poser des questions. Enfin, peu importe, ce n’était pas le bon moment pour se perdre dans des pensées qui n’avaient rien à voir avec Thomas et son fils.

« Quoi ? » Elle fronça les sourcils. « Comment ça ? » Elle ne comprenait pas de quoi il parlait, ni la signification de ses propos. De quelle manière aurait-il pu être responsable de sa mort ? Décontenancée, elle murmura doucement : « Mais… Elle a été blessée lors de sa quête… Pourquoi tu dis ça ? » Une ride s’installa sur son front, preuve de son inquiétude quant à ses propos, et quant à ce que cela pouvait signifier. Si ça se trouve, il était tellement blessé par la disparition de son femme, qu’il s’en sentait coupable ? C’était normal parait-il. Cela arrivait pour de nombreuses personnes, et elle pouvait comprendre cela, même si à ses yeux, il n’était pas coupable du tout. Mais ses pensées changèrent de cap quand il se dirigea vers la porte, n’ayant pas eu le temps de lui répondre. Faut dire aussi qu’elle n’avait pas été très rapide à réagir, paumée dans ses pensées comme elle l’avait été après cette annonce. Alex déglutit, en essayant de sourire. « Okay, alors je vais te laisser tranquille. Hum, merci pour la boussole, et… Euh, ne te prends pas la tête ? » Son air gêné était ridicule, mais elle tentait de réagir comme le ferait les gens normaux, et franchement, il faudrait un manuel pour ce genre de moments, parce qu’elle était plus perdue qu’autre chose. « Voilà, voilà. » Regardant ailleurs, elle le suivit et sortit dehors avant de se tourner vers lui et lui sourire franchement. « Je ne sais pas ce qui te fait croire ça, mais n’oublie jamais qu’elle t’aimait. Et tous les deux… Vous étiez magnifiques ensemble. » Bon sang, elle avait beau être sincère, et dire ce qu’elle pensait avec son cœur, ça faisait toujours mal de se souvenir de ces instants passés.
lumos maxima
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MessageSujet: Re: le passé c’est douloureux, mais à mon sens, on peut soit le fuir soit... tout en apprendre ![Alexouille]   le passé c’est douloureux, mais à mon sens, on peut soit le fuir soit... tout en apprendre ![Alexouille] EmptyLun 1 Déc - 22:51

Alexouille ∞ Thomas
Mes doigts se posèrent sur la poignée, je ne l’ouvris cependant pas immédiatement. Est-ce que je serais devenu la même personne si les choses avaient été différentes depuis le début ? Si par exemple à la place de nous adorer, voir aimer, nous avions été ennemis. Je n’aurais pas été blessé à la jambe, blessure qui d’ailleurs ne me dérangeait pas tant que ça. Enfin disons plutôt que je ne souffrais pas de manquer les batailles, même si des fois il faut mentir un peu pour faire plaisir à tout le monde, feindre que ça nous pose un gros problème moral que les autres se blessent, se tuent et je ne sais trop quel autre mot utilisé dans le champ lexical de la guerre. I l n’empêche que de tout il a fallu des soigneurs, médecins ou druide peu importe le nom que l’on leur donne, ils sont tous bien là pour veiller sur les petits culs blessés, et soyons sincère deux secondes, c’était bien plus intéressant à mon sens que d’aller tuer une personne. Bon après, faut pas se mentir, j’avais eu aussi des envies de meurtre, comme la première fois où Melo avait été prise dans une sorte de guet-apens. Déjà rien que ça, non mais la fille elle aurait dû être sur ses gardes, mais que dalle, c’est plus marrant de devoir se faire soigner.  En  plus dans mes souvenirs, ce n’était clairement pas le patient en or, elle râlait quand elle arrivait, râlait que c’était trop long, mais encore râlait lorsqu’il fallait prendre un peu de repos. Ça ne l’empêchait cependant d’être trop mignonne quand elle faisait la gueule. Non c’est sûr que ça me manquait de l’entendre râler pour des trucs stupides. La question se posait donc de savoir ce qu’il serait advenu de moi si nous n’avions pas été proche. Est-ce que j’aurais échappé aux combats, je ne pense pas, pas plus que j’aurais été un excellent combattant, sur ce point je veux bien concéder que ce ne sera jamais ça. Elle me manquerait peut être pas du tout et j’aurais pu avoir une vie parfaitement normale… sans Elliott. C’est fou mais tout d’un coup ce fut beaucoup moins intéressant comme conception de mon passé. Ouai à choisir je préférais vivre avec sa mort sur la conscience, avoir quelques soucis de sociabilité, même si d’ailleurs c’est totalement faux, je suis sociable c’est juste que je n’ai pas envie de sourire.

Les propos d’Alex me firent appuyer sur la porte, une sorte de réflexe qui ouvrit la porte tout doucement tandis que je me tournais vers elle. Autant je n’étais pas très courageux au combat, je détestais les risques inutiles, autant quand cela concernait Melodie, je crois que j’étais capable de faire preuve de franchise. D’un hochement de tête, je signifiais mon accord sur le fait qu’elle avait été blessée lors d’une quête. Tout de même, je n’aurais jamais assassiné mon centurion, surtout celui-là. Déjà d’un côté purement pratique, si elle avait compris que j’aurais voulu intenter à sa vie et qu’elle était en pleine possession de ses moyens, j’y passais, clairement elle ne m’aurait pas loupé et je n’ai aucun doute sur l’issue final d’un tel combat. Mais ce n’était pas le cas, elle n’était pas en forme et n’aurait certainement pas pu m’empêcher de poser ma main sur son bras pour l’apaiser suffisamment afin de faire l’irréparable. A cette pensée, je frissonnais complètement glacé. Sans être à l’aise dans mes propos, n’ayant pas envie de me mettre une amie de Melodie à dos même si d’un autre côté ça me soulagerait que quelqu’un prenne conscience du fait que je n’étais pas un ange dans cette histoire, j’essayais de trouver mes mots, butant sur certains d’entre eux tandis que je voyais parfaitement la scène devant moi. C’était juste un peu compliqué de mettre des mots sur des actions.

« Elle était blessée et sa tête la faisait souffrir, ses pensées n’étaient pas cohérente toute le temps. Elle était là à me tenir la main et l’instant d’après, je l’effrayais. Je crois surtout qu’elle avait deviné ce que j’allais faire, pourtant je n’en avais pas l’intention. Je suis certain qu’elle aurait pu s’en sortir mais je n’ai jamais été capable de lui dire non, sauf quand ça concernait Elliott mais ce n’est pas le sujet. Elle voulait pas vivre comme ça et en même temps je la comprends, le traumatisme crânien devait la rende folle de douleur, j’avais beau essayer de déverser le maximum de mon don, ça n’apaisait qu’à moitié la douleur. A un instant, elle a eu cet éclair de lucidité, tu sais l’éclat dans ses yeux quand elle pensait avoir une bonne idée. Ce qui était toujours le cas d’ailleurs, sauf cette fois ci, elle m’a fait promettre de l’endormir. »
Ma voix se brisa tandis que j’observais Alex dans les yeux « Je l’ai faits, je l’ai tué. Et le pire c’est que tout le monde m’a donné une tape dans le dos, présenter ses condoléances, dit qu’il était désolé pour le malheur qui s’abattait sur ma famille. Mais c’est moi qui l’aie fait s’abattre ! »

Je crois que je n’avais pas du tout envie d’être tout seul. En même temps, ça ne devait pas trop se faire de demander à une fille de rester avec moi sans avoir d’arrière-pensée. En plus j’avais toujours des arrières pensés… Elliott ne risquait rien, mon excuse tombait un peu à l’eau, même si c’est vrai que j’étais continuellement inquiet pour ce petit ange, qui ne devait juste pas connaître la définition du mot ange. Je restais donc devant la porte d’entrée, comme un crétin pendant qu’elle voulait s’éclipser, ne sachant plus comment on retenait les gens, l’avais-je su un jour ? Oui, je crois bien que j’avais désamorcé des bombes dans mon couple auparavant. Mais maintenant, je ne savais que trop peu ce que je devais faire pour ne pas passer pour un fou. J’essayai cependant de la faire parler d’elle, n’aimant pas du tout ce qui me concernait, après, elle pouvait parler d’Elliott, j’étais le genre de personne à avoir des milliards de photos de mon chérubin.

« La boussole t’aide à retrouver la colonie. Si un jour tu n’en peux plus de cette vie, viens ici, je te laisserais la chambre d’ami avec plaisir. »

Ce n’était pas vraiment pour avoir une présence à mes côtés, ça je m’en fichais. A la limite Kathleen me suffisait amplement comme présence, déjà parce qu’elle n’était pas chiante, ne parlait pas trop et qu’on se balançait très souvent des piques, ce qui était bénéfique pour mon esprit. Si je proposais la chambre d’ami à cette fille c’est parce que ma femme, devais je d’ailleurs la considérer comme ex-femme. Cette question me resta en mémoire dix secondes avant de disparaître. Donc nous disions Melodie ne l’aurait jamais laissé partir. A l’instar de Reyna, elle veillait sur chaque personne et merde si je ne prenais pas soin du témoin de ma femme, mon âme allait être tellement merdique à la fin que je n’aurais jamais le loisir de pouvoir m’excuser auprès de Melo.

Les derniers mots de son témoin me firent sourire avec bien plus de fierté que je ne m’en serais cru capable. Savoir qu’elle m’avait aimé me rappelait à quel point ça avait été compliqué de la perdre, de devoir me réhabituer à ce que personne ne soit là le matin pour me sourire ou même le soir pour réchauffer le lit de sa présence. Alors oui il y avait eu d’autres filles, il y aurait d’autres filles, parce que ma vie ne s’était malheureusement pas arrêtée ce jour-là et qu’il fallait continuer à avancer mais ce n’était pas Melo et à mes yeux, elle était clairement irremplaçable. Je répondis à Alex sans la moindre honte ni langue de bois.

« Je te remercie pour tes compliments. Je l’aimais aussi, je n’ai jamais feint mes sentiments pour elle… Reste avec moi s’il te plait Alex. »

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MessageSujet: Re: le passé c’est douloureux, mais à mon sens, on peut soit le fuir soit... tout en apprendre ![Alexouille]   le passé c’est douloureux, mais à mon sens, on peut soit le fuir soit... tout en apprendre ![Alexouille] EmptyJeu 4 Déc - 20:56

Thomas & Alex


Il a tué Mélodie.

Non, ce n’est pas ce qu’il a dit.
Si, c’est exactement ce qu’il a dit.
Oui, mais ce n’est pas l’entière vérité.
Ah ouais ? Comment tu vois les choses toi ? Comment tu peux comprendre ce qu’il vient de dire d’une autre manière qu’étant l’aveu de quelqu’un qui a mis fin à la vie de sa femme ?
Déjà, regarde son visage. Tu ne vois pas combien il souhaite te regarder dans les yeux ? Il ne veut pas de pardon, pas de tape dans le dos, il veut assumer, et limite qu’on le fixe comme un monstre.
Et alors ? Il a tué quelqu’un ! Il a tué Mélodie !
Il a surtout sacrifié une partie de lui-même en faisant ça.
Je le sais, je sais qu’il l’aimait et que ça a dû lui déchirer le cœur, mais il y avait d’autres moyens, il y en aurait eu d’autres s’il avait pris le temps !
Et s’il ne l’avait pas eu ? Sois sérieuse, tu sais très bien comment était Mélodie, combien elle pouvait être convaincante lorsqu’elle le souhaitait.
Mais pourquoi l’a-t-il fait ?
Parce qu’il l’aimait Alex, parce qu’il l’aimait au point de lui obéir pour le pire acte qu’il n’aurait jamais imaginé effectuer un jour. Regarde bien ses yeux, regarde son visage et ce qu’il cherche à cacher. N’oublie pas comment ils étaient tous les deux à l’époque. Tu peux lui en vouloir si tu veux, mais il n’est pas coupable… Il n’est pas coupable.


Une larme coula sur la joue d’Alex alors que le tumulte sous son crâne était si bruyant qu’elle n’entendait plus grand-chose de ce qu’il lui disait. Les yeux dans le vague, elle savait qu’il donnait le change, qu’il offrait des expressions murement réfléchies, et qu’elle ne méritait pas qu’il reste naturel. Mais déjà, il avait osé avouer tout ça, et sachant combien cet aveu était porteur de sentiments, elle n’imaginait pas tout ce que cela avait dû lui en coûter de le lui souffler. Elle avait du mal à se positionner. N’étant pas son amie, elle n’avait pas vraiment à le réconforter, et sachant qu’il ne la considérait pas comme une personne importante, ce dont elle ne lui en voulait aucunement, Alex était perturbée. Son amie était partie parce que Thomas avait mis fin à sa douleur de manière définitive. Comment voir les choses ? Comment réagir face à cette annonce ? Elle avait de nouveau envie de pleurer, mais une partie d’elle en avait véritablement marre de ces larmes. C’était trop faible, trop extravagant, et elle n’en avait pas le droit. Pas alors que celui qui n’arrivait probablement pas à se regarder dans le miroir tous les jours se tenait face à elle, bien droit sur sa jambe blessée. Inspirant doucement, elle laissa son regard se balader un peu partout, histoire d’avoir le temps de réfléchir à la situation. Il reprit la parole, lui offrant la possibilité de dormir sous ce toit si jamais l’envie lui en prenait, si jamais, elle avait besoin de souffler. C’était généreux, très généreux, et elle acquiesça en murmurant un « merci » en lui offrant un léger sourire, toujours troublée par ce qu’elle venait d’apprendre. Alex n’était pas tout à fait capable de passer aisément par-dessus, et si lui enchainait sur d’autres paroles, elle, se trouvait toujours bloquée à la première information. Mélodie avait demandé à ce qu’il la tue, à ce qu’il la libère de son mal. Elle avait choisi d’abandonner, de ne plus lutter contre la douleur. Et ça, Alex savait que ça annonçait combien son amie avait dû souffrir, parce que tout le monde, enfin tous ceux qui connaissaient Mélo, avaient conscience que la jeune femme n’était pas du genre à baisser les bras. Bon sang… Elle avait demandé à son mari de la tuer… Alex n’arrivait pas à saisir ce que cela avait pu déclencher chez Thomas. Bordel, il avait dû achever la vie de sa femme… Son cœur se mit à accélérer la cadence, à mesure que son esprit se positionnait sur ce que cela impliquait. Autant, elle avait commencé par être choquée devant l’annonce, bloquée sur la phrase expliquant qu’il l’avait tué, autant son super cerveau qui travaille tout seul et surtout sans qu’elle lui demande, avait fini par choisir d’analyser l’ensemble des informations, peu importe qu’elle affiche un air paumé, et qu’elle ne soit plus en mesure de parler.

Lentement, elle redressa la tête pour chercher son regard déjà posée sur elle, et s’y ancra. Elle était encore perdue, et ses yeux brillaient toujours un peu. Alex ne parla pas tout de suite, choisissant de s’approcher de lui, de tendre la main et de refermer la porte. Une fois cela fait, et le contact visuel maintenu, elle secoua légèrement la tête et vint l’entourer de ses bras. Il faisait à peine une dizaine de centimètres de plus qu’elle, mais elle n’était pas impressionnée pour autant. Non, ce qu’elle éprouvait était tout autre. Le serrant contre elle, Alex murmura : « Je suis désolée, Thomas. Je suis désolée que tu aies eu à faire ça, qu’elle te l’ai demandé, et que tu portes ce secret sur le cœur depuis si longtemps. Tu n’es pas coupable, ce n’est pas toi qui l’a tué. Non, tu as apaisé sa douleur, ne vois pas les choses autrement. » Elle le serra un peu plus fort avant de reculer en lui souriant, le regard sur, et un léger sourire triste mais confiant aux lèvres. Oui, elle n’osait imaginer tout ce qu’il avait pu éprouver à l’époque, ni ce qu’il ressentait encore au jour d’aujourd’hui. Peut-être qu’il prendrait mal ses propos d’ailleurs, peut-être qu’elle se fourvoyait et qu’il n’avait aucun problème avec ce qu’il avait fait, mais Alex en doutait sérieusement. Parce qu’elle savait combien il avait aimé Mélodie et elle se doutait qu’il l’aimait encore. Comment en serait-il autrement, hein ? On garde toujours dans le cœur un reflet des sentiments les plus forts qu’il nous ait été donné d’éprouver. « Je te remercie pour ton offre, mais je rempile pour la Légion. Il n’y a que là-bas que je pourrais être utile. » Elle lui sourit encore une fois, sincère, et heureuse de pouvoir se rendre utile au plus grand nombre.

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MessageSujet: Re: le passé c’est douloureux, mais à mon sens, on peut soit le fuir soit... tout en apprendre ![Alexouille]   le passé c’est douloureux, mais à mon sens, on peut soit le fuir soit... tout en apprendre ![Alexouille] EmptySam 6 Déc - 11:24

Alexouille ∞ Thomas
Mes mots semblèrent avoir eu un effet bien peu agréable sur Alex, j’aurais voulu tendre la main pour juste lui effacer les larmes, sauf que ça ne changerait pas la douleur. Tout en la regardant avec soulagement à l’idée qu’elle ne me considère pas comme une victime mais plutôt comme un bourreau, je devais reconnaître que tout ça me stressait. Je ne voulais pas passer non plus pour un sadique tuant tout le monde dès que l’occasion lui en est donnée. Je gardais à l’esprit que même si j’avais fait ça, j’étais déjà malheureux avant même qu’elle ne soit morte, et mon esprit me soufflait qu’elle aurait souffert toute sa vie et que ça n’avait pas été une mauvaise chose. Elle l’aurait demandé à Kathleen si j’avais refusé et je savais sans l’ombre d’un doute que j’aurais tellement détesté la fille d’Apollon par la suite que j’aurais cherché vengeance de la pire manière qu’il soit. Non, peu importe ce que j’aurais voulu, Melo aurait réussi ce qu’elle voulait. N’était-elle pas monté centurion à la seule force de son caractère ? Elle me manquait toujours autant, même si je n’étais plus sans arrêt à regarder derrière moi en espérant qu’elle se ramène, l’absence était difficile et seul les moments avec d’autres filles me permettaient d’oublier ma femme, pour qu’elle revienne en force par la suite mais je ne pouvais pas tout contrôler. Comme je ne pouvais pas contrôler la douleur qui voilait le regard d’Alex.

Du coup, pour essayer de l’empêcher de se morfondre, elle n’aurait rien pu changer même si elle avait été là, personne n’aurait rien pu changer à moins d’empêcher la plus grosse tête de mule au monde d’aller dans cette quête. Je changeais donc de sujet proposant juste un foyer, pas le plus grand du campement, ni même le plus joyeux. Il y a des moments où il valait mieux être ailleurs, surtout lorsqu’Elliott essayait d’esquiver le lit le soir, ça dégénérait très vite, bien que je sois patient, je trouvais assez anormal de devoir discuter avec un enfant de cinq ans sur son besoin de sommeil. J’eus un mouvement d’inquiétude qui me fit tressaillir lorsqu’elle me passa devant tout en me regardant, j’aurais voulu la supplier pour qu’elle reste. En même temps, en prononçant ces mots, j’avais su que je ne serais pas vraiment dans le top cinq des personnes qu’elle avait le plus envie de voir dans la colonie. Je ne dis donc mot la laissant libre de ses mouvements, de toute façon, elle ferma la porte doucement nous plongeant un peu dans l’obscurité bien que ses yeux brillaient toujours autant de tristesse, par ma faute. Qu’est ce que je pouvais dire pour rattraper cela, qu’elle avait été belle même dans ces derniers instants ? Je n’en étais pas sûr, mon esprit idéalisait beaucoup cette fille et bien que je perçoive ses défauts, j’étais tout de même persuadée qu’elle avait bien plus de qualités. Lorsqu’Alex vint m’entourer de ses bras, je craignis un cours instant qu’elle m’en veuille au point de me tuer et le pire c’était que j’en éprouvais une forme de soulagement, même si aussitôt l’amour pour Elliott vibra en moi au point que je sois capable de ressentir mon don prêt à intervenir. Je n’en eus ni le besoin, ni l’occasion puisqu’à la place elle prononça ces mots. Je la regardai totalement déboussolé, elle ne comprenait pas mes propos. Bien sûr que j’avais gardé le silence, je n’ose imaginer la mort que j’aurais dû subir si quelqu’un avait su que je lui avais fait du mal. J’aurais eu beau dire que ce n’était pas mon idée, qui aurait accepté le fait que Melo choisisse son destin de cette manière. Après, je taperais quiconque insinuerait que ma femme était faible, ce n’était pas le cas, elle n’avait pas pu faire autrement et une vie loin des combats l’aurait changé définitivement, de toute façon mon esprit se rapprochant le plus du côté pragmatique des médecins me soufflait qu’elle serait morte dans son lit malgré tout ce que j’aurais pu lui insuffler comme antalgique par don. J’essayais de ne pas craquer, de ne pas montrer l’étendue des choses que cette mort avait détruite en moi, pourtant ce n’était pas la première mort où j’avais été présent, ni la seule personne à qui j’avais tenu la main dans ces derniers instants, sauf que c’était la seule qui m’ait changé à ce point, qui me réveillait la nuit tremblant de sueur et qui devait inquiéter au départ les filles qui dormaient ici. Puis j’avais changé radicalement la façon de faire, je n’invitais personne ici pour dormir, préférant être catalogué comme fou uniquement par mon esprit. Lorsque la fille de Bacchus s’écarta, je lui glissais à nouveau un regard, sans être totalement apaisé, son contact m’avait fait du bien, je ne savais pas comment l’en remercier donc je précisais rapidement.

« Ne le répète pas s’il te plait, ce n’est pas pour moi que je dis ça mais pour elle. Elle préférerait cent fois être morte de ses blessures, qu’achevé par un compagnon. » Je fermais un cours instant les yeux pour empêcher la tristesse de se déverser et briser cette apparence neutre sur laquelle je travaillais depuis des années, puis je repris calmement. « Je n’ai pas non plus envie qu’Elliott me déteste, il est tout ce que j’ai, je veux pas le perdre lui aussi. »

Bon certes il y avait Elliott, il comptait énormément à mes yeux et je dois dire que s’il me tournait le dos surtout à cet âge-là, j’aurais beaucoup de mal à le supporter, que plus tard il veuille s’écarter d’un père trop présent et trop peu guerrier, je le concevais, j’étais préparé même. Il n’était pas ma femme et n’éprouvait pas le même amour à mon égard, je suppose, après c’est la première fois que je suis père et j’apprends encore. J’étais prêt à ce qu’un jour, il veuille devenir grand guerrier et qu’il le devienne, mais pour le moment je voulais qu’il reste préservé de toute cette douleur même s’il savait la vérité sur l’absence de sa mère, merci le beau-père insensible, pauvre con. Il ne fallait surtout pas que lui le sache, j’aurais beau expliquer que j’aimais sa fille, il ne me louperait pas. Je me voyais mal dire à Melo chez les morts, ah oui j’ai fait une boulette ton père m’a tué. Je ne connais pas de mort se battant entre eux mais je n’avais pas envie d’expérimenter ça. Est-ce que ça voulait dire que j’étais encore amoureux d’elle, je ne pense pas, quoi que j’avais des sentiments extrêmement forts pour cette fille, je ne doutais pas que si un jour par un quelconque mirage ou jeu d’un dieu elle revenait, je serais complètement paralysé. C’est donc que je n’étais pas si insensible que ça même si je tentais de me dire que non.

J’esquissai un sourire sans joie lorsqu’elle me dit rempiler pour la légion, c’était dommage d’être parti pur y échapper puis de revenir de son plein gré se faire massacrer. Néanmoins, il est vrai que nous étions tous une grande famille et c’est moins difficile d’être blessé lorsque l’on croit à quelque chose que si l’on est indifférent. Surtout qu’en voyant le sourire naître sur le visage d’Alex, on sentait qu’elle était motivée, c’est donc avec un sens de l’humour qui devait laisser à désirer, je le reconnais, que je lui répondis.

« Evite de te faire blesser, ça m’embêterait de te voir à l’infirmerie quand même. »

Prétendre que j’étais joyeux, ce n’est pas ça mais elle me changeait les idées assez facilement. Puisque le message de la porte fermée avait été compris par mon esprit comme le fait qu’elle resterait me tenir compagnie ici de son plein gré, nous avions l’air de parfait crétins devant la porte donc je me dirigeais vers le canapé. Bon il n’y avait pas de télé, à cause des fréquences demi-dieu –ça c’était l’excuse bidon du jour – mais c’était agréable de s’asseoir dedans. Je tournais la tête vers le légionnaire extrêmement statique vers la porte, ah l’entraînement militaire restait gravé dans notre mémoire je le crains et on restait tous un peu guindé quoi qu’il arrive. Je questionnai un peu préoccupé par son choix.

« Mais tu es toujours entraînée au combat ? Non parce que comme tu fais partie des anciennes, tu vas être envoyé en quête sauf que tu es un peu rouillée non ? »

Bon après, ce ne serait pas vraiment à moi de dire si les gens sont rouillés, j’avais du mal au combat, en théorie, parce qu’en pratique beaucoup de gens me sous estimaient je crois. Enfin c’est l’excuse que je me disais même si je ne me battais pour ainsi dire jamais, préférant de loin rester à l’infirmerie avec Kathleen et observer les blessés voir les morts. C’est joyeux tout ça.
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MessageSujet: Re: le passé c’est douloureux, mais à mon sens, on peut soit le fuir soit... tout en apprendre ![Alexouille]   le passé c’est douloureux, mais à mon sens, on peut soit le fuir soit... tout en apprendre ![Alexouille] EmptySam 6 Déc - 16:08

Thomas & Alex


Alex avait parlé avec son cœur. Après tous les virages que ses pensées avaient pris lors de l’annonce de Thomas, et la délibération de quelques-unes de ses facettes, elle en était venue à statuer sur le fait que Thomas avait dû énormément souffrir de ses actes. Elle n’osait imaginer ce qu’il pouvait en couter de mettre fin aux jours d’un ami, alors la femme de sa vie ? Non, c’était proprement inimaginable, et quiconque souhaitant se mettre à la place du garçon se verrait recaler. Parce qu’il faut être honnête, il existe de ces situations où on ne peut accompagner les sentiments d’une personne. Parce qu’il est proprement impossible de les ressentir sans s’être trouvé dans cette même situation. On prend souvent l’exemple d’être parent, parce que les choses vécues n’ont pas du tout la même saveur une fois que l’on est parent, mais à tout bien considérer – et peut-être en ajoutant une pointe d’humour – il est vrai qu’on peut ajouter le fait de tuer sa femme dans la même catégorie. Ah. Ah. Oui, Alex avait besoin de légèreté dans ses pensées, voilà pourquoi ça partait dans tous les sens et que son cerveau agissait avec tant de rapidité, qu’elle l’avait pris dans ses bras. Alors qu’elle savait très bien que ça ne le mettrait pas à l’aise. D’ailleurs, il s’était tendu aussitôt, mais c’était trop tard. Elle l’avait serré dans ses bras, avant de reculer. Alex pensait qu’elle partirait ensuite, pour le laisser tranquille. Pour elle, sa présence devait le déranger, en fait. Oui, c’était ce qu’elle pensait. Après tout, ils n’étaient pas vraiment amis, et elle, elle était partie durant quatre ans, suffisamment pour que la moitié de la Légion l’oubli. Et que l’autre ne la connaisse pas. En clair, elle allait devoir faire ses preuves, choses qu’elle avait parfaitement analysées en faisant le choix de revenir en ces lieux. Mais il était temps qu’elle fasse quelque chose de sa vie, et elle avait suffisamment traîné en dehors du Camp Jupiter. Elle ne s’était jamais considérée comme une humaine, et ce n’était pas maintenant que cela allait arriver. Et la seule chose qu’elle savait faire au final, c’était se battre.

« Je ne dirais rien. Ni à… Elliott, ni aux autres. » Elle était sincère. Bon, à force de le dire, on a fini par comprendre qu’Alex n’est pas du genre à tourner autour du pot. Et c’était le cas. Elle disait ce qu’elle pensait, comme il était difficile de cacher ce qu’elle éprouvait. Expressive, et n’aimant pas mentir, on pouvait aisément lire sur son visage, et définir ce qu’elle pensait. Bah, Alex s’en était toujours foutu en fait. Peu importe qu’on la grille en moins de deux, elle ne cherchait pas à être pernicieuse de toute façon. Et du coup, en y réfléchissant, il avait bien dû voir qu’elle avait un souci avec Elliott. Pas qu’elle ne l’aimait pas hein, ou qu’il la dégoutait, ou toute autre chose complètement horrible dans ce même type. Mais… Quand elle était partie, il n’avait qu’un an. C’était un nouveau-né, qui ne parlait pas, qui se contentait de babiller, c’était rien du tout. Mais là… Là, elle ne se sentait pas de lui faire face. Pas alors qu’on lui avait déjà dit plusieurs fois qu’il ressemblait à sa mère, aussi bien physiquement que moralement. Et quelle idée qu’il joue avec des armes à son âge ? Elle ne connaissait pas du tout les mœurs avec les enfants, mais pour les normaux, c’était pas un peu jeune ? Bon, en même temps, il fallait bien se rappeler qu’elle était arrivée à sept ans, et avait attaqué l’entrainement dès ce moment-là. Mais bon, elle avait sept ans, elle. Sans compter qu’elle avait été l’une des seules de cet âge, ce qui signifiait bien que cinq ans, c’était trop jeune. Mais bon, elle avait confiance en les soldats de la Légion, tout comme elle savait que ça ne la regardait absolument pas. Thomas savait gérer ce genre de choses, c’était ça le truc d’être parent, non ? Et franchement, elle n’y connaissait que dalle en enfants, et encore moins en éducation, alors la seule chose dont elle était sure, c’est qu’il ne fallait pas chercher querelle à un papa.

Elle esquissa un sourire en entendant son ton. « J’ai jamais eu l’habitude de venir à l’infirmerie quand j’étais blessée, Thomas. C’est pas maintenant que je vais commencer. » Son corps plein de cicatrices était là pour en témoigner. Alex savait que Thomas et Kathleen ne seraient pas toujours là s’il lui arrivait quelque chose, et elle n’avait donc jamais pris l’habitude de venir se plaindre à l’infirmerie dès qu’elle avait un bobo. Au final, elle avait des égratignures, des coupures, et toutes sortes de blessures plus charmantes les unes que les autres dont elle se foutait allégrement. C’était ça d’être un soldat, après tout. Mais elle trouvait amusant qu’il fasse une plaisanterie là-dessus. Ou tout du moins, s’il se sentait capable de faire une blague, si fine soit-elle, c’est qu’il allait à peu près bien. Le voyant rejoindre le canapé, elle hésita. Devait-elle rester ou partir ? Se mordillant la lèvre inférieure, prête à se dandiner sur les deux pieds, comme un enfant pris en faute, elle eut du mal à analyser ce qu’il se passait. Mais ne voulant pas qu’il imagine qu’elle le fuyait, ou qu’elle lui en voulait, elle préféra rester. Bon, il y avait toujours une partie d’elle qui le voyait comme étant celui qui avait mis fin aux jours de Mélodie, mais la plus grande partie de son être était apte à comprendre ce qui s’était passé, aussi incroyable que cela puisse être pour une personne possédant l’équivalent d’une petite cuillère en terme de sensibilité.

Quand il énonça ses questions, elle afficha une moue de réflexion, tout en s’approchant, mais en restant debout dans son cas. « Hum, tu crois ? » Son visage se para d’une expression mêlant espoir et excitation. « J’espère que je serais appelé rapidement, alors. » Elle lui fit un énorme sourire, imaginant ce que cela pourrait être de partir enfin en mission. Après plus de quatre ans ! Qu’est-ce que cela pourrait être ? Une créature ? Un objet à retrouver ? Ce serait tellement bien, d’être envoyée au front. Toujours aussi guillerette, elle fit un signe de la main pour dire que ce n’était rien, qu’elle ne craignait rien. « T’inquiète, ça ira. Je m’entraine depuis quelques jours, et je vais continuer, histoire de retrouver mes pleines capacités. » Elle lui sourit pour l’apaiser. « Tu crois que je pourrais affronter ces partisans dont j’ai entendu parler ? » Il y avait une certaine joie sur son visage, parce qu’au final, c’était sa seule fonction sur cette terre. Elle avait été élevée, formée, pour ça. Et si elle avait pris du temps pour connaitre sa mère et le monde également, il fallait bien reconnaitre que ce qu’elle savait faire, c’était se battre. Il n’y avait que cela de tangible dans son existence, et elle ne trouvait absolument pas triste. Bien au contraire. Au moins, elle avait un rôle, une réelle fonction, quelque chose qui pouvait aider les autres. Les autres et Thomas. Son regard se porta avec attention sur lui, et la conviction qu’elle allait les protéger lui et son fils, se fit encore plus grande. Oui, elle allait faire ça. Et pas seulement pour rendre hommage à son amitié avec Mélodie, mais parce que c’est ce qui devait être fait.

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Dernière édition par Alex H. Keegan le Dim 7 Déc - 23:17, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: le passé c’est douloureux, mais à mon sens, on peut soit le fuir soit... tout en apprendre ![Alexouille]   le passé c’est douloureux, mais à mon sens, on peut soit le fuir soit... tout en apprendre ![Alexouille] EmptyDim 7 Déc - 11:19

Alexouille ∞ Thomas
Garder le silence ce n’est pas toujours facile, il y a de nombreuses fois où j’avais eu envie de tout leur avouer, surtout à l’anniversaire de sa mort, d’avouer tout de leur dire à tous un gros merde, qu’ils auraient mérités faut pas se leurrer, puis partir avec mon fils. Sauf que contrairement aux autres, j’étais né ici, j’avais toujours vécu ici et jamais il ne me serait venu à l’esprit de quitter le camp sans ce regrettable incident. Déjà parce que ma vie était liée à celle de Melodie et qu’avec toute la logique du monde, je savais que nous n’irions jamais l’un sans l’autre quelque part sur le long terme. Alors, j’aurais un peu de mal à tout quitter, ne pas sentir l’odeur du désinfectant dès que l’on rentre à l’infirmerie. Même le lever de soleil sur la colline me manquerait.  Sans parler de chacun des membres que j’avais appris à côtoyer, du tigre au médecin en passant par les préteurs ou autres centurions dont on se demande la plupart du temps si le but dans la vie n’est pas d’asseoir son autorité sur les jeunes. Si ça avait marché au début avec moi, je n’étais pas l’élément perturbateur du groupe, j’avoue que maintenant, recevoir des ordres de mes cadets ça me faisait doucement sourire. Je ne les provoquais pas directement, vu le mauvais caractère de la plupart mais je faisais remarquer leurs fautes subtilement, l’art de la conversation s’apprend… pour le meilleur et pour le pire. Tous ces éléments faisaient en sorte que je n’avais pas quitté la colonie et que j’avais gardé mon secret jusqu’à ce jour. A dire vrai, je ne saurais expliquer pourquoi je l’avais révélé à Alex, sa douleur était bien présente et il aurait été injuste de recevoir ses mots de réconforts alors que c’est elle qui en avait besoin. Elle souffrait et à chaque fois que je prononçais le mot d’Elliott, elle avait un mouvement de panique, qu’est ce qu’on avait bien pu lui dire sur mon fils. C’est vrai qu’il ressemblait à sa mère, sur ce point je ne pourrais nier qu’il était bien le fils de Melo. Cependant, elle ne l’avait pas non plus fait avec l’inconnu du coin. Bon sauf si elle me cachait des choses mais sincèrement, je n’y croyais pas. Elle était nulle niveau mensonge, alors autant tout le reste je veux bien reconnaître qu’elle était meilleure que moi, mais niveau mensonge ma femme est une brêle, une grosse brêle. Donc, j’étais sûr que le petit qui dormait ici était bien mon fils et de part ce lien du sang, je peux dire qu’il tient de moi. Si c’est le fait qu’il soit l’enfant de Melo qui la dérangeait, et ça devait être ça, il me ressemblait tout de même je trouvais. Je pouvais donc le lui présenter quand elle en serait capable, ce qui n’était clairement pas le cas pour le moment vu ses réactions. Espérant que je ne me fourvoyais pas sur l’interprétation de son malaise, j’essayai de la rassurer, l’orgueil revenant peu à peu au fur et à mesure de ma phrase.

« Tu sais, ce n’est pas uniquement le fils de ton amie. C’est aussi le mien et c’est moi qui l’élève. Bon avec de l’aide extérieur dont je me passerais bien mais tout ça pour dire qu’il n’est pas non plus sa copie conforme, il doit tenir un peu de moi, c’est pas possible autrement. »


Une moue fort réprobatrice accompagna les paroles d’Alex lorsqu’elle avoua qu’elle n’allait pas souvent à l’infirmerie. Non mais c’est vrai que ce genre d’endroit est fait pour la déco. Il est aussi hyper agréable de constater que les gens ne veulent pas venir, je ne saurais dire pour Kathleen mais moi leur courir après, ce n’était clairement pas mon truc. Bon on passera l’éponge sur le fait que courir dans son ensemble ce n’est pas vraiment faisable. Enfin si, je pouvais courir mais bon pas sur une longue distance, je ne serais jamais l’éclaireur de la légion, et ce n’était pas plus mal ainsi. A la limite, valait mieux que Kathleen reste dans les parages, sans elle ça roulerait quand même moins bien même si j’avais appris avec la mort de mon épouse que personne n’est indispensable. Certes mais l’absence de certains est bien plus difficile à surmonter que d’autres. Pourtant, même en supposant qu’elle devait avoir sur le corps des plaies ou cicatrices que nous aurions pu lui éviter, je ne pouvais pas non plus la forcer à le retirer de suite le t-shirt. En plus un gars qui demande ça à une fille… c’est la fin du monde clairement. Ça ressemblerait à une invitation au sexe et je n’étais pas partant, enfin si,  non mais pas de cette manière. Bref gros malaise, évitons de lui demander cela. Il y aura bien un moment où je pourrais l’assommer pour vérifier qu’elle ne nécessitait aucun soin. Peut-être que si j’utilisais mon don comme drogue je pouvais la mettre dans les vapes ? Quelle idée d’en venir à ce genre de question. Je ne suis pas sûr qu’elle adorerait l’idée.

Lorsqu’elle vint se placer devant moi, je devais lever les yeux pour la regarder, si ce n’était pas habituel pour ma personne de faire cela. Je ne trouvais pas ça vraiment désagréable. Le truc c’est que ses paroles me fichaient la frousse. Sans être proche d’elle, j’avais l’impression qu’elle allait faire exactement les mêmes conneries que son amie. Ce n’était pas une bonne chose de vouloir une quête. Pour moi, elle n’était pas prête et d’ailleurs j’irais glisser un mot ou deux à Reyna. Elle venait à peine d’arriver et ça mettrait mes nerfs à rude épreuve que de la voir blessée ou pire. Elle détenait mon secret et si elle délirait ce ne serait plus un secret pour personne. Puis même, je voulais qu’elle reste un peu, que je puisse garder un œil sur l’amie de ma femme. Qu’est ce qu’il ne faut pas faire pour dame Melodie. Je déglutis longuement lorsqu’elle avoua s’entraîner que depuis quelques jours. Non mais là ce serait un massacre et pourtant l’éclat qui brillait dans ses yeux me faisaient sourire, elle était emballée et ne semblait vouloir aucun obstacle entre elle et les combats. Je ne pouvais donc pas vraiment me mettre en travers de son chemin même si je pourrais essayer de l’accompagner, au moins ça la forcerait à se faire soigner pour une fois. Je répondis avec amusement.

« Bien sûr que tu pourras leur mettre la pâtée. Tu devrais prendre Sara et Alison comme escorte. Un tigre et un ours dans son équipe c’est toujours inquiétant pour l’ennemi. N’y vas pas tant que tu n’es pas prête par contre Alex, sinon je te traîne à l’infirmerie et je t’y attache ! »

Bon je doute qu’avoir Alison et Sara ensemble soient une bonne idée, elles n’étaient pas du tout des alliés et je ne savais pas du tout la dose de calmant à infliger à deux bestioles, si tenté qu’on puisse les atteindre avant qu’elles se sautent dessus. Manquerait plus que Marcus se mêle au combat et là ce serait l’anarchie dans le campement. Est-ce que les grecs avaient le même problème d’animaux qui ne s’entendent pas vraiment dans la nature. Si seulement ils pouvaient tous être de la même espèce, des chats c’est mignon ! Quoi qu’un peu dangereux, des hamsters, voilà des hamsters c’est bien ! Je doute que Sara apprécie beaucoup le fait de lâcher son don pour devenir un hamster inoffensif, je lui poserais la question la prochaine fois. Le sujet quant à l’attachement d’Alex était on ne peut plus sérieux. Non mais elle avait réussi à fuir pendant quatre ans la colonie, réussi l’exploit de survivre loin de la légion si c’était pour mourir à la première escarmouche c’était moche. Je penchai un peu la tête pour demander  sans la moindre gêne. C’est bon, c’était la pote de Melo elle devait bien se douter que je mettais souvent –toujours- les pieds dans le plat.

« Tu connais l’existence des partisans. Est-ce qu’ils ont essayé de te recruter ? »


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MessageSujet: Re: le passé c’est douloureux, mais à mon sens, on peut soit le fuir soit... tout en apprendre ![Alexouille]   le passé c’est douloureux, mais à mon sens, on peut soit le fuir soit... tout en apprendre ![Alexouille] EmptyLun 8 Déc - 0:41

Thomas & Alex


La conviction ferme qui s’installait au creux de sa poitrine la réchauffa. Alex se tendit légèrement, prête à agir s’il le fallait, possédant encore le réflexe que chaque soldat apprend au cours des années. Sa mission comprenait de protéger Thomas et son fils, et c’est ce qu’elle ferait. Que cette tête de mule soit d’accord ou non. De toute façon, il n’était pas question de le lui dire. Vu son tempérament, il serait fichu de prendre cela pour de la pitié, chose qui ne lui viendrait pas à l’esprit. L’observant avec attention, toujours pensive, Alex se demandait quelles étaient les limites de sa jambe. Mais sans oser demander. Parce que si elle devait évaluer les forces et faiblesses de Thomas, aussi bien physiques qu’environnementales, elle se voyait néanmoins, difficilement le lui demander de vive voix. Le jeune homme ne supporterait pas. Et ce n’était pas la peine d’avoir un QI élevé pour s’en rendre compte. Déjà, en vivant aux côtés de Mélodie, Alex s’était douté qu’il avait dû développer un don pour obtenir ce qu’il voulait, parce qu’il était parfois difficile de faire entendre raison à la jeune femme. Et si elle l’adorait de tout son cœur, Alex se fichant bien de dire Amen à Mélodie – sachant que c’était la seule personne devant laquelle elle courbait l’échine – elle pouvait reconnaitre aisément que la demoiselle pouvait être dure parfois. Mais bon, une fois qu’on aime une personne, on l’aime en comptait ses défauts et ses qualités. Et même, Alex dirait que c’est bien mieux ainsi. Que la perfection, ça sert à rien, juste à foutre les boules à ceux qui ne feraient pas partis de cette caste. Elle-même n’est clairement pas parfaite, tout comme elle ne veut pas l’être. A quoi donc cela servirait durant les conversations qui tournent à la dispute, hein ? Pour elle, le mélange des caractères faisaient qu’une groupe, qu’une rencontre, devenaient intéressants. Qu’il n’y ait pas de barrière à ce sujet, parce que pour tout le monde, c’est pareil. Il faut apprendre à composer avec les galères, les traits de caractère suffisamment chiants pour faire râler sans discontinuer, parce qu’au final, c’est ainsi qu’évolue le monde. Et surtout les relations entre êtres humains.

Rapidement, elle répondit à Thomas, avant qu’il ne la pense perdue dans ses pensées de manière définitive. « Je me doute que ton fils te ressemble, Thomas. Je ne dis pas le contraire. » Elle lui sourit doucement, pour l’apaiser. « Sara et Alison, hein… » Ses pensées se tournèrent vers les deux jeunes filles. Si cela faisait trois semaines qu’elle était rentrée, ce n’était pas pour autant qu’elle avait eu le temps d’aller les voir. Pour le moment, elle avait le droit de ne voir que les plus âgés. Pas à cause d’un quelconque ordre, mais plutôt parce que c’est ce qu’elle préférait. Elle ne savait vraiment pas comment les filles prendraient son retour. Et le pire, c’est qu’il était possible qu’elles soient déjà au courant, juste ce qu’il fallait à Alex pour la faire stresser davantage. Sara avait semblé franchement morose, voire presque désagréable à son départ, façon qu’elle avait de gérer les choses apparemment. Et pour ce qui était d’Alison, son cas était encore plus pointu. Alex avait entendu des choses la concernant, mais elle avait sérieusement du mal à y croire. Que sa petite oursonne soit devenue aussi sauvage ? C’était complètement fou. Incroyable. Certains avaient soufflé qu’elle ne se contrôlait pas, qu’elle avait blessé Théo, et pour le coup, Alex avait dû se retenir d’aller voir le garçon pour vérifier que tout allait bien. Ce droit, elle l’avait perdu en partant de la Légion, tout comme celui de se rendre auprès d’Ali pour observer son état de ses propres yeux. Parce que le truc de l’ours sauvage, ça lui restait en travers de la gorge. Alex savait bien que quatre ans, c’était long, mais tout de même ? On n’oublie pas les autres… Si ? Ouais, peut-être. Peut-être aussi que c’était ce qui lui faisait peur au final. De découvrir que les filles l’avaient totalement zappé, au point d’oublier complètement son existence. Elle y avait pensé, bien sûr qu’elle y avait pensé, après tout, elle n’était pas totalement exempt de cervelle non plus, hein. Et du coup, cette angoisse se faisait réellement présente, parce qu'elle ne saurait pas comment réagir si les filles se détournaient d’elle. Du coup, elle en était arrivée à ne pas les voir, à éviter tout le monde, au cas où. C’était un peu lâche, c’est vrai, mais son cœur était suffisamment sincère, et elle savait cela. Elle finirait blessée. C’était certain. Combien même elle n’en montrait rien, combien même elle était capable de sourire à tout va, et combien même elle pouvait rebondir.

« Je ne sais pas si elles me trouveraient digne de confiance. Je dois faire mes preuves, et je les ferai. » Elle était convaincue par ce qu’elle disait. La pente serait difficile à remonter, mais Alex n’était pas du genre à baisser les bras facilement. Tant pis si on lui crachait à la gueule, même si elle espérait que ce ne soit pas le cas. « Et pour ce qui est de m’attacher à l’infirmerie, tu sais qu’on a changé de siècle, Thomas ? Les patients ont des droits de nos jours. Et… » Alex lui fit un petit sourire en coin, les yeux pétillants, emplis de malice, avant de se pencher légèrement vers lui, toujours debout. « Je ne suis pas du genre à me laisser attraper. » Il n’y avait aucun sous-entendu graveleux. A dire vrai, elle ne verrait même pas la situation comme étant un terrain de jeu potentiel. Pas avec Thomas. Et pas non plus avec le tempérament qui était le sien. Mais il est vrai que l’idée l’avait amusé. Pas de manière adulte, c’est vrai, mais la malice était bien là. Se redressant pour se tenir bien droite, elle se mit à regarder autour d’elle. Et puis, elle en vint à marcher dans la pièce, observant les murs, les bibelots, et l’emplacement des meubles. Ici avait vécu Mélodie, et ici vivaient les deux hommes de sa vie. Elle inspira profondément, et ferma les yeux, le temps de réunir des images de son amie. Quatre ans, c’est long. Jamais assez, cependant pour apaiser totalement la douleur. Mais ça allait mieux. Elle allait mieux. Et Thomas finirait par aller mieux. Il avait des amis, un fils, et des personnes qui tenaient à ce gamin justement, alors tout ça serait un bon décor pour une guérison progressive. Elle en était sûre. Enfin, elle en était sûre, mais elle voulait surtout y croire, pour être sincère. A sa question, elle tourna vaguement la tête vers lui. « Hum ? Ah euh non, jamais rencontré encore. » Elle étira ses bras vers le haut, croisant les mains pour faire craquer ses doigts, avant de revenir près de lui, en restant debout. Lui souriant pleinement, elle ajouta quelques mots. « Mais ça ne saurait tarder. » Réfléchissant rapidement, elle fit la moue. « Ou au moins, quelques monstres. Histoire de me dégourdir les pattes. » Ouais, seulement trois semaines, mais elle avait déjà besoin de bouger. Ecarquillant les yeux, elle baissa la tête vers lui, pour croiser son regard. « Oh, je viens d’apprendre pour cette histoire de grecs. Ils sont comment ? Vindicatif ? » Avant qu’il dise quoi que ce soit, elle soupira, un peu sarcastique. « Et oui… Je connais ce mot Rolling Eyes »

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MessageSujet: Re: le passé c’est douloureux, mais à mon sens, on peut soit le fuir soit... tout en apprendre ![Alexouille]   le passé c’est douloureux, mais à mon sens, on peut soit le fuir soit... tout en apprendre ![Alexouille] EmptyLun 8 Déc - 22:17

Alexouille ∞ Thomas
Elle ne parlait pas des masses cette petite. Bon, je ne pouvais pas prétendre la connaître non plus. Les amis de Melo et moi ce n’était pas toujours une histoire d’amour. En tout cas, je devais la gonfler à essayer de communiquer. Valait mieux garder le silence, à la limite en plus je n’aimais pas spécialement parler, enfin juste à Melo mais c’était plus parce qu’elle engageait la conversation que parce qu’un désir immense m’envahissait. Non clairement, j’avais décidé de ne plus l’ouvrir. J’étais capable de me taire et le silence ne m’effrayait pas spécialement, je dirais même que ça faisait du bien. Elliott n’était pas du genre à être silencieux, il y avait toujours du bruit lorsqu’il était là, entre les combats qu’il simulait contre le canapé, les choses qui lui échappaient des mains, pas rare ces actions malheureusement et toutes les choses qu’il voulait raconter sur sa journée, sur les parades qu’untel lui avait appris. Parade qui me faisait grincer des dents autant qu’elle me comblait de fierté. Etrange sentiment que tout ceci, tout cela pour dire que le silence m’allait à la perfection. Sans un mot, je relevais la tête lorsqu’elle rejoignit mes pensées sur le fait qu’Elliott me ressemblait, bon bien sûr j’en étais content mais en même temps elle se basait sur rien du tout puisqu’elle ne l’avait pas vu et ne semblait pas vouloir le voir. Et s’il m’arrivait quelque chose, n’importe quoi de dangereux, est ce qu’elle serait là pour mon fils ou bien ne valait-il pas la peine de rester à ses yeux. Bien entendu qu’aux miens il valait énormément, bien plus que ma propre vie mais c’est l’instinct paternel mêlé au sentiment que c’est le dernier lien existant avec la fille que j’avais aimé.

Que dire de ses anciennes amies, à la limite elle était proche d’elles dans mes souvenirs. Enfin, je n’aurais jamais remarqué cela s’il n’y avait pas Melo qui se mêlait de tout ce qui ne la concernait pas. Enfin je crois que la légion la concernait un peu mais bon de là veiller à ce que chacun se sente plus ou moins à l’aise c’était trop à mes yeux. Du coup, j’avais bien dû remarquer que Winnie et Tigrou même s’ils ne s’entendaient pas bien ensemble avaient aucun mal à s’attacher aux mêmes personnes. Après, je dois dire que je connaissais bien mieux Tigrou, physiquement et moralement. Là n’étant pas vraiment le moment idéale pour se remémorer les courbes de la jeune demoiselle, surtout qu’ils étaient plus amis que amants à présent. Je fis juste la moue devant le silence qui avait complètement enveloppée Alex, à quoi elle réfléchissait ? Je m’étais trompé et elles ne les appréciaient pas ou alors elle se demandait si les deux personnages de disneys étaient capables de cohabiter. Oh certainement, il suffisait que le tigrounet ne se transforme pas si j’avais bien compris le fonctionnement du Nounours, pas très social cet ours. Et le pire c’est que normalement avec l’âge on se sociabilisait tous, mais non ça semblait marcher à contrario chez elle, les derniers mois étaient un calvaire, sérieux le nombre de personnes qui venaient se planquer à l’infirmerie suite à l’attaque foudroyante de Winnie était clairement inquiétant. Peut être que si on envoyait Sara lui donner une leçon ça serait plus simple. Enfin ce n’était clairement pas une bonne idée, Sara était beaucoup moins agressive et risquait de payer cher le moindre moment d’égarement. En fait la mauvaise idée avait été aussi de parler d’Alison à Alex, pas très envie de la voir à l’infirmerie parce qu’elle avait essayé de renouer contact, il n’y avait que Kathleen pour tenter le diable avec et il faut reconnaître qu’elle était douée tout de même, pas très prudente mais ça semblait porter ses fruits. Ce n’est pas pour autant que j’étais partant pour conseiller la même chose à la pote de Melodie. C’est cependant les yeux ronds que je regardais ma cadette, elle n’était pas sérieuse là si ? Digne de confiance, à moins qu’elle se trimballe avec un t-shirt j’aime les partisans, à mes yeux et à ceux du camp tout irait pour le mieux. Si moi je lui faisais confiance, je ne vois pas pourquoi il en serait autrement mais après s’il lui fallait du temps pour se réhabituer à ses amies, grand bien lui fasse, je serais là le temps que. Ouai après tout, je pouvais rester avec elle quelques jours, semaines voir mois et après je la laisserais voler de ses propres ailes et épater la galerie à son tour.

Je grimaçais lorsqu’elle prétendit que les patients avaient des droits. Je ne le savais que trop bien puisque c’est le droit d’une patiente qui m’avait poussée à pousser le piston et à la tuer. Cependant si Alex disait cela, c’était sur un ton beaucoup plus léger et je me contentais de la regarder amusé pendant qu’elle s’amusait visiblement à me provoquer sur une chose futile. Elle se méprenait clairement sur ma manière de contrôler mon petit monde, si j’avais envie de l’attraper, je l’attraperais ça ne ferait aucun doute. Pour autant, je ne fis pas la remarque à haute voix, elle le verrait en temps voulu, lorsqu’elle ferait l’idiote et comme c’était la base de tout Romain semble-t-il nous nous reverrions certainement dans un futur proche dans l’infirmerie, sa jolie personne clouée au lit par des sangles. C’est donc bon camarade que je répondis à sa phrase mettant de la bonne volonté, essayant d’être agréable.

« Je ne suis pas non plus le genre de personne à courir derrière les gens. »

L’instant d’après, la machine Alex était en marche –dans tous les sens du terme. Elle posait son regard sur chaque détail de la maison, est ce qu’elle essayait de trouver les affaires de Melodie, ou quelque chose qui montrerait qu’elle avait vécu ici. Instinctivement je me tassais sur moi-même, je n’avais pas voulu me débarrasser de mes sentiments, ils étaient d’ailleurs encore bien présents, sans être éperdument amoureux d’elle au point d’avoir du mal à me lever le matin, je n’étais plus non plus le gars capable de sourire pour rien qu’Alex avait forcément connu. La marque de Melo était encore là, enfin à mes yeux. Je n’avais repeint aucune pièce, j’avais disposé les meubles autrement mais uniquement pour éviter que le petit se cogne dedans par mégarde. Je ne saurais dire ce que pouvait constater Alex en cet instant, cet endroit était-il la preuve de l’amour que j’avais porté à son amie ou au contraire montrait il à la lumière des spots que je n’avais été qu’un manipulateur de premier ordre à ses yeux. Afin de ne pas me préoccuper un peu plus de ce qu’elle pensait de moi, je ne pouvais rien changer de ce que j’avais fait de toute manière, je me contentais de croiser et décroiser mes mains sur mes genoux pour m’apaiser jusqu’à ce qu’elle me parle à nouveau. Alors là seulement, je la regardai à nouveau cherchant dans ce regard si elle était déçue ou au contraire rassurée. Elle parlait des partisans qu’elle ne connaissait pas, tant mieux, puis des monstres sur lesquels passer ses nerfs. Elle voulait vraiment se battre, j’avoue que ça me dépassait totalement sans pour autant que je ne puisse lui dire de rester ici. Ils aimaient tous se battre et probablement que j’aimais ça dans le passé, j’avais choisi d’oublier cette période de ma vie.

C’est attentif que je suivis son étirement, je ne saurais dire pourquoi je la regardais comme ça, si elle était rouillée, il valait mieux y aller doucement non ? Son regard se posa finalement sur moi me faisant rougir durant quelques secondes avant qu’elle ne me mette à l’aise en me charriant légèrement sur le fait qu’elle connaissait des mots savants. Ah ces filles alors, toutes des vantardes. Je devais bien reconnaître cependant que je trouvais ça marrant et je répondis avec le plus de sincérité possible sans en faire des tonnes, revenant au schéma du gars qui ne parle pas sans arrêt.

« Disons qu’il y en a qui seraient prêt à tout pour détruire Rome et d’autres sont là pour faire la paix. Il y a eu une soirée avec eux qui s’est pas déroulée hyper bien si j’ai bien compris mais me demande pas à moi, je m’occupais de mon fiston. »


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MessageSujet: Re: le passé c’est douloureux, mais à mon sens, on peut soit le fuir soit... tout en apprendre ![Alexouille]   le passé c’est douloureux, mais à mon sens, on peut soit le fuir soit... tout en apprendre ![Alexouille] EmptyJeu 11 Déc - 15:55

Thomas & Alex


Le fait de penser aux filles n’aidait pas à garder des idées légères. Pas alors que les amitiés qu’elle avait pu avoir autrefois semblaient être devenues des sources d’inquiétude pour la demoiselle. Elle, qui avait toujours vécu au Camp, et n’était donc jamais partie plus longtemps que durant une quête à l’extérieur, avait choisi de quitter la Légion durant quatre ans. Suffisamment de temps pour que l’ensemble de ce monde ait changé du tout au tout. Retrouver Liam, Sara, Alison, Théo, et tous les autres, ça lui foutait la trouille. Autant être sincère, Alex, c’est plutôt le genre à braver le danger, en se foutant royalement de ce qui pourrait lui arriver. Pas du tout le genre à savoir manier le verbe, et les sourires de façade. Alex disait tout ce qu’elle pensait en général, parfois en s’arrêtant avant par crainte de blesser son interlocuteur, mais même ça, elle n’était jamais certaine de rien. A croire que la légion l’avait formée pour être sincère, dévouée et sans faux semblants. Enfin peu importe, elle était ce qu’elle était, et à présent, vu son âge, il serait difficile de se transformer du tout au tout. Alors voilà, comment faire face à ceux qu’elle avait laissés derrière elle ? La plupart savait qu’il était question de retrouver son passé, d’en savoir davantage sur cette vie avant le Camp, cette vie dont elle ne se souvenait plus vraiment, voire pas du tout. C’était une chose que seuls Mélodie, Sara et Liam savaient, parce qu’elle avait eu du mal à accepter que son premier souvenir ait pour décor, le terrain d’entrainement romain. Au début, ça lui semblait normal. En même temps, à sept ans, tu trouves tout normal. Et puis, en discutant avec Mélodie, elle avait fini par comprendre que les autres enfants de son âge possédaient des souvenirs de leur parent humain, de la maison où ils avaient grandi, et plein d’autres détails qu’elle n’avait pas. Ce n’était pas un problème en soi, mais Alex n’en parlait pas pour autant. Elle avait grandi en ayant conscience de son problème, et n’en avait pas fait grand cas. Seulement, leur dire qu’elle partait pour retrouver quelques souvenirs, et pourquoi pas, si elle avait de la chance, retrouver cette mère dont les images floues revenaient flotter dans sa mémoire, ce n’était pas si simple. Sans compter que partir quatre ans pour ça… En même temps, elle n’avait pas dit qu’elle reviendrait un jour, mais Liam s’en était douté, enfin il la connaissait, il savait que ce serait le cas. Mais quatre ans, quand on sait qu’on reviendra pour au moins, faire un petit coucou, ça reste franchement long… Donc voilà, elle ne savait pas vraiment comment elle allait s’y prendre, ni si elle allait être accueillie les bras ouverts. Alex en doutait sérieusement d’ailleurs. Un soupire passa l’antre de ses lèvres alors que ses doutes revenaient à la charge, encore et encore. Elle n’avait pas fait montre d’aucune hésitation quant au choix de revenir auprès d’eux, quand bien même sa mère n’était pas tout à fait d’accord avec cette idée, mais à présent qu’elle était revenue, les choses lui semblaient plus compliquées. Et quelque part, ça l’agaçait. Comme si son esprit trouvait des problèmes là où il n’y aurait pas dû en avoir. Franchement, c’était chiant.

Qu’il lui dise qu’il n’était pas du genre à courir après les gens, Alex ne sut si elle devait le prendre comme une plaisanterie vis-à-vis de sa jambe ou non. Ou comme une preuve qu’il se fichait de son état, et qu’il n’irait pas lui courir après. En soi, ça ne la dérangeait pas. Il avait bien d’autres choses à faire, et de vrais patients à examiner, donc, elle ne lui en voulait aucunement. Sans compter que c’était également son désir, qu’on ne l’attrape pas pour la forcer à subir des soins. Elle détestait ça, rester figée à attendre. Et tous les produits de l’infirmerie… Sans façon. Donc, comme elle ne savait pas comment prendre ses paroles, elle se contenta de faire un signe de tête en lui souriant. Un peu débile, certes, mais je n’ai jamais dit qu’elle était intelligente, oh. Au moins, elle n’ira pas inventer des plans abracadabresques pour obtenir ce qu’elle voulait. Bon, il est vrai que si elle veut, Alex est du genre à faire la maligne, et passer outre les règlements en tout genre – surtout quand ils sont chiants – mais en général, non, elle n’est clairement pas une tête. Sa force, c’est plutôt son imprévisibilité, et déjà, pour certains, ça passe plutôt comme étant un défaut. Donc bon. Au moins, on ne vient pas lui proposer de parties d’échecs, c’est déjà ça. Arrêtant de s’étirer, des fourmis plein le corps, elle baissa les yeux sur Thomas toujours assis, se trouvant bien grande pour le coup. Elle eut envie de le charrier dessus, avant de se mordre la langue. Peut-être qu’il était franchement susceptible sur sa jambe, et qu’il valait mieux éviter les blagues. Il lui faudrait vraiment demander à quelqu’un, comment elle devait s’y prendre, parce qu’elle n’avait pas envie de commettre d’impair. Et non, elle n’irait pas lire ses pensées non plus, pour savoir comment se débrouiller. De toute façon, son pouvoir n’en fait qu’à sa tête en général, et se réveille que lorsqu’il en a envie. Pour être sincère, elle préférait nettement qu’il ne se déclenche pas, parce que les maux de tête qu’elle se prend en général l’obligent à cesser toute activité, et la plupart du temps – pour ne pas dire tout le temps – Alex ne comprend rien de ce qu’il se passe autour d’elle. Et alors pour savoir qui pense quoi… C’est juste l’horreur. Son pouvoir s’est mis en marche durant les quatre dernières années, et elle a bien cru mourir à chaque fois. Parce qu’une télépathe en pleine ville, c’est juste un coup à faire une attaque cérébrale. Donc, elle nageait à l’aveuglette, comme toujours.

« Une fête entre les deux camps ? Oooooh, j’aurais aimé voir ça. Y avait à manger ? » Les yeux pétillants comme à chaque fois qu’on parlait de bouffe. D’ailleurs, son ventre trouva bon de se manifester à ce moment-là tiens. Alex se sentit rougir, alors qu’elle se passait une main dans les cheveux, en regardant ailleurs, gênée. « Oups, désolée. J’ai oublié de me lever ce matin, donc… Voilà. » Son ton se transforma légèrement alors qu’elle se mettait à râler. « Pas ma faute si j’ai plus le réflexe de me lever aux aurores. A la maison, je pouvais piocher dans le placard quand j’avais faim, mais ici… Je risque de me faire couper un doigt par un fantôme. C’est pas vraiment le truc qui m’avait manqué, d’ailleurs. »

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MessageSujet: Re: le passé c’est douloureux, mais à mon sens, on peut soit le fuir soit... tout en apprendre ![Alexouille]   le passé c’est douloureux, mais à mon sens, on peut soit le fuir soit... tout en apprendre ![Alexouille] EmptyJeu 11 Déc - 17:50

Alexouille ∞ Thomas
Comment Alex avait-elle pu revenir ici après tout ce temps. J’aurais aimé lui poser la question parce que sincèrement je ne pouvais comprendre ce qu’il y avait de positif à revenir à la légion. En quatre ans, il a dû se passer des choses en dehors du monde des romains, des dieux et des guerres internes qui ne semblaient jamais vouloir se terminer.  Oh, je ne prétendais pas qu’à l’époque de ma femme c’était tout rose, j’étais juste comment dirais-je ça sans être niais, hum convaincu qu’elle était la meilleure chose qui puisse arriver à la nation. Ce qui d’ailleurs n’avait pas quitté mon esprit, oui à mes yeux Melo avait changé le monde à sa façon, ce qui signifie en grosse bourrine dénuée de savoir-vivre mais bon je lui pardonnerais volontiers ses erreurs. Si ici il y avait des choses qui avaient changé, en dehors pour Alex ça avait dû être le cas. Si ça se trouve, elle avait été marié en quatre ans il y a largement le temps de tomber à nouveau amoureux. Je suppose, en théorie parce que tomber amoureux n’avait pas été mon cas.  Au tout début, je m’étais convaincu qu’il fallait à tout prix une famille « normale » pour mon bout de chou. Ce qui est très ironique parce que même le couple que j’avais formé avec la mère de l’enfant n’avait pas été normal. Aucune personne normale n’aurait d’enfant alors qu’ils combattaient. La faute à qui, on se le demande bien. Pour ma défense, dans mon idée elle aurait donné sa démission pour jouer à la perfection son rôle de mère après avoir joué celui d’emmerdeuse professionnelle de la colonie, oui centurion la différence est tellement minime que je ne la perçois pas.

Le sujet était donc le retour de cette petite ici. Je n’étais pas un membre de sa cohorte et je ne les connaissais pas vraiment bien les autres cohortes, impossible donc de savoir si ses meilleurs amis avaient quitté l’endroit pour rejoindre la Nouvelle Rome et réussir là où j’avais échoué… à moitié. Sans savoir exactement le réconfort qu’on pouvait ressentir à l’idée de retrouver sa famille et si l’on pouvait considérer la légion comme sa famille. J’aurais voulu pouvoir lui promettre qu’elle pouvait compter sur chacun des membres de la légion. Parce que oui malgré ce côté violent que je déplorais parce qu’il  y avait les blessés, les morts et tous autres tracas qui me poussait à me poser des questions sur l’utilité des combats. Il n’en demeure pas moins vrai, qu’ils étaient tous des soutiens inébranlables et s’il est difficile de s’entendre avec chaque personne, il est impossible de ne pas avoir de gens qui  tiennent à vous. Ça se vérifiait pour tout le monde, même pour Elliott qui pourtant n’avait pas dans son CV de faits d’armes exemplaires. Elle avait bien fait de revenir ici, même si ça ne serait jamais pareil que de l’ancien temps, celui où elle avait Melo, ça je ne pouvais le nier qu’elle restait irremplaçable, cependant on pouvait contourner la difficulté. J’avais réussi je crois même si je craignais au fond de moi que mes sentiments amoureux soient morts en même temps que ma femme. Seul le temps pourrait répondre à cette question que je me posais.

Voir la fête entre les romains et les grecs, moi aussi j’aurais aimé voir ce que ça aurait donné. Rien que pour le plaisir de voir Elliott se mêler aux gens sans avoir cet esprit formaté qu’on les adultes. Ce ne serait pas notre génération qui lierait les deux peuples, nous avions en nous cette peur du passé, de recommencer les erreurs et nous ne nous mélangerions pas parce que même si nous nous savions alliés pour le meilleur et pour le pire, nous n’étions pas habitués à cohabiter. Ce serait la génération d’Elliott puis la suivante qui scellerait l’amitié entre ses peuples si nous ne brisions pas la paix ténue qu’instaurait Reyna. D’ailleurs, même leur fonctionnement était étrange, ils n’avaient pas de chefs, personne pour lever la main et intimer le silence. Comment cohabitaient ils tous ensemble par Jupiter, que c’était étrange et qu’est-ce que j’aurais aimé avoir toutes les réponses devant les yeux.
A la mention de nourriture, je dressais la tête, non pas pour la phrase en elle-même. Il suffisait de répondre oui ou non, je ne me souvenais plus d’ailleurs. Il faudrait que je demande à Kathleen même s’il me paraissait plutôt évident qu’il y avait de quoi se nourrir. Ce qui fit que je relevai la tête fut la réaction de l’estomac d’Alex. Je roulai des yeux d’un air excédé plus à sa phrase qu’à l’acte en lui-même. Comment on peut oublier ce genre de chose, après elle ose dire qu’elle ne veut pas aller à l’infirmerie. C’est pourtant le meilleur moyen de s’y retrouver pour manque de glucide. Pourtant, sa réponse était cohérente. Il est vrai qu’il fallait certainement qu’elle se remette dans le bain, devant à nouveau habituer son corps  aux combats, aux ordres, aux heures pour se nourrir. Elle était plus courageuse que je ne l’aurais jamais été. Je trouvais son ton de petite chose mécontente très mignon sans savoir exactement pourquoi. J’esquissai même un sourire lorsqu’elle précisa que les fantômes ne lui avaient pas manqué demandant des précisions voulant connaître ses pensées le plus possible.

« Qu’est ce qui t’as manqué ? »

Je me levais sans le moindre mal, ma jambe avait eu le temps de se reposer tout en restant à portée de sa voix. J’allai à la cuisine pour ouvrir le frigo. Il est dit qu’en regardant ce qu’une personne mange on peut savoir qui elle est. C’est  étrange parce que d’une semaine sur l’autre, mon frigo n’avait pas du tout les mêmes aliments, et non ce n’est pas un frigo magique, faut faire les courses. J’attrapais des yaourts sauf que voilà moi en yaourt j’y connais rien, enfin si je sais lesquels j’aime, ce qui est le plus important mais ce qu’elle aime mademoiselle j’ose pas voler de la nourriture aux cuisines, aucune idée. Du coup je lui rapportais un peu toute sorte de yaourt que ce soit aux fruits mixés, aux fruits en morceaux, chocolats, vanille, caramel, même petit suisse il y avait. Je lui présentais la sorte de plateau que j’avais fait avec l’assemblage de toutes ces saveurs, toutes ces couleurs et lui proposai de faire son choix.

« Mange un peu, il n’y a pas de fantôme ici. Dommage, si le propriétaire des lieux avait été là… quoi que non, elle aurait hurlé. »

Oui, surtout quand j’essayai de l’oublier, elle m’aurait fait la gueule si ça n’était pas pour le simple fait de coucher ailleurs, ce qui devait quand même être franchement pas agréable. Je parle de mon point de vue mais valait mieux pour son cul qu’elle ne me trompe pas la mistinguette ou avec beaucoup de savoir-faire histoire que je ne puisse le découvrir. Donc je pouvais comprendre l’inverse même si c’était un peu différent. Non ce qui aurait dérangé Melo c’est que je changeais beaucoup, surtout en compagnie des filles, légèrement insensible mais que voulez-vous mes sentiments n’en avaient rien à faire de ces filles, moi j’avais aimé la mienne assez pour ne pas retomber amoureux, donc l’idée d’avoir le fantôme du propriétaire n’était pas bonne. Afin de m’enlever cette idée de la tête, je demandai intrigué.

« Pourquoi tu es revenue ? »
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MessageSujet: Re: le passé c’est douloureux, mais à mon sens, on peut soit le fuir soit... tout en apprendre ![Alexouille]   le passé c’est douloureux, mais à mon sens, on peut soit le fuir soit... tout en apprendre ![Alexouille] EmptyJeu 11 Déc - 20:13

Thomas & Alex


Ce qu’elle avait appris au moins, c’est que les grecs possédaient un t-shirt orange. Pour le coup, elle avait surtout éprouvé une grande compassion pour les filles de là-bas. Elle se fichait bien de la couleur, pour elle-même mais elle savait combien les demoiselles pouvaient ne pas aimer le orange. Sans compter qu’eux, avaient le droit à un superbe violet. Si ça se trouve, ils allaient se foutre sur la tronche parce que les couleurs n’étaient pas cool ? Roooh, sérieux, ce serait trop drôle. Et ils appelleraient cette guerre… Hum… La Marche de l’Arc en Ciel. Ouais, ça faisait un peu groupe de soutiens aux homosexuels du monde entier, mais bon, comme la plupart des gens de la Nouvelle Rome ne vont pas beaucoup à l’extérieur, au final, ce n’était même pas certain qu’ils comprennent l’allusion. Et puis, un arc en ciel, c’est joli. Alex aimait bien. Pas autant qu’une bonne épée, bien équilibrée, mais un arc en ciel de temps en temps, ça passe. Tant qu’on ne l’oblige pas à s’allonger sur l’herbe pour regarder passer les nuages, comme si c’était l’activité la plus intéressante du monde, tout lui allait. Enfin pas tout, mais vous avez compris l’image. Parce qu’on avait beau lui avoir parlé de romantisme et tout le tralala, on n’ira pas lui faire croire que rester coincé un après-midi entier sur du gazon à mater des boules de coton qui vont à deux à l’heure, c’est cool. Faut pas trop se fiche de sa tronche non plus à la demoiselle.

Du coup, oui, elle se posait beaucoup de questions sur les grecs. Déjà, ils avaient Athéna. Oui, oui, elle s’était renseigné un minimum. Et ça devait être franchement bizarre d’être enfant d’une telle déesse. Chez les romains, Athéna portait le nom de… Minerve (merci copine) et outre le fait que son nom soit follement drôle et enclin à porter aux plaisanteries, il fallait reconnaitre que leur version de la déesse était bien plus sage, voire carrément chaste, coincé, perdue et même effacée que leur version à eux. Alex aurait bien aimé avoir plus amples informations sur ce que les grecs appelaient Athéna. Parce qu’apparemment, de ce qu’elle avait compris, cette déesse était douée pour tout ce qui était stratégie, et plans de combats. Chose qui plairait forcément à tous les romains. Mais bon, il était également question de la quête des sept – oui Alex essaye réellement de rattraper son retard depuis trois semaines – qui comptait une fille d’Athéna, encore une fois, de ce qu’elle avait compris. C’était intéressant en soi, et elle aurait adoré faire partie de cette mission. Monter à bord d’un tel paquebot, direction les pays de l’ancien monde, arf, oui, elle aurait adoré. Au moins, elle était là à présent pour attendre leur retour et apprendre ce qu’il s’était passé durant leur absence. Peut-être qu’ils auront eu l’occasion de rencontrer des monstres aussi vieux que les récits des premiers héros, des monstres dont elle n’avait même pas souvenir dans les écrits qu’elle avait pu parcourir petite.

Quand Thomas lui posa la question de savoir ce qui lui avait manqué, Alex marqua un temps d’arrêt visible aussi bien dans sa posture, que sur son visage. Jamais encore on ne lui avait demandé telle chose, et elle devait réellement se pencher sur le sujet, pour faire du tri dans ses sentiments. Le fait qu’il se lève au même mot pour contourner le canapé et rejoindre ce qui devait être la cuisine, d’après le bruit de porte du frigo, lui laissa un peu de temps pour réfléchir. Ce qui lui avait manqué ? Alex se plongea dans ses souvenirs, et presque aussitôt, elle sentit son cœur se serrer. Ce n’était pas difficile de dire ce qui lui manquait, mais elle savait que ce n’était pas ce que voulait entendre le jeune homme. Enfin, pas ce dont il avait besoin en ce moment. Déjà qu’elle avait pleuré devant lui, summum de la faiblesse, elle n’allait pas en rajouter une cuillère. Voire une louche. La soupière toute entière, allez. Du coup, elle se remémora son passé en ces lieux, ces moments qu’elle n’oublierait jamais, et qui s’emplissaient de bruits particuliers, et d’odeurs toutes aussi étranges les unes que les autres pour le commun des mortels. Ils n’avaient pas à nettoyer de lames, eux, ni à brosser les cheveux. Ils ne devaient pas graisser les chars, et s’entrainer sur un terrain de terre volatile. Le son des armes qui s’entrechoquent, ils ne connaissent pas. Les cris de ceux qui entrainent et les soupirs de ceux qui subissent, non plus. Les portes volantes des tentes qui claquent sous le vent. Les pégases qui renâclent. La flèche qui part à vive allure pour se planter dans sa cible. Tout cela, et plus encore… Les humains n’y étaient pas habitués. Mais elle… Elle, toute sa vie, se résumait à cela. A ces odeurs, ces sons, et ces bruits. Quand on vient réveiller la cohorte parce qu’un entrainement spécial attend. Quand on doit tous se rassembler devant les prêteurs, et se tenir bien droit pour écouter. Quand on mange tous ensemble, et que les rires fusent. Quand l’un d’entre eux tombe, et que le deuxième lui tend la main.

Comment pourrait-elle expliquer réellement ce qui lui avait manqué ici ? La gorge enrouée à force de réfléchir, elle finit par inspirer profondément pour se donner plus de légèreté, et elle lui sourit. Encore. « J’ai passé onze années de ma vie ici, avant de partir. Le monde des humains est vif, toujours en mouvement, et intéressant en soi, mais chaque jour, j’ai pu contempler ce que l’homme fait de pire. En s’accrochant, on tient, je ne dis pas le contraire. Mais… J’avais besoin d’un endroit où je me sentais chez moi. Un endroit où on ne me jugerait pas, parce que je suis une fille qui aime les armes, et qui ne courbe pas l’échine devant une provocation masculine. J’avais besoin qu’on m’accepte, et que je me sente réellement utile. En me battant avec la Légion, je peux prêter ma force aux autres. » Elle fit une légère moue désabusée, mais sans regrets, parce qu’elle aimait ce qu’elle allait dire. Alors, levant les yeux vers le garçon qui posait le plateau sur la table basse, elle sourit un peu plus franchement. « C’est tout ce que je suis, Thomas. Un soldat. » Il pouvait comprendre cela, elle en était persuadée. Peut-être qu’il ne l’accepterait pas, parce que ça ressemblait pas mal à ce qu’affectionnait Mélodie, mais tant pis, elle n’aimait pas mentir. Et ce n’était pas maintenant qu’elle commencerait. Avant qu’il ne puisse répondre quoi que ce soit, elle baissa les yeux sur le plateau, pour redresser aussitôt la tête vers lui, un air curieux au visage. « Euh… Je ne suis pas censée manger tout ça, hein ? » Un regard vers la porte, puis : « Parce que je crois qu’on m’attend, euh, quelque part. » Hors de question qu’elle mange autant, non mais oh. C’est un coup à avoir du yaourt qui sort des oreilles, ça. Marmonnant ensuite, toujours en regardant yaourts, puis porte, puis yaourts, puis porte : « Tu m’étonnes qu’elle aurait hurlé. Sa copine, étouffée au yaourt. C’est quoi cette arme, en plus. » Du coup, elle passa sur la dernière question. Intentionnellement ou non, aucune idée. Mais elle était plus occupée à attendre la réponse du garçon, pour savoir si elle devait prendre ses jambes à son cou, et fuir fissa. Non mais… Un coup d’œil au plateau lui apprit que le nombre n’avait pas diminué. Ce mec nourrissait ses voisins aussi, ou quoi ?

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MessageSujet: Re: le passé c’est douloureux, mais à mon sens, on peut soit le fuir soit... tout en apprendre ![Alexouille]   le passé c’est douloureux, mais à mon sens, on peut soit le fuir soit... tout en apprendre ![Alexouille] EmptyJeu 11 Déc - 21:16

Alexouille ∞ Thomas
Est ce que j’avais pris assez de yaourt. Est ce qu’au moins elle aimait les laitages. Merde je n’avais pas pensé à ça, j’aurais peut-être dû sortir tous les paquets de gâteaux du placard. Je n’étais pas un hôte de rêve, j’oubliais toute l’éducation qu’il fallait pour tenir une maison. Bon déjà c’était mes parents, oui les miens pas ceux débiles en puissance, dommage que je ne puisse pas faire de vannes sur le fait que leur fille… n’importe quel truc désagréable, mais j’aimais leur fille donc c’est dur de la critiquer, même si je la critique allègrement les trois quarts du temps dans mon esprit parce que c’est le seul moyen que j’ai trouvé pour effacer la douleur. D’ailleurs ça ne fonctionnait pas vraiment. J’aurais tellement aimé qu’elle revienne lorsque les morts pouvaient revenir à la vie même si notre couple n’aurait pas survécu, je ne me fais guère d’illusion là-dessus. Le simple fait de la savoir prêt de moi aurait certainement eut des retombés bénéfique sur moi. Est-ce qu’un jour j’arriverais à parler d’elle sans avoir la gorge qui se serre, sans avoir cette culpabilité qui vrillait en moi. Pourquoi je ne l’avais pas retenu pour sa dernière quête, maintenant c’était à moi de nourrir ses amies affamées avec du yaourt. En plus, ce n’est pas pour faire le plaintif mais ça n’avait pas exactement l’air de lui plaire. Pourtant j’avais pris vraiment un de chaque. J’aimais bien les yaourts moi, déjà parce que lorsque j’avais eu des problèmes à la jambe et que Kathleen était trop peu performante pour me soigner à l’époque, il faudrait d’ailleurs qu’un jour je lui demande si elle voulait bien essayer. Sauf qu’il y avait toujours des blessés et si j’épuisais le seul médecin vraiment compétent du camp, je condamnerais quelqu’un à la mort et c’est dingue mais une mort sur la conscience c’était déjà un fardeau bien assez lourd à porter. Pour en revenir à mes années de jeunesses ou j’avais dû prendre en compte le fait que ma jambe n’était pas vraiment partante pour les parties de loup – ou de chat je sais pas comment vous dîtes – j’avais tenté de manger des yaourts pour consolider les os, ouai exactement comme dans les pubs. Et bien vous voyez le résultat, je suis juste accroc à mon don et aux yaourts, j’ai rien gagné au change si ce n’est une femme assez compatissante. Elle avait des bons côtés quand même, bien enfoui mais existant.

Lorsqu’elle reprit la parole, elle répondait à la question sur ce qui lui manquait, c’est avec intérêt qu’il écouta ses propos. En effet onze ans c’est long dans une vie, plus de la moitié même à l’époque. Tout ce qu’elle avait appris avait dû être balayé dans le monde des humains. Sans savoir parfaitement de quoi je parlais pour n’avoir vécu qu’ici, j’avais tout de même conscient qu’ils n’étaient pas vraiment des soldats et même si le combat n’était pas ma tasse de thé, je n’aurais pas aimé d’une vie tranquille à devoir attendre le bus le matin, récupérer le petit à l’école sans avoir de gens que je connaissais à mes côtés. Mon regard s’illumina lorsqu’elle précisa ne pas aimer la soumission. En cet instant, j’avais pour la première fois le lien entre elle et ma femme et sans savoir exactement pourquoi, j’étais admiratif de cette fille assez courageuse pour revenir. J’espérais qu’elle était malgré tout capable d’obéir à ses supérieurs même si ça ne me regardait pas. Normalement ce principe était englobé dans le fait d’être un soldat.

Je réfléchissais à ce qu’elle venait de dire tout en la regardant avec un drôle d’air comme si j’avais peur qu’elle disparaisse, ce qui d’ailleurs prouverait au monde entier que j’étais fou si je voyais des fantômes, surtout que quitte à voir des fantômes et parler avec, j’aurais pu faire un tit effort et invoquer quelqu’un d’autre qu’Alex, même si ce n’était pas désagréable. C’est juste qu’à choisir, j’avais des excuses à présenter à quelqu’un et que j’aimerais pouvoir le faire.
Enfin, je ne rêvais pas du tout, j’étais bien chez moi avec une fille qui avait disparu depuis des années et le pire c’est que durant les onze où elle était là, j’avais dû parler quoi cinq minutes avec elle et maintenant qu’elle revenait, je menais une conversation avec une fille que je ne connaissais pas vraiment et le pire ou le mieux c’est que je trouvais ça agréable. J’avais envie qu’elle passe un peu de son précieux temps ici, ne serait-ce que pour la connaître. Sauf que voilà, à retenir pour les futures filles qui viendraient ici, ne jamais proposer de yaourt. Non mais faut dire que sa question était quand même vachement conne, même si elle n’avait pas mangé depuis cinq jours elle n’arriverait pas à avaler autant de yaourt. Elle regardait la porte, s’attendait-elle vraiment à ce qu’un sauveur inconnu vienne la sortir d’ici. Et est-ce que j’avais l’humour nécessaire en moi pour lui faire croire que oui. Je ne crois pas. En revanche, ce que je savais c’est qu’elle se tapait un délire en songeant qu’elle allait devoir manger tout ça et qu’en plus Melo m’aurait hurlé dessus. Franchement, j’en doute, si sa copine était assez con pour se gaver comme une oie et en mourir, je trouve que c’est un service à l’humanité que j’aurais rendu. A la place de répondre une quelconque phrase dans ce sens, je répondis à la dernière phrase sur l’arme.

« Tu le fais exprès rassure moi ? Tu n’es pas en train d’insinuer que je serais capable de tuer les gens avec des yaourts. »


Mais c’est pas possible que la légion embauche des quiches pareilles. Quoi que de la chair à canon balancer dans les quêtes, on a trouvé la première victime les amis ne cherchez plus. Je me tenais le menton ahuri devant le sujet sur lequel on semblait débattre. Je lui tendis une cuillère avec un sourire finalement, histoire de la faire mariner quelques secondes en lui faisant croire, comme aux enfants, qu’elle ne quitterait pas cet endroit sans avoir tout fini. Au moins, elle n’aurait certainement plus faim après ça et ne serait pas dégoûté des yaourts vu qu’il y en avait de toutes les sortes. Puis me souvenant qu’il fallait peut être la rassurer, imaginant la tête de Melo si sa pote mourait à cause de ses bêtises et parce que je n’avais pas levé le voile de ses doutes, je précisais sans montrer la moindre ironie.

« Fais ton choix, bien sûr que non tu ne vas pas tout manger. J’essayais d’être un hôte convenable d’être bien élevé. »

C’est à la fin de cette phrase que je me souvins du fait qu’elle était revenue pour reprendre sa vie de soldat, si je ne pouvais l’en dissuader, ayant déjà essayé avec quelqu’un d’autre. Je ne pouvais que me réjouir d’avoir un élément qui avait dû bénéficier de l’entraînement de ma femme. En même temps, j’aurais adoré voir ce qu’était une vie d’humain normal, je ne pourrais pas tant qu’Elliott avait besoin de moi mais après, une fois qu’il serait dans la légion, dans une cohorte, lorsque mon autorité passerait après celle du préteur et du centurion, je pourrais peut être essayé de voir ce que ça valait une vie d’humain normal. Il y aurait bien des gens pouvant aider Kathleen, je n’étais pas indispensable au fonctionnement de son camp. De plus si ni Elliott ni Kathleen n’avait besoin de moi, je pourrais bien m’éclipser discrètement sans que personne ne le remarque.

« Tu penses que j’arriverais à survivre là-bas ? »
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MessageSujet: Re: le passé c’est douloureux, mais à mon sens, on peut soit le fuir soit... tout en apprendre ![Alexouille]   le passé c’est douloureux, mais à mon sens, on peut soit le fuir soit... tout en apprendre ![Alexouille] EmptyJeu 11 Déc - 22:05

Thomas & Alex


Ce qu’il y a de bien avec le fait de vivre à la Nouvelle Rome, c’est qu’on peut avoir une cuisine, et donc un frigo et des placards. En soi, toute la bouffe que l’on désirait consommer. En plus, quand on a un enfant de cinq ans, la plupart du temps, il était à peu près certain de trouver des produits au chocolat, ou toute autre substance sucrée dans la cuisine. Mais non, Thomas avait ramené des yaourts. De toutes les couleurs. Alex ne connaissait pas les us et coutumes en matière de proposition de yaourt, mais elle était certaine cependant qu’on ne pouvait en vouloir autant chez soi. Et là, il y avait au moins cinq sortes différentes, à compter, peut-être six. Mais son regard était tellement éberlué, qu’elle ne se mettait pas vraiment à compter sur ses doigts, si vous voyez ce que je veux dire. Surtout que c’était la réponse de Thomas qui l’intéressait. Du coup, quand il lui répondit, en la prenant clairement pour une demeurée, fallait dire ce qui était, Alex se mordit la lèvre inférieure. Sans rien répondre. Genre, tiens, prends toi le suspens dans la tronche et analyse mon silence. Mais en fin de compte, elle se repassa juste sa phrase dans la tête, et finit par éclater d’un rire joyeux, tout en se passant la main dans les cheveux de gêne. « Okay, okay. Je ne suis pas la plus intelligente des soldats du coin. Mais avoue que tu fais flipper avec ton armada de pots. Bon sang, vous êtes combien ici ? » Elle avait le regard qui pétillait, et à présent qu’ils se parlaient depuis de très longues minutes, elle se sentait suffisamment à l’aise pour le taquiner au moins un peu. Bordel, y avait même des petits suisses. Pour le coup, elle ne saurait même pas quoi choisir. Déjà qu’elle n’avait pas l’habitude d’en avoir, alors là, dans l’océan de choix, elle se noyait. Ah. Ah.

Tandis qu’Alex cherchait à deviner les parfums selon la couleur du pot de yaourt – jaune, c’est vanille, okay, mais vert ? – elle se mordillait la lèvre inférieure pensivement. Mélodie aimait les yaourts, si ça se trouve. Et par hommage pour elle, il en achetait toujours plein. Peut-être qu’il avait l’espoir que son fantôme revienne, et que pour l’appâter, il achetait des yaourts ? Okay Alex. Arrête de penser, tu te fais du mal. C’est fou toutes les conneries qui peuvent sortir de son cerveau, quand même. Si Thomas l’entendait penser, il était certain qu’il prendrait peur. Pire, il serait capable de l’envoyer dans un de ces centres psychiatriques, où on mange des yaourts. A la paille. Oh pitié, non. Elle essayerait de ne plus rien dire de débile à l’avenir, parce qu’elle y tenait à sa liberté, hey ho. Quoique ce serait vraiment difficile de se brider. Alex avait tellement l’habitude de dire tout ce qu’elle pensait… Arf. Au moment, où il tendit la cuillère, elle fit la moue mais la prit tout de même. Regardant autour d’elle, elle finit par s’asseoir par terre, pour être à la bonne hauteur de la table basse. Devant son regard étonné, elle haussa les épaules. « Comme ça, je peux être face à toi. » Pour elle, c’était logique, mais c’est vrai que pas mal de gens n’aiment pas s’asseoir par terre quand ils peuvent rejoindre un canapé. Oui, ben, de son côté, elle préférait pouvoir observer les gens dans les yeux, et non, pas leur flanc, aussi séduisant soit-il. Alex écarquilla les yeux devant cette pensée incongrue, et se secoua légèrement la tête. On ne pense pas ce genre de choses du mari de son amie. Manger. Oui, manger allait l’occuper. Attrapant le truc à la vanille, elle ouvrit l’opercule, et le lécha avant de commencer à manger. Au moins, là, elle ne le regarderait pas, et ne rougirait donc pas. Ce qui n’était pas plus mal, parce que son regard de tueur, il allait la griller et lui faire passer des tests afin de savoir ce qui allait de travers dans son cerveau.

« Je ne sais pas comment on devient un hôte convenable, mais ton yaourt est bon. C’est au moins dix points de gagnés ça. » Elle avait un sourire large, en racontant ses conneries – encore – avant de reprendre une cuillère, la dernière, et de poser le pot vide sur le plateau. Elle croisa le regard du garçon, et y vit tout le sérieux qu’il mettait dans sa question. Là-bas ? Qu’entendait-il par-là ? Dans la cuisine ? Non, évidemment que non. A la Légion ? Après tout, elle ne savait pas vraiment s’il l’avait quitté, ou s’il se battait toujours sur le front. Hésitante, elle prit le parti de croire qu’il parlait du côté humain, en espérant ne pas se fourvoyer. Sinon, il allait continuer à la prendre une débile profonde. Hey, elle le voyait bien sur son visage. Mais elle n’y pouvait rien. Tout le monde n’était pas Mélodie. Réfléchissant à son interrogation, elle l’observa en même temps, pesant le pour et le contre. « Je crois que tu t’en sortirais. Tu es bourru, enfin tu donnes l’impression – grand smile pour que sa déclaration passe – mais tu sembles être capable de t’adapter à toute situation. Et puis, tu as un fils, alors on doit apprendre à se faire obéir, j’imagine. Là-bas, tu en aurais besoin. Comme tu aurais besoin de quelqu’un pour te guider. Je serais ravie d’être cette personne. » Tenir sa promesse de le protéger ? Elle le ferait, même si pour ça, elle devait repartir là-bas. Parce qu’un soldat sans honneur, n’est pas un soldat.

Soupirant après ces quelques mots, la demoiselle se leva et attrapa le plateau dans ses mains. Pour rejoindre ensuite la cuisine. Tâtonnant un peu, elle chercha la poubelle et y laissa tomber le pot de yaourt vide, avant de laver la cuillère, l’essuyer et la ranger dans le tiroir à couverts. Ouvrant le frigo, elle y rangea ceux qui restaient, et referma la porte. Est-ce que Mélodie avait déjà fait ces mouvements ? Evidemment, puisque c’était sa cuisine. Mais ça faisait étrange de se dire cela. Oui, elle n’était jamais venue dans cette maison. Les filles se retrouvaient à l’extérieur, pour s’entrainer ou discuter simplement, mais jamais, Alex n’avait encore mis le pied ici. Et encore une fois, ça lui faisait bizarre.

lumos maxima
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MessageSujet: Re: le passé c’est douloureux, mais à mon sens, on peut soit le fuir soit... tout en apprendre ![Alexouille]   le passé c’est douloureux, mais à mon sens, on peut soit le fuir soit... tout en apprendre ![Alexouille] EmptyVen 12 Déc - 17:29

Alexouille ∞ Thomas
Vraiment, il existe des gens dans le monde qui ont les capacités de réflexion laissant légèrement à désirer. Cependant, elle semblait en jouer un maximum, pas un seul instant je ne doutais du fait qu’elle était bien plus intelligente qu’elle voulait bien le montrer. De toute façon si elle avait été stupide voir niaise, jamais elle ne se serait lié d’amitié avec ma femme. C’était donc bien la preuve qu’elle se fichait de moi et qu’elle devait bien se douter au fond, mais alors très au fond, qu’elle ne pourrait et ne devrait pas manger tous les pots de yaourts présent sur le plateau. Un instant, je me demandais si je l’avais vexé par mégarde. Ce n’était pas non plus ma faute si son cerveau ne voulait pas entendre parler du mot réflexion. Donc le silence n’était pas très agréable, sans pour autant que je ne cherche à combler le vide par des paroles, de toute façon  je n’avais rien à dire de spécial. J’aimais mieux quand elle parlait pour deux, je me contentais  de répondre mais mener la conversation était équivalent à me demander de courir le marathon de New York. Finalement, elle éclata de rire me laissant un peu perplexe. Ses propos accompagnaient à merveille son rire, je ne trouvais pas vraiment qu’elle ait le physique du soldat mais bon, ça lui tenait à cœur et je n’avais rien à dire des choix des autres même si je trouvais dommage d’aller abîmer un si jolie corps au combat, hum enfin sur le principe, pas que mon regard soit allé vérifier comment la demoiselle était foutue. Mon armada de pot ? Sérieusement ? Une rougeur vint colorer mes joues tandis que je me demandais si donner du choix aux gens n’étaient pas la meilleur solution pour passer pour l’échappé de l’asile. Je croisais les bras avant de répondre uniquement à la question à la question sur le nombre de personne vivant en ces lieux « Deux. » En même temps, lorsqu’on y réfléchit était-ce vraiment nécessaire de préciser qu’avec un enfant, il vaut mieux avoir toute sorte d’aliments, du jour au lendemain il peut décider que la fraise c’est pas bon, j’anticipais juste au mieux les besoins de mon enfant, mais bon mieux vaut passer pour le fou de service que pour monsieur papa poule. Ce n’est pas que je n’aimais pas l’idée que tout le monde sache que je tenais à cet enfant comme à la prunelle de mes yeux, mais je n’avais pas envie que l’on parle de moi de la sorte.

Une fois installé dans le canapé, j’adorais cet endroit mais surtout en soirée, lorsque le soleil qui se couche éclairait les murs des maisons voisines et les teintaient d’un rose puis d’orange avant que l’obscurité engloutisse tout. J’écarquillai les yeux de surprise lorsqu’Alex s’installa à même le sol, pourtant je lui avais laissé une place conséquente et elle n’était pas si grosse, elle pouvait aisément tenir à côté de moi sans que l’on se touche ni que ça dérape. J’avoue que je ne comprenais pas, d’ailleurs mon regard devait être assez explicite puisqu’elle se donna la peine d’expliquer pourquoi elle avait agi de la sorte. Soit, puisqu’elle aimait regarder les gens, autant qu’elle reste là. Si elle revenait, ce que j’espérais vraiment, je ferais en sorte d’installer une sorte de tabouret confortable pour qu’elle n’ait pas à se geler les fesses sur le sol. Je savais que j’aurai dû installer un chauffage par le sol, non mais ça c’était encore une idée à la con de Melo d’avoir refusé, en plus sur le coup c’est vrai que sa question pourquoi faire avait du sens. Ah mais je ne sais pas ma petite dame mais vous avez une amie très étrange qui veut manger par terre ! Je passais une main sur mon visage et me frottai les yeux pendant que j’écoutais les raclements de la cuillère contre le pot. Elle avait donc mangé finalement. Je l’observai au moment où elle me donnait des points pour yaourt de qualité, ah je ne peux qu’être touché par ce compliment. Je lui adressai un petit « Merci. » pas du tout forcé pour une fois avant de la regarder remettre sa cuillère d’une façon tellement bien ordonnée qu’il aurait été impossible de ne pas se rendre compte qu’elle avait été formé à la romaine. Entraînement qui influait sur nos comportements pour l’éternité.

Nos regards revinrent naturellement se croisés pour ne plus se quitter durant quelques minutes. Minutes durant lesquelles, je dois avouer que je trouvais la couleur de ses yeux magnifiques, vraiment impressionnant, le genre de regard hypnotique dont il vaudrait mieux s’écarter avant qu’on se retrouve à se noyer dedans sans avoir l’espoir de s’en sortir un jour, ça a l’air très négatif dit comme ça mais putain je voulais me noyer dans ce regard, aucun problème et ça n’avait rien d’une pulsion suicidaire. Déjà parce que si j’avais voulu me suicider, il y a bien longtemps que ça serait fait. Non, je trouvais juste agréable de la regarder, sans paraître innocente, il ne faudrait pas se mentir, elle avait l’air d’une débutante et c’était franchement mignon. Bon en trois secondes, elle fut beaucoup moins mignonne à mes yeux. Pourquoi ne pouvait-elle pas s’empêcher d’être désagréable. Bourru, tu sais ce qu’il te dit le mec bourru, je me renfrognais sans que ça dure plus de trois secondes parce que le reste de ses propos étaient on ne peut plus intéressant. Si avoir un fils aidait à se faire obéir moi j’avais plutôt appris avec l’ancien centurion de la cohorte deux, il suffit d’avoir les bons arguments et on peut obtenir des merveilles. Je restais sur le cul devant la proposition qu’elle m’offrait de m’accompagner, wouah, elle était impressionnante. Elle venait de revenir dans le campement et serait capable de le quitter pour me suivre alors que franchement, elle ne me connaissait que par les propos de Melo qui ne devaient pas être la plus tendre quand elle parlait de moi. Je n’eus pas le temps de remercier Alex, ni même de vérifier si c’était sincère, dans l’exemple type de la merveilleuse fille à garder si vous la croisez. Elle se leva pour aller nettoyer la cuillère. Ce qui par ailleurs me fit lever les yeux au ciel, je n’étais pas un empoté, enfin pourvu qu’elle ne me voie pas ainsi.

J’avais dans l’intention de la rejoindre lorsqu’on frappa à la porte. Ça devait être la chose au monde qui m’effrayait le plus, pas l’action en elle-même, plutôt les mauvaises nouvelles que ça pouvait apporter. C’est donc en tremblant que j’ouvris la porte, réconforté par l’idée qu’au moins Alex ne pouvait pas me voir. Le légionnaire qui s’adressa à moi parlait vite, trop vite et je n’étais pas sûr de bien tout comprendre de l’histoire qu’il me racontait, en tout cas, j’étais sûr que ça ne concernait pas Elliott, j’arrivais assez facilement à repérer le prénom de mon fils dans toutes les conversations. Non, il semblerait qu’un monstre ait abimé quelqu’un et que mademoiselle je ne sais toujours pas me débrouiller toute seule aka Kathleen avait besoin de mon aide. Ok j’étais grave de mauvaise foi pour le coup, les trois quarts du temps c’est moi qui demandait sa présence, du coup je pouvais faire un effort. Une fois que courant d’air légionnaire eut disparu de mon champ de vision, pressé le petit gars, je me tournai vers la cuisine.

« Alex, faut que j’y aille, il semblerait qu’on ait besoin de moi. On reparlera de tout ça, c'est promis. »


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