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 « Longue vie au Roi... »

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MessageSujet: « Longue vie au Roi... »   « Longue vie au Roi... » EmptyDim 28 Sep - 5:17


Être ou ne pas être, là est la question!





En fouillant un peu partout, on pouvait trouver des merveilles. Des merveilles enfouies au fond de nous-même ou bien peut-être oublié à quelque part. Nous ne pouvions pas savoir, tout était spécial dans cette vie. Tout était imprévisible. Et c’était ça qui faisait la beauté de la chose. Pour moi, un simple Canadien qui n’avait jamais rien vu d’autre que la neige, le froid, l’hiver, les conifères et les arbres feuillus, me retrouver romain, comme ça, me sachant fils d’Aquilon, ce n’était pas toujours facile de me dire que ma vocation serait la neige et ce à tout jamais. Une chance pour moi que je n’étais pas le fils du dieu des peluches parce que sérieusement, je me dis parfois que je pourrais peut-être un peu me faire chier. Et peut-être pas qu’un peu. Non, mais vous vous imaginer arriver en pleine bataille et balancer des oursons en peluche sur la tronche de votre adversaire? Ça se faisait réellement? Et puis, il fallait laisser à Octave ce qui était à Octave hein, donc, il fallait mieux ne pas faire autre chose et se dire que voilà, il fallait faire attention. Prendre en compte les différentes facettes de la vie et ce qu’elle pouvait nous offrir. Comme l’origami. C’était un art incompris l’origami et pourtant très relaxant. Et pourtant ce n’était pas du tout ce que je pouvais penser. Mais bon, on fait avec ce que l’on a. Il fallait croire que ce n’était jamais une chose de simple l’art chinois, mais avec Théo à mes côtés, on formerait une secte sur ça. Mais ce n’était pas le moment. Parce qu’aujourd’hui était un autre jour et qu’aujourd’hui, nous n’avions pas de rencontre avec les dirigeants de ce camp donc pas de planning gratuit pour confectionner des trucs. Bah ouais, triste la vie hein? Mais on faisait avec ce que l’on avait. Donc, je devais me trouver une autre occupation. Autre que fixer mon plafond, les deux bras croisés derrière la tête, oui j’avais ma chevalière donc je pouvais ressentir des trucs sur ma main et ça pouvait vraiment être pratique. Parce que bon, pour le planning de ma journée, il fallait se dire que je ne pouvais pas faire tout à une main, quoique je n’agissais pas juste à une main, mais il fallait penser qu’il fallait que je regarde, donc voilà, il fallait se dire que ce n’était pas toujours très facile et il fallait que je fasse attention. Un tas de facteur à prendre en compte. Comme celui que je devais prendre une douche, mais que je ne l’avais pas encore fait. Ou un bain. Peut-être que Coin-Coin, mon canard en plastoc avait envie de faire le bateau un peu. Je ne pouvais pas vraiment le dire. C’était quelque chose que je devais aller lui demander. Donc, c’était comme ça que je m’étais dirigé vers les bains pour me laver et que j’étais ressorti avec une serviette autour de la taille parce que j’avais oublié mes foutus vêtements. Donc, pour commencer une journée, on avait vu mieux. Voilà, c’était donc ce qui était de tout ça. Un bon début de journée. Vraiment, j’avais eu pire. Une fois que je m’étais retrouvé avec tous mes trucs, mon glock que j’adorais en passant et mes vêtements, t-shirt, short, baskets, des trucs simples, je ne dis pas que les couleurs étaient agencés, mais bon, je n’étais pas un fils de Vénus moi. Et puis, ne sachant pas quoi faire, je me suis dirigé vers la Nouvelle-Rome. Je remis mon Glock dans un endroit où on pouvait poser nos armes pour entrer dans la ville et me dirigeait vers le Colisée. J’avais une envie de faire de l’art…

Donc, me voilà, arpentant le Colisée, ne sachant pas trop quoi faire. Marchant lentement, je regarde autour de moi. Me demandant si j’ai réellement une vocation pour l’art ou bien je me leurre. J’ai toujours aimé ça, tout comme j’ai toujours aimé chanter et j’ai un petit talent pour ça. Donc, je me disais que peut-être, j’aurais pu devenir un artiste si je n’avais pas été un fils d’Aquilon. Qui sait. Et puis, c’était quand la dernière fois que j’avais réellement pris le temps pour moi de me relaxer et de faire ce que je voulais? C’Était quand la dernière fois que j’avais participé à de l’art? Je ne me souvenais plus. Et c’est en arpentant le Colisée, en regardant partout que je sus que j’avais une chance. Que je devais me trouver quelques choses. Et puis en fouillant un peu, je tombais sur un texte. Une pièce chantée. Des légionnaires… Avec les costumes. J’enfilai un et commençai à me promener de long en large, chantant les paroles des chansons et m’entraînant à l’art dramatique. Sans me soucier si j’étais suivi ou pas.



(c) AMIANTE
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MessageSujet: Re: « Longue vie au Roi... »   « Longue vie au Roi... » EmptyJeu 2 Oct - 23:12

Spicy & Kath'


2 Octobre. Cela faisait trop longtemps que je n’avais pas écouté de musique. Le manque de mélodie dans ma vie se faisait cruellement ressentir, au point que je sentais le bout de mes doigts bouger dans un rythme imaginaire. Des notes qui s’évaporent dans les airs, alors qu’elles ont pris naissance dans mon esprit. Depuis mon réveil, je fixe le plafond, le cœur au bord des lèvres. Cela fait si longtemps que je n’ai pas dansé non plus. L’espace d’un instant, je me plonge dans mes vieux souvenirs, ceux où je suis sur scène, ou lorsque je m’entrainais avec les autres dans la salle de danse au parquet usé et pourtant si prestigieux. J’aimais à danser là-bas. C’était bon, c’était agréable. L’odeur du bois vieilli par les années de leçons de danse classique semble encore m’envelopper comme un cocon bienveillant. Et j’ai un peu plus chaud, tout à coup. Mon cœur se réchauffe et un sourire un peu nostalgique vient étirer le coin gauche de mes lèvres. Je me sentais seule et perdue en me réveillant ce matin, je me sentais seule, perdue et complètement inutile aussi. Les frissons s’étaient succédé sous la froideur qui avait pris place au creux de ma poitrine. Mais ces images, ces souvenirs venaient de m’aider, même si, en toute honnêteté, je n’aurais pas cru cela possible. Après tout, ils étaient empreints d’une douce mélancolie, d’une légère saveur amère, parce qu’en fin de compte, ils étaient aussi positifs qu’ils pouvaient être négatifs. Et c’était paradoxal, je sais. Peu importe. Maintenant, je souriais. Au moins, un peu.

Restant là encore quelques minutes, savourant la présence de ma couverture, et tendant l’oreille pour décrypter les respirations des autres légionnaires, je savais déjà que la journée serait longue. Parce que malgré ce rictus bienvenu, la danse, la musique, le chant, toute cette partie de ma vie, me manquait. A ce constat, je me redressais enfin, pour filer sous la douche. Paresser au lit ne me ressemblait pas beaucoup. J’étais romaine, et combien même cela n’aurait été le cas, ma nature ne me permettait pas tout excès de flemmardise. Je n’avais pas été élevée ainsi. Un jeans, et un t-shirt violet plus tard, je redressais mes cheveux en un chignon lâche, dont quelques mèches s’échappaient déjà. Le soleil était levé, mais encore pâle à cette heure. Inspirant profondément, je souhaitais de tout mon être que les choses restent calmes. Oui, j’étais mélancolique, et tout ce que j’aurais aimé en cet instant, c’était de pouvoir jouer de la musique. Un violon… Effleurer un violon, m’aurait sorti de ma torpeur, m’aurait éveillé de l’intérieur, m’aurait rendu un réel sourire. J’en avais conscience, mais je ne me l’autorisais pas. Parce que je ne voulais aucun témoin. Aucune preuve de ce que je pouvais faire parfois. Je me rendis à l’infirmerie, d’un pas résolu. Comme chaque matin, je commençais par un inventaire, et puis, sur un coup de tête, je fermais la porte à clef. Avant de chercher un objet frénétiquement. Un vieux lecteur CD caché dans un coin de la pièce, que je laisse là, avec une paire de chaussons de danse et une photo de ma mère et moi. Je ne possédais que peu d’objets personnels mais rien ne se trouvait dans mon dortoir. Même après toutes ces années, j’avais encore du mal à faire confiance. Et me livrer n’était pas dans mes habitudes.

Me saisissant du lecteur, j’allumais l’instrument et installais les écouteurs dans mes oreilles. Sélectionnant « Shy », je fermais les yeux pour inspirer profondément, et me laisser porter par la douceur de la voix du chanteur. C’était apaisant à mon oreille, et maladroitement, je commençais à bouger. Mon corps s’échauffait, et rouvrant enfin les yeux, je me laissais griser par cette envie insatiable d’en avoir plus, d’en donner plus. Les battements de mon cœur s’accéléraient, et bon sang… Encore, j’en voulais encore. Alors, j’enchainais avec un titre plus punchy, et optais pour « Think ». Le sourire se fit bien plus franc cette fois alors que mes hanches suivaient le rythme et que je levais les bras à chaque accentuation d’Aretha. Oh cette femme, une déesse, et sa voix… Au Freedom, je chantais. Personne n’était là, c’était mon secret. Je ne le dirais jamais, et je pourrais continuer tranquillement.

Mais bien vite – trop vite – le temps de la récréation devait se terminer. Une petite heure venait de s’écouler, suffisamment pour que le camp se réveille entièrement. Mon sourire se flétrit doucement, et j’inspire, en retrouvant le sérieux qui est mien. J’ai envie de marcher, de me balader à travers cette ville qui m’a accepté. Je laisse l’infirmerie ouverte derrière moi, et rejoins la Nouvelle Rome d’un pas léger. Et puis, me voici devant le Colisée. Grand édifice qui abrite des siècles d’histoire. J’y suis toujours admirative et là, prise dans mon élan de nostalgie, j’y entre finalement. Je prends mon temps et bientôt, je me glisse dans les coulisses. Là sont entreposés des malles de toutes sortes, et des instruments de musique également. Mon cœur s’arrêta à la vision d’un violon, et j’hésitais. Il n’y avait personne pour le moment, alors peut-être pouvais-je… ? Mes lèvres étaient sèches à cette pensée mais je m’en approchais doucement, attirée malgré moi. Mes doigts caressèrent le bois lustré respectueusement, et je finis par le prendre entre mes mains. C’était tellement… Inattendu. Et si bon. J’allais commencer à jouer, fébrile à l’idée de ne pas y parvenir quand j’entendis des fracas derrière, sur la scène. Me figeant, comme un lapin pris dans les phares d’une voiture, je déglutis. Quelqu’un se trouvait là. Peut-être plusieurs ? Un frémissement longea ma colonne vertébrale et j’hésitais. Pour finalement, aller me cacher derrière une des tentures rouges en velours sombre, qui empêchait l’artiste de me voir. Jetant un coup d’œil par un interstice, j’écarquillais les yeux en reconnaissant Spicy. Spencer. 17 ans, et présent depuis cinq années à présent. Un bout de chou à mes yeux, à qui j’avais accordé mon temps et toute l’écoute dont il avait besoin. J’aimais ce garçon, sincère et joyeux qui avait débarqué ici, un peu paumé. Et je le regardais là, en train de jouer, comme si tout était normal. Mais que fabriquait-il donc ? Prise d’une envie aussi folle que soudaine, je jetais un coup d’œil au violon et commençais à jouer. Rien à voir avec ce que je visais au départ. Je voulais du doux, du calme, de l’émotion, et là, je l’accompagnais dans son délire comme si je faisais partie d’un orchestre de music-hall, pour une comédie clairement humoristique. Tout ce qu’il fallait, c’était qu’il n’approche pas. Alors, tout en jouant, je prenais garde à sa position, prête à fuir. Instinctivement.

lumos maxima
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MessageSujet: Re: « Longue vie au Roi... »   « Longue vie au Roi... » EmptyMer 15 Oct - 2:22


Être ou ne pas être, là est la question!


L’art était l’art, on allait ne pas se le cacher. Et c’était beau l’art. Réellement beau. Mais bon, il y avait quand même des lacunes à quelque part. Il y en avait toujours de toute façon, fallait ne pas chercher trop loin quand même hein. Quand même. Je.. je quoi déjà? Ce n’était pas facile d’être moi. Le type malchance. Je l’avais déjà dit ça? J’avais l’impression de me répéter parfois. Ouais complètement de me répéter. C’était comme si je refaisais la même action à chaque jour. Genre un jour sans fin. Mais là, c’était les paroles. Donc on pouvait appeler ça les paroles sans fin? Peut-être quoi. Je ne savais pas trop en fait. Donc. Euhm. On devait penser quoi? Penser que j’étais un idiot fini? Non pas encore. J’aimais l’origami, j’étais en questionnement complet sur ma sexualité, oui, je le disais très haut et très fort dans ma tête histoire que tout le monde puisse m’entendre. Comme ça, ça serait chose régler et après quoi? Ce n’était pas sorcier, oh non, c’était Harry Potter. Quoique les deux sont probablement semblables. C’est fou non? J’arrivais à dire autant de connerie en une seule phrase et surtout, surtout, je n’avais pas parlé d’origami. Est-ce que j’étais sain d’esprit? Peut-être pas. Qui sait, moi-même je ne le savais pas. Mais quand même, il ne fallait pas pousser trop loin, je vous en prie. Quand on pousse trop, ça fait mal aux bras et on devient courbaturé. Donc bon, je disais quoi déjà? La chance et les arts. C’est relié en fait tout ça. Parce que bon, disons qu’il fallait avoir de la chance, une réelle chance pour tomber sur des personnes qui allait bien jouer les rôles et surtout, surtout. SURTOUT. C’était très important, voilà pourquoi je pouvais mettre de l’accent sur ça, bah ouais, il fallait faire en sorte de comprendre. De comprendre tout et faire : BIM BAM, j’ai compris et pas toi. Un point pour moi. Donc voilà, il fallait faire la distinction entre bien et mal. Les bonbons et le chocolat. Et aussi la chance et la malchance. Ce que ma vie ne savait pas faire hein, je tenais à le dire. Non mais sérieusement, quel gamin allait se faire happer par une voiture alors qu’il traverse une route peu fréquentée à vélo hein? Qui? Et qui pouvait se foutre du Nutella partout en mangeant le matin? Est-ce que j’ai vraiment besoin de dire que le nom commence par Spen et fini par Cer? Parce que c’était trop évident rendu là hein. Beaucoup trop évident. Quand même pas exagéré avec tout ça. Non non, il y avait du réalisme. Du beau gros réalisme dans tout ça.

J’adorais le théâtre en fait. Bah ouais, il fallait croire que j’avais des talents cachés outre le fait que j’étais une merde dans la plupart des autres choses sauf l’origami, je vous jure, c’était magique ce truc. On ne pouvait pas vraiment le croire comment je pouvais faire des trucs de bien avec ça. C’était tout simplement super. Je pouvais me construire une télé, une télécommande, une radio, un fauteuil et tout ça simplement. Mais le seul problème, c’était que c’était en papier. Voilà le problème. Donc ça ne servait à rien sauf à faire joli et faire que c’était du papier avec une deuxième utilité. Et peut-être un truc pour allumer un feu? Peu importe, on avait tous notre utilité dans notre vie hein quand même, il fallait le savoir. Et moi... Bon et moi, je savais que je n’étais pas le truc le plus utile du monde, en fait je servais à rien parfois, réellement à rien et je continuais comme ça, mine de rien. Donc bon, gokuuuuuuuuuuu. On disait donc, la commedia de l’Arte. C’est très important de faire le bon personnage hein sinon ça gâche tout…attendez, je n’ai pas le bon texte. On ne faisait pas des trucs comme ça à l’époque… Et ça sort d’où ce truc de magie? Attendez, c’est Harry Potter? Oh trop cool. La comédie musicale.. Mais là, j’avais un problème, il fallait que je change de costume. Parce que le truc que je pouvais avoir, ça n’allait pas trop. C’est comme ça que je me retournais. Et c’Est comme ça que je vis Kath. Qu’est-ce qu’elle faisait là? Bon sang, elle n’était pas docteur elle? Genre avec la carotte et le truc du quoi de neuf docteur? Oui j’étais Bugs Bunny, merci de m’informer. Donc je me posais des questions hein, ce n’était pas si compliqué à comprendre. Rien n’était compliqué avec moi. Oh non, il suffisait de savoir que 2+2, ça donnait 8 et bingo, tout fonctionne. Hé hé, le pro des maths est dans la place.

« Bien le bonjour ma charmante demoiselle. J’ai trouvé quelque chose. Tu veux faire la découverte complète avec moi? Au fait, je t’ai dit que cette tenue t’allait à ravir? Ça met tes yeux en valeur. Pardon, je m’égare. Donc?»

Oui, j’étais peut-être loin pour dire ça, mais ma voix pouvait porter. Donc, ce n’était pas un problème. Et puis en parlant, je m’étais approché d’elle et je la fixai d’un grand sourire.

« T’a envie de faire du théâtre?»







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MessageSujet: Re: « Longue vie au Roi... »   « Longue vie au Roi... » EmptySam 18 Oct - 20:59

Spicy & Kath'


Alors, visiblement, mon coup de rester cachée derrière le rideau pour jouer du violon en accompagnant la folie de Spicy, c’était complètement raté. Apparemment, le garçon était capable de voir à travers les tissus épais, puisqu’à peine, il s’était retourné qu’il me saluait. Moi qui avais donc prévu de fuir s’il s’approchait du rideau me retrouvait bloquée sur place. Je n’avais jamais joué devant quiconque, et je n’étais pas prête à le faire encore aujourd’hui. Du coup, je me retrouvais figée, avec l’envie de fuir de plus en plus forte. Peu importe que j’appréciais Spencer, et que j’éprouvais de l’affection somme toute fraternelle à son encontre, le fait était que je voulais restée cachée et qu’il m’avait grillé on ne sait comment. Frustrée autant qu’apeurée, je me trouvais complètement paralysée sur place. Incapable de réfléchir. Je sentais mon cœur battre à tout rompre, comme un lapin pris dans les phares d’une voiture. Et que me parlait-il de tenue ? Un coup d’œil rapide à ce que je portais – merci, j’étais parvenue à reporter mon attention sur quelque chose – et j’affichais un air d’incompréhension totale. En jeans et en t-shirt violet. Normal. Il se fichait de moi alors ? Je n’appréciais pas vraiment qu’il se moque de moi ainsi, pas alors que je voulais restée cachée à la base. Fronçant légèrement les sourcils devant sa proposition, je secouais la tête, n’ayant aucune envie de fouiller dans une malle poussiéreuse. « Non. Merci. » Ajoutais-je en me rendant compte que le ton pouvait être un peu sec.

Que voulait-il que je fasse ? Que je joue la comédie à ses côtés ? Ne me connaissait-il pas depuis le temps ? Comme si je montrais quelque sentiment que ce soit. En vérité, je ne savais même pas faire ce genre de choses. Et même si j’aimais beaucoup cet adolescent, il était hors de question que je me force pour jouer ce genre de scène qui ne me correspondait absolument pas. Spicy s’approcha, et je réprimais de toutes mes forces, l’envie de reculer. Pas à cause de ce que j’éprouvais lorsqu’on entrait dans mon périmètre – il était trop loin de toute façon – mais parce qu’il voulait que je… fasse ça avec lui. Et non, ça me pétrifiait. Eprouver des sentiments aussi joyeux devant lui… Impossible. Sans compter qu’il me voyait le violon à la main, et là encore, j’étais stupéfaite qu’il m’ait vu. Je ne comprenais toujours pas comment, à dire vrai. Mais je n’allais pas le questionner là-dessus. A la place, je secouais poliment la tête, refusant sa proposition. « Ce n’est pas mon genre de faire ce genre de choses, Spencer. » Calme, et suffisamment clair. Tout comme mon visage ne reflétait rien, qu’une impassibilité presque morbide.

Distraitement, et parce que j’avais besoin de ne pas rester sur place à ne rien faire, je retournais auprès des instruments de musique pour aller déposer respectueusement le violon là où je l’avais pris. Mon regard embrassa tous les objets d’art – oui les instruments en sont, à mes yeux – et j’inspirais profondément. Il y avait comme une odeur de bois légèrement vieilli dans l’air, qui apaisait automatiquement. Agréable. Intemporel. Authentique. Remarquant que Spencer m’avait suivi, je retins un soupir, non pas contre lui, mais parce que j’avais dû lui paraître réellement froide. Je ne pouvais pas y faire grand-chose, mais je pouvais au moins m’excuser. Donc, je me tournais quelque peu vers le garçon, pour lui faire face, et tentais un sourire désabusé, avant de prendre la parole. « Désolée Spicy, je ne suis pas très douée pour tenir compagnie. » Nous étions plus proches que je ne l’étais de la plupart des romains, mais ce n’était pas encore ça. Parce que je le considérais un peu comme un protégé, et que je ne voulais donc pas faire montre d’aucune faiblesse devant lui. Oh, il n’était pas le seul avec qui, j’arrivais encore à parler à peu près normalement, mais cela ne voulait pas dire que j’étais prête aux confessions pour autant. Notre relation ne se passait pas ainsi. Il avait 17 ans et moi, 23, ce qui signifiait que j’étais d’ores et déjà responsable de lui. Par la force des choses.

lumos maxima
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MessageSujet: Re: « Longue vie au Roi... »   « Longue vie au Roi... » EmptyMar 4 Nov - 13:18


Être ou ne pas être, là est la question!





Je me disais bien que j'avais entendu un truc Je sais pas, peut-être que je pouvais avoir des oreilles bioniques ou quelque chose dans le genre. Le plancher pouvait grincer sous nos pieds, c'était peut-être ça le truc. Je l'ignore en fait. Dans tout les cas, je l'avais vu alors qu'elle s'était cachée et franchement, je pouvais dire que j'ignorais comment je pouvais avoir fait, c'était quelque chose qui me semblait irréalisable et pourtant, TADAAAAM, voilà qui est fait C'était tout simplement ahurissant. Tellement improbable que j'en sortais déjà les grand mots fallait le faire non? Je me sentais réellement cool pour le moment avant que je ne réalise qu'il pouvait y avoir un problème. Un réel problème. Et si j'avais ingérer un truc toxique. Mettons ça dans le pire des cas. J'avais ingérer un truc toxique sans le savoir, mais maintenant, je me sentais bien ce qui allait sûrement ne plus être le cas dans quelques instants ou bien voir quelques jours et même pire, quelques semaines. Des années peut-être même. En attendant de me sentir mal, j'allais développer des super habilités comme faire des origamis que je vais avoir inventé moi-même, j'allais pouvoir voir au-travers des choses et j'allais pouvoir parler le mandarin sans l'apprendre. Oui, j'allais pouvoir faire tout ça et grâce à ça, j'allais devenir une phénomène mondial et j'allais donner des entrevues à la télé, partout et j'allais avoir du fric parce que j'étais célèbre et là, vu que j'étais célèbre, il y allait avoir des paparazzis partout et à cause de ça, quelqu'un sur Terre finirait par savoir que j'ai un autre pouvoir et que je suis un demi-dieu et je deviendrais encore plus célèbre parce que je serais le fils du soi-disant Jésus que tout le monde parle, mais que moi, j'ai jamais vu. Et là, je serais traité comme un roi jusqu'au jour où on me demanderait d'aller sauver une ville avec mes pouvoirs. Ça me ferait tellement peur que j'enclencherais le processus de maladie pour le truc toxique que j'avais ingérer des années auparavant que je tomberais gravement malade, incapable de me soigner et incapable de bouger tout simplement. La nation entière donnerait de l'argent pour me donner les meilleurs médecins, mais il serait trop tard parce que l'on ne savait pas ce qui m'affligeait et là plus personne ne serait en mesure de me soigner et de sauver ma pauvre et pitoyable existence. Inévitablement, je mourrais, je m'éteindrais et toute la nation serait en deuil parce que leur sauveur ne serait plus. On me ferait une statue à mon honneur, m'enterrerai dans les plus beaux terrains près de la mer en ville et ainsi finirai le grand Spencer Lightwood. C'est mignon hein? Je dois dire que c'était quand même une belle vie gagner du fric en faisant rien, mais bon, j'étais pas comme ça. Je crois bien que j'avais entendu quelque chose à son passage qui m'avait mis la puce à l'oreille et que là, j'avais fait un test. Il n'y avait que Kathleen pour marcher ainsi.

« Tu n'as pas envie? Dommage, j'avais trouvé une très belle pièce.» Je n'allais certainement pas lui parler de ce truc bizarre que je pouvais venir d'imaginer parce que franchement, ça la ferait détaler en courant. Ni plus ni moins hein. En courant pur et simple. Et voilà, comme j'aimais bien cette fille qui devait avoir un côté tendre à quelque part, on peut pas être dur partout hein, c'est comme la cuisson, lorsque l'on fait trop cuire, il y a toujours un morceau tendre. Et moi, je tentais de chercher ce morceau tendre là. Quoique.... Je jetais un coup d'oeil aux autres trucs et je me demandais si je ne jouais pas un peu de moi-même pour cacher la vérité. Qui sait. Je ne savais plus trop, tout ce que je pouvais savoir c'était que ce n'était pas facile d'être moi parfois et non, je ne me plaignais pas d'être malchanceux. Non, je voyais complètement autre chose. Et ce n'était pas la plus belle chose que je pouvais me permettre de voir. Et là, maintenant que je regardais Kathleen, je me demandais si je m'étais déjà trompé ou bien si j'avais vu la vérité depuis le début. « Tu es douée pour écouter? Parce que je crois que je devrais peut-être parler...» J'affichais un air plus sérieux, un petit sourire désolé. Je crois qu'il était temps que je parle un peu.


(c) AMIANTE
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MessageSujet: Re: « Longue vie au Roi... »   « Longue vie au Roi... » EmptyDim 9 Nov - 3:56

Spicy & Kath'


En effet, j’étais très loin d’être la fêtarde du groupe, le joyeux luron qui met l’ambiance et permet à tout le monde de s’exprimer sans difficultés. Parce que je ne ressentais pas cette liberté d’expression que certains possèdent avec tant d’aisance que cela semble dépasser le naturel. J’étais proprement incapable d’animer une soirée, de faire agir les gens ou de me montrer drôle. Ce n’était pas mon genre et ne ce ne le serait jamais. Mais à regarder Spencer, je me doutais que nous n’étions pas du tout de la même catégorie, voire totalement l’inverse. A dire vrai, je ne faisais pas que de m’en douter, puisque je le connaissais depuis quelques années à présent. J’avais été là à ses débuts au Camp, là lorsqu’il avait des questions, ou encore, quand ils avaient besoin d’apprendre à se battre. Spicy avait bon fond, et j’étais persuadée qu’il pourrait faire un excellent guerrier, encore faudrait-il qu’il ne soit pas toujours une tête brûlée face aux ordres. Non, pas une tête brûlée, plutôt une tête de mule, ou une tête vide, au choix. Donc bon, il devait avoir compris depuis le temps qu’elle n’était pas emplie de joie à l’idée de faire mumuse avec de véritables personnes, non ? Je soupirais légèrement, en imaginant un peu le pire.

Mes yeux passaient d’instrument de musique en instrument de musique en me demandant si je serais capable de rejouer du piano. Le violon m’était revenu et j’étais la première étonnée à savoir encore jouer après tout ce temps. Mais ça n’avait pas sonné trop faux, et cela me rassurant. J’aurais aimé pouvoir jouer d’avantage, mais le fait qu’on puisse me voir réellement me bloquait et m’obligeait à cesser toutes sortes d’activités de ce genre. Au final, là où j’avais voulu jouer pour lui, je me retrouvais à regarder des instruments, avec Spicy dans mon dos. Je sentais son regard sur moi, et le devinais interrogateur, ce que je pouvais comprendre assez bien. Pas très loquace, pas très agréable à supporter, je me doutais qu’il était en train de se questionner. Mais les choses étaient ainsi, et j’étais bien incapable d’avouer certains secrets qui n’auraient rien demandé de mieux, eux, que de s’exprimer à la vue et au su de tous. De toute façon, Spencer était trop jeune pour que je lui explique une part de ce que je cachais, et j’espérais qu’il puisse rester innocent encore un peu. La candeur ne fait pas toujours du mal, bien au contraire. Dans un monde comme le nôtre, nous avons besoin de personnes de son acabit pour que le moral des gens reste en haut. Après je ne dis pas que Spencer était un être totalement innocent, parce que ce ne serait pas le cas. Mais j’avais vu des qualités chez lui, qui méritaient d’être révélé au grand jour. Pour que tout le monde comprenne que ce bout de chou en avait dans le ventre.

Je baillais légèrement, assez fatiguée pour dormir 8h d’affilés, ce qui serait assez drôle, j’en convenait, mais je ne pouvais rien y faire, comme je ne connaissais quasiment aucun de ses amis. Ce serait proprement l’horreur pour moi d’imaginer ce genre de choses. Peut-être que c’était ça le truc ? Comme quoi, j’étais trop impressionnante pour être véritablement visible. Ouh la la, du grand n’importe quoi. Note pour plus tard : Ne plus écrire à 3h39 parce que cela entrainait des choses un peu folles, et je m’en rendais compte chaque jour un peu plus. Et pour le cerveau de Kathleen, hein ? Et bien le mien offrait des perspectives inconnues, qui me laissèrent à la fois songeuse et déboussolée. Comme la première et véritable réaction m’appartenant fut pour l’annonce des propos de Spencer. Des paupières qui se haussent, et une main qui se passe sur la nuque, prête à m’amuser mais sans la famille, ce ne serait pas aussi drôle, ou pas aussi sensible, j’en ai peur. Enfin, façon de parler, bien évidemment. Alors je le fixais, à la fois étonnée et légèrement perdue par cette demande/question/Invocation, et toutes les autres. Allez y, je vous laisse barrer les mentions inutiles pendant que de mon côté, parce que j’avais un Spencer à affronter.

« Tu veux parler ? » Le Avec Moi ? faisait partie de mon discours, mais comme je ne voulais pas qu’il se doute – plus que c’était dans le cas – de mon manque de confiance en moi, j’avais évité de faire preuve d’une telle surprise. Et puis, je me demandais sérieusement de quoi il voulait parler. Qu’est-ce qui nécessitait qu’il fasse preuve de sérieux tout à coup ? Lui qui est si intuitif, si franc sur l’humour et tout ce qui lui passait par la tête. Là, il s’était assagi d’un coup, regardant à peine les instruments, et lui sortait une telle phrase qui pourrait faire croire à un coup manqué, si je ne savais pas qu’il ne ferait pas une telle chose. Pas avec ce visage qui reflétait doute et détermination. Alors j’acquiesçais, non pas par curiosité mais pour aider Spencer à se décharger d’un poids. C’était tacite entre nous, mais il essayait de me faire rire, et je le protégeais contre vent et marrée. « Bien sûr que nous pouvons parler. » J’allais pour poser ma main contre son coude et le tirer jusqu’aux chaises, avant de me rendre compte du geste que j’allais faire. Finalement, je laissais ma main retomber, en m’installant dans un des sièges. Et le regardais doucement, sans aucune agressivité dans mes prunelles. « Tu veux une couverture, au cas où ? » Les sièges faisaient un peu vieillot, c’est vrai, et une bonne vieille couverture ne ferait qu’ajouter un peu au tableaux. Voilà, nous venions de prendre quarante ans d’un coup. Et avec ma chance, il allait trouver ma question drôle, ou alors se demander si tout allait bien dans ma tête, ce qui pourrait être compréhensible. En tout cas, j’avais un peu froid, et je n’osais pas me lever pour aller en chercher une, tant que je n’obtenais pas sa réponse.

lumos maxima
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MessageSujet: Re: « Longue vie au Roi... »   « Longue vie au Roi... » EmptyDim 23 Nov - 18:22


Être ou ne pas être, là est la question!





Ça faisait un moment que je ne me sentais pas comme d'habitude. Un moment. Je savais que j'avais quelque chose de changer et bien que je tentais de faire comme si de rien était, mais je ne pouvais pas toujours tout cacher et je savais que Kathleen serait une bonne oreille. Elle était une guérisseuse non? Le secret médical et tout ça? Oui, bon nous étions pas du côté des mortels donc ça voulait rien dire, mais quand même, ça voulait certainement dire que je n'avais rien à craindre. Bah en fait, je n'avais rien à craindre, peut-être pas... en fait, je ne savais pas trop. Tout ce que je pouvais savoir c'était que j'avais un doute grandissant en moi et que je ne pouvais plus l'ignorer. Au départ, c'était tout petit et ça ne voulait rien dire, ça ne me dérangeait pas, mais là, je pouvais dire que ce n'était pas une petite chose que l'on pouvait se dire que c'était rien. Ce n'était pas rien et je le savais. Non, ce n'était pas rien.... C'était dommage, je devais l'avouer... Réellement dommage, mais qu'est-ce que l'on pouvait réellement faire? Je n'avais jamais rien vécu de ce côté. Je regardai Kath alors que je lui demandais ça. Est-ce qu'elle serait en mesure de m'aider? Est-ce qu'elle serait réellement capable de m'aider moi parmi les autres? Est-ce que c'était vraiment de l'aide que j'avais besoin où je me faire dire que ça ne voulait pas dire que j'étais réellement si différent des autres. Mais je ne connaissais personne... comme moi. Je ne savais pas à qui me confier. Et puis, j'avais toujours été tout seul.. Toujours tout seul au final. Théo était un pote très sympa, mon meilleur ami, le frère que je n'avais pas eu, mais... il y avait toujours un mais. Je savais que certaines choses ne pouvaient pas lui être dites à lui, lui tout particulièrement. Et puis, je ne savais pas à qui parler. Je savais que Kath m'aiderait à sa façon, cette fille avait réellement un bon coeur, je le sentais au fond de moi. Lorsque je la regardais, je savais qu'elle était une bonne personne. Il suffisait de la voir. Bien que ce crétin de Liam qui lui tournait autour, je n'étais pas aveugle, je l'avais bien vu à un moment, il était tout le temps à l'infirmerie pour se faire soigner. S'il était pas amoureux ce mec, il avait une obsession pour elle. Je me demandais si elle l'avait vu. Mais bien sûr, ce n'était pas de mes affaires, donc je n'avais rien à redire pour ça. Non, ce n'était pas de mon ressort.

Bah tu sais, comme tu sembles pas trop vouloir faire du théâtre ou un truc du genre, je me suis dit que ça pourrait être sympa de discuter non? Je te connais pas beaucoup, je ne visite pas l'infirmerie souvent... comme ce Liam là...»

Oui, je ne pouvais pas m'empêcher d'y faire allusion, mais je n'en revenais pas comment ce mec pouvait être réellement tout le temps là. Surtout que c'était jamais pour la même blessure, il trouvait des trésors d'imaginations pour ça et c'était tout simplement fou. Réellement fou. Donc pour faire clair, j'allais simplement oublier le mec, qui était sympa, mais au combien coureur de jupons et adressai un petit sourire à... est-ce que je pouvais dire que Kathleen était mon amie? Oui, elle l'était. Je la voyais comme telle. Sinon, je ne crois pas que je serais comme ça avec elle. Oui, j'étais un mec sympathique, mais quand même. Il fallait faire attention. Je pouvais montrer les dents aussi à l'occasion. Bien que ça ne m'arrivait que rarement, je n'aimais pas trop faire ça
J'avais mes domaines de prédilection et l'origami en était un, mais pas montrer les crocs. De toute façon, j'étais un mec qui pouvait geler les autres, pas un mec qui pouvait jouer aux oursons mordeurs. Mais sérieusement!


« Tu sais, je me suis toujours dit que j'avais réellement personne à qui parler... et là, après avoir réfléchi, je me suis dit pourquoi je le ferais pas avec mon amie Kathleen?»

Je la gratifiai d'un clin d'oeil. Oui, elle était mon amie et je voulais qu'elle le sache et qu'elle le voit ainsi. J'avais besoin de son amitié aussi et je me disais qu'avoir un ami pourrait lui faire aussi du bien? J'étais un peu fou-fou des fois, je l'accorde, mais n'empêche que je faisais aussi attention et je restais sérieux parfois. Il suffisait de me foutre du papier entre les mains et ça le faisait très bien. Donc, je bossais de mon mieux. J'étais peut-être pas le meilleur des romains, mais je faisais attention et de mon mieux. C'était ça qui comptait non?

« Bon alors, je dois avouer que je suis pas du tout habitué à me confier... donc ça risque de partir n'importe comment... mais... je crois que... j'aime les garçons....

Je me passai une main dans les cheveux... Voilà, c'était dit...


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MessageSujet: Re: « Longue vie au Roi... »   « Longue vie au Roi... » EmptyVen 28 Nov - 21:17

Spicy & Kath'


Spicy était arrivé cinq ans plus tôt. Je m’étais prise d’une certaine affection avec lui. Il faut dire que le voir débarquer, troublé par les évènements, sans savoir tout à fait si ce monde était un rêve, une création de son imagination, ou si tout était bien réel, cela avait eu un petit côté attendrissant qu’on ne pouvait ignorer. Il n’était pas un frère comme Octave et Isaiah pouvaient l’être, quoi que ces deux-là… Je ne leur avais pas parlé depuis un bon moment. Tous deux semblaient très occupés, chacun de leur côté, et je ne voulais pas envahir leur espace. Mais oui, je n’avais pas eu de conversation avec eux deux depuis de longues semaines, et cela me manquait. Si je n’avais pas de famille, au moins, la Légion m’en avait offert une en quelque sorte, et c’était l’un de ses grands avantages. Donc, je disais que Spencer n’était pas mon petit frère comme Octave et Isaiah pouvaient l’être, mais je n’avais pas de mal à le considérer ainsi. Sauf que bien évidemment, je n’étais pas une sœur intrusive comme il m’avait été donné de le voir dans des films, et les garçons menaient leur vie comme ils l’entendaient. Sans que je n’y redise quoi que ce soit. C’était aussi mon rôle de les soutenir dans les décisions, tout en ne cachant pas quand les choses allaient trop loin, mais s’ils avaient besoin de parler tous les deux – trois, avec Spencer – ils trouveraient toujours une porte ouverte à l’infirmerie. C’était dans mon caractère d’être attentive aux autres, même si je recherchais beaucoup de tranquillité, et pas de questions personnelles, surtout pas. Elles me mettaient mal à l’aise, et je faisais toujours de mon mieux, pour m’en défaire au mieux.

J’observais Spencer à la dérobée, cherchant à savoir ce qui n’allait pas, et attendis qu’il prenne la parole, ne voulant ni le brusquer, ni le mettre mal. J’acquiesçais lorsqu’il annonça qu’il ne me connaissait pas beaucoup. Il est vrai que je me livrais peu, voire pas du tout en fait. J’étais plus adaptée pour ce qui était des confessions des autres, que dévoiler les miennes. Surtout que je n’en avais pas, donc, ça réglait l’idée. Mais, je ne pensais pas que cela puisse le déranger d’une manière ou d’une autre. Quoi qu’il n’avait pas dit ça, hein. Juste qu’il ne me connaissait pas. Et qu’il ne venait pas autant que Liam à l’infirmerie. Cela me fit froncer les sourcils. « Liam ? Comment sais-tu qu’il vient souvent ? » J’étais intriguée. Si Spencer n’était pas souvent blessée, comment savait-il que Liam venait, lui ? Sans compter que parfois, je me demandais si Liam ne venait pas un peu pour utiliser mon don. Si cela se trouve, il était réellement accroc, et franchement, si cela s’avérait être vrai, je ne sais pas ce que je ferais. Une dépendance à un pouvoir ? Je sais qu’il était agréable, et que la chaleur était plaisante, tout comme la sensation de guérir. Mais de là à en abuser ? Je ne sais pas. « Est-ce que tu as quelque chose contre lui ? » L’idée suivante me fit froncer les sourcils dangereusement. « Il t’a fait du mal ? » Cela me semblait impossible, venant du Liam que je ne connaissais, mais je ne sais pas. Les garçons sont parfois un peu fous entre eux.

Il parla ensuite, et je me sentis quelque peu rougir. Il me considérait comme son amie. C’était nouveau ça. Mais pas déplaisant. Pas habituel non plus, je devais bien l’avouer, mais de là à me déranger ? Pas le moindre. Si je comptais mes amis au camp, on pourrait y afficher Reyna, enfin si je ne me trompais pas. Cameron tenait plutôt de la protégée, alors là encore, je ne savais pas si amie convenait. Théo semblait être une connaissance, à dire vrai. Alison devait me considérer comme étant une connaissance de Cameron, et je ne savais pas si elle-même acceptait que les gens entrent dans son monde. Si, il y avait bien Joshua qui était mon ami, mais cela faisait si longtemps que je n’avais pas discuté avec lui, que parfois, j’avais des doutes. Toutes ces pensées se résumaient en un constat presque amer, constat qui me fit doucement sourire. « Je serais ravie d’être ton amie et de t’écouter, Spencer. » C’était sincère. Je tenais aux gens qui entraient dans ma vie, mais de là à donner cette étiquette au premier venu ? Non. En fait, avec cette constatation, je me rendis compte que j’étais encore plus seule que je ne le pensais. Et l’amertume finit par laisser place à de la résignation. C’était mon choix, c’était ma façon d’être, et cela irait très bien.

Quand il finit par lâcher sa bombe, ma bouche s’ouvrit en un « Oh » qui ne voulait rien dire. Bon sang, ce qu’il avait dû lui falloir comme courage pour m’annoncer ça. Parce que vraiment, ce n’était pas rien. La sexualité chez un ado, est une étape importante dans la construction de soi, et je n’osais imaginer ce que cela pouvait entraîner que de se poser des questions sur son inclination sexuelle. « Est-ce que… C’est un problème à tes yeux ? » Demandais-je doucement, laissant clairement entendre que ça n’en était pas un pour moi. A dire vrai, côté adolescence et sexualité, j’étais carrément bloquée à la case départ, alors je ne pouvais pas aider énormément. Mes seules expériences consistaient entre un homme plus âgé et plus… fort que moi, et Cameron qui teste le goût de mes lèvres, alors qu’elle ne s’en souvient même plus aujourd’hui. C’était assez pitoyable, je sais. Alors que j’attendais les réponses de Spencer, je me levais pour aller chercher deux couvertures, en posant une sur ses genoux, et l’autre sur les miens après m’être rassise. « Hum, tu ne m’avais pas répondu si tu en voulais une ou non… » Annonçais-je, un peu gênée d’avoir agi sans avoir eu sa réponse.

lumos maxima
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MessageSujet: Re: « Longue vie au Roi... »   « Longue vie au Roi... » EmptyLun 12 Jan - 20:08


Être ou ne pas être, là est la question!





Les secrets, c'est lourd. Vraiment lourd. Plus qu'une tonne même. Si on comparait le poids d'un éléphant a un secret, bah vous savez, cette balance étrange qui a deux côtés là et dont je n'ai sincèrement jamais compris le fonctionnement, bah c'était toujours pas égal. Et pourtant, c'était vraiment lourd un éléphant, vraiment. Même moi qui était super fort en origami, quoi, je sais le rapport entre les deux, il n'y en avait pas, mais fallait bien que je me trouve une force non? Sinon, on allait me trouver chétif, laid et pas du tout amusant. Et bon disons-le franchement, il fallait que je fasse quelque chose de productif. Quelque chose qui attirait le regard et qui faisait travaille les mains. Alors quoi de mieux que de l'origami qui faisait en sorte de détendre les doigts et l'esprit. C'était pour ça que je travaillais avec ça. Parce que bon, j'aimais bien les animaux, les thérapies tout ça, c'était bien, mais je me voyais mal aller voir Argentum et... Aurum? C'est ça les deux caniches de Reyna? Allons, je ne voulais pas être méchant heiiiiiiiin, mais pas du tout, mais c'était des caniches pour moi. J'aimais pas dire chien. Des caniches. Et puis ça retirait tout le méchant dans le truc. Donc allons dire caniche pour se donner l'impression qu'ils sont de gentilles peluches. Alors pourquoi pas? C'était ça que je me disais. Mais bon comme toujours, je pensais n'importe comment. Il fallait pas m'en vouloir, j'en avais pas de cerveau, mais alors là pas du tout, mais c'était juste ça... Juste ça... C'était important pas vrai? Donc, je disais quoi à la base déjà? Je sais plus... roh, hé tiens un chat. Miaou? C'était ça que je devais dire? Non, mais un chat en origami, ça serait bien. Juste faire une peinture de chat en fait ce serait un truc bien... J'en ai aucune idée. Je savais rien moi, j'étais juste un soldat qui pouvait faire geler les trucs. Juste ça... Et tuer des gens, mais j'avais jamais fait ça et jamais je ne le ferais. Mais bon, bien sûr, ça ne voulait pas dire que ça allait ne pas arriver à un moment. Bien entendu... Je pensais bien des choses, mais ça ne voulait pas dire que j'allais avoir raison ou bien que c'était faisaible ou même encore que... je sais pas moi.. C'était un peu n'importe quoi dans ma tête, il fallait bien se le dire.... Et moi... euh, bah moi.. Soda?

« C'est pas un secret, Liam est un peu idiot tu sais et pas du tout stable sur ses pieds. Du coup, il se blesse tout le temps et puis tu es super docteur, voilà quoi. Sinon, c'est un peu un genre un bouffon, il est pas méchant, mais ça veut pas dire que ça pourrait être mon meilleur ami, de toute façon, mon meilleur ami, c'est Théo... Liam et moi, c'est comme un rocher et de la terre. Nous sommes là, mais on s'en fout.»

Je voulais pas qu'elle pense que je l'espionnais. De toute façon, qu'est-ce que je pourrais bien faire pour l'espionner? À quoi ça me servirait sérieusement? À rien. Mis à part la voir soigner et j'étais pas un grand fan du sang. À force de voir ce con de Liam s'ouvrir un peu tout et n'importe quoi, j'en venais dégoûter. Juste un peu. Mais bon, ça pouvait arriver que je doive me soigner, mais je faisais attention. Mais ça ne voulait pas dire que je pouvais.... euh... mettre des bandages? Je sais pas moi, je pensais pas que je pourrais être doc à un moment. Le sang humain, je sais pas... Je pourrais pas être un vampire, ça alors pas du tout hein, et puis, c'était quoi le truc avec ça? Puis à la fin, il fallait se le dire, je pouvais soigner des animaux, mais pas des humains. Parce que je pensais qu'il y avait une différence. À quelque part. Mais c'était ridicule. Complètement ridicule.

« Sympa alors, amie?»

Je lui adressai un petit clin d'oeil avant de sourire franchement. Je pouvais donc prendre mon courage à deux mains et faire en sorte que tout soit pour le mieux. Quoique tout le serait déjà. J'avais qu'à faire un effort. Et puis... euh, c'était juste... une chose comme d'habitude. Et je pourrais lui parler. De toute façon, elle devait avoir l'habitude. Et puis, elle avait le secret médical non? Quoi, je pensais comme ça, c'était juste... euhm.. je pensais quoi. Je pensais longuement.. Mais c'était pas rien. Comme toujours. Je crois que je me répétais un peu trop non? Mais bon, c'était pas grave... Du moins je crois?

« Ouais ben, pour être franc... ça me dérange pas, c'est juste que l'on en voit pas partout tu sais.... et puis, j'ai peur de perdre mes amis... Théo, je sais pas comment il va réagir... Je savais que toi, bah tu serais gentille avec moi.»

Je lui souriais légèrement et me passai une main dans mes cheveux, celle que je pouvais ressentir parce que le fait de toucher à mes cheveux ça m'aidait à me calmer. Mais bon, ça voulait pas dire que ça n'allait pas fonctionner pour autant. J'essaie de faire des trucs de bien. Mais comme je l'avais dit, elle l'avait bien pris. Mais ça ne voulait pas dire que ça allait marcher pour tout le monde.

« Je voulais une, c'est gentil. Tu as froid? Tu pensais vouloir rentrer?»

C'était mon ami. Je prenais soin de mes amis. Même si je venais de donner un peu mon secret.

«Sinon, ça va toi?»



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MessageSujet: Re: « Longue vie au Roi... »   « Longue vie au Roi... » EmptyMer 14 Jan - 17:50

Spicy & Kath'


Est-ce qu’il était normal que je ressente ce léger agacement alors que j’entendais Spencer affubler Liam des qualificatifs « idiot » et « bouffon » ? Ca remuait quelque chose en moi, d’assez déplaisant et je ne savais pas trop comment réagir à cela. Est-ce que je tenais à Liam plus que je ne l’avais cru ? Au point que je ne voulais pas qu’on l’insulte en ma présence ? Par Jupiter, je savais bien qu’il faisait l’idiot, je le lui disais suffisamment moi-même, mais c’était moi qui le disais et ce n’était alors pas la même chose à mes yeux. Je me retins de grogner sur Spencer, puisqu’il n’avait rien fait, et qu’il ne pouvait savoir que je réagirais ainsi. Liam était mon patient le plus assidu, et je me devais de me contrôler. Surtout que Spicy ne pensait aucunement à mal, bien au contraire. Ce garçon ne semblait clairement pas enclin à critiquer qui que ce soit, avec méchanceté. Donc je me repris doucement, retenant les mots pour moi et me contentais d’acquiescer calmement. « D’accord. » J’avais également enregistré le fait que Théo et Spencer s’entendaient bien, et j’en étais heureuse pour lui. Chaque jour qui passe faisait en sorte que j’améliore mes connaissances concernant les liens au sein du camp. Chaque jour, oui, j’en apprenais davantage sur les relations entre chaque romain de cet endroit, et cela me plaisait en quelques sortes. Ce n’était ni un jeu, ni une sorte de fierté un peu mal placée, mais plutôt une satisfaction de voir que les gens s’appréciaient entre eux. Oui, c’était agréable de constater ce genre de choses pour une personne comme moi, qui avait certaines difficultés à lâcher prise. Je n’avais pas de meilleure amie pour ma part. Et encore moins de garçon à ce poste. Ce n’était pas grave, ces étiquettes ne demandaient personne à qui s’accrocher, et je ne cherchais pas moi-même. Parce je savais qui j’étais, et que je ne me leurrais pas à ce sujet. « Vous avez deux caractères avec quelques qualités semblables en effet. » J’esquissais un petit sourire amusé, à mes mots, sourire qui disparut bien vite. Distraitement, je redressais la couverture sur mes genoux, et me fis de nouveau attentive envers lui. Quand il sortit cette simple phrase sur l’amitié, je marquais un temps d’arrêt avant de finalement acquiescer. « Amis. » Je ne savais pas si cela voulait dire la même chose pour lui que pour moi, mais je savais dores et déjà que la signification ne serait pas totalement la même. Dans un premier temps, parce que je le voyais toujours comme un adolescent à protéger, combien même il était là depuis cinq ans maintenant. Deuxièmement, parce qu’il avait ce petit air perdu, ingénu, qui me donnait envie de le protéger et de ne pas l’accabler de ce que je pouvais ressentir ou non. Et pour terminer, je ne parlais pas de moi, donc la définition de l’amitié s’avérait difficilement applicable dans ma vie. Ce n’était pas contre lui, ou contre qui que ce soit, se montrant trop proche, mais c’était simplement ainsi. Aussi bête, aussi incompréhensible, aussi étonnant que cela pouvait être. Je ne me l’expliquais pas, ou plutôt, je ne voulais pas l’expliquer. C’était tellement plus simple de garder le silence sur ce qui cloche chez nous. Comme l’avait fait Spencer. Parce que pour lui, il y avait quelque chose d’anormal. Pas mauvais, oh non, qu’il n’aille pas imaginer que c’était mauvais, mais quelque chose qui détonnait dans le décor. Et il fallait composer avec ça, avec les sensations éprouvées, avec tout ce qui dénote, qui semble non prévu, non programmé. Et voilà, on arrivait avec un jeune homme qui se posait des questions sur lui-même, sur ce qu’il pouvait éprouver, et si les gens allaient l’accepter. Surtout sur cela, je pense. C’est difficile de se placer face aux gens, lorsqu’on doute de leurs réactions. Et l’être humain n’est pas fait pour vivre seul, je le savais pertinemment. J’avais beau me faire assez discrète dans mon genre, j’avais conscience qu’un peu de compagnie ne me faisait pas de mal, bien au contraire. Bon pas trop non plus, mais un peu. Donc voilà, la peur du rejet, la peur de lire dans le regard de nos proches, de nos amis, de notre famille, une lueur qui pourrait nous foudroyer sur place, tant on la craint… Je ne pouvais que comprendre qu’il soit perdu, et qu’il se pose des questions.

« Tu as peur qu’il ait du mal ? » Je fronçais les sourcils légèrement, en réfléchissant. « Il peut faire un peu rude comme ça, mais il est quelqu’un digne de confiance. Théo ne me semble pas être quelqu’un qui donne son amitié à la légère. » Je lui offris un sourire sincère. « Mais je pense que tu le connais mieux que moi là-dessus. » C’est vrai. Théo et moi avions déjà eu l’occasion de parler par le passé. Plusieurs fois même. Et j’étais là si jamais il avait besoin de discuter comme il en avait déjà fait la démonstration. Spencer pourrait également trouver porte ouverte chez moi, pour ce genre de choses. C’était normal à mes yeux. Après, effectivement, je ne recherchais pas le contact avec assiduité, plus habituée à me renfermer dans mon infirmerie, en apprenant sans cesse, histoire de progresser et de ne jamais laisser personne dans la douleur. Je lui offris un signe de tête poli quand il me remercia pour la couverture, lui assurant de cette manière que ce n’était rien, que ça ne me dérangeait aucunement. Puis, le garçon me demanda comment j’allais. Instinctivement, je lui répondis que ça allait. « Oui, ça va, ne t’inquiète pas. » Par réflex, je demandais toujours à ce qu’on ne s’inquiète pas. C’est quelque chose qui pouvait m’incommoder, je dois dire. Donc, après un temps, j’essayais de reprendre avec un peu de modération, et de développer un minimum quand même. « Je vais bien, ce n’est pas moi qui vient de dévoiler un secret personnel. » Je le taquinais, et pour lui prouver que je ne faisais pas dans le jugement, j’ajoutais à ma déclaration, un petit clin d’œil amusé.

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