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 Verre de champagne pour moi, mademoiselle (Emy)

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MessageSujet: Verre de champagne pour moi, mademoiselle (Emy)   Verre de champagne pour moi, mademoiselle (Emy) EmptyVen 2 Jan - 18:43

Somewhere only whe

« Je vous l'ai déjà dit, j'en ai rien à faire, vous n'avez plus qu'à vous arranger avec vos problèmes. Gallagher Inc. ne renouvellera pas le contrat simplement parce que vous tenter de me promettre des choses en l'air. Bonne journée.» Je raccrochai le téléphone d'un geste brusque et croisai les bras. Bon sang, c'était une vraie blague. Moi qui pensait que l'on s'en sortirait sans soucis,il fallait que cette peste revienne pour marchander. Le contrat était arrivé à échéance. Il n'y avait pas d'autre solution et je ne voulais pas recommencer avec des gens comme eux. J'avais été clair. Je croisai les bras alors que je reculai légèrement ma chaise. La sonnerie du téléphone résonna à nouveau dans mon bureau. En grommelant, je me levai et allait me poster à ma fenêtre, les deux mains croisés dans le dos. Ma secrétaire allait répondre à ma place. Je ne voulais pas répondre cette fois. Elle savait de toute façon, elle avait eu ses consignes. Je laissai courir mon regard dehors. New York. Avec la neige qui tombait lentement devant ma fenêtre du douzième étage. Je pouvais voir en bas les gens marcher rapidement, éviter la poudre blanche qui s'accumulaient lentement sur les trottoirs en ce jour du 31 décembre. Un petit sourire amusé s'étira sur mes lèvres alors qu'un passant se pris une douche à la neige sale et brune grâce à un taxi. Cela arrivait trop souvent, jamais à moi par contre, je prenais bien soin de marcher le long des bâtiments, jamais près des rues. Et ce n'était pas pour rien. Le téléphone sonna à nouveau et je serrai lentement les poings... Bon sang de bon à rien sérieusement. Je me retournai vivement et tombai nez à nez avec ma secrétaire. Bah tiens, il était temps. Je lissai mon complet en reprenant un air neutre. Elle m'offrit un petit sourire gêné, comme si elle tentait de s'excuser ce à quoi je répondis par une expression neutre. Rapidement, elle me fit comprendre que c'était encore l'autre bon à rien qui tentait de me contacter pour me faire changer d'idée et même qu'avec son aide, elle n'avait pas réussi à rien. Un bref soupir m'échappa alors que je me dirigeai vers le téléphone pour le prendre et raccrocher presque de suite. Je n'avais pas envie de parler. Je n'avais pas envie de me prendre la tête encore une fois. Pas du tout. Ce n'était pas ce que je voulais pour le moment. Surtout qu'il arrivait 17 heures et que pour mon plus grand malheur, je devais me rendre à la réception annuelle que l'on donnait pour les employés. Et ça m'embêtait. Très sérieusement. Parce que durant toute la soirée, je devrais faire attention pour ne pas me faire toucher, que je devrais faire gaffe aux employés qui s'amusaient à boire un peu trop et aussi parce que je devais faire un foutu discours. Ce qui ne me plaisait pas du tout, mais bon, on devait faire avec, c'était moi le patron vu que mon père adoptif était aux Bahamas avec ma mère adoptive, fallait bien prendre des vacances et ils m'avaient laissé la responsabilité de l'entreprise, que j'avais déjà en grande partie de toute façon. Mais bien sûr, je n'étais pas doué pour les discours, tout comme je n'étais pas doué pour faire quelque chose de ce genre, une fête comme ça. Je jetai un coup d'oeil à l'horloge, congédia ma secrétaire d'un geste avant d'attraper mon manteau noir et de l'enfiler. Je roulai des épaules, étirant mes muscles, j'étais encore crispé par la colère que mon ancien partenaire d'affaire avait allumé en moi et cherchai mes gants dans mes poches. Je n'avais pas bien long à parcourir de toute façon et j'en profitai pour me dégourdir les jambes. Je fermai mon bureau avant de me diriger vers les escaliers, saluant chacun sur mon chemin et leur souhaitant la bonne année si je ne les verrai pas plus tard dans la soirée avant de me diriger vers les escalier pour faire mon exercice de la journée. Je n'avais pas vraiment de temps pour moi lorsque je remplaçai William. C'était ça la triste réalité et j'avais mes engagements de demi-dieu aussi. Ma boucle d'oreille me le rappelai toujours. Comme la pièce de monnaie qui était toujours contre ma cuisse. J'avais deux existences. Kieran Gallagher, l'héritier de l'empire Gallagher et Kieran, le fils d'Hécate.Tout ça pour une seule et même personne. Deux vies, mais un seul être. Et c'était ça que j'étais. Et c'était à ça que je devais faire face.

Me rendre chez moi n'avait pas été compliqué. J'habitais un appartement deux étages près de Central Park et avec vu sur celui-ci. J'avais refusé de prendre une voiture ce soir, j'avais besoin de faire le trajet à pied. Pas de taxi, rien. Et puis, ce n'était pas comme si j'étais bien loin, quinze minutes de marche, ce n'était pas si mal que ça. En entrant, je fermai les yeux et inspirai lentement. Le doux parfum de la canelle régnait dans la pièce, preuve que quelqu'un était passé faire le ménage. Je posai mes clefs sur une table basse avant de retirer mes chaussures et de me diriger vers ma salle de bain pour prendre une douche chaude, histoire de me réchauffer après cette longue marche. J'étais un homme et ça n'allait pas me prendre tant de temps pour me préparer, non. Peut-être pour faire le discours. C'était pour ça que j'étais rentré plus tôt. Pour préparer ce que j'allais dire. Parce que ce n'était pas un problème de me laver les cheveux, de me vêtir avec un nouveau costume noir, une chemise blanche et une cravate noire. Non, tout ça, ce n'était pas compliqué. La partie la plus complexe était de trouver quelque chose à dire. Et c'était pour ça que je marchais de long en large dans mon appartement durant deux heures à la recherche d'un bon discours, mais je ne trouvais rien. Rien du tout. Et lorsqu'arriva 19 heures, je n'avais pas eu le choix de partir. Et de me diriger vers le restaurant, mon manteau sur le dos. Je n'étais jamais aller manger là-bas, c'était ma secrétaire qui avait trouvé l'endroit et je lui faisais confiance. Pour le moment, je restai à l'extérieur et tenais la porte aux gens, pour qu'ils rentrent. En bon patron, je rentrerai le dernier. En bon patron, j'allais saluer tout le monde. Et en bon patron, je restai une bonne trentaine de minutes à me geler dehors avant d'entrer, de retirer la neige dans mes cheveux et de retirer mon manteau. Cette soirée allait être sympa.
lumos maxima



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MessageSujet: Re: Verre de champagne pour moi, mademoiselle (Emy)   Verre de champagne pour moi, mademoiselle (Emy) EmptyVen 2 Jan - 22:35

Entre Toi et Moi.


31 Décembre.

Le grand soir. Lily était prévenue, Emy travaillait ce soir. Depuis maintenant un mois qu’elle travaillait au restaurant, elle avait enchainé les heures sans se fatiguer, allant jusqu’à trouver le boulot de serveuse drôle. Autant dire tout de suite que ses collègues la trouvaient bizarre là-dessus, mais en général, ils l’aimaient bien. Enfin, c’est ce qui lui semblait, donc ça lui allait. Et son patron était satisfait de son travail. Jamais en retard encore, et faisant montre d’une réelle joie devant le client, ce qui s’en ressentait vraiment. Et en ce soir de réveillon, elle faisait partie de l’équipe qui allait gérer la réception d’une compagnie new-yorkaise dont Emy ne connaissait rien. Ce qui avait bien fait rire ses collègues d’ailleurs. M’enfin bon, comment elle pourrait y connaitre quelque chose ? Trois ans à la colo, ça suffit à vous mettre à part. Et même si ça faisait un mois et demi qu’elle l’avait quittée, ça ne changeait rien. Elle n’avait jamais vraiment prêté d’intérêt à ce genre de choses. Le business, la finance, les cotations et tout le tralala, c’était bon pour les adultes, mais pas pour elle. Tant qu’elle pouvait gagner de l’argent et le ramener pour Lily et elle, ça lui suffisait. Alors comme ce soir, c’était payé double, ça lui allait encore plus. Du coup, fallait pas s’étonner qu’elle fasse montre d’une certaine impatience, d’une certaine ardeur pour cette soirée en particulier. En plus, ça promettait d’être drôle, il y aurait plein de gens bien habillés – des snobs, avait dit une fille – et ils seraient sûrement sérieux. Elle voulait voir ça ! Mais oui, il faudrait être sage, c’est ce qu’on lui avait dit. Ne pas leur parler, ne pas leur poser des questions, se faire oublier et rester discrète. Et aussi incroyable que cela pourrait être pour ceux de la colonie, elle était parfaitement capable de faire cela. Durant des années, elle avait jeté des coups d’œil derrière elle pour vérifier qu’elle n’était pas suivie, et à la colo, personne ne savait d’où elle venait. Ce n’était pas pour rien. Donc oui, se faire oublier, il n’y aurait pas de soucis, elle saurait faire.

Du coup, dès 15h, il avait fallu préparer la salle du restaurant, pour placer les tables, les dresser, et être certain qu’il y aurait suffisamment à manger. Une centaine de personnes, voilà le nombre prévu. De quoi faire flipper les serveurs et serveuses de ce soir-là. D’un pantalon noir pour les hommes, d’une jupe droite noire pour les filles, tous les avaient accompagnés d’une chemise blanche, et d’une cravate noire. Oui, même les filles. Cela donnait un petit côté moderne, presque décalée, avec un soupçon de sexy. Et certaines personnes aiment ça. Emy en avait été ravie, surtout que ce n’était pas elle qui fournissait l’uniforme, donc ça lui allait encore mieux. A 18h30, dernière inspection, dernière règles, visite de la personne qui avait organisé tout ça – une secrétaire ? – et voilà, tout le monde était prêt. Deux employés se tenaient à l’entrée pour souhaiter la bienvenue, et d’autres se tenaient pas groupes de deux ou trois à différents endroits de la salle. Pour l’occasion, il y avait une vingtaine de serveurs, certains portant des plateaux de nourriture, d’autres de boissons. Emy tenait un plateau sur lequel se dressaient quelques coupes de champagne, alcool qu’elle n’avait jamais goûté. Elle se trouvait de l’autre côté de l’entrée, aux côtés d’une demoiselle rousse, au tempérament volcanique. Sa collègue lui souffla d’ailleurs un rapide : « C’est parti pour la valse des faux-semblants. » Emy avait appris récemment que ça voulait dire quelque chose ressemblant à de l’hypocrisie, et elle ne comprenait pas bien pourquoi les gens feraient ça ce soir. Après tout, il fallait faire la fête, non ? C’était le réveillon bon sang ! Au passage, elle se demandait pourquoi il avait fallu monter une légère estrade d’un côté de la salle, le mur sur sa droite. Il y avait même un micro. Peut-être que quelqu’un allait chanter ? Han, comment ce serait drôle ! Elle aimerait bien voir ça. Mais bon pour le moment, il fallait rester concentrée. Ne pas bouger. Pas tant que les invités ne sont pas entrés dans la salle. Ce qui commençait à arriver. Emy les observa pénétrer dans les lieux, et discuter entre eux. De plus en plus nombreux, bientôt la centaine fut complète, et elle put s’avancer parmi les jolies dames, et les messieurs élégants. D’un sourire poli, elle proposait une coupe, sans rien dire. Ne pas parler, ne pas montrer son existence. Se faire oublier. Passer de personne en personne.
lumos maxima
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MessageSujet: Re: Verre de champagne pour moi, mademoiselle (Emy)   Verre de champagne pour moi, mademoiselle (Emy) EmptyVen 2 Jan - 23:31

Somewhere only whe know

Bien entendu, lorsque l'on est le dernier a rentré dans une pièce, on se fait remarquer. J'aurai dû y penser plus tôt. J'aurais du le voir. Mais comme toujours, j'avais oublié. En fait non, je voulais simplement bien veiller à ce que tout fonctionne bien. Nous étions une entreprise de grande envergure, passablement. Et je ne savais pas ce qui avait pris à ma secrétaire d'organiser ça ici, je n'avais jamais entendu parler de ce restaurant avant ce soir, pas qu'il ne semblait pas bien ,mais simplement qu'elle semblait y tenir corps et âme à venir ici et pas ailleurs. C'était étrange sans aucun doute, mais bon, du moment que mes employés passeraient un bon moment, moi en quelque sorte et ce que je pouvais bien penser, bah ce n'était pas le plus important. Je voulais simplement que ceux qui travaillaient sous mes ordres sachent que même si j'ai un air parfois très peu avenant, que parfois je peux me montrer dur et sec, même intransigeant, que je pouvais avoir un coeur. Et que je voulais bien partager ça avec tout le monde. Je voulais qu'ils sachent que je n'étais pas un monstre en sorte. Et que je savais très bien qu'aujourd'hui, il fallait faire en sorte de penser tout simplement à la fête et aux bons moments que l'on avait tous passé pendant la dernière année. Et c'était ça que je me disais qui serait magnifique. Parce que tout simplement, on y penserait en bien. J'avais la réputation d'avoir deux personnalités. Une au travail et l'autre en-dehors du travail. C'était ça qui se disait et c'était ce que je pouvais avoir entendu auparavant. Mais bien sûr, moi, je ne pouvais pas voir la différence. Je ne pouvais pas voir ce qu'il en était vraiment parce que mes deux personnalités venaient et formaient le tout que j'étais à l'instant. C'était ça la beauté de la chose. J'étais un tout. Kieran Gallagher. C'était ça qui me traversait l'esprit alors que j'attendais dehors que tout le monde arrive. Ce n'était pas parce que j'étais le fils du grand patron, quoique j'étais plus le grand patron qu'autre chose, que j'allais y réchapper. Et en vrai, le fait de voir tous visages souriant, les joues rougies par le froid en marmonnant contre la neige qui tombait depuis le début d'après-midi, me faisait sourire à mon tour et faisait en sorte que j'oubliais mon malheur. Que j'oubliais totalement qu'en fait, je me gelais littéralement et que j'allais devenir un glaçon si je n'entrais pas tout de suite. Mais bien sûr, je me passais en deuxième. De ce que je pouvais avoir lu comme critique dans des magazines, il ne faut surtout pas penser que la dyslexie allait m'arrêter. Ça me prendrait deux heures s'il le fallait, mais j'allais les lire. Je disais donc que selon certains magazines, j'étais un des meilleurs employeurs de cette année. Qui l'aurait cru? Pas simplement parce que les salaires étaient bon, mais aussi parce que je prenais soin de ceux qui étaient à ma charge, sans exagération non plus bien entendu, mais quand même. J'en prenais soin. Et je faisais en sorte qu'ils soient bien, comme toujours. C'était ça ma grande force et c'était pour ça que j'avais des bons collaborateurs. Je savais m'entourer convenablement et me servir des forces et faiblesses de chacun. Bien entendu, j'excellais dans ce domaine. Il le fallait si je voulais gagner ma vie, bien que j'étais très riche. Mais comme toujours, je pensais aux autres. Et je pensais aussi à mon enfance. Et j'allais donner à la fin de cette soirée, un chèque pour un orphelinat. Pour que tout soit mieux. Parce qu'avec ce que je pouvais avoir dans mon compte en banque, ce n'était pas quelques dollars en moins qui allaient me faire du mal. Et bien sûr, mes employés le savaient ça. Je le faisais à chaque année de toute façon. Et c'était accueilli avec des applaudissements à chaque année. Mais comme personne ne savait des mes origines, ils pensaient juste que j'étais un homme qui avait grand coeur. Mais j'avais aussi du vécu. Mais ça, je ne voulais pas le partager. Je ne voulais pas le partager avec personne. Il s'agissait de mon secret à moi. Juste à moi. Et personne d'autre ne le saurait à moins que je le dise.


Le fait de rentrer le dernier bien entendu, c'était une chance de se faire remarquer. Je saluai poliment les deux serveurs postés près de l'entrée et leur signifia que l'on attendait plus personne avant de me débarrasser de mon manteau. J'entendais les éclats de voix un peu plus loin qui me faisait penser à une des grandes fêtes que j'avais toujours voulu avoir quand j'étais gamin. Et maintenant, j'en avais une à chaque année, mais ça ne voulait pas dire pour autant que maintenant j'en rafolais. Mais comme on le dit si bien, ça n'arrivait qu'une seule fois par année. Je replaçai ma cravate grise, je n'avais pas fait gaffe en partant de chez moi et j'avais pris la grise à la place de la noire. Mais ça pouvait faire quand même. Je me collai un sourire sur le visage et me dirigeai lentement vers les gens assis aux tables. En me voyant, j'entendis un puissant Kieran!» venir d'une table et me retournai pour saluer un des collaborateurs et meilleur ami de mon père avant que les autres ne se mettent à scander comme des enfants affamés « Un discours, un discours.» Et nous n'étions même pas rendu à la fin de la soirée, enfin pour le décompte annuel. En riant à moitié, je me rendis sur l'estrade et tapotai doucement le micro pour attirer l'attention de tous avant de parler. « Je sais que certains sont affamés de mes mots ce soir, mais le discours que j'ai promis ne sera pas avant 23h50. Là et pas avant. Pour le moment, profiter de la nourriture, profiter du temps que vous pouvez avoir entre vous et surtout de m'avoir en tant qu'ami ce soir et non patron.» J'adressai un sourire à la foule avant de redescendre et de me diriger vers une serveuse et de lui prendre distraitement un verre. Et je le bus. En regardant la salle. Me disant que je pouvais bien pour un soir, être un homme différent... Un homme qui serait ami et jovial avec tout le monde. Leur ami.

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MessageSujet: Re: Verre de champagne pour moi, mademoiselle (Emy)   Verre de champagne pour moi, mademoiselle (Emy) EmptySam 3 Jan - 1:24

Entre Toi et Moi.


Oh que oui, il y avait du monde ! Emy se demandait si même au bal de Noël, il y en avait eu autant. Possible, mais elle n’était pas sure. A moins que le fait que ce soir, tout le monde soit concentré dans une seule et même pièce, ça l’aidait à une voir une foule compacte. Une graaaande foule même. Pour le coup, elle comprenait pourquoi son patron avait dû employer des extras pour la soirée, parce qu’à eux sept, ils n’auraient jamais suffi. Les invités étaient bien habillés, et il régnait à la fois une sorte de classe, mais une chaleur qu’elle n’aurait pas imaginé, comme s’ils faisaient tous partis d’une seule et même famille. C’était étrange, et elle ne pensait pas que les sociétés véhiculaient ce genre d’atmosphère, mais elle ne pouvait pas vraiment juger, alors elle se contenta de tendre l’oreille et d’écouter les conversations, tout en tenant son plateau et en le présentant de personne en personne. Ce ne fut qu’au cri d’un homme qu’elle marqua un léger temps d’arrêt. Avait-elle bien entendu ? Clignant des yeux, Emy se demanda combien d’hommes portaient le prénom de Kieran, avant que la demande groupée d’un discours s’éleva dans la salle, la laissant muette de surprise. Puis, un homme se détacha de la foule, les gens s’écartant sur son passage comme s’il invoquait direct le respect. Distraitement, elle reprit sa marche, mais tout le monde semblait n’avoir d’yeux que pour lui et ils ne remarquaient pas qu’il y avait une serveuse près d’eux. Ce qui n’était pas plus mal, puisque c’était ce qu’on leur avait demandé. Être invisible. Emy choisit donc de se poster dans un coin un peu dégagé, le temps que le monsieur fasse son discours, et l’air de rien, elle jeta un coup d’œil à l’estrade. Pour se figer. Nom d’un petit bonhomme en mousse ! Kieran ! Celui qu’elle connaissait, enfin le seul qu’elle connaissait avec ce prénom d’ailleurs. Mais que faisait-il là ? Et dans cette tenue ? L’espace d’un instant, Emy eut le réflexe de faire un pas vers l’estrade, puis se figea de nouveau. Trop de monde, quelque chose clochait. Elle observa son visage, sa posture, et la manière dont il était vétu. Il avait l’air à l’aise, comme si tout était normal. C’est vrai que maintenant qu’elle y pensait, il y avait des costumes dans son bungalow. Elle s’en était déjà fait la réflexion au bal, mais à le voir comme ça, c’était encore plus flagrant. Inspirant doucement pour se calmer et tenter de comprendre ce qu’il se passait, Emy dû s’empêcher de rester bouche bée quand elle l’entendit parler. Un discours ? Un sourire ? Mais où était son Kieran ? Celui, austère, qui semblait toujours prêt à ‘engueuler dès qu’elle faisait quelque chose, comme si elle faisait que des bêtises. Même pas vrai d’abord.

Soudainement, sans qu’elle ne le cherche, elle eut ce petit flash de compréhension digne des plus grands films américains. Kieran… C’était lui au bal ! Il avait dansé avec elle ! Il lui avait fait un baise main ! Il l’avait reconnu ! Oui, parce qu’il avait vu son tatouage… Possible qu’il l’ait vu lors de leur duo, ou durant leur quête. Bon sang, et donc, il était le patron ici ? Mais… Mais c’était fou ! Elle était complètement scotchée pour le coup, parce que jamais, elle n’aurait imaginé ça. Figée sur le sol, incapable de bouger, elle remarqua distraitement qu’il descendait les deux marches, pour se diriger vers elle. L’espace d’un instant, elle eut peur qu’il l’ait reconnu, mais non, jamais il ne posa les yeux sur elle. Emy décida de rester discrète, chamboulée par ce qu’elle venait de voir. Il avait l’air heureux ici, et ça lui faisait bizarre venant d’un jeune homme si austère habituellement. Est-ce qu’il était malheureux à la colonie alors ? Elle ne comprenait pas. Mais elle ne pouvait plus se poser de questions, pas alors qu’il venait de tendre la main pour prendre une coupe, sans même la regarder. Ce n’était pas plus mal d’ailleurs. Emy recula d’un pas, profitant qu’il semblait perdu dans ses pensées, pour s’échapper plus loin et se perdre dans la foule. Il lui faudrait garder un œil continuel sur lui ce soir, parce qu’elle ne pouvait pas se permettre qu’il remarque sa présence. Pas alors que personne ne savait où elle se trouvait à la colonie. Pas alors que Lily avait besoin d’elle. Et non, elle ne pouvait pas quitté cette soirée, parce que c’était vraiment bien payé ce soir, vraiment bien, et elle ne voulait pas perdre cela. Alors tant pis, elle allait faire attention, et ne jamais le croiser. De toutes façons, à plus d’une centaine de personnes, la jeune fille ne voyait pas comment il pourrait bien la croiser. Rien que le fait qu’elle soit en chignon le mettrait en erreur, parce qu’il ne l’avait jamais vu avec cette coupe. Une jupe, elle ? Jamais également. Même sa robe était longue au bal, donc il n’avait jamais vu ses jambes. Pourquoi cette idée sonnait étrange dans son esprit ? Secouant légèrement la tête pour penser à autre chose, Emy se glissa plus loin, continuant à distribuer les coupes, avant de se mettre à ramasser les vides. Aussitôt, le plateau plein, elle rejoignit les cuisines, laissa les vides, et en attrapa des pleines, avant de replonger dans le bain de foule, côté scène. Pour le coup, elle aurait préféré rester dans les coulisses. Qui sait ? Peut-être que tout à l’heure, elle pourrait demander à aider en cuisine, pour faciliter les cuisiniers.
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MessageSujet: Re: Verre de champagne pour moi, mademoiselle (Emy)   Verre de champagne pour moi, mademoiselle (Emy) EmptyDim 4 Jan - 0:32

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ce qui était bien avec cette soirée, c'était que je pouvais me permettre d'être différent. De relâcher la pression et d'être détendu. Je n'avais rien à prouver à personne. Je n'avais juste qu'à être moi et c'était ça qui allait faire le mieux dans cette situation. On ne me demandait pas de prendre des décisions difficiles. On me demandait pas de jouer avec des millions pour un contrat. On ne me forçait pas à faire face à un problème qui ferait en sorte où je devrais vérifier l'efficacité d'un employé. Tout ça, ce n'était pas de mon ressort ce soir. Tout ça n'était qu'une façade de ce que je pouvais être. Parce que je l'avais dit, je n'étais pas un homme mauvais. Je n'étais pas un homme qui ne faisait pas attention. Je n'étais pas un homme qui pensait que je devais rester un mec coincé du cul, je savais très bien que c'était l'image que je pouvais donner ailleurs, lorsque je pouvais travailler et lorsque j'étais chez moi. Lorsque j'étais au camp. Je sais que j'étais pas quelqu'un de facilement approchable, mais c'était voulu. C'était complètement voulu. Pourquoi? Parce que je ne voulais pas faire du mal à personne et d'autant plus que je ne voulais pas perdre personne. Pourquoi je pouvais me permettre de me relâcher en ce moment? Parce que je savais que je ne risquais pas de perdre des gens ici. Enfin, pas de la façon dont ça pourrait blesser mon coeur. C'était ça qui arrivait. C'était pour ça que je pouvais être l'homme souriant que l'on avait vu sur l'estrade. Mais au fond, je restais le même. Je restais ce mec qui avait de la difficulté à accepter le fait que je pouvais perdre des gens qui me seraient proche et que je voulais les contrôler pour ne pas les perdre. C'était ça que je pouvais être. Et je savais que ce n'était pas bien. Je savais que je devrais pas être comme ça, que ce n'était pas bien, tout simplement pas bien parce que je savais que je ne pouvais que me faire du mal, mais je ne voulais pas recommencer dans le cercle vicieux que je pouvais avoir vécu auparavant. Mon portefeuille dans mes poches me sembla soudainement plus pesant qu'il ne l'était en réalité alors que le poids des souvenirs revenait au galop. Et moi, je devais vivre avec. C'était pour ça que je m'étais dirigé vers cette serveuse, sans vraiment faire attention à quoi elle ressemblait, parce que j'avais besoin de m'occuper. J'avais besoin de penser à autre chose. Parce que je savais que si Joshua et Anna avaient été parmi nous ce soir, je n'aurai pas été comme ça. Parce que j'aurai pas perdu comme je pouvais avoir perdu. Mais je ne serais peut-être pas l'héritier de l'Empire Gallagher. Je ne pouvais pas vraiment le dire. Ni le savoir. Parce que le temps était quelque chose de bien complexe. Bien plus complexe que l'on pouvait le penser.  Je pouvais le ralentir. Je pouvais l'user à ma guise, mais il ne serait jamais sous mon contrôle. Jamais. Et ça je le savais. Bien que je savais très bien que ce n'était pas quelque chose que je pouvais souhaiter un jour.

Je me retournai pour poser mon verre vide sur le plateau pour finalement me rendre compte que la serveuse s'était éclispée comme ça. Bah tiens, je lui avais fait peur? C'était étrange, je ne pensais. Et surtout que j'allais commencer à lui parler. Savoir un peu ce qui se servait ici et autres banalités du genre parce que je savais fort bien qu'il y avait des chances que je reviennes manger si jamais il y avait un souci avec le fait de me faire à manger, je n'avais pas toujours le temps et ça ne me plaisait pas tout le temps de toute manière. Donc, il se pouvait fort bien que je vienne, mais pour le moment, tout ce que je pouvais voir de cette serveuse, c'était son dos et le temps que je tente de la suivre, bah elle avait déjà disparu. Je soupirai longuement, gardant mon verre dans mes mains avant de le poser à une table et de commencer à discuter avec un de mes proches employés. Surveillant la salle du coin de l'oeil, me disant que bientôt, le tout serait servi et que je pourrais enfin m'asseoir. Parce que comme un capitaine de bateau, j'étais le dernier à quitter le navire, j'étais donc le dernier à avoir mon repas. Et ce n'était pas que ça me déplaisait, je pourrais faire ce que je voulais et m'assurer que tout le monde serait heureux. Et au fond, ce n'était pas plus mal, bien que je savais que je pouvais avoir faim à un moment. Mais rien n'empêchait que tout cela allait cesser à un moment bien sûr. Et que l'on allait manger. Simplement, pour le moment, je me promenais de table en table, saluant et discutant un peu avec tout le monde, comme on me l'avait appris. Et ce fut une fois que j'eus fait quelques tables qu'une serveuse me rentra dedans, renversant ce qu'il y avait sur son plateau. Je retins une grimace de douleur, parce que bon ,elle n'y était pas aller de main morte et même si je l'avais eu dans le dos. « Attendez, je vais vous aider.» D'autant plus que je savais que j'avais reçu un peu de nourriture sur mon costume et que je devais maintenant tout nettoyer. C'était vraiment ennuyeux. Mais bon, rien d'impossible, comme toujours. Il suffisait de se dire ça. Et en relevant les yeux vers elle pour la voir et lui assurer que ce n'était rien, je lui adressai un petit sourire avant de me diriger vers les cuisines pour être un peu plus tranquille et la vit. C'est là que je la vit alors qu'elle revenait ici. Sans attendre et surtout, sans réfléchir, je l'attrapai par le bras et l'attirai à l'écart, personne ne me regardait de toute façon. «Emy? C'est toi?»

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MessageSujet: Re: Verre de champagne pour moi, mademoiselle (Emy)   Verre de champagne pour moi, mademoiselle (Emy) EmptyLun 5 Jan - 22:15

Entre Toi et Moi.


Il y avait tant de monde… Emy n’avait pas peur de la foule, mais elle devait bien reconnaître qu’il ne fallait pas être claustrophobe ou agoraphobe pour pouvoir supporter cette soirée en toute tranquillité. Encore heureux qu’elle se passe en compagnie des employés d’une même société d’ailleurs, parce qu’elle aurait pu se poser des questions. Mais bon, son chignon bien serré sur sa tête, sa jupe droite noire, sa chemise blanche, et la poitrine qu’elle avait pris avec les années, ça aidait à se camoufler. A présent, seuls son sang et ses empreintes pourraient encore la démasquer. Peut-être qu’elle s’en faisait trop, c’est vrai, mais si vous aviez vu comment elle devait se comporter, il y a plus de trois ans, avant de rejoindre la colonie. Agée alors de 16 ans, elle restait toujours discrète sur l’endroit où elle dormait, l’endroit où elle se rendait, où sur tout renseignement concernant sa vie, tout simplement. Emy était déjà souriante, polie et agréable à vivre, mais elle ne disait rien. Et ceux de la colonie ne savait rien non plus. C’était en rejoignant cet endroit, loin de tout, qu’elle s’était sentie réellement apaisée. A présent, elle savait qu’elle avait suffisamment changé pour qu’on ne retrouve plus vraiment l’enfant qu’elle était dans les traits de son visage. Non, pour ça, il faudrait autre chose, et la jeune fille prenait bien garde là-dessus. Après tout, elle avait quatre ou cinq ans, lorsqu’elle avait quitté le bâtiment avec les autres, alors on ne peut pas dire qu’elle gardait encore ses joues de bébé, après toutes ces années. Encore heureux.

Observant la foule de la porte de la cuisine, elle soupira avant de souhaiter bon courage aux cuisiniers et de retourner en salle. Pour ne faire que quelques pas, avant qu’une main ferme ne se pose sur son bras et l’attire plus loin. Bon sang, qui avait autant de force pour… Kieran ? Emy cligna des yeux, et entrouvrit les lèvres en observant son visage, surprise. Comment l’avait-il reconnu ? Et y avait-il plus malchanceuse qu’elle pour qu’il la découvre en moins de deux ? Soupirant légèrement, la demoiselle fit la moue, presque boudeuse, parce qu’elle pensait qu’on ne la reconnaitrait pas dans son déguisement. « Tu aurais pu mettre plus de temps à me reconnaitre tout de même. J’étais bien cachée. » Oui, parce qu’elle n’avait en effet, pas prévu de se faire dévoiler. Même, elle s’était mise en tête de l’admirer faire son discours devant tout le monde, alors qu’il serait heureux, et souriant. Maintenant, il allait faire la tête. Comme à chaque fois qu’il était avec elle. Ou à la colonie. Parce qu’elle avait bien compris, hein, qu’il ne souriait pas à la colo, mais qu’ici, il se laissait aller. D’ailleurs, ça la rendait triste de remarquer ça, mais elle n’en dit rien, gardant pour elle la déception de se rendre compte qu’on ne peut pas faire sourire quelqu’un. Même si on le veut très fort. Parce que depuis qu’elle le connait, Emy a envie de le voir sourire, et quelque part dans son être, elle s’était dit que cela pourrait être elle, qui en soit la cause. Ses pitreries, ses bêtises, ses blagues. Mais voilà, il était mieux parmi les adultes de son monde. Oh, elle n’en était pas étonnée. Après tout, elle n’était qu’une demi-déesse un peu fofolle, pas douée pour le combat, qui cause plus d’ennuis qu’autre chose. Mais c’est toujours dur de s’en rendre vraiment compte. Alors voilà, elle allait le laisser tranquille pour qu’il puisse continuer à évoluer au sein de cette foule qui n’avait d’yeux que pour elle. Et dans leurs regards à tous, il n’y avait ni colère, ni froideur, ni agacement, non. Bien au contraire même. Emy aimait ça, parce que ça voulait dire que ces personnes ne voulaient pas de mal à Kieran, et que donc, il n’était pas en danger immédiat. C’était bien, ça la rassurait. Voilà, elle allait juste devoir trouver un moyen de s’éclipser à présent.

« Je vais devoir y aller Kier… Monsieur Gallagher, je vous… » Emy venait de jeter un coup d’œil derrière Kieran, et se retint de froncer les sourcils. Une des serveuses était en grande discussion avec leur patron, et lui jetait quelques coups d’œil de temps à autre. Le patron faisait d’ailleurs de même, pour cela qu’Emy avait repris le vouvoiement avec Kieran, juste au cas où. Mais à suivre les regards des deux autres membres de son équipe, elle sentait que quelque chose lui échappait. Distraitement, elle regarda le sol et écarquilla les yeux, et voyant quelques gouttes entre les pieds de Kieran. Ni une, ni deux, la fille d’Hermès contourna Kieran pour s’apercevoir de la tâche dans son dos. Elle murmura un : « C’est pour ça… » lorsqu’elle comprit, et se mordilla la lèvre inférieure. Avant de se remettre devant lui et d’afficher un sourire poli, en hochant la tête. « Si monsieur veut bien me suivre, je vais faire de mon mieux pour réparer cela. » Elle lui montra un couloir qui donnait sur un bureau, en face des toilettes, et le suivit, tandis que son patron lui lançait un regard. Emy articula silencieusement pour qu’il comprenne : « Je vais arranger ça », ce qui sembla rassurer son patron. Si elle pouvait éviter que sa collègue ne soit virée, elle le ferait. Emy ouvrit la porte à Kieran, le laissant passer devant avec politesse, et chercha aussitôt les produits nécessaires. « Pouvez-vous ôter votre veste ? » Elle n’était pas très douée en ménage, mais elle pourrait bien y parvenir, non ? Roooh, ça ne devait pas être bien compliqué non plus. Enfin, espérons.
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MessageSujet: Re: Verre de champagne pour moi, mademoiselle (Emy)   Verre de champagne pour moi, mademoiselle (Emy) EmptyMar 6 Jan - 3:04

Somewhere only whe know

Est-ce que je pensais la voir ici? Alors que j'étais en plein New-York, que j'étais en plein travail et surtout en pleine comédie pour montrer à tout le monde comment je pouvais être heureux alors que ce n'était vraiment pas le cas? Je faisais tout pour rendre les gens heureux autour de moi, je faisais tout pour leur coller un sourire sur le visage et de faire en sorte qu'ils gardent un bon souvenir de cette soirée parce que la force de mon entreprise c'était pas tout à fait moi, mais bien eux parce que ce n'était pas moi qui se chargeait de tout. C'était moi qui menait le bateau, c'était moi le capitaine, mais un capitaine seul sur un navire ne pouvait pas le faire avancer, ça c'était certain. Il s'agissait d'une tâche bien trop importante pour ça et nous savions tous que je deviendrais fou si c'était le cas. Donc pour le coup, il fallait réagir et agir de manière sensée et le tout avec beaucoup de logique. Voilà pourquoi je pouvais afficher un air joyeux et souriant. Les gens n'étaient pas là pour me voir tirer une tête d'enterrement et d'homme avec un balai coincé dans le cul. Non, ils n'étaient pas là pour ça. Clairement pas pour ça et je pensais assez pour savoir que je n'avais pas à ne pas penser rien qu'à moi et que tout irait bien. Il suffisait de ça et ce n'était pas si compliqué en vrai, ce n'était pas si complexe il ne fallait pas s'en faire avec ça de toute façon. Il s'agissait juste d'un détail comme les autres. Et comme je prenais tout en compte, il fallait que je prenne ça pour argent comptant et le mettre dans la caisse et voilà. C'était tout. Qu'est-ce que je devais dire d'autre franchement? Autre chose que le fait que je pouvais bien me faire chier à jouer la comédie et de me dire que je serais bien mieux seul? Parce que je ne méritais pas d'être avec des gens, ça je le savais très bien, je ne méritais pas d'être là-bas avec eux, mais ça ne voulait pas dire que j'allais sincèrement faire en sorte de paraître bien dans ma peau et heureux. Je faisais tout pour eux. Parce que pour le moment, je n'avais rien d'autre qu'eux. Parce que j'avais tout perdu. Tout ce que je pouvais avoir, tout ça, ça s'était envolé comme ça du jour au lendemain et je savais très bien que je ne le reverrais jamais. Ça je le savais tellement et ça me faisait tellement mal. Mais je me devais d'avancer et de continuer. Parce que je le devais. Parce que je devais le faire. Parce que je ne pouvais pas me permettre de garder les yeux rivés vers le passé pour la seule et unique raison que ça allait me détruire, mais ça ne voulait pas dire pour autant que le goût pouvait passer dans ma gorge. Je ne pouvais pas faire avec. Mais je n'avais pas le choix. Je n'avais jamais eu le choix de toute façon. Je n'avais été que le propre spectateur de ma propre vie. Et puis c'était tout.

Une des personnes que j'aurai voulu à cette soirée, enfin la voir, c'était Emy. Je conservai un assez bon souvenir du bal et j'aurai bien aimé la voir participer à ce genre de célébration. De la voir s'amuser, d'évoluer dans la foule et de manger avec tout ce beau monde. Je savais très bien qu'elle ne serait peut-être pas à l'aise, mais ça ne voulait pas dire qu'elle ne s'amuserait pas. Cette fille était un miracle a elle seule et j'en revenais toujours pas comment elle pouvait être... elle. Une fille aussi innocente, respirant la joie de vivre et toujours joyeuse. Elle ne se rendait pas compte à quel point ça pouvait me faire du bien. De l'avoir près de moi et de la voir évoluer tout autant de ça. De tester, de danser avec moi, je chérissais ce moment parce que j'avais vraiment plus relâché mon fou. Je pouvais relâché la pression et je n'avais pas besoin de me questionner, je savais que ça allait vraiment marcher ce qu'elle allait faire et ça n'était pas plus mal ,je savais que je pouvais avoir confiance... Et que tout serait pour le mieux. C'était ça que je pouvais me dire. Il s'agissait de quelque chose dont je ne pouvais pas douter et dont qu'au fond, j'avais besoin. Et je savais que j'en avais besoin, mais la peur de la perdre, cette peur monstre qui m'habitait si souvent faisait en sorte que je ne pouvais pas continuer comme ça. Et ça me faisait tellement peur. Tellement peur que je ne savais pas quoi faire parfois. Pas comment réagir et je savais que je ne devais pas faire attention, mais ça m'empêchait d'agir correctement. Et au fond, je revenais à dire que je savais qu'elle devait pas être là avec moi. Juste de le vivre avec moi. Est-ce que je devais dire que ça été un choc que la voir comme ça. Serveuse ici. Alors qu'elle avait disparu du camp. Et que je l'avais simplement revu au bal. Et maintenant ici. Est-ce que je rêvais? Est-ce que j'hallucinais ? J'en savais rien. Je devais la toucher pour savoir si elle était réelle. Parce que j'avais l'impression de rêver. «Tu parles de ton uniforme? Mais tu es ravissante... comme cette robe au bal...» Je clignai des yeux, me rappelant que nous n'étions pas seul ici et que je devais faire attention à mes paroles. Et que je ne devais pas oublier ce que j'avais reçu dans le dos parce que la douleur revenait tranquillement. C'était ça le problème, je n'avais pas eu de chance. Et là, j'entendais les voix derrière moi en plus d'avoir vu le changement dans l'attitude d'Emy. Affichant un air blasé, vraiment blasé par la situation pendant quelques secondes de reprendre contenance et de lui offrir un petit sourire. Elle n'y était pour rien, ce n'était pas de sa faute. Il ne fallait pas que je lui en veuille. « Je vous suis.» Je la laissais me guider, sans un mot, l'air un peu plus droit et un peu plus digne, comme j'aurai dû l'être au départ alors que je l'avais reconnu. Et cela m'amusa de voir qu'elle respectait un code très strict.... D'autant plus que je la trouvais vraiment à croquer dans cet uniforme. Alors qu'elle farfouillai dans ses affaires, je retirai ma veste et la posai sur le bureau avant de m'avancer vers elle une fois que je me suis assuré que la porte était close. « Qu'est-ce que tu fais ici? Pourquoi est-ce que tu es partie? Je me faisais du souci pour toi....» Tellement de souci que je l'avais cherché partout... mais ça, personne ne le saurait jamais parce que j'avais raccroché ma veste au bout d'un moment. Pour que ça ne se voit pas. Parce que je pensais l'avoir perdu à nouveau. Et je ne voulais pas qu'elle devienne une photo dans mon portefeuille. « Emy....je sais que ça doit te faire bizarre de me voir souriant ici et tout ça... donnant l'impression que je suis heureux... mais en fait, je n'étais pas heureux. Du moins, avant que je ne te retrouve.» Et ce fut à ce moment précis que mon premier véritable sourire entra en jeu. Et il était pour elle.

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MessageSujet: Re: Verre de champagne pour moi, mademoiselle (Emy)   Verre de champagne pour moi, mademoiselle (Emy) EmptyDim 11 Jan - 11:04

Entre Toi et Moi.


Ce à quoi il fallait qu’elle prenne garde, c’était au produit qu’elle allait utiliser. Parce qu’avec sa chance, elle allait faire un trou dans cette veste au lieu d’enlever les tâches. Et là, ce serait proprement catastrophique. Ce ne serait pas seulement sa collègue qui se ferait virer, mais elle aussi. Oh, elle ne se faisait guère d’illusions, ce n’était pas parce que son patron l’appréciait un tant soit peu qu’il ne lui demanderait pas de dégager sur le champ si elle faisait une gaffe pareille. Après tout, elle était aux côtés d’un patron d’entreprise, et quelle entreprise ! Elle avait beau ne pas connaître, au vu du nombre d’employés et de tout ce qui avait été déployés pour faire plaisir à Kieran, il ne fallait pas être hyper intelligent pour saisir que son demi-dieu était important. Très important. Son demi-dieu. Emy secoua doucement la tête pour éviter de pareilles pensées. Kieran n’était pas à elle, combien même elle devait faire partie des rares dans cette pièce à savoir ce qu’il était également, enfin autre que ce chef d’affaires. D’ailleurs combien étaient au courant ? Avait-il des parents ? Comment géraient-ils ça ? Emy soupira, pour s’ôter toutes ces idées de sa caboche. Ce n’était pas bien. Elle devait tenir son rôle de serveuse, réparer – si possible – les dégâts causés et rendre à la foule, son chef bien aimé. Ici, ils n’étaient pas à la colonie, donc les choses étaient différentes. Chacun devait suivre sa fonction de base, et laisser l’autre agir comme il doit le faire. Du coup, Emy se concentre pour déchiffrer les inscriptions au dos des flacons, mais comme elle ne sait pas lire, elle n’a proprement aucune idée de ce qu’elle tient entre ses mains. Du coup, elle fait autrement. Ouvrant une bouteille, elle se met à sentir et sent son nez se retrousser aussitôt. « Javel. » Marmonne-t-elle en refermant. Elle a appris que la javel sur les vêtements, des fois, ça les fait blanchir, parce que ça nettoie carrément la couleur. Alors, on va éviter. Et puis, elle continua comme ça, alors que sa tête commençait à lui tourner, quand elle tomba sur un flacon qui semblait à peu près bien. Enfin, moins dégoutant que d’autres.

Pendant ce temps, Kieran enlevait sa veste. Elle entendit le déclic familier de la porter que l’on ferme à clef, et quand il s’approcha d’elle, Emy releva la tête pour l’observer. Et se rendre compte qu’il était bien plus grand qu’elle. Légèrement penché vers elle, ce qui lui fit cligner des paupières, il apparaissait presque comme imposant. Pas énorme, non, mais… charismatique. Une certaine prestance se dégageait de lui, et la jeune fille se sentit déglutir. Elle n’avait aucunement peur de Kieran, mais elle devait bien reconnaitre qu’elle comprenait si d’autres faisaient un pas sur le côté pour le laisser passer, hein. Est-ce que c’est pour ça qu’il semble toujours attendre que les autres lui obéissent ? Emy esquissa un petit sourire amusé à la pensée que de son côté, elle l’avait rarement écouté voire quasiment jamais en fait. Ah bah, ça devait lui changer à Kieran. Se retenant de pouffer parce que franchement, ce n’était pas du tout le moment, elle chercha quoi lui répondre. Il était marrant lui. Pourquoi elle était partie ? Bah, assez facile. « Pour retrouver Lily. » Ca, elle avait le droit de le dire. Et pour le coup, elle pensait que tout le monde s’en était douté à la colonie, mais visiblement, ce n’était pas le cas. Pour ce qui était de répondre à la question de savoir ce qu’elle fichait ici, Emy esquissa un autre sourire amusé, avant de baisser les yeux sur son uniforme, comme si la réponse allait de soi. Du coup, elle ne répondit rien, et se contenta de hausser un sourcil à son encontre, histoire de parfaire son expression amusée.

Après, il rajouta des mots, et elle fut bien obligée – ouais, obligée /pan/ - de se retrouver surprise. Il avait parlé de ce qu’elle craignait justement, comme s’il avait lu ses pensées quelques minutes auparavant. Oui, elle ne comprenait pas comment il pouvait sourire ici, et se montrer si sérieux, si austère et si directif à la colonie. Pas que ça change grand-chose pour elle, puisque de toutes façons, elle lui tire la langue avant de courir. Mais là, coincés tous les deux dans ce bureau, Emy fut surprise. Et elle voulut lui couper la parole pour répondre, quand il termina de parler et… Et sourit. La jeune fille se figea totalement sur place, la bouche entrouverte, et après une seconde d’arrêt cérébral, porta la main à son cœur en grimaçant. Nom d’un petit bonhomme en bois, c’était quoi ça ? Elle inspira profondément, pour se redresser et évita de regarder le sourire qui lui semblait un peu trop… beau pour elle. Bon sang, elle en avait été pétrifiée sur place, tant ça l’avait surprise et… Et quoi ? Emy n’en savait rien mais ça avait quelque chose à voir avec le cœur visiblement, parce que ce dernier s’était mis à battre si vite et si fort, qu’elle avait cru s’évanouir. Ou faire une attaque. Comme les vieux. Inspirant doucement, elle lui offrit un rapide sourire de son côté en se demandant comment il faisait pour que les siens soient aussi magnifiques, et le contourna pour aller chercher la veste. Là, elle l’étala sur le bureau, et prit tout d’abord un chiffon un peu humide pour ôter le surplus de nourriture qui était resté collé. Encore heureux que ce ne soit pas de la soupe, tiens. « Je vais essayer de faire de mon mieux, monsieur Gallagher. Ce ne sera pas parfait, mais la couleur est sombre à la base. Avez-vous une veste de rechange, au cas où ? » Elle tourna la tête vers lui, attendant sa réponse quand pile à ce moment, on frappa à la porte. Emy bifurqua, son attention portée sur l’entrée à présent, tandis que la voix de son patron s’élevait. « Monsieur Gallagher ? Est-ce que tout va bien ? Si nous pouvons faire quoi que ce soit pour réparer cette erreur, nous sommes à votre disposition. » Emy cligna des yeux. Alors c’était ça le pouvoir des grands de ce monde ?
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MessageSujet: Re: Verre de champagne pour moi, mademoiselle (Emy)   Verre de champagne pour moi, mademoiselle (Emy) EmptyDim 11 Jan - 18:58

Somewhere only whe know

Je tentais des choses. J'avançais à tâtons dans un monde où je ne pouvais pas évoluer sans tomber... sans faire d'erreur. Je ne savais pas ce que je faisais réellement. Tout ce qui me guidait mon instinct. Tout ce que je pouvais faire était dirigé parce que l'on pouvait appeler l'instinct... mais je ne savais pas le contrôler. Je n'avais aucun contrôle sur lui et je savais très bien que j'en aurais jamais. Et c'était ça qui me faisait peur parce que je ne savais jamais ce qu'il allait me faire faire. Jamais. Ce n'était pas prévisible. Et j'avais tellement peur du faux pas. J'avais tellement peur de faire une erreur et que tout soit fini pour toujours. Parce que c'était comme ça que j'avais grandi et vu la vie d'où j'étais. Tout ou rien. Les deux extrêmes. Peut-être c'était ça qui faisait de moi un si bon chef, ou bien un mauvais. Je ne savais pas quoi en dire. Je devais réfléchir.. Et ça n'arrivait pas assez bien. Tout ça ne marchait pas. J'avais tellement peur. Parce que je savais que la rationalité de tout ça pouvait m'échapper et glisser entre mes doigts.. Mais la seule pensée qui pouvait me réconforter c'était que je l'avais retrouvé elle. Et qu'elle était là avec moi. Juste avec moi. Et que je ne la perdrais pas de nouveau. Pas pour le moment. De toute façon, je n'allais pas la lâcher. Et ce pour rien au monde. J'avais besoin d'elle. Je m'en rendais compte simplement à l'instant. J'avais besoin d'elle. Et ce plus que je pouvais l'avouer ou l'imaginer et même les deux... C'était quelque chose que je m'étais rendu compte plus tard. Lorsqu'elle avait disparu. Je tente toujours de ne pas m'attacher. Je tente toujours de ne pas faire en sorte d'avoir de lien, mais plus je tente, plus on dirait que je n'y arrive pas. C'était ça le problème. Je ne pouvais pas contrôler ça non plus et ça me mettait en rogne. Parce que je ne voulais pas perdre. Et là... après avoir perdu, je l'avais retrouvé. Mais est-ce que ça voulait dire que j'allais réussir à la garder? Est-ce que j'allais vraiment réussir à capturer ce petit rayon de soleil qui ne demandait que de voltiger au vent et qui ne demandait que de la liberté? C'était ça que je devais faire? Est-ce que j'étais en droit de le faire? Je savais très bien que non, je savais très bien que je pouvais faire erreur. Et c'était ça mon problème. Je ne voulais pas la changer, mais je voulais quand même la garder auprès de moi... Tout comme je voulais garder tout le monde auprès de moi. C'était ça... c'était ça le problème... Et je ferais tout pour ça. C'était une chose que je ne pouvais pas ignorer. Je ne pouvais pas ignorer la petite voix au fond de moi qui faisait en sorte que je sois un autre homme avec elle. Qui faisait que... je ressentais quelque chose... que mon coeur... me parlait. Chose qui ne faisait pas avec les autres

«Lily? Tu l'as retrouvé? Vous allez bien toutes les deux? J'ai vu qu'elle était partie... mais je pensais pas que tu la suivrais... Tu as de la chance d'avoir une amie comme elle et qu'elle t'ait comme amie.» Moi et Steele, ça n'avait jamais été l'amour fou. Je ne dis pas par-là que nous étions en relation, non simplement elle ne m'avait jamais vraiment aimé et je lui rendais à peu près bien. Je ne savais pas pourquoi elle faisait ça, elle avait commencé un peu lorsque je m'étais approché d'Emy, en fait bon, je n'avais jamais rien fait, elle pensait certainement que j'allais profiter de cette fille parce que je ne sais pas pourquoi, j'avais une tête à profiter des gens. Non, en fait, je voulais juste le bien de cette fille. Je voulais juste la rendre heureuse à ma façon. Et je lui offrais de mon temps et de mon énergie pour ça. Parce que qu'est-ce que je pouvais faire de plus de toute manière? Personne ne m'aimait vraiment. Enfin peut-être elle. Je n'en savais rien, je n'étais pas dans sa tête. Mais tout ce que je pouvais dire, c'était que Steele avait de la chance d'avoir Emy. Ce n'était pas rien. Non, ce n'était pas rien et pour peu, je serais jaloux... Jaloux d'elle parce qu'elle avait quelque chose que moi je n'avais pas vraiment. Et qu'il me manquait terriblement. Mais je ne pouvais pas éprouver la jalousie. C'était proscrit. Je n'avais pas le droit. Les autres avaient le droit d'être heureux et ce n'était pas pour rien que j'étais comme ça. Ça ne voulait pas dire que je pouvais envier... et demander du malheur pour les autres parce que je n'avais pas tout ça. Mais je pouvais voir... et voir le bonheur que ça pouvait apporter aux autres. Et ça, bah c'était beau. Magnifique. Tout simplement magnifique. Et ça m'émerveillait.

En la voyant porter la main à son coeur avec cette grimace... je cru qu'elle me faisait une attaque. Sans rien d'autre. Et c'est comme ça que je bondis vers elle et que je l'examinais. Je ne comprenais pas. Elle ne pouvait pas me faire ça, elle ne pouvait pas faire une attaque devant moi et bon sang, à son âge, c'était pas vrai à la fin. Mais tout sembla redevenir à la normale quelques instants plus tard. Comme si ça n'avait été que passager. Et je laissai entendre un soupir de soulagement alors que mes traits paniqués et inquiets se détendaient lentement. Parce que j'avais eu tellement peur. Je ne voulais pas la perdre. Je ne voulais pas oublier son visage rieur, ses expressions qui me faisaient sourire malgré moi alors que je lui avais posé une question dont elle voulait esquiver de répondre. J'avais compris qu'il ne valait mieux pas que je continue, de toute façon, cette tête de mule adorable n'allait pas me répondre Et je fronçai les sourcils alors que recommençai à me vouvoyer, elle savait très bien qu'elle avait gagner le droit depuis longtemps de ne plus utiliser cette forme de politesse. Mais elle faisait son boulot. Et moi bah, l'habitude. Je lui répondis de la même manière. « Non malheureusement, je n'en ai pas. Mais je vous remercie d'avance pour tout ce que vous faites. » Je voulais plus de temps. Il m'en manquait. Il filait entre mes doigts alors que je n'avais pas de contrôle et que j'en voulais. Je serrai les dents en entendant les voix derrière moi et allait ouvrir pour répondre. Reprenant le déguisement que j'avais depuis que j'étais ici. « Ne vous en faites pas pour ça mon cher, il s'agit d'une maladresse, j'en veux nullement à votre employée, je comprends que ce métier est difficile. Tout ira bien, Emy se charge de tout et elle le fait à merveille. » Je lui adressai un petit sourire avec de refermer la porte sur un homme visiblement satisfait qui allait sûrement rassurer l'autre serveuse et me tournai vers Emy. Pour la regarder longuement avant de prendre la parole. « Viens manger avec moi ce soir. Je payerais ton patron et je te donnerais ton salaire. Mais... je t'en prie, ne refuse pas mon invitation. Sinon, je devrais porter ce masque tout la soirée et tu es la seule qui peut me le retirer.... Comme tu l'as fait au bal.» Deux mondes... Nous venions de deux mondes. Mais ça ne voulait pas dire que je ne voulais pas qu'elle entre dans le mien. « Pour ce soir. Je ne te fais pas la charité. Vois-le comme... un avant-goût de ma vie. Ce que je voulais te montrer.»
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MessageSujet: Re: Verre de champagne pour moi, mademoiselle (Emy)   Verre de champagne pour moi, mademoiselle (Emy) EmptyDim 11 Jan - 21:30

Entre Toi et Moi.


Vouvoyer Kieran, c’était assez spécial en fait. Emy le faisait parce que c’était ce qui semblait le mieux dans ce contexte, dans ce restaurant, là où il avait le rôle de chef d’entreprise, et elle, celui de serveuse. Les murs avaient des oreilles, et déjà, parler de choses personnelles pouvaient être intercepté. Fait qu’il ne leur serait pas profitable, ni à lui, ni à elle. Du coup, Emy avait choisi de le vouvoyer, même si c’était un peu étrange. Comme si cela mettait une barrière entre eux, comme s’ils n’étaient pas du même monde. Mais à tout bien considérer la situation, c’était en effet, le cas. Kieran et elle, ne faisaient pas partis des mêmes sphères, et elle ne pouvait pas l’oublier. Pas alors qu’il était là, si imposant devant elle, si impressionnant, si… puissant. Pour le coup, même si elle était du genre joyeux, et qu’elle était capable de se dresser devant n’importe qui, pour peu qu’elle ait perdu un peu plus d’intelligence encore, là… Elle se sentait toute petite. Il lui apparaissait comme un homme fort, et mature, quelqu’un sur qui on pouvait compter, sur qui elle pourrait compter. Enfin, si elle avait besoin d’aide. C’était… Un peu bizarre de ressentir ce genre de compréhensions à l’encontre de Kieran, alors qu’habituellement, tout ce qui était sérieux, elle le fuyait. Mais là, elle ne savait pas. C’était différent. Peut-être que c’était le costume, ou le voir sourire, mais Emy n’était pas capable de fuir. Oh, elle le devrait et bientôt, elle reprendrait ses esprits, mais pour le moment, elle ne voulait pas quitter cette pièce, et se soustraire à l’aura rassurante qu’il dégageait. Comme si elle pourrait se rapprocher de lui et profiter de sa chaleur, et se sentir en sécurité. C’était un peu fou, et elle ne le comprenait pas elle-même, mais les faits étaient là. Non, pas les faits, mais les sensations. Il créait cela en elle, aussi incompréhensible que cela puisse être pour une gamine comme Emy.

Elle acquiesça à sa question. « Je ne comprenais pas pourquoi elle était partie. J’étais inquiète. » Sa réponse fut aussi simple que ça, énoncé comme si ce n’était rien du tout. Parce que c’était le cas à ses yeux. Sa meilleure amie avait disparu ? Alors, elle la retrouverait. A dire vrai, c’était les autres réactions qu’elle ne comprenait pas bien, parce qu’à ses yeux, si on aime quelqu’un vraiment très fort, on ne reste pas les bras croisés sans rien faire, à se laisser grignoter par l’inquiétude. Alors non, elle n’avait pas pu rester à la colonie, dans l’ignorance de ce qu’il se passait pour son amie. Quand elle porta la main à son cœur, celui-ci directement touché par le sourire éblouissant et sincère auquel elle avait eu le droit, Emy ne perçut pas tout de suite qu’il s’était rapproché d’elle. Ce ne fut que lorsque la jeune fille se calma et redressa la tête, qu’elle remarqua sa proximité et son air inquiet. Doucement, elle lui adressa un petit sourire. « Je vais bien Kieran. » C’était murmuré pour que personne n’entende, et prononcé d’un ton suffisamment doux pour apaiser le jeune homme. Devait-elle dire l’homme ? Parce que franchement, à le voir comme ça, au-dessus d’elle, elle eut l’impression qu’elle pourrait se réfugier dans ses bras et que rien d’horrible ne pourrait plus jamais lui arriver.

Cette idée la fit se figer légèrement, alors qu’il reculait. De son côté, elle cligna des yeux, se demandant d’où ça lui venait et esquissa une petite moue. Hors de question d’avoir ce genre de pensées. Non mais oh. Emy, elle était forte, hein. Pas besoin de qui que ce soit. C’était à elle de protéger Lily et son bébé, et ce serait comme ça et puis c’est tout. Qu’il lui réponde en la vouvoyant aussi, c’était également assez spécial, mais elle se contenta de hocher la tête sans rien rajouter. Se concentrer sur la veste était son travail du jour, même si elle ne pensait pas y parvenir. Parce qu’elle ne savait pas lire, parce qu’elle n’avait aucune idée de ce qu’il fallait faire avec un tissu aussi précieux que celui qu’elle tenait entre ses mains. Cela la fit réfléchir aux moyens que possédaient Kieran, et ça la fit frissonner par extension. Vraiment pas du même monde tous les deux. Ayant enfin enlevé tout le surplus de nourriture, il ne restait que quelques tâches plus sombres que la couleur naturelle de la veste. Distraitement, elle la leva devant elle pour l’observer à la lumière, se demandant si ça se voyait beaucoup. Avant de la reposer sur le bureau, laissant à Kieran le soin de répondre à son patron. Elle faisait genre l’air de rien, que cela ne la touchait pas, qu’elle n’était pas inquiète par les propos de son chef, par l’échange entre les deux hommes, mais en vrai, elle écoutait tout. Quand il prononça son prénom en diminutif, elle ferma brièvement les yeux, tout en continuant à lui tourner le dos. Bon sang, il avait utilisé « Emy. » Et son patron la connaissait sous le prénom entier : « Emylie-Rose », et même si elle lui avait aussitôt dit de lui demander de l’appeler Emy, elle espérait qu’il ne se pose pas de questions. Peut-être qu’il se dirait que Kieran lui avait demandé son prénom et qu’elle lui aurait donné son diminutif, plus simple à utiliser ? Oui, voilà. Il n’irait pas cherché plus loin. Aucune proximité, ils ne se connaissaient pas, n’étaient pas liés, et tout allait bien.

Il fallut que Kieran revienne à ses côtés pour qu’elle rouvre les yeux. Lorsqu’il lui fit sa demande, elle écarquilla les yeux, avant de pouffer, puis de se figer en comprenant qu’il était sérieux. Okaaaay. Cet homme était fou. Impossible pour elle de faire une telle chose, voyons ! Il ne pouvait pas y penser sérieusement. Soupirant, parce qu’il était une tête de mule, qu’elle en avait conscience, et qu’elle devrait pourtant lui tenir tête, Emy choisit de parler lentement, pour qu’il comprenne bien la situation. « Tu veux que moi, la serveuse en uniforme de serveuse travaillant avec ses collègues serveurs et serveuses dans une salle remplie de personnes bien habillées, intelligentes, gracieuses, polies et cultivées, t’accompagne pour un repas en compagnie de ces mêmes personnes ? » Elle lui adressa un regard blasé. « Serais-tu complètement toc-toc ? » Après ça, elle reprit son sourire tranquille, en secouant un peu la tête comme pour dire « ah la la, n’importe quoi cette patate », et continua à réfléchir sur la veste, se demandant bien quoi faire. Peut-être du savon ? Distraitement, elle chercha un savon qu’elle savait doux, donc sans alcool, dans la boite de produit et le tira du lot. Emy chercha également l’eau, et un chiffon propre, avant de jeter un coup d’œil à Kieran qui ne l’avait apparemment pas quitté des yeux durant ses mouvements. Elle fit la moue, un peu gênée, et un peu inquiète de l’avoir rendu triste avec son refus. « Si tu veux, je m’occuperais de toi ce soir. Comme ça, tu m’auras dans ton champ de vision. Est-ce que ça t’irait ? »
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MessageSujet: Re: Verre de champagne pour moi, mademoiselle (Emy)   Verre de champagne pour moi, mademoiselle (Emy) EmptyLun 12 Jan - 3:35

Somewhere only whe know

J'avais craquer. J'avais réellement craquer. Je ne me rendais pas compte à quel point ça pouvait que me faire du mal. Je le savais que je n'aurai pas du. Que j'avais autre chose à faire, que ce n'était pas ce que je devais faire. Mais je me devais de tenter ma chance .Je savais que je pouvais avoir une chance dans tout ça. Et je savais que je pouvais aussi lamentablement échoué. Mais je me sentais tellement.. différent avec elle. J'avais besoin de savoir qu'elle voudrait bien de moi, peu importe qui j'étais. Peu importe ce que j'étais même. Je pensais qu'elle pourrait bien vouloir passer du temps avec moi, elle me supportait après tout non? Elle l'avait déjà fait et je savais que même si je n'étais pas toujours agréable, elle avait réussi à le faire. Alors pourquoi ne pas pouvoir le refaire à une soirée où c'était moi le maître? Pourquoi pas tenter sa chance. Ça me ferait quelqu'un et.. j'étais tellement seul. Tellement de femme avait tenter de me mettre le grappin dessus parce que j'étais beau et riche. Simplement parce que je pouvais assurer leurs besoins et satisfaire les yeux. Mais ce n'était pas ça que je voulais. Je me foutais de tout ça. Je venais d'un environnement pauvre, j'avais été orphelin durant des années. Si ce n'avait pas été moi, quelqu'un d'autre aurait été Kieran Gallagher aujourd'hui. Mon père biologique était un alcoolo sans vergogne et moi, moi je devais trouver ma place dans ce monde alors que je ne savais même pas ce que je pouvais être réellement à la base. C'était ça mon gros problème. Je ne savais rien. J'étais juste un pantin des circonstances et plus je tentais d'avancer, plus j'avais l'impression de m'enfoncer et de ne rien faire de bien. Et pourtant, ce n'était pas faute de ne pas essayer. JE tentais de faire tout ce que je pouvais pour que tout soit parfait, mais ça ne voulait pas dire que j'allais réussir. Bon sang, c'était vraiment impossible. Juste impossible parce que je savais que je ne pouvais pas avoir le dernier mot sur ça. Je ne pensais pas que je pourrais un jour vouloir tomber à genoux en me disant que je n'avais pas le contrôle et que je voulais tout arrêter. Et pourtant, là en ce moment, c'était ça que je voulais parce que je savais que... j'Avais besoin d'une personne avec moi. Parce que je ne pouvais pas.... vivre tout ça encore une fois en faisant en sorte de faire comme si tout était de rien était. Alors que je pouvais l'avoir vu. Et puis, c'était elle quoi.

«Tu vas bien? Tu m'as fait peur.» Je me retenais de la prendre dans mes bras pour la sentir contre moi. Pour savoir si elle allait bien. Je voulais pouvoir la regarder et l'inspecter. Parce que bon.. j'agissais de manière étrange depuis que je l'avais retrouvé. J'avais tellement eu peur de l'avoir perdu alors qu'elle était dans New York depuis le début, mais ce n'était pas pour rien... je ne devais pas la retrouver. Pas avant ce moment, mais depuis que je l'Avais vu au bal, tout ce que je pouvais voir, c'était elle. Tout ce que je pouvais voir dans ma tête lorsque je fermais les yeux le soir lorsque j'allais dormir, c'était elle dans cette jolie robe qu'elle avait eu. Juste ça... Je ne pensais pas que je pourrais autant m'ennuyer de quelqu'un. Ça pouvait être bizarre à dire, mais elle me manquait. Et je pensais aussi qu'elle n'avait pas totalement compris qui j'étais. Elle n'avait pas encore tout vu. Mais bon, j'avais un sens qui s'était activé en sa présence. Et... merde, je voulais qu'elle soit avec moi. Pour le moment, je me doutais qu'elle ai retrouvé Lily vu son silence sur la question. Elle devait être avec elle. Et si elle était ici, c'était parce qu'elle voulait de l'argent. Elle n'était pas retourné au camp. Je ne savais pas ce qu'avait manigancé les deux filles, mais j'avais peur pour leur sécurité. Parce qu'elles étaient fille d'Olympiens et que ceux-ci avaient une odeur particulièrement forte. Et je me doutais que les deux soient en état de se battre si elle était rendu là. Mais bon, je voyais bien qu'elle ne ferait rien de plus. Et je regrettais tellement d'avoir dit ce que je pouvais avoir dit. Surtout avec son regard. Je pensais que... bon sang. Je lui tournai le dos et me passai une main sur le visage. Je ne pouvais pas la regarder. Je ne pouvais plus. Pour un petit moment. « Oublie, je n'aurai pas dû. Tu as raison, c'est complètement idiot. Même si en mon sens tu mérites cent fois cette place et ce comparé à beaucoup de personne présentes.» Je me retournai vers elle, la mort dans l'âme et la regardai longuement avant qu'elle ne se remette à parler. Et je secouai doucement la tête. « Travaille Emy. Tu es là pour ça. Il y a un mur entre nous deux.» Ça me faisait mal. Elle n'avait pas compris. Est-ce que je devais lui en vouloir? Non, je ne pouvais pas... Je n'avais pas le droit. Mais il n'empêche que... «Hé merde...» Je m'approchai d'elle et passai mes bras autour d'elle pour la serre doucement contre moi et de fermer les yeux. « Tu m'as manquer. J'ai eu peur de te perdre.» Je la relâchai et reculai pour être à distance raisonnable... et puis là, mon portable se mit à sonner... En soupirant, je le sorti de mes poches et la regardai. « Je serais seul à ma table. Tu peux venir me servir si tu veux.» Je répondis à l'appel et pris place sur une chaise pour écouter. En silence. Parce que c'était encore un autre problème auquel je devais faire face.
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MessageSujet: Re: Verre de champagne pour moi, mademoiselle (Emy)   Verre de champagne pour moi, mademoiselle (Emy) EmptyMer 14 Jan - 0:11

Entre Toi et Moi.


Bon sang, pourquoi ne se souvenait-elle de rien au sujet des tâches qu’elle avait pu rencontrer dans sa vie ? Là, à fixer la veste, Emy était totalement perdue. Et elle ne voulait pas faire les choses d’une mauvaise façon. Parce que cette veste était à Kieran, et qu’à ses yeux, ça la rendait encore plus importante. Donc voilà, elle voulait réparer les dégâts et qu’il soit content. Satisfait. Heureux. Mais maintenant, à tourner en rond autour de cette fichue zone sombre, elle était totalement paumé. Donc, elle savonna. Tant pis. Et puis au moins, réfléchir à cette mission trèèès périlleuse, ça lui évitait de penser à tout ce qu’il avait dit, et à ce qu’elle-même, elle avait répondu. Elle n’était qu’une serveuse, et lui, un chef d’entreprise. Fallait pas non plus avoir lu trop de bouquins, ou regardé trop de livres pour saisir qu’ils appartenaient à deux mondes différents et que leurs vies n’étaient pas faites pour se croiser. Enfin, en dehors de la colonie. Mais voilà, à la colonie, il semblait que Kieran ne soit pas à l’aise, pas heureux, ou que ce soit elle qu’il n’aime pas tout simplement. C’était possible après tout, et elle n’avait aucune difficulté à imaginer cela en vérité. Emy savait qu’elle pouvait saouler les gens, et même s’il lui disait qu’il n’était bien que depuis qu’il l’avait vu ce soir, elle avait du mal à le croire vraiment. Elle ? La gamine cinglée, inculte et incapable de bonnes manières ? Allons bon, ne rions pas trop non plus. Pourquoi irait-il perdre du temps avec elle, hein ? Alors qu’il y a tant de personnes autour de lui qui l’admirent, et souhaitent sa présence ? Emy n’était pas folle – enfin pas complètement – elle avait bien vu comment tout ce monde regardait Kieran. Il était idolâtré, et d’un côté, ça faisait presque peur. Surtout parce qu’il lui avait pris le bras pour l’emmener plus loin. Pour le coup, elle espérait sincèrement que personne n’ait remarqué cela. Parce qu’il en faudrait peu pour lancer des rumeurs. Et elle ne souhaitait aucunement ce genre de choses à Kieran. Pas alors qu’il faisait partie de sa vie, à sa manière. Oui, Emy prenait soin des gens qui marquaient son existence, et le jeune homme en faisait justement partie.

Donc voilà pourquoi elle lui avait proposé de rester auprès de lui. Histoire de faire un compromis pour eux deux. Parce que quelque part, elle voulait encore le voir sourire, et garder cela dans un coin de son esprit. Emy s’était contentée de sourire à ses dires. Cent fois cette place ? Non, c’était bien trop. Bien trop pour une fille comme elle. Frottant avec douceur l’espace tâchée, elle se pencha un peu pour observer avec attention ce qu’elle faisait. Et soupira de soulagement lorsqu’elle remarqua que ça allait, que ça s’améliorait. Un peu d’eau, mais pas trop, et elle continua à frotter, toute fière d’y parvenir. Elle se figea un instant en l’entendant dire qu’il y avait un mur entre eux, mais Emy se contenta d’acquiescer. « C’est vrai. » Il n’y avait aucune tristesse, ni regret dans sa voix. Parce qu’il n’y avait pas lieu d’en avoir. Elle ne pouvait pas se le permettre, pas alors qu’il avait besoin de son sourire, besoin qu’elle soit joyeuse auprès de lui. Elle pouvait rester cette gentille bouffonne, qui rendait le cœur un peu plus joyeux, un peu plus léger. Pour lui. Pour lui faire du bien. Alors, Emy sourit. Et continua à frotter. C’était bien, c’était facile. Elle y parviendrait. Tout allait toujours mieux. Il ne pouvait en être autrement. Quand elle l’entendit jurer, elle fut si surprise qu’elle se redressa pour se tourner vers lui, une expression interrogative sur le visage. Du coup, elle n’eut aucun mal à le voir avancer vers elle soudainement. Ce furent ses bras autour d’elle qui lui indiquèrent que quelque chose clochait. « Kieran ? » Demanda-t-elle, perdue. Avant de finalement passer ses bras autour de lui, à son tour. Ses mains se posèrent sur son dos, sur cette chemise délicate et elle ferma les yeux pour inspirer profondément l’odeur de l’homme contre lequel elle se trouvait. C’était doux, apaisant, profondément masculin. Et elle en fut troublée. Quand Kieran se recula, elle dut se secouer un peu la tête pour y remettre bon ordre, et se rappeler qu’elle faisait quelque chose avant ça.

Retournant à son activité, elle acquiesça à ses propos, prenant déjà la décision de le servir comme il se le devait. Rinçant ce qu’elle avait fait, elle ôta tout le savon, et soupira, rassurée. Maintenant, il fallait sécher tout ça. Mais Kieran était au téléphone. Mordillant sa lèvre inférieure, elle fixa la zone assombrie par l’humidité. Et commença à tapoter avec le chiffon pour finaliser tout ça. Kieran restait au téléphone, et elle n’écoutait rien, par respect pour lui. Il faisait si sérieux, presque austère, et Emy devait bien reconnaitre qu’elle se posait des questions. Est-ce qu’il avait tant de facettes que cela ? Lui jetant un regard en coin, elle se mit à souffler sur la veste, avant de la soulever et de la tenir bien droite devant elle pour vérifier qu’on ne voyait rien. C’était le cas. Juste qu’elle restait encore un peu humide, et qu’il était grand temps de faire quelque chose. Surtout qu’ils avaient disparu depuis au moins dix minutes maintenant. Emy ne voulait pas que les gens se posent des questions, non pas pour ces choses d’adultes dont elle ne connaissait pas grand-chose, mais plutôt parce qu’une soirée comme celle-ci avait besoin d’un capitaine de navire. Et que ce capitaine était Kieran. Kieran Gallagher. Alors ça, si elle avait pu se douter un seul instant que sa vie de ce côté du monde était celle-ci… Emy se tourna vers lui, la veste à la main, et l’observa avec attention. Il était si... Puissant. Incroyable. Elle s’en foutait royalement, mais ça restait impressionnant. M’enfin, il restait quand même le jeune homme un peu sauvage dans son genre, n’appréciant pas qu’on lui tienne tête, ou qu’on s’approche de trop près. Pour cela également qu’elle se questionnait sur le fait qu’il l’ait pris dans ses bras. Pourquoi faire une telle chose ? Simplement parce qu’elle lui avait manqué ? C’était fou. Mais elle était bien obligée de le croire. Parce qu’il n’aurait pas agi comme ça, sinon. Une fois qu’il eut terminé son appel, elle s’approcha, tout en restant à une distance raisonnable. « Votre veste est bientôt sèche. Voulez-vous la mettre dès maintenant ? Je me doute que vos… » Mince, comment on appelle ça déjà ? Elle se pinça les lèvres, en manquant de mots. En même temps, parler comme ça n’était pas vraiment son genre. « Vos employés. Voilà, vos employés doivent souhaiter votre présence. » Elle baissa un peu la tête, pour s’incliner. « Je serais votre serveuse ce soir. »
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MessageSujet: Re: Verre de champagne pour moi, mademoiselle (Emy)   Verre de champagne pour moi, mademoiselle (Emy) EmptySam 24 Jan - 3:58

Somewhere only whe know

Depuis ma tendre enfance, j'avais toujours été seul. Bien sûr, à un moment, j'avais choisi de l'être, j'avais choisi d'être seul pour ne pas infliger cette malédiction que je pouvais avoir à d'autres. Je ne voulais pas perdre personne. Le souvenir cuisant d'Anna partant sans regarder en arrière alors que moi, je n'étais qu'un petit enfant tenant un dinosaure en plastique dans ses mains et je l'avais vu partir. Je n'en avais jamais dit un mot à personne. Personne ne savait ce que je pouvais avoir ressenti à ce moment-là. Personne n'avait sur ce qui c'était réellement passé dans ma tête alors que je laissais partir à la fois ma mère, ma soeur et ma meilleure amie. Tout ça en même temps. Pour moi, c'était ça qui était le plus horrible parce que je savais que je ne la reverrais plus jamais et qu'elle était mon attache en ce monde. C'était elle qui avait fait de moi le petit garçon que j'étais. Celui qui connaissait des choses à la vie, celui qui était un homme en devenir. La soif d'apprendre, la soif de savoir, celui qui voulait être un grand homme. Tout ça, c'était d'elle que je l'avais eu. Je ne pourrais jamais oublier ses yeux, ses grands yeux bruns qui me regardaient toujours avec cette flamme, cette façon de me dire qu'il y avait toujours plus à découvrir, ses longs cheveux bruns bouclés qui étaient toujours indomptable. Tout ça, c'était ce que je me souvenais de cette fille qui avait marqué ma vie. De celle qui m'avait comprendre que j'avais une chance, que même si je venais d'un père alcoolo qui ne voulait pas, je pourrais faire quelque chose de bien dans la vie. C'était ça que l'on pouvait faire croire aux enfants. Les plus grands ont tellement la façon de le faire et le pouvoir de le faire, c'était fou, complètement fou. On n'en avait pas conscience lorsque l'on était jeune. On ne pouvait pas savoir. C'était assez facile à voir. On ne voyait tout simplement pas. Tout simplement pas. Et moi, je savais que je pouvais faire des erreurs, je savais que je pouvais faire en sorte de me dire que je n'étais peut-être pas le meilleur, mais ça ne voulait pas dire que je ne pourrais pas faire en sorte de ne pas comprendre. Que je ne pourrais pas un jour réaliser. Sur le coup, je laissais faire. Je me laissais porter par cette promesse d'être un grand homme avec peu de chose. La promesse d'avoir une famille alors que je n'étais pas désiré. La promesse d'avoir de l'Argent alors que je ne connaissais rien du monde extérieur et surtout, d'avoir une personne avec qui je pourrais lui partager mon coeur. Mais bien sûr, je ne savais rien de tout ça. Je ne savais pas que j'allais devenir un homme très étrange. Je ne savais pas que j'allais devenir quelqu'un de difficile à suivre et de difficile à vivre. Bien sûr, une fois que j'avais eu de l'argent, une fois que j'ai eu tout le pouvoir du monde, j'étais repartie à la recherche d'Anna. Elle m'avait promis qu'elle m'oublierait jamais. Je l'avais recherché partout. J'avais le nom des ses parents adoptifs et sa description approximative, je pouvais m'en sortir. Son visage n'avait pas tellement changé depuis le temps... Et je l'ai retrouvé. Au fin fond de la Floride. Là. Loin de tout. Elle avait changé. Elle avait des enfants. Elle était marié à un homme. Et lorsqu'elle m'avait vu débarquer, elle ne m'avait pas reconnu. Même si ma photo est dans les magasines à potins, même si mon nom est sur toutes les lèvres, elle n'a pas reconnu bébé Kieran. Le petit garçon dans des vêtements trop grand avec un dinosaure en plastique à la main. Non, j'étais différent. J'avais la prestance. J'avais le look, j'avais l'argent. J'avais tout. Et lorsqu'elle m'avait reconnu, enfin, elle ne m'avait pas prise dans ses bras comme l'aurait fait une personne que l'on a pas vu depuis longtemps. Elle m'a regardé longuement avant de me dire que c'était derrière nous. Et qu'il fallait que je fasse ma vie. Allez de l'avant. Ne pas regarder le passé. Alors que moi, je voulais renouer avec mon passé. Et le revivre. Mais ce n'était pas ça. Mais pas ça du tout.


« Je veux pas te perdre Emy... je ne veux pas te perdre.» C'était la seule chose que je pouvais dire alors que j'étais dans ses bras et qu'elle était dans les miens. Je ne pensais pas qu'elle ferait ça, après tout, je venais de la prendre dans mes bras comme ça, sans explications vraiment apparente. Moi qui l'avait toujours grondé, voilà que je faisais ça. Il ne fallait pas ne m'en vouloir. Je craquais. Je savais que j'avais besoin d'elle. En vrai, j'aurai voulu qu'elle soit avec moi, dans mon monde. Qu'elle soit ma cavalière, qu'elle soit celle avec qui je pouvais partager ma soirée. Pas ma serveuse... Pas ça, ce n'était pas ça que je voulais. Mais bien sûr, je ne pouvais pas me leurrer d'illusions, elle ne voulait pas ça. Elle ne voulait pas de ça. Elle me l'avait fait clairement comprendre. Je ne pouvais pas lui en vouloir, elle avait raison. De nous deux, c'était moi qui s'était montré déraisonnable. Ce qui était assez amusant en soit. Je ne pensais pas que ça pourrait arriver. Et pourtant, , pourtant, mon rêve le plus fou ce soir, c'était de l'Avoir avec moi. Mais le téléphone me fit revenir à la réalité. Et ça me faisait sérieusement mal de devoir répondre alors que je perdais du temps précieux avec elle. « Écoutez Harold, on en a déjà parler aujourd'hui, on a convenu que c'était fini, d'accord? De toute façon, avec les taux que vous voulez nous imposer, personne ne fera affaire avec vous. Maintenant, si vous voulez bien passer un réveillon tranquille avec votre famille.» Je coupai la communication et fermai les yeux. Bordel, quel casse-couille celui là. Bon sang, une vraie blague. Je me calmai durant le temps qu'il restait jusqu'à ce qu'Emy reprenne la parole au sujet de ma veste.J'ouvris alors les yeux et la regardai «On est seul Emy, tu peux me tutoyer. Et merci beaucoup pour ça...» Je me levai et allait enfiler la veste, faisant rouler mes épaules comme j'avais l'habitude de le faire et rajoutai le tout pour que ce soit parfait. Avant de lui sourire. « J'ai une table seul, tu me trouveras facilement.» Et j'allais ouvrir la porte, pour la laisser sortir et affronter un peu plus tard, mes employés dont en ce moment, j'en avais rien a faire. Je m'en foutais.
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MessageSujet: Re: Verre de champagne pour moi, mademoiselle (Emy)   Verre de champagne pour moi, mademoiselle (Emy) EmptyLun 2 Fév - 1:04

Entre Toi et Moi.


S’imaginer aux côtés de Kieran dans cette salle bondée, comme si elle faisait partie des invités, comme si elle pouvait se faire passer pour une de ces personnes imposantes, et surtout importante, ça lui tournait un peu la tête. Parce que c’était du grand n’importe quoi. Elle se connaissait, et savait de quoi elle était capable comme bêtises quand elle s’y mettait. Or, il n’était pas question qu’elle apporte des ennuis à Kieran, ou pire, une certaine disgrâce. Il avait été trop gentil avec elle, trop aimable, et surtout, il lui accordait trop de crédits. Comment avait-il pu croire qu’elle pourrait se placer à sa droite en toute impunité ? C’était fou. Oui, elle se répétait, mais ça restait fou, malgré tout. Alors pourquoi elle avait ce genre d’images dans la tête, hein ? Pourquoi en venait-elle à créer des scénarios loufoques où elle serait de nouveau en robe ? C’était bête, et bien immature. Ouais bon, c’était bien son genre, mais voilà, ce soir, ce n’était pas le bon soir. Combien même elle n’était pas toujours très douée pour respecter les règles, Emy savait aussi faire la part des choses. En l’occurrence, il y avait ses collègues qui devaient être pris en compte, ainsi que la possibilité qu’elle perde son travail. Elle ne pouvait pas faire cela, pas alors qu’elle devait protéger Lily, et emmagasiner suffisamment d’argent pour pouvoir satisfaire la moindre de ses envies, et pallier au moindre problème à venir. Jusqu’à ce que Matthew puisse prendre le relais. Encore une fois, elle ne savait pas ce qu’il se passait entre eux deux, et ça ne la regardait pas, mais en soi, elle savait qu’ils finiraient ensemble. Lily et Matthew étaient faits l’un pour l’autre, et aussi peu douée qu’elle puisse être dans le domaine de l’amour, elle était en mesure de voir ce genre de choses. Les sentiments restaient un monde nébuleux pour elle, mais que le premier osant dire que ces deux-là ne s’aimaient pas sincèrement, viennent oser le lui dire en face, parce qu’elle aurait deux mots à lui dire.

Maintenant que la veste avait été acceptée, Emy s’en sentait soulagée. Elle espérait de tout cœur, que personne ne remarque rien, et que Kieran ne s’attirerait pas des regards surpris de la part de toutes ces personnes qui l’admiraient tant. Elle avait acquiescé quand il lui avait dit de travailler, et qu’elle était là pour ça. Avant de marquer un temps d’arrêt quand il avait ajouté qu’il y avait un mur entre eux deux. Ses prunelles s’étaient faites surprises, alors qu’elle le regardait intensément. Ah ? Nom d’un petit bonhomme en bois, ça faisait mal. Plus mal qu’elle ne l’aurait cru. Emy déglutit, et s’efforça de reprendre contenance, après cette déconfiture. Kieran disait qu’il y avait un mur entre eux deux, et elle avait beau savoir que c’était vrai, c’était autre chose que de l’entendre dire de vive voix. Mais elle n’alla pas le contredire, et acquiesça simplement. Peut-être que c’était mieux ainsi, oui. Même si la déception parsemait son cœur d’une aiguille vicieuse. Emy baissa la tête légèrement, parce que ça faisait mal, mais elle inspira. Il fallait faire bonne figure pour lui, pour Kieran. Alors, elle redressa la tête en souriant de toutes ses dents. C’était le mieux. Et puis le câlin. Et le vouvoiement. Et la veste. Qu’il lui dise qu’il ne voulait pas la perdre, ça, c’était… étonnant. Pourquoi ? Alors qu’il se fichait surement d’elle ? Et surtout, pourquoi voudrait-il la perdre ? Qu’imaginait-il de pire encore ? Le coup de fil avait été rapide, et malgré elle, Emy avait tout écouté. Mais elle n’avait rien dit, parce que ça ne la regardait pas, et qu’elle avait de quoi réfléchir. En effet, quand on voit qu’il peut lui sourire et aller jusqu’à la prendre dans ses bras, alors qu’auparavant, il lui donnait des ordres, et qu’ensuite, il se remettait à parler froidement au téléphone… Et bien, ça la faisait se questionner.

Elle releva les yeux quand il s’adressa de nouveau à elle, et lui offrit un sourire sincère. « Je sais qu’on le peut, mais… » Elle chuchota d’un air de connivence. « Je ne veux pas que les murs nous entendent. » On sait jamais. Et si quelqu’un se trouvait juste derrière la porte, hein ? Emy ne voulait pas s’attirer d’ennuis, elle avait bien trop de chances d’avoir pu obtenir cet emploi alors qu’elle n’avait ni papiers, ni rien. Distraitement, elle l’observa enfiler sa veste, le trouvant de nouveau imposant. Il avait la classe Kieran. Pas comme elle… Soupirant à cette pensée, elle se secoua pour ne rien afficher de désagréable sur son visage. Les gens avaient besoin d’un sourire poli auquel faire face, et rien d’autre. Une table pour lui tout seul ? Elle haussa un sourcil. « C’est un peu triste… » Elle n’aurait pas dû le dire, non, elle aurait dû le garder pour elle, et ne pas s’avancer sur cette situation qui ne la regardait pas. Ce soir, Kieran était son client, et ne serait que cela. Pas un camarade demi-dieu, elle ne pouvait pas se le permettre. Quand il lui ouvrit la porte, elle comprit instinctivement qu’il lui demandait de sortir. Elle fut un peu étonnée qu’il ne la suive pas, et marqua un temps d’arrêt comme pour l’attendre, mais lorsqu’elle comprit qu’il voulait mettre un écart entre eux deux, elle respecta cela. Et s’esquiva dans la salle. Presque aussitôt, son patron vint l’intercepter et l’emmena aux cuisines pour parler. Durant cinq bonnes minutes, elle répondit à chacune de ses questions, lui expliqua ce qu’elle avait fait. Il sembla soulagé quand elle lui dit que le client ne semblait pas mécontent, et qu’il avait même sourit. Finalement, il l’envoya chercher un plateau de petits fours, avant de lui annoncer que dans une vingtaine de minutes, tout le monde serait à table. Elle s’humecta les lèvres, gênée, et osa lui demander si elle pourrait s’occuper de Monsieur Gallagher. Il hésita, l’observant avec une attention qui l’a mis mal à l’aise, avant de finalement acquiescer. Soulagée, elle lui offrit un sourire, auquel il répondit par un signe de tête. Emy attrapa un plateau, et rejoignit la salle pour valser entre chaque convive. Les minutes s’égrenèrent, et elle remarqua l’arrivée de Kieran, qu’elle suivit des yeux avant de se reconcentrer sur les invités. Le temps passa, et doucement, les gens allèrent se placer à leurs tables. Les serveurs et les serveuses allèrent ranger tous les plateaux sur une table bien précise, avant d’amener ce qu’il fallait pour les entrées. Quand ce fut le tour de Kieran, Emy s’approcha de lui, et lui sourit, avant de se pencher pour déposer une assiette devant lui. « Feuilleté au saumon, et ses légumes fraicheurs. » Elle resta un instant pour croiser son regard. « Bon appétit, Kieran. »
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Dernière édition par Emy R. Kherin le Lun 2 Fév - 22:29, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Verre de champagne pour moi, mademoiselle (Emy)   Verre de champagne pour moi, mademoiselle (Emy) EmptyLun 2 Fév - 3:41

Somewhere only whe know

Du plus loins que je pouvais me souvenir, je ne voulais que pas rien se passe comme tout pouvait se passer à l'instant même. Je ne voulais pas que ce soit ça. Dès que j'avais raccrocher, j'avais regretter mes paroles. Pas pour cet idiot qui avait réussi à gâcher le seul moment de la soirée que je pourrais passer avec Emy, celle avec qui je voulais passer ma soirée, non, je regrettais d'avoir craqué et d'avoir admis que nous étions trop différent pour le faire. Bon sang que je pouvais être con, je pouvais lui trouver une robe dans les minutes qui suivent, je pouvais lui payer le quadruple de son salaire, je pouvais faire tout pour qu'elle soit avec moi, mais j'avais fait attention pour respecter son but, ce qu'elle voulait faire. Mais voilà que j'étais en colère contre moi-même, que je voulais qu'elle soit avec moi. Je voulais qu'elle vienne avec moi bon sang... C'était elle que je voulais à ma table, personne d'autre. Je ne voulais pas l'avoir comme serveuse, mais bien comme invitée. Mais comme elle n'allait pas laisser ça aller, je n'avais pas eu le choix et accepter. Mais je m'en voulais tellement à présent, je savais que je n'aurais pas du et j'aurais dû insister. Mais bien évidemment,il était trop tard pour changer d'avis à nouveau et de faire pression sur elle Mais je m'en voulais tellement, elle ne pouvait pas avoir idée de combien je pouvais m'en vouloir. C'était complètement injuste. J'avais besoin de ça... j'avais besoin d'elle autour de moi, près de moi. À mes côtés. Je n'avais plus le courage de faire face à mes employés sans elle maintenant. Comme si quelque chose en moi c'était brisé et qu'elle devait le réparer. Je ne pouvais pas rester comme ça. Je ne pouvais pas attendre une autre opportunité. C'était maintenant ou jamais. Maintenant ou jamais alors qu'elle me parlait à nouveau. Je m'approchais d'elle et la regardai avec un petit sourire. « Je me fous d'être entendu. Je suis avec toi et c'est tout ce qui compte.» Je fermai les yeux, fatigué. Je ne pouvais pas croire que je laissais faire ça alors que j'avais le pouvoir de tout changer. Alors que je pouvais faire une différence dans cette situation. Pourquoi pas? Pourquoi est-ce que je pourrais pas? Il y avait tellement de chose que je pouvais faire... Tellement. J'aurai tellement voulu être en mesure de reculer le temps pour refaire ça. Pour ne pas en être là alors que je voudrais que l'on soit ailleurs. Vraiment. C'était ce que je voulais... Bon sang à la fin est-ce que je ne pourrais pas avoir un happy ending une fois dans ma vie. « Je sais Emy. Mais....je te veux avec moi, plus que tout. Tu dois te dire que je raconte n'importe quoi, mais c'est vrai...J'ai pris mon choix en fonction de toi.»Maintenant ou jamais alors que je tenais cette porte pour lui faire signe de sortir parce que j'avais de la difficulté à faire ça. Parce que je ne pouvais pas me regarder en face. Parce que je ne pouvais pas me voir dans ce foutu miroir maintenant. Je fermai les yeux, tenant cette foutu porte, me retenant de repousser Emy à l'intérieur et de la garder avec moi pour toute la soirée. Avant de lui adresser un dernier regard, un regard doux, chargé d'émotion et de me recomposer un masque neutre. Un masque que je portais en tout temps et que je ne voulais plus voir, mais que je conservais quand même. Je devais le garder.... Et ça m'énervait... Mais je n'avais pas le choix. J'avais l'odeur des produits nettoyants sur moi, je ne pouvais même pas sentir son parfum.... Fou de rage contre ma propre personne, je sortis à l'extérieur. Et je balançai une boule de neige sur le mur. Je me foutais de qui pouvait me voir. Avant de poser mon front contre le mur de brique et d'inspirer rapidement... pour retourner à l'intérieur, plus calme, mais pas nécessairement calmé.

Ma place prise, j'attendis que l'on vienne me servir. J'attendis, je regardais les convives se faire servir et je n'avais plus envie de rien. Je fixais mon verre, l'air blasé, attendant, je n'avais rien de mieux à faire de toute façon et je ne pouvais pas reculer même si j'étais fou de rage contre ma propre personne. Je pouvais refermer les yeux et la revoir. Je voulais juste elle ce soir. Elle et moi, notre fête. Parce qu'elle m'avait permis de voir la vie de manière différente. Elle m'avait fait voir autre chose... Et ce autre chose avait allumé une étincelle en moi... Et maintenant je ne savais plus comment la contrôler, j'avais besoin de son aide, je devais attendre. De toute manière, je ne pourrais pas l'avoir... Et lorsque je relevais la tête pour la voir venir vers moi... Alors que je la revoyais encore une fois, je ne pouvais pas.. Je ne pouvais tout simplement pas. Je ne posais aucun regard sur mon assiette, je ne dis rien lorsqu'elle posa le plat devant moi. Je ne rajoutais aucun commentaire sur ce qu'elle me servit. Je la regardai alors qu'elle semblait chercher mon regard et soupirait. « Je suis désolé Emy. Je ne peux pas.» Je me levai et allait dehors encore une fois sachant très bien que personne ne me suivrait parce que j'avais l'habitude de faire ce que je voulais et je marchai un peu devant le bâtiment. Le froid me fouettait, je m'en foutais. Je n'avais pas besoin de plus que ça. Je pouvais maintenant me calmer. Je ne portais pas attention si quelqu'un me suivait. Je n'avais pas envie de le savoir non plus. Tout ce que je pouvais dire c'était que je ne pouvais pas. Et que je ne pourrais plus. Parce que j'avais fait la gaffe de ma vie. J'aurai dû insister. J'aurai dû plus... mais là, je me retrouvai avec une serveuse qui aurait mieux eu sa place à ma table....Je fermai les yeux et refusai de laisser couler une larme. Je ne pourrais jamais avoir de happy ending, je ne pourrais jamais avoir ce que je voulais. Je ne le pourrais pas. Je le savais depuis le temps. Pourquoi est-ce que je devais encore m'en faire? Pourquoi je devais encore attendre de la part des autres? J'avais peut-être tout le pouvoir du monde, mais je ne pouvais plus faire ça. Et je ne voulais pas retourner à l'intérieur. La seule personne qui pourrait peut-être me convaincre, c'était Emy. Mais qu'est-ce qu'elle pourrait bien me dire et est-ce qu'elle m'avait suivi? Ça, c'était une autre question.
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MessageSujet: Re: Verre de champagne pour moi, mademoiselle (Emy)   Verre de champagne pour moi, mademoiselle (Emy) EmptyLun 2 Fév - 23:14

Entre Toi et Moi.


Elle le voyait de loin. Le surveillait. Et ce fut avec une certaine impatience qu’elle vit tout le monde s’asseoir à sa place, et Kieran rejoindre la sienne. S’il ne fut pas son seul client à servir, elle fut suffisamment rapide pour qu’il ne soit pas seul très longtemps. Emy souhaitait lui faire comprendre qu’elle ne l’abandonnait pas, qu’elle resterait avec lui autant que cela lui serait permis. Alors, elle s’approcha avec l’assiette en main, valsant entre les tables sans gêner les convives. Une fois à ses côtés, elle huma son parfum, s’enivrant des effluves masculines auxquelles elle n’était pas coutumière, avant de déposer l’assiette, et de lui nommer le plat. Emy pensait que ça irait, qu’il serait au moins un peu heureux. Mais elle fut cruellement déçue. Il la regarda à peine un instant, avant de laisser tomber le couperet, lui coupant alors le souffle. Elle le fixa, ahurie, tandis qu’il se levait et quittait la salle. Emy dut se reprendre très rapidement, et reprendre sa place auprès des autres serveurs et serveuses, tandis que ça ne loupa pas. Au bout d’à peine quelques secondes, son patron vint la voir en la questionnant. La gorge serrée, elle lui répondit qu’elle ne savait pas ce qu’il se passait, et qu’il n’avait rien à propos du plat. Un peu au hasard, et parce qu’elle n’avait pas envie qu’il s’imagine que Monsieur Gallagher la fuyait elle – même si elle savait en son for intérieur que c’était ce dont il s’agissait – elle ajouta qu’il lui avait confié se sentir un peu mal. Son patron acquiesça, pensif et un peu inquiet, selon elle. Comment faire pour rattraper les choses pour lui, tout en se rendant auprès de Kieran ? Parce qu’il n’y avait pas à chercher, Emy voulait le rejoindre. Cela la tirait au creux de sa poitrine, et elle avait beau penser à n’importe quoi, tout ce dont elle avait envie, c’était de traverser la pièce pour le retrouver. Et pourquoi cette phrase, hein ? Qu’est-ce qu’il ne pouvait pas ? La voir ? La supporter ? Manger parmi toutes ces personnes, alors que lui, était seul à sa table ? Elle n’en savait rien, et toutes les subtilités des liens sociaux, ça lui passait au-dessus. Alors, elle attendit un peu, essayant de réfréner son impatience. Un de ses collègues ne cessait de la regarder, et finit par la questionner. Elle haussa les épaules et essaya de répondre en cachant l’importance de ce dont elle avait réellement envie. « Le PDG de la société était mon client, et il a quitté sa place pour sortir. » Son collègue lui demanda s’il avait parlé d’un coup de téléphone, ce à quoi elle secoua la tête. Il insista sur une autre possibilité, en lui donnant un coup de coude, pour lui montrer quelque chose. Emy suivit son regard, et fronça les sourcils en voyant une jeune femme se lever et quitter la salle à son tour. Blonde, les cheveux longs, elle était vêtue d’une robe bordeaux qui soulignait sa magnifique silhouette. Sa démarche était confiante, et son port de tête avait quelque chose d’aristocratique. Sans s’en rendre compte, Emy sentit son cœur se serrer alors que son imagination allait bon train.

Alors, elle ne tint plus. Se tournant vers son patron, elle lui offrit son plus beau sourire, auquel elle savait qu’il avait du mal à résister, et lui demanda si elle pouvait aller apporter une coupe de champagne, ou un verre d’eau, au directeur de l’entreprise. Après réflexion, son patron l’y autorisa. Soupirant le plus discrètement possible, elle hocha la tête, attrapa un plateau et y déposa une flute de champagne, un verre de vin et un verre d’eau. Juste au cas où. En essayant d’avoir l’air confiant, malgré les images qui naissaient dans son esprit, elle sortit de la salle, une minute après la jeune femme et se fit silencieuse dans son avancée. Une fois arrivée non loin de Kieran et de son employée, elle se figea. Là, debout à une dizaine de mètres d’eux deux, elle ne pouvait louper l’harmonie qu’il y avait entre eux. La jeune femme se tenait à un mètre de Kieran et lui parlait. Sa voix était mélodieuse, et son regard était franc. Ils avaient une classe folle tous les deux, et Emy en avait parfaitement conscience. La femme avait confiance en elle, et ne semblait clairement pas intimidée par Kieran. En fait, ils étaient parfaitement assortis ensemble. Et lui, ne semblait pas vraiment la trouver désagréable. Emy se dit que la femme devait être compétente dans son travail, savoir ce qu’elle voulait, et faire ce qu’il fallait pour l’obtenir. Oui, elle lui donnait l’impression d’être une sorte de working girl dont tous les hommes étaient fous. Ce genre de personne, capable de décrocher la lune avec leur sourire, et qui pourtant, faisait preuve d’une réelle intelligence. Une femme qu’on ne pouvait pas détester, malgré qu’elle soit si proche de lui.

Et cette constatation lui brisa le cœur. Alors quand la jeune femme amorça un geste pour poser sagement sa main sur l’épaule de Kieran, Emy ne tint plus. Elle se détourna, pour ne pas en voir davantage. La beauté entre ces deux personnes lui faisait mal. Emy avait toujours su qu’elle était de trop, et qu’elle ne pourrait pas entrer dans le monde de Kieran. Il était adulte, il était intelligent, fort, et tellement loin d’elle… Qu’est-ce qu’elle avait imaginé ? Elle, la gamine qui voulait le faire rire ? Complètement stupide. Alors oui, elle se détourna, et sentit ses yeux la piquer. Non, hors de question qu’elle pleure. Pas alors qu’il y avait tous ses collègues là-bas et tous les autres invités. Non, elle ne pouvait pas se le permettre. Ne pas attirer d’ennuis, ne pas attirer l’attention. Inspirant profondément pour refluer ses larmes, elle avança le plus discrètement possible jusqu’à la cuisine, croisant son patron qui s’inquiéta de ne voir aucun verre vide. Elle lui expliqua le plus rapidement possible que Monsieur Gallagher avait besoin de temps pour un coup de téléphone important. Il acquiesça, et elle s’étonna encore de ses capacités à mentir avec brio. N’attendant pas plus, elle se sauva dans les cuisines, pour poser le plateau et se détendre. Une larme s’échappa, qu’elle essuya presque aussitôt. Malgré tout, elle ne put tenir la distance lorsque son collègue masculin la tourna vers lui. Emy regarda ailleurs. « Emy ? » Elle secoua la tête, ne voulant pas parler, toutes ses pensées tournées vers Kieran. Elle remarqua à peine qu’il l’emmenait dans le couloir du bureau et qu’il se plaça devant elle pour la cacher aux yeux de ceux qui pourraient arriver. « Vas-y, ici, tu peux pleurer. » Emy secoua à nouveau la tête, parce qu’elle ne voulait pas lâcher prise. Malgré tout, elle sentit une autre larme la trahir. Puis, une seconde. Elle ne fit pas de bruit, comme on lui avait appris, mais c’était plus fort qu’elle. Jamais, elle ne conviendrait à Kieran. Jamais, elle ne serait assez bien.
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MessageSujet: Re: Verre de champagne pour moi, mademoiselle (Emy)   Verre de champagne pour moi, mademoiselle (Emy) EmptyMar 3 Fév - 0:23

Somewhere only whe know

J'en étais de plus en plus certain. Je ne pourrais jamais avoir de happy ending. Je pouvais bien être l'homme le plus riche de ce foutu New York, je pouvais bien être bien foutu, je n'aurais jamais de happy ending. Parce qu'à chaque fois que je pouvais faire quelque chose pour avoir cette fin heureuse et que je pouvais l'avoir que pour moi, je faisais tout pour que ça arrête. Pour que tout aille dans l'autre sens. Et ça m'énervait tellement. Je perdais tout à cause de ça. À cause que je n'étais pas capable de voir clair, que je ne pouvais pas prendre la bonne décision lorsque le moment était venu et que je ne pouvais pas continuer. Je savais que je pouvais le faire, je savais que je prenais pas la bonne décision, mais je ne pouvais pas m'empêcher de la prendre quand même et pour tant lorsque je travaillais, j'étais une perle, mon père adorait que ce soit moi qui ait les commandes parce que je savais que je pourrais faire quelque chose de bien avec tout ça, parce que je savais nous tirer de la pire des situations et nous faire quelque chose de fleurissant. De nous apporter du bon, mais lorsqu'il s'agissait de moi, autant bien se faire un énorme gros doigt pour rester poli parce que je ne faisais que les mauvais choix dans ma vie. Toujours et encore. Je ne voulais pas être seul, regardez qui était le loser qui était seul à sa table ce soir, je voulais avoir Emy avec moi, je ne pouvais que la regarder de loin et être hors d'atteinte. Oui, parce que selon elle, je n'étais pas du même monde qu'elle. Est-ce que je pouvais dire que c'était le cadet de mes soucis? Je pouvais tout faire. J'étais influent, j'avais de l'argent. J'avais besoin d'elle avec moi. Il ne fallait quand même pas que ce soit sorcier? Pourtant, dans mon esprit, je savais pas pourquoi, mais il se sentait obligé de faire plaisir à tout le monde sauf à moi et de m'envoyer balader loin alors que je savais très bien que je ne pouvais pas vivre comme ça. J'en avais assez de jouer que tout allait bien. J'en avais assez de faire comme si tout était normal alors que je ne pouvais pas me regarder dans le miroir et de me dire que je ne pourrais jamais avoir une vie normale, que je ne pourrais jamais faire comme si j'étais un homme normal. Que personne ne m'aimerait réellement pour ma personne, mais bien pour mon argent. Que j'étais seul au fond. Que jamais personne ne viendrait pour moi. Que toute cette éducation, ses belles paroles, bah voilà quoi. Je n'aurais rien. Rien en retour mis à part de la solitude. Est-ce que c'était souhaitable? Est-ce que je pouvais vraiment vivre avec ça jusqu’à la fin de mes jours sans rien ni personne? Non, ce n’était pas ça que je voulais. Et je pouvais être tellement en colère contre moi. Parce que je savais que j’avais que j’avais encore gaffé. Encore. Et je ne faisais pas ça seulement dans tout. Non, je faisais ça lorsque je ne savais pas quoi faire… Et que je paniquais. J’avais perdu pied encore. Et c’était pour ça que j’étais dehors dans le froid à me dire que je n’étais qu’un pauvre con. Que j’aurai dû insister. Que mon pouvoir sur le temps aurait dû m’apprendre que je ne pouvais rien faire pour ce que je venais de faire, mais ça n’empêchait que… bon sang que je ne pouvais pas en revenir. J’étais con. Complètement con. Mais alors plus que ça, on ne pouvait pas faire.

Le froid me mordait les joues, les mains, le visage. Je devais rester calme pour ne pas péter un câble. Je ne devais pas laisser mes larmes prendre le dessus. Je ne devais pas faire… ça. Je devais rester de marbre. Mais je ne pouvais pas. J’avais l’impression d’avoir perdu sur toute la ligne et que je ne savais pas quoi faire. Je ne savais plus qu’est-ce que je devais faire pour que je puisse reprendre tout ça, me faire pardonner, me rattraper. C’est comme ça, en pensant ça que j’entendis des pas près de moi. Et que je me retournai, le cœur battant pensant que c’était elle qui venait. Mais non. Ce n’était qu’une de mes associée. Une proche collègue répondant au nom de Lindsay et qui était un spécimen rare pour mon entreprise, mais mis à part ça, nous n’étions pas les meilleurs amis du monde. Nous n’étions que des collègues. Et ça, elle le vit dans mes yeux alors que je pensais qu’elle était une autre personne. Les étoiles que je pouvais avoir dans les yeux, le cœur qui pouvait battre à 200 à l’heure, tout ça se calma. Et je lui adressai un signe de tête poli pour la saluer. Je ne pouvais pas lui parler tout de suite. Et c’est là qu’elle s’approcha de moi et me parla. Et elle me raconta son histoire qu’elle avait vécu avec l’homme qui semblait être celui de sa vie. Et qu’elle avait rencontré de façon très banale ailleurs. Et ils n’étaient pas du tout de la même classe sociale. Mais je compris qu’elle en accordait peu d’importance et que ça lui faisait rien de bien spécial que celui qu’elle pouvait aimer venait d’ailleurs. Et lorsqu’elle s’approcha de moi pour poser ma main sur mon épaule, j’esquissai un mouvement de recul, mais j’avais bien vu sa bague au doigt. Pourquoi me dire tout ça? Je n’en savais rien, je ne voyais pas le lien. Puis, je vis un mouvement du coin de l’œil… Emy. C’était elle, j’en étais certain. Je remerciai Lindsay d’un signe de tête, disant que je comprenais maintenant et elle me souhaita un bonne chance avant de me laisser partir. Est-ce qu’elle venait de comprendre quelque chose que moi-même je ne pouvais pas voir encore? Je n’en savais rien. J’étais perdu. Mais je savais une chose. Je devais retrouver  Emy. C’était ça que mon cœur me dictait. Et c’était ça que j’allais faire. Mais comment? Et où… Je ne la voyais nulle part alors que je la cherchais partout… Faute de savoir quoi faire, je me composai un air furieux et allait trouver le patron. « Je veux voir votre employé qui me servait. Tout de suite.» C’était la meilleure façon que je pouvais trouver pour la ravoir rapidement. Il fallait que je m’explique avec elle. Le patron me fit patienter dans son bureau. Et moi pendant ce temps, je téléphonais à la maison, demandant un petit service au garde présent. Une robe. Pour elle. Un cadeau et aussi une promesse. J'attendis que mon présent arrive , une magnifique robe verte qui avait semblablement la même coupe que celle qu'elle portait au bal, elle était tellement jolie dans cette robe qu'à cette pensée je souris bêtement avant de lui écrire un mot: Emy, pardonne-moi de t'avoir fait mander de la sorte mais sinon ton patron n'aurait jamais voulu me dire où tu te trouvais. Pardonne mon agissement envers toi, j'ai fait une erreur. Ta place est avec moi. Mais j'ai compris pas ce soir. Je te demande donc une simple chose , demain, viens a mon appartement. Portant cette robe. J'aimerais fêter le Nouvel An avec toi, il s'agit d'une chose qui me tient a coeur tout comme tu peux être importante pour moi. Dis a ton patron que tout est son contrôle, je ne suis plus en colère, j'ai trouvé ce que je cherchais. Sois ma serveuse ce soir je t'en prie.
Ton Kieran.
P.S : Pardonne moi de te faire du mal. Mais je veux t'offrir le mieux. Tu le mérites plus que moi


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MessageSujet: Re: Verre de champagne pour moi, mademoiselle (Emy)   Verre de champagne pour moi, mademoiselle (Emy) EmptyMar 3 Fév - 22:42

Entre Toi et Moi.


C’était douloureux. Plus qu’elle ne l’aurait cru. Emy n’était pas habituée à pleurer, mais elle était sincère, et mine de rien, restait quelqu’un de sensible. Donc, il n’était pas étonnant qu’il lui arrive parfois de perdre la main. Et de ne pas tenir. Son collègue – Sean – l’avait mené dans le fameux couloir, et ils étaient passés devant le bureau, les toilettes, et maintenant, ils se trouvaient près des réserves, invisibles aux yeux des clients, ou des personnes souhaitant se rendre aux toilettes. Emy avait conscience de ce détail, et c’est peut-être ça justement qui la fit plier. Alors doucement, elle laissa les larmes couler, alors qu’elle ne faisait pas de bruit. Et Sean restait là, ne lui posant pas de question, compréhensif. Emy ne sait pas combien de temps elle resta là, mais soudainement, ils furent interrompus par leur patron. Il surgit d’un coup, et s’approcha à grand pas. « Bon sang, où étions-vous passés ?! Ca fait plus de dix minutes que je vous cherche. Emylie-Rose, vous avez été demandée par Monsieur Gallagher, il est visiblement furieux. Sean, retournez à votre poste. Emylie, restez ici. » La jeune femme tressaillit, les yeux s’agrandissant à mesure qu’elle entendait ce qu’on lui disait. Kieran avait demandé à la voir ? Mince, qu’est-ce qu’il s’était passé ? Son premier réflexe fut de faire un pas en avant pour le rejoindre, avant de se rappeler qu’on lui avait demandé de rester là. Du coin de l’œil, elle suivit le départ de Sean, qui se retourna un instant, comme pour lui demander si ça allait. Ce à quoi, elle répondit par un hochement rapide de la tête avant de se concentrer sur la prochaine discussion qu’elle allait avoir. Cela fut assez rapide, et elle se contenta d’écouter en silence, tout en acquiesçant plusieurs fois. Au final, elle apprit que Kieran l’attendait dans le bureau et qu’elle devait se débrouiller pour ne pas faire plus de dégâts. Déglutissant parce que le ton était suffisamment explicite, elle hocha de nouveau la tête, avant de se dépêcher.

Inspirant profondément devant la porte, elle remarqua que son patron restait dans le couloir, à l’affut d’informations. Là, Emy entra dans le bureau et chercha Kieran du regard. Qui n’était pas là. D’abord, elle se pétrifia, parce qu’elle ne sut comment le prendre. Et surtout, comment son patron allait réagir. Et là, sur la table, elle remarqua une boite ouverte. S’approchant prudemment, Emy observa le paquet, ainsi que la feuille posée au-dessus. Il y avait son prénom écrit en premier. Elle ne savait pas lire, mais elle savait au moins le reconnaitre. Il y avait plusieurs lignes écrites en-dessous, mais elle ne put décrypter quoi que ce soit. Oh, il y avait bien quelques mots qui sonnaient un peu dans son esprit, mais elle n’avait pas pratiqué depuis des années et des années, et pour être honnête, elle n’y arrivait pas. Elle était déçue, et se sentait vraiment mal. Kieran lui avait écrit quelque chose, et elle ne pouvait rien lire. Pour le coup, elle aurait aimé que le sol s’ouvre sous ses pieds pour pouvoir rejoindre directement les enfers. La jeune fille se laissa tomber sur une chaise, anéantie et véritablement honteuse. Comment Kieran pourrait-il la supporter alors qu’elle n’était qu’une incapable ? A un moment, la porte s’ouvrit, mais elle ne réagit pas. Ce fut son patron qui s’approcha d’elle, sans parler. Il attrapa le mot, le parcourut rapidement, puis l’observa. Elle en avait vaguement conscience, mais encore une fois, n’eut pas de réaction. Alors, il parla. Enfin. Il lui expliqua que Kieran ne lui tenait rigueur de rien, et souhaitait qu’elle reste sa serveuse pour la soirée. Elle lui posa des questions. Mais il lui dit que la robe n’était pas pour elle, contrairement aux apparences. Il garda le silence concernant l’invitation pour le lendemain, et la colère du patron – soit lui-même – et Emy n’en su rien. Alors elle se leva, le remercia sans le regarder dans les yeux, et se remit au travail.

Il fallut attendre encore une dizaine de minutes avant qu’elle n’ait l’occasion de rejoindre Kieran. Cela faisait déjà une demi-heure que les entrées avaient été servies entre tout ça, et du coup, il était temps de débarrasser avant de servir le plat principal. Tous avait un plateau vide pour reprendre ce qu’il y avait en trop, et ce fut avec une certaine difficulté que Emy se reconstitua un visage neutre, avec un léger sourire aux lèvres. La fille d’Hermès s’approcha de la table où Kieran se tenait, bien assis, empli d’une classe qu’elle ne pouvait éviter, et qui la déconcentra légèrement. Il fallait qu’elle oublit combien il était impressionnant. Voilà, elle pouvait le faire. S’approchant alors, elle lui offrit un petit sourire. « Rebonjour, Monsieur Gallagher. » Elle se pencha légèrement. « Avez-vous terminé ? » S’il répondait oui, elle le débarrasserait, et si c’était un non, elle attendrait derrière lui, à une distance raisonnable.
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MessageSujet: Re: Verre de champagne pour moi, mademoiselle (Emy)   Verre de champagne pour moi, mademoiselle (Emy) EmptyMer 4 Fév - 0:25

Somewhere only whe know

Il y avait un début à tout et tout comme il y avait une fin à tout. Mais ça ne voulait pas dire que je ne pouvais pas trouver une bonne fin et un bon début. Non, je savais très bien que ça ne voulait pas dire que je ne pourrais pas y arriver que je ne pourrais pas rien trouver, que je ne pourrais pas rien faire… mais j’attendais dans l’atroce attente qu’il s’agissait. Je me demandais encore et encore si j’avais pris la bonne décision, si j’avais fait le bon choix et je ne pouvais pas répondre oui comme je ne pouvais pas répondre non. J’étais nerveux, stressé. Je ne savais pas ce qui pouvait me prendre réellement alors que je réfléchissais à cette conversation que je pouvais avoir eu avec Lindsay. Est-ce qu’elle avait vu quelque chose en moi que moi je n’avais pas vu? Est-ce qu’elle avait pris conscience d’une chose que moi je ne pouvais pas voir? Les femmes, on disait bien qu’elles avaient un sixième sens que nous les hommes, nous ne pouvions pas avoir et parfois, ça me faisait peur parce que je ne savais pas comment réagir face à ça. Surtout que j’avais l’impression que Lindsay avait lu en moi comme un livre ouvert alors que je peinais à me comprendre moi-même. Alors que je n’arrivais pas à distinguer ce que je pouvais vouloir, la base de tout? Il y avait de quoi avoir peur. De quoi avoir réellement peur. Et aussi cette pensée comme quoi j’aurai préféré que ce soit Emy qui soit là. Pas elle. Pas elle, ce n’était pas d’une blonde parfaite que je voulais. J’étais imparfait. J’étais rongé à l’intérieur, mon cœur n’était qu’un amas de coupures et blessures, qui voudraient d’un homme comme ça? Emy me comprenait, Emy savait qui j’étais, elle connaissait tout de moi. Elle savait mon secret, elle connaissait qui j’étais réellement Je savais que quand elle pouvait me regarder, elle ne voyait pas cet homme riche à craquer qui n’était que puissance. Non, elle m’avait vu blessé, elle m’avait vu dans un état de détresse. Je n’étais pas le maître. Je n’étais pas le maître de tout et ça je le savais. Non, c’était clair dans ma tête. Elle seule pouvait me connaître. Je pouvais la laisser approcher, je savais que je ne la perdrais pas. Elle n’était pas comme ça. Elle n’était pas quelqu’un que l’on pouvait remplacer. J’avais compris ça. Je l’avais très bien compris et ça me touchait de savoir qu’elle serait là. Je n’avais pas besoin de ses mots, juste de sa présence. J’avais en face de moi quelqu’un qui me faisait sourire malgré moi lorsque je pouvais être en colère, je ne lui avais jamais dit, mais il m’arrivait de la regarder à la colonie et la voir comme ça heureuse avant qu’elle ne parte, ça m’avait fait du bien. Je veillais sur elle. De loin, toujours de loin. Je savais que c’était pour le mieux. Je savais que je ne pouvais pas me permettre de plus… mais je devais me dire que je devais trouver un sens à ma vie et mon sens, c’était elle. C’était elle qui me le donnait alors pourquoi pas veiller sur elle? Pourquoi ne pas veiller sur elle alors que c’était l’un des rares choses que je pouvais faire? Ce n’était pas grand-chose, mais je l’avais dit, elle méritait plus que ce que je pouvais avoir. Tout ce que je pouvais avoir pour le moment, je ne le méritais pas, je n’avais pas cette candeur, je n’avais pas cette innocence qui faisait du bien à tout le monde. Non, j’étais juste un pauvre type calculateur qui se contentait de faire de l’argent. En soit, ce n’était pas si mal que ça, mais on pouvait se dire que pour faire le bien sur Terre, je faisais pâle figure à ses côtés.

Je ne tenais plus en place, je m’étais éclipsé pour ne pas qu’il sache ma ruse, je ne voulais pas savoir ce que cet homme pouvait réserver à ses employés s’il pensait réellement que j’étais en colère et je ne voulais pas qu’Emy soit renvoyé, ça nullement. J’avais compris que son boulot lui tenait à cœur d’autant plus qu’il servait à nourrir Lily aussi en plus d’elle. En pensant à ça, je ne pus m’empêcher de sortir mes cartes de mes poches et de les regarder, me disant que je pourrais lui en glisser une subtilement pour qu’elle puisse s’en servir, mais je ne pouvais pas faire ça, d’autant plus que ça ne faisait pas de sens qu’elle se balade avec une carte de crédit d’une des hommes les plus riches de New York. Ma famille possédait deux appartements avec vue sur Central Park, je vivais dans un et c’était tout sauf un taudis, ça je pouvais le dire, j’avais le dernier étage à moi tout seul et c’était magnifique. J’espérais sincèrement qu’Emy accepte mon invitation. Qu’elle vienne. J’espérais aussi que la robe lui fasse plaisir. Je ne voulais pas gaffer. Et alors que je me promenais dehors encore une fois pour ne pas me faire remarquer, j’espérais vraiment que j’avais pensé à tout, que tout marcherait. Bien sûr que tout marcherait. J’avais parlé à cœur ouvert. Il ne pouvait pas en être autrement. Elle savait maintenant. Elle savait que je m’en voulais et que je ne voulais pas que ce soit comme ça. Je voulais qu’elle goûte à ma vie, qu’elle sache dans quoi je pouvais vivre et je le ferais coûte que coûte. De toute manière, je passais toujours le Nouvel An seul alors pourquoi pas l’égayer un peu? Il ne fallait quand même pas être idiot pour ne pas réaliser que je pouvais faire deux heureux avec cette situation. J’espérais que je ne me trompais pas parce que ce n’était pas facile, j’étais nerveux. Très nerveux. Plus que normalement. Avant de revenir à table, je passais par la salle de bain, le temps de refaire le nœud de ma cravate, de replacer mes cheveux, de sentir mon haleine et de reprendre place une fois que tout fut en ordre selon moi. Je me trouvais adolescent, mais ça ne voulait pas dire que ça ne pouvait pas se faire dans d’autres circonstances sauf pour plaire? Il valait mieux que j’arrête là, ce serait pour le mieux. Vraiment pour le mieux… Euhm, disons simplement que je ne pensais pas que ça ferait vraiment une différence… Et je mangeais mon assiette, qui était maintenant froide. Mais ça m’importait guère parce que je savais maintenant qu’elle allait revenir et que le lendemain, nous allions… enfin, j’avais une chance, être ensemble. Et ça me détendait tellement. Ça me faisait du bien. Tout comme sa vue me faisait du bien. Je lui adressai un petit sourire en coin avant qu’elle ne se penche vers moi pour me demander si j’avais fini. Je posai ma main sur son poignet pour la retenir vers moi et cherchait son regard. « Est-ce que c’est un oui ou un non?» Je trouvais ça un peu étrange de la revoir aussi rapidement surtout que je ne semblais pas voir d’étoiles dans ses yeux comme je pensais l’imaginer… Je ne savais pas, peut-être que je m’avais trompé… Mon mot et mon cadeau ne lui avait pas plus? « Je suis désolé d’avoir agi comme ça, mais… je n’arrivais pas à le dire et l’écrire m’a aidé. C’est mon compromis.» J’espérais que j’aurai une bonne réponse. Parce que j’avais si peur maintenant, même si je pouvais garder le contrôle sur moi et ma voix. Même si je mourrais de trouille au fond.« J’ai fini mon assiette. Et merci d’être revenue.»


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MessageSujet: Re: Verre de champagne pour moi, mademoiselle (Emy)   Verre de champagne pour moi, mademoiselle (Emy) EmptyVen 13 Fév - 21:04

Entre Toi et Moi.


Quelle heure était-il déjà ? Emy n’en savait trop rien. La soirée devait commencer à 19h30, et voilà que l’entrée terminait, donc, ils devaient approcher des 21h, si ses calculs étaient bons. En somme, il lui faudrait encore patienter minimum quatre heures avant de pouvoir fuir cet endroit. Et s’éloigner de Kieran. Est-ce qu’elle en avait envie ? Elle n’en savait trop rien, mais elle devait reconnaitre que la présence de l’homme, ce soir, avait été agréable. Emy aurait apprécié de passer un peu plus de temps avec lui, même si d’ordinaire, on pouvait bien dire qu’elle pensait l’ennuyer plus qu’autre chose. Il grognait, il ronchonnait, il ordonnait, et elle se demandait comment il ferait pour la supporter si elle passait du temps avec lui. Alors, mieux valait rester en retrait et ne pas gâcher de son temps. Surtout lors d’une soirée professionnelle telle que celle-ci. Partout où elle posait les yeux, elle voyait des personnes bien habillées, qui se tenaient droites, et qui souriaient poliment. Le pire, c’est qu’ils semblaient tous à peu près sincères, comme s’ils étaient heureux, et Emy n’en était pas jalouse, non, elle était heureuse aussi. Ouais, à croire qu’elle n’a rien dans la tête. Mais cette gamine aimait que les gens aillent bien, qu’ils se sentent bien et dans cette vaste pièce, elle avait réellement l’impression qu’ils aimaient tous leur travail et leur société. Ca faisait chaud au cœur quelque part.

Quand elle s’approcha de Kieran, sans le quitter des yeux, combien même il était tellement impressionnant qu’elle aurait préféré regarder ailleurs, elle se demanda pourquoi il y avait une robe dans une boite, au bureau. Son patron lui avait confirmé qu’elle n’était pas pour elle, ce qu’Emy n’avait jamais pensé, mais du coup… D’où sortait-elle ? Est-ce que c’était son patron qui l’avait posé là en attendant de rentrer chez lui ? Elle n’en savait rien, mais elle devrait arrêter d’y penser. Ce qu’elle choisit de faire finalement. A la place, la jeune fille reporta toute son attention sur la silhouette séduisante de son client, qui terminait son assiette. Ses gestes étaient mesurés, son corps respirait la vitalité, et dans ses yeux, il y avait une intelligence certaine. Leurs regards se croisèrent et elle inspira profondément, touchée par la lueur qui se reflétait dans ses prunelles. Il donnait l’impression de toujours savoir ce qu’il voulait, d’être incapable de lâcher prise, et elle s’en était déjà rendu compte lors de la quête dans laquelle ils avaient été plongés tous les deux. Tout comme dans l’espèce de rêve étrange qui faisait office d’épreuve en duo de la part de Chiron. Kieran pouvait paraitre dur, c’est vrai, mais il n’en restait pas moins quelqu’un digne de confiance, un pilier sur lequel se reposer. Mais voilà, si lui pouvait être une valeur sûre, qui lui tenait lieu de soutien, hein ? Et pourquoi elle se demandait ce genre de choses, alors que jamais, elle ne se demandait des trucs pareils habituellement.

Quand elle lui posa sa question, et attendit la réponse, Kieran posa sa main sur son poignet doucement. Ce qui la fit hausser un sourcil, en se demandant s’il y avait un problème avec le repas. Ou pire, avec le fait qu’elle soit sa serveuse. Peut-être qu’il voudrait quelqu’un d’autre ? Se mordillant la lèvre inférieure, doutant profondément, Emy fut prise de court en entendant son interrogation. Un oui, ou un non ? Mais de quoi il parlait ? En quoi ça concernait s’il avait terminé ou pas ? Emy ne sut vraiment ce qu’il fallait dire, du coup, elle lui offrit un petit sourire confiant et hocha la tête. « Bien sûr. » Dans le doute, mieux valait se montrer positif. Ce qu’il ajouta la fit tressaillir. L’écrire l’avait aidé ? Euh, okay. Après tout, elle avait accepté d’être sa serveuse, non ? Et qu’il ne lui en tienne pas rigueur la soulageait réellement. Surtout que le ton lui avait fait peur quelque part. Emy garda son sourire, et reprit sa main, parce qu’elle en voulait pas attirer l’attention sur eux. « Ne vous inquiétez pas, tout va bien. » Il valait mieux qu’il se rassure. D’une, parce qu’elle ne supporterait pas qu’il se fasse du souci. De deux, parce qu’elle n’aurait pas réussi à lui faire la tête, même si elle l’avait voulu. Et de trois, le lieu n’était pas idéal pour ce genre de situations. Quand il lui répondit enfin, qu’il avait terminé de manger, son sourire s’étira et elle fit un signe poli de la tête. « Parfait. » D’un geste habile, elle attrapa l’assiette pour la ramener vers elle. « Je vous apporte la suite dans un instant, monsieur Gallagher. »

La grecque ramena l’assiette à la cuisine, avec celles des autres serveurs. Puis, ils attendirent quelques secondes encore avant que le plat de résistance soit agréablement présenté sur assiettes. Chacun leur tour, ils sortirent des cuisines et allèrent servir les invités. Emy s’approcha de Kieran, et se présenta à ses côtés pour qu’il lui laisse la place de poser l’assiette devant lui. Quand il eut repéré sa présence, elle se pencha et déposa le plat, tout en l’annonçant. « Tournedos Rossini, et sa purée de vitelottes. » Elle lui servit un verre d’eau et un verre de vin rouge, avant de croiser son regard, et ça la fit sourire instinctivement, comme s’ils partageaient quelque chose, comme s’ils jouaient à un jeu avec des costumes un peu trop bien taillés. Malheureusement, c’était la vérité, il était bien PDG d’une grande entreprise, et elle était bien serveuse dans un joli restaurant. « Je vous souhaite un bon appétit monsieur Gallagher. Si vous avez besoin de quoi que ce soit, je serais derrière vous. » Ce qu’elle fit. Emy alla se placer à deux mètres en diagonale derrière lui, et fixa l’horizon comme on l’attendait qu’elle le fasse. Même si elle aurait aimé que Kieran ne dîne pas seule, elle fut bien obligée de reconnaitre qu’avoir une table rien que pour lui présentait certains avantages. En effet, il se trouvait alors à quelques mètres des autres convives, et loin des oreilles indiscrètes. Inspirant doucement pour qu’on ne voie pas son ventre se soulager, elle dut faire preuve de toutes ses capacités pour ne pas rougir quand son ventre émit un grondement. Nom d’un petit bonhomme en bois, elle aurait dû manger avant le service, elle avait encore oublié. Encore heureux que personne ne l’ai entendu, sinon, elle n’aurait plus qu’à ouvrir le sol et se cacher sous terre.
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MessageSujet: Re: Verre de champagne pour moi, mademoiselle (Emy)   Verre de champagne pour moi, mademoiselle (Emy) EmptyDim 15 Fév - 16:34

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Je n’arrêtais pas de me questionner à savoir si je pouvais avoir faire les bons choix avec elle ou bien si tout ça n’allait que faire que ça allait dégénérer encore et encore. J’étais tellement pourri avec les femmes, ça n’avait aucun sens. Et je savais que je n’étais pas mieux avec les autres, disons que je n’étais pas très habile avec les gens qui pouvaient m’être cher. J’avais appris depuis longtemps à parler aux gens pour affaire, je savais quoi dire, quand le dire et surtout les mettre dans ma poche pour qu’ils puissent faire ce que je voulais. Alors quoi… C’était réellement ça ma vie maintenant? Une façon de diriger le monde d’une manière à ce que je sois l’homme qui contrôle tout? Oui, j’aimais avoir le contrôle, oui je voulais que je sois aux commandes pour pouvoir dire après s’il arrivait quelque chose que j’avais réellement tout essayer et que plus rien n’était possible. Bien sûr, ce n’était pas ce que l’on pouvait penser et je savais très bien que ce n’était pas toujours facile de me comprendre. Je n’étais pas un homme comme les autres, mon parcours était différent. Déjà à la base, j’étais un demi-dieu. Mi-homme, mi-dieu, j’étais promis à une vie où je pouvais souffrir et que déjà m’être rendu à l’âge de 25 ans, c’était bien. Mais j’étais le fils de la déesse de la magie alors ce n’était pas bien grave, parce que j’avais une petite odeur. On ne pouvait pas me remarquer à moins que je veuille me faire remarquer. Je pouvais me contenter d’être ce PDG que tout le monde pouvait dire qu’il faisait un bien meilleur travail que mon père adoptif. Ça n’avait pas de sens en vrai, je n’en revenais pas, c’était juste complètement fou. William Gallagher avait vécu toute sa vie dans ça, dans cet environnement pour diriger, faire fortune, contrôler à sa façon le capitalisme. Alors est-ce que c’était normal que moi, un pauvre homme orphelin, disons une façon de parler, que je pouvais faire mieux que lui alors que j’avais commencé mon apprentissage il y a de ça dix ou quinze ans. Autant dire que je n’avais clairement pas d’expérience et c’était moi qui était à la tête de l’entreprise aujourd’hui et les chiffres d’affaires n’avaient jamais été aussi élevé. Bon je dois avouer qu’avec tout ce que je pouvais gagner comme argent, j’étais ultra riche. Mais je me contentais de ce qui pouvait être sobre. Oui j’avais un bel appartement avec vue sur Central Park, oui je payais des vêtements très chers, mais tout ça, ce n’était que pour le travail. À vrai dire, c’était pour conserver cette image que je pouvais avoir aux yeux des autres. Ils faisaient de moi un homme que l’on ne pouvait pas atteindre, ils faisaient de moi un homme que l’on ne pouvait pas voir comme les autres et je leur donnais raison. Mais ils ne savaient même pas ce que je pouvais être réellement. Je ne voulais rien d’extravagant. C’était trop pour moi et je n’en avais pas envie du tout. Alors, je faisais de mon mieux pour me faire discret. Les sorties, tout ça, ce n’était clairement pas mon genre. Je restais dans mon coin à faire joujou avec des jeux vidéo, quoi j’adorais ça. Et puis je ne dérangeais personne. Mais bien sûr, il y avait toujours un mais à tout. Et ce mais, c’était Emy.

Un mais à tout hein? Il fallait dire que je n’étais pas celui qui avait le plus d’imagination dans tout ça. Mais bon, l’organisation de la pensée n’était pas toujours quelque chose qui était facile pour tout le monde et en plus je pouvais y aller dans le cliché, réellement cliché. Il y avait quelque chose en moi qui pouvais avoir changé. Tout ça avait commencé avec le jeu de Chiron. Bon, au départ, je n’avais pas tellement une bonne image de cette fille parce qu’elle m’avait volé mon t-shirt et aussi dormi dans mon lit sans me demander la permission alors, je me disais bien que j’allais avoir des soucis avec elle. Elle n’était pas du genre que je pouvais me permettre de laisser passer quelque chose. Je devais être le chef et être en charge. Alors, c’était avec cet état-d’esprit que je m’étais présenté devant elle. Et je savais très bien que ce n’était pas ce que l’on pouvait penser. Je savais aussi que ce n’était pas quelque chose qui allait nous aider pour ce jeu, mais à la suite de tout ce qui pouvait s’être passer, en voyant tout ce qu’elle avait pu faire pour moi, je savais que je pouvais lui faire confiance maintenant. Je savais que ce n’était pas quelque chose qui allait me faire du mal. Elle était digne de confiance. Sous son caractère enfantin et joyeux se cachait une vraie personne, une personne qui ferait beaucoup de chose pour les autres. Elle savait que je la traitai avec condescendance, elle avait vu que je n’étais pas spécialement gentil avec elle dès le départ et ça, ça m’avait fait chaud au cœur. Elle avait vu que je n’étais pas méchant, elle avait vu au-delà de la carapace. Et elle m’avait sauvé. J’avais une dette envers elle, certes d’une certaine façon. Mais ma dette, je n’allais pas la payer comme elle pouvait le penser. Maintenant, j’allais veiller sur elle et j’allais tout faire pour elle. Elle était un petit trésor et je devais de le protéger parce que curieusement sa vue me faisait du bien. Elle me détendait, elle me permettait d’être un homme bien et joyeux, pas un ourson grognon. Alors, ce n’était pas pour rien que durant cette quête que l’on pouvait avoir fait ensemble, j’avais été très protecteur à son égard et que je ne la quittais pas d’un seul instant des yeux. Je savais que ça ne voulait pas dire que ça allait fonctionner, la preuve, j’avais fini en brochette sur le sol, mais je pouvais la sortir de là. Et je savais très bien que ce n’était pas quelque chose qui était… disons différent de ce que l’on pouvait penser… mais quand même, j’étais là. Là pour elle. Et j’allais tout faire pour elle. Alors pourquoi est-ce que je voulais tellement qu’elle soit avec moi ce soir? Pourquoi est-ce que je voulais qu’elle soit ma cavalière, mon invitée? Parce qu’elle aurait mis de la joie dans le cœur de tout le monde. Je n’avais pas l’habitude de me faire dire non comme elle l’avait fait et à quelque part, ça m’avait réellement blessé, mais je savais qu’elle faisait ça pour le mieux. Il se cachait une jeune femme intelligente sous ses couverts enfantins et ça, je l’avais vu. Alors je n’avais rien à craindre pour ça. Mais n’empêche que je voulais passer du temps avec elle. D’où l’idée de passer le Nouvel An avec elle. De lui offrir cette robe qui allait la rendre encore plus que ravissante. Je trouvais ça très étrange qu’elle ne soit pas sur un nuage comme on peut le dire. Peut-être elle voulait rester dans l’image de ma serveuse, mais ça ne voulait pas dire que ça allait réellement fonctionner. C’était pourquoi je l’avais arrêté alors qu’elle ramassait mon assiette. Et à l’entente de sa réponse, je fronçais les sourcils. Elle ne se serait pas contenté d’un bien sûr avec l’offre que je venais de lui faire, si? « Ça ne te plait pas plus que ça?» Je ne comprenais pas pourquoi. Est-ce que je la forçais à faire quelque chose qu’elle ne voulait pas? C’était trop? Je ne comprenais pas. Je la regardais attentivement et je vis un changement dans son attitude. Il manquait quelque chose. Ce n’était pas ce que je pensais. Je venais de lui laisser un mot superbe et en fait, ça semblait lui faire autre chose. Elle ne réagissait pas du tout comme je pouvais le penser qu’elle le ferait et tout ce qu’elle faisait c’était de me rassurer. Je la laissais partir, je la laissais faire sans rien rajouter. Tout va bien. Hélas non, tout n’allait pas bien bon sang. Ce n’était pas vrai. Il y avait un truc qui clochait. Mais je ne le montrais pas. J’attendais encore. Et ce n’était pas ce que je pensais… Anguille sous roche. Mais je n’avais pas d’autre choix que d’attendre qu’elle revienne. Et c’est ce que je fis. Je me perdis dans les méandres de mon esprit, tentant de comprendre tout ce qui pouvait se passer autour et maintenant, j’étais là… devant elle à nouveau alors qu’elle venait de poser mon assiette devant moi et m’annonça ce que j’allais manger. En vrai, je m’en moquai. Ce que je voulais moi, c’était elle. En la voyant sourire en me servant mon vin, je ne pus qu’esquisser un sourire à mon tour. Elle me laissait pas indifférent et ses sourires étaient le plus beau cadeau de la soirée et ce n’était même pas fini. Et puis avant que je puisse rajouter quoi que ce soit, elle me dit qu’elle serait pas loin. Bon sang de bonsoir. C’était quoi cette histoire. Elle ne savait pas. Elle ne savait clairement pas. Donc, sans toucher à mon assiette, je lui fis signe de venir vers moi. J’attendis qu’elle soit tout près pour parler. « Je pensais que la robe te plairait, je pensais que venir chez moi te ferait plaisir. Tu m’as dit que tu ne voulais pas ce soir parce que tu avais ton boulot. On me dit rarement non, mais j’ai respecté ton choix. Alors, dis-moi étais-tu seule dans le bureau pour avoir lu le mot? Et l’as-tu lu?» Je la regardais sans rien dire. L’heure de vérité avait sonné.


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MessageSujet: Re: Verre de champagne pour moi, mademoiselle (Emy)   Verre de champagne pour moi, mademoiselle (Emy) EmptyLun 23 Fév - 20:47

Entre Toi et Moi.


Il lui avait demandé si c’était un oui ou un non. Encore une fois, Emy se posa la question de savoir de quoi il parlait exactement. Et puis, elle en vint à se dire qu’il parlait de ses excuses. Son patron lui avait dit qu’il lui en faisait dans la lettre alors, il était probable qu’il lui demandait si elle les acceptait ou pas. Donc, au final, ce qu’elle avait répondu, son « Bien sûr » entrait bien dans la logique de leur conversation. Ce constat accentua le sourire intérieur d’Emy, et suffit à ne pas pousser le questionnement plus loin. Forte de ce soulagement, la demoiselle était donc allée prendre le plat suivant pour l’amener à Kieran. Quand ses yeux se posèrent sur l’assiette, elle se demanda quel goût cette chose avait, mais elle ne doutait pas que ce devait être bon, parce que ça sentait réellement trèèèès bon. Inspirant doucement le fumet, le plus discrètement possible au passage, Emy posa enfin l’assiette devant Kieran, avant d’esquisser quelques pas en arrière en lui laissant une dernière phrase.

Quand il lui avait posé une autre question, elle lui avait donc offert un autre de ses sourires doux. « Si bien sûr ! Je suis contente. » C’était vrai. Qu’il ne lui en veuille plus, qu’il ne soit pas en colère, ça la remplissait de joie. Et elle tenta de le lui faire comprendre à travers ses yeux. Après, qu’il parle de la robe, et qu’elle ne le comprenne pas, en soi, ce n’était pas de sa faute. Emy faisait de son mieux pour le rendre à l’aise, et c’est pourquoi, quand elle était revenue auprès de lui, elle avait gardé son sourire, en espérant que la conversation serait close. Parce que si elle l’était, cela signifierait qu’il irait bien, qu’il serait satisfait.

En se replaçant dans son dos, en diagonale, Emy observait la pièce sans en donner l’air. Attentive, elle ne voulait se faire remarquer. C’était son travail après tout. Se rendre invisible. Être présente en une seconde. Et anticiper les demandes. Elle était prête à se ramener auprès de Kieran d’ailleurs. Dès qu’il le lui demanderait. Quand il lui fit un signe, Emy rappliqua aussitôt. Comme il n’avait pas touché à son assiette, elle paniqua un peu. S’il y avait un problème, il était possible que cela lui retombe dessus, ce à quoi elle s’en fichait pas mal en fin de compte, puisque plus rien n’avait d’importance, de ce côté-là. Anxieuse, elle se plaça à ses côtés, tout en adoptant une position polie et professionnelle.

Et puis, il parla. Emy écarquilla légèrement les yeux en l’entendant, ne comprenant strictement rien de ce qu’il racontait. La robe était pour elle alors ? Fronçant un peu les sourcils, elle se demanda brièvement ce qu’il se passait. D’une, pourquoi insinuait-il qu’il lui avait offert la robe présente dans le bureau ? De deux, pourquoi son patron ne lui avait-il pas dit ? Et de trois, que devait-elle faire maintenant ? Si elle lui disait non, il ne comprendrait pas non plus. Puisqu’il disait l’avoir écrit dans sa lettre, comment pourrait-elle lui avouer qu’elle ne le savait pas ? Bon sang, c’était vraiment mal joué là. Se mordillant la lèvre, elle se sentit rougir doucement. Mais elle ne pouvait afficher ce genre de choses. Pas ici, pas alors qu’il y avait un public possible, pas alors qu’il s’agissait d’un célèbre PDG. Oui, même s’il était Kieran. Ici, il était Monsieur Gallagher. A la colonie, c’était autre chose. Enfin, en même temps, elle n’y était pas allée depuis bien longtemps maintenant, et tant que Lily n’était pas prête à y retourner, elle n’allait pas le faire non plus. Bloquée sur New-York, même si ça ne la dérangeait pas plus que ça, en fait.

Maintenant, il fallait qu’elle réfléchisse à ce qu’elle allait dire parce que là… Bon sang…. Et la seule chose qu’elle parvint à dire, ce fut : « Tu m’as demandé de venir chez toi ? » Avec un ton clairement surpris. Avant de se rendre compte de la teneur de ses paroles. Se léchant les lèvres pensivement, elle avait conscience qu’elle avait déjà merdé. Mais elle ne pouvait pas répondre à la question de savoir si elle l’avait lu ou non. C’était trop difficile pour elle. A la place, elle lui montra son assiette avec un sourire engageant. « Votre tournedos ne vous convient pas, monsieur ? Je peux vous faire apporter autre chose si vous le désirez. » Non, elle ne ferait pas tomber son patron avec elle, pas alors qu’il lui avait permis de travailler durant des semaines alors qu’elle n’avait même pas de pièces d’identité. Emy savait courir, oh que oui, mais elle n’était pas une balance pour autant. Elle ne dirait rien à Kieran sur ce qu’il s’était passé dans le bureau, parce qu’elle sentait au fond d’elle-même qu’il ne serait pas content. Et elle n’avait aucune envie qu’il se mette en colère, ni contre elle, ni contre personne. La colère, ce n’était pas bon pour le cœur. Et elle voulait que ça aille bien pour lui, pas autre chose. Voilà pourquoi son sourire se fit plus doux, en ajoutant quelques mots, d’un ton plus bas. « Kieran, tu dois te concentrer sur ton entreprise. Montre que tu vas bien… S’il te plait. » Parce qu’il ne bougeait pas, ne mangeait pas, et ne faisait que la regarder. Et qu’elle avait peur que les gens finissent par se poser des questions. Pas sur elle, mais sur le fait que la nourriture n’était pas bonne et que ses collègues avaient fait du mauvais travail.
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MessageSujet: Re: Verre de champagne pour moi, mademoiselle (Emy)   Verre de champagne pour moi, mademoiselle (Emy) EmptyLun 2 Mar - 6:46

Somewhere only whe know

Je n'y comprenais plus rien. J'étais totalement perdu. Et encore, j'avais la sale impression qu'en fait, je comprenais mais que tout m'échappait. Que tout était hors de mon contrôle et s'il y avait bien une chose que je pouvais détester par-dessus tout, c'était bel et bien ça. Le fait de ne pas savoir. Le fait de ne pas être en contrôle. Bon sang que ça pouvait jouer avec mes nerfs. Pourquoi est-ce que je n'avais pas fait comme ma première idée auparavant? Pourquoi est-ce que je n'avais pas fait comme je pensais le faire? C'était d'un ridicule. Je savais très bien que tout aurait été plus facile si j'avais écouté ma première idée. Tout aurait été plus simple si j'avais suivi la logique et non le coeur. Je n'écoutais que très peu mes sentiments pour la seule et unique raison que nous vivions dans un monde qui ne pardonnait pas. Si on avait le coeur un peu trop à découvert, ça ne le faisait pas. Et moi, je ne pouvais pas me permettre de tout reperdre encore une fois. Je ne pouvais pas me permettre de faire en sorte que ce soit tout perdu encore et encore. J'avais besoin de stabilité. De contrôle. Que tout soit clair et limpide. Mais à l'instant, c'était tout le contraire. Je ne contrôlais plus rien, je n'avais plus rien pour dire que c'était moi le patron. J'avais tout laissé glisser entre mes doigts sans le vouloir et je savais que lorsqu'elle ne m'avait pas répondu la bonne chose, je savais que c'était là que j'avais planté. Est-ce que je pouvais réellement lui dire tout ce qui s'était passé? Est-ce que je pouvais vraiment lui démontrer qu'à ce moment-là, j'avais entrevu des choses que je ne pensais pas que je pourrais voir un jour. Que lorsque j'étais sorti, c'était parce que j'avais besoin d'elle? Je ne savais pas comment le lui dire, je n'avais jamais été doué avec les mots. On ne m'avait pas appris à parler réellement de moi. On m'avait toujours foutu la paix et je l'avais eu bien longtemps cette paix. Pendant dix ans que je n'avais pas eu à parler de moi. Que personne ne venait réellement prendre des nouvelles parce que tout le monde avait compris qu'après le départ d'Anna, je n'avais plus jamais été le même. Même si elle était revenue plus tard pour me rendre visite, même si je l'avais revue par la suite, ce n'était plus la même et je n'avais pas réussi à mettre un pansement sur cette blessure. J'avais trop eu. Trop alors que j'étais trop jeune pour comprendre et ça m'avait fait trop mal. Alors je ne savais pas trop quoi penser de ça. Je me disais que peut-être... peut-être que j'aurais une chance... de revivre. Et on me l'avait donné en m'adoptant. J'avais de l'argent, la beauté selon beaucoup... mais il me manquait toujours le plus important. L'amour et l'amitié. Le fameux pouvoir que l'on parle dans Harry Potter.  Et moi je n’avais pas ce pouvoir, je ne pouvais pas être fort comme ça. Je n’étais pas aussi fort bien que je pensais très bien que c’était ce que je pouvais laisser voir. Je n’étais pas fort, mais bien faible. Lorsque je ne comprenais plus rien, lorsque je n’arrivais plus à contrôler, tout tombait autour de moi. Et c’était ce qui arrivait lentement mais sûrement pour le moment. Je ne passais pas un bon moment dans ce genre de soirée. Je ne faisais que jouer la comédie de A à Z. Ce n’était pas moi ce type. Je n’étais pas cette personne. Clairement pas. Je n’étais pas cet homme souriant et rieur. Je n’étais pas comme ça. Bien que j’aurais trop aimé l’être. J’aurai trop aimé pouvoir être différent et avoir une chance… de pouvoir être l’homme parfait. Mais la perfection n’était pas faite pour moi. Peut-être pour un autre, mais certes pas pour moi.


« Si tu es heureuse alors je suis heureux.» Son sourire m’apaisait. Me rendait plus calme que je pouvais l’être au départ alors que je savais très bien que tout allait mal se passer. Que tout allait mal se terminer. Il y avait quelque chose qui clochait et je n’arrivais pas à comprendre pourquoi. Je ne pensais pas avoir mal agit, mais je n’avais peut-être pas eu la meilleure des façons, je pouvais le dire. Alors qu’est-ce que je pouvais avoir bien fait pour tout faire planter? Qu’est-ce que je pouvais avoir fait pour me dire que plus rien ne serait comme je pensais? Que mon plan tombait à l’eau. Alors que la conversation avançait, je me disais que j’allais découvrir la vérité. Et c’est en voyant ses yeux s’écarquiller que là je compris. Elle ne le savait pas… Il y avait quelque chose qui s’était passé dans ce bureau et elle n’avait pas su la vérité. Elle n’avait pas lu la lettre. C’était la seule explication. Et je savais très bien que personne était entré dans ce bureau après moi sauf elle alors j’en venais à une seule conclusion. Triste, mais vrai. Elle ne savait pas lire et ça me désolait pour elle. On trouvait un monde merveilleux dans les livres. Une façon de s’échapper lorsque tout va mal et elle ne pourrait pas s’offrir le luxe de ces voyages-là. Qu’est-ce que je pouvais bien faire maintenant? Maintenant que j’avais trouvé la source du problème, il ne restait plus qu’à lui faire comprendre et aussi savoir qui l’avait induit en erreur. Parce que c’était évident que si elle ne savait pas lire, elle avait se l’était fait lire ou quelque chose du genre… et maintenant les possibilités étaient grandes. Je réfléchissais sans relâche tentant de trouver une réponse… et puis ce fut sa voix qui me tira de mes réflexions. « Oui.. Je t’ai demandé ça.» Je veillais quand même à ne pas parler trop fort. Ce n’était pas le genre de conversation que l’on aurait dû tenir ici et je crois qu’Emy s’en était rendu compte. Même si ses joues étaient un peu rouges comme si savoir ce que j’avais fait la gênait. Ce qui était fort probable, je m’arrêtais que très rarement aux limites que les autres avaient. Et puis alors que l’on reprenait le mode employé client, je ne pus m’empêche de grimacer intérieurement avant de lui répondre. « Le plat est délicieux t’en fait pas.» Et lorsqu’elle parla de l’entreprise, mon cœur rata un battement… me concentrer. Je ne pouvais pas, elle était là dans les parages agissant comme un baume sur moi. Mais elle me le demandait et je pouvais bien le faire. Alors, prenant une grande inspiration, j’acquiesçais. Prêt à ne plus rien rajouter sur tout ça. Elle ferait ce qu’il lui plairait, elle savait maintenant. Et je mangeais en silence avant de lui faire signe qu’elle pouvait me retirer mon assiette une fois que celle-ci fut vide. Je me levai et allai discuter avec la table voisine pour faire passer un peu le temps avant le discours. J’avais le trac alors que normalement, je m’en foutais. Et je savais ce que j’allais dire. Mais je savais aussi ce qu’il fallait que je fasse. Il fallait que je la fixe elle pendant le discours car curieusement, des mots qui avaient été écrit avant aujourd’hui pouvaient très bien s’accorder à elle. Et je pourrais peut-être lui faire passer un message. Mais il n’était que 22h. Et le dessert allait bientôt venir. Du moins je l’espérais. Je retournai vers Emy pour lui commander un verre de vin blanc et croisai son regard un court instant. « Je n'aime pas porter un masque lorsque tu es là. Parce que tu es la seule à réussir à me le retirer.» Et sans plus attendre, rien rajouter, je m'éloignais à nouveau. Elle allait finir par me retrouver.



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MessageSujet: Re: Verre de champagne pour moi, mademoiselle (Emy)   Verre de champagne pour moi, mademoiselle (Emy) EmptyJeu 5 Mar - 15:19

Entre Toi et Moi.


Comment se faisait-il qu’il lui ait demandé de venir chez elle ? Emy aurait, certes, dû se concentrer sur l’ensemble de la situation, mais cette question revenait sans cesse la hanter et elle se demandait réellement comment s’en sortir. Pourquoi diable, Kieran souhaitait-il qu’elle vienne chez lui ? Il avait un petit chien à lui montrer ? Parce que c’était certain que la demoiselle courerait après tous les animaux qui seraient à sa portée si ça avait été le cas. M’enfin, à New-York, les animaux en liberté, ce n’était pas vraiment ce qui se faisait le plus fréquent dans les rues, hein. Quelque part, elle aurait bien aimé pouvoir profiter de la campagne et tout et tout, mais les autres et elle, avaient principalement arpenté les villes. Parce que si l’on dit qu’il est difficile de passer inaperçu dans une ville, ça l’est encore davantage quand tu dois prendre les transports pour t’échapper d’un état. Ils avaient testé, et ça n’avait pas été une paire de manche, elle pouvait le dire. Alors là, en déviant vers les animaux, et vers la pensée de savoir si Kieran avait un petit chien, ou un petit chat, elle en vint à se dire que la réponse devait être probablement négative. Après tout, il affectionnait tellement de tout contrôler, qu’il aurait beaucoup de mal à suivre un petit animal, non ? Emy l’imaginait déjà en train de grogner parce que la bestiole aurait laissé des traces sur son superbe canapé. Oui, il avait forcément un superbe canapé, chut. Et pile au moment où elle allait le lui demander pour confirmer cette pensée, elle se rappela qui elle était, et surtout, où ils se trouvaient.

Toussotant brièvement pour se donner contenance, parce que l’espace d’un instant, elle avait été totalement ailleurs, elle fut néanmoins de retour sur Terre, au bon moment pour l’entendre dire que le plat était bon. Ce qui la rassura. Les cuisiniers ne seraient pas mis en doute, et ça lui faisait plaisir. Maintenant, il allait falloir qu’ils passent à autre chose, parce que même si elle aurait aimé avoir plus d’informations, elle ne le pouvait pas. Pas ici, pas maintenant. Emy n’était clairement pas égoïste et ses envies, elle les envoyait balader à quinze mille lieues lorsque d’autres personnes étaient concernées dans l’équation. Du coup, elle avait lancé ces quelques phrases sur l’entreprise de Kieran, sur ses responsabilités et sur ce qu’il représentait. Elle n’était pas totalement idiote, elle avait vu plus d’une fois les regards que lui jetaient ses employés, comme s’ils cherchaient constamment son aval, comme s’ils souhaitaient briller sous la même étoile que lui, ou que la grâce de Kieran et son intelligence les touchent et les bercent pour les rassurer. C’était beau, et elle en était admirative, sincèrement. Avec les minutes, Emy avait finalement profité de cette soirée pour se rendre compte de combien Kieran est important dans le monde des humains, et elle était heureuse pour lui. Lorsque le plat fut terminé, elle s’avança comme à son habitude et usa de gestes professionnels pour retirer l’assiette sans le déranger. La demoiselle s’esquiva ensuite dans les cuisines, répondant aux questions des curieuses sur le fameux PDG, et souriant à celui qui l’avait aidé dans le couloir. Son regard croisa celui de son patron, et elle acquiesça silencieusement, lui faisant comprendre par-là que tout allait bien, et qu’il n’avait pas à s’inquiéter.

Retournant à sa place, avec le dessert, elle chercha des yeux la silhouette devenue familière de Kieran en costume. Son cœur rata un battement quand elle le trouva, mais elle se concentra sur ce qu’elle avait à faire. Ses pas la menèrent vers la table du demi-dieu, et il dut la voir arriver, parce qu’il la rejoignit pour lui commander un verre de vin blanc. Elle acquiesça, et posa l’assiette d’un dôme de chocolat, recouvrant un biscuit léger à la vanille sur lequel se trouvait une mousse de fruits rouges. Alors qu’elle allait s’en aller pour accéder à sa requête, leurs regards se croisèrent, et elle se figea, dans l’attente. Un masque ? L’inquiétude se lu dans les yeux de la jeune fille alors qu’ils suivaient la silhouette qui s’éloignait sans attendre. Comment pouvait-elle être la seule à pouvoir le lui retirer ? Il ne l’appréciait même pas la plupart du temps. Décontenancée par sa déclaration, elle se secoua les puces et alla chercher le verre de vin blanc demandé, avant de revenir. Là, elle le laissa terminer sa conversation avec ses interlocuteurs, restant près de lui, le plateau à la main, la coupe perchée dessus. Une fois qu’elle entrevit une ouverture dans la discussion, elle s’avança vers Kieran d’un seul pas, n’empiétant pas dans leur monde. « Monsieur Gallagher, votre vin. » Baissant légèrement la tête, comme il était de coutume, elle attendit qu’il la prenne. Là, ce fut au tour des invités de recevoir leur dessert, et bientôt, tout le monde fut servi. Elle suivit Kieran qui revenait à sa table, et resta derrière lui, en silence. Pourquoi avait-elle envie de pleurer tout à coup ? Aucune idée, mais si cette soirée pouvait se terminer rapidement, ce serait pour le mieux. Elle voulait rentrer et se cacher dans les bras de Lily pour tout oublier, parce qu’alors, ce serait plus facile de se lever le lendemain matin. A la dérobée, elle observa Kieran manger, sachant que le discours viendrait bien vite, et qu’alors, elle pourrait en profiter pour se sauver. Le repas serait finit, et donc, il n’y aurait plus besoin d’autant de serveurs. Elle irait prendre sa paye, remercierait son patron, et disparaitrait. Parce que ce serait la meilleure chose à faire.

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MessageSujet: Re: Verre de champagne pour moi, mademoiselle (Emy)   Verre de champagne pour moi, mademoiselle (Emy) EmptyMer 11 Mar - 1:37

Somewhere only whe know

Définitivement, je n’aimais pas cette soirée. Je n’aimais pas du tout cette soirée pour la simple et unique raison que je savais que ça allait mal se finir. À chaque année, ça finissait toujours mal pour moi pour la simple et unique raison que j’étais toujours tout seul et que ça m’attristait. Je n’arrivais pas à sourire, je n’arrivais pas à être heureux. J’étais juste en boucle dans ce cercle que je ne pouvais pas en sortir. C’était juste complètement trop difficile d’être heureux. Je devais souffrir et pour ça, j’en avais réellement marre. Je me disais que c’était comme si je ne valais rien. L’argent, tout ça, je pouvais l’avoir, je pouvais faire plaisir aux autres, mais pour le reste, moi, je ne pouvais pas être heureux et ça me frustrait tellement que je ne savais pas quoi réellement faire. Alors je me disais que peut-être, je pourrais avoir un petit peu de joie dans mon cœur et que je pourrais peut-être avec une chance avec quelqu’un, pour me tenir compagnie. Mon père et ma mère adoptifs étant tous les deux dans les pays chauds, il fallait bien que quelqu’un soit là pour assurer l’avenir de la compagnie et c’était comme ça que je m’étais retrouvé à faire la fameuse tradition de ce repas de la compagnie et que je faisais ce discours pour souhaiter une bonne et merveilleuse année de plus chez Gallagher Inc. Alors là, bravo hein pour l’originalité et puis pourquoi ça devait être réellement moi. L’homme qui pouvait attirer les foules, c’était William, pas moi. Alors pourquoi est-ce que c’était moi que les gens pouvaient choisir? Parce que j’étais bien foutu? Parce que mon masque était crédible et pas celui de mon père? Je n’en sais réellement rien et je me disais qu’il ne valait mieux pas savoir.


Elle m’avait dit de me concentrer sur mon travail. Mais bien sûr, c’était tellement facile à faire. Elle n’avait pas idée comment je pouvais me concentrer maintenant. Je devais la fuir littéralement parce que je savais que je finirais par la supplier de rester avec moi, que je finirais par la supplier de me dire oui, que je voudrais qu’elle soit avec moi pour passer le jour de l’an accompagné et non seul dans mon grand appartement qui faisait tout froid et tout vide. J’avais besoin de compagnie. J’avais besoin d’avoir des gens autour de moi et j’avais tellement peu d’être cher que je me disais que ce n’était pas plus mal si je pouvais au moins en convaincre une devenir avec moi. Mais fallait croire que j’avais tout fait planter parce que je n’avais pas réussi à la convaincre, elle n’avait pas vu le message, elle n’avait pas compris la robe. En vrai, c’était ce que je pouvais aimer d’Emy, mais à l’instant, j’aurai voulu qu’elle comprenne que moi, tout ce que je voulais c’était de l’avoir avec moi et non de la laisser me filer entre les doigts et que je ne pourrais plus la revoir. La douleur allait être trop forte. Elle n’était plus au camp, je ne pouvais pas la questionner sur ça, je le savais très bien, mais c’était quand même une de mes réalités. Je la perdais petit à petit et je ne voulais pas la perdre. Elle était trop précieuse pour moi pour ça.


Je fuyais tout simplement. Je tentais de me trouver des amis, des connaissances avec qui discuter, faire passer le temps pour ne pas passer mon temps à lui tourner autour. Parce que c’était réellement le mot. J’allais lui tourner autour, comme si ce n’était pas suffisant de jouer les casse-pieds. Bien sûr, je ne pensais pas que je la dérangeais. Elle me disait non pour la bonne cause au final, pour que je puisse m’occuper de ce qui était le plus important, mais elle n’avait pas encore compris que maintenant, je me foutais des autres, je me foutais de mon entreprise, je me foutais de ce stupide discours. Tout ce qui m’importait, c’était elle et elle seule. Alors je me disais que peut-être, j’aurai une chance de lui faire comprendre. Mais elle était bien trop attachée à des valeurs que je ne pensais pas voir chez elle. Comme quoi la première impression n’était pas toujours la bonne et j’avais dû laisser aller pour simplement, lui pouvoir lui demander du vin. Juste une parole. Juste ça.

« Merci.» Pas d’Emy. Pas de phrases personnelles, juste quelque chose comme ça. Un merci alors que je prenais la coupe et que je la portais à mes lèvres. J’avais toujours détesté le vin blanc, le goût n’étant pas un de mes préférés, mais ça n’empêchait pas que j’en prenais une coupe à l’instant. Pour que mon cœur se serre. Pour que je grimace toutes les mauvaises émotions que j’avais en moi. Voyant que les desserts arrivaient tout autour de moi, je devinais que mon plat était déjà là et que je pouvais retourner m’asseoir. Et je mangeais en silence sans rien dire. Je savais que j’en avais trop fait. Mais elle le savait maintenant. Je repoussai mon assiette une fois que j’eus fini et me levai à nouveau. Un bref regard à ma montre m’annonça que je devais aller parler. Me préparer du moins. Je sortis donc le petit bout de papier que j’avais dans mes poches et allait me préparer. Avec un demi-sourire, j’empruntais une coupe à un voisin et toquai dessus avec une cuillère. Pour avoir l’attention de tout le monde. Avant de me racler la gorge.

« Mes chers amis, tout le monde, ici ce soir, nous sommes en famille. Femmes, époux, membres de ma très grande entreprise, je souhaite sincèrement à vous remercier. Nous n'avons peut-être pas de liens du sang, nous n’avons pas rien d’autre en commun sauf la réussite de notre entreprise. Et cela se fait par le travail d’équipe. C’est idiot à dire en fait, mais l’ampleur que peut avoir ce travail d’équipe que dernièrement. J’ai eu la chance de collaborer avec une femme extraordinaire dans une épreuve que peut nous mettre parfois la vie pour nous stimuler.» Je pouffai doucement alors que je repensais à notre drôle d’aventure à moi et Emy avant de poursuivre. « Dès le départ, je ne voulais pas faire équipe avec elle. Je ne pensais pas que notre équipe fonctionnerait. Et puis vous me connaissez, lorsque ça ne me plait pas, je grogne. Et j’ai beaucoup grogné sur elle, mais elle ne s’est pas découragée pour autant. Elle a fait preuve de persévérance, d’enthousiasme et de joie de vivre alors que moi, je ne faisais que l’ours encore une fois. » Je la cherchais du regard dans la foule. J’espérais voir dans ses yeux qu’elle comprenait que je parlais d’elle. Les gens étaient debout maintenant et m’écoutai comme si j’étais un orateur de génie alors qu’en fait, je ne faisais que raconter une expérience que j’avais vécu. Ce n’était pas ça mon message au départ. Mais revoir Emy… Ça avait fait changer la donne. « Finalement, j’ai baissé les bras. J’ai fait un sacrifice pour lui permettre de relever le défi et alors que l’épreuve avançait, je me rendais compte que cette fille me plaisait… vraiment. Elle n’était pas celle que je pensais et je la voulais dans mes collaboratrices. Je la voulais en équipière. C’est pour ça que j’ai tout sacrifié pour elle le moment venu. Et C’est pour ça que je lui faisais confiance. Et puis à deux, alors que je me faisais écraser par le poids des responsabilités et que j’allais vraiment tout laisser tomber, elle est venue me sauver. C’est pourquoi ce soir, je m’adresse à vous en tant qu’égal et non en tant que patron. Ici présent, tout le monde, nous formons une famille. À part entière. Et j’aimerais sincèrement remercier, cette fille, cette magnifique jeune femme qui partage mon amour pour Harry Potter et qui m’a un jour sauvé la vie. Et merci à vous, de permettre à cette entreprise de vivre.» Je levai mon verre vide et souriait légèrement avant de descendre de mon perchoir. Et sortit de la pièce pour aller dans les toilettes. J’esquivai tout le monde. Parler d’Emy comme ça, m’avait rappelé que je ne pourrais pas l’avoir… et que mon cœur était maintenant… fondu. La pierre n’était plus là. Je me regardais longuement dans le miroir avant de retourner.. pour la chercher dans la foule. Pitié. Il fallait me la laisser… encore un peu.




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