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 Et les fleurs alors ? [Kieran]

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MessageSujet: Et les fleurs alors ? [Kieran]   Et les fleurs alors ? [Kieran] EmptyMer 25 Fév - 22:21


14 Février.

Et ouiii, le jour des amoureux ! Emy n’en avait jamais eu pour sa part, alors elle ne pouvait pas vraiment participer, mais elle trouvait cette fête fabuleuse. Okay, beaucoup vont dire que c’est dépenser de l’argent pour rien, qu’il s’agit d’une fête commerciale, et tout le reste. Mais, et alors ? Pourquoi pas quand même ? Et puis, franchement, c’est pas trop cool comme fête ?! Célébrer l’amour et tout le toutim, Emy ne voyait pas comment ce jour pouvait être malheureux. Bon, à part pour ceux qui n’avaient pas trouvé leur amoureux et qui le regrettaient. De son côté, elle n’y pensait pas vraiment. A ses yeux, ça ne la concernait pas. Emy ne s’était jamais posé la question de savoir si un jour ou l’autre, elle pourrait avoir quelqu’un avec qui partager les mêmes choses que partageaient Lily et Matthew. Réellement, elle n’y pensait pas, n’y avait jamais pensé, et même, savait que c’était totalement normal de rester seule dans son cas. En passant la plus grande partie de sa vie à fuir, elle avait absout de son existence toute possibilité de lien trop concret. Lily était une exception. Mais elle savait parfaitement que si un jour, elle devrait courir, elle le ferait de nouveau. C’était ainsi que les choses se profilaient lorsque les choix proposés n’étaient pas concluants, pas suffisamment du moins pour offrir une issue positive. Parce qu’Emy aimerait rester auprès d’eux. Sincèrement. La colonie représentait une seconde chance pour elle, une chance d’aller de l’avant, et de pouvoir tout recommencer. Et si cela faisait plus de trois ans qu’elle restait auprès d’eux, elle n’en oubliait pourtant pas ce à quoi elle devrait faire face un de ces quatre. Enfin, si le destin lui présentait une nouvelle épreuve de ce genre à laquelle elle devrait obligatoirement faire face. Jamais elle ne lierait Lily, ou quelqu’un d’autre à ses histoires. Jamais. Et Emy possédait suffisamment de force de caractère – contrairement à ce que l’on pouvait penser – pour être capable de tenir bon. Elle avait toujours gardé ses secrets, et ce n’était pas aujourd’hui qu’elle les libèrerait.

Parfois, elle se mettait à réfléchir aux pires scénarios possibles. A ceux qui entraîneraient la découverte de la colonie par les personnes qui l’avaient gardée captive. Comme elle n’avait jamais su si c’était parce qu’elle était une demi-déesse qu’elle avait été attrapée, ou si ça n’avait rien à voir, Emy n’avait jamais voulu monter des plans sur la comète. Se dire que ce serait à cause de son parent divin… Ce serait dérangeant, vraiment dérangeant. Et elle ne voulait pas que ça arrive aux autres. Et puis, une part d’elle se demandait aussi comment il était possible qu’après toutes ces années, ces dizaines et dizaines d’années, le secret des demi-dieux perdurent. Après tout, ce ne serait pas si étonnant que cela qu’ils se soient fait démasquer, non ? Mais bon, elle ne pouvait qu’extrapoler, en cherchant des réponses là où elle ne pourrait jamais en obtenir. Emy s’était fait une raison là-dessus. Ne pas savoir, ne jamais comprendre le pourquoi du comment. Profiter de la chance qui lui était offerte en vivant à la colonie, quand bien même ces derniers mois, elle l’avait quitté pour retrouver Lily. Mais elle ne regrettait aucunement son choix, et si c’était à refaire, elle garderait le même parcours. La blondinette avait besoin de compagnie, quoi qu’elle en dise, et ces dernières semaines, son humeur était tellement changeante qu’Emy craignait qu’elle ne pique une crise dès qu’un détail la chiffonnait. Lily mangeait même des trucs étranges, des mélanges qu’il serait impossible de nommer. Et si Emy avait cherché à la taquiner au début, maintenant, il n’en était plus question. Oh que non, la blondinette grognait bien trop fort pour son propre bien.

Concernant cette fameuse fête de la Saint Valentin, Emy avait décidé de suivre la conversation qu’elle avait entendue dans un café où elle avait postulé. Deux jeunes filles avaient dit que la Saint Valentin pouvait convenir à des amis, que c’était une fête pour célébrer l’amour. Et que l’amour ne concernait pas que les amoureux. Du coup, ça avait beaucoup cogité dans la tête de la fille d’Hermès. Elle en était arrivée au point où elle avait laissé des chocolats sur la table de chevet de Lily pour son réveil, en espérant de toutes ses forces que la jeune fille n’allait pas les refuser parce qu’ils n’étaient pas fourrés aux haricots. Mais il n’y avait pas qu’elle à qui Emy souhaitait offrir quelque chose. Non, il y avait Kieran également. Ces dernières semaines, la jeune femme avait beaucoup pensé à lui, même si elle essayait que ça ne l’encombre pas dans la journée, quand elle faisait ses tours. Bon, du coup, elle y pensait beaucoup la nuit et ça ne l’aidait pas non plus. Super. Kieran avait fait montre de nombreuses facettes depuis qu’elle le connaissait et parfois, elle avait du mal à croire à la bonne. Peut-être que tout ce qu’il lui avait montré était vrai, en fait. Même si c’était incroyable à imaginer, elle pouvait le penser quand même. Il était grand, impressionnant et à ses yeux comme à son cœur, il résonnait comme une personne de confiance. Alors, elle voulait lui offrir quelque chose. Elle y avait réfléchi un long moment avant de trouver. Déjà, les célèbres chocolats, parce qu’elle voulait qu’il ait un peu de douceur en ce jour et que la boutique près de l’entrée de Central Park où elle allait le plus souvent était magnifique. Ensuite, une cravate, parce que cela semblait être sa marque de fabrique. Et pour terminer, une petite peluche en forme de chaton, parce qu’elle trouvait que ça lui correspondait quoi qu’il en dise. Oh, elle aurait pu choisir le Loup ou un Ours, les deux iraient aussi, mais elle voulait qu’il comprenne qu’il pouvait être protégé lui aussi. Du coup, la boite faisait 40 centimètres sur 40, et quand elle était venue la déposer à l’accueil, la jeune femme l’avait regardé étrangement. Emy lui avait souri, et lui avait dit son prénom au cas où on demande de qui venait la boite. Bon, pour être sûre que ça irait, elle avait dessiné des petits bungalows sur la boite avec des bonhommes au t-shirt orange. Elle aurait aimé laisser un mot, mais ça lui était impossible. A part son prénom, mais elle ne voyait pas trop en quoi ça aiderait à décrire ce qu’elle voulait en offrant cette boite que d’écrire seulement son prénom. Donc, elle avait laissé ça à la gentille demoiselle – très bien habillée au passage – qui alla les ranger dans une grande caisse où il y avait déjà beaucoup de paquets. Cela avait étonné Emy d’ailleurs, avant qu’elle ne comprenne. Après tout, Kieran était séduisant et de ce qu’elle avait compris, il était célibataire. Donc bon. Pas trop étrange, au final.
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MessageSujet: Re: Et les fleurs alors ? [Kieran]   Et les fleurs alors ? [Kieran] EmptyLun 2 Mar - 7:22

Il y avait un seul jour que je ne pouvais pas accepté dans mon calendrier. Un seul jour que je ne pouvais pas rester tranquille, un jour que je haïssais par-dessus tout à cause de l’attention médiatique que je pouvais avoir. Un foutu jour qui aurait pu passer inaperçu si ce n’avait pas été la fête des amoureux. Malheureusement pour moi, il fallait croire que j’étais la proie la plus en vogue du jour parce que j’avais le malheur d’être célibataire et aussi d’être selon la gente féminine, très bien foutu. Pourtant, je faisais de mon mieux pour passer inaperçu, mais à chaque année, c’était la même chose. Je ne pouvais pas passer à côté du million de lettres d’admiratrices secrètes qui me demandaient toutes de les épouser, de les rendre riches, belles et heureuses et il y avait aussi quelques lettres de menaces du genre que je devais remettre de l’argent sinon ma petite-amie serait dans de beaux draps, j’avais une petite-amie moi? Je ne savais pas. Et puis beaucoup d’autres trucs tout aussi plaisants dans le genre. Alors est-ce que je pouvais réellement apprécier la journée? Non, pas du tout et ça commençait toujours de la même façon et ce dès le réveil. Déjà que je ne dormais pas beaucoup alors que c’était tout sauf le 14 février, ce jour-là, c’était toujours pire et je n’arrivais pas à savoir pourquoi. Pourquoi est-ce que c’était pire? Pourquoi est-ce que je devais me retrouver comme ça, dans ce genre d’état alors que je savais très bien que ça en valait pas la peine? C’était d’un ridicule. Mais bien entendu, il fallait que je passe sur des plateaux télés aujourd’hui. Comme toujours. Je faisais partie de ce genre de personne qui se faisait appeler pour amuser la galerie en direct pour une émission du genre : Riches célibataires de New York, ce que l’on ne fait pas aujourd’hui pour sortir les gens de l’ennui. Et bon, je pouvais l’avouer, je n’étais pas obligé de le faire, mais ça me rapportait une très jolie somme que je remettais à des fondations donc pour ça et uniquement pour ça, je le faisais. Même si c’était une torture à chaque année. Et en plus, il fallait que je sorte du camp à chaque fois. Au moins cette année, j’étais chez moi. En fait, j’étais dans mon appartement à broyer du noir alors qu’il est six heures du matin et que je me dis que je devrais peut-être faire autre chose et m’occuper autrement. Peut-être est-ce que j’en faisais trop pour la bonne cause qui sait. Mais j’avais vécu dans la misère, j’avais eu besoin d’aide et je ne l’avais pas eu. Alors je voulais l’offrir aux autres, même si les plateaux télé ça me rendait dingue. Complètement. J’arrivais toujours à m’en tirer à bon compte, mais je savais très bien qu’un jour, tout allait planter et je n’allais pas du tout le prendre. Parce que déjà que je n’avais pas l’impression que je pouvais contrôler ce qui se passait. Ce n’était pas moi qui posais les questions, mais bien l’idiot qui y répondait. Alors je ne savais jamais ce qu’il allait arriver bien que j’avais une petite idée. C’était toujours la même chose au final alors pourquoi s’en faire? C’était réellement ce que je pensais que ça allait être et ça n’allait pas être si pire que ça. Peut-être pas. Du moins, je crois que je disais ça pour me rassurer et retourner dormir. Mais comme toujours, rien ne marchait. Il fallait que je me lève. Alors pourquoi ne pas se préparer tout de suite. La douche, la coiffure, les vêtements. Tout était là… et j’étais fin prêt à assumer tout ça.

À force de faire ce genre de chose, j’en finissais que je connaissais la plupart des trucs pour savoir quand ça allait finir. Il y avait un genre de questions que les gens qui faisait les interviews qu’ils conservaient en dernier comme si ça allait faire rester le public ou quelque chose du genre. Donc encore une fois, quand j’avais enfin entendu la fameuse question du : Quelque dans le futur? J’avais compris que ça touchait à sa fin et que j’étais extrêmement soulagé. Je pourrais enfin rentrer et souffler un peu. Bosser pour me changer les idées. Parce que mine de rien, c’était fatiguant. Il ne fallait pas toucher au maquillage. Il ne fallait pas toucher à ses cheveux. On devait simplement se contenter de répondre et de sourire à la caméra comme si j’étais heureux d’être là. Au moins une fois sorti de là, je ne m’étais pas gêné. Je retirais le maquillage et replaçai mes cheveux comme j’en avais envie avant de prendre le chemin de mon bureau. Je n’avais plus envie de rentrer chez moi parce que je savais que j’avais de la chance de tomber sur ce truc de malheur alors autant bien ne pas faire par exprès pour s’y confronter. Et voilà que j’arrivais, il était maintenant 10h je crois, mais tout le monde savait que j’allais rentrer tard. Et maintenant, il fallait que je fasse le tri dans mes lettres et présents envoyé pour savoir à qui les remettre. Du coup, je m’arrêtai à la réception, derrière une jeune demoiselle qui voulait faire parvenir un paquet… encore une. Pourtant… elle me disait quelque chose. Réellement. Et puis ce fut à force de l’observer et d’écouter sa voix que je compris. Emy. C’était Emy qui était là. Mais qu’est-ce qu’elle venait faire ici et m’offrir un présent. Mais bon dieu, elle…elle ne savait donc pas que je ne pouvais pas lui rendre la pareille. Je m’avançais pour me racler la gorge et tentai d’empêcher mon employé de ranger le paquet avec les autres, mais ce fut trop tard. « J’aimerais le ravoir immédiatement mademoiselle. Il s’agit d’un cadeau précieux.» Le temps qu’elle retourne me le chercher, je me tournai vers Emy et lui sourit doucement avant de lui dire un petit :« Je ne pensais pas que tu savais où je travaillais. C'est un plaisir de te voir» J’attrapais le paquet, me disant que ça ne pouvait pas mieux tomber. Je voulais lui offrir quelque chose, mais comme je n’avais aucune n’adresse. Je pourrais lui faire maintenant. Le paquet sous un bras, je pris doucement sa main pour l’attirer à l’écart et la regardai attentivement avant de prendre la parole. Elle avait changé et je ne l’avais plus revu au restaurant. « Ça fait un moment que je ne t’ai pas vu. C’est très gentil de penser à moi... Ça me touche beaucoup. Maintenant… j’aurai un petit quelque chose pour toi… mais il faudra que tu le veuilles bien. » Je me passais une main dans les cheveux, ne pensant pas du tout à ce que j’allais lui proposer… mais autant bien tenter sa chance. « Ça te dirait de passer une journée avec moi? » Je lui adressai un petit sourire. Je voulais la garder cette fois. Hors de question qu’elle parte. Et puis, son cadeau à elle, il était dans mon salon. Je l’avais… mais je n’avais jamais su à qui et vers où l’envoyer.


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MessageSujet: Re: Et les fleurs alors ? [Kieran]   Et les fleurs alors ? [Kieran] EmptyJeu 5 Mar - 17:56


C’était fou toute les prétendantes qu’il avait quand même… Elle cligna encore des yeux, en se remémorant tout ce qu’il y avait dans la boite, et le commentaire que la fille de l’accueil lui avait donné en voyant son regard. Emy devait avoir l’air tellement éberlué que la jeune femme lui avait soufflé que ce n’était que la troisième boite pour le moment, et qu’il ne s’agissait que des lettres et des colis remis en main propre ou livrés par sociétés indépendantes. Il paraitrait même que lorsque le courrier arrivait ce jour, elle devait demander à un garde de l’aider à porter. Pour le coup, Emy avait beaucoup de doutes quant au fait que sa propre boite arrive à destination. Est-ce que le dessin de la colonie qu’elle avait fait dessus suffirait ? Se mordillant la lèvre, elle jugea que non, et du coup, avait du mal à s’en aller. Même si elle savait pertinemment qu’elle ne devrait pas se trouver là, elle était déçue que Kieran ne reçoive pas son cadeau et mettait du temps à quitter l’accueil.

Un raclement de gorge lui fit comprendre qu’elle prenait trop de temps et qu’elle dérangeait. Soupirant intérieurement, Emy se tourna pour s’en aller, quand la voix de la personne derrière elle la stoppa sur place. Lentement, elle tourna la tête vers Kieran, le cœur battant à tout rompre d’un mélange de joie, de surprise et d’inquiétude. Parce qu’elle n’aurait pas vraiment dû être là, et qu’elle allait le gêner, comme lors de la soirée de sa société. Mais à l’observer, alors qu’il parlait à la jeune femme, elle ressentir un réel bonheur de le revoir. La fille d’Hermès éprouvait les choses à 200% en général, et n’aimait pas beaucoup mentir, alors quand la vue de quelqu’un lui faisait du bien, c’était clairement lisible sur son visage. D’ailleurs, si des gens la voyaient, il ne tarderait pas à la cataloguer comme folle furieuse accroc à Monsieur Gallagher. Mais pour elle, il n’était pas ça. Non, il était autre chose. Elle aurait rêvé qu’ils deviennent amis, et qu’il lui fasse confiance, mais c’était des idées en l’air, parce qu’ils ne faisaient pas partis du même monde, et qu’il n’avait pas de temps pour des bêtises comme elle. C’était dur quelque part, mais elle avait encore un cerveau en état de marche pour percevoir ce genre de réalité.

Quand il se tourna vers elle, Emy se redressa légèrement, presque instinctivement, comme pour qu’il comprenne qu’elle l’écoutait, et qu’il avait toute son attention. Il lui souffla quelques mots, et elle sourit en retour. « J’étais présente à la soirée consacrée à ton entreprise, et j’ai encore suffisamment de mémoire pour me souvenir d’un nom, tu sais. » Question de logique. Après, on peut trouver des informations n’importe où, donc une adresse, ça n’avait clairement pas été compliqué à récupérer. Et du coup, la voilà. Au milieu de hall gigantesque, à converser avec le PDG connu d’un grand nombre de gens, enfin de tout le monde dans cet endroit, mais elle espérait quand même ne pas être la seule à New-York à ne pas savoir ce qu’il faisait dans la vie. Et les fleurs alors ? [Kieran] 1700458931 Faut dire qu’elle avait souvent la tête dans la lune aussi, et que ce type d’infos, bon sang, ça lui passait au-dessus de la tête. « Plaisir partagé. » Ajouta-t-elle avec un petit sourire amusé, comme une enfant contente d’avoir utilisé une expression de grands. Elle avait le visage un peu rieur, un peu enfantin, pas du tout sur le qui-vive ou ce genre de choses. Et elle le regardait, lui. Parce qu’il était Kieran, qu’il lui souriait, et que ça lui faisait réellement plaisir de le voir.

Quand il attrapa délicatement sa main, elle sursauta un peu, étonnée qu’il arrive à la toucher, à faire ce geste pourtant anodin. Le suivant sans rien dire, elle se sentit ensuite happée par son regard, se demandant comment il faisait pour lui donner l’impression de lire en elle. Se léchant la lèvre, elle tourna la tête ailleurs, parce que le poids des yeux du garçon sur elle, lui donnait l’impression de chauffer. Du coup, elle n’eut aucune difficulté à griller les coups d’œil en coin de tous les employés traversant le hall. Se raidissant, elle comprit qu’ils devaient se demander ce que leur patron pouvait bien faire avec elle. Si ça se trouve, ils imaginaient tous qu’il était en train de l’éconduire poliment mais qu’elle était quelque peu réfractaire. Bon sang, son cœur se serra à l’idée qu’ils puissent l’imaginer comme ces filles qui avaient toutes envoyé quelque chose, alors qu’elle, elle voulait son amitié, elle voulait du temps, elle voulait… Qu’est-ce qu’elle voulait au juste ? Lui faire plaisir, voilà. Revoir son sourire si rare à la colonie. Soupirant le plus discrètement possible, elle baissa la tête après le commentaire de Kieran. « Est-ce que je suis si différente, si bizarre ? » Relevant le visage vers lui, les yeux brillants, elle se demanda comment il pouvait encore lui sourire, alors qu’elle n’était qu’une tâche dans son tableau merveilleux. Et alors qu’il venait à peine de lui demander de passer la journée avec lui, son expression se ferma. Elle l’empêchait de travailler. Comme lors de la soirée. Elle n’était qu’une gêne et ce constat lui fit mal. La voix enrouée, et les yeux embués, elle déglutit avant de secouer la tête. « Je… Je peux pas. » Et elle n’attendit pas. Emy s’enfuit à toutes jambes, le cœur lourd en murmurant des « idiote, idiote », pour elle-même. Elle passa l’une des portes vitrées et déboula sur le trottoir en trombe. Sa vue était trouble, et elle ne vit pas la voiture alors qu’elle traversait sans regarder, trop triste pour s’occuper de ça. Un bruit de freinage assourdissant l’obligea à tourner la tête avant de sentir son corps partir sur le côté violemment. Le parechoc avait heurté sa hanche, et Emy roula un peu. Un gémissement passa ses lèvres, alors qu’elle avait du mal à ouvrir les yeux. Quelqu’un – ou plusieurs personnes ? – sembla crier, mais ses tympans bourdonnaient. Confuse, le corps endolori, elle chercha juste à se relever pour continuer sa route, alors que tout semblait comme pris dans du coton.

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MessageSujet: Re: Et les fleurs alors ? [Kieran]   Et les fleurs alors ? [Kieran] EmptyMer 11 Mar - 0:53

Je ne croyais pas au hasard. Je ne croyais pas au destin. Je me disais que je devrais peut-être y croire, parce que je venais d’être une de ses victimes positives si on peut dire ça comme ça. Je n’avais jamais été un très grand adepte de ce que l’on pourrait dire des croyances et mythes. Je n’avais jamais cru à aucun dieu avant que l’on me dise que j’étais le fils d’une déesse. Je ne pensais pas que ça pourrait réellement arriver, je n’avais pas ce genre de croyance et à la base, je ne voulais pas en avoir. Alors c’était tout juste de dire que j’étais un homme comme les autres, au fond. C’était la preuve de cette entrevue que j’avais eu ce matin. Alors que je me disais qu’au fond, je ne pourrais pas y réchapper réellement. Je n’avais qu’à fermer les yeux pour me souvenir de tout et encore plus cette année, je voulais oublier cette stupide entrevue, je voulais oublier le stupide jeu que l’on m’avait fait faire. Parce que pendant tout ce temps, je n’avais pensé qu’à une seule personne, Emy. Elle et encore elle. Tout simplement. Alors je me disais que peut-être, j’aurai dû éviter d’y aller. Mais ce qui était fait était fait.

Toujours et encore les mêmes stupides questions. Est-ce que j’avais déjà trouvé l’amour, est-ce que je pouvais avoir ressenti quelque chose pour une fille ou bien est-ce que j’étais gay. La blague quoi. Comme si j’aimais partager ma vie privée avec des millions de gens comme si ce n’était rien. Mais il fallait que je me prête au jeu. Vêtu d’un de mes plus beaux costumes, j’avais passé des heures dans les loges pour ma coiffure, le maquillage, arranger le moindre poil de ma propre personne pour ensuite parler durant des heures de choses futiles. Comme si ce n’était pas assez, la présentatrice maquillée comme pas possible, on aurait dit un clown, s’amusait à me faire des jeux à la con du genre : Donnez-nous vos goûts et on vous trouvera la femme parfaite dans l’auditoire. Faites danser quelqu’un. Jouer une scène romantique. Des conneries que je ne voulais pas faire et que je trouvais que c’était tout simplement un mensonge bon sang. Mais  je ne pouvais pas l’empêcher de toute manière alors autant se dire que ça n’allait pas vraiment compter dans ma vie. Bien entendu, c’était juste quelque chose de passager, mais le monde étant fait de si, alors est-ce que ça pourrait réellement gâcher ma vie de faire ce genre de chose. Rien ne m’obligeait bien entendu, mais j’attendais toujours de voir. Et puis… bon sang… Emy, je n’arrêtais pas d’y penser. Et il fallait que j’arrête, mais ce n’était pas possible.


Comme ça, j’avais vraiment ressenti du bonheur me parcourir des pieds à la tête lorsque je l’avais vu à la réception parce que je me disais que même si la réception du restaurant avait été un fiasco, c’était pas plus mal, elle était revenu vers moi. Elle voulait bien encore passer du temps en ma compagnie et ça me rassurait, je me disais que je n’aurais pas besoin d’avoir peur. Elle était là avec moi. Et je pourrais continuer avec elle, je pourrais continuer ma route avec elle et je m’étais dit que ce n’était pas plus mal parce que je pouvais être un homme heureux. J’avais droit au bonheur. J’avais droit au bonheur et j’étais avec elle, tout était possible. Le paquet sous le bras, je me disais que je pourrais faire ce que je voulais vraiment. Reprendre notre histoire où nous nous étions arrêtés auparavant et que tout serait pour le mieux. Mais je ne pouvais pas savoir à quel point je pouvais avoir tort. Complètement  tort. Et j’étais tellement déçu de moi d’avoir tout perdu dès le début que je pensais bien que c’était la fin. Mais j’avais toujours l’espoir d’avoir tout. Mais en fait, non je n’avais pas tout. J’avais l’argent, j’avais le pouvoir, mais pas le reste. Tout sauf le reste.


« Je n’ai pas oublié ta présence. Ça m’avait fait très  plaisir de t’avoir comme serveuse ce soir-là. Vraiment.» Ça me manquait de l’avoir avec moi. Ça me manquait tellement de l’avoir avec moi que j’avais bien pensé la chercher à un moment, mais en fait, je ne pouvais pas me le permettre. Elle était tout simplement introuvable. J’étais bel et bien retourner au restaurant pour la retrouver mais en fait, je ne l’avais pas revu. Juste aucune trace. Aucune adresse. On m’avait dit que son prénom était Emylie-Rose, prénom que j’adorais, mais c’était la seule chose que j’avais réussi à leur tirer. Le reste, ils n’avaient pas été en mesure de me répondre. Alors on peut très bien se dire que je ne pourrais pas la chercher bien longtemps. J’avais tenté, mais ça n’avait pas vraiment eu de résultat. Rien. Elle m’échappait et me glissait entre les doigts. C’était l’une des choses que je détestais le plus. Ne pas pouvoir contrôle et ça m’arrivait à l’instant. Je détestais. Tout simplement. J’étais tellement en colère contre moi-même que ça en devenait fou. Mais devant elle, je ne pouvais pas lui démontrer que j’étais heureux de la ravoir, que je l’avais retrouvé et que je n’étais plus en colère.

Son petit sourire m’avait fait chaud au cœur. Elle était clairement fière d’avoir pu dire quelque chose comme moi. Je ne jouais que la comédie devant mes employés, mais la voir me répondre comme ça, ça m’avait finalement fait sourire et j’avais pouffé doucement avant de rajouter un petit « Tu as fait des progrès, c’est très bien.» Et puis, je l’Avais pris par la main, je ne savais pas réellement ce qu’il m’avait pris, mais je l’avais fait pour ensuite nous amener à l’écart. Je gardais le paquet sous mon bras comme s’il s’agissait de la huitième merveille du monde et la regardait attentivement. Pour ne pas en perdre une miette. Je savais qu’elle ne s’attendait pas à ça, que je la touche, mais j’étais tellement bien lorsqu’elle était dans les parages que le contact ne pouvait que me faire plus de bien encore. C’était étrange et fou à la fois mais il s’agissait de la réalité. « Ça fait un moment que je t’ai vu Emy… enfin, Emylie-Rose. Mais tu es toujours aussi ravissante que tu l’as été. Toujours sinon plus.» Je laissais peut-être voir ce que je pensais réellement, je n’avais pas le contrôle parfait de mes pensées, mais ça n’empêchait pas que je voulais qu’elle comprenne. Je ne pouvais pas me permettre de glisser un doigt sous son menton pour qu’elle me regarde. Je ne pouvais pas me permettre de lui caresser la joue. Non, tout ce que je pouvais faire, c’était d’espérer qu’elle voudrait bien rester. Et en la voyant se reculer, en la voyant  m’échapper à nouveau, mon cœur accéléra. Pas encore, non, je ne pouvais pas la laisser partir. Seulement, sa déclaration me prit de court et je restai figé alors qu’elle s’enfuyait. Elle venait de passer la porte lorsque je me tirai de ma torpeur. D’un geste, je posais le paquet sur un des canapés dans le hall et la suivi rapidement, courant presque. Et j’arrivais juste à temps pour la voir se faire happer par une voiture….

« ESPÈCE DE MALADE, TU NE POUVAIS PAS FAIRE ATTENTION?» Je ne me souvenais plus des secondes précédant la sortie de mon entreprise. Maintenant, j’étais en pleine rue de New York,  un véhicule immobile à mes côtés et je tenais le chauffeur par le col de ses vêtements, le dévisageant de rage. Je voulais le tuer. Il lui avait fait du mal. Je le poussais rudement contre le capot de sa bagnole. « Si tu lui a fait du mal, je te ferais le double.» Je le relâchai vivement, le mec tremblait tellement que l’on aurait dit une feuille, je ne voyais pas mon expression, mais je me doutais qu’elle n’était pas le plus avenante, mais de là quand même, il ne fallait pas exagérer. Je me dirigeai droit vers Emy et me penchai vers elle éloignant les passants. « Emy, tu m’entends? Dis-moi si tu me vois. Tu as mal à quelque part?» Je n’osais pas la bouger, de peur de lui faire plus de mal. Je me relevai et jetai un coup d’œil au chauffard avant de grogner. « Dégage ta bagnole de là.» Je repris place près d’Emy et lui caressait la joue avant de fermer les yeux. Je ne pouvais pas la perdre. Pas elle aussi. Pas comme Joshua. Je ne pouvais pas la perdre. On ne pouvait pas me la prendre. « S’il te plaît, me quitte pas. Je ne pourrais pas le faire sans toi. Je ne pourrais pas vivre sans toi.» Elle était mon rayon de soleil, elle était ma bouée… et j’avais besoin d’elle. Je sortis mon portable de mes poches et appelai une ambulance. Et j’attendis qu’elle arrive, veillant jalousement sur elle. Une fois arrivé, les ambulanciers s’occupèrent d’elle, mais refusèrent de me laisser grimper… à moins que je sois un membre de sa famille. Je me raclai la gorge avant de leur répondre. « Je suis son mari. Laissez-moi monter.» C’était la seule façon qui allait me permettre d’y monter et cela marcha. Alors, je grimpai à la suite et allait prendre place à l’espace que l’on me dit. Pour attraper sa main et la serrer dans la mienne. À ce moment précis, tout ce qu’il y avait dans ma tête, c’était une chose : Elle.



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MessageSujet: Re: Et les fleurs alors ? [Kieran]   Et les fleurs alors ? [Kieran] EmptyJeu 12 Mar - 22:48


Elle l’aimait. Comme tous ceux qui avaient réussi à se faire une place dans sa vie. Si Emy donnait l’impression d’être ouverte à tous – et quelque part, c’était le cas – elle ne donnait son véritable amour qu’à certaines personnes. Lily en faisait partie. Tout comme Kieran. Elle ne s’en était pas rendu compte tout de suite, à dire vrai. Parce que ce genre de choses ne font pas partie de ses prérogatives, et qu’elle se fiche un peu des détails lorsque l’on parle de sentiments. C’est en courant vers la sortie qu’elle s’était dit que c’était injuste. Que la vie était injuste, que les dés étaient pipés, et qu’elle ne pourrait jamais être amie avec lui, parce qu’elle n’était pas assez bien. Pour la première fois de sa vie, elle regretta d’être qui elle était. Pas parce qu’elle était invisible et devait le rester, mais parce qu’elle n’était ni intelligente, ni maline, ni cultivée. Et que là-bas, dans ce hall où tout le monde est si proprement vêtu, où tout le monde semble être capable de tenir une conversation concernant les faits de la semaine, où tout le monde lit le journal du pays, elle s’était sentie de trop. Pas à sa place. Oh, Emy le savait déjà ça, mais là, elle en avait eu si franchement conscience que ça lui avait fait mal. Réellement. Comme un coup dans le ventre qui empêche de respirer, et qui t’oblige à voir la réalité en face. Ses yeux s’étaient posés sur les fines silhouettes de ces dames, sur leur sourire poli, leur visage bien maquillé mais pas trop, et puis sur les hommes aussi. Qui ne la considéraient pas comme digne d’intérêt, qui se demandaient ce qu’elle faisait avec leur patron. Enfin, les femmes aussi se le demandaient, et c’était presque, davantage visible même. Mais voilà, tout ça l’avait frappé de plein fouet, la faisant se figer un quart de seconde. Et alors, elle avait compris. Compris que le décalage qui existait entre eux deux, ne pourrait pas lui faire du tort qu’à elle, mais également à lui. Parce que si elle avait cru ne serait-ce que perdre son travail seulement, lui, il avait toute une réputation à tenir, parce que de lui, dépendaient les emplois d’un grand nombre de personnes. Et elle, elle se ramenait comme une fleur, comme ça, comme si tout était normal. Comme si elle en avait le droit. Mais ce n’était pas le cas. Alors oui, cette réalisation tardive l’avait amené à fuir. Et en fuyant, elle avait trouvé le monde injuste, s’en était voulu, et regrettait sincèrement de ne pouvoir le toucher, même du bout des doigts. Parce qu’il était inaccessible, parce qu’il était comme une étoile dans le ciel, ces étoiles merveilleuses que tout le monde admire – et elle la première – et qui donne envie de les regarder encore et encore. Mais de loin. Comme le veut les lois de l’Univers. Elle devait se rendre à l’évidence. Emy ne pourrait jamais approcher Kieran, et le mieux était de l’accepter dès maintenant.

Alors quand la voiture avait freiné, attirant par là son attention, la fille d’Hermès avait souri à sa conscience, en acceptant le choix qui n’en était pas un. Elle le laisserait tranquille. Ne l’embêterait plus avec ses gamineries. N’essayerait plus de le faire sourire, voire même rire. Ne prendrait plus ce temps qu’il avait de si précieux. Bref, elle allait disparaitre.

Mais ça, c’était sans compter la voix qui parvint à passer la brume de la douleur. Kieran. Elle murmura un « non » faiblement, parce qu’il ne devait pas être vu avec elle, pas là, devant témoins sur un trottoir sale de New-York. Même si ce trottoir se trouvait devant son entreprise. Elle chercha à se redresser, en grommelant un peu « Je te vois », mais ses côtes la firent grimacer. Son dos aussi au passage. La chute avait été plus rude qu’elle le pensait. Peut-être que sa hanche était touchée également. Mais elle était une demi-déesse alors ça irait, elle n’avait pas le choix. Soupirant parce que finalement, le sol n’était pas si inconfortable que ça, elle se rendit compte qu’elle allait avoir plus de mal qu’elle pensait pour se redresser. Elle perçut vaguement le cri de Kieran – contre l’automobiliste – et voulut lui dire que ce n’était pas sa faute, mais la sienne, parce qu’elle n’avait pas regardé. Seulement, les mots ne passaient pas sa bouche. En fait, même ses jambes semblaient difficiles à bouger. Elle gronda contre la providence, et chercha à rouler. Sans succès. Alors une ambulance arriva, et elle frémit. Non. Pas d’ambulance. Elle essaya de le dire, alors qu’on la faisait grimper. « Non, je vais bien… S’il vous plait… Laissez-moi… » Mais c’était comme si personne ne faisait attention à elle. Et Emy de son côté, elle prenait peur. Véritablement. Kieran voulut monter, et mentit sur leur lien. Dans des circonstances ordinaires, elle aurait certainement pouffé, parce que c’était assez drôle comme situation, mais là, elle n’avait pas du tout envie de rire. Bien au contraire, en fait. C’était un peu comme voir son monde s’écrouler littéralement, et n’être que spectateur de cette apocalypse à venir. La brunette tenta encore une fois de se redresser mais quelque chose coulait déjà dans ses veines pour la calmer. Quand elle croisa le regard inquiet de Kieran, elle souffla quelques mots. « Je dois partir. » Parce qu’elle le devait vraiment.

Seulement, ce ne fut pas aussi simple. On l’amena à l’hôpital et elle fut plongée dans le sommeil artificiel, une fois arrivée au bloc opératoire. Puis, le trou noir. Emy ne se réveilla qu’une fois allongée dans un lit tout de blanc, vêtue d’une chemise de nuit qu’elle savait ouverte dans le dos, et installée dans une chambre aseptisée. Cela ne lui plut pas du tout. A regarder l’heure sur l’horloge face à elle, cinq heures s’étaient écoulées. Beaucoup trop. Se hissant avec difficulté hors du lit, elle fit de son mieux pour ne pas réveiller Kieran qui était endormi dans son fauteuil. Emy mit du temps à retrouver une certaine stabilité dans ses jambes et elle se porta bon gré mal gré jusqu’à la porte. Passant la tête dans le cadre, pour vérifier que personne ne la remarquerait, elle fit une sortie, et trouva quelques minutes plus tard, une pièce où se trouvaient les objets abandonnés par les patients. Bien sûr, elle n’avait pas le droit de se trouver là, mais il y avait des vêtements, et c’était tout ce qui lui importait.

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MessageSujet: Re: Et les fleurs alors ? [Kieran]   Et les fleurs alors ? [Kieran] EmptyDim 15 Mar - 21:49

Comment je pouvais avoir eu peur en la voyant se faire frapper par cette voiture. J’avais tellement eu peur pour elle, j’avais eu l’impression que mon monde s’écroulait lentement comme si je venais de perdre une partie de moi. Comme si en la perdant elle, je perdais toutes raisons de vivre. Ce n’était pas possible. Je ne pouvais pas la perdre elle aussi, je ne me le pardonnerais jamais si je la perdais, je ne pouvais pas le vivre. Alors j’avais littéralement explosé de rage contre le conducteur. S’il m’avait retiré mon Emy, j’allais lui arracher sa peau centimètre par centimètre pour qu’il sache qu’elle pouvait être ma douleur à l’instant alors que je croyais avoir tout perdu. J’allais me souvenir de son visage, j’allais me souvenir de sa voiture, de tout. Et cette fois, je pourrais faire justice. Je pourrais venger, je ne voulais pas en arriver là, mais j’étais tellement fou de rage que je ne voulais rien perdre au monde. Il ne fallait pas que je la perde, elle était ma lumière dans ce monde. Il fallait tout simplement que je sois avec elle… qu’elle m’ait à ses côtés et que je l’ai aux miens. Elle n’avait pas idée combien elle pouvait me faire du bien bon sang, elle n’avait pas la moindre idée de comment je pouvais avoir besoin d’elle et même je pensais bien qu’elle allait jamais le savoir entièrement, sa valeur était tellement grande à mes yeux, tellement grande qu’elle surpassait la mienne.

Pour une fois dans sa vie, il fallait qu’elle m’écoute. Qu’elle ne bouge pas. Je l’avais bien vu alors qu’elle tentait d’échapper à tout ce que je faisais, je lui avais fait peur, j’en avais conscience, je lui avais fait réellement peur, mais elle n’avait pas idée de combien elle pouvait m’avoir fait peur. Je devais me retenir de trembler, je ne pouvais pas me le permettre, parce qu’elle verrait que j’étais faible et je devais être fort pour le moment, je devais réellement être plus fort pour lui offrir un réconfort. Voyant qu’elle parlait, je me penchai sur elle pour lui chuchoter d’une voix douce « Ne bouge plus, je t’en prie.» Je l’empêchais de bouger le plus possible que je le pouvais, sans lui faire du mal. Il ne fallait pas qu’elle bouge. Elle était trop mal en point pour ça, je devais continuer à la veiller et je savais que je ne pourrais pas faire confiance à elle et son jugement. Lorsque l’on était blessé, on ne voulait pas l’admettre. Je grognais en voyant qu’elle bougeait et je relevai encore et encore la tête pour tenter de voir l’ambulance. Pitié, qu’elle arrive rapidement. « Ça ira Emy, je suis là, je te protège.» Je ne voulais pas la perdre, il ne fallait pas que je la perde, je ne pouvais pas le supporter. Elle allait bien aller. Une petite troupe de passant commençait à venir autour de nous, je me relevai et les congédiai assez brutalement. Il n’y avait que moi pour prendre soin d’elle. Que moi et moi seul. Personne ne viendrait lui faire du mal. J’étais là et il y avait que moi. « Je ne te perdrais pas.»

Et puis finalement, l’ambulance arriva, enfin. Lorsque je l’entendis parler, disant qu’elle ne voulait pas y aller, qu’elle allait bien mais qu’elle ne voulait pas y aller. Et je pensais bien ne pas la laisser aller sans se faire soigner. Il fallait qu’elle y aille. Il fallait qu’elle se rende à l’hôpital sans discuter. Alors, je jetai un coup d’œil à l’ambulancier et je laissais entendre un : « Elle a peur de l’hôpital, c’est tout et le choc ne lui a pas fait du bien.» Je ne voulais pas qu’ils pensent qu’elle ne voulait pas se faire soigner, les soins étant très cher ici aux États-Unis, j’allais faire en sorte de payer tout ce qu’elle allait avoir. Je devais lui sauver la vie, j’avais besoin de l’avoir près de moi et maintenant que nous étions tous les deux dans cette ambulance et moi, je devais vivre avec mon mensonge et curieusement, ça ne me faisait rien. Je savais que l’homme m’avait reconnu et en ayant dit ça, je venais de faire un énorme boom médiatique, pas tout à fait maintenant, mais ça allait le faire. Je ne le regrettais en rien alors que je tentais de prendre une position confortable dans l’ambulance. Emy m’avait parlé pour me dire qu’elle devait partir, mais j’avais secoué la tête légèrement pour ne pas alarmer les ambulanciers. Le trajet vers l’hôpital me parut interminable et lorsque l’on arriva enfin, je tentais de la suivre jusqu’au bloc, mais on me refusa l’accès. Alors… faute de quoi, je me rendis à l’accueil et eut une idée. J’avais dit quelque chose dans cette ambulance et je pouvais tenir parole. Je m’avançais vers la secrétaire et avec mon plus beau sourire pour l’occasion, je commençais à discuter avec elle, comme quoi j’étais Kieran Gallagher et que ma femme venait de se faire happer par une voiture et que je devais l’enregistrer, mais que je devais rester dans la confidentialité. Heureusement pour moi, cette femme me prit en pitié et elle enregistra le nom que je lui donnai, à savoir Emy Gallagher, mais utilisa les informations qui me concernait moi. Et j’allais m’arranger avec le reste. Je ne savais pas si elle avait des cartes, rien. Je ne savais rien d’elle. Et j’allais prendre en compte tous les traitements, ce n’était pas un souci pour moi. Alors, je pensais très bien que ça allait fonctionner. Et je savais très bien que tout irait bien.

Une fois que tout cela fut réglé, j’allais prendre place dans la salle d’attente, demandant à ce que l’on me prévienne lorsqu’elle serait à sa chambre. Et quelques heures plus tard, une dame vint me voir pour me dire qu’Emy était dans une chambre et que je pouvais maintenant aller la rejoindre. Je dû me faire violence pour ne pas m’y rendre en courant. Et une fois à sa chambre, je me figeais à l’entrée de sa chambre. Emy… la voir comme ça, branchée de partout, la voir en chemise d’hôpital, ça me serra le cœur. J’étais tellement mal… tellement, je devais faire quelque chose, mais je ne pouvais rien faire. Je pris une chaise et l’approchai d’elle pour prendre sa main. « Je suis tellement désolé Emy… tellement.» Je caressai doucement ses doigts… et je fermai les yeux. Pour m’assoupir. Et lorsque je me réveillai, elle n’était plus là. Je manquais de faire une attaque alors que je me levais pour tenter de la retrouver. Elle ne pouvait pas être allée bien loin. Je fouillais chacune des pièces qu’il y avait dans ce couloir avant de finalement la trouver. Je refermai la porte derrière moi et m’avançais rapidement vers elle. « Tu as fini de me faire peur bon sang? Je vais mourir d’une crise cardiaque avant l’heure.» Je tirai une tête de 5 mètres de long, mais bon sang, j’avais tellement peur. Je glissais mes mains sur son visage et la forçai à me regarder. « Combien de fois il faudra que je te le dise? Si je te perds, je ne suis plus rien?» Je fermais les yeux avant de la relâcher. Il fallait qu’elle retourne à sa chambre, ce n’était pas prudent, il fallait qu’elle garde le lit. « On y retourne. Tu vas dormir un petit moment histoire de te remettre sur pied et tu pourras sortir après, mais pas avant un moment.» Je n’osais pas la prendre dans mes bras pour la ramener là-bas. Je ne voulais pas lui faire du mal. J’ouvris les yeux et la regardai avant de tendre la main pour lui caresser la joue. « Me fais plus jamais ça. »






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