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 J'ai lutté en vain pv Keystone

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MessageSujet: J'ai lutté en vain pv Keystone   J'ai lutté en vain pv Keystone EmptyLun 12 Jan - 11:23


       

       

        Charlie & Willy
        J'aurais voulu t'offrir, le meilleur de tout mon être.

        Le froid s’était emparé de chaque mètre carré du campement. Le givre faisait briller les brins d’herbes, les branches des arbres, la fine pellicule blanche recouvrait tout sans pour autant que la neige se soit approprié les lieux. Installé à la fenêtre, le seigneur des lieux  soufflait sur la vitre pour regarder la buée s’estomper peu à peu. Chacun son délire, chacun sa façon de faire passer le temps. Ho, il n’était pas non plus le prisonnier de cet endroit, bien au contraire, les quelques fils d’Apollon s’étaient empressés de lui signifier qu’il pouvait en des termes un peu plus poli mais l’idée était là, foutre le camp. Autant demander à un chien de ne pas se ruer sur son os. La comparaison n’était peut-être pas bonne, est ce que c’était vraiment ça qui le poussait à rester ou le fait de n’avoir rien à faire et de ne pas avoir envie de sortir se geler les miches. Mouai,  c’est bien beau de se mentir, il y a des fois ou la vérité ferait mieux d’être regardée en face plutôt que de l’apprendre de la bouche des autres. Plongé dans ses réflexions, sentant le lien avec l’animal créée il y a de cela quelques heures, à moins que ça fasse quelques jours, la notion du temps avait complètement déserté William. Il n’empêche que le lien avait été créée et qu’il n’arrivait pas à le briser, à moins qu’il n’en ait pas vraiment envie, lui-même ne le savait pas vraiment. Cela allait même bien plus loin que le fait d’être hésitant, il tournait en rond sans prononcer de mots, uniquement des regards sans vraiment d’expression, juste pour montrer qu’il comprenait la langue sans avoir envie de la parler. Du coup, les frères de sa sœur, berk non ce n’était pas le cas, les squatteurs du bungalow de sa sœur, là c’est mieux, moins véridique, mais mieux, le laissaient en paix. Pourtant, il n’avait pas été agressif, uniquement à la vue de la seringue mais quelle idée de sortir une seringue dès le début. Et puis l’excuse des vitamines, ça va cinq minutes, ce n’était nullement de vitamines qu’elle avait besoin, c’était d’un cerveau  et ça ne se trouve pas dans des seringues, ni même au coin des rues. Sinon, Willy en aurait fourni à de nombreuses personnes des lueurs d’intelligences… Aigri le petit bonhomme et bien d’après lui, il y avait de quoi. Ce n’était pas très agréable de se rendre compte que quelqu’un préférait clairement se donner la mort que d’être redevable. A cette pensée bien sombre, il se mit à frémir de froid, même la chaleur de la pièce fut bien incapable de le réchauffer. La trouille ne le quittait pas, peur de ses regards, de ses mots, de ses gestes, sans pour autant réussir à se convaincre qu’il valait mieux partir. A quoi bon fuir l’inévitable, il avait bien essayé pendant des années de ne plus l’approcher, de l’ignorer, le résultat était pitoyable.

Lorsque la porte de l’habitacle claqua, Will s’extirpa de ses pensées pour regarder autour de lui sans savoir si quelqu’un était rentré ou sorti, oui il n’était pas très connecté sur la réalité. Lorsqu’il embrasa la pièce du regard, il était seul. Vive les médecins de pacotille, depuis quand on laisse un patient seul sans qu’il puisse faire bip bip, pas le patient hein, un patient qui ferait bip bip serait légèrement taré. Donc pas le patient, mais les fils reliés, non mais ils sortaient d’où les enfants d’Apollon, c’était quoi le recrutement pour être dans l’infirmerie parce que merde, ils en tenaient quand même une sacrée couche. A moins qu’ils pensent sincèrement qu’il allait faire bip bip à la place des écrans de télés, des monitorings ou tout matériel dans les hôpitaux. William fit la moue, bah voyons, il avait que ça à foutre, puis d’abord, pourquoi c’était à lui de veiller sur elle, elle avait quand même un frère, un crétin fini certes, mais un frère. Il foutait quoi celui-là, bon d’accord, Willy avait peut-être oublié de le prévenir. Faut dire qu’il n’avait pas non plus vraiment quitté l’endroit. Ce n’était point par charité, un chouya, qu’il était resté ici. Déjà, il y avait cette confrontation avec Jake qu’il n’avait pas envie d’avoir, pas envie non plus de sentir le regard d’Ana sur lui, oh il savait forcément ce qu’elle dirait, il avait eu le temps d’y réfléchir dans ces silences qui n’en finissait pas, mais il ne voulait pas l’entendre à haute voix. De par toutes ces choses qu’il n’avait pas envie de faire, de savoir et d’apprendre, il avait préféré rester ici. Avec un soupir d’exaspération exagéré, il rejoignit la chaise sur laquelle il passait le plus de temps ces derniers temps. L’envie de quitter la colonie était présente, il le ferait même certainement dans pas longtemps, il voulait juste s’assurer qu’elle se réveillerait. La confiance de William envers les médecins étaient limite-limite, confier des vies à des adolescents, ce n’était clairement pas son truc, surtout que les demi-dieux étaient quand même assez bizarre. Il n’y a qu’à voir la jeune fille qui d’après les pseudos médecins reprenait des forces. D’après lui, elle était même dans un coma, sinon comment expliquer qu’il puisse se tenir à proximité sans avoir de paroles blessantes qu’il comprenait, oui parce que les mots utilisés faisaient sens dans sa tête, ce n’est pas pour autant qu’il savait pourquoi.

Son instinct de protection lui soufflait de s’en aller, le suppliait même de le faire, la peur lui tenaillait le ventre. Pourtant, il restait présent ici se planquant derrière le fait qu’il ne s’était pas éclaté à utiliser son don pour derrière fuir comme un voleur. Pourquoi ça mettait autant de temps, c’était une torture que d’attendre et pas sympa du tout comme torture. Il posa la main sur le front de sa camarade, vérifiant ce qu’il savait déjà, elle était gelée et la température de la pièce n’y changeait rien pas plus que les couvertures entreposées sur le lit, sur elle. Se penchant en avant, se cognant au passage dans le bord du lit et gémissant de frustration autant que de douleur, monsieur le moins patient du monde retira ses chaussures avant de faire le tour du lit et de rentrer dans les draps en soufflant.


" Je te hais. "

La fatigue n’avait pour le moment aucune emprise sur lui, seul sa responsabilité dans cette histoire le maintenait éveillé. Il ne comprenait pas tellement pourquoi elle ne voulait pas lui répondre, ne trouvait pas ce qu’il avait dit de mal ce jour-là, comme les autres d’ailleurs et n’était pas certain d’un jour le comprendre. Pourtant, il l’attrapa contre lui essayant, comme au bord du lac de la réchauffer avec autant de succès. Il faut dire qu’il était resté là-bas une quinzaine de minutes, enfin il supposait. Il avait eu tout le temps de regarder l’animal qui se mouvait dans l’eau à ses côtés disparaître pour rejoindre les siens. Il avait eu le temps de constater que sans soin elle était perdue. Malgré tout ce qu’elle avait infligé à son esprit, il ne l’avait pas laissé sur le bord de la route, s’était levé en tremblant de froid sans la détacher ne serait-ce qu’un instant de lui. Il avait bien essayé de lui parler mais les mots restaient bloqués dans sa gorge parce que ses pensées étaient incroyablement parasités par les derniers évènements. Même avant de se laisser mourir, elle lui avait envoyé une dernière pique, ah ça pour s’excuser auprès de Matthew, aucun problème, elle était championne par contre pour s’excuser de lui infliger sa mort sur la conscience, elle n’en avait même pas été capable. En fait, il ne valait même pas la peine qu’elle s’attarde à lui expliquer des choses, rangé dans la catégorie ex inutile, jouet à jeter. Ce n’était pas très glorieux et ça rendait le geste de William incroyablement débile, elle n’avait pas envie d’être sauvé par lui, n’avait pas non plus envie qu’il veille sur elle. Dès qu’elle ouvrirait les yeux, il se promit de partir récupérer Matthew et de se tirer d’ici une bonne fois pour toute. Pour le moment, il essayait juste de tenir chaud à la petite qu’il tenait dans ses bras sans rien dire, frustré qu’aucun médecin ne soit là pour apporter sa science et dire ce qu’il fallait faire pour qu’elle se réveille. Le temps qu’elle mettait à récupérer était incroyablement trop long pour les nerfs du fils de Dionysos.


       
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MessageSujet: Re: J'ai lutté en vain pv Keystone   J'ai lutté en vain pv Keystone EmptyJeu 15 Jan - 17:24

William & Charlie

5 Janvier.

Elle ne se souvenait plus de son nom. Ni qu’elle avait froid. Ni qu’il faisait sombre d’ailleurs. Si sombre que les couleurs avaient disparu, la laissant seule au milieu de l’obscurité. Quand des voix résonnèrent au loin, sans laisser de mots distincts approcher ses oreilles, elle plissa les sourcils. Inquiète ? Apeurée ? Curieuse ? Elle ne savait plus ce que ça voulait dire. Ni à qui appartenaient ces voix. Ou encore comment on sortait d’ici. Voulait-elle sortir ? N’était-elle pas bien ici ? En sécurité ? Les questions semblaient simples et pourtant, il était proprement impossible d’y répondre. Peut-être qu’elle devrait marcher. Est-ce que ses jambes bougeaient encore ? Pourquoi ne bougeraient-elles pas ? Une inspiration, juste une. Et quelque chose. Au creux de sa poitrine. Une lueur, de la chaleur, quelque chose qui semblait vif et réel. Proche de la vie. C’était doux, et différent. Agréable. Et puis, ça amena de la douleur avec ça. Son corps se crispa un peu, et ses poumons se remplirent pleinement. C’était… étrange. Elle ne savait plus qu’il fallait respirer. Ni comment on faisait. Probablement qu’elle ne savait pas non plus qu’elle avait les lèvres bleuies, que ses vêtements étaient humides, et qu’un corps était serré contre le sien. Les sensations semblaient comme floues, engourdies, mais elles reviendraient. N’est-ce pas ? Rien n’était dit en vérité. Parce que l’obscurité était toujours là. Insondable et pourtant si concrète autour d’elle, comme un étau capable de se resserrer à chaque battement de cœur. Elle n’avait pourtant pas demandé à revenir, alors pourquoi son cœur lui ferait-il si mal à se remettant à battre ? Difficile à assimiler. Difficile de réfléchir. Difficile de comprendre ne serait-ce qu’un seul détail dans cette scène dont elle ne contrôlait rien du tout.

Les voix revinrent. Comme des fantômes qui se rapprochent, et qui murmurent de plus en plus fort. Elle ne comprenait toujours pas. Elle n’entendait pas vraiment. Et les mots ne prenaient pas forme, comme si elle ne possédait pas le bon décodeur. Incompréhensible. Et puis finalement, un prénom. Charlie. Le sien. Oui, c’était son prénom. Elle s’appelait Charlie. Non, Charlotte. Mais elle n’aimait pas qu’on l’appelle ainsi. Ou elle s’en fichait ? Des enfants l’avaient surnommée Charlie, et c’était resté. Qui ? Qui étaient-ils ? Encore une inspiration, pour pouvoir comprendre. Amener de l’oxygène à son cerveau, et finir par obtenir des informations supplémentaires. Déjà le prénom, ensuite son âge. 21 ans. Vieille ? Non, ce n’était pas vieux. Pas vraiment. Tu es Charlie. Elle avait saisi. Un prénom s’ajouta à la voix, et elle comprit que l’une des personnes qui lui parlaient, se nommait Cassy. C’est joli. Ca éveillait quelque chose en elle. Des souvenirs. Charlie tenta de tirer sur ces liens étranges pour ramener des images à elle, des sensations, et de quoi comprendre à qui elle avait à faire. Parce que Cassy n’était pas seule. Il y en avait d’autres tout autour d’elle. Des voix juvéniles, des plus matures, beaucoup de voix enfantines en fait, comme un maelstrom sans queue ni tête qui la laissait un peu pantoise. Et ça la fatiguait. Elle ne savait pas qu’il était encore possible pour elle d’être fatiguée, mais visiblement, c’était le cas. Naviguant à travers une brume qui lui sembla un peu plus claire, elle eut envie d’abandonner. De lâcher prise. De ne plus chercher à comprendre, à recueillir d’informations, et se laisser finalement porter par les ombres. Ce serait bien. Facile. Tranquille même. Parce qu’il y avait cette sensation grandissante qui lui soufflait qu’elle n’aimerait pas ce qu’elle découvrirait, qu’elle n’aimerait pas cette personne qu’elle était et dont elle ne se souvenait plus de grand-chose.

Je te hais.

Une aiguille dans sa poitrine. Une autre voix. Et ça faisait mal aussi. Pourquoi la douleur revenait-elle ? Charlie n’aimait pas ça. Elle avait envie de lutter contre l’idée de se réveiller, d’en apprendre plus, surtout si cela signifiait qu’elle aurait encore plus mal, à mesure que sa conscience s’éclaircirait. Lâcher prise alors ? Abandonner ? Mais elle n’avait pas été ainsi avant. Elle ne savait pas comment elle le savait, mais elle en était persuadée. Oui, c’était fou, et la phrase en elle-même ne voulait pas dire grand-chose, mais c’était là. Ancré en elle, dans un coin de son être, comme une petite voix dans sa tête, qui se mettait à souffler de plus en plus fort. Avant, elle était en mesure de soulever des montagnes pour les autres… Pour… pour des enfants comme Cassy, alors pourquoi elle n’en était plus capable aujourd’hui ? Il s’était passé quelque chose. Un évènement si terrible qu’elle en avait perdu ses repères, et sa façon d’être. Au point de ne plus chercher à remonter à la surface. Que s’était-il passé ? Cette personne-là dehors la haïssait. Un homme, d’après ce qu’elle avait compris. Un homme à qui elle avait fait du mal, et qui la détestait à présent. Charlie sentit la douleur grandir, et ce n’était pas agréable. Au-delà de l’obscurité, il y avait surtout cette sensation qui semblait la brûler, sans pourtant être liée au feu. Incompréhensible. Alors elle chercha un nom. Une explication. Une définition. Charlie poussait sur ses capacités, sur ce dont était capable son cerveau, mais il était visiblement engourdi. Engourdi par quoi ? Encore cette sensation. Son corps tremblait, non ? Et ça brûlait toujours. Oui, c’était ça… Elle se souvenait… C’était le…

« Froid… »
lumos maxima
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MessageSujet: Re: J'ai lutté en vain pv Keystone   J'ai lutté en vain pv Keystone EmptyJeu 15 Jan - 20:40


       

       

        Charlie & Willy
        C'est comme si tu ressuscitais, tu ignores ce que ça veut dire pour tout le monde... ce que ça veut dire pour moi.

        Le temps passait lentement, ce n’était pas faute d’essayer de penser à autre choses. Les pensées s’éloignaient quelques secondes sauf qu’il  avait cette inquiétude mélangée à l’agacement qui le poussait à poser un regard sur la demoiselle qu’il tenait dans ses bras.  Finalement, ne trouvant rien de mieux à faire que de regarder le paysage hivernal, William posa sa tête contre celle de Charlie et observa les alentours. Pour le coup, regarder un corbeau voler n’était pas non plus la chose la plus excitante au monde. Durant quelques instants, il se demanda si laisser vagabonder sa conscience ne serait pas follement plus intéressant que de rester ici à veiller. Cette envie ne devint pas réalité, il n’en avait pas la force et revenir plus épuisé qu’il ne l’était déjà risquait d’être dangereux. Puis contrairement à certaines personnes, il n’avait pas spécialement envie de se tuer. Puis à la limite si l’envie l’en prenait, il ferait en sorte de ne pas se louper. Il ne saurait même pas dire si c’était une bonne chose d’avoir été là ou s’il aurait mieux valu ne pas faire acte de présence en personne ou quand bien même il aurait fait acte, ne pas chercher à comprendre était la solution toute trouvée. Peut-être qu’il aurait dû demander s’il y avait risque de récidive. Quoi qu’en fait, ces gamins étaient tous plus perdus les uns que les autres, des stagiaires tout juste bon à faire des vaccins ou à empêcher du sang de s’écouler, pour les blessures plus sérieuses que sont celles de l’âme, c’était de personnes compétentes dont elle avait besoin. Il fallait donc se lever et l’emmener. Sauf que voilà, à moins de trouver une voiture rapidement, ça ne s’arrangerait pas. Il fallait donc attendre le réveil et là encore, ce serait une épreuve. Encore faudrait-il qu’elle est très envie de faire des efforts et ça, il n’en était pas persuadé. Il ferma les yeux pour ne plus avoir à réfléchir.

Un bruit ténu, un mot, le fit ouvrir les yeux à peine quelques minutes après qu’il se soit glissé dans le lit. Il se hissa sur ses bras afin de mettre un semblant de distance entre Keystone et lui tout en se demandant ce qui se passait. Il chercha une personne, le temps que l’esprit se mette en place et lui souffle l’identité de la personne et surtout le message qu’elle avait donné. Il se relaissa donc tomber sur le lit sans chercher à bouger plus longtemps. Qu’elle aille se faire foutre si elle n’était pas contente, enfin pas non plus se faire foutre bien loin. William n’était pas partant pour la récupérer par terre, parce qu’il devenait évident qu’elle n’arriverait pas à marcher trois pas avant que ses muscles ne la lâchent. Avec un air réprobateur en prenant conscience de ce qu’elle avait formulé à voix haute, l’intrus du lit précisa à sa cadette qui en avait de bonne tout de même.


" L’inconvénient de faire trempette dans un lac gelé en plein hiver. "

Lui faire la moral sur la façon dont elle s’était comportée n’était ni une bonne idée ni même un besoin vital pour l’instant. Elle avait froid et il n’avait pas de solution miracle contre ça. C’était elle qui possédait le don de brûler les gens, il en avait fait l’amère expérience. Il suffisait qu’elle utilise son don sur elle, avec un peu plus de gentillesse qu’elle ne l’avait fait précédemment.  Il murmura sans enlever sa tête de l’oreiller.


"Tu crois que je suis dans ton lit pour quelle autre raison ? J’essaie de te réchauffer. Tu devrais prendre de l’ambroisie, on ne pouvait pas t’en donner vu que t’aurais rien avalé… Tu veux que j’aille t’en chercher ? "

Oh la torture, rien que l’idée de se lever n’était pas vraiment emballante pour William. En plus, si  elle était totalement dans les vapes pour l’instant, elle allait bien vite rectifier le tir et il allait encore se faire agresser parce qu’il avait essayé de se montrer humain. Ouai en fait, Charlie préférait les monstres, c’était ça le gros souci, c’est dur d’avoir pour meilleur ami une hydre ou même une harpie, du coup elle était énervée continuellement et tout le monde –enfin surtout William –en prenait pour son grade. Il fallait pourtant bouger. Il n’allait rester continuellement contre elle. Avec un énorme soupir de découragement, étant persuadé qu’une Charlie qui dort est cent fois plus sympa qu’une Charlie réveillée avec ses regards noirs à la con. Willou s’écarta donc d’elle pour se relever. Essayant d’anticiper toute réaction qui serait désagréable avant même qu’elle n’y pense, il parla d’une voix plutôt calme bien qu’inquiet.


"Non, je n’ai pas prévenu ton frère déjà parce que je n’aime pas ton frère, vraiment pas en plus, mais ensuite parce que je suis au moins aussi casse couille que toi quand il s’agit de vérifier que tout va bien et que je n’ai pas quitté ton chevet depuis X temps. Je ne veux aucun reproche parce que si reproche il y a, je ne sais pas ce que je vais faire mais je le ferais. "

Oui, là niveau flippe, il faudrait revoir ses priorités, ce n’était pas du tout flippant ça. Will n’était donc pas vraiment rassuré sur le fait d’avoir été convaincant. Mais en même temps, il voulait juste vérifier que tout allait bien non ? Donc, peut-être qu’il devait la laisser maintenant que ça allait, sauf qu’il y avait cette peur immense et incapable  à réfréner qu’elle recommencerait si elle n’était pas surveillée de près. Si encore il pouvait faire confiance à Grey, mais voilà, l’autre était tellement à la masse ces derniers temps, c’était mission impossible. Non confier Charlie à son frère c’était comme demander à une famille de lion de veiller sur un bébé antilope. Image assez parlante, il revint donc sur sa chaise docilement et s’installa sans pour autant remettre ses chaussures, sait-on jamais, si elle claquait des dents, il était capable d’ignorer ses sarcasmes blessants pour la réchauffer.


" Comment tu te sens Keystone ? "

       
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MessageSujet: Re: J'ai lutté en vain pv Keystone   J'ai lutté en vain pv Keystone EmptyLun 2 Fév - 22:11

William & Charlie

La réflexion était difficile à concrétiser, à amener à la surface de son esprit. Comme si le chemin était juché d’embuches plus douloureuses les unes que les autres. La voix de Cassy en était une. Elle l’avait compris. Cette enfant, venant de son passé, était un fantôme dont la présence ne faisait que la questionner. Et pourtant, les recherches et ce qu’elle allait finalement trouvé ne l’aideraient pas. Elle en avait conscience, parfaitement conscience. Si elle avait eu du mal à se souvenir de son prénom, elle devait bien reconnaitre que certaines ombres s’éclaircissaient plus vite que d’autres. Cassy faisait partie de son passé, donc. Mais elle n’était plus là. Charlie ne savait pas pourquoi elle en était certaine mais cette affirmation naquit au creux de son ventre pour ne plus s’en aller. Cassy n’était plus. Pourquoi ? Que s’était-il passé ? Et le froid qui était toujours là, et qui engourdissait son corps, tout en la brûlant sournoisement. Elle trembla. Ne te réveille pas. Qui avait parlé ? Qui voulait qu’elle s’endorme à jamais ? C’était faible, mais sincère. Elle ne méritait pas de se réveiller, elle ne le devrait pas. L’obscurité jusqu’au bout ? Elle y était déjà plongée et ce n’était pas forcément désagréable. Seul le froid lui faisait du mal. Et ces voix qui la perturbaient de plus en plus. Charlie ne percevait pas tout. Ne comprenait pas grand-chose. Et ça la troublait. Un peu. Elle avait fait quelque chose de mal. Mais quoi ? C’était en rapport avec les voix. Cassy. Les autres aussi. Respirer n’était pas facile, parce qu’elle avait l’impression que ses poumons la brulaient. Peut-être qu’elle devrait arrêter alors. Qu’elle devrait lâcher prise et baisser les bras. En plus, elle était coupable. De quoi ? Peu importe, les voix le lui soufflaient, et celle à l’extérieur, ne l’aimait pas. Cela lui suffisait à lui faire comprendre qu’elle était fautive et qu’il vaudrait mieux qu’elle s’enfonce un peu plus loin dans les ténèbres. Elle ne blesserait plus personne. Elle ne toucherait plus personne. Autant partir, s’endormir jusqu’à en arriver au moment où elle s’oublierait.

Et puis… Pourquoi revenir ? A cette pensée, elle sentit quelque chose. C’était ténu au départ, presque étouffé. Une faible lueur dans la nuit, comme la flamme d’une bougie qui vacille un soir d’automne. Elle y chercha un peu de chaleur, s’en approchant timidement. Et son cœur s’anima. C’était doux, agréable. Ça lui rappelait des moments perdus. Une confiance, et une amitié sincère. Charlie s’étira vers cette luminosité qui semblait briller un peu plus fort. Se concentrer dessus. Se rappeler comment avancer. S’approcher et observer. Ecouter. Puis comprendre. Matthew. Non, Matthy. Il était là. Elle cligna des yeux, de manière un peu stupide si seulement on avait pu la voir faire. Charlie se redressa, surprise d’observer ce lien en réel. Avant de se rendre compte que la bougie n’était pas seule. Depuis quand ? Elle ne savait pas. Mais à présent, il y avait quelques points de lumière un peu partout dans ce vaste espace d’obscurité. Certaines brillaient plus que les autres, mais elles étaient là. Si elle se concentrait bien, Charlie pouvait les comprendre. Mais l’énergie lui manquait. Et il faisait toujours froid. Eternellement froid. Dormir serait bien mieux. Mais voilà qu’on lui avait répondu quelque chose. L’étau qui l’enserrait sembla bouger. S’éloigner. Et Charlie se crispa. Puis la présence revint, et reprit la parole. Elle essaya de se concentrer, mais c’était dur. Il parlait d’un lac gelé. Quel lac ? Elle était fatiguée, et réfléchir n’aidait pas. Est-ce qu’elle pouvait s’engouffrer contre la présence et se perde ainsi ? En quémandant de la chaleur qu’elle n’avait plus ? Encore des paroles. C’était un peu plus clair cette fois. Une question de lit, de se réchauffer et d’ambroisie. Pourquoi ? Pour te soigner. Mais elle n’était pas sûre d’en avoir envie, en vérité. Dormir était plus prudent. Elle ne ferait pas de mal comme ça. La présence partit soudainement. Non… Charlie bougea un peu. Juste ce dont elle était capable. Parce qu’elle voulait retenir la personne, ramener de nouveau cette chaleur. Mais ça ne servait à rien. Elle méritait ce qui lui arrivait.

Il y avait encore des mots. Beaucoup cette fois. Frère, avait-il dit. Avant d’ajouter qu’il était resté depuis un certain temps. Pourquoi ? Elle ne savait pas, parce qu’il ne l’aimait pas. Il la haissait même. Et ça avait été suffisamment explicite pour qu’elle ne loupe pas cette information. Lorsqu’il revint, parce que la voix se fit plus proche, elle s’attendit à ce que la chaleur revienne autour d’elle. Mais ce ne fut pas le cas. Elle était seule. Entièrement seule. Imperceptiblement, son corps se referma sur lui-même, conscient qu’elle ne pourrait plus compter sur personne. Se resserrer, c’était encore ce qu’il y avait de mieux. Et puis, une question. Simple. Moins de mots. Charlie se tendit en entendant le nom de famille. C’était le sien. Apparemment. Elle testa le nom dans son esprit. Keystone. Doucement, elle chercha à comprendre le sens de la question. Et elle soupira un mot. « Froid. » Toujours le même, comme s’il était le seul à pouvoir s’échapper de ses lèvres bleuies. Ce n’était pas ce qu’elle voulait dire à la base, mais ce fut celui-là qui sorti. Malgré elle. Alors, elle essaya de réfléchir. De trouver mieux. Il fallait qu’elle trouve mieux. Parce que la présence lui avait beaucoup parlé. Mais la présence ne l’aimait pas. Alors pourquoi était-elle là ? Simplement curieuse, Charlie ne comprenait pas. « Pourquoi… être… resté… » Des légers tremblements, et une fatigue qui s’abat durement sur elle, alors qu’elle vient juste de réussir à sortir trois mots. Trois pauvres mots. Mais c’était déjà trop pour son état.

lumos maxima
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MessageSujet: Re: J'ai lutté en vain pv Keystone   J'ai lutté en vain pv Keystone EmptyMer 4 Fév - 20:29


       

       

        Charlie & Willy
        C'est comme si tu ressuscitais, tu ignores ce que ça veut dire pour tout le monde... ce que ça veut dire pour moi.  

        Il y avait tellement mieux à faire que de rester là, il y avait des entraînements à effectuer, des enfants qui n’attendaient certainement qu’un divertissement et qui de mieux que William qui supportait assez bien les petits démons aux joues rougies par le froid. Le seul démon qui l’empêchait de vivre et le plongeait à chaque fois dans les abysses de la douleur, se trouvait face à lui. Elle ne disait mot, sans avoir souvenance que Charlie soit du matin, William était au moins sûr d’une chose, elle émergeait bien plus rapidement qu’aujourd’hui dans ses souvenirs. Il se crispa et força les souvenirs des réveils chaleureux à retourner au fin fond de l’oubli, ce n’était rien de plus que des souvenirs, il n’y avait pas lieu qu’il se déteste au point de se les remémorer, non la punition que cela infligeait, il ne la méritait certainement pas. Le silence pesant qui ponctuait les propos qu’il avait tenu l’affligeait, elle le détestait au point de ne plus vouloir lui parler. Son côté gamin se renfrogna, elle pouvait peut être faire un tout petit effort, il avait dû faire ami ami avec une orque pour la sauver, une voix railleuse s’empara de son esprit pour lui rappeler la dure vérité et lui asséner le coup de grâce au passage, elle n’avait rien demandé. La certitude était même qu’elle ne voulait pas de son aide et n’en avait jamais voulu. Pourquoi restait-il si c’était pour lui donner à nouveau de l’emprise sur lui. Ses épaules se tassèrent à l’idée qu’il valait peut être mieux prévenir Matthew et les laisser tranquille. Sûrement que si ça avait été Matthew qui avait été là, elle se serait laissé sortir de l’eau sans émettre la moindre protestation. En même temps, Matthew n’aurait certainement pas fait le con et n’aurait pas cherché à avoir des réponses à ses questions. Oui, un petit brin de jalousie à l’égard du frère prodige, du frère à qui on dit tout et qui devine tout.  C’était assez compliqué d’égaler Matthew, voir même impossible et il n’avait pas non plus de ressentir le regard glacé du fils d’Héphaïstos s’il apprenait que Willou avait par mégarde, essayé de manipuler sa soeurette d’amour pour obtenir des réponses. Si Ana parvenait à ses fins, ce dont il ne doutait même pas, ça allait être d’une ambiance mortelle de se coltiner Grey. Est-ce qu’il est possible de rompre une amitié pour plan cul qui déplait fortement ? Aucune idée, Will n’irait peut être pas poser la question à la première personne qu’il croiserait. Jake lui manquait, il avait envie de lui parler, à lui plus qu’à les autres et pourtant, dans un même temps, il n’avait pas envie de le voir. Pas envie de l’entendre dire des choses de mecs sur sa petite sœur, merde c’était écœurant !

La voix de Charlie se fit entendre, enfin. Pourtant, loin d’être rassurante, il avait l’impression d’avoir une toute petite fille non loin de lui. Il posa un regard compatissant sur elle, sans savoir exactement ce qu’il fallait faire pour l’aider. A part revenir contre elle mais dès qu’elle aurait le cerveau réveillé, nul doute qu’il se prendrait un coup si ce n’est physique, au moins verbal et cette fille était assez douée pour ce travail. Il resta donc non loin d’elle sans savoir ce qu’il devait faire. Pleins d’envies se bousculaient dans sa tête, il ne savait comment les démêler et laquelle choisir. A la place, il resta à observer la petite Keystone qui semblait si fragile dans ce petit lit. Non, il n’était pas décidé à la laisser seule de toute façon. Même pas dix minutes, le temps qu’il mettrait s’il courrait pour rejoindre Matthew. En même temps, quand on y réfléchir, courir pour rejoindre Matthew, à choisir, ça passait juste au-dessus de se faire tabasser par Charlie dans la liste des choix à faire.

Le soupir le plus long du monde ponctua la question de Charlie. Pourquoi était-il resté, il ne pouvait pas se contenter d’un rapide aucune idée, j’adore que les gens se suicident devant ma poire. Non, définitivement, ça ne se faisait pas. Donc il fallait trouver la réponse adéquate, pas celle qu’elle avait forcément envie d’entendre, celle qui venait de son âme à lui et de toutes les émotions qui le parcouraient continuellement. Sans la regarder, il se râcla un peu la gorge pour se donner une contenance. L’impression d’être un gamin devant elle le prit à la gorge. Il n’avait pas envie qu’elle le démolisse encore une fois, il avait juste essayé de se montrer humain et l’idée qu’elle en profite pour lui balancer des vérités qu’il n’avait pas forcément envie d’entendre ou même de connaître ne lui sied guerre. C’était sans doute ce qui expliquait sa voix qui tremblait légèrement au départ et qu’il força à être plus sûre.


" Je voulais être certain qu’il ne t’arriverait rien. Tu m’as foutu la trouille. Je sais bien qu’à tes yeux, je suis un imbécile et que je n’ai pas été doué avec toi, je suis désolé d’avoir voulu que tu me parles alors que tu ne le souhaitais pas et d’avoir essayé de profiter de la situation. Je ne te voulais aucun mal Keystone, je n’ai jamais voulu te faire du mal. "

Elle n’avait pas l’air dans son assiette, ses lèvres avaient une teinte qui ne lui allait pas du tout, William se questionna quelques secondes. Est-ce que la santé d’une personne était assez importante à ses yeux pour qu’il accepte de se faire pourrir par la suite ? S’il était certain de pouvoir répondre non à bon nombre de personnes, il s’agissait tout de même de Charlie, s’ils se détestaient cordialement, il avait vécu assez de bons moments avec elle pour qu’il fasse un petit effort. Sans lui faire l’affront de lui dire ne bouge pas, ce qui aurait été un peu stupide comme phrase, il repassa sous les draps, sans faire le tour du lit cette fois et ramena le corps glacé de son petit démon contre lui. Dans un stratagème assez compliqué, il essaya de faire en sorte d’avoir le plus de corps en contact avec elle. Si cela n’était franchement pas agréable pour lui, il n’osait imaginer pour elle ce que ça devait représenter. Il déposa un léger baiser sur le sommet de la tête de Keystone avant de souffler, voulant se rassurer autant lui qu’elle.


" Ça va aller. Tu vas t’en sortir. "

       
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MessageSujet: Re: J'ai lutté en vain pv Keystone   J'ai lutté en vain pv Keystone EmptyJeu 5 Fév - 21:52

William & Charlie

Peut-être qu’elle connaissait la présence. La voix était… Masculine. Oui, c’est ça. Un garçon donc, un garçon qui la détestait. Qu’est-ce qu’elle lui avait fait ? Avait-il un lien avec les voix qui la hantaient dans les ombres ? Comme Cassy ? La haïssait-il pour la même raison que ces fantômes ? A dire vrai, elle ne savait pas si ces derniers éprouvaient une réelle haine à son encontre, mais les sentiments étaient négatifs. Alors oui, Charlie envisageait la possibilité que cette voix à l’extérieur, cette voix masculine, fasse partie du même groupe. Dans ce cas, pourquoi était-il là ? Et que s’était-il passé pour qu’elle en arrive à être perdue dans l’obscurité ? Même si celle-ci était à présent parsemée de petites lueurs lui rappelant des âmes qu’elle avait rencontrées, mais dont elle n’était pas toujours capable de mettre un prénom dessus. Comme si une bonne partie de sa mémoire s’était fait la malle, la laissant incapable de mettre les évènements de son existence, bout à bout. Tellement de pans oubliés de sa vie, qu’elle en venait à se focaliser sur le peu qu’elle éprouvait, le peu qu’elle était capable de se remémorer. Même parmi les fantômes, seule Cassy s’était révélée à elle, alors qu’inconsciemment, elle savait qu’ils étaient tous au même rang. Trop de flou, trop d’inachevé. Charlie poussa un léger soupire tremblotant, devant son incapacité à trouver des réponses. Qui était la présence ? Pourquoi parlait-il autant ? Visiblement, il la connaissait, et bien, puisqu’il se permettait de… Lui donner sa chaleur. Oui, c’est ça. C’était la chaleur d’une personne qu’elle avait senti. Etrange. Quelqu’un tenait à elle alors ? Non, il la détestait. Pourquoi lui donner sa chaleur alors ? Qu’avait-elle fait ? Pourquoi était-elle là ? Un gémissement plaintif retentit à ses oreilles, et elle mit un temps avant de comprendre que ce son venait d’elle. Charlie pouvait donc s’entendre, s’exprimer. Mais à croire que les trois mots qu’elle avait prononcés, et la fatigue qu’elle avait ressenti ensuite, ce n’était pas aisé. Si elle voulait obtenir des réponses, il faudrait qu’elle se concentre, et qu’elle choisisse bien ses mots. Mais voilà, même quand elle s’était concentrée, le deuxième mot n’avait été qu’une répétition du premier. Inutile. Elle était inutile. Et visiblement détestable. Et ça rendait le froid, encore plus glacial finalement. Ses entrailles semblèrent se nouer, et elle chercha à se replier encore sur elle-même, malgré la raideur de ses muscles.

Et la voix parla encore. Elle tenta de son mieux d’obtenir le plus d’informations. Avoir peur. Elle lui avait fait peur, à lui qui la haïssait. Normal qu’il ne puisse pas la blairer. Un imbécile, disait-il. Pourquoi ? Il ne voulait pas lui faire du mal. Elle le savait. Sinon, pourquoi lui donner sa chaleur ? Ce serait contre-productif. Bougeant un peu les lèvres, elle ragea de ne rien entendre sortir de sa gorge. Charlie fronça les sourcils, légèrement, parce que l’expression agacée n’était pas facile à dessiner sur un visage glacé. Elle essaya encore, sentant sa bouche bouger un peu, mais silencieusement. « Pas… Pas… Imbé… Cile. » Bon sang, c’était si difficile. Mais ça lui tenait à cœur. Cette personne lui parlait comme si elle était vivante et lui avait donné sa chaleur. Et oui, elle était normalement vivante, en effet, mais… C’était flou dans son esprit. Un peu comme s’il n’y avait plus de notions de vie ou de mort. Avec agacement, elle voulut dire encore quelque chose, quelque chose de mieux, quelque chose pour le rassurer, qui pourrait lui faire comprendre qu’il n’avait fait que des bonnes choses, et qu’elle était désolée pour tout le mal qu’elle lui avait fait. Même si, elle ne voyait pas encore ce qu’elle avait fait, en vérité. C’était stupide. C’est la pensée qu’elle eut en réfléchissant à ce qu’elle voulait. S’excuser sans savoir ? Possible. Mais elle avait l’impression qu’elle avait fauté, qu’elle était coupable. Et probablement que c’était le cas.

Et puis, des mouvements, des bruits de tissus. Et la chaleur qui revient. Un soupire de bien-être passa ses lèvres, alors qu’elle chercha à se caler un peu mieux. Mais bouger était dur, et elle ne voulait pas abuser. Pourtant, c’était si tentant… Et en plus, il lui dit que ça allait aller. Touchée, Charlie chercha à faire un plus grand effort. Il le fallait. Alors, elle mit du temps, emmagasinant suffisamment de chaleur pour se concentrer sur un peu plus de mots. Il était nécessaire qu’elle y parvienne. « Pas… Obligé… » Elle déglutit avec difficulté, et essaya encore. « Tu me… Hais… alors pas… Obligé. » Elle frissonna, et sentit une zone douce et creuse contre son visage. S’y calant avec lenteur, elle soupira d’aise, et ne bougea plus. Quelque chose lui disait que ce n’était pas bien, qu’elle devrait le laisser en paix, mais son corps en voulait plus, plus de chaleur, plus de bonté, plus de lumière. Egoïste, elle était égoïste et cette voix restait malgré tout, contre elle. Elle ne comprenait pas, n’avait pas tout en main, mais il fallait qu’elle dise quelque chose. Au moins. « Mer… ci. »

lumos maxima
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MessageSujet: Re: J'ai lutté en vain pv Keystone   J'ai lutté en vain pv Keystone EmptyVen 6 Fév - 14:08


       

       

        Charlie & Willy
        C'est comme si tu ressuscitais, tu ignores ce que ça veut dire pour tout le monde... ce que ça veut dire pour moi.  

        Après tout ce temps passé à fantasmer sur Charlie, se retrouver à ses côtés aurait dû être génial et pourtant, être blotti contre elle n’était pas franchement quelque chose de positif. Bien sûr que c’était agréable de se dire qu’elle ne bougeait pas pour le repousser ou pour qu’il s’écarte, sauf que ce n’était pas Charlie en face de lui. Cette fille ressemblait à Charlie, avait son odeur, mais ce n’était pas Charlie du tout. Elle semblait complètement dans les vapes, éteinte et l’éclat de ses yeux brillaient si faiblement que William ne pouvait que s’inquiéter d’avantages. Il ne voulait pas qu’elle meurt, elle pouvait le détester, faire de sa vie un véritable calvaire mais il fallait qu’elle survive. Qu’est ce qu’il pouvait faire de plus pour l’aider que transmettre sa chaleur, est ce qu’elle lui en tiendrait rigueur d’avoir profité de la situation pour se blottir contre sa peau. Déjà qu’elle se rassure, si elle était en sous vêtement, ce n’était absolument pas du fait de William. Bien sûr, il n’était pas non plus sorti pour préserver son innocence, quelle innocence d’ailleurs vu le nombre de gars sui passait dans son lit, il y a longtemps que miss innocence avait déserté l’esprit de Charlie. Cependant, histoire de n’avoir rien de plus à se reprocher que d’avoir voulu des réponses au risque de la mettre en danger, Willy avait détourné le regard. Ce qui somme toute était complètement niais puisqu’il avait déjà vu Charlie nue une bonne dizaine de fois mais ce n’était pas pareil, elle était plus ou moins d’accord, alors que là, déjà qu’elle devait avoir une liste énorme de truc à lui reprocher, le mieux c’était de ne pas en rajouter deux de plus en une journée.

Et maintenant qu’il était contre elle, la seule chose qu’il pouvait faire, c’était attendre. Attendre qu’elle se rendorme et qu’il sente sa respiration moins sifflante, plus calme, ce qui prouverait qu’elle était en forme. Alors il laisserait tranquillement dormir, il n’irait pas chercher Matthew car il était bien incapable d’aller lui avouer qu’il avait failli faire tuer Charlie par ses bêtises. Non, il ferait savoir qu’elle était à l’infirmerie, trouverait une raison pour qu’elle ait finit dans l’eau. Tout plutôt que d'avouer aux gens qu’il était tellement nul avec elle, qu’elle préférait se donner la mort. Il ferma les yeux un peu blessé par sa réaction tout de même. Il ne s’attendait pas à ce qu’ils deviennent les meilleurs amis du monde, il se fichait de son amitié de merde après avoir eu quelque chose de mieux, la franchise n’a jamais tué personne.

Lorsqu’elle se mit à parler, ça n’avait plus rien en commun avec les dernières fois qu’ils s’étaient parlés, la voix de Charlie était sans la moindre intonation, elle semblait se battre contre elle-même pour parler mais c’était assez clair pour que William comprenne que même à l’article de la mort, elle essayait encore de le dégager. Qu’est ce qu’il avait de si grave pour qu’elle lui en veuille autant et pourquoi ne s’en souvenait il pas, un truc de la sorte, ça devait être flagrant non ? Il s’apprêta à s’écarter d’elle docilement, pas franchement partant pour se disputer dans un lit avec elle et épuisé d’essayer de rattraper les choses alors qu’il se heurtait à un mur de glace. Cependant, elle déposa sa tête contre lui et un hoquet de surprise le secoua tandis qu’il essayait de calmer les battements de son cœur. Il ne comprenait absolument pas ce qu’elle faisait ni même ce qu’elle souhaitait mais c’était assez plaisant de la sentir contre lui sans animosité. Même si ça ne durait pas, tant pis, c’était mieux que rien et même si les paroles de Jake revenait à l’esprit de William, c’était impossible, il n’arrivait pas à l’oublier. Déjà habituellement c’était compliqué mais oublier quelqu’un qui se posait contre lui, c’était mission impossible. Même s’il savait que c’était pour de la chaleur, uniquement de la chaleur et parce qu’il était le seul présent dans le coin, qu’elle allait lui reprocher par la suite d’avoir abusé de sa faiblesse, Willy ne pouvait s’empêcher de sourire et d’être tout content. Son esprit lui soufflait qu’il était pitoyable et qu’il allait encore avoir du mal à s’en remettre derrière dès qu’elle trouverait un mec mais il fit taire cette petite voix, se contentant de profiter de l’instant présent et de la parenthèse agréable qu’elle lui offrait.

Lorsqu’elle le remercia, Willou eut la confirmation que ce n’était certainement pas la Charlie habituelle qui était là, il n’empêche que ça faisait chaud au cœur de l’entendre dire ça, même s’il ne savait pas exactement de quoi il était remercié. Après une seconde d’hésitation, William fit courir ses doigts dans le dos de sa cadette pour la réchauffer en la frictionnant de bas en haut, il la réchaufferait, ça prendrait le temps qu’il faudrait mais elle le sang coulerait à nouveau à plein régime dans les veines de Charlie, ses lèvres reprendraient leur jolie teinte rose à laquelle Will ne devait absolument pas penser. Elle irait mieux, c’était obligé et après il éviterait de l’embêter à nouveau afin d’éviter qu’elle risque sa vie dans le seul but de lui faire du mal, parce qu’il devait être question de ça au fond. C’était assez compliqué de se dire qu’il allait falloir à nouveau se sevrer de sa présence, de sa chaleur mais pour la bonne cause cette fois, tout plutôt qu’elle ne s’éteigne. Si elle n’avait pas conscience de sa vraie valeur, William aurait aimé lui montrer comment il la voyait mais il ne pouvait pas faire transférer les consciences des gens dans son propre esprit, ça aurait été utile pour le coup. Puisqu’il n’y avait aucune solution miracle, il se contenta de lui souffler à voix haute espérant que ça ne lui porterait pas préjudice pour la suite.

" Je ne te hais pas vraiment, je t’aime bien même, c’est juste que c’est compliqué de voir qu’une personne que j’ai sincèrement aimé, me déteste alors j’essaie de rendre coup pour coup mais j’y arrive pas. "


       
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MessageSujet: Re: J'ai lutté en vain pv Keystone   J'ai lutté en vain pv Keystone EmptySam 7 Fév - 18:34

William & Charlie

En sous-vêtements ? Navrée mais elle n’en avait absolument pas conscience. Tout comme elle n’avait pas conscience du nom de la personne contre laquelle elle se calait. Ou comme elle n’avait pas conscience des erreurs qu’elle avait commises pour qu’on en vienne à la détester ainsi. Et qu’elle se déteste elle-même. C’était ténue, mais de plus en plus puissant au creux de son ventre. Charlie se détestait. Et elle ne savait même pas pourquoi. Mais c’était là, dans son cœur, et maintenant qu’elle l’avait compris, elle ne pouvait pas l’ignorer. La jeune femme qu’elle était – qui était-elle ? – avait causé des ennuis, de la peine et de la douleur. Elle en était convaincue. Mais tout était tellement flou. Les morceaux revenaient petit à petit, et c’était si lent qu’elle se demanda si à force de souhaiter s’endormir, les choses n’allaient pas au ralenti justement. Après tout, si elle était une mauvaise personne, pourquoi chercher à se souvenir ? Mieux valait rester dans l’obscurité, et s’étendre, non ? Charlie méditait là-dessus, quand une des voix la traita de lâche. Cela lui fit mal. Métaphoriquement parlant, elle baissa la tête, sans que son corps ne suive ce geste. Une lâche en plus de ça. Quel tableau elle avait là, de la personne qu’elle était une fois que toutes les pièces du puzzle étaient assemblées. L’espace d’un instant, elle se demanda s’il était possible de ne garder que les meilleures, et de jeter le reste au néant, avant de se rendre compte que là encore, il s’agirait de lâcheté. Il faut accepter l’ensemble d’une personne, et pas seulement ses qualités, sinon, au final, on ne la connait pas vraiment. Si elle faisait la même chose avec sa propre personnalité, à quoi cela servirait-il ? Comment obtenir l’absolution alors ? Et la voulait-elle ? Après le peu de sensations qui traversait son corps, Charlie douta du bien-fondé de cette idée. Elle ne la méritait pas. Voilà, comme ça, c’était clair.

Tu le sais. C’est pour ça que tu as essayé de mettre fin à tes jours.

Oh. Elle se détestait tellement qu’elle en était donc arrivée à vouloir mourir. Bien. Comme ça, c’était clair. Sa situation ne devait pas être brillante en ce cas, et elle n’imaginait pas un seul instant qu’elle ait quelque chose à faire de sa vie, là, à l’extérieur. Ni qu’on voulait d’elle. Mais quand on réfléchit à cette présence qui la serrait doucement, on pouvait encore une fois se questionner. S’il la détestait, pourquoi était-il là ? Que lui avait-elle fait ? C’était si douloureux de ne pas savoir. De ne pas comprendre. Elle cherchait, elle fouillait, mais ça faisait mal en fin de compte. Au moins, elle avait réussi à lui dire merci. Parce qu’elle le voulait vraiment, qu’elle y tenait. Un moment, elle hésita à rester contre lui. Après tout, elle abusait de son temps et de sa présence, non ? Et s’il ne l’aimait pas, alors elle devrait au moins faire preuve de gentillesse et se reculer. Mais voilà, elle était mieux là. Il faisait meilleur, et… C’était agréable de ne pas être seule. Quand il commença à frotter son dos gentiment, elle poussa un autre soupire d’aise, et se laissa faire. Pas comme si elle pouvait dire non, en même temps. Et puis, il parla. Cette fois, étonnamment, elle entendit bien plus de mots. Comme si la brume s’effaçait chaque minute un peu plus. Elle fut surprise d’entendre tout ça, et mit un temps avant de répondre. Encore une fois, il lui fallait réunir toute sa concentration pour pouvoir ouvrir la bouche et sortir quelques pauvres mots. Oui, elle était pitoyable, et oui, elle avait conscience. Donc, il pensait qu’elle le détestait lui. Ce n’était pas l’inverse ? Intriguée, elle chercha au fond de son être de quoi il s’agissait. Mais aussi longtemps qu’elle fouilla, elle ne trouva aucune haine envers qui que ce soit dans son cœur. Sauf contre une personne.

« La seule… Personne… Que je déteste… » Elle déglutit, même si elle n’avait aucune salive, et que sa gorge restait incroyablement sèche. « … C’est moi. » Elle était désolée qu’il ait imaginé ça, et ne savait pas pourquoi c’était le cas. Qui était cette personne contre qui elle était censée ressentir de la colère ? Elle cherchait loin, pour obtenir quelques informations supplémentaires. La voix qui parlait, au fur et à mesure des minutes, lui sonnait étrangement comme familière aux oreilles. Sans parvenir à mettre le doigt sur ce qui les liait. « Les voix… Ne m’aiment pas… » Elle gémit légèrement alors qu’elle entendait encore les fantômes lui dirent qu’elle leur avait fait du mal. Heureusement qu’il y avait les lueurs, même si elles vacillaient à chaque fois qu’elle doutait et qu’elle envisageait de s’endormir. Et puis, aussi soudainement qu’inattendu, elle l’entendit. Cassy. Tu nous as tué. Et son cœur rata un battement, avant que son souffle se coupe.

lumos maxima
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MessageSujet: Re: J'ai lutté en vain pv Keystone   J'ai lutté en vain pv Keystone EmptyLun 9 Fév - 23:52


       

       

        Charlie & Willy
        C'est comme si tu ressuscitais, tu ignores ce que ça veut dire pour tout le monde... ce que ça veut dire pour moi.  

        William avait beau remonter aussi loin qu’il pouvait dans sa mémoire, il ne se souvenait pas d’une fois où il s’était sentit plus mal qu’aujourd’hui. Se retrouver contre Charlie était plaisant, ce n’était pas sa faute, il n’avait pas demandé de ressentir des choses du genre. Pourtant il s’en voulait de trouver agréable le fait de passer du temps avec elle. Charlie n’allait pas bien, elle était glacée et se mettait contre la source de chaleur sans savoir de qui ça venait et il en profitait, c’était affreux de se dire qu’il recommençait les erreurs sans arrêt, son esprit aurait dû faire le lien. Dès qu’il avait compris que les médecins se chargeraient d’elle, que tout le monde veillerait sur son petit bébé qui avait grandi, Will aurait dû s’éloigner et essayer de l’oublier dans les bras d’Ana. Cependant même s’il adorait Ana, adorait passer du temps avec elle, surtout quand il s’agissait d’emmerder Matthew, même si pour le moment cette idée en stand-by. La faute à cette fille d’Aphrodite, elle avait eu peur d’Ana voilà, c’était la seule raison plausible, quelle lâcheté. Pourtant, il y avait un autre truc mais une porte se heurtait à William, un petit quelque chose qu’il savait avoir oublié sans réussir à mettre le doigt dessus. Ça ne revenait pas et pour cause, il y avait le souffle de Charlie contre son cou, sa présence. Les mains de Willy ne s’arrêtaient pas de frictionner le dos de sa camarade, si quelqu’un était entré à ce moment-là, il aurait été bien incapable de s’écarter, une parenthèse de quelques minutes dans sa vie, un retour aux sources du plaisir et des envies. Willou poussa un léger soupire en sentant que de faire confiance à Charlie n’était vraiment pas recommandé pour lui. Pourtant c’était comme de demander à un droguer de mettre une croix sur sa dose alors qu’on la lui tendait, tout bonnement, c’était impossible et William en avait parfaitement conscience, raison pour laquelle il ne s’était pas écarté d’elle depuis tout à l’heure. Prêt à tous les sarcasmes pour protéger sa dose d’héroïne, parce que des fois il vaut mieux faire une croix sur une lumière qui brillait plutôt que de vouloir l’emprisonner.

Le regard du fils de Dionysos se posa sur sa cadette, complètement perdu à la fin de sa phrase. Comment cette fille pouvait se détester, de toutes les choses dont elle pouvait se souvenir, c’était une haine d’elle-même qui venait hanter son esprit. Lentement, ses doigts quittèrent son dos pour s’entrelacer à ses doigts, William n’avait pas de solution pour apaiser l’esprit torturé de cette fille. Elle avait pris soin de bien le mettre en dehors de sa vie, du coup il n’avait rien de plus que sa présence pour la réconforter. Ça ne suffisait pas, aucune présence n’était assez puissante pour éloigner les nuages, si Matthew n’avait pas réussi et certainement que le fils d’Héphaïstos avait tenté de l’aider, comment William pouvait prétendre à un succès. Il ne servait pas à grand-chose de dire à Charlie que tout allait bien, non ça n’allait pas bien et instinctivement Will le savait. De la même façon qu’il savait pertinemment qu’elle ne lui aurait jamais parlé en temps normal, est ce qu’il fallait faire comme si de rien n’était  pour ne pas la gêner ? Non, les secrets de polichinelles ne sont jamais bons, il n’avait pas  de talent pour parler, pas plus qu’il n’arrivait à garder ses amis, il se contenta donc de caresser ses doigts fragiles cherchant dans son esprit des mots à lui dire.

Rien n’était venu à l’esprit de William qui se sentait inutile comme jamais, autant de conversation qu’une bouillote, pas de quoi se féliciter. Ce qui délia sa langue ce fut la dernière phrase de Charlie, il lui redressa doucement la tête pour croiser son regard encore vitreux mais qui ne perdait pourtant pas l’intérêt que William lui portait. Le fils de Dionysos ferma les yeux pour ne pas que son inspiration ne soit coupé par le regard noir qu’il allait se prendre et prit la parole tout doucement, pour elle.

" Alors ces voix sont stupides Charlie Keystone. Les gens qui  brillent sont souvent mal dans leur peau, c’est dur d’être quelqu’un de bien et c’est certainement facile pour tout le monde de te critiquer. N’écoutes pas les voix, tu es une belle personne, tu prends le temps d’écouter les gens, de mettre tes envies de côté pour faire plaisir. Regarde, tu veilles sur ton frère depuis le début et tu es la seule personne qui l’empêche de sombrer. J’ai beau avoir été un connard avec toi, tu m’as sauvé la vie, qu’est-ce qu’il te faut de plus comme preuve, tu as accepté de faire de moi ton apprenti alors que je n’étais pas très doué, tu es la fille la plus incroyable que j’aie jamais vu et en aucun cas une mauvaise personne. Dis aux voix d’aller se faire foutre Keystone. "

Assez gêné par ses propos, William eut comme premier réflexe de vouloir s’écarter comme pour fuir une situation dont elle n’avait forcément pas envie, il s’en empêcha. A quoi bon lui dire de faire preuve de courage s’il n’assumait pas ne pas réussir à la mettre sur la touche dans son esprit. Elle méritait peut être de savoir aussi qu’elle était aimée, pas comme un plan cul agréable, ce qu’elle était forcément, Will ne le niait pas et n’éprouvait qu’un sentiment d’abandon à cette idée. Elle n’était pas responsable de son absence de sentiment et même s’il avait été assez courageux pour le reconnaître, William aurait même pris conscience qu’il valait mieux une rupture désagréable que le fait de voir sa copine qui n’en avait rien à faire de lui. C’était cependant trop difficile à reconnaître et Will n’était pas assez courageux, il enfouit donc son visage contre celui de la demoiselle, adorant plus que tout au monde son odeur. Sa prise de conscience se fit peu à peu, non il ne pouvait pas l’oublier et ne le pourrait sans doute jamais, peu importait les filles magnifiques, l’entente avec certaines, elles n’étaient pas assez intéressante, elles n’étaient pas Charlie. Quant à Charlie, elle méritait de trouver son bonheur, il ne pouvait pas lui offrir ce bonheur mais il pouvait essayer de la redresser un peu. Pour cela, il fallait se concentrer uniquement sur elle, il lui fit un léger bisou sur la joue avant de la prendre sur lui, murmurant à son oreille inquiet à l’idée de passer pour le parfait imbécile à ses yeux.

" Je ne t’abandonnerais plus jamais, je vais te prouver que ces voix ont tort et qu’elles loupent la plus belle personne au monde. "


       
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MessageSujet: Re: J'ai lutté en vain pv Keystone   J'ai lutté en vain pv Keystone EmptyVen 13 Fév - 21:13

William & Charlie

Oui, la seule personne qu’elle détestait, c’était elle. Ce n’était pas difficile en même temps. Il suffisait d’écouter ce que les voix lui soufflaient sur ce qu’elle avait oublié d’elle, pour comprendre combien elle méritait de mourir. Elle avait fait du mal, avait fait souffrir des gens, même la personne qui la tenait dans ses bras à l’extérieur. Charlie ne se souvenait pas trop ce qu’il s’était passé, mais au moins, elle savait comment elle en était venue à errer dans cette obscurité. A un moment, sans savoir trop quand, elle s’était laissé tomber dans l’eau. Où ? Peu importe. Il y faisait froid. Très froid. Au point que ça la brûlait. Elle avait donc voulu se noyer. Pour oublier ? Peut-être. Probablement. Charlie avait donc des remords. C’est ce que son cerveau lui disait en analysant le peu d’informations en sa possession. Pourquoi vouloir en finir, si elle ne regrettait pas tout le mal qu’elle avait fait ?

Lâche. Son cœur loupa un battement. Ca faisait mal. Tu nous as tué. Comment ? Impossible, elle n’aurait pas fait ça. Elle en était convaincue. Mais de quel droit pouvait-elle affirmer cela, alors qu’elle ne savait même pas qui elle était en détails ? Alors que son esprit avait abandonné, et que tout ce flou régnait en maitre autour d’elle, l’étouffant doucement mais sûrement. Bien sûr que Charlie était perdue. Et pourtant, elle avait cru en voyant les petites lumières illuminer les ombres, qu’elle viendrait à trouver des réponses, à trouver la sortie. Et parvenir à se réchauffer enfin. La sensation étrange qui suivit attira son attention, et elle se focalisa dessus. Des images dansèrent dans son esprit, jusqu’à ce qu’elle comprenne qu’il s’agissait d’une main qui enserre la sienne. Voilà, des doigts qui en frôlent d’autres. Sa main se trouvait donc là, et… Oui, elle était un peu repliée sur elle-même. C’était ça. Charlie inspira tout doucement, parce que l’afflux d’air semblait encore difficile, comme si la sensation de brûlure se chargeait aussi de toucher ses poumons.

« Alors ces voix sont stupides Charlie Keystone. » Il la connaissait. Prénom et nom. Quelqu’un de proche. « Les gens qui brillent sont souvent mal dans leur peau, c’est dur d’être quelqu’un de bien et c’est certainement facile pour tout le monde de te critiquer. » Non, elle ne brillait pas. Elle n’était que pénombre et inutilité. Elle faisait du mal, c’était tout ce qu’elle comprenait jusqu’à présent. « N’écoutes pas les voix, tu es une belle personne, tu prends le temps d’écouter les gens, de mettre tes envies de côté pour faire plaisir. » Sa voix était douce, si douce qu’elle se demanda s’il la haïssait vraiment. Mais il le lui avait dit, avant de faire des précisions. Charlie ne comprenait pas. C’était trop nébuleux pour ses méninges, dans l’état dans lequel ils se trouvaient actuellement. « Regarde, tu veilles sur ton frère depuis le début et tu es la seule personne qui l’empêche de sombrer. » Son frère ? Elle avait un frère… Un seul ? Non. Non, une voix lui souffla que non. « Matthew. Asher. » Le cœur de la jeune femme se fit douloureux à l’entente de ces prénoms soufflés du bout des lèvres. « J’ai beau avoir été un connard avec toi, tu m’as sauvé la vie, qu’est-ce qu’il te faut de plus comme preuve, tu as accepté de faire de moi ton apprenti alors que je n’étais pas très doué, tu es la fille la plus incroyable que j’aie jamais vu et en aucun cas une mauvaise personne. » Un connard ? Il avait été un… Connard ? Pourquoi ? Qu’avait-elle fait pour qu’il se comporte ainsi ? Sauvé la vie ? Non, elle serait incapable de faire ça. La vie, elle la détruisait. C’est ce qu’on lui disait dans sa tête. C’est ce que ses cauchemars lui répétaient encore et encore, alors que ses yeux restaient désespérément clos. « Dis aux voix d’aller se faire foutre Keystone. » Elle souffla tout doucement. « Plus… facile à dire… qu’à faire… » Etait-ce de la peau qu’elle avait sentie sous ses lèvres, l’espace d’un instant ? Les sensations n’étaient pas très claires, comme si ses lèvres avaient durcies. « Je crois… qu’elles ont raison… »

Soudain, elle eut la sensation que la personne se rapprochait. C’était agréable. Réconfortant. Elle n’était pas seule, et ça la rassurait. La voix masculine ne la laisserait pas, quelque chose lui disait que non, mais Charlie ne pouvait en être sûre. Une autre sensation se fit au niveau des joues et elle se demanda ce qu’il s’était passé. Sa peau n’était plus aussi sensible qu’autrefois. On la bougea et elle grogna faiblement par réflexe. Quelque chose lui disait qu’elle n’avait pas aimé être portée, par le passé. Fière ? Peut-être. Alors, pourquoi avoir mis sa fierté de côté et s’être laissée aller à mourir ? Toutes ces pensées étaient trop difficiles pour elle, Charlie en avait assez. Alors, elle cessa d’essayer de tout réunir pour tenter de comprendre ce qu’il se passait, et retrouver des sensations un peu plus détaillées. Sa tête se posa quelque part. Sur lui ? Comment ça, elle était sur lui ? Non, elle devait se tromper, ne pas encore très bien reconnaitre ce qu’elle éprouvait. Voilà. Donc, le bruit ténu qu’elle percevait… Ce n’était pas un cœur, si ? Etonnée, elle se concentra entièrement sur ce bruit qui, curieusement, vint à réchauffer son propre cœur. « Boum Boum… Boum Boum… » Souffla-t-elle tout bas, en rythme. Elle se figea, enfin, s’il lui était encore possible de se figer davantage dans sa situation. Le garçon venait de murmurer quelques mots lui aussi. Et pas n’importe lesquels. Il pensait qu’elle était une belle personne. Il se trompait. Elle en était certaine. Et il allait être déçu. Encore. Oui, encore. Tiens, pourquoi encore ? Parce qu’il a déjà été déçu. Elle lui avait fait du mal, en le décevant. « Je… Je t’ai fait quoi… exactement… » Elle voulut s’humecter les lèvres, mais ce fut difficile. « J’ai besoin… de savoir et… ma mémoire… ». Trop dur d’expliquer qu’elle ne se souvenait de rien. Pas seulement lui, mais tous les autres. Toute sa vie. « Tu me hais. » Oui, il l’avait dit. Alors elle disait ça comme pour demander pourquoi il était là, pourquoi il voulait faire ça. Okay, y avait beaucoup de sous-entendus dans trois petits mots. Mais Charlie avait énormément de mal à parler.

lumos maxima
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MessageSujet: Re: J'ai lutté en vain pv Keystone   J'ai lutté en vain pv Keystone EmptyDim 15 Fév - 16:13


       

       

        Charlie & Willy
        J'aurais voulu t'offrir, le meilleur de tout mon être.

        Ce n’était pas très facile de se mettre à parler à cœur ouvert surtout que même s’il adorait Charlie ou l’avait adoré, il ne savait plus trop ce qu’étaient les sentiments qu’il couvait à l’égard de cette fille. Ce qu’il savait en revanche de source sûre c’est qu’elle avait voulu se séparer de lui, voulu qu’il la déteste et préféré se suicider plutôt que de parler, alors il avait peur de ne pas arranger ses affaires, pourtant, il voulait la remettre sur pieds parce qu’il valait mieux qu’elle soit heureuse loin de lui que morte prêt de lui, ça n’avait aucun intérêt de voir cette fille morte, elle ne le méritait pas. Il ne s’était pas enquiquiné à chercher un animal pour la sauver. Ses yeux papillonnèrent en sentant la présence de l’orque en lui, il fallait qu’il coupe ce lien avant qu’il ne soit obligé d’assister à une des chasses de l’animal marin, à coup sûr, ça lui donnerait la nausée et il n’était pas trop emballé par le fait d’une orque chassant des otaries. Il cligna des yeux en entendant Charlie prononcer le prénom de Matthew et d’Asher, ah oui ce fameux Asher qui avait tellement fait flipper William lorsqu’il avait fallu ranger la forge avec Charlie, il fit un sourire à ce souvenir qui décida de remplir son esprit même si derrière, il n’y avait jamais eu d’Asher venant à la forge, ce qu’il était devenu William n’en savait rien, vraiment rien mais Charlie tenait encore beaucoup à lui visiblement, il espérait juste qu’il n’était pas devenu un partisan pour la fille d’Héphaïstos, changerait elle de camp si c’était le cas, qui son cœur choisirait entre Matthew et Asher, William ne pouvait prétendre le savoir, si Quinn basculait de camp, la choisirait il ou camperait il sur ses positions. C’était compliqué de répondre à ça alors qu’il n’était pas spécialement proche de sa sœur alors pour Charlie ça devrait être une véritable torture, égoïstement, il souhaitait qu’elle reste ici pour pouvoir la regarder de loin même si elle était avec d’autres personnes, elle serait tout de même présente et ça ne faisait pas rien à William que de savoir qu’elle était là. Se souvenait elle de son prénom à lui, probablement pas et c’était peut-être mieux ainsi.

Elle avait raison, comme souvent, lorsqu’elle lui fit remarquer que c’était plus facile à dire qu’à faire, il baissa ses yeux sur elle sans avoir de réponse à donner. Willy était bien incapable de faire partir les démons qui pourchassaient Keystone même s’il aurait adoré pouvoir le faire. Du coup, il se contentait de faire acte de présence pour elle, soufflant doucement sur ses cheveux bruns pour les dégager de son visage lorsqu’elle murmura qu’elles avaient raison, cela était impossible, personne n’avait le droit de dire ça. Avec colère à l’égard de ses voix, il tenta de la convaincre du bien-fondé de ce qu’il disait.

" Si tu avais été une personne mauvaise, je t’aurais laissé te noyer, aie confiance en mes propos Keystone, ne les écoute pas. "

Willy voulait la réchauffer, voulait profiter du fait qu’ils étaient ensemble tous les deux pour la garder contre lui, un petit peu, sans que personne d’autre que son propre esprit puisse prétendre qu’il abusait de sa faiblesse. Il faillit tout laisser tomber lorsqu’elle grogna comme pour le tenir à distance. C’est par la seule force de sa volonté qu’il continua ses mouvements, elle ne voulait déjà pas lui parler habituellement, ça ne changerait pas vraiment. Il la maintint donc contre lui, bien décidé à ne pas la laisser se refroidir entre ses bras. Docilement, elle vint poser sa tête contre sa poitrine ce qui fit battre instantanément plus rapidement le cœur de William prisonnier de l’emprise qu’elle possédait sur son être. Il esquissa un petit sourire lorsqu’elle décrivit le rythme cardiaque qu’elle entendait, elle était adorable et ressemblait à une enfant, certes ce n’était pas vraiment la Charlie qu’il connaissait, ce n’était pas la fille en pleine possession de ses moyens et elle ne tiendrait pas debout mais, elle lui offrait un peu de répit dans leur guerre et William en était heureux même si la raison de cela ne lui plaisait pas du tout.

Le cœur de Will se serra un petit peu lorsqu’elle lui demanda ce qu’elle avait fait, donc elle ne se souvenait absolument pas de lui, son cerveau était gelé et du coup sa mémoire comme elle le faisait si justement remarquer. Sauf qu’il n’avait pas envie de la perdre tout de suite, pour le moment elle s’en voulait uniquement à elle et acceptait la présence de son ex à ses côtés, s’il lui révélait qui il était, il devrait partir et ça le faisait chier. Sauf qu’il ne s’agissait pas uniquement de lui, ils étaient deux et il se devait de la respecter, à n’importe quel prix. Il prit donc son courage à deux mains et essaya de parler au mieux même si ce n’était pas tellement facile pour le coup, est ce qu’il valait mieux s’écarter avant, pendant ou après, ou alors est ce qu’il fallait attendre le dégage qu’il se prendrait tôt ou tard dans la tronche. Willou n’en savait rien, ne pouvait réfléchir exactement sur quoi faire. Il tenta de dire la vérité sans la culpabiliser.

" Je me suis fait des films sur nous, je pensais que ça durerait plus d’un été et qu’on se verrait en dehors de la colonie. Je sais, c’est stupide et c’est ma faute, tout le monde à le droit de vouloir se séparer. Je t’en ai voulu de me laisser en proie à mes sentiments mais ce n’est pas de ta faute.  Je regrette d’avoir dit que je te haïssais, je ne le pensais pas, c’est juste compliqué de se blottir contre quelqu’un pour le réchauffer alors que c’est cette personne qui ne veut pas de vous. Fin bref, je m’en irais dès que ça ira, ne me vois pas comme un profiteur s’il te plait. "

Menteur, profiteur, les étiquettes qui collaient à William ne lui plaisaient pas forcément, il ferma les yeux essayant de retrouver son courage en la présence de la demoiselle. Il ne l’abandonnerait plus qu’il avait dit, est ce que c’était un mensonge si elle lui demandait de partir. Il n’avait pas envie qu’elle dise ça mais en même temps, si on le lui demandait, Willy ne s’écartera pas d’un pouce de Charlie. La décision ne lui revenait malheureusement pas.


       
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MessageSujet: Re: J'ai lutté en vain pv Keystone   J'ai lutté en vain pv Keystone EmptyDim 22 Fév - 19:38

William & Charlie

Elle aurait peut-être dû se concentrer sur les lumières. Si elle avait fini par comprendre que ces lueurs qui éclairaient faiblement dans la pénombre de son esprit, représentaient les personnes qu’elle avait croisées dans sa vie, peut-être parviendrait-elle à trouver la personne contre laquelle elle se trouvait. Après tout, si les prénoms de Matthew et d’Asher étaient parvenus à passer l’antre de ses lèvres froides, peut-être qu’il en serait de même pour son sauveur. Sauveur. Oui, il voulait l’aider. Malgré ce qu’elle avait pu lui faire. Il voulait lui donner de sa chaleur, et qu’elle fasse taire les voix. Il lui soufflait des mots qu’elle comprenait de mieux en mieux, et qui semblaient emplis de douceur et de gaîté. Pourquoi, quelque chose lui souffla que cela ne lui ressemblait pas tellement. Comment savait-elle cela ? Bonne question. Mais elle savait. La voix et le corps ne se paraient d’optimiste qu’en de rares occasions dont elle n’avait plus été témoins ces derniers temps. Et c’était fou de constater que dans son semi coma, des choses lui apparaissaient brusquement avec tant de clarté qu’elle ne pouvait que les croire, quand bien même, Charlie ne savait pas d’où elles surgissaient. Là, son esprit lui disait que le sauveur n’était pas franchement du genre à chanter sur les toits de cheminées en agitant un parapluie – quelle est cette image ? – et bien, elle le croyait. Sans trop savoir pourquoi. Etait-ce de sa faute s’il était grognon ? Possible. Peut-être. Elle devrait le lui demander. Mais elle avait déjà posé des questions, et son souffle s’était raréfié à présent. Elle devrait attendre une minute ou deux. Ou se réchauffer. Voilà, c’était bien ça. Rester contre lui – sur lui ? – et ne plus bouger. Etait-ce égoïste ? Probablement. Et Charlie ne savait pas comment s’excuser. Ou s’il comprendrait de quoi elle parle. Il faudrait une longue phrase, et pour ça, la jeune fille devait regrouper un peu de force. En attendant, elle aimait la sensation encore floue d’une peau contre son visage. Oui, elle avait fini par comprendre que c’était de cela qu’il s’agissait. C’était agréable, ça faisait du bien. Il ne bougeait pas beaucoup, et écouter son cœur l’apaisait en vérité. Comme une mélodie relaxante et réconfortante.

Elle avait donc posé des questions. Pour faire fonctionner sa mémoire, et tenter de trouver un nom. Il la connaissait, c’était certain. Et il semblait même la connaitre plutôt bien. Il la haïssait, mais pas vraiment non plus. Cette dernière constatation la laissait un peu songeuse, ne comprenant pas trop bien la nuance, comme s’il lui manquait des morceaux du puzzle pour saisir l’intégralité de la toile. En même temps, il n’y avait pas qu’avec lui qu’il lui manquait des pièces, mais bien pour l’ensemble de sa vie. Où se trouvaient-ils déjà ? Dans un lit. Ah, merci pour l’aide. Mais où ? Aucune idée. Et le mélange de froid qui la paralysait et de chaud qu’il lui offrait ne semblait pas l’aider davantage. Inspirant doucement contre lui, elle chercha encore. Qui étaient ces voix ? A part la petite fille. Là encore, Charlie avait des lacunes. Où vivait-elle ? Que faisait-elle dans la vie ? Pourquoi éprouvait-elle des sentiments si négatifs à son encontre ? Parce que oui, au creux de son ventre, la perception de ces émotions s’accentuait, au point qu’elle comprenne que si elle se détestait elle, et seulement elle, c’était bien parce qu’elle le méritait. Il avait beau dire qu’il ne fallait pas, Charlie avait la sensation qu’elle méritait ce qu’il lui arrivait. C’était trop flou, désagréable, mais réellement présent. Alors, à la place, elle se concentra sur ce qu’il disait. Il parla beaucoup. Il parlait de sentiments, et elle finit par comprendre qu’ils avaient été liés bien plus profondément qu’elle ne l’avait d’abord cru. Il disait qu’elle ne voulait pas de lui. Cette pensée lui tira un faible gémissement, et elle tenta de se rapprocher un peu plus. Est-ce qu’il allait partir alors ? La priver de sa chaleur et de cette musique qui réchauffer son propre cœur ? Charlie se doutait qu’elle n’avait pas le droit de le retenir, et que si elle lui avait fait du mal, le mieux pour lui serait de s’en aller, mais cette idée ne lui plaisait pas. Elle ne savait pas pourquoi mais elle en avait conscience, ça ne lui plaisait pas.

« William… » Le souffle qu’elle avait utilisé pour prononcer ce prénom alla se perdre contre la peau masculine, alors que ses pensées tournoyaient de plus belle dans une cacophonie incroyable. Oui, une lueur s’était intensifiée, et Charlie l’avait suivie. Au point que des images se soient imposées à elle. Doucement, elle parla encore. « Tu… t’appelles… William. » Presque fière d’elle, elle voulut sourire, mais c’était plus difficile qu’elle ne l’avait cru, alors elle n’insista pas. Elle ne souhaitait pas qu’il s’en aille, mais elle ne voyait pas comment le lui demander. Si elle lui avait fait du mal, pourquoi se trouvait-il si proche d’elle ? Charlie chercha en son for intérieur ce que les sentiments d’amour pouvaient bien évoquer, mais elle ne trouva que du vide. Tout ce que tu mérites. Elles avaient raison, mais c’était dur de le reconnaitre. Baissant presque les bras, enfin métaphoriquement parlant, elle déglutit pour apporter un peu d’humidité à sa gorge. « Pas un profiteur… Tu me fais… Du bien. » C’était tout ce qu’il y a de plus vrai. Elle n’avait pas toute sa tête, et la chaleur restait faible, mais ça allait un peu mieux, c’était certain. Et il fallait qu’il le comprenne, qu’il sache combien il l’aidait. Elle avait peur qu’il ne saisisse pas, qu’il ne se rende pas compte, alors Charlie essaya encore de parler, la voix plus faible. « Tu peux… Partir si… Tu le veux, mais j’aime… que tu sois là. » Toussant sans force, elle grimaça en sentant ses poumons la brûler de nouveau.

lumos maxima
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MessageSujet: Re: J'ai lutté en vain pv Keystone   J'ai lutté en vain pv Keystone EmptyMar 24 Fév - 19:46


       

       

        Charlie & Willy
        J'aurais voulu t'offrir, le meilleur de tout mon être.

        Le temps lui offrait cet après-midi pour apprendre, apprendre qu’il n’était pas aussi indifférent au sort de Charlie qu’il pensait l’être. Oh bien sûr, il s’agissait de Charlie et une part de Willou avait toujours eu ce lien mais une part tellement insignifiante qu’elle ne s’était pas beaucoup fait remarquer au milieu de cette colère qui l’habitait car si ce n’était pas une haine féroce qui l’habitait mais une colère difficile  à contrôler et il faut reconnaître que tout n’allait pas forcément en s’arrangeant ces derniers temps. Déjà pour aller filer un coup de main à Matthew, il fallait une certaine dose de courage parce que bon sang, ce gars était juste insupportable, faire pire ce n’était tout simplement pas possible et pourtant tout naturellement, Will l’avait aidé, c’était déjà la première belle pierre, la base, de l’édifice de la déchéance de William, un projet à long terme dont il se serait bien passé mais il semblerait que ce soit le côté demi-dieu de la chose. Quoi c’est vrai, dans tous les bouquins sur la mythologie, les fils de dieux ont toujours eu de gros problèmes et là il ne s’agit même pas de ceux qui meurent avant même le premier combat –non non Rhésos n’est absolument pas visé.- ils ont tous la poisse du début à la fin et William était assez partant pour que les problèmes arrêtent de venir dans sa vie. Non parce qu’en plus de la copine pas vraiment sentimentale qui d’ailleurs faisait équipe avec la copine qui décide de faire de son corps un glaçon, de la mère qui meurt en donnant naissance à la petite sœur, du père adoptif de la petite sœur qui se décide à les séparer pour une raison inconnue et maintenant le dernier argument bien frappant et déprimant du meilleur ami de longue date qui invite SA sœur au bal, c’est bon maintenant tout devait être positif.

Pour le moment, ça allait bien en fait, passer du temps avec Charlie même Charlie glacé qui a la tête un peu ailleurs c’était mignon. Bon ça aurait été plus mignon si ça avait été le fait qu’elle sorte du sommeil mais c’était mieux que rien. Elle ne faisait aucun commentaire blessant sur les sentiments stupides certes mais présent qu’étaient ceux de Monsieur Stuart. De toute façon, si ça ne tenait qu’à lui, Will pouvait aussi éviter d’en parler mais quand Charlie voulait quelque chose, la partie de lui qui voulait lui faire plaisir prenait le dessus, tant que ça ne concernait pas les docteurs, les piqures et toutes  ces choses qui lui faisait horreur et dont il n’arrivait pas à se convaincre que ce n’était pas grave. Tout le monde pouvait tomber malade et les gens ne mouraient pas automatiquement d’une grippe, à l’idée que Charlie tombe malade à cause de lui, même s’il n’était pas responsable du fait qu’elle soit tombée dans l’eau, pas plus qu’il n’était responsable qu’elle le brûle pour aller dans l’eau, mais dans un sens, il s’inquiétait trop pour avoir cette réflexion, il voulait juste qu’elle aille bien.

Willy l’observait don avec une certaine inquiétude, surtout après ses paroles ou il priait pour qu’elle ne l’envoie pas chier, au lieu de cela, il eut le droit à son prénom. Oh mauvaise chose ça, il essaya de se métamorphoser en souris mais vu que son don n’avait aucun rapport avec cet animal, ça ne marchait pas vraiment. Du coup, il dût se contenter de la boucler tandis qu’elle révélait qu’elle savait très bien qui était le gars qui la maintenait contre lui. Il poussa un léger soupir en voyant qu’elle n’essayait pas désespérément de se tirer pour se mettre à côté ou dégager du lit, non parce que c’était bien le genre à se péter la tronche hors du lit et après il faudrait la récupérer et la hisser dessus, le planning absolument pas intéressant. Lorsqu’elle essayait de parler, elle était vraiment adorable, bon ce n’était pas des dialogues de ouf, en fait elle galérait pendant deux minutes et certainement que ça glaçait ses poumons, du coup elle devait récupérer et si ça pouvait être chiant de patienter, il fallait croire que lorsque William était intéressé, il était capable de faire preuve de patience, enfin pas toujours et ça dépendant le contexte, disons qu’il en était capable pour mademoiselle Keystone. Il lui adressa un véritable sourire, sincère celui-là, le long d’une longue série, espérons-le pour lui. Ainsi, sa présence lui faisait du bien ? C’était une grande première, il n’empêche que William se détendit un petit peu, pas au point de parler de tout et de rien mais tout de même ça lui faisait plaisir de ne pas être qu’une mauvaise chose pour elle.

Il garda encore le silence un moment, le temps pour Charlie de reprendre son souffle et de prononcer un deuxième exploit. Elle ne devait pas être en forme pour énoncer des choses pareilles mais c’était assez mignon pour que William les garde en mémoire. A défaut de l’utiliser contre elle dans une prochaine dispute avec la Keystone qu’il fréquentait beaucoup, au hasard, ces derniers mois. Il pouvait toujours garder cela comme une belle parenthèse qu’elle était capable d’offrir, si elle était aussi sympa à chaque fois qu’elle était gelé, peut être que Will allait réviser ses futurs plans et la plonger dans le lac au moins une fois par semaine. Certes, ce serait cruel, immoral et tout le tralala mais en soi, c’était une façon comme une autre de permettre à Charlie de se rafraichir les idées… ouai d’accord c’était une belle connerie. Il n’empêche, Charlie qui reconnaissait, de son plein gré qu’elle aimait la compagnie de William, même si là encore Willou avait conscience qu’elle était dans un état tel que même si un partisan était venu se blottir contre elle, elle n’aurait rien dit. C’était fâcheux d’en venir à cette conclusion, ça rendait le plaisir de Will beaucoup moins normal et pourtant, oui il était content. Il déposa un bisou sur sa joue avec tendresse.

" Tu veux dormir ? Un chocolat chaud, un café, un thé ? Quelque chose du genre ou tu veux juste que j’arrête de parler ? Je suis un peu stressé, ça faisait longtemps que nous n’avions pas été collé ensemble sans s’envoyer des piques. Je crois que ça me manquait même si je trouve l’occasion pour se parler loin d’être géniale. "



       
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MessageSujet: Re: J'ai lutté en vain pv Keystone   J'ai lutté en vain pv Keystone EmptyMar 24 Fév - 22:46

William & Charlie

C’était tout de même incroyable de ne pas pouvoir être maitresse de son esprit, de sa mémoire, et même de ses gestes. Enfin, sur ce point-là, ce n’était pas aussi grave ni aussi important que le reste de ses facultés, même si quelque part, elle aurait aimé passer son bras autour du corps masculin. Pourquoi cette pensée soudaine ? Bonne question, mais c’était là. Suffisamment clair pour qu’elle en ressente l’envie grandissante. Le remercier à sa manière, autrement qu’entre trois pauvres mots bégayants, qui ne semblent pas toujours faire mouche. Elle-même, elle doute qu’on puisse l’entendre, tant sa voix lui semble faible et inutile. Qu’il y parvienne devait être un des grands mystères de cette vie. Enfin, sans exagérer, hum. Passer son bras autour de lui, ou réussir à lui sortir une véritable phrase sans avoir les lèvres en mode blocs de béton, et les poumons comme des mini flammes. Ouais, être capable de faire une de ces choses sans avoir l’impression d’en faire trop, ou d’être au bord du gouffre – à nouveau – ce serait une bonne nouvelle. Est-ce qu’il accepterait si elle improvisait ce geste ? Peut-être qu’il reculerait d’un coup, en cherchant à l’éviter. Après tout, ça ne l’étonnerait pas outre mesure, après tout ce qu’il venait de lui confier. Certes, les sentiments avaient été positifs un jour, mais visiblement, elle avait fait des choses, dites des choses qui les avaient amené à se séparer, voire à s’éloigner le plus possible. Comment expliquer sinon qu’il tente de parler avec ce calme, comme s’il cachait des choses, et qu’il voulait la préserver ? Ce William avait bon fond, elle en était convaincue. Et les minutes qui s’égrenaient à ses côtés ne faisaient que confirmer ses pensées. On ne reste pas auprès d’une personne qui nous a fait du mal, pour la réchauffer, et lui tenir la main, si on n’a pas de bons sentiments.

Et puis soudainement, sans qu’elle ne l’ait prévu… Un visage s’imposa sous ses paupières. Charlie frissonna parce qu’elle se vit dans l’eau glacée, alors que la glace l’entourait. Le corps englouti jusqu’au bas du cou, elle se sentait se perdre dans la froideur et l’engourdissement. Mais là, face à elle, face à son visage déjà perdu, se trouvait un jeune homme. Il la fixait de ses yeux sombres qui semblaient la connaître si bien, en donnant l’impression qu’il attendait une réponse. Une réponse à quoi, hein ? Charlie essaya de se remémorer ses paroles à ce moment-là, comprenant instinctivement qu’il s’agissait du dernier moment de sa vie. Avant que cette dernière ne reprenne un souffle. Nouveau ? Peu importe, elle n’avait de toutes façons, pas encore ouvert les yeux. Peut-être qu’il ne faudrait pas d’ailleurs, quand elle voyait combien elle avait fait du mal à cette personne. Son regard ne la quittait pas, et Charlie crut y lire une certaine tension. A cause d’elle, hein ? Oui, c’est ce qu’elle voyait là.

« Pourquoi tu m’as pas dit dès le début que t’en avais rien à faire de moi ? J’ai fait quoi pour que tu veuilles me massacrer ? Pourquoi tu me sauves la vie si c’est pour m’insulter après et me rendre minable ? Et puis d’abord ce n’est pas vrai, ce n’est pas que je n’ai pas su te retenir c’est que tu ne m’en as pas donné l’occasion ! »

A force de penser à lui, à son prénom, à la lueur qui brillait dans le noir et qui lui correspondait, les mots revinrent la frapper d’un coup. Cela lui coupa le souffle, alors qu’elle se trouvait tout contre lui, sans avoir tenté de bouger. « Te massacrer… T’insulter… Te rendre minable… C’est ce que tu as dit, je me souviens. » Son cœur battait plus fort tout à coup, parce que c’était la première fois qu’elle avait des images si claires, si nettes dans son esprit, et savoir que ces images venaient d’un passé récent ajoutait à la gravité de leur signification. Elle avait fait du mal à ce garçon, ce William. Ils étaient sortis ensemble, c’est ça ? Et elle l’avait quitté. Oui, c’est ce qu’elle devait comprendre. Les choses ne s’étaient pas bien passées, et elle avait choisi d’agir de façon à lui faire mal ? Bon sang, pourquoi avait-elle fait ça ? Avait-ce un rapport avec les voix ? Avec ce qu’elle était et dont elle ne se rappelait plus grand-chose ? Charlie soupira, le cœur au bord des lèvres, et doucement, parce qu’elle répugnait totalement à faire cela, elle essaya de reculer. Et bordel, comme c’était dur. Elle n’en avait pas la moindre envie, et si son visage pouvait se transformer, alors, il devait afficher un air torturé proprement incompréhensible. Mais le fait était là, elle n’avait pas envie de quitter la chaleur de ses bras, la douceur de ses lèvres sur sa peau alors même qu’elle ne sentait pas grand-chose et sa voix qui remuait quelque chose en elle. Mais l’égoïsme avait assez duré.

« Je t’ai fait du mal. » Est-ce que sa voix paraissait aussi triste qu’elle en avait l’impression ou était-ce le fruit de son imagination ? Ça sonnait étrangement à ses oreilles, comme si elle n’était pas habituée à montrer ce genre de sentiments. Est-ce qu’elle était comme ça ? Insensible en vérité ? Bon sang, elle pouvait comprendre que les voix lui en veuillent si c’était le cas. Si elle était capable de tuer des personnes sans en ressentir aucune tristesse, c’est qu’elle devait être une mauvaise personne. Il n’y avait pas d’autres explications possibles. Elle s’en voulait. Charlie ne se souvenait pas de tout ce qu’elle avait fait, ni de qui elle était, mais elle savait qu’elle s’en voulait. Etait-ce une bonne chose ? Peu importe, ça n’entrait pas dans la balance puisque les évènements étaient déjà passés, et qu’elle avait agi de telle manière qu’on ne pouvait lui pardonner. « Tu devrais t’éloigner de moi. » Inspirant profondément, parce qu’elle ressentait une douleur certaine dans sa poitrine, et que ça ne venait pas que de ses poumons, elle voulut encore parler. « Je comprends… Je comprends que… » Mais sa voix se brisa sur les dernières paroles. Et qu’aurait-elle voulu dire de toutes façons ? Que les voix avaient raison ? Qu’il pouvait la haïr ? Qu’elle était mauvaise ? Ouais, probablement toutes ces réponses en fait.

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MessageSujet: Re: J'ai lutté en vain pv Keystone   J'ai lutté en vain pv Keystone EmptyJeu 26 Fév - 17:30


       

       

        Charlie & Willy
        J'aurais voulu t'offrir, le meilleur de tout mon être.

        La franchise n’est pas toujours une bonne chose. William savait mentir, oh ça oui, il était capable de faire ce qu’il voulait quand il le voulait et n’était pas toujours franc. En revanche, lorsqu’il l’était, ça lui retombait sur le coin du museau. Il n’y a pas de mal à reconnaître ses sentiments et être franc avec soi-même. Il n’avait jamais nié ses sentiments qu’ils soient amicaux ou non, lorsque ça ne lui plaisait pas, Willy faisait des crasses comme tout le monde et il cherchait les réponses à ses questions, toutes ses questions, qu’elles soient bonnes ou mauvaises, qu’il ressente la douleur dans son être ou non. Ce n’était pas un mécanisme de défense, savoir ne guérissait pas plus l’âme que ne pas savoir, c’était plutôt un moyen de ne jamais être le dernier au courant de tout. S’il voulait que les gens soient francs avec lui, Willy avait bel et bien conscience qu’il ne l’était pas tellement ces derniers temps. Quelle est la limite à ne pas franchir lorsqu’on ment, est ce qu’il vaut mieux préserver l’autre pour être le seul à vivre des instants pénible ou au contraire partager son fardeau en espérant que les épaules de l’autre seront aussi solide pour le porter. Pour le moment, William préférait ne rien révéler de trop compliqué à Keystone, peu importe ses raisons pour se donner la mort, la seule chose qui comptait c’est que ce n’était pas vraiment la Charlie dont il avait souvenir, il ne savait pas du tout ce qui c’était passé, l’inconvénient de garder de très mauvais rapports, mais elle avait abandonné la lutte et devait être psychologiquement trop fragile pour que William soit entièrement franc avec elle. La seule chose qui comptait aux yeux du fils de Dionysos, c’était que cette fille survive et qu’elle retrouve sa hargne habituelle, bon même si être cordialement détesté, ce n’était pas vraiment un cadeau de noël. De la même manière qu’il cachait un peu ce qui avait poussé la petite à être gelé dans un lit, il cacherait à tous les circonstances de la présence de Charlie ici. Ils n’avaient pas besoin de savoir qu’elle n’était pas bien et il espérait sincèrement que cette trempette serait un électrochoc pour elle. A cette pensée, il baissa les yeux sur la main de la demoiselle, son don était incroyable et pas du tout agréable. William avait longtemps pensé qu’elle avait le don de comprendre tous les mécanismes, visiblement pas du tout, elle était donc douée naturellement pour construire des choses, même pas besoin de don, cette classe. Aussi incroyable que ça puisse paraître, Willou n’était pas en colère, pas le moins du monde, il trouvait plutôt génial le fait d’être blotti contre elle. Bien que sachant que ça ne durerait pas longtemps, il profitait de l’instant présent avant qu’un mur infranchissable se remette entre eux deux.

La distance qui les séparait revint bien plus tôt que William ne l’aurait cru. Durant les premiers propos que prononça Charlie, le jeune homme cru bien qu’elle pétait totalement un boulon, comment se souvenir de tout ce qu’il avait dit. En fait, il fallut qu’elle lui précise que c’était ce qu’il lui avait dit pour que William se souvienne à son tour. Ses doigts se crispèrent dans le dos de la demoiselle. Pourquoi elle ne se souvenait pas d’un truc agréable hein ?! Pourquoi comme par hasard, dès qu’elle se souvenait de William, les seuls trucs qui lui venaient à l’esprit étaient totalement négatifs. Will garda le silence, n’ayant pas spécialement envie de faire son propre procès maintenant, pas plus qu’il n’avait envie de quitter ce lit, tout en sachant pertinemment que ce n’était pas comme s’il avait le droit de rester. Le soupir qu’elle poussa le fit regarder par la fenêtre, ce n’était pas pour être méchant, bon d’accord peut être un petit peu, qu’il avait dit ça. Il voulait juste comprendre ce qu’il avait loupé, ne serait-ce que pour ne pas refaire la faute avec quelqu’un d’autre, même si cette idée ne lui semblait, à lui-même, pas du tout crédible. Elle tenta de s’écarter, Will enleva donc sa main du corps de la jeune fille pour l’aider ou ne pas le retenir tout du moins. Il ne prononça aucune parole lorsqu’elle constata ce que lui savait depuis des années, bien sûr que oui il avait été blessé d’avoir été dégagé sans logique et qu’elle n’ait même pas essayé de préserver un lien d’amitié. Surtout que derrière William avait assisté sans pouvoir comprendre au fait qu’elle était pote avec bon nombre de ses petits amis. Qu’est-ce qu’il avait fait de si mal pour qu’elle ne daigne même pas rester proche. Alors oui c’est vrai, par la suite, il n’avait pas été sympa non plus mais au départ il n’avait rien espéré non plus d’exceptionnel, juste qu’ils ne soient pas brouillés mais bon, c’est jamais au principal intéressé qu’on demande ce qu’il veut. Il n’avait pas envie d’en parler pour le coup, se défiler lui semblait intelligent comme réaction, sur le coup.

Puis, il y eut la façon poli mais très clair voulant dire tire toi. William inspira profondément sans trouver de truc à rétorquer. Il la déposa avec douceur à côté de lui et sortit du lit. Lui ne comprenait absolument pas le fait qu’elle comprenne quelque chose, c’était juste un trait humain de vouloir essayer de faire ne serait-ce qu’une journée, un acte bien, quelque chose dont il aurait pu être fier s’il n’était pas encore une fois envoyé boulé sous prétexte bidon qu’elle lui avait fait du mal. Peut être, mais il avait été là dans le lit de son plein gré, il n’avait rien tenté pour lui faire du mal, du bien ou tout simplement quelque chose. Will n’était pas tordu, pas plus qu’un autre en tout cas, il avait juste su mettre sa peine de côté pour aider quelqu’un en qui y tenait. Quelqu’un qui ne prenait pas la peine d’essayer de se mettre à sa place ne serait ce que deux secondes, se contentant de le faire partir. Il ne chercha même pas à lui dire qu’ils se reverraient, ce ne serait pas le cas et il était assez intelligent pour comprendre. En revanche, il dégagea toutes les couvertures et couettes des autres lits et vint les placer au-dessus de la fille d’Héphaïstos pour qu’elle n’ait pas froid. William resta immobile quelques instants avant de questionner même si ça ne l’emballait pas du tout d’aller là-bas.

" Tu veux que j’aille chercher ton frère ? Il pourra te réchauffer si tu as froid. "

Oui, lui aurait le droit de la réchauffer, lui, ça ne la dérangerait pas et elle ne lui congédierait pas comme s’il était un manant inutile. William la regarda, attendant ce qui serait certainement une réponse positive, voyons pourquoi vouloir d’un autre gars lorsqu’on a Matthew. Oui, là par contre c’était clairement de la jalousie mais… à qui la faute, difficile de contrôler ce drôle de sentiment et les sensations qui en découlent. En plus, peut-être qu’elle répondrait aux questions de Matthew, quoi que ce qu’avait dit Willou n’était pas non plus personnel, il avait juste proposé une boisson chaude, ouai bon avec sa compagnie mais à la limite, elle pouvait répondre qu’elle voulait la boisson et qu’il parte. Non mais comme à chaque fois, il posait des questions qui restaient sans réponse. Heureusement qu’il connaissait déjà son prénom avant d’être venu la voir la première fois, qu’est-ce que ça aurait été sinon…

       
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MessageSujet: Re: J'ai lutté en vain pv Keystone   J'ai lutté en vain pv Keystone EmptyDim 1 Mar - 22:30

William & Charlie

Quelque part, elle aurait pu être heureuse d’être en mesure de retrouver son visage, de se remémorer certaines de ses paroles, et probablement que ça aurait pu être le cas, si elle ne se sentait pas aussi mal. Il n’avait pas menti. Sa rancœur et sa colère étaient réelles. Elles avaient pris racines avec le comportement passé de la jeune femme, sinon, ce ne serait pas ce moment-là qu’elle reverrait, non ? Mais il avait fallu lui offrir son visage aussi. Il était beau. Ce fut sa pensée. Avant que son cœur ne se serre encore et repensant à ce qu’elle avait entendu dans son esprit. Elle devait être une foutue manipulatrice, une fille insensible, capable de jouer avec les autres pour qu’il lui dise cela. Et elle devait en avoir conscience, sinon, pourquoi se laisser couler, hein ? Elle avait cherché à tenir au début, elle s’en souvenait, mais le froid était le plus fort. Elle avait lutté, et peu à peu, ses forces étaient parties. Mais pourquoi lâcher si quelqu’un était enfin arrivé, hein ? Pourquoi avoir abandonné, s’il lui tendait la main malgré toute la douleur, l’incompréhension et la rancœur qu’il éprouvait ? Tu t’en voulais. Tu ne te supportais plus. Oh. Oh… Son souffle se coupa, alors que les voix revenaient, enfin, seulement une, celle de la jeune fille, celle qui lui avait déjà parlé. Charlie inspira doucement, en se rappelant qu’il fallait respirer, et les idées se firent un peu plus claires. Elle avait vu William face à elle, avait contemplé tout le mal qu’elle lui avait fait. Et ça avait été la goutte d’eau, dans un monde où elle s’en voulait déjà tellement. Elle avait tué des gens, si elle avait bien compris, et quand bien même, elle avait tenté de persévérer, Charlie avait sombré. Chaque jour un peu plus. Faire face à l’une des personnes à qui elle avait occasionné une réelle souffrance, à qui il était visible qu’elle ait fait du mal, ça avait suffi à ce qu’elle baisse les bras. A ce qu’elle se laisse aller dans l’eau, pour ne plus jamais revenir. C’était la bonne fin après tout. Ce que voulaient les autres et tous ceux qui lui en voulaient. Charlie n’était pas une belle personne. Et elle comprenait enfin.

Alors, elle avait répété ses mots. En prenant conscience à chacune d’entre eux, du poids qu’il possédait. Comment parvenait-il à la réchauffer alors qu’elle était… Elle ? William se faisait du mal ainsi, il ne se préservait pas, et elle, elle se dégoûtait de lui faire vivre ça. La bile montait dans sa gorge, alors que pour la première fois, elle aurait voulu rester dans le noir, et ne jamais se retrouver. Même partiellement. Parce que les retrouvailles avec son monde, ressemblaient davantage à une chute en enfer, qu’autre chose. Alors, il valait mieux qu’il s’en aille. Si elle pouvait encore faire une seule chose de bien, ce serait ça. L’éloigner. Pourrait-elle partir de cet endroit ? Non, son corps ne le lui permettrait pas avant un bon moment, et quelque chose lui disait qu’il y aurait des épreuves, des obstacles. Certaines de ces fameuses lueurs ? Peut-être, elle ne se souvenait pas de tout. Elle avait énoncé le prénom de ses frères. Etaient-ils proches ? Elle chercha dans sa mémoire, tout en craignant ce qu’elle allait trouver. Parce que pour le cas présent, elle avait voulu obtenir des réponses et finalement, elle regrettait un peu. Parce que c’était moche. Que sa réalité était moche. Que sa vie craignait. Et il le fit. Ce garçon répondant au prénom de William, le fit. Il s’en alla. Lui retirant sa chaleur, sa voix et son souffle qui se perdait parfois sur sa peau. Il lui ôta ses lèvres, ses réflexions et ses aveux à demi-mots. Et elle comprenait. Ne lui en voulait pas. Au contraire. Il ne méritait pas qu’elle l’entraîne dans sa décadence, alors qu’il lui avait encore une fois tendu la main. Déglutissant, parce que ça faisait plus de mal qu’elle ne l’aurait cru, elle chercha à se replier sur elle-même. Se couper de l’extérieur. Oublier ? Peu importe. Si seulement, elle le pouvait. Mais déjà les prémices de la pleine conscience se dévoilaient à l’horizon, lui retirant tout espoir de fin rapide. Oui, elle le sentait. Même son corps semblait plus concret, plus tangible, comme le froid et les brûlures qu’il avait entraîné. Elle aurait aimé dire non, mais quelque chose lui disait qu’elle n’avait pas le choix. Que les croix de chacun ne se décident pas par eux-mêmes, et qu’il faut faire avec. Faire avec.

La sensation qu’on la recouvrait faillit lui ouvrir les yeux. Mais le moment n’était pas encore venu. Une chape plomb sembla s’abattre sur elle, alors que la chaleur dégagée par les couvertures l’engourdissait déjà. Un cocon dans lequel se réfugier. Et puis sa voix s’éleva, et elle tressaillit. Pas parce qu’elle avait oublié qu’il était là, mais à cause de l’intonation utilisée. Elle avait du mal à percevoir à quoi correspondait ce ton. Indifférence ? Malgré elle, ça lui fit mal. Colère ? Peut-être, mais elle n’en était pas sûre. Quoi qu’il en soit, elle ne pouvait éviter la réponse. Appeler son frère ? Lequel ? Fronçant les sourcils, elle chercha encore une fois. William en connaissait un. Plus que les autres. Matthew. Oui, il connaissait… Matthew. Oh, elle avait pensé qu’il dormirait quand elle tombera dans les fonds du lac. Cette pensée se rappela à elle, alors qu’elle tentait de trouver un visage pour ce garçon. Au final, elle ne trouva rien, et ça la fit soupirer. « Non. Ne… Dis rien… S’il te plait… Champion. » Elle ne voulait pas que ça se sache. Elle ne voulait que personne ne soit au courant de ses faiblesses, de ses horreurs, de ce qu’elle était finalement. Charlie allait se cacher sous les couvertures, en espérant qu’on l’oublierait, et puis, peut-être… Peut-être que si elle recouvrait totalement ses esprits, elle se redresserait et trouverait une cachette plus sûre. Là, où on ne la trouverait pas, là où on ne saurait rien. Là, où elle pourrait panser ses plaies, tout en se remémorant ce qu’elle avait véritablement fait. Et encore une fois, en espérant qu’elle ne toucherait plus personne avec ses erreurs. Elle aurait voulu souffler un « désolée » mais elle savait que tout ce qui serait bon pour lui, c’est de l’oublier. Définitivement.

lumos maxima
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MessageSujet: Re: J'ai lutté en vain pv Keystone   J'ai lutté en vain pv Keystone EmptyLun 2 Mar - 18:56


       

       

        Charlie & Willy
        J'aurais voulu t'offrir, le meilleur de tout mon être.

        Le fossé était revenu entre eux effaçant les longues minutes ou le temps avait de lui-même décidé de les laisser tranquille. Les bons souvenirs avaient été présents ainsi que cet espoir débile que peut être ça changerait quelque chose entre eux cet après-midi. William n’était pas pour autant un manipulateur, ce ne serait jamais le genre de personne à lui rappeler à chaque fois qu’il lui avait sauvé la vie. De plus, aux yeux du jeune homme, il avait surtout manqué de la tuer avec ses débilités et même s’il ne pouvait pas savoir qu’elle réagirait ainsi, il s’en voulait. William avait juste manqué le coche, n’avait pas vraiment comprit tout ce qu’elle taisait et comment l’aurait-il puisqu’ils n’étaient pas amis, pas proche et qu’elle n’avait jamais rien voulu lui révéler même du temps où ils partageaient… juste un lit en fin de compte, cette constatation lui fit d’ailleurs bien plus mal que s’il avait été giflé. Décidément, plus jeune, en plus d’être totalement débile en ce qui concernait ses sentiments et ceux des autres, il s’inventait des choses alors qu’il n’y avait rien. L’étiquette de sexe friend lui plaisait encore moins que celle d’ex. La leçon ne lui plaisait pas, il n’avait pas envie de connaître la morale, Hailey avait raison de ne vouloir absolument pas connaître ce genre de sentiment, William n’en guérirait jamais, être con c’était une maladie sur toute la vie.

A l’instant même où il quitta le lit, il sentit un vide immense se créer en lui, ça ne reviendrait pas comme il y a trois minutes. Il n’aurait plus le loisir de se blottir contre elle pour la réchauffer et elle ne serait certainement plus jamais aussi… elle-même avec lui. La sensation d’être tout seul à porter des sentiments dont il ne savait que faire. Elle ne lui lança pas le moindre regard et si William savait enfin se doutait bien qu’il n’y en aurait pas, qu’il n’y en aurait jamais, cela ne le peina pas moins. Ce qui était fou c’était de se dire qu’ils avaient été proche, qu’ils avaient malgré tout passés des heures ensemble à faire pleins de choses et que du jour au lendemain ça s’était arrêté. Exactement de la même façon qu’aujourd’hui, elle prenait congé de lui et qu’est ce qu’il pouvait dire pour empêcher ça, non je n’ai pas envie ? Je fais ce que je veux ? Ce n’était pas possible, ça ne se faisait et c’était immoral.

William attendait donc patiemment tandis qu’elle s’éclatait visiblement à disparaître sous les couvertures. Un cours instant, il paniqua, si ça se trouvait il était en train de l’étouffer au lieu de l’aider. Bien vite, il se reprit, c’était techniquement impossible, elle se réchauffait juste toute seule vu qu’avoir de la compagnie… non pardon avoir William avec elle ne lui plaisait pas du tout. Qu’est ce que c’était débile, il lui avait jamais fait de mal, ou pas volontairement tout du moins, quelle était donc l’utilité de se frigorifier toute seule. Mais bon Charlie faisait ses propres choix depuis toujours et William n’était pas assez égoïste pour lui forcer la main. Il se contentait qu’elle lui balance que oui elle voulait voir Matthew et il irait chercher ce gars qui avait grave du cul en fait de pouvoir la fréquenter, même s’il n’était même pas foutu de venir la tirer de l’eau.

La voix de Charlie, après une éternité parce qu’il fallait quand même que mademoiselle daigne parler au boulet de service, répondit à sa question. En temps normal, certainement qu’il aurait tiqué sur le fait que princesse de glace ne voulait pas de Matthew avec elle, ce qui était très peu rassurant. Ce qui focalisa toutes les pensées de William, ce fut ce dernier mot. Certes ça ne voulait rien dire pour personne, un mot balancé au gré du vent, comme ça, pourtant ça tambourina intensément dans la poitrine de William et il sut avec le constat le plus amer possible qu’elle venait de gratter sous la carapace, que même frigorifiée, cette fille restait Charlie et qu’elle avait tout pouvoir sur lui et qu’il ne s’en sortirait jamais. Il y avait ces deux parts en lui qui se battaient, il voulait croire qu’elle ne l’avait pas fait exprès, que seul le froid la faisait délirer et pourtant il la connaissait, elle savait très bien tacler où elle savait qu’elle toucherait, blesserait et empêcherait les plaies de cicatriser. Dans un cas comme dans l’autre, elle souillait le surnom qu’il avait aimé et le pire dans tout ça, c’est que William avait envie de revenir se blottir contre elle juste pour passer un peu de temps. Il aurait peut-être dû en profiter pendant qu’elle se laissait coller. Il secoua la tête d’un air de se réprimer avant de hocher la tête et de murmurer.

" Je dirais rien, je te jure. "

Il tourna les talons pour ne rien entendre de plus venant de cette fille. Les rumeurs iraient bon train, certainement, mais elle ne pourrait lui reprocher d’avoir parlé. Il se le promis à lui-même, il tiendrait sa langue et personne ne saurait la moindre chose sur ce dont il s’était passé. Il l’éviterait aussi, pour ne plus jamais qu’elle ne reprenne cette emprise sur lui avec ses champions qu’elle n’avait pas le droit d’utiliser… enfin en même temps elle les avait peut être utilisé avec tout le monde. Cette idée lui fit encore plus mal.

       
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