An unexpected party (libre)

        Evanna & Willy
        Allez, levons nos verres, et sautons la barrière

        Encore une fête ? Ils en avaient pas marre les loulous après les fêtes de boire comme des trous. Non mais après, faut pas s’étonner des statistiques sur l’alcoolisme et les jeunes, William n’était absolument pas concerné par ce petit problème d’alcoolisme. Déjà parce qu’il trouvait mois drôle le fait de boire que celui de regarder les autres boire. Et puis certainement qu’il y avait mieux à faire que d’aller à une fête. Le gars peu fêtard s’apprêta donc à prendre la poudre d’escampette lorsqu’il croisa le regard d’Ana. Même avec les yeux de petit chiot abandonné, air qu’il maitrisait à merveille, il savait d’avance qu’il était foutu et qu’il allait devoir être emmené de force par le tyran le plus insupportable de tous les temps. Bon insupportable, peut être mais elle était tellement choupinette qu’il ne put que s’insulter de sa faiblesse face à mademoiselle fille d’Eris qui en profitait bien. En ronchonnant, il la suivit donc vers les rives du lac en posant la question « Est-ce qu’on est vraiment obligé d’y aller ? Non parce que franchement, les ragots c’est pas mon truc. » Petites secondes de silence avant de constater à haute voix « Ouai c’est vrai que c’est ton truc à toi. » Pourtant, avoir gain de cause avec mistinguette, c’était impossible, vraiment impossible. Will essaya d’être bien élevée et d’accepter sans broncher les discussions oh combien passionnante que pouvaient avoir les jeunes filles lorsqu’elles buvaient. A distance des conversations et évitant celles qui buvaient, son regard impassible ne cessait de se poser sur sa meilleure amie qui contrairement à lui, prenait un malin plaisir à communiquer et certainement à mettre le bazar lorsqu’elle le pouvait. Lorsqu’une demi-portion, fille de… aucune idée, lui tendit un verre, William comprit que cette fête était bien de la merde. Pas foutu d’avoir des bonnes boissons. Néanmoins, la petite avait une trop bonne bouille pour qu’il lui fasse l’offense de refuser. A la place, il tint le verre quelques instants, le temps que la gamine s’éloigne puis se tourna pour aller la jeter. Coup du sort, au moment où il s’agita, après une dizaine de minutes à rester comme un idiot, voilà qu’il rentrait dans une gamine. Sans vraiment avoir le temps de réagir, il ne put qu’assister impuissant à l’alcool dégoulinant sur un livre.

Si encore il n’y avait que ça, mais la fille en question trouva très intelligent, subtil et j’en passe, de préciser que c’était son livre. Oui, nul besoin d’être un enfant d’Athéna pour s’en douter. Etant très doué pour faire de l’humour, William aurait même pu sortir une blague du genre que ça ne la ferait plus chier de devoir lire ça pendant les vacances mais la petite avait l’air de tenir à l’ouvrage. Il y a des gens pas normaux partout. En plus, le regard meurtrier de coutume, non mais à croire que William l’avait fait exprès. Décidément, les filles étaient toutes plus chiantes les une que les autres dans ce patelin.  M’enfin, étant donné qu’il était de presque bonne humeur, qu’elle avait peut être légèrement mal vécu le coup de se prendre de l’alcool, il s’excusa essayant à défaut de le penser, d’avoir un air contrit.

" Désolé. "

Oui uniquement ça, il ne faudrait pas non plus s’écorcher la bouche en s’excusant. Puis c’est uniquement de l’alcool, pas du jus de fruit, bon certes de l’alcool de piètre qualité d’après William mais difficile d’être objectif, les jeunes de la colonie n’avaient pas accès aux plus grandes caves et même les enfants de Dionysos n’avaient pas tous bu énormément de vins donc pour le coup, ils pouvaient s’en contenter alors que Willy pas du tout. Il finit par se dire que ça ne devait pas être agréable d’avoir de la boisson poisseuse sur soi. Et plutôt que de subir les foudres d’une demoiselle, il valait peut être mieux essayer de s’expliquer. Prenant sur soi pour ne pas prendre en compte le regard haineux de la jeune fille, Will s’expliqua avec sympathie.

" Disons que j’ai su que cette boisson avait un goût de merde, rien qu’en observant la couleur, sauf que j’ai eu pitié de la petite qui me l’a donné. J’ai essayé de m’écarter mais, tu t’es trouvé sur mon passage. Tu veux que je t’accompagne pour te rincer, enfin je ne rentrerais pas dans la douche avec toi, ce serait bizarre. Je tiendrais le livre. Tu lisais quoi ? ça a pas vraiment l’air très passionnant, j’ai fait une bonne action sans le vouloir, t’entends pas que ton cerveau me remercie de lui avoir épargné une lecture ennuyeuse. "

Est-ce qu’il fallait vraiment parler du fait que William avait la fâcheuse tendance de percuter des filles ces derniers temps, bon un peu de mauvaise foi ne faisant de mal à personne. Il avait presque tendance à songer que c’était surtout les filles qui lui rentraient dedans. En plus, à chaque fois, elles étaient quand même vachement agressives. Mais bon, parfois, il faut mettre un peu d’eau dans son vin, même si derrière le vin à un goût déplorable, hors sujet que cela. Willou fit donc un léger sourire à la jeune fille, trouvant que c’était beaucoup mieux de sourire que de s’excuser.

       

BY .SOULMATES

       Evanna & Willy
       Allez, levons nos verres, et sautons la barrière

       Les gestes précautionneux de la jeune fille apprirent une chose à William, c’était une mordue de lecture. Sans être un anti lecture pur et dur, le fils de Dionysos eut un peu de mal à saisir comment les gens pouvaient trouver un passetemps agréable dans des lignes écrites noirs sur blancs racontant des histoires, vrai ou fausse qu’importe. Néanmoins, parce qu’elle y tenait, il fit attention à l’ouvrage en papier légèrement trempé qui lui était confié. La couverture semblait vieille, il ne devait pas dater d’hier ou alors le mec qui l’avait imprimé voulait faire comme les anciens ouvrages, c’était peut-être la mode après tout, puisque William ne lisait pas, il ne pouvait pas prétendre connaître les coutumes de l’époque. Au moins, la grande amatrice de lecture avait cessé de lui lancer des regards tout sauf amoureux. Faudrait se détendre un chouya. Après tout, ce n’était qu’un livre, il ne lui avait pas envoyer son verre dans la tête… Enfin pas directement, ce n’était pas voulu, bon d’accord ça ne changeait rien au résultat et après tout lorsqu’on connaît les filles de la colonie, n’est-ce pas Hailey et Charlie, la réaction de la demoiselle n’était ni exagérer, ni mauvaise. Enfin songer à Charlie rappela à William le fait que si ça avait été elle et bien il n’aurait pas fait que balancer le verre. Des pensées, toujours des pensées, incapable de mettre ses idées à exécution face à la fille d’Héphaïstos. Roulant des yeux tandis que la jeune fille se lançait dans des explications sur le thème du livre et sur le fait qu’il n’avait pas de valeur. Qu’est ce qui faisait la valeur d’un objet, la façon dont on y tenait non ? Donc à moins que l’alcool rende l’objet moins précieux aux yeux de zut comment qu’elle s’appelait cette fille, X, et bien le livre n’avait subi que des dégâts matériels, importants certes mais rien de bien méchant, c’était toujours lisible. Will la suivit donc vers la table en tenant le livre comme si c’était la boîte de pandore. Il suivit du regard chacun des gestes de la non fêtarde qui ouvrit la bouteille pour se nettoyer. C’est dingue parce que d’après Will qui s’y connaissait un peu en boisson, il aurait carrément retirer son haut, non pas devant tout le monde, mais plutôt que de passer trois heures à tamponner quelque chose, mieux valait-il se laver et changer de chemise que de coller pendant des plombes. M’enfin, il allait peut être éviter de la ramener sur ce sujet, regard noir ne semblait pas calmer et il était légèrement excédé à chaque fois qu’on lui en lançait, un peu sauvage les gens de cet endroit et peu amicaux, surtout les filles, toujours les filles.

" J’ai dit que j’étais désolé. Ce n’est pas non plus comme si j’avais voulu lui balancer de l’alcool dessus. C’était un regrettable incident mais qu’est-ce que j’y peux moi. "

Sans vraiment avoir le choix, elle reprit le livre s’attelant à la tache de séchage de livre et là, Willy sentit que ça allait être long, page par page, le livre était loin de faire quatre pages. Sans chercher à participer à cette folle entreprise loin d’être passionnante, Will tenta malgré tout de rester et ne pas rejoindre trop vite Ana pour lui dire qu’ils partaient et que s’il fallait, il la soulèverait comme un bébé, quitte à se prendre une baffe au passage, oui oui sa meilleure amie le battait. Heureusement que la sécheuse de livre professionnelle trouvait le moyen de lancer la conversation parce que Willou n’aurait pas forcément réussi. Il fit la moue en constatant qu’elle avait raison, refusant cependant l’amalgame entre son père et lui ils n’avaient rien en commun, bien au contraire, William n’était pas un féru d’alcool et n’aimait pas spécialement le goût des jeunes pour cette boisson, il buvait uniquement lors des fêtes mais là encore, avec un certain contrôle, refusant de finir bourrer, tout de même, il avait été élevé d’une meilleure façon.

" Il semblerait que ça permette de s’évader, quand certains aiment les livres pour s’évader d’autres trouvent plus drôle de boire. J’accompagne ma meilleure amie, c’est celle qui discute là-bas et que je vais empêcher de finir bourrée, elle ne tient pas vraiment l’alcool et on ne sait jamais comment ça peut dégénérer avec des gens armés.

Le vous était un peu dérangeant, parce que oui William préférait faire la fête de nuit ce qui ne semblait pas être le cas pour toute cette belle bande qui trouvait en n’importe quelle occasion, celle de boire. Du coup, ne trouvant pas exactement la réponse à fournir, il préféra hausser les épaules avant de sourire à la précision qu’elle serait allez ailleurs si c’était une habitude. N’étant pas le plus grand fêtard au monde, il était rarement au courant avant le Jour J grâce à ses connaissances ou aux frères et sœurs extrêmement motivés à l’idée de boire.

" Je ne saurais même pas te dire. J’ai l’impression que peu importe l’heure, tant que l’occasion est bonne ils boivent. Si je peux te donner un conseil, vas planquer ton livre sur la guerre, ils ont tendance à jeter tous les petits nouveaux dans les fêtes, au lac et ce serait dommage que tu aies passé dix minutes à le sécher pour qu’il finisse dans le lac. Parce que même si je veux bien aller me mouiller pour le récupérer, je ne suis pas certain que tu puisses le récupérer. Enchanté Evanna moi c’est William. "

Evanna, c’est dingue parce qu’il n’avait jamais entendu parler de cette fille, mauvaise chose que cela. Bon en même temps, étant donné le fait que les filles et lui ce n’était pas souvent –voir jamais – le grand amour, sauf Ana bien sûr et Quinn, le reste il s’en foutait et c’était presque logique qu’il ne sache pas qui était cette fille. Bon par contre, il fallait qu’il se souvienne de son prénom être comparé à son père sur cet échec de l’apprentissage des prénoms serait une honte tout de même. Donc, Willy répéta plusieurs fois le nom d’Evanna dans sa tête pour qu’il rentre.



       

BY .SOULMATES

       Evanna & Willy
       Allez, levons nos verres, et sautons la barrière

       Chaperon, être cantonné au rôle formidable du meilleur ami qui chaperonne, quelle joie. La prochaine fois qu’elle aurait besoin d’une main pour la retenir, qu’elle demande à Matthew. Oh ouai, ça lui ferait peut être du bien à l’enfant d’Héphaïstos, l’alcool est merveilleux pour certains et puisqu’il avait besoin d’oublier, et bien il serait utile que de lui fournir des bouteilles en nombre négligeable. William fit la moue, si l’idée lui semblait plus qu’alléchante, il n’avait pas envie de faire de Matthew une espèce de détraqué accro à l’alcool. Ouai mieux valait peut être évité de proposer l’idée à Anastasia, elle trouverait l’idée excellente et lorsqu’Ana trouve une idée excellente, il n’y a pas à réfléchir… c’est de la merde. Pas une fois elle a eu un plan qui tenait la route, ou alors la route de campagne bien boueuse que personne ne prendrait. Le flippe d’Evanna était très expressif. Will tenta le haussement d’épaule pour lui dire qu’il était en rien responsable de cette amie-là, pourvu que la réputation d’Ana ne soit pas déplorable au point que tout le monde la connaisse dans le sens négatif du terme. Elle était parfaite, la plupart du temps. Enfin, assez pour que William arrive à la supporter, ce qui en faisait une fille d’exception, il faut le savoir. Peut-être devait-il préciser à Evanna qu’il y avait très peu de chance qu’Ana abandonne les autres fêtards pour venir avec William, non ce serait bien la première fois, même pleine de jalousie, elle ne venait jamais et trouvait bien des moyens de faire comprendre son point de vue une fois sobre. Nah, elle craignait la petiote qui lisait des livres… en revanche le livre craignait lui, il y avait peu de chance que l’encre reste sur les pages mais bon, William ne ferait aucun commentaire sur ce genre de chose, sinon elle allait encore s’énerver et c’était un peu casse bonbon les filles qui s’énervent.

S’il avait cru au premier abord qu’Anastasia l’effrayait, que dire du fait d’être plongé dans de l’eau. Là, elle avait l’air tétanisé. Ne jamais révéler toute la vérité en un coup, il aurait dû donner des indices pour qu’elle devine toute seule. En tout cas, le message était passé car sans attendre, elle glissa son  livre dans son sac. Jusque-là, tout se passait plutôt bien et Will pouvait qu’être satisfait de ce presque entretien, il n’était pas non plus un ours sortit de ses montagnes grognant sur tout ce qui bouge et sans avoir la moindre conversation. Certes pour qu’il parle, il avait fallu faire une presque bêtise, mais finalement est ce que ce n’était pas une bonne chose. Si ça se trouvait, il avait même sauvé ce livre de la noyade. Le truc le plus flippant de la journée, Evanna qui sans raison se met à sourire, sérieux pourquoi les filles sont des psychopathes comme ça. Est-ce qu’il ne valait mieux pas reculer et fuir en courant, histoire d’être sûr que ce n’était pas lui le problème. Arf, ce n’était plus une thérapie de non couple qu’il fallait, c’était carrément, comment agir en société. Il hallucinait toujours lorsqu’elle posa la question la moins logique au monde. La regardant avec le petit sourire qui veut surtout dire pitié ne me bouffez pas, William passa une main dans ses cheveux en se demandant ce qu’il pouvait bien être passé dans la tête de cette fille. En soit, parler ne posait aucun problème au fils de Dionysos mais la jeune fille dut se douter que ça cogitait pas mal dans la tête de son camarade. Au lieu de lui filer le manuel pour suivre ses pensées, elle expliqua son raisonnement tandis qu’il se mordillait la lèvre pour ne pas rire.  Avant même qu’elle ne s’enfonce trop profondément dans des explications, il eut pitié et répondit sans la moindre hésitation, ce n’était pas spécialement privé.

" J’ai déjà fait de la plongée. J’en garde d’assez bon souvenirs en fait, sauf qu’il y a une belle différence entre le vouloir et être forcé à nager parce qu’on balance à l’eau. Je dois avouer que dans le cas suivant, je risquerais de ne pas en garder un très bon souvenir et je suis très rancunier, rien ne me fait oublier les crasses qu’on me fait et j’ai toujours à cœur de me venger. Et toi, déjà fait de la plongée  ou tout autre sport impressionnant ou les gens sont forcément épatés même si au début, on est nul. A moins bien sûr d’être hyper bon dans tous les sports, je ne suis pas ce genre de demi-dieu, mais ça arrive… je suppose. "

Clairement, William n’était pas un sportif de renommé. Enfin si mais à travers la conscience des gens. D’ailleurs s’il y réfléchissait, il avait déjà été dans la conscience d’un oiseau, celui faisait donc du demi-dieu un des tout premiers hommes à battre des ailes et à apprivoiser les courants d’air pour rester en l’air et ne pas s’épuiser. Bon, le premier vol avait tout de même été laborieux, le pauvre oiseau avait récupéré sa conscience pour ne pas s’écraser lamentablement au sol et Will avait appris petit à petit qu’il valait mieux ne pas contrôler les animaux de suite, il valait mieux apprendre comment ils se débrouillaient, ça évitait les accidents malheureux et les crashs non voulus. En même temps, les animaux ne se suicidaient pas tellement, excepté les lemmings, mais il n’était jamais rentré dans la tête d’un de ces petits rongeurs. Il n’y avait donc pas de risque que monsieur Stuart se batte à l’intérieur de l’esprit d’un animal pour le garder en vie. Pour cela, seul les êtres humains avaient cette tendance au suicide quand ça n’allait, chose qu’il comprenait aisément sans avoir envie de le vivre personnelement.

       

BY .SOULMATES