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 survival tip : do not die. (saphir)

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MessageSujet: survival tip : do not die. (saphir)   survival tip : do not die. (saphir) EmptyLun 26 Jan - 22:12

La photo n’était pas bonne. Asher n’était pas photographe, ni même attiré par la photographie, mais franchement, ils auraient pu mieux faire sur ce coup-là. C’était flou, et le sujet représenté semblait faire partie de l’arrière-plan alors qu’il n’aurait pas dû l’être. Le jeune homme haussa un sourcil, suspicieux, sans lever la tête vers eux. « Et je suis supposé la reconnaître ? » Ils lui répondirent, presque menaçants, que oui, que de toute façon elle était la dernière artiste à se montrer en public en cette nuit du vingt-six janvier, que ça ne pourrait pas être quelqu’un d’autre. Alors, prudent, Ash ne poussa pas plus loin et se contenta de hocher la tête. Ces criminels avaient une certaine influence, il le sentait bien, et pour s’être déjà – parfois – révolté face à certains contrats ou parce qu’on s’était fichu de lui, il savait qu’aujourd’hui, il valait mieux prendre sur soi et se taire. Ceux-là n’avaient pas de code, pas d’honneur, et n’hésiteraient sûrement pas à lui tirer une balle entre les deux yeux s’il faillait à sa mission ou s’il se moquait d’eux. Et puis, de toute façon, lui n’était que de passage ; ils l’avaient appelé, lui avaient proposé ce contrat, il avait accepté et tant qu’on ne l’arnaquait pas, tout allait bien. « Saphir Benaglia. » répéta-t-il donc. Il n’avait que de maigres informations sur la cible : elle s’appelait Saphir Benaglia, était la fille et assistante du célèbre magicien Alessandro Benaglia, il n’avait qu’une photo mal prise où elle apparaissait de loin, bref, pas grand-chose, sinon rien. Au pire, si elle était une folle furieuse ou dangereuse, il avait de quoi se défendre.
Dans son appartement temporaire, « prêté », à Las Vegas, il se retrouva donc à vérifier son revolver et observa longuement les balles « normales » posées sur la gauche, et les balles en bronze céleste, posées sur la droite. Le bronze céleste n’avait aucun effet sur les humains, mais il préféra les emporter quand même avec lui, au cas où. Un monstre bouffeur de demi-dieu était si vite arrivé, ou même d’autres demi-dieux plus hostiles – certains semblaient mal accepté ceux qui étaient passés de « l’autre côté de la force », visiblement. Et puis il avait ses gantelets, mais là encore, les lames qu’ils contenaient ne lui serviraient à rien puisqu’elles étaient en bronze céleste aussi. Il glissa donc les lames à sa ceinture, de même que son revolver chargé de balles ordinaires et enfila sa veste en cuir avant de s’en aller pour la salle où Saphir Benaglia allait se produire.

Quelques heures plus tard, alors que la soirée était déjà particulièrement avancée, Asher assista au spectacle de magie, plus par nécessité que par réel enthousiasme. A vrai dire, il était quelqu’un d’assez rationnel et de terre-à-terre. Aspirant certes à des ambitions presqu’irréalisables, il ne croyait toutefois pas en la magie ou en tout cas pas en celle que pratiquaient les magiciens comme Alessandro Benaglia et les autres magiciens humains. À force de chercher une explication logique, d’essayer d’assembler les pièces du puzzle, la magie perdait de son charme, surtout qu’il détestait ne pas comprendre. Pour lui, tous ces numéros d’apparition et disparition n’étaient faisables que grâce à des illusions d’optique, des trappes dans le sol ou les cages, des foulards déjà glissés dans la main, et tant d’autres astuces. Tout simplement. Alors non, il n’aimait pas cette magie. Mais il était obligé de rester là et d’attendre le moment venu – il n’allait pas enlever Saphir Benaglia en public, quand même ! Pour ça, il était patient – comme à la forge, comme à la salle des machines, comme à trafiquer voitures et motos, etc.
Ainsi, quand le spectacle se termina, il rejoignit les loges en cherchant instinctivement celle de sa « cible » - c’était que le contrat garantissait une bonne somme, alors pourquoi dire non ? Il n’avait que pour tâche de kidnapper la demoiselle, l’emmener à ces hommes qui voulaient lui soutirer quelques informations – il se doutait bien qu’il s’agissait là de torture – et dégager le plancher en éliminant Benaglia, une fois fait. Lui, il était là pour le fric, rien d’autre – pas d’éthique, pas de morale, point. Suivre le contrat, c’était tout. Amener la meuf au point de rendez-vous puis lui tirer une balle entre les deux yeux. Voilà. Aussi simple que cela.
Ayant arrêté les études plutôt tôt, cela faisait des années qu’il exerçait ce genre de petits jobs – tueur à gage, coursier, dealer, tout ce qui lui convenait – et le monde de la criminalité ou du travail au noir, c’était son truc. On y faisait même de bonnes rencontres malgré la dangerosité du job – Riley, par exemple, un peu sauvage, mais cool, sinon. Et qu’on se le dise, ça lui plaisait. Il se voyait mal se poser dans un boulot tranquille – mécano à la rigueur, quelque chose dans les machines, mais sinon, non merci. Les risques, c’était son adrénaline et sa drogue. De plus, qu’on se le dise, l’argent était plus facilement gagnable dans ce genre de milieu hors-la-loi que dans le « monde normal »…
Il trouva rapidement la dite-loge et décida d’agir avec rapidité, s’étant assuré grâce à son pouvoir de technopathie, capacité de « parler aux machines », de couper tout système d’alarme et caméra ou il ne savait quoi d’autre – hey, Las Vegas, fallait se méfier, ça restait les Etats-Unis ! De cette façon, il entra et, méthodique, ne laissa pas le plaisir à Saphir d’hurler en posant directement sa main sur sa bouche et en plaquant son revolver dans son dos.

« Ne crie pas et suis-moi sans broncher. »

Si elle savait qu’il n’était que la partie gentille du plan… Asher haussa toutefois un sourcil, interloqué en prenant le temps de remarquer qu’elle… Mais merde quoi, elle devait avoir dix-sept ans, seize ans, il ne savait quel âge, mais elle était jeune. On l’avait envoyé chercher une enfant ! Pauvres types. Mais ils étaient malins, les mecs ; les gosses sont plus faciles à torturer. Même s’il n’approuvait pas trop cela – pas du tout. Il allait devoir éliminer une demoiselle de dix-huit ans tout au max et tout ça pour quoi ? des secrets de magie. C’était stupide. Révoltant. Et c’était malheureusement son contrat. Il ne s’empêcha toutefois pas de faire la réflexion, sans pour autant enlever son revolver – écartant juste les doigts pour la laisser parler, et si elle criait, tant pis, un doigt glisse facilement sur la gâchette et il n’aurait qu’à fuir d’ici.

« Sérieusement… T’es qu’une gosse ! »
Giulia D. Macchiavelli
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MessageSujet: Re: survival tip : do not die. (saphir)   survival tip : do not die. (saphir) EmptyJeu 29 Jan - 23:36

Et après, il se passe quoi ?
φ C'est donner toute sa vie que de croire à ses rêves.

Je m’étais encore une fois éclipsée de la nouvelle Rome pour exercer le métier de mes rêves, sans me préoccuper de la punition qui m’attendrait au retour. J’avais pris l’habitude de me faire sermonner et j’en avais pris goût avec le temps. Certes, certaine punition s’était avérée humiliante voir violente mais l’intensité de ces châtiments prouvait le plaisir que j’avais éprouvé en faisant une bêtise. J’étais ainsi, je cherchais toujours la petite bête au point que celle-ci se métamorphosait et devenait plus imposante. J’avais l’impression de vivre, d’être libérée et de sentir toutes les fibres de mon corps. Une part de moi aimait amoureusement le danger et ce n’était pas un hasard. Avoir été l’assistante de mon père m’avait expérimenté en la matière. Chaque tour avait sa difficulté mais aussi son lot de dangerosité. Tout se jouait à une demi-seconde et un manque de réaction pouvait me conduire vers le chemin abyssal de la mort. Enfin, mon père était loin d’être un simple débutant et encore aujourd’hui, il était presque considéré comme une légende. J’avais hérité de son savoir et même de son talent. Je n’avais aucune difficulté à trouver une scène à Las Vegas, mon nom suffisait à ouvrir la plupart des portes des plus grands casinos. Parfois, j’aurais aimé me faire ma propre notoriété seulement ma vie de légionnaire ne me le permettait pas. Je ne pouvais pas m’en aller tous les quatre matins, c’était impossible. On me surveillait bien assez et mon absence serait vue comme une trahison. Je n’avais pas l’ambition de rejoindre les partisans car il me restait six ans à tenir et je pourrais briller comme une étoile dans ma vie natale. Je deviendrais une icône, une légende et j’écrirais une page de l’histoire de la magie. C’était mon rêve et je n’allais pas l’abandonner de sitôt. J’étais jeune, pleine d’espoir et le pessimisme pouvait attendre.

Pied à terre à Las Vegas, je me rendis à mon futur de lieu de travail où je n’eus pas grande difficulté à décrocher la salle pendant une heure. La personne chargée des spectacles m’indiqua ma loge ainsi que le lieu où le Casino entreposait différents objets pouvant m’être utile. Je fus tel un enfant avec une grande mallette de jouet, je voulus tout tester et je m’imaginais en tête les tours de ce soir. Mon cerveau était en pleine ébullition oubliant même l’heure qui continuait d’avancer. J’embarquai quelques objets dans ma loge dont des armes blancs asiatiques, des cages et j’érigeai une liste de mes dernières recommandation. Etant donné l’heure tardive du spectacle, je décidai de rendre hommage à mon père. A l’époque, je n’avais pas pu assister à son enterrement à cause des épreuves de Lupa et de mon entré à la nouvelle Rome. J’avais appris bien trop tard que ses funérailles avaient eu lieu et je me l’étais reprochée. J’avais eu l’impression de faillir dans mon devoir de fille, de lui avoir fait honte et de ne pas avoir pu lui dire au revoir. Je m’en voulais toujours et de voir ainsi son nom gravé sur une tombe me foutait le moral au plus bas. Il était parti trop tôt… Je m’accroupis près de sa sépulture tout en caressant le bout de mes doigts le marbre. Mes yeux rougissaient sous ma pluie de larme. J’avais la gorge serrée tout en fixant ce bout de roche. Je réussis à murmurer d’une voix cassée « Papa… ». Je ne savais pas s’il m’entendait ou s’il m’observait mais mon cœur s’apaisait en me confessant à cette pierre sans âme. C’était mieux que de parler devant un miroir et son corps reposait à quelques mètres de moi. Mon regard était doux et je m’imaginais son visage même si avec les années, les détails s’estompaient et qu’il ne restait des traits grossiers. « Je vais jouer ce soir, tu seras là à m’attendre près de ma loge pour me féliciter ? » Je me tus un petit instant comme si j’attendais une quelconque réponse de cette caillasse. « Ce n’est pas grave si tu n’es pas là, je comprends ! Tu as peut-être un spectacle de prévu dans l’autre monde… Je ne sais même pas si je te rends fière ou si tu m’en veux pour… Pour ton départ si précipité. » Mes doigts se crispèrent au point de faire blanchir mes articulations. « Je crois… Je crois que je vais te laisser mais ça ne change rien sur le fait que tu me manques et que je ne t’oublie pas. ». Je caressais une dernière fois la froideur du marbre avant de quitter ses lieux et de me préparer au show.

Je m’étais les derniers coups de maquillage avant d’affronter les spots et la foule. J’expirai un grand coup en me chuchotant à moi-même que tout se passerait bien. Puis, dans ma tenue classique de magicienne composée d’un tailleur, d’une chemise blanche, d’un chapeau haut-de-forme et des bas en nylon, je traversais le long chemin du trac vers le centre de la scène. Mon matériel était déjà disposé et dans les recoins de ma veste, je cachais bien des choses. Le spectacle commença et je fus telle une marionnette entre ses doigts. Pour cette soirée, j’avais prévu des classiques comme couper mes assistants en deux, faire apparaître des colombes, léviter et même de m’enfermer dans une boîte où mes assistants du soir enfoncèrent des lames aiguisées. N’ayez aucune crainte, on ne m’avait pas découpé et la surprise fut de me voir intact. Entre les tours, j’invitais un spectateur pour m’amuser avec les cartes et trouvais celle qu’il avait choisie. Tout se déroula le mieux et je sortis de la scène confiante et heureuse. Je saluai une dernière fois les personnes m’ayant accompagné sur scène avant d’aller me poser un moment dans ma loge. Je déposais mon chapeau sur le coin de la coiffeuse tout en soufflant. J’étais exténuée et je me demandais s’il était envisageable de rentrer maintenant au camp Jupiter. Le plus fatiguant serait de faire la marche de San Francisco jusqu’à la nouvelle Rome.

Seulement, je n’eus pas le loisir de réfléchir plus longtemps car un invité surprise fit irruption. Rapide, il me mit sa main devant ma bouche pour m’empêcher de crier et je sentis contre mon dos quelque chose de frais. Mes yeux s’ouvrirent comme des soucoupes et je pouvais voir le visage de mon agresseur par l’intermédiaire du miroir. Il semblait avoir plus de la vingtaine et était pas mal dans son genre s’il ne menaçait pas de la sorte. Je fus sidérée. C’était quoi cette blague ? La suite de ses paroles n’annonça rien de bon. Une panique grandissante s’insinuait dans mon esprit et m’empêchait d’avoir toute pensée rationnelle. Je voyais déjà le pire et je me maudissais d’avoir quitté le camp. Puis, le suivre où ? C’était de la folie et je ne faisais pas spécialement confiance aux hommes faisant irruption dans ma loge et me pointant leur arme contre mon dos. J’étais jeune et l’idée de finir de la sorte m’épouvantait. Je préférais largement mourir de la patte d’Alison plutôt que de ce type ou je ne sais qui. Mes jambes tremblèrent comme de simple feuille et mon reflet montrait un masque creux, apeuré et frêle. C’était déroutant et il m’était impossible de changer de fréquence. Surprise, je sentis ses doigts s’écarter de mes lèvres. Je n’eus au début aucune réaction parce que ma gorge était aussi sèche que le Sahara et que mes réserves d’eau se trouvaient à des profondeurs. Je me mordillai ma lèvre inférieure tout en me hurlant dans ma tête de me réveiller. Après tout, peut-être m’étais-je simplement endormi et que je faisais un mauvais rêve. Parfois, certains cauchemars pouvaient paraître réels et c’était le peut-être le cas. Qui pouvait s’en prendre à moi ? Il n’y avait pas de raison. « Sérieusement… T’es qu’une gosse ! ». Mais il s’attendait à quoi ? Enfin, on n’attaque pas sans raison une jeune femme. D’une petite voix, je m’exclamai. « Qui êtes-vous ? Que me voulez-vous ? ». Je n’avais pas crié car je n’en avais même pas la force.

C’était ça le problème, ma volonté n’était plus mienne et j’avais l’impression de m’enfoncer dans mon siège. J’étais horrifiée. Pourtant, sa remarque semblait étrange comme s’il ne savait pas à quoi je ressemblais avant. C’était étrange quand on s’attaque à une personne, on connait au moins son visage et son âge à peu près. Savait-il qui j’étais ? Certainement, du moins mon identité car il y avait une affiche devant ma loge avec mon nom et prénom. Je n’expliquai pas le fait de sa présence et surtout du « suis-moi sans broncher ». Quel était son rôle au juste ? Je… Je devais trouver un moyen de m’en sortir, j’étais loin d’être démunie. Je restais une légionnaire ayant subi une formation militaire stricte et améliorante chaque jour l’usage de mon pouvoir. Mais la différence était qu’il était armé et moi non. Je n’avais qu’à ma ceinture, ma baguette pouvant devenir un manche avec deux lames en or impérial et c’était inutile face un homme. Etrangement, j’eus un regain de courage et j’affrontai un instant son regard dans le reflet du miroir. Je prononçais ces mots de manière vite et désarticulée. « Vous voulez de l’argent, je vous en donne volontiers… J’ai un rêve à accomplir avant… Avant de vous pa…Suivre ! » La vie n’était pas aussi injuste ? Que m’arriverait-il si je le suivais ? Tant d’interrogation qu’il m’était impossible d'y répondre à cause de mon manque de lucidité. Je me voyais même à prier ma pauvre mère ou à m’imaginer un ami me sauver de ce calvaire. Seulement, j’étais seule face à cet homme et il semblait porter ma misérable vie entre ses mains.

PS : Je me relis demain donc je m'excuse d’égratigner tes yeux !


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MessageSujet: Re: survival tip : do not die. (saphir)   survival tip : do not die. (saphir) EmptyJeu 5 Fév - 23:08

Une gosse. Asher n’en croyait pas ses yeux, et au moment où il parvint à digérer l’information, il sut d’ores et déjà qu’il ne pourrait pas faire ça. Qu’il allait flancher, forcément, faire demi-tour, tout ça parce qu’il avait des principes. Entre autres, il ne tuait pas les gosses. C’était inconcevable. Il s’en prenait aux autres, aux vieux hommes d’affaires, aux personnes d’âge mûr, celles qui avaient déjà vécu quelque chose, celles qui n’avaient rien à perdre du futur, et ceux qui étaient coupables de quoi que ce soit, ceux qui étaient trop riches, ou quelque chose dans le genre. Mais pas aux enfants, pas à une gamine de dix-sept ou dix-huit ans. Il ne pouvait pas faire ça !
Il se sentit d’abord pris au piège, tel un animal. Puis trahi par le contrat et finalement passablement blasé par le manque de professionnalisme de ses employeurs du jour. Les trois émotions se mélangèrent, et il dut réfléchir vite. Ceux qui en voulaient à la petite Benaglia manquaient forcément de professionnalisme, c’était un fait. En revanche, Asher ne doutait pas de leur cruauté ; pour vouloir torturer une gosse, il fallait être un peu sadique sur les bords. Cela le ramena donc à un dilemme : il faisait son boulot sans broncher, c’est-à-dire qu’il amenait Saphir au lieu de rendez-vous puis dégageait le plancher, ou il abandonnait la tâche et risquait de lourdes représailles, soit du côté de la jeune magicienne qui le dénoncerait ou il ne savait quoi alors qu’il l’avait libérée, soit du côté des employeurs qu’il avait dupé. Dans tous les cas, il lui arrivait un truc pas super cool. Encore, se faire taper dessus, ça, ça allait… A choisir entre un cocard et des côtes cassées et perdre la vie, son choix était vite fait. De toute façon, c’était Benaglia ou lui. Il se choisissait lui.
Lorsque la survie s’en mêlait, c’était tout de suite plus facile d’oublier au moins en partie que sa future victime tremblait comme une feuille et était terrorisée – ce qui était tout à fait compréhensible, ce n’était pas tous les jours qu’on se faisait kidnapper dans sa propre loge par un parfait inconnu ; enfin, si : nous étions aux États-Unis, c’était chose courante ici.
Il ne pouvait pas sortir de la loge avec une arme collée dans le dos de Saphir, et il ne pouvait pas non plus le faire sans s’être assuré qu’elle n’allait pas hurler ou crier à l’aide au premier venu. Alors il eut un sourire, faussement sincère – à moins qu’il ne le fût ? -  et lui répondit tout naturellement. « Je m’appelle Soren et je veux juste que tu me suives. » Malgré son sourire qui se voulait compatissant, son ton sous-entendait clairement qu’il voulait qu’elle fasse ça dans le calme et le silence, sans précipitation et sans tentative de fuite. Ce serait mieux pour elle comme pour lui. Il eut même envie de rajouter qu’il était la partie « soft » du plan et que, honnêtement, elle devrait garder sa panique pour plus tard mais se dit à temps que cela ne ferait que l’effrayer davantage. Alors il se tut, et croisa le regard de la demoiselle dans le miroir, comme si tout à coup elle s’était enhardie. Enfin, ce courage momentané ne se reflétait que dans ses yeux, parce que les mots qu’elle lui balança étaient écorchés et paradoxalement un enchaînement rapide. Des mots selon lesquels elle lui donnerait volontiers de l’argent si c’était ce qu’il voulait, et qu’elle avait un rêve à accomplir avant de lui obéir. Il se demanda par ailleurs ce qu’elle avait voulu dire initialement. Pa… ? Il eut un simple haussement d’épaule en l’obligeant à se lever de son fauteuil et l’entraînant d’une pression de son revolver dans le dos plus vers le milieu de la loge. « L’offre est tentante, mais on me paye déjà assez. » S’il réussissait, se dit-il cela dit. Puis il sourit à nouveau. « Tu auras tout le temps d’accomplir ton rêve plus tard. » Sauf si tu meurs, ce qui risque fort d’arriver. Mais, encore, il n’allait pas lui avouer cette triste réalité. « Allez, suis-moi. »
Sans cérémonie, il la fit avancer hors de la pièce et suivit le couloir vers la porte arrière. Sérieusement, il n’allait pas la faire sortir par l’entrée principale, ce serait stupide et suicidaire ; certains ne rigolaient pas avec la sécurité. Mais puisqu’il avait précédemment désactivé les caméras et autres systèmes d’alarme et de surveillance grâce à son pouvoir de technopathie, il n’avait pas à se soucier de ça et il put faire sortir Saphir du bâtiment sans éveiller les soupçons. Il la fit monter dans la voiture et, toujours dans un silence de mort, lui mit un sac sur la tête pour l’aveugler, et il prit la direction du lieu de rendez-vous, où les choses sérieuses commenceraient… pour elle.
En attendant, pour passer le temps, il lança un coup d’œil à la captive et demanda moqueusement. « C’est un job, ça, magicien ? Ou t'es simplement riche parce que Papa l'était ? » Le dialogue passerait le temps, après tout ; gagner le désert du Nevada ne se faisait pas en deux minutes. Et puis si elle souhaitait sauter d’une voiture en marche, il pouvait l’en dissuader d’une balle dans la jambe, non ?
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MessageSujet: Re: survival tip : do not die. (saphir)   survival tip : do not die. (saphir) EmptyDim 15 Fév - 0:49

Et après, il se passe quoi ?
φ C'est donner toute sa vie que de croire à ses rêves.

Je ne m’attendais pas à ce genre d’évènement me disant toujours que ça arrivait seulement aux autres. Cependant, son arme contre mon dos me prouvait clairement le contraire et faisait voler en éclat toute ma bêtise sur ma sécurité. Un homme avait réussi à m’approcher et il semblerait que la sécurité avait choisi ce moment précis pour faire une pause. C’était étrange et mon père m’avait raconté à quel point ce casino prenait soin de ses talents. Or, j’allais me faire kidnapper sans éveiller le moindre soupçon jusqu’au moment où ces blaireaux retrouveront ma loge vide et s’interrogeront sur ma localisation. Mais cela ne répondait aucunement sur le but de cet enlèvement et je n’avais pas à ma connaissance des ennemis à Las Vegas. Enfin, à part les partisans et encore, je n’affichai pas au grand jour mes origines divines et c’était mieux ainsi pour éviter des monstres sur mon chemin. Aux yeux de cette ville, j’étais la fille du grand magicien Alessandro Benaglia et personne d’autre. Il devait me manquer une pièce du puzzle pour interpréter cette scène grotesque et je comptais bien la trouver avant de me faire bêtement piéger sans retour possible. Certes, j’étais toujours aussi paniquée et j’avais des difficultés à réfléchir clairement sans penser au pire. En soi, c’était normale et je n’avais pas l’habitude qu’on me surprenne dans ma loge et qu’on me menace. C’était une première et j’espérais que ça serait la dernière. Pourquoi avais-je choisi cette journée précise pour m’enfuir du camp ? Pourquoi n’étais-je pas restée sagement à la nouvelle Rome au lieu d’exercer ma passion ? Je donnerais tout pour me trouver dans mon dortoir pris dans un sommeil profond, sans arme et sans danger. Peut-être que c’était une mauvaise blague et qu’un homme allait apparaître en me criant caméra caché. Bon, c’était peu probable et il valait mieux être lucide sur la réalité. Qui soit-il, cet homme n’avait pas l’attention de m’offrir un café ou alors il avait de très mauvaises manières.

Néanmoins, je fus étonnée qu’il s’identifie, peut-être cherchait-il à détendre l’atmosphère. Dans tous les cas, je devais le suivre sans broncher, sans savoir où tout ceci allait me mener. Je devais lui faire confiance, c’est ça ? Faire confiance à mon bourreau ? Je n’étais pas assez stupide ou naïve pour me fier à ce genre de personne. Qui le ferait de toute façon ? Le principal était que je m’en sorte vivante et si je devais faire des sacrifices, je les ferais pour ma survie. Mes pensées stoppèrent net en affrontant son regard et je fus déstabilisée perdant toute crédibilité. Il n’avait pas l’air d’être un simple débutant et il arborait une certaine confiance tout en essayant de créer un lien entre lui et sa victime. Comment allais-je me débrouiller pour m’en sortir sans égratignure ? C’était peine perdue surtout qu’il n’était pas intéressé par mon offre. Qui le payait ? J’étais curieuse de connaître les personnes derrière cette mascarade. Sa phrase sur mon rêve me laissait très sceptique. S’il était payé, ce n’était pas pour rien, n’est-ce pas ? Certes, je ne m’y connaissais absolument pas dans le monde des criminelles, mais la quantité d’argent était parfois proportionnelle à la qualité de la demande. Pourtant, j’étais loin d’être riche, je vivais confortablement et mon père ne m’avait pas laissé ses comptes vides. Puis, je gagnais bien ma vie en faisant mes représentations et je piochai rarement dans l’héritage de mon père, préférant me débrouiller toute seule. Cependant, je trouvais le moyen de placer ma petite phrase. « En êtes-vous sûr ? » Ma voix n’avait pas pris un grain de courage ce qui rendait ma demande inutile. Toute façon, pourquoi me dirait-il la vérité si le prix derrière était alléchant ?

Ainsi, je me laissais guider tout en prenant au passage mon chapeau magique car j’avais tout de même une idée en tête. Je voulais simplement attendre le bon moment même si mon plan ne garantissait rien. En soi, je n’avais plus rien à perdre et j’étais à cet instant très pessimiste. Tout en parcourant le chemin, j’observai des caméras ce qui signifiaient que cette foutue sécurité existait. Ce n’était pas normale, l’alerte aurait dû être donnée depuis un moment à part si le mec était lui-même un magicien. C’était dingue cette histoire et croyez-moi si je m’en sortais vivant, je foutrais ce casino en procès pour leur sécurité déplorable. Enfin, pour le moment, je m’introduisais dans la voiture de Soren qui en profita pour me recouvrir le visage d’un sac. Bon, là, il n’y avait plus de doute, c’était un enlèvement. Qu’est-ce que j’avais foutu pour me retrouver dans une telle situation ?

La voiture démarra à mon plus grand désespoir me retrouvant couper du monde et agrippant de mes mains mon chapeau. En soi, je pourrais faire apparaître une arme mais arriverais-je à avoir le dessus ? C’était trop risqué et je n’aurais pas la réponse vis-à-vis de mes ennemis. Seulement, je n’eus pas le loisir de profiter de mes dernières heures ou minutes car mon détenteur se moqua de ma profession. Heureusement qu’il ne voyait pas ma tête car je lui aurais fait voir mon plus beau regard noir. Toutefois, il semblerait que je pouvais dialoguer avec lui et je n’allais pas me gêner. Je lui répondis, cette fois-ci avec une voix plus normale et blasée. « C’est un job d’être kidnappeur ? » Je laissai une petite pause avant de répliquer. « Être magicienne rapporte des sous mais pas assez pour ça ! » Je sortis de mon chapeau le plus beau, le plus gros et le plus pur des diamants. Il était trop tard pour regretter et je ne pourrais plus faire apparaître quoique ce soit. D’une voix un peu assurant tout en sentant le joyau entre mes doigts, je m’exprimai. « Le prix est-il correct ? ».


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MessageSujet: Re: survival tip : do not die. (saphir)   survival tip : do not die. (saphir) EmptyDim 22 Fév - 1:15


Survival Tip : Do not die.
soirée du 26 janvier 2011, désert de Mojave.


Ce que les gens semblaient oublier en pensant à Las Vegas, c’était que cette ville se trouvait en plein désert, dans une vallée. C’était comme si, une fois entrés dans la « ville du péché » comme on l’appelait, tout le monde oubliait qu’il y avait un monde à l’extérieur. C’était peut-être comme ça que l’Hôtel et Casino Lotus avait vu le jour, remarque. La réputation de ce lieu n’était plus à refaire. L’éviter était mieux. Bref, tout ça pour dire, qu’Asher finit par quitter la ville, salué par l’immense panneau « Revenez vite », et roula désormais dans le désert de Mojave, large étendue lumineuse, avec Saphir sur le siège passager. Saphir Benaglia, kidnappée, en route vers la torture – littéralement – et la mort, sûrement, même si l’idée d’assassiner une gosse de dix-huit ans lui donnait des frissons dans le dos. Oui, honnêtement, il avait du mal à s’y faire, mais il n’avait pas le droit de s’abaisser à la nervosité ou même la peur. L’émotion, c’était la faiblesse ; on apprenait vite ça où il avait vécu à Boston, dans son environnement à cette époque et puis plus particulièrement dans le genre de job qu’il exerçait. Bon sang, si Saphir savait qu’il n’était pas juste kidnappeur ! Il eut un rictus et ne releva pas, ayant décidé qu’elle le blasait, que cette mission le blasait, et qu’il n’avait surtout aucun compte à lui rendre, même si une partie de lui voulait l’abandonner sur le bas-côté, ne jamais la revoir, et s’en aller comme si de rien n’était pour retrouver les problèmes de la vie quotidienne et des jobs où il tuait des quarantenaires, cinquantenaires, de vieux débris en pension, des hommes d’affaires avec une énorme famille derrière eux. Asher se fichait des conséquences pour ceux-là. Une gosse de dix-huit ans ? Non. C’était bizarre. Il grogna doucement pour lui-même. Si le paternel Benaglia n’avait pas déjà été mort, ç’aurait été à lui qu’il s’en serait pris ; pas à sa fille qui commençait à peine sa vie. Foutus magiciens rivaux, foutu contrat de mes deux.
Quelque chose étincela dans les mains de la brune au sac sur la tête, après qu’elle ait sagement dit qu’être magicienne rapportait des sous mais pas assez pour ça. Le « ça », comme il put constater en tournant légèrement la tête vers l’objet brillant, était en fait un diamant. Un gros diamant. Sans doute le plus beau de tous, il ne savait pas trop, il n’était pas expert en joaillerie. Ah, super, se dit-il quand même en levant les yeux au ciel, si elle commençait à lui sortir tout ce qu’il souhaitait d’un stupide chapeau magique – et puis, comment c’était possible, de toute façon ? A moins qu’elle ait des supers pouvoirs, et dans ce cas qu’elle soit une demi-déesse parce que ce n’était pas possible autrement, personne ne pouvait vous brandir une superbe pierre précieuse d’un chapeau haut ! Si elle comptait l’acheter avec ça… Il secoua la tête, reposant son attention sur la route, puis déclara avec ironie. « Que veux-tu que j’en fasse ? L’offrir à ma chère et tendre ? » Un diamant, sérieusement… C’était les meilleurs amis de la femme, mais lui, il n’en avait rien à faire. Le vendre ? Pourquoi pas. Mais vu qu’il avait des jobs plus attractifs que celui de vendre des diamants au marché noir, ça ne l’intéressait pas. Il préférait l’action, l’adrénaline, les risques. S’il rêvait de stabilité, il ne faisait absolument rien pour l’obtenir, c’était certain.
La bâtisse était là. Ils étaient arrivés à destination. Asher se déporta brusquement, coupa le moteur, avant d’à nouveau jeter un coup d’œil au diamant. « Tu pourras toujours essayer d’acheter tes tortionnaires avec ça. » Ne cherchant plus à faire ami-ami avec elle, il sortit sa lame de son gantelet et le planta dans le genou de la jeune femme, avant de le récupérer, le ranger, sortir de la voiture et faire sortir Saphir une fois parvenu à la portière, la poussant en avant en se plaignant qu’elle n’avance pas vite. Là-dedans, elle se ferait torturer pour… qu’est-ce qu’ils avaient dit déjà ? Révéler les secrets de magicienne des Benaglia ? Quelque chose comme ça. Ca n’avait pas d’importance pour Ash, tant qu’il était payé le prix convenu.
Giulia D. Macchiavelli
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MessageSujet: Re: survival tip : do not die. (saphir)   survival tip : do not die. (saphir) EmptyDim 1 Mar - 0:44

Et après, il se passe quoi ?
φ C'est donner toute sa vie que de croire à ses rêves.

Les minutes s’écoulaient, tout en prenant conscience dans le pétrin où je m’étais fourrée. Je ne sentais absolument pas ses hommes voulant s’en prendre à moi. Quelle était ma chance de m’en sortir vivante ? Minime, n’est-ce pas ? Aussi infime qu’un grain de poussière. Mais je ne comprenais pas la raison de cet enlèvement, ça n’avait pas de sens ! Je n’étais pas une gosse de riche et je n’avais plus personne pour payer une quelconque rançon. Alors pourquoi des voyous voulaient m’extirper de ma vie ? Je ne comprenais pas à part si… Non, ce n’était pas possible, personne dans cette ville était au courant de ma nature. Pourtant, je ne voyais pas d’autre raison que les partisans. Il n’y avait qu’eux pour s’en prendre à des demi-dieux et en particulier ceux s’opposant à leurs idéaux. Comment auraient-ils pu savoir que je serais à Las Vegas ce soir ? Mon spectacle avait été prévu à la dernière minute alors à part s’il avait en leur possession un médium, ce n’était clairement pas possible. La seule personne de leur côté qui me connaissait un tant soit peu, était Jayson et ce n’était pas son genre d’envoyer quelqu’un d’autre faire son boulot. Je devais me tromper, je trouvais mon hypothèse grotesque comme toute cette soirée. Je me faisais enlever et je n’avais aucune idée de la raison. Il devait manquer une pièce centrale pour que mon cerveau puisse éclairer le tout. Je n’aimais pas l’idée de foncer tête baissée dans la gueule du loup. Pourtant, c’était l’une des seules façons d’en connaître les raisons. Voulais-je tenter le diable ? Une part de moi l’était en tout cas. C’était inconscient voir totalement stupide mais qu’est-ce que je devais faire d’autre ? Et pour rien n’arranger, j’avais un foutu mal de crâne et je n’arrivais pas à réfléchir correctement. Désespérant, c’était le mot et je ne pouvais compter sur personne à part moi, cette fille totalement débile ayant quitté le seul endroit où elle se sent en sécurité.

Je devais rester positive et espérer que ce joyau puisse m’ouvrir les portes d’un avenir radieux. Je tenais mon ticket de sortie, enfin j’espérais que c’était le cas. Je n’avais aucune idée de ce qu’un kidnappeur pouvait apprécier comme objet de valeur. Peut-être aurais-je dû lui demander ? Toute façon, il était trop tard et je n’avais même pas le luxe de pouvoir entrevoir son expression. Ce foutu sac m’empêchait de voir mon kidnappeur et de respirer un air sain. Franchement, j’avais l’impression d’étouffer et son ironie me glaça le sang. Non ! S’il n’était pas content, il avait qu’à se le mettre où je pense. Je suffoquai légèrement avant de glisser d’un air blasé. « Vous pourrez vous offrir la belle vie et une femme en prime ! A part si vous préférez les hommes, je n’ai aucun souci avec ça ! » J’avais limite envie de crier : prend ton putain diamant et laisse-moi tranquille. Seulement, je devais rester calme et trouver une solution au plus vite. Franchement, quelle personne refuserait un diamant ? En tout cas, pas une personne sensée. J’étais curieuse de la somme que ses misérables lui avaient promis. C’était louche toute cette histoire et on ne payait pas un homme pour rien n’est-ce pas ? Que risquait-il à sauver ma vie ? Il semblait savoir se battre et être plutôt débrouillard. Il n’allait pas me laisser là et continuer sa vie comme si de rien n’était. Ce n’était pas juste !

Plus cette voiture avançait, plus j’étais tétanisée. Je n’étais pas naïve et ce tour en voiture me coûterait bien plus qu’une simple soirée. Qu’allais-je perdre exactement ? Je fermais un instant mes yeux tout en entendant le moteur se coupait. La phrase de Soren me laissait perplexe mais je ne m’attendais pas à ça. Une douleur aigue s’immisça en moi et j’en gémis tout en criant d’indignation. « POURQUOI ? » Je tapotai avec ma main pour savoir où j’avais été blessée et je fus bouleversée. Il avait touché à mon genou ce qui rendait la fuite presque impossible. J’avais beau être une légionnaire, parcourir un désert dans cet état, était du pur suicide. Cependant, je ne comprenais pas ce changement d’attitude et il dut me pousser pour que j’avance. Non, je ne voulais pas y aller surtout pas après ce qu’il venait de m’infliger gratuitement. Puis, je devais stopper l’hémorragie s’il y en avait une et d’avoir un sac sur la tête compliquait toute l’affaire. Une idée bouillonnait dans ma tête et c’était trop tentant. Ma main me démangeait et j’étais du genre à avoir la rancune tenace. Après tout, je risquais ma vie, très bien au moins je serais vengée d’une certaine façon.

D’une main, j’enlevais ce maudit sac et de l’autre, je lui foutus une droite bien méritée après ce geste gratuit. Un sourire mesquin se dessinait sur mes lèvres alors que je sortais de ma veste un fouloir que je nouais solidement autour de mon genou tout en constatant les dégâts. Voyant que je n’avais plus rien à perdre, je lui balançais mes mots avec une voix plus confiante. « Je vous donne une chance d’acheter votre conscience, alors soit vous m’aidez, soit j’hanterais vos nuits, vos pensées et votre vie jusqu’à votre dernier souffle ! Mon argent n’est pas assez sale à vos yeux ? » Je soupirais avant de reprendre d’une voix plus détachée. « Maintenant, vous faites ce que vous voulez, Soren… » J’étais folle de m’opposer à mon kidnappeur, c’était totalement absurde et stupide. En le frappant, j’avais gagné le droit d’avoir mal à ma main car sa joue était plus solide que je l’aurais cru. J’étais loin d’avoir une force légendaire mais je n’avais rien à ma disposition pour le frapper comme il l’avait fait. Je baissai la tête, attendant simplement et me préparant au pire. Je n’avais pas abandonné, j’attendais juste le bon moment pour agir et pour cela, il me fallait une arme à tout prix. Pourtant, cela ne répondait toujours pas à ma question, qu’est-ce qu’ils me voulaient ?

PS : bon, c'est osé comme réponse ! Si ça rend les choses trop compliqués, ma boîte de MP est ouverte :3


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