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 Me jugez pas, vous qui ne me connaissez pas. [Ft. Dael]

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MessageSujet: Me jugez pas, vous qui ne me connaissez pas. [Ft. Dael]   Me jugez pas, vous qui ne me connaissez pas. [Ft. Dael] EmptyLun 6 Oct - 20:38

« Je suis libre et sans loi. »



6 Octobre. La nuit était tombée plus vite qu’elle ne l’aurait cru. Mais cela ne la dérangeait pas. Contempler Los Angeles s’illuminer alors que les premières ombres venaient à se déverser dans les ruelles de la ville, ça avait quelque chose de féérique. Pas que Sasha – enfin Riley – s’arrête beaucoup sur ce genre de choses, mais elle était capable de les remarquer. Même si le romantisme, la sensiblerie et la poésie ne faisaient guère partie de son monde, elle était en mesure de les observer, voire même, de les comprendre. Après, ne tenait qu’à elle d’y avoir recours. Et ce n’était pas souvent le cas. Jamais, en fait. On lui avait appris que ce genre de sentiments rendait faible. On le lui avait répété. Et ce n’est pas seulement d’un apprentissage dont il était question, parce qu’il aurait été simple d’enregistrer ces paroles bêtement et de les appliquer tout aussi stupidement, mais ça n’avait pas été le cas. Non, Riley avait réellement compris de quoi il s’agissait. Et l’avait même mis en application. Aussi bien en termes d’erreurs qu’en termes d’exercices pratiques. Peu importe aujourd’hui ce qu’elle avait fait dans son passé, au moins ça justifiait de son humanité. Et la rendait apte à reconnaitre ce genre d’émotions lors de ses missions. Plus simples pour manipuler quelqu’un ou pour l’analyser. Elle n’appréciait pas tellement ça, mais ça aidait de comprendre l’être humain pour atteindre certains objectifs. M’enfin, probablement qu’elle n’aurait pas besoin de ce genre de connaissances pour ce qu’elle avait à faire ce soir.

La cible : Un immeuble lourdement gardé dans une zone moins pavillonnaire ou touristique que les autres. A dire vrai, autour, certains bâtiments semblaient abandonnés, même s’ils ne l’étaient pas vraiment. Zonards, squatteurs, trafics, un large quartier où se livraient toutes sortes de transactions plus ou moins légales. Enfin, plutôt moins que plus, hum. L’endroit qu’elle visait fait huit étages de haut, et compte deux sous-sols. Et surtout, était bardé de gardes. Sans compter les caméras de surveillance et certaines procédures de sécurité. Un léger sourire vint orner ses lèvres devant le défi que représentait sa mission. Riley devait s’infiltrer pour récupérer une clef usb contenant des photos compromettantes de la fille d’un des magnats du pétrole. Son client avait hésité entre tuer sa fille pour la honte que cela pourrait faire rejaillir sur ses affaires, et faire appel à Riley. Le second choix avait primé. Dans le milieu, elle n’avait qu’un prénom. Pas de nom de famille. De toute façon, pour ce qu’il avait de vrai celui qu’elle utilisait, ça ne changeait pas grand-chose au final. Sasha. Voilà comment on la nommait. Son véritable prénom en somme. On pourrait imaginer qu’elle puisse virer à la schizophrénie mais pour le moment, elle arrivait à s’en dépêtrer aisément. Nom de code : Sasha. Nom américain : Riley Priest. Nom de naissance : Sasha Grigoriev devenant Grigorieva avec le féminin. Rien de bien compliqué, non ?

Ce soir, Riley se tenait sur le toit de l’immeuble en face, à une trentaine de mètres. Habillée tout de noir. Pantalon stretch souple, chaussures fines à lacet, débardeur près du corps, et pull léger tout aussi cintré. Elle avait attaché ses cheveux en queue de cheval et se demandait si elle devait mettre sa cagoule ou pas. Vu le nombre de mecs qu’il y avait dedans, ce serait plus prudent qu’elle cache son visage. Soupirant parce qu’elle n’aimait pas ça, Riley fit glisser les pans en coton fin sur son visage, ne couvrant pas ses yeux. Des lentilles de couleur ? La flemme. Enfilant ses gants, la demoiselle inspira profondément, et sourit sous son masque. Délicieuse, cette soirée allait être délicieuse. Elle passa de toit en toit avec l’agilité d’un chat et la souplesse qui allait avec. Restée discrète et se déplacer rapidement, c’était vital. Atteindre le toit ne fut pas difficile. Il lui suffisait de sauter de l’immeuble d’à côté. Oui, il y avait vingt mètres entre les deux. Mais le premier possédait deux étages de plus. En plein saut, elle écarta les bras, et le tissus sous ses manches se déploya artistiquement, la faisant planer jusqu’au gravier du toit. Roulant au sol dans les petits cailloux, elle se redressa bien vite pour se casser derrière une ventilation, le temps d’analyser le périmètre. Selon ses observations, il n’y avait pas de gardes à ce dernier étage. Ce qui l’arrangeait bien à dire vrai. Restant près de son ventilo, elle détacha les vis de la grille qui le protégeait. Son nécessaire à infiltration restait accroché à sa ceinture, et lui était d’ailleurs rentré dans le ventre lors de sa roulade. Comme son flingue à sa cuisse d’ailleurs. Ou le long couteau placé entre ses omoplates. Mais elle y était habituée. Le mini tournevis ayant fait son boulot, elle le rangea, et détacha la grille pour faire face au ventilo. Hum, problématique. Soupirant, il était temps de couper l’électricité. Ce n’était pas quelque chose qu’elle affectionnait, prenant le risque d’être grillée. Sortant son portable, elle envoya un rapide sms « maintenant » à son collègue du jour, et attendit brièvement. Elle était douée, mais côté informatique, elle n’était pas suffisamment bonne pour ça. Trente secondes plus tard, le courant était arrêté et le ventilo commençait déjà à ralentir. Inspirant profondément, parce qu’elle n’aurait qu’une quinzaine de secondes avant que le générateur de secours se mette en marche, elle se prépara. Dès que les hélices se stoppèrent, elle se courba et glissa entre deux d’entre elles pour prendre place dans le conduit d’aération. Bon sang que c’était étroit. Heureusement qu’elle était fine, un homme ne pourrait pas passer par là. Allant vite, le plus vite possible même vu le chrono qui tournait, Riley avança jusqu’au second point. Un deuxième ventilo se trouvait là. Et une grille derrière lui. Bordel. Elle passa entre deux hélices une nouvelle fois, se retrouvant dans un espace de cinquante centimètres carrés, autant dire rien du tout. La jeune femme calma son rythme cardiaque alors qu’elle commençait à dévisser la nouvelle grille. Et elle l’entendit. Le bruit de l’électricité qui reprend. Grondant pour se presser davantage, elle s’occupa de la troisième vis, alors que le ventilo dans son dos recommençait à tourner. Il n’y avait que quelques centimètres entre son dos et l’objet tournant. Au quatrième point, elle se sentit mieux. Attrapant la grille pour ne pas la faire tomber, elle s’extirpa du conduit, et atterrit au huitième étage, dans une pièce fourre-tout. Bon, maintenant, il était temps de rejoindre le couloir et de ne pas se faire griller par les caméras. Une partie de plaisir, voyons.

lumos maxima
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MessageSujet: Re: Me jugez pas, vous qui ne me connaissez pas. [Ft. Dael]   Me jugez pas, vous qui ne me connaissez pas. [Ft. Dael] EmptyJeu 9 Oct - 2:39

En scène, chérie

Le temps passait lentement, tellement lentement. Il suffisait que je jettes un coup d'oeil à ma montre hors de prix, Rolex je crois, à vrai dire, ce n'était qu'un ajout au costume. Ce n'était pas parce que j'étais moi-même riche, bien que ce soit le cas, oh non. Il fallait dire que j'avais eu une chance relative de ce côté. Le gouvernement m'avait formé, le gouvernement avait fait de moi une arme qu'ils voulaient utilise pour enrayer les menaces de leur patrie et ils pensaient sérieusement que j'allais le faire? Après toutes les années de torture que je pouvais avoir subi? Le raisonnement logique n'était pas là, mais je savais que leur intention et leur but reposait sur une unique arme: Le lavage de cerveau. Ce qu'ils pensaient avoir fait avec moi. D'une certaine façon, ils avaient réussi, mais pas assez. J'étais devenu un être sans émotion. Qui ne les ressentait pas. Mais je savais comprendre et observer. L'amusement, l'agacement, la joie... Tout ça, je pouvais les voir. Je pouvais les distinguer, mais jamais les avoir moi-même. Peut-être que ça aurait provoqué de la douleur à une personne qui aurait vécu toute sa vie avec les émotions, mais je n'avais que cinq ans à l'époque et je savais trop bien que ce n'était pas quelque chose que j'allais pas râler sur ça. Je ne connaissais rien. Tout ce que j'avais à l'instant, c'était tout ce que je connaissais. Un homme calculateur, un homme qui agissait selon ses propres envies, un homme qui était aussi rayé de la carte. Je n'étais pas là. Je n'étais pas parmi la société. J'étais à part. Une personne qui n'aurait pas dû exister, mais qui l'était. Et ce soir, je me faisais encore remarquer par ma présence. Dans un bâtiment où je n'aurais pas dû être. Ce que j'aimais bien de ne rien ressentir, c'était que je pouvais faire ce que je voulais sans ressentir jamais de remords. Les remords, une chose intéressante que j'aurais aimé ressentir à un moment dans mon existence, mais que je savais qui n'allait pas me manquer tant que ça. Voilà... C'était dit. J'aimais comprendre, mais je ne les voulais pas. Pas tant que ça. Parce que je savais que ce n'était pas le meilleur... Le meilleur n'était pas là, le meilleur était dans la dernière partie. Parce que je n'étais pas capable de rien ressentir, il fallait que je sois un être doué de charme, doué de façon pour attirer mes jolis papillons dans mes filets. L'ironie de la chose. Elle faisait bien la vie parfois, mais elle pouvait nous donner la vie difficile. Rien n'était simple. Oh non, rien n'était simple. Mais je faisais de mon mieux pour la contrôler. Parce que j'en avais besoin.

Je faisais attention, je devais le dire. Je faisais toujours attention. Je ne devais pas exister, donc, pas d'image, pas de photos, rien. Que du vide. C'était pourquoi lorsque je m'entichais, le mot est bien grand parce que je ne ressentais rien. Je fonctionnais aux pulsions humaines et qui dirait non à une jeune créature qui ne demandait que d'avoir quelques mots flatteurs pas très pensés et des petits coups d'oeil à la dérobée pour se laisser complètement aller? Qui a dit que j'étais un exemple pour la société? Je prenais tout ce que je voulais. Elle avait déjà de la chance cette jeune fille que je n'avais rien fait. Mais il fallait croire que cette relation ne pouvait pas rester secrète, voilà pourquoi son père en avait après moi. Je savais lire et espionner. Ce n'était pas de ma faute si je fouillais un peu partout. Je protégeais mes arrières. Donc, voilà pour l'explication de la situation. Et voilà pourquoi j'avais trafiqué un peu tout dans l'établissement et que je surveillais. Parce que je doutais que j'allais être la cible de quelqu'un. Dans le collimateur. J'étais une tache. Une honte à tout ce tableau. Fallait quand même pas penser que je n'irais pas choisir de me protéger moi-même? J'avais trafiqué les caméras et quelques trucs par-ci par-là. Histoire de me protéger. Et là, je venais de me rendre compte que quelque chose clochait. On avait coupé le courant à un endroit. Un endroit où on devait faire entrer une personne discrètement. Je connaissais ce mode de travail. Et maintenant, c'était à moi de jouer. Je me dirigeais vers les environs d'où la coupure avait été fait et regardai mes vêtements. Les cheveux coupés courts caché sous un sweat noir à capuche, des baskets noires et mon jeans aussi noir, je pouvais me faire passer pour un type en mission. Ce genre de mission. Parce qu'en fait en dessous, je portais un t-shirt rouge... ou blanc je crois. Fin bref, je pourrais passer le test. Et là, j'attendis. Attendant de le ou la voir. Pour jouer un jeu. Je n'étais pas hostile. Je n'en avais pas l'air. En fait, j'avais l'air de son coéquipier... Maintenant, c'était à voir si elle voudrait bien me laisser faire ça....
lumos maxima
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MessageSujet: Re: Me jugez pas, vous qui ne me connaissez pas. [Ft. Dael]   Me jugez pas, vous qui ne me connaissez pas. [Ft. Dael] EmptyMar 14 Oct - 23:30

« Je suis libre et sans loi. »



Est-ce que savoir si la fille de son patron du moment avait participé à ces photos de son plein gré ou non l’intéressait ? Pas le moindre. Là n’était pas son job. Qu’elle se soit fait violer, ou que les photographies aient été prises à son insu, cela n’entrait pas en ligne de compte. L’objectif de cette nuit était simple. Récupérer la clef USB et sortir d’ici en vie. Elle était assez confiante pour la deuxième partie de sa mission, bien qu’elle ne fasse pas montre d’un excès de zèle. Ce serait l’une des meilleures manières de se porter soi-même le coup de grâce. Un non professionnalisme flagrant qui pourrait la conduire à sa perte. Chose qu’évidemment, elle ne souhaitait et n’envisageait pas. Concentrée, elle laissait ses sens s’aiguiser, et lui offrir toute information susceptible de l’aider pour les prochaines minutes. Pas un seul bruit de pas. Pas de porte qui s’ouvre, ou de radio qui grésille. Dans sa tête, défilaient toutes les positions des caméras de sécurité, donc elle savait parfaitement où chacune des mini espionnes électroniques se trouvait. Inspirant profondément, la demoiselle poussa la porte de son espèce de cagibi pour atterrir dans le couloir de l’étage. L’immeuble était disposé de manière à former un huit. Deux espaces cylindriques, et là où ceux-ci se réunissaient, il y avait un ascenseur, un escalier et une porte centrale. Au centre des deux ronds – enfin carrés pour un immeuble, c’est mieux – il y avait un espace ouvert qui, si on s’y accoudait, nous laissait voir les étages inférieurs. En somme, de quoi s’amuser.

Il faisait sombre dans le couloir, pour ne pas dire nuit, et seuls les petits panneaux lumineux près des escaliers indiquant la sortie, pouvaient l’aider à se déplacer. Se mordillant les lèvres sous sa fine cagoule, elle finit par hocher la tête, plus pour elle-même qu’autre chose. Traversant le couloir du premier immeuble – bien que les deux soient collés l’un à l’autre, donc appelons les… des blocs – la jeune femme prit garde à rester hors du champ de vision des caméras. Arrivant au centre de l’immeuble, entre les deux blocs, là où il y avait l’ascenseur et la cage d’escalier, la demoiselle hésita. Un frisson parcourut sa colonne vertébrale, alors qu’elle fronçait les sourcils. Bien. Elle ne prendrait pas l’ascenseur, quelque chose – son instinct peut-être ? – lui soufflait qu’il valait mieux éviter les risques inutiles. Et se bloquer elle-même dans une boite métallique contrôlée par l’électricité, c’était un peu con. Tout simplement. Glissant vers la cage d’escalier, Riley descendit le premier étage de cette manière. Arrivant devant le palier qui donnait au sixième étage, elle remarqua des capteurs de mouvement. Si elle descendait par-là, les agents de sécurité et donc, les gardes, seraient mis au courant que quelqu’un se trouvait là. Il suffisait ensuite d’envoyer quelqu’un, et elle était fichue. Enfin, disons qu’elle serait quelque peu en difficulté. Agacée par ce contretemps, elle sortit donc au septième étage. Et se figea.

Là, à environ huit mètres, dans le couloir à droite de l’espace vide au centre du bloc, se trouvait un homme. Qui la fixait. Sweat shirt à capuche, pantalon, baskets, tous ses vêtements étaient aussi noirs que les siens. En vérité, elle ne pouvait être tout à fait certaine qu’il la fixait, mais au vu de la direction de sa nuque, de sa tête, elle ne se faisait pas d’illusion : malgré qu’elle ne puisse voir son visage – les ombres du couloir jouant sous la capuche – il avait reporté son attention sur elle. Pinçant brièvement les lèvres, elle se tint prête à agir. Avant de se questionner. Pourquoi n’avait-il pas donné l’alerte ? Et quelle était donc cette impression de calme, de tranquillité qui régnait autour de lui ? C’était… Dangereux. Imprévu et donc dangereux. Tous ses instincts grondaient face à cet intrus dans son plan. Que faisait-il là ? L’avait-il attendu ou est-ce qu’il ne s’agissait que du hasard ? Parce que Riley ne croyait pas en ce dernier, mais alors pas du tout. Sans compter qu’il était vêtu… Non pas comme un garde, ou comme l’idée que l’on se faisait d’un garde de nos jours, mais plutôt comme un voleur. Un voleur des temps modernes, parce que le côté « je porte une capuche pour cacher mon visage », cela trahissait une certaine confiance en soi. Et pour rejoindre l’orgueil, il n’y avait qu’un pas. La jeune femme ne le laisserait pas foutre son plan en l’air, elle ne pouvait se le permettre. Pas quand un paquet d’argent était mis en jeu. Oh, elle pourrait penser à sa vie également, mais elle n’avait pas prévu de mourir ce soir. Etonnant, n’est-ce pas ?

Alors, elle agit. Parce qu’elle n’avait pas le choix. Avançant de quelques pas, sur la gauche, pour mettre l’espace vide entre eux deux, elle ne le quittait pas des yeux. Hors de question de faire une telle erreur. Et lui qui ne bougeait pas. Qui semblait ne pas ressentir la peur. Cela la fit tiquer. Il fallait se casser de là, s’éloigner de lui. Riley ne savait pas de qui il s’agissait, mais rien de bon ne ressortait de sa posture. Pour le coup, elle était satisfaite de porter un masque, et d’avoir caché ses cheveux en dessous, en un chignon rapide. Elle ne parla pas. Il n’était pas nécessaire de faire ça. A la place, elle bougea rapidement. Très rapidement. Le couteau qu’elle avait dans le dos ne pouvait pas l’aider, alors elle utilisa son arme à feu, à laquelle elle avait ajouté un silencieux. Cela n’entrait absolument pas dans ses plans, encore une fois, mais elle prenait cet homme comme une menace sérieuse. Alors, tout en avançant avec vivacité vers le vide entre eux, elle sortit son arme à feu, et tira deux coups dans la direction de l’homme, sans prendre la peine de perdre du temps à viser précisément. Elle était bonne au tir, après tout. Et elle ne pouvait se permettre qu’il lui tire également dessus, si cela était dans ses intentions. Donc Riley tira deux coups, tout en plongeant dans le vide. Elle se rattrapa à l’un des rebords, grimaçant alors qu’elle se déboitait le bras sous la puissance de son arrêt, avant d’escalader le rebord, et de tomber dans le couloir de ce qui semblait être – si elle comptait bien – le cinquième étage. Elle venait donc de tomber de deux étages. Rien de grave, mais il était temps de redresser son épaule, ou ce serait vraiment handicapant.
lumos maxima
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MessageSujet: Re: Me jugez pas, vous qui ne me connaissez pas. [Ft. Dael]   Me jugez pas, vous qui ne me connaissez pas. [Ft. Dael] EmptyJeu 23 Oct - 13:32

En scène, chérie

Mon travail, ma vie en résumé n’est pas toujours une partie de plaisir. J’utilise cette expression et en fait, je ne sais pas ce que ça veut dire, je ne l’ai jamais ressenti. Mon problème était que je ne pouvais pas savoir par moi-même certaines choses. Parce que je ne ressentais rien. Parce que je ne savais pas quelles émotions avoir à quels moments. Tout simplement parce que j’en avais pas. Et ça pouvait être dérangeant parfois. Ça pouvait être difficile. Je ne savais pas toujours ce que je faisais parce que je n’étais que guidé par l’instinct, j’avais au moins gardé ça et mon sang-froid, la logique et mon côté rationnel. Mais ce n’était pas toujours le meilleur des deux mondes. Ce n’était pas toujours quelque chose que l’on pouvait se fier. J’avais de la difficulté à voir le tout. Je devais l’avouer parce que franchement, bon sang, ce n’était pas aussi simple que l’on pouvait le croire. Et moi qui regardais autour de moi maintenant, tout ce que je voyais c’était du noir. Je ne faisais pas de distinction. Oui les détails étaient important, sans aucun doute, mais là dans le noir, tout ce que je pouvais dire, c’était que le noir m’emplissait. Mais je ne ressentais rien. J’étais à l’aise. Je me sentais bien. Ma respiration était calme, neutre. Je faisais ce que je devais faire. Je pouvais m’habituer à n’importe quelle condition sans trop de souci. Et ça je le savais. Je n’étais pas un surhomme, non je n’étais qu’un homme comme les autres à qui on avait enseigné tant de chose que là, on pourrait se demander si réellement, j’étais un homme. Mais là, en me voyant, ce n’était pas la première chose que l’on pourrait  se dire. Quoiqu’en ce moment, je n’aidais pas tellement mon cas. Pas tellement non, je devais l’avouer. Vêtu de noir, je pourrais me faire prendre pour un voleur, mais la fille que j’ai vue, elle l’était aussi. Pas que je ne veux pas qu’elle prenne les photos, je ne suis pas fou, je sais bien que c’est pour ça, il fallait réfléchir et puis de toute façon, ce n’est pas moi sur les photos, je n’existe pas sur la planète, je suis un homme mort, mais en fait en  vie. Mon identité avait été rayée de la carte comme ça. Sans que je demande autre chose et franchement, ce n’était pas un mal. Je n’avais qu’à trafiqué un passeport, chose qui était réellement facile pour moi puisque c’était l’une des premières choses que m’avait appris le gouvernement Américain alors qu’il voulait faire de moi un super agent. C’était réellement le cas. Vu mon pouvoir, je pourrais être indestructible et franchement, ce n’était pas une mauvaise réflexion puisque c’était ce qui était arrivé. Dans une attaque, j’avais exterminé tous mes ennemis, mais le petit souci, c’est que j’avais oublié de remettre mon rapport. Bah, qu’est-ce que ça peut faire puisque tous mes supérieurs étaient morts. Légèrement problématique n’est-ce pas? Je ne faisais pas les choses à moitié et puis, j’avais tellement été torturé dans ma jeunesse. J’avais passé 16 ans dans ce bunker. 16 années de ma vie que l’on m’avait volé, 16 ans que j’avais payé pour le fait que mon père soit un dieu et qu’il se soit entiché de ma mère. Je n’avais rien demandé, je n’avais pas demandé d’être là, au monde mais c’était moi qui avais tout payé pour tout ça. Parce que j’étais différent. Parce que je pouvais devenir un être de métal.


Est-ce que je devais le dire que j’avais longuement hésité à me débarrasser de la fille avec qui je pouvais m’amuser une fois sur deux? Je le disais bien parce que ce n’était pas moi le mec sur les photos, mais bien le petit-ami officiel de madame. Bah ouais, je ne me montrerais jamais sur les photos pour simple et bonne raison que je ne devais pas y être. Sinon, je devais m’en débarrasser. Chose que j’avais omis de dire à ma, comment est-ce que je pourrais l’appeler sérieusement? Tout ce qu’elle faisait, c’était de me satisfaire, dans la mesure du strict minimum, je ne pouvais pas lui parler de ce que j’avais envie de faire parfois. La jeune fille était trop innocente. Elle ne se rendait pas compte qu’elle dormait parfois à côté d’un type qui pouvait lui faire du mal sans avertissement. Mais bon, j’avais toujours été normal avec elle, c’était le cas de le dire, je devais l’avouer.  Je n’y gagnais rien à être complètement fou et psychotique alors pourquoi le faire? Pourquoi est-ce que je devrais le faire? Je n’avais pas de point de, mais maintenant que j’avais cette ombre sur les écrans, que j’avais eu conscience qu’elle était là… je devais faire en sorte que ma compagne du moment m’oublie. Et pour ça, il ne fallait pas seulement que je disparaisse, il fallait aussi que j’aille m’occuper de son cas. Je devrais apprendre la leçon à un moment et arrêté de fréquenter des gens influents, mais ce n’était pas de ma faute si les filles à papas étaient toutes des blondes et que j’avais toujours été plus attiré par les blondes. Pourquoi? Je ne le savais nullement, mais qu’est-ce que ça pouvait bien faire au juste ? Qu’est-ce que ça pouvait faire? C’était la question que je me posais alors que ma cible me fixa sans comprendre. Et que je compris mon erreur trop tard comme un débutant. Mais j’avais prévu le coup. Je ne savais que je ne devais pas faire confiance et pour le coup, pour ne pas être blessé, j’avais revêtu ma forme de métal. Les balles ricochèrent contre moi alors que je la regardais s’enfuir. Franchement, quelles manières quoi. Maintenant, je devais agir. Une fois redevenu un humain normal, je me plaisais à le dire comme ça, je devais agir. Et je l’avais vu sortir par la fenêtre. Maintenant, il me restait qu’à jour le grand jeu. Je sortis mon portable de mes poches, j’adorais faire ça avec mon portable, surtout que j’avais saboté toutes les connections ici et j’appuyais sur un bouton. Tout, je dis bien tout les systèmes de sécurités furent retiré. Il n’y avait plus rien. Mais maintenant, le bâtiment était incartable. Une fois à l’intérieur, on ne pouvait pas communiquer à l’extérieur. Et je contrôlais beaucoup de chose. Il ne me restait plus qu’à trouver mon opposant. J’allais donc arpenter les étages. Jusqu’à la trouver. Parce que nous étions seuls maintenant. Le poste de sécurité était à l’extérieur du bâtiment.
lumos maxima
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MessageSujet: Re: Me jugez pas, vous qui ne me connaissez pas. [Ft. Dael]   Me jugez pas, vous qui ne me connaissez pas. [Ft. Dael] EmptyVen 24 Oct - 21:46

« Je suis libre et sans loi. »



La douleur, sourde et puissante vrillait dans son épaule, l’obligeant à serrer les dents. Bordel, ce n’était pas prévu. Se blesser en descendant deux étages après avoir sauté dans le vide… Putain. La jeune femme inspira profondément, et se remit debout. Rester accroupi, c’était complètement con. Comment se faire tuer en moins de deux. Rapidement, elle se remémora l’emplacement des caméras de sécurité, et se plaqua contre le mur d’en face. A un moment, elle avait hésité à passer la tête dans le gouffre pour regarder au-dessus et voir si le mec était toujours au septième étage ou non. Le problème, si elle ne l’avait pas abattu – ce dont elle doutait, mais il ne fallait jamais se montrer trop sur de soi – c’est qu’il pourrait sonner l’alerte. Et ça, ça la ferait rudement chier.

Bon, revenons sur le bâtiment, parce qu’il ne semblait pas être bien compris. Il n’y a pas de fenêtre par laquelle elle était sortie. Reprenons. Un bâtiment formé de deux blocs collés, réunis en leur centre par un ascenseur et un escalier internes. Les deux blocs ensemble forment la forme d’un huit, dont les deux vides du chiffre sont remplacés par un creux dans les huit étages. Bon, le mieux, c’est encore de vous faire un dessin, non ? Histoire que ce soit plus clair. Alors voyons voir… Voilà :

Spoiler:

Normalement, ça devrait être plus aisé de comprendre, et de visualiser la situation. Donc, notre demoiselle a plongé dans le gros rectangle blanc, donnant au cœur de l’immeuble, et glissant de deux étages. La chute semble un peu plus impressionnante ainsi, nous sommes d’accord. Du coup, au lieu de s’attarder sur des détails techniques, Riley allait plutôt faire le choix de remboiter sa magnifique épaule qui est en train de lui faire un mal de chien. Pas cool du tout. Inspirant profondément, la sueur glissant le long de sa colonne vertébrale, elle bougea rapidement. Très rapidement. Un geste sec et brutal qui l’obligea à se mordre les lèvres pour ne laisser échapper aucun son d’entre ses lèvres. Pas plus mal pour éviter d’être repérée trop rapidement. Elle ne prit que deux ou trois secondes pour souffler et se remettre en marche. En esquivant toujours la position des caméras de sécurité. Il n’était pas question qu’on la découvre, pas alors qu’elle n’était qu’au cinquième étage. Bon sang, le plan semblait bien huilé au départ, mais les choses ne prévoyaient pas qu’elle rencontre quelqu’un si tôt. Sans compter que ce quelqu’un n’avait rien à voir avec ce qu’elle avait imaginé. Qui était-il ? Pourquoi ce calme ? Elle n’aimait pas ça, pas ça du tout.

Bref, il était temps de descendre. L’arme de nouveau à la main droite, elle entreprit de rejoindre l’escalier – au milieu des deux blocs – en espérant qu’il n’y aurait pas de lasers cette fois. A sa grande surprise, ce ne fut pas le cas. Fronçant les sourcils, sans trop comprendre pourquoi il y avait des lasers entre le septième et le sixième, mais pas entre le cinquième et le quatrième étage… Mystère. Ceux qui avaient conçu la sécurité de cet immeuble la laissaient quelque peu stupéfaite. Mais peu importe, ça servait sa cause. Riley passa donc le quatrième étage le plus silencieusement possible, puis le troisième, et enfin le deuxième. Elle se doutait que plus haut, il n’y avait pas de clef USB. Pourquoi le chef de cet immeuble l’aurait caché dans les étages supérieurs ? Alors, elle allait devoir commencer à chercher à partir du deuxième, même si à son avis, la clef USB devait se trouvait en sous-sol. Si elle comptait bien, sachant qu’il y avait deux portes de chaque côté par bloc, cela donnait huit appartements par étage. Génial. Elle commença donc. Entrant par effraction, sans déclencher d’alarme. Et de un, puis deux… Jusqu’au septième. Lorsqu’elle sortit du huitième appartement, elle eut réellement l’impression d’avoir perdu du temps. Une heure devait s’être écoulée depuis qu’elle était entrée, et ça la foutait en rogne. En sortant de l’appartement, elle se retrouva dans le couloir et oh surprise, l’homme était de nouveau là.

« Putain, tu veux pas crever normalement, toi. » Murmura-t-elle, et elle leva son arme dans sa direction. « Tu m’as suivi ? » Froide, détachée. Il y avait le trou entre eux deux, et si elle prenait son temps cette fois, elle n’aurait pas de mal à le toucher.
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MessageSujet: Re: Me jugez pas, vous qui ne me connaissez pas. [Ft. Dael]   Me jugez pas, vous qui ne me connaissez pas. [Ft. Dael] EmptyMar 18 Nov - 12:52

En scène, chérie

Elle avait fait fort en sautant comme ça pour m'échapper. Plus craintive que je ne le pouvais le croire vraiment et à vrai dire, je trouvais que ça faisait sa faiblesse. Elle avait agit sans réfléchir, elle n'avait pas pris le temps de peser le pour et le contre de son action. Dans son cerveau, elle m'avait juste vu comme un intrus, un ennemi, mais elle n'avait pas pris le temps de découvrir qui j'étais. Et si j'avais été quelqu'un d'important et qu'elle aurait liquider? Je ne sais pas moi, ça aurait été ironique qu'elle s'amuse à liquider son propre patron... Parce qu'elle n'avait pas fait gaffe. Il manquait de rigueur au travail de son côté et un peu de saisir une chance lorsqu'elle se présente à nous. Parce qu'elle aurait pu faire beaucoup de chose juste avec moi juste en prenant le temps de savoir qui j'étais. J'avais prévu quelque chose de différent. Maintenant, sachant qu'elle m'avait tiré dessus, j'avais une curieuse envie de la mettre dans le pétrin. De compliquer sa tâche et même peut-être de supprimer son patron. N'oublions pas, je suis capable de sortir du bâtiment quand je veux et je pouvais presque tout contrôler. Pour ma propre sécurité et mon anonymat, j'avais fait tout ça. Je faisais attention, je faisais extrêmement attention même. La minutie était quelque chose qui était important pour moi, il ne va pas s'en dire d'autre chose. J'étais inexistant sur la planète et je devais tout faire pour le restant. Ne pas se faire remarquer et rester dans l'ombre. Ça compliquait un peu ma tâche, mais si je faisais attention, je n'allais pas avoir d'ennui. Même à la limite, j'avais été formé pour ne pas avoir d'ennui. Donc, je faisais de mon mieux et c'était déjà presque parfait. Maintenant, je devais m'occuper de son cas à elle. Elle voulait jouer, c'était clairement ça et maintenant, j'avais son invitation. Je n'avais pas eu l'impression que c'était ce qu'elle voulait au départ, mais j'étais un maître dans l'art pour pièger et faire tout mal tourné. Ce n'était pas ma première fois et certes pas la dernière. Maintenant, il ne restait plus qu'à la trouver, si elle n'était pas morte, mais avec l'expérience qu'elle avait, il suffisait de regarder un peu et on voyait que ce n'était pas son premier coup, elle s'était rattrapé et s'était ramené à l'intérieur.. Juste plus bas. Et maintenant, c'était à moi d'entrer en scène et de la trouver, mais le seul problème, c'était que je devais faire tout les étages... Parce que je n'avais aucune idée d'où elle était.

Tout en descendant silencieusement les escaliers, je tentais de schématiser sa chute. Ce qu'elle aurait pu faire. Il était clairement impossible qu'elle ait chuter juste d'un étage. Le temps de réaction de l'être humain n'était pas assez rapide pour ça. Ce qui voulait dire qu'elle en avait chuter au moins deux... Au moins. Ce qui voulait dire que j'avais tout les étages du dessous à vérifier, à commencer par deux étages plus bas. Elle n'était pas monté. Elle n'avait pas eu le temps et puis ce genre de chute et de rattrapage ne pardonnait pas. Ça fait mal, clairement mal et on doit faire attention à ce que l'on fait. Déjà que toute les foutues pièces de ce truc se ressemblaient l'une et l'autre. Et je devais jouer à la cachette. J'avais passé cet âge je devais l'avouer. Une fois devant la porte des escalier, je la poussai doucement, sans faire de bruit et me glissai sur le cinquième étage. Je n'y voyais rien d'anormal et même rien... Elle n'était pas là. Mon calcul s'était avéré faux. Je refis le même exercice avec l'étage quatre et trois sans rien trouver, ce qui voulait dire qu'elle était clairement en mouvement. Soit elle était remonté pour voir si j'étais mort, soit elle voulait terminer son travail et comme je doutais être sa priorité, elle n'avait pas remonté. Elle avait descendu. Et j'allais la rejoindre. Mais cette fois, je n'allais pas m'encombrer de choses diverses. J'allais aller droit vers elle et ne pas perdre du temps. Parce que moi, je n'avais rien à chercher. Ce fut très facile quand même de la retrouver, elle avait laissé quelques traces sur la porte de l'appartement. Je me plantai devant, les deux bras croisés et attendit. Et lorsqu'elle me vit, si j'avais pu avoir le sens de l'humour, je crois que j'aurai bien ri de sa réplique. « Si tu savais viser poupée, je ne serais pas là non. Mais il s'avère que tu m'as manqué. Donc me voici.» Je mentais, je n'avais jamais dit que j'étais un ange ni un enfant de coeur, mais je n'avais pas le choix. Je ne pouvais pas me permettre de lui avouer mon don. Ce serait comme lui avouer que j'étais autre chose qu'humain et ça, ce n'était clairement pas de ses affaires. « Tu me surprends, je dois l'avouer, tu agis différemment de ce que l'on pourrait penser... Tu ne sais même pas qui je suis et tu me tires dessus. » Je restai droit, immobile, prêt à devenir en métal. J'avais déjà métallisé mon torse au complet... Par mesure de sécurité. Parce que ce n'était clairement pas le temps de mourir. Mais malgré tout, je n'en montrait rien.. Mais si elle bougeait, je serais ravi de la piquer de mes lames.
lumos maxima


Dernière édition par Dael E. Di Costanzo le Sam 6 Déc - 19:52, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Me jugez pas, vous qui ne me connaissez pas. [Ft. Dael]   Me jugez pas, vous qui ne me connaissez pas. [Ft. Dael] EmptyDim 23 Nov - 20:05

« Je suis libre et sans loi. »



Elle savait parfaitement tirer. De près comme de loin. Et les paroles de l’inconnu ne firent que glisser sur elle, comme les mensonges glissent sur une feuille blanche. Elle connaissait sa valeur, ses faiblesses comme ses points forts. Et si l’une de ses armes de prédilection était un flingue, ce n’était pas pour rien. Elle était douée dans ce domaine. Dans tous les domaines, d’ailleurs. Enfin à un certain niveau. Parce qu’elle n’avait que 22 ans, et que cela faisait une quinzaine d’années que les choses étaient devenues un peu plus sérieuses pour elle. Mais quand on vit auprès d’hommes, il est difficile, clairement difficile d’être prise au sérieux. Surtout lorsqu’on est une fillette. Ils ont davantage envie de vous couver qu’autre chose. Alors, il suffit que vous soyez la fille du patron pour qu’ils n’osent pas trop s’en prendre à vous, au risque de s’attirer les foudres du tout puissant. Et non, elle ne parlait pas de Zeus. Parce que son père, à sa manière – la manière humaine, qui peut être aussi destructrice si ce n’est plus, que celle des dieux – possédait un champ d’action qui défiait nombre de concurrence. L’effet russe probablement. Et puis, lui-même était né dans une famille de mafieux, où la morale existe, les valeurs aussi, mais où la puissance s’acquérait à force d’intelligence, de hargne, de patience et de volonté. Alors si Sasha – alias Riley – voulait se montrer puissance, et faire face à cet ennemi dont elle ne savait rien, il lui faudrait jouer d’intelligence, de hargne, de patience et de volonté. Et la jeune femme se plaisait à croire qu’elle possédait au moins un peu de chacun de ces ingrédients. Elle n’espérait pas, non, elle croyait. Parce que si elle se mettait à espérer devant un tel énergumène, elle serait d’ores et déjà fichue. L’espoir n’a pas sa place dans son monde, son père le lui avait inculqué, et Sasha avait parfaitement retenu la leçon. Pas de doutes là-dessus.

« Je sais viser. » Le ton était calme, et elle ne baissa pas son arme. Dans son esprit, une petite voix lui souffla qu’il serait plus prudent qu’elle s’en aille plus loin, parce que tenir une arme à bout portant ainsi était dangereux. Aussi musclé qu’un homme, ou une femme puisse être, il est mal aisé de garder cette position du bras tendu. Réfléchissant rapidement, et évaluant les possibilités, elle analysa la distance qui le séparait d’elle. Le trou entre eux, au-dessus duquel on pouvait se pencher si on voulait voir les étages inférieurs voire supérieurs en redressant la tête, devait bien faire deux bons mètres, voire même trois mètres de largeur. Elle-même ne se tenant pas au rebord, elle avait donc une marge avant qu’ils puissent se rapprocher l’un de l’autre, d’une manière ou d’une autre. Inspirant doucement, elle fit donc le choix de baisser le bras, pour ne pas l’ankyloser dans une position qui finirait par la desservir plus tard. Ne le quittant pas des yeux, Sasha tendait l’oreille pour percevoir le moindre signe avant-coureur d’une alerte qu’il aurait pu donner. Jetant un rapide coup d’œil à la cage d’escalier, elle commença à se déplacer sur la droite pour la rejoindre, son attention portée intégralement sur lui. « Prudence est mère de sureté. On ne te l’a pas enseigné, hum ? » Il était temps qu’elle prenne la poudre d’escampette, mais le problème restait cet homme. Sans compter que si elle se déplaçait, et qu’il en faisait de même de son côté, ils finiraient par se retrouver en face à face. Ce qui serait très dérangeant, sachant qu’elle ne connaissait pas ses capacités. Elle se savait bonne, mais pas infaillible. Et il dégageait une telle confiance en lui qu’elle se demandait de quel bois il était fait. Ce serait franchement idiot de se faire avoir dans un tel bâtiment, après tout ce qu’elle avait déjà fait, par un seul inconnu. De son côté, elle était heureuse d’avoir gardé sa cagoule. Cela la soulageait qu’on ne puisse pas la reconnaitre ou même, tout simplement, mémoriser son visage.

« Dans ce cas, donne-moi un indice. La première lettre de ton prénom par exemple ? Ou encore mieux, tu ne te dresses plus sur mon chemin, à l’avenir. » Hey, ça pourrait être un excellent plan ça. Une très bonne idée même. Si elle ne connaissait pas la manière dont il se battait, s’il se battait hein, et bien, l’idée qu’il puisse se casser lui enlèverait une épine du pied. Ou alors, elle attend qu’il lui tourne le dos pour l’abattre. Ce n’était clairement pas dans ses habitudes, mais la mission devenait plus dangereuse à chaque minute qui s’écoulait. Parce que s’il était le seul garde qu’elle avait rencontré jusqu’alors dans tous les étages précédents, cela signifiait que tous les autres devaient se trouver plus bas, au premier étage, au rez-de-chaussée, ou mieux encore, au sous-sol. Et vu que c’était probablement là qu’elle devrait aller, ce n’était pas franchement le moment d’avoir un problème à rajouter à la journée.
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MessageSujet: Re: Me jugez pas, vous qui ne me connaissez pas. [Ft. Dael]   Me jugez pas, vous qui ne me connaissez pas. [Ft. Dael] EmptySam 6 Déc - 20:24

En scène, chérie

Je ne savais même pas si elle pensait vouloir me prouver un truc. Ou bien ce le prouver à elle-même. Qui sait, je n’étais pas dans sa tête et heureusement parce qu’il fallait être cinglé pour faire ce qu’elle faisait. Mais bon, je l’étais moi-même, donc qui étais-je pour parler? Personne. Simplement personne. Et c’était ça la beauté de la chose. Je n’étais pas un être humain reconnu. Sur la Terre, Dael Eamon Di Costanzo n’existait pas. Il était simplement disparu, rayé. Donc, j’étais effectivement personne. Personne qui pouvait tout faire ce qu’il lui plaisait. C’était ça la magie du truc. J’étais là, mais pas là. Et maintenant, je faisais ce qui me plaisait. Je faisais ce que je voulais et puis après, basta quoi. Ce n’était qu’un détail parmi d’autres. Je savais que je n’avais plus mes racines, je n’étais accepté nulle part. Personne ne voulait de moi et je ne voulais de personne. J’étais juste moi. Sur mon chemin et je faisais ce que je voulais. Je faisais ce que je voulais quand je le voulais et où je le voulais. Je n’avais pas de règle. Bien sûr, je connaissais les lois de la société, mais qu’est-ce que ça pouvait bien me faire de les respecter ou non vu que je savais que je n’avais pas de conséquence au bout de la ligne? Dites-moi? Qu’est-ce qui pouvait être le pire? Je faisais donc ce que je voulais. Si je voulais être un chieur, j’étais un chieur. Je faisais tout ce que je voulais. Je n’avais pas de limite. Aucune. Même si je m’en posais moi-même parce que je savais bien que même si ce n’était pas le Chaos qui me dirigeait. C’était moi. J’étais le maître et le seul. Le maître de tout ça et ce n’était personne d’autre qui allait me diriger. Ça je pouvais le dire. Oui, j’étais chez les partisans, mais les chefs savent que je ne suis pas du genre à me laisser faire facilement. Il faut que j’y gagne quelque chose. Je ne fais jamais rien pour rien. J’avais besoin d’un salaire. Ça pouvait être très important. J’avais besoin d’un salaire voilà quoi. Ce n’était pas pour rien que je faisais ça en ce moment. Parce que mon salaire était d’emmerder cette fille histoire de savoir ses réactions. Je n’avais jamais abandonné de comprendre l’être humain vis-à-vis certaines façons d’agir et de réagir. Et je m’arrangeais pour toujours comprendre. Parce que moi, non je n’étais pas un être humain. J’étais juste moi. Et juste moi était déjà trop. C’était déjà trop ce que je pouvais donner. C’était tout ce que je pouvais faire qui pouvait mesurer mon importance. Et mon importance n’était peut-être pas à grande échelle, mais elle était là. Et elle jouait dans la balance.



« Tu sais viser? Alors pourquoi je suis encore debout devant toi et bien portant? Tu as eu si peur en voyant une personne immobile que tu as du prendre la fuite en courant tout en ne prenant pas le soin de viser soigneusement? Je n’ai pas de preuve de ce que tu peux avancer.» J’y allais avec une logique rigoureuse. Une logique sans faille. Je n’étais pas quelqu’un qui pouvait se laisser faire aisément alors quoi? Qu’est-ce que l’on pouvait attendre de moi exactement? C’était ça la question? Qu’est-ce que l’on pouvait attendre de moi. Je me le demandais encore et encore. Et là, qu’est-ce qu’elle pouvait bien vouloir elle? Qu’est-ce qu’elle pouvait bien me vouloir à moi alors que je n’avais qu’été une ombre sur son chemin, une ombre qu’elle aurait pu ignorer ou se servir à bon escient. Pour elle-même. Nous entrions dans le domaine du complexe avec elle et c’était la partie la plus juteuse, la plus complexe à travailler, mais la plus enrichissante et c’était ça que je voulais. C’était ce que je voulais. Rien d’autre. Juste ça… Et je faisais tout pour l’avoir. Je n’étais pas un fou, juste un homme qui savait prendre avantage de différente situation. Et maintenant, je pouvais faire ce que je voulais très sincèrement. Et c’était ça qui pouvait me plaire. Ça et rien d’autre. Je n’avais pas à me prendre la tête. Elle était là et après, c’était moi qui avais le contrôle. Elle ne s’en rendait pas compte, mais j’avais le contrôle. C’était moi le chasseur et elle la proie. Mais elle ne pouvait pas le savoir. Parce que je posais mes cartes que quand je le voulais bien. « Lorsque l’on est trop craintif, comme tu l’es actuellement avec moi à te déplacer comme ça, tu n’es pas en mesure de me donner des leçons ma chère. Je sais lire dans les signes et même si prudence est mère de sûreté, le risque est toujours le plus payant.» Je ne la craignais pas. Elle ne me montrait pas que je devais la craindre au contraire. Elle fuyait. Et elle ne me connaissait pas. Je pourrais rire. Réellement, si seulement je le pouvais. Mais en fait non, je ne faisais ce que j’étais et voilà, c’était tout. Tout ce que je pouvais faire, c’était de la regarder et d’attendre. Attendre la suite. « Un indice sur mon nom? Dael Eamon Di Costanzo, noble italien, si ça se dit toujours. Mais comment vas-tu faire pour savoir si je ne mens pas sur mon nom même si tu me le demandes? Tu te mets dans le pétrin toi-même. Et ma foi, ça peut-être amusant.» [b][/b]Sans crier gare, je sortis un coup de ma poche et le lançai sur sa main qui tenait son arme. Pas de ça avec moi. Pas pour le moment. Je repris une position neutre et attendit…« Maintenant quoi chérie? Tu vas faire quoi?» Elle devait venir me voir… Et il y avait le trou. Je pouvais si je le voulais y disparaître, mais je gardais ça pour plus tard.
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MessageSujet: Re: Me jugez pas, vous qui ne me connaissez pas. [Ft. Dael]   Me jugez pas, vous qui ne me connaissez pas. [Ft. Dael] EmptyMer 17 Déc - 20:45

« Je suis libre et sans loi. »



Deuxième étage. Toujours trop haut, pour ce qu’elle était venue faire là. Son cerveau cherchait à analyser tous les éléments à prendre en compte, et ce n’était pas concluant. Le paramètre encore flou, restait surtout le fait que cet homme soit toujours en vie. Comment cela se faisait ? Parce qu’elle tirait bien, et il n’avait pas été trop loin d’elle à ce moment-là. En soi, il y avait autre chose. Et ce qu’elle voyait surtout, c’est qu’il avait dû éviter sa balle. Ou tout du moins, savoir à l’avance où elle viserait. Et ça, c’était mauvais. Parce que ça signifiait qu’il était doué, et fin connaisseur. Riley n’aimait pas ce qu’elle était en train de deviner. La mission qui était déjà délicate à la base, devenait franchement périlleuse, et elle qui n’aimait pas tourner le dos à ses objectifs, se demandait si elle serait en mesure de parvenir au bout. Inspirant doucement, pour ramener le calme à son esprit, elle ne s’autorisa plus à faillir. Elle ne pouvait se le permettre. Le père de cette fille avait promis beaucoup d’argent, et ça entrait en ligne de compte. Tout comme le fait qu’elle n’avait pas été élevée et entraînée pour baisser les bras devant quelques difficultés. Alors oui, cet homme était sur son chemin, et ça allait changer. Il ne pouvait en être autrement. Forte de cette détermination renouvelée, son regard s’étrécit, alors qu’elle ne le quittait pas des yeux.

Elle se retint de lever les yeux au ciel, devant ses paroles. Il ne valait mieux pas non plus laisser la colère s’agrandir, ou cela deviendrait dangereux pour elle. A la place, elle ne bougea pas, concentrée. « Je sais viser. » Sous-entend clairement qu’elle ne doutait pas de ses capacités, et que donc, il était parvenu d’une manière ou d’une autre à éviter sa balle. En clair, elle n’était pas dupe. Et cela l’obligeait à estimer les forces de cet inconnu, au moins un minimum. Il était tellement confiant, que cela trahissait aisément ce qu’il pensait de lui-même, et de ce qu’il pouvait faire, ou non. Oh, et surtout de ce qu’elle ne pouvait pas lui faire. Comme s’il était impossible pour lui qu’il puisse imaginer que Riley soit en mesure de lui faire du mal. Elle n’aimait pas ça. Si une trop grande confiance s’apparentait à de l’arrogance, il n’en restait pas moins que c’était à prendre en compte. Et lorsqu’il parla de nouveau, Riley ne pu s’empêcher de froncer légèrement les sourcils d’incompréhension. « Tu… Me donnes une leçon ? » Est-ce que c’était vraiment ça ? Est-ce que ce gars était bien en train de lui faire la morale sur sa façon d’agir ? Non mais, elle n’était pas une de ses élèves ! Et il n’avait aucun droit de lui dire comment se conduire. Ses agissements ne lui plaisaient guère, sans compter qu’elle ne voyait pas les choses tout à fait de la même façon. Si le risque payait, il pouvait également coûter bien plus que la prudence. On ne dit pas « tout ou rien » sans raison, non plus. Et qu’il pense qu’elle privilégiait la prudence, voire la couardise par extension, ça la choquait presque.

« Donc, tu me conseilles quoi ? De te tirer dessus de face ? » Un sourire joueur et sans aucune joie vint glisser sur ses lèvres, alors qu’elle continuait à le fixer, sans ciller. Elle bougea un peu sur le côté, avant qu’il ne reprenne la parole. Pour lui dire son nom, cette fois. Bien. Un italien. Un sang-chaud normalement, mais celui-ci devait avoir un léger bug, vu qu’il se maitrisait à la perfection. Ce qui n’arrangeait pas son affaire. « Un noble, rien que ça. » Le ton était passé à la raillerie, parce que les petits bourgeois, elle en avait rien à foutre. Et peut-être que c’était ça justement, qui faisait qu’il se la pétait un tantinet. Bon, son pedigree, elle n’en avait que faire, ce qu’elle voulait elle, c’est qu’il se casse, et la laisse mener ses affaires à bien. Riley continuait à le viser de sa main droite, et ne put discerner qu’un geste vif avant de percevoir la douleur. Elle qui serrait son arme à feu avait été touchée au bas de la main. Grimaçant, elle lâcha un juron et ramena son bras vers elle, lui lançant un regard noir. « Bien, tu as fait ta petite démonstration, maintenant, que dirais-tu de foutre le camp ? » Franchement, qu’est-ce qu’il foutait là en fait ? A part la faire royalement chier, hum ? Avec une lenteur calculée, sans le quitter des yeux, elle s’accroupit à moitié, passa l’arme à sa main gauche pour pouvoir attraper le couteau au sol, dont la lame était perlée de son sang. « Intéressant… » Il maniait donc les couteaux ? Alors nous pourrions bien voir ce dont il était capable, lame contre lame. Malheureusement, elle n’avait pas le temps pour ces petits jeux. Alors, elle lui lança le couteau, visant son épaule droite, et leva sa main gauche et tira de son arme à l’épaule gauche. L’avantage d’être ambidextre, et d’avoir eu l’habitude de supporter la douleur. Cette fois, elle n’avait pas bougé, pour être sure qu’il était bien mort. Histoire de pouvoir continuer son chemin tranquillement.
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MessageSujet: Re: Me jugez pas, vous qui ne me connaissez pas. [Ft. Dael]   Me jugez pas, vous qui ne me connaissez pas. [Ft. Dael] EmptyMer 24 Déc - 4:25

En scène, chérie

J'avais fort bien réussi en quelques paroles échangées a savoir qu'elle allait mordre à l'hameçon. Voir que l'appât allait la tenter réellement beaucoup plus que je ne le pensais. Je prévoyais à la lettre, je voulais que tout s'enchaîne comme dans un engrenage. Je voulais être celui qui allait avoir le contrôle de tout. Sur toute la ligne aussi. C'était moi qui dirigeait le jeu. Je ne voulais pas de petite brebis égarée qui ne savait pas jouer comme il le fallait. Et pour le moment, tout ce qu'elle me prouvait c'était qu'elle ne savait pas comment réagir devant des opportunités que je pouvais lui donner. Au diable ce qu'elle pouvait penser. Au diable ce qu'il pouvait arriver. J'avais les cartes en mains et je dessinais les règles que je voulais pour n'importe quelle situation. C'était moi le maître et elle devait se plier à moi. Il n'y avait pas d'autre solution. Je n'avais pas de considération pour une personne qui tirait avant de poser les questions. Aucune. La curiosité humaine était l'une des plus grandes armes que l'on pouvait posséder et avoir. La connaissance faisait de nous ce que l'on pouvait faire de mieux. Et moi... moi ce que je pouvais faire au final était infini parce que je savais que me renseigner était le mieux pour notre cas. Pour ce que l'on pouvait faire. Ce que l'on devait faire aussi. C'était ça l'idée. C'était ça que l'on devait penser. Le meilleur. Ce qui allait nous apporter le plus dans tout ça. Le maximum. On vivait pour le maximum et rien d'autre. Tout ça pour une seule chose. Parce que je voulais bien avoir le contrôle, mais ce n'était pas pour autant que je lui laissais aucune chance. Elle avait le droit de poser ses cartes quand elle le voulait. Elle le pouvait aussi quand elle le voulait. Ce n'était pas du tout interdis. Même je l'encourageais à faire ça. J'étais curieux de savoir ce qu'elle ferait devant tout ce que je pouvais lui faire subir. Parce que le jeu venait de commencer. Je posais lentement mes cartes pour être certain d'avoir son attention et après, je frapperais fort. Je ferais en sorte que tout soit clair entre nous. Ce n'était pas qu'une question de se divertir, de se changer les idées, non, il s'agissait d'autre chose et quelque chose de plus grand dont je ne connaissais pas encore les limites, mais avec le genre de fille que je pouvais avoir devant moi, je savais que je finirais pas le savoir bien assez tôt. Lorsque l'on se devait d'avoir des réponses, la vie se chargeait pour nous de nous les apporter sous notre nez. Après le fait de savoir si on les voyait ou non, il s'agissait de nous, mais je savais très bien que mes interrogations vis-à-vis cette jeune femme qui tentait de tout pour se cacher de moi, allait venir. Que ça lui plaise ou non. Moi, j'en avais que faire. Je n'avais pas à cacher. Je jouais franc jeu parce que je savais que d'une manière ou d'une autre, elle n'allait rien savoir de plus ce que je pouvais lui dire.

« Si tu savais visé mon coeur, je ne serais pas là à te faire une leçon comme tu le dis si bien. Et c'est très mignon du ton froid et détaché que tu le dis. Je te fâche c'est ça? La frustration est un sentiment complexe que je n'ai pas encore eu la chance de comprendre en entier. Tu serais un excellent cobaye si tu te relâchais un peu. Ne t'en fais pas, tu n'as rien à craindre. Il n'y a que nous deux... » Très détectable. Prévisible. Cette fille était un cliché ma parole et je pouvais facilement lire en elle alors que je ne voyais pas les miroirs de l'âme comme on pouvait le dire. Je ne pouvais pas voir son visage et la noirceur faisait en sorte que je ne pouvais pas voir ses yeux. Je la distinguai, mais de la à dire que je pouvais la voir, c'était un peu disons compliqué. Mais tout ce qui était complexe était ce qu'il pouvait y avoir de meilleur. Tout ça, ce n'était que des façons de faire en sorte que tout le jeu soit encore plus passionnant, encore plus amusant. Encore plus divertissant. Je voulais la confronter. Je voulais qu'elle voit que je ne devrais pas être là en temps normal si elle m'avait suspecté. Je voulais qu'elle sache que je n'avais pas à être devant elle. Il ne fallait pas qu'elle fasse d'erreur. Et je me demandai alors quel genre d'élément on avait trouvé en elle pour l'embaucher. Certainement l'argent, ça ne courait pas les rues les éléments qui ne coûtaient presque rien. Parce qu'elle avait franchement de sérieuses lacunes. Mais ce n'était pas à moi à les combler bien que je savais très bien que j'en avais moi aussi, mais dans un domaine totalement différent et là où personne ne pouvait m'aider. Mais est-ce que je voulais réellement de l'aide? Non, ce n'était pas ce que je voulais. L'aide étant comme de la pitié, je ne voulais rien savoir de tout ça. Je ne voulais pas le voir. Je ne voulais certainement pas voir ce que je pensais que ça pouvait être. Juste une façon ignoble de tous les revoir là alors que moi... ils pensaient que je n'étais pas une personne qui valait la peine d'avoir une vie.« Ce que je te conseilles, c'est de t'assurer que ton ennemi soit hors d'état de nuire avant de fuir comme un lapin. » Autant continuer à la piquer un peu, ça ne pouvait que faire du bien dans tout ça. Et je savais très bien aussi que plus je pouvais la pousser à la colère, plus elle allait agir de manière déraisonnable. « Tu sais, au 20ième siècle, ils en ont rien à foutre des nobles.» Autant y aller franc jeu quoi. Ce n'était pas pour autant que j'allais cacher la vérité à une chose que je savais bien réelle et que nous connaissions tout les deux. Et puis, la raillerie, il s'agissait d'un concept que je ne pouvais pas comprendre. J'étais donc resté entièrement sérieux lorsque je lui avais répliqué. Je me demandais encore si je n'avais pas poussé trop loin avec le couteau, parce que je savais qu'il y avait le trou et ce serait bien dommage qu'elle y tombe parce qu'elle a oublié qu'il se tenait entre moi et elle. Vu ses paroles, je sus qu'elle savait qu'il était encore là. Mais pour combien de temps qui sait? Une chose qu'elle ne savait pas, c'était que oui, je pouvais avoir " jouer" comme elle le disait, mais moi au moins, je prenais mes précautions. J'attendais ce moment depuis un moment justement. Et lorsqu'elle tira de son arme et me refit le coup avec mon couteau, on entendit deux " ting" distinctif. Et je ricanai sombrement. « Tu te frottes à plus fort que toi jeune femme. Tu sous-estimes tes ennemis et la colère te guide.» Je ramassais le couteau pour le garder. Son sang.. Elle.. Je pouvais savoir qui elle était si jamais elle dédaignait me répondre. Je le rangeais à sa place avant de regarder la balle d'un air ennuyé. Mon métal était plus fort que le projectile, mais malheureusement, je n'avais pas pu continuer avec mon pouvoir bien longtemps. Mais bon.. ça ne m'empêcha pas de faire une chose que j'avais bien envie de faire depuis un moment. Je commençai à contourner le trou, lentement. M'avançant vers elle. Viens me chercher gamine.
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MessageSujet: Re: Me jugez pas, vous qui ne me connaissez pas. [Ft. Dael]   Me jugez pas, vous qui ne me connaissez pas. [Ft. Dael] EmptyJeu 25 Déc - 23:06

« Je suis libre et sans loi. »



Ce mec était quoi au juste ? Un espion ? Un soldat ? Un truc en mode rambo qui voulait se la jouer en lui donnant des leçons dont elle n’avait pas besoin ? Oh, Riley savait qu’il lui restait encore à apprendre, elle en avait parfaitement conscience, mais cela faisait tout de même des années qu’elle s’entrainait sans relâche dans toutes catégories confondues, et qu’elle avait une préférence pour les armes de jet, et les armes à feu. Alors bon, qu’il lui dise comment se tenir, comment viser ou quelles étaient ses erreurs, ça lui taper sur le système. L’espace d’un instant, elle se demanda si ce n’était pas son but justement. Mais voilà, il semblait tellement insensible, inexpressif, qu’elle commençait à se poser des questions sur le genre de formation qu’il avait reçu. Tout portait à croire qu’il était bien plus puissant qu’il ne voulait bien le montrer, et ça, ce n’était pas pour arranger ses affaires. Il n’y avait pas seulement un bon paquet d’argent derrière cette mission, mais également son honneur puisqu’elle avait accepté de relever le contrat. Bordel, c’était bien sa veine de tomber sur un G-I Joe en plein milieu du couloir. Et même en tentant de le semer, visiblement, il restait tenace. Pour le coup, elle aurait pu s’imaginer qu’il tenait plus qu’il ne voulait l’admettre à cette fameuse clef USB, avant de pencher pour le fait qu’il devait tout simplement s’amuser, ce con. Il se jouait d’elle, enfin s’il était capable de comprendre en quoi cela consistait. Ce dont elle doutait de plus en plus à mesure qu’il parlait sans offrir d’intonations particulières. Il lui avait bien semblé percevoir un peu de moquerie, ou une pointe de sarcasme peut-être, mais c’était ténu, et elle n’en aurait pas mis sa main à couper. En clair, elle était dans la merde. Sauf que manque de pot, Riley n’était pas du genre à se laisser démonter aussi facilement.

A présent qu’elle lui avait lancé le couteau et ensuite tiré dessus, il devait normalement être hors course. Ce ne fut qu’en percevant les deux sons bien distinct, qu’elle se dit qu’en fait, ça pouvait être pire. Au début, elle songea à un gilet par balles nouvelle catégorie, avant de se secouer mentalement les esprits. Pas là où elle avait visé. Et pas avec un bruit de résonnance métallique. Bordel, qu’est-ce que… Elle entrouvrit les lèvres, en comprenant ce qu’elle avait en face d’elle. Un demi-dieu. Putain de bordel de merde ! Elle avait un demi-dieu en face d’elle ! Sur toutes les missions qu’elle avait dû faire, il fallait que celui qu’elle affronte aujourd’hui, ce soit un connard de demi-dieu, pour venir tout bousiller ! Riley sentit une pointe de rage gronder au creux d’elle-même alors qu’à ses yeux, l’univers se foutait royalement de sa gueule, là. Un peu comme s’il lui ricanait au visage : Tu as voulu quitter le monde des demi-dieux ? Allez, tiens, prends celui-ci en pleine tronche, c’est cadeau.

Encore heureux qu’elle ne soit pas du genre à baisser les bras devant l’adversité. Même si celle-ci semblait augmenter à mesure que le temps passe. Son regard s’étrécissant, sans jamais ciller, Riley put aisément remarquer qu’il s’avançait à présent sur elle, contournant le trou entre eux deux. « Être un cobaye, ce n’est pas mon truc. Faudra trouver quelqu’un d’autre. » Ni une ni deux, elle fonça vers la porte de l’escalier, rapide, l’ouvrit et disparut. Pas simplement en descendant les marches quatre à quatre, non, en utilisant ce pouvoir auquel elle ne faisait jamais appel en temps normal. C’était dangereux, très risqué même, parce qu’elle ne le maitrisait pas et ne lui faisait absolument pas confiance. Mais là, c’était sa carte maitresse, son joker, et elle en avait eu besoin. Se transformant en ombre, elle se fondit parmi les autres dans les escaliers et descendit du deuxième étage au sous-sol. Là, elle reprit forme normale, et soupira, blanche comme un linge. Son don lui pompait de l’énergie, et ce n’était pas pour lui plaire. Elle avait besoin d’être en pleine forme pour pouvoir faire face à ce qu’elle devrait encore affronter après tout ça. Se guidant à l’instinct, elle chercha la bonne porte, utilisa ses outils, défit les barrières de sécurité, et parvint à attraper la clef. Un instant, elle prit le temps de mâchouiller une feuille de cola, histoire de se donner de l’énergie. Puis, elle fit demi-tour. Maintenant, il fallait remonter les escaliers. A moins qu’il n’existe une autre issue ? Elle n’en savait rien, mais ce serait une bonne idée. Riley n’avait aucune envie de tomber de nouveau sur le mec qu’elle avait abandonné sans un au-revoir. Question de survie, probablement.
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MessageSujet: Re: Me jugez pas, vous qui ne me connaissez pas. [Ft. Dael]   Me jugez pas, vous qui ne me connaissez pas. [Ft. Dael] EmptyMer 31 Déc - 4:08

En scène, chérie

C'était quoi cette femme? C'était quoi cette fille bon sang? Elle devait venir chercher des choses pourquoi au juste? Parce que franchement, c'était juste de la frime ce qu'elle pouvait faire. Juste de la frime et je savais qu'elle ne pouvait rien contre moi. Elle ne pouvait pas rivaliser avec moi. Elle ne faisait pas le poids, c'était clairement visible. Alors quoi? Alors quoi dans tout ça hein? Je devais me battre contre elle? C'était ridicule, complètement. Elle ne faisait que fuir l'inévitable. Elle ne faisait que faire des choses qui n'avait ni queue ni tête. Et elle avait peur, toujours peur. Je le voyais. Je ne voyais pas son visage, je ne voyais pas ses expressions, mais je savais très bien que ce n'était pas quelque chose qui allait se faire. Elle n'allait pas m'affronter. Elle avait trop peur. Elle faisait peut-être la fière lorsque je lui donnais des leçons, et pourquoi je faisais ça déjà à la base? C'était une belle connerie Dael. Vraiment une belle connerie. C'était pas du tout ce que je pensais faire au départ, mais ça pouvait passer le temps. Et je crois que je ressentirais... de la honte à sa place, si je pouvais ressentir des émotions. Bien entendu. Mais comme je ressentais rien, bah, c'était pas quelque chose que l'on pourrait dire qui pouvait être important. Mais bon, ce n'était pas de mon ressort pour le moment. Je ne m'en mêlais pas. C'était pas comme ça que j'allais faire avancer les choses et je devais faire gaffe parce que si elle découvrait mon secret, si elle découvrait que je ne pouvais pas ressentir des émotions comme la plupart des gens, elle comprendrait que j'avais une faiblesse assez grande et qui pouvait lui servir pour me faire du mal. Et là, elle aurait main mise sur tout. Mais bien sûr, je n'allais pas dire ce que j'avais comme problème avec ma propre personne.. Ce n'était pas ça du tout. Ce n'était pas ça qui allait arriver. Je n'allais pas la laisser faire. Et je ne laisserais rien voir parce que ce n'était pas ça du tout que je devais faire. Parce que je devais faire quelque chose envers elle. Pour qu'elle voit qu'elle n'aurait pas la vie facile. Je voulais la surprendre pour la faire perdre ses moyens parce que c'était tout ce qui comptait. La surprise faisait en sorte que l'on devait se forcer à réfléchir rapidement pour trouver une autre solution et pour le moment, je voulais la pousser à bout. Et c'était de la seule façon que je trouvais pour qu'elle agisse de manière impulsive. Et voilà, c'était ça que je devais faire. Et pour le moment, je pensais que je l'avais assez bien.

Je l'avais surpris avec mon métal. Je savais qu'elle ne pensait pas que je pourrais m'en sortir aussi facilement. Et je l'avais surpris. Est-ce que ça voulait dire que je venais de vendre mon sang divin? Est-ce que ça voulait dire que je venais de poser une carte qui pourrait être dangereuse pour mon avenir et faire en sorte de la faire flipper? Peut-être bien. Peut-être qu'elle n'y connaissait rien à ce monde. Peut-être pensait-elle que je serais une sorte d'alien étrange. Et dans tout ça qui ne serait pas apeuré par quelque chose dont on ne pouvait pas expliquer la logique. Parce qu'un homme ne devait pas se transformer en métal pour le moment. Ce n'était pas un être humain normal. Mais d'après ce que je pouvais voir dans ses réactions c'était qu'elle n'était pas étrangère à ce monde parce que ce n'était pas une réaction de personne surprise, horrifiée ou quelque chose du genre. Non, elle restait normale. Enfin de ce que je pouvais voir. Parce que n'oublions pas qu'elle portait une cagoule et que je ne pouvais pas tout voir. Et je ne pouvais pas tout prendre en compte. Je faisais en sorte de jouer avec elle, mais il me manquait toujours des informations. Et je devais simplement me fier sur ce que je pouvais voir et entendre. Parce que c'était tout ce que je pouvais dire. Et pour le moment, c'était ses réactions que je devais prendre en compte. Et là, elle n'avait pas vu que j'avais rangé mon couteau pour garder son sang. Elle n'avait pas vu que je trouverais le moyen de la retrouver et de continuer tout ça même si elle partirait. Parce que je ne lâchais pas le morceau. Pas facilement. Il fallait simplement que je me dise que je ne devais pas faillir. Et c'était la seule raison pourquoi j'en gardais toute les preuves. Parce que ce que je pouvais avoir vu d'elle, elle n'allait pas rester devant moi. Elle n'allait pas rester face à moi parce que je savais que j'allais lui faire peur. Je savais que ce n'était pas ce qu'elle voulait et puis de tout façon, je ne voulais pas pas perdre. Je n'acceptais pas la défaite. Et j'allais gagner. De toute façon. J'allais gagner et ce n'était pas elle qui allait m'en empêcher. « Tu devrais pourtant, tu manques d'entraînement, gamine.» Si j'avais pu ressentir de l'agacement, je crois que j'en aurai eu toute une dose parce que bon, c'était évident qu'elle allait fuir... Et maintenant, je devais faire quoi... Je devais faire quelque chose. Elle avait foutu le camp dans l'escalier, mais je me doutais que si j'y allais, j'allais avoir une mauvaise surprise et je n'avais plus assez d'énergie pour activer mon pouvoir à nouveau. Donc pour le moment, je devais choisir et faire quelque chose de bien... Quelque chose qui pourrait marcher. La seule façon de la coincer de nouveau était de rétablir le courant... Et d'allumer toutes les lumières. Le noir était son ami comme il pouvait être le mien, mais cette fois, je devais jouer à découvert... Et que la lumière soit. Je trouvais le moyen d'ouvrir le tout. Et restai dans les escalier. Descendant lentement, les lames dégainés à mes poignets. Viens par ici petite.
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MessageSujet: Re: Me jugez pas, vous qui ne me connaissez pas. [Ft. Dael]   Me jugez pas, vous qui ne me connaissez pas. [Ft. Dael] EmptyJeu 1 Jan - 21:20

« Je suis libre et sans loi. »



Gamine ? Il l’avait appelé gamine ? Riley ne pouvait pas grogner sous sa forme sombre, mais elle en aurait réellement eu envie. Ce gars était un fou dangereux, doublé d’un crétin. Voilà. Gamine, non mais oh. Elle n’était pas si jeune d’une part, et pas si inexpérimentée non plus. Qu’il aille se faire avec ses commentaires complètement faux. Maintenant, elle rageait. C’était bien sa veine ça. Elle venait de descendre, de récupérer la clef, toujours épuisée par l’usage de son don, et ne savait plus très bien quoi faire pour sortir de là. Sans compter qu’il était toujours à deux étages au-dessus, voire moins, s’il était descendu, et pouvait donc surgir à n’importe quel instant. Bon sang, elle était mal barrée pour le coup. Mais hors de question de rester piégée comme une petite souris. Il devait bien y avoir des issues à cet endroit. Une sortie de secours, comme dans tout bâtiment qui se respecte. Celui-là ne devait pas échapper à la règle. Les égouts, peut-être ? Qu’est-ce qu’elle avait vu déjà dans les plans étudiés ? Cherchant dans sa mémoire, alors qu’elle fouillait le grand espace du sous-sol, Riley se remémora des canalisations passant sous un bureau. Encore fallait-il le trouver. Et pouvoir accéder à ces canalisations. Juste une bonne blague quoi. Fronçant les sourcils devant la tâche qui se présentait à elle, et qui semblait sonner la fin de son sursit, la jeune femme fit demi-tour pour rejoindre le bureau où elle avait trouvé la clef. Large et vaste, il faisait sobre, purement fonctionnel. Le bureau était grand, et recelait de tiroirs. D’ailleurs, c’était dans un de ces derniers qu’elle avait récupéré ce pour quoi elle était venue. Observant avec attention le lieu, cherchant quelque chose qui pourrait l’aider, Riley dû se faire une raison. Alors, elle ôta le petit sac à ficelle qui pendait dans son dos, aussi noir que le reste de son uniforme, et fouilla à l’intérieur. Quand sa main se saisit d’un petit bloc de pâte à moitié molle, son cœur sembla battre plus fort. Ce n’était pas qu’elle avait peur des explosifs, mais plutôt qu’en général, lorsqu’elle en utilisait, elle avait plus de données en main. Là, elle allait juste tenter de faire un trou dans le sol pour avoir accès aux égouts. Et si tous les étages lui tombaient sur la gueule à la place ? Bordel de merde, c’était bien sa veine d’avoir croisé Rambo hein. Une colère sourde vrillait ses tympans à chaque fois qu’elle songeait à l’homme qu’elle avait laissé en plan. A part son nom et le fait qu’il était un demi-dieu – métallique apparemment – elle ne savait rien de lui. Et ça la faisait royalement chier. Ce crétin lui avait fait perdre du temps, et maintenant, avec ce qu’elle allait faire, elle risquait d’y perdre la vie. Super, comme plan. Au moins, elle se réconforta sur le fait qu’elle choisissait sa mort, et que c’était toujours mieux que de se faire torturer dans des mains étrangères. Soupirant, un peu lasse de ses pensées morbides, Riley s’agenouilla, et plaça le C4 sur le sol, après avoir dégagé le tapis. Pas qu’il ait pu gêner, non, c’était plutôt un réflex. Elle déroula la bobine, et sortit de la pièce, avant de prendre une inspiration et d’allumer la mèche. Oui, vieux mode de fonctionnement, mais la joueuse n’y connait rien en bombe, alors soyons sympathique avec ce dont elle se souvient avoir vu dans les films.

Le truc dans les plans improvisés, c’est qu’il risque toujours d’y avoir encore pire que le pire de ce que vous aviez pu prévoir. Comme l’arrivée inopportune de deux mecs qui semblaient de garde ce jour-là, mais qui avaient dû aller pisser ensemble. Histoire de viser correctement, en donnant des conseils à l’autre, j’sais pas. Bref, ces deux gugus se ramènent pile au moment où Riley cherche un endroit où s’abriter, mais pas trop loin du bureau, pour ne pas avoir trop de décombres à escalader – si décombres il y a. Un regard de sa part sur leurs silhouettes qui se figent en la voyant marcher dans le couloir, et elle sent un soupir passer l’antre de ses lèvres. « Jamais tranquille quand on en a besoin. » Mumure-t-elle, en se disant que là, elle avait son quota d’emmerdeurs pour la journée. S’en suit un affrontement où elle brise la nuque du premier, se prend un bon coup de genou dans les côtes et dézingue le dernier parce que bon, voilà, il l’avait sous-estimé en tant que fille. Tant pis pour lui. Grimaçant sous la douleur à ses côtes, la fille de Nox n’a pas le temps de se cacher que l’explosion survient, et qu’elle se retrouve projeter contre le premier mur venu. Le réveil est plus que difficile, et les grimaces s’enchainent alors qu’elle sent un liquide couler de son arcade. Apparemment, sa cheville droite non plus n’est pas en bon état, mais ça, son père lui a fait pire, et elle sait passer outre la douleur. Avançant jusqu’au bureau, elle tousse à cause de la fumée, et plisse les yeux pour tenter d’apercevoir un trou. Bingo. Il semblerait qu’elle ne soit pas totalement dans la merde. Son corps fourbu accueille d’ailleurs l’idée d’une sortie avec un bonheur non feint. Riley s’approche, et observe à l’intérieur, remarquant que le passage est plein de toiles d’araignées, d’humidité, et d’autres trucs qui grouillent un peu et ne semblent pas très… ragoûtant. Peu importe. Elle doit vivre, c’est ce qui est prévu au programme. Doucement, elle s’assoit dans le vide, lorsqu’elle entend une porte s’ouvrir. La porte des escaliers. Son regard s’étrécit, et elle sait qu’elle ne peut pas l’affronter maintenant. Mais ce n’est pas l’envie qui lui manque. Respirant avec précaution à cause de la fumée opaque, elle finit par sauter dans le trou, pas très haut, et se mord les lèvres sous la douleur que ça cause dans son corps. Maintenant, il est question de trouver la bonne direction dans ce conduit, conduit dans lequel elle ne voit d’ailleurs rien du tout. Enfin sauf en dessous du bureau, normal quoi. Choisissant au pif, elle finit par s’engager d’un côté, se retrouvant bien vite à quatre pattes lorsque le conduit se rétrécit. Bordel, elle sait qu’il s’agit d’un ancien système de canalisations qui n’est plus utilisé dans cette rue, mais ça ne la rassure pas pour autant.
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MessageSujet: Re: Me jugez pas, vous qui ne me connaissez pas. [Ft. Dael]   Me jugez pas, vous qui ne me connaissez pas. [Ft. Dael] EmptyVen 2 Jan - 20:38

En scène, chérie

Quand je disais que la peur la faisait agir. Quand je disais qu'elle ne pensait pas, mais qu'elle réagissait. C'était tellement apparent. Je n'avais même pas vu son visage et je pouvais le dire. Elle était vraiment pas douée cette fille et dire que c'était elle qui avait été engagée pour faire ce boulot. C'était ridicule. Complètement ridicule. Elle ne se rendait pas à quel point elle pouvait faire pitié en ce moment, elle ne savait pas comment elle pouvait avoir l'air d'une débutante et non d'une professionnelle. Si j'avais été à sa place, si les rôles avaient été inversés, elle ne serait même plus là en ce moment. Elle ne serait plus parmi nous. Parce que j'aurai fait mon boulot. Et pas avec un putain de fusil. C'était d'un ridicule extrême. Elle enchaînait les erreurs par-dessus erreurs et je devais faire face à ça. C'était réellement une perte de temps et elle me fuyait en plus. Pour peu, je serais parti. Mais je savais que ce n'était pas ce que je devais faire pour le moment. Pour le moment, ce n'était pas ce que l'on pouvait attendre de moi. En fait, on attendait rien de moi, ça je le savais très bien, mais je gardais une constante illusion que j'avais quelqu'un plus haut qui attendait de mes résultats. Qui dépendait de moi pour réussir. Et cette illusion me permettait de gagner. Elle me permettait de continuer et d'avancer. D'user de ma force et de ce que je pouvais faire d'autre. D'être un homme comme les autres. Du moins, c'était ça que je pensais. C'était ça que je pensais voir aussi. C'était ça que je démontrais. Il y avait toujours l'envers du décor dans tout. Mais cette fois, c'était moi qui avait le contrôle et le contrôle de tout ce qui pouvait se passer ici. Elle n'avait pas la connaissance pour m'affronter. Elle n'avait pas la force pour me faire face. Et ça, elle me le montrait à l'instant. Et j'allais lui prouver qu'elle avait tord de faire ça. Qu'elle avait tord de se montrer comme ça face à moi. Elle devait être forte. Elle devait être brillante. Elle devait me battre. Elle devait avoir la force que moi je n'avais pas. Et ça, je ne pouvais pas le voir. Je ne pouvais pas le voir dans ce qu'elle faisait. Mais j'allais la chercher. Et ce pour vaincre ou mourir. Ce pour gagner ou perdre. Parce qu'ainsi va la vie. Nous gagnons ou nous perdons. Et ça, tout simplement. Parce que je n'avais rien d'autres à dire... Rien d'autre à dire...

Le fait de descendre les marches peut être vu comme un exercice. Un truc pour faire du sport. Surtout lorsqu'il y en a beaucoup et que l'on doit les dévaler. Ça m'arrivait souvent de le faire. Vous n'aviez pas du tout idée comme je pouvais avoir couru dans ma vie, tout ce que je pouvais avoir fait pour descendre des escaliers rapidement et aussi pour qui je les avais descendu rapidement. Pourquoi je l'avais fait. Ce n'était pas pour rien que j'étais en si bonne condition physique. Je devais survivre. Je devais faire attention à ne pas gâcher mes chances. Mais le seul truc, c'est que cette idiote avait fait explosé un truc. Et comme bien entendu ce vieux bâtiment n'aimait pas du tout ça et il trembla, me faisant rouler au sol, dévalant les escaliers comme un con, alors qu'un morceau de plafond tombait pile à l'endroit où j'étais un instant auparavant. En jurant à plein poumons, je me relevai rapidement et dévalai ce qui restait d'escaliers avant de tomber sur des gardes par terre. Je savais qu'elle était passé par là. Fou furieux qu'elle ait fait ça, ce n'était pas du jeu, il ne fallait pas le cacher, je fouillai partout avant d'arriver finalement au trou et je me jetai dedans. Et puis, j'attendis... En silence, qu'elle fasse du bruit pour me guider. Et c'est ce qui arriva. Je savais maintenant où aller. Grâce à elle qui avançait. J'avais eu le temps de me calmer avant d'arriver ici et par ce fait, elle ne m'avait pas entendu. Je savais à présent que ma réussite résidait dans le fait qu'elle pensait qu'elle avait réussi à me semer. Que je n'étais plus là. L'effet de surprise. Et je savais que je devais continuer. Je me glissais dans le conduit en faisant bien attention de ne pas faire de bruit. Enfin, c'était plus facile à dire qu'à faire, mais j'en faisais pas assez pour me faire découvrir. Et puis, je le jure que j'allais la piquer de mes lames. J'allais lui faire goûter. Je n'allais pas la laisser faire. Parce que je me doutais bien que si elle était partie comme ça, c'était qu'elle avait trouvé ce qu'elle cherchait. Et moi, mon boulot c'était de reprendre ça et de le détruire. Pour lui donner une illusion. J'avais oublier d'omettre un truc un peu plus tôt. Un simple petit détail. J'avais échangé les données. C'était moi qui avait la clé USB. Enfin, celle avait les photos incriminantes, fallait bien que je me protège, j'étais dessus non? Et j'avais échangé le tout. Pour remettre une fausse avec un joli message dessus. Si je n'arrivais pas à temps, au moins elle aurait un souvenir.
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MessageSujet: Re: Me jugez pas, vous qui ne me connaissez pas. [Ft. Dael]   Me jugez pas, vous qui ne me connaissez pas. [Ft. Dael] EmptyVen 2 Jan - 23:46

« Je suis libre et sans loi. »



En effet, Riley n’avait eu aucun moyen de vérifier que la clef prise dans le bureau qu’elle venait de faire exploser était la bonne, mais en même temps, prendre le temps d’utiliser l’ordinateur aurait été trop dangereux. Déjà que l’immeuble ne lui tombait pas sur la tête, c’était un miracle alors elle n’allait pas jouer avec sa chance. Pour le moment, elle allait avancer à quatre pattes dans ce conduit où la mousse avait fait son nid, où des bestioles sans nom résidaient, où quelques détritus se trouvaient là, où bref, c’était pas la peine qu’elle songe à tout ce qu’elle était en train de toucher avec ses mains et ses genoux. Elle aurait aimé que ses gants ne soient pas aussi fins, parce que déjà humides, elle sentait tout de même toutes les bosses, toutes les aspérités du sol comme si elle n’en portait pas du tout. Riley les avait choisis juste pour éviter de laisser des empreintes, mais visiblement, la prochaine fois, elle viserait plus haut. Inspirant profondément, et regrettant aussitôt, parce que des relents nauséabonds lui vinrent aux narines, elle se demanda ce qu’elle avait foiré pour en arriver là. Sérieusement, ses problèmes étaient simplement liés à ce gars, y a pas à dire. Tout aurait été parfaitement s’il ne s’était pas trouvé là. Ses côtes, boxées par le deuxième garde, confirmèrent qu’elles auraient aimé en sortir indemnes. Riley secoua légèrement la tête, parce que ses pensées devenaient légèrement folles, à force d’avancer dans le noir complet. Néanmoins, après de longues minutes, une lueur pointa le bout de son nez, tout au fond du tunnel. Soulagée de cette vision, elle accéléra, parce qu’il était urgent qu’elle respire quelque chose de plus frais. Dans ses souvenirs, cette canalisation donnait dans un bassin, à l’extérieur de la ville. Ce qui l’arrangeait pas mal. Presque dix minutes venaient de s’écouler depuis qu’elle avait rejoint cette sorte d’égout et il était vraiment temps qu’elle sorte de là. Riley n’aimait pas être enfermée, et elle n’allait pas les choses se faire ainsi. Hors de question. Approchant de plus en plus vite, la lueur grandissant au bout du tunnel, Riley arriva enfin devant une grille. Cette vision la fit grogner, et elle tapa des pieds contre l’obstacle. Bordel de merde, elle n’allait certainement pas rester bloquée devant un truc aussi con. Cognant plus fort, se foutant royalement que ça fasse résonner un bruit métallique dans tout le conduit, elle continua de plus belle. Riley avait besoin de dégager de là, de prendre une bonne douche au passage, et de vérifier ce qu’il y avait sur cette clef. Et si, malheureusement, il s’avérait qu’elle n’ait pas pu obtenir ce pour quoi on l’avait employé, et bien, elle annulerait son premier contrat. Sa toute première défaite. Tout ça à cause de ce gars, ce Dael. Putain de merde. Parce que ouais, il était certain qu’elle aurait réussi à remplir sa mission s’il ne s’était pas mis en travers de son chemin. Et qu’aurait-elle pu faire, franchement ? Elle était venue en toute discrétion, avec le minimum, pour ne pas se faire repérer. De quoi aurait-elle eu besoin pour venir à bout d’un homme capable de se changer en métal ? Il avait arrêté le couteau qu’elle lui avait renvoyé, puis la balle de son browning, alors oui, elle avait fui. Parce qu’elle n’était pas assez débile pour oser du corps à corps, contre un demi-dieu de son acabit. Et même si elle réfléchissait à un plan B sur lequel elle aurait pu se replier, et bien non, elle ne trouvait rien.

« Connard de connard. » Marmonna-t-elle, alors qu’elle tapait une énième fois sur cette putain de grille à la con. Sur le dernier coup, la grille céda et tomba dans le vide d’un coup. Enfin ! Elle entendit un plouf, ce qui lui fit froncer les sourcils. Riley se pencha pour observer le vide, et soupira en se rendant compte qu’il y avait plusieurs mètres de chute, pour atterrir dans une eau sombre. Pas étonnant puisqu’ils étaient ne pleine nuit, mais quelque chose lui disait que cette eau n’était clairement pas potable. Elle observa partout, et remarqua qu’il y avait plusieurs trous comme le sien, dans le mur qui venaient se jeter dans l’espèce de ruisseau. Génial, elle était vraiment dans une canalisation d’eaux usées. Alors pour le coup, ce ne serait pas une douche, hein, mais un véritable bain qu’elle allait s’offrir. Avec des trucs qui moussent et qui sentent bon. Elle les avait bien mérités. Inspirant profondément et regrettant encore une fois, elle eut à peine le temps de percevoir un bruit derrière elle, avant de sauter dans le vide, et de plonger dans l’eau un peu huileuse. Bon sang. Et sa cheville qui n’aime pas l’atterrissage dans l’eau. Tu m’étonnes. Riley remonta à la surface, et s’essuya le visage pour y voir quelque chose, avant de commencer à nager. L’eau était son élément. Son père l’avait torturée avec, et cet élément n’avait plus de secrets pour elle à présent. Mais les eaux dégueulasses ? Très peu pour elle, merci.
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MessageSujet: Re: Me jugez pas, vous qui ne me connaissez pas. [Ft. Dael]   Me jugez pas, vous qui ne me connaissez pas. [Ft. Dael] EmptySam 3 Jan - 6:59

En scène, chérie

Je prenais toujours des précautions. Je faisais toujours en sorte d'avoir un pas d'avance sur les autres. Pourquoi? Parce que je n'avais pas le choix. Il fallait que je compense quelque chose que je n'avais pas. Et ça, ce n'était pas un choix, mais bien une obligation. C'était ma réalité. Cela pouvait sembler être chiant, mais c'était ma vie et j'y étais habitué alors je pouvais gérer avec. Mais pour rien au monde, j'allais laisser quelqu'un gagner à ma place. Même si je devais aller me foutre dans des conduits d'égouts alors que j'avais passer un peu trop de temps dans des espaces clos. Je n'étais pas claustrophobe. Je n'étais pas sujet à ce genre de peur, même si j'avais tellement passer de temps enfermé dans le noir, torturé pour savoir quel était mon secret, comment je pouvais être un homme de métal sous la peur, pour me protéger, pour faire tout plein de chose. Je n'avais pas cette phobie, mais ça n'empêchait pas que je ne voulais pas m'attarder trop longtemps dans des endroits clos. Mais cette fois, je n'y pensais pas. Je me contentais d'avancer sans réfléchir. Je me contentais de continuer comme ça, parce que j'avais un but, j'avais un objectif. Il fallait que je la retrouve. Pourquoi exactement? Parce que je ne voulais pas laisser tomber le morceau. Je voulais lui donner l'illusion qu'elle allait gagner pour mieux qu'elle tombe en voyant la déception. Même si j'allais gagner au final. Même si tout ça était en ma faveur, je voulais continuer. Je ne voulais pas laisser tomber. Et c'était peut-être ça mon défaut. C'était peut-être ça mon problème, mais il était hors de question que j'arrête. Tout simplement. Parce que c'était mon seul moyen de me distraire. Ce n'était pas facile d'être moi, je ne le dirais jamais assez. Et pour l'instant, je devais trouver le moyen de passer le temps et de m'occuper. J'étais un super soldat, mais je passais mon temps à m'entraîner et rien faire. Me faire attendre étaient une chose qu'il ne fallait pas faire parce que je devenais encore plus fou que d'habitude. Plus instable. Comme si c'était possible. Et bien, ça l'était. Pour le moment, j'avançais. Et c'était tout ce que je faisais. Je sentais tout sous mes doigts et ce même si j'avais des gants quoiqu'ils n'étaient pas encore complètement trempé. Et pour le moment, tout ce que je pouvais entendre, c'était mon souffle. Et c'était aussi la seule chose que je voulais entendre. Je ne voulais pas faire face à rien d'autre. Parce que je n'étais pas encore rendu pour le moment.


J'entendis le vacarme qu'elle fit, je n'étais pas bien loin, je rampais quand même de manière rapide et je gardais le silence, attendant qu'elle fasse le boulot. Parce que de un, je ne pouvais pas le faire parce que tout simplement, je ne pouvais pas passer devant elle et de deux, parce que je ne voulais pas le faire de toute façon. Il fallait qu'elle m'échappe, c'était son problème, pas le mien. Ce n'avait jamais été le mien. Et puis en attendant le plouf, je voyais un peu le bout de ses pieds lorsque j'y étais arrivé, mais j'y étais resté dans l'ombre et silencieux pour ne pas me faire remarquer tout de suite, je voulais attendre le bon moment. Et comme je le pensais, on était arrivé à un bassin. Et il fallait sauter, mais bien sûr, ce n'était pas ce qui pouvait avoir de plus propre et de plus accueillant. Ça ne me surprenait pas du tout, mais ce n'était pas un souci pour moi j'avais connu bien pire, vraiment bien pire. Ce n'était vraiment pas un souci. Et voilà que je l'entendais plonger là. J'attendis un moment avant d'avancer à mon tour et de me laisser tomber dans l'eau avant de nager avec aisance vers le rebord, ne faisant pas trop attention à elle et ce qu'elle pouvait faire. À la différence de cette fille, j'étais en pleine forme. Puant, trempé, mais en pleine forme et ça ne m'handicapait pas. Ce n'était pas moi qui avait réussi à me faire lancer un couteau dessus et de me blesser. Et certainement autre vu qu'il y avait eu les deux gardes au sol dans le bâtiment. Je pris place sur le rebord et replaçai mes cheveux pour ne pas les avoir dans les yeux alors que les gouttes d'eau roulaient sur mon visage et dans mes yeux. Je l'entendais nager et moi, je pouvais m'amuser. Je me relevai lentement et suivit le bruit. Pour finalement arriver à sa hauteur. « Gamine, tu prends ton bain? C'est ça que tu fais? Pourtant, ce n'est pas le moment» Elle avait certainement entendu le plouf que je pouvais avoir fait en la suivant, mais pour le moment, je me contentais de marcher en faisant du bruit de manière peu élégante. « Tu vas attraper froid, tu devrais sortir de là.» J'attend de voir ce qu'elle allait faire avec moi qui était ici. Avec elle.. alors qu'elle fuyait. Tout était à sa disposition. C'était elle qui allait décider. Encore une fois. Mais c'était moi qui contrôlait.
lumos maxima
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MessageSujet: Re: Me jugez pas, vous qui ne me connaissez pas. [Ft. Dael]   Me jugez pas, vous qui ne me connaissez pas. [Ft. Dael] EmptyLun 5 Jan - 0:03

« Je suis libre et sans loi. »



Bordel. Heureusement que ses fringues étaient légères et que son sac l’était également, sinon, elle aurait couru le risque de se laisser ensevelir par l’eau. Et pour être sincère, son plan n’aurait alors, pas plus mal tourner. Riley était énervée, brûlante de rage. Mais elle savait qu’avec le temps, ses sentiments s’amoindriraient et qu’elle finirait par réfléchir plus sereinement. Néanmoins, le souffle brûlant de la colère ne serait pas loin, et il lui en faudrait peu pour qu’elle s’enflamme. Penser à cet homme par exemple. Pas un seul instant, ce con n’avait semblé inquiet de sa présence, et cela avait quelque chose d’insultant, qu’elle n’appréciait mais alors pas du tout. Il aurait tout de même pu faire preuve de respect bon sang ! Et envisager ne serait-ce qu’une pauvre seconde qu’elle aurait pu lui faire du mal ! Mais non, il s’était contenté de la fixer sans rien ressentir, peut-être de l’ennui, qui sait, mais elle n’avait jamais vu dans ses yeux, quelque chose qui puisse s’apparenter de près ou de loin à de l’inquiétude. Comme si elle ne représentait qu’un caillou sur son chemin, qu’il est aisé d’éviter. Riley sentait le sang chauffer dans ses veines, ce qui ne lui ressemblait pas tant que ça, en vérité. Parce que si oui, elle était capable de se mettre en rogne et de devenir violente, elle était tout de même une personne réfléchie. Sinon, comment aurait-elle pu en arriver jusque-là. Ce ne serait que se tirer une balle dans le pied que de foncer tête baissée comme un jeune loup un peu fou. Non, elle avait eu le temps de faire ses gammes et d’apprendre que toute réflexion peut être bonne à prendre. Et si lui sous-entendait qu’elle faisait montre d’une trop grande patience, d’une fuite, de prudence exacerbée, elle, elle n’était absolument pas d’accord avec cette description. Mais qui pouvait-il être, après tout, pour tenter de la juger en quelques pauvres phrases sans valeur ? N’avait-il pas énoncé son prénom, preuve qu’il ne la prenait pas au sérieux ? Mais voilà, elle avait tout de même réussi à s’enfuir, non ? Alors, même si son nom devait possiblement être un faux, Riley ferait des recherches. Et si ça se trouve, elle aurait de la chance. Sinon, tant pis. Ce gars était dangereux et elle n’était pas assez stupide pour tenter un face à face, alors qu’elle n’avait pas plus de renseignements de son côté. Si jamais, elle avait l’occasion de le recroiser sur son chemin, et elle espérait bien que non, là, elle aviserait. Et qui sait, peut-être que l’occasion serait belle, et qu’elle pourrait à son tour lui planter le couteau dans la main. Il verrait alors combien il peut être nocif de provoquer une russe acariâtre, et rancunière. Sasha n’était peut-être pas entièrement humaine, mais sa part russe avait pris suffisamment de place pour empiéter totalement sur le sang divin. Ce qui lui convenait très bien, puisque selon elle, ça lui conférait un côté plus sombre, plus incisif, et plus déterminé. Après tout, les russes ne lâchent rien. Bon, après, il est vrai que sa mère représentait tout de même la Nuit personnifiée. Seulement, elle ne l’avait jamais rencontré, donc elle ne pouvait se faire une réelle idée sur cette déesse dont elle sait énormément de choses en théorie sans que cela soit vraiment de la connaissance en fin de compte. Même son père avait eu les possibilités, les occasions de La rencontrer, et en plusieurs rendez-vous. Si elle ne venait pas la voir, elle, sa fille, Riley n’allait pas en faire tout un plat. Mais évidemment, il ne faudrait pas se plaindre si elle s’en foutait des dieux, et de ce qu’il pourrait leur arriver. Sa famille à elle, c’était les humains, et tout ce qui appartenait au monde mythologique pouvait aller voir ailleurs. Ce ne serait pas plus mal.

Le plouf qui suivit alors qu’elle remontait à la surface, elle ne put le percevoir. Trop peu de temps entre sa remontée et le plongeon de son ennemi du moment. Par contre, elle n’eut aucune difficulté à l’entendre parler. Se figeant imperceptiblement, son regard sombre alla se braquer sur la silhouette, debout sur la berge, qui la contemplait comme si elle était un jouet déjà passé de mode. Cette impression lui donna envie de gronder, mais elle s’en empêcha. Ce n’était pas le moment, pas alors qu’il pouvait la toucher en moins de deux, du haut de son perchoir. Analysant rapidement la situation, Riley continua à nager sur place. « Tu as vu l’état de l’eau ? Merci, mais je me passerais bien d’un bain. » Elle détestait parler alors qu’il y avait du liquide qui coulait de sa cagoule sur ses lèvres. La moindre parcelle de sa peau était trempée, et elle devait se forcer à ne pas y songer, sinon elle en aurait des frissons de dégoût. Pas la peine, elle avait vécu pire. Inspirant prudemment pour ne pas s’étouffer, elle lui lança un regard noir qu’il devait être difficile de remarquer au vu de la présence de sa cagoule. Peu importe, elle le faisait pour elle, pas pour lui. Agacée qu’il soit déjà debout, alors qu’elle pataugeait encore, Riley tourna la tête pour regarder plus au loin, et songer à différentes possibilités pour elle, de sortir vivante d’ici. Déjà, se débarrasser de cet homme ninja ne serait pas du luxe, le souci résidant majoritairement dans le fait qu’il soit bien trop coriace. Elle baissa les yeux sur l’eau noirâtre, et soupira, sachant enfin ce qu’il lui restait à faire. Elle n’en avait proprement aucune envie, mais l’eau était son élément encore une fois, et elle pourrait tenir en apnée un bon moment. Alors, elle ne devrait pas avoir trop de mal à se soustraire à sa vue durant ce moment-là. Lui lançant un dernier regard, la jeune femme enregistra sa taille, sa silhouette, et toute information qui pourrait lui être utile plus tard.

« Pour être sincère, je pense que tu te fous royalement de ma santé. » Sinon, pourquoi lui envoyer un couteau ? Il ne fallait pas trop la prendre pour une conne non plus. Avant qu’il n’ait pu faire un geste, geste qui l’aurait mise sur le qui-vive aussitôt, la jeune femme prit une inspiration plus longue que les autres et plongea après avoir pris connaissance une dernière fois de la direction à tenir. Là, sous l’eau nauséabonde, elle commença à nager en aveugle, les yeux clos pour ne pas se chopper une connerie, et tint plus de deux minutes en apnée, suffisamment pour faire un bon trajet. Satisfaite de ne rien rencontrer sur son chemin, elle finit par remonter à la surface, jeter un rapide coup d’œil et replonger. Pas la peine de tenter la chance, non plus, hein.
lumos maxima
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