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 L'homme est il un monstre ou le monstre un homme [ Alex ]

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MessageSujet: L'homme est il un monstre ou le monstre un homme [ Alex ]   L'homme est il un monstre ou le monstre un homme [ Alex ] EmptyMar 6 Jan - 16:40

 
Déserteuse ∞ Nounours
Le domaine des rêves c’est l’endroit le plus coloré au monde enfin pour moi. Le seul endroit où mes actes même les plus fous passaient pour totalement normal. Parce que oui au réveil, se rendre compte qu’on à passer 98% de la nuit à courir derrière une pomme pour la manger, ça n’est pas vraiment signe d’un esprit sain. Ne faisant pas non plus de psychologie de rêve, parce que ça marche vraiment ce truc là sur les ours j’en doute fort, j’étais bien obligée de m’en tenir aux rêves des autres personnes du dortoir. Ah oui parce qu’il faut bien reconnaître que même parfaitement humaine, cette blague comme si j’étais parfaitement humaine à un moment. Les écouter raconter leurs rêves, sans m’intégrer à la conversation, me faisait dire que de courir après une pomme plutôt que de rêver de garçon me mettait vraiment dans la case folle à lier. Mais les garçons ne m’intéressaient pas, ce n’est pas faute de les regarder, ne serait-ce que pour connaître le point faible et frapper un grand coup dedans. Il n’empêche que les gars c’est pas mon truc, les filles non plus, en fait l’humanité dans sa globalité n’est pas mon truc. Les yeux clos, j’écoutais donc les discussions animés du matin rêvant de leur balancer mon oreiller dans la tête pour qu’elles la bouclent toutes. Peut-être que si je me transformais j’imposerais le respect, démarre don de merde bordel ! Sauf qu’être un ours au réveil, ça ne marche pas, mon corps veut se réveiller et les transformations immédiates niette que dalle, retente ta chance oursone. La voix d’un garçon stridente m’apprit qu’il y avait de la neige dehors.

De la neige, en trois secondes j’étais debout et le nez collé à la fenêtre observant les bourrasques de vents dans les sapins plus loin, le sol immaculé et beaucoup clair que d’habitude. L’excitation perlait en moi. Je voulais aller dans la neige et tout de suite. Une tornade portant mon identité passa donc dans la chambre à la recherche d’habit propre, même si en réalité même en pyjama ça ne m’aurait posé aucun problème. Ce que je ne comprenais pas en revanche c’est que je semblais être la seule à être motivée. Là encore tout est relatif, si par motivée on entend sautiller sur place comme un clébard devant un os, alors oui je l’étais. Je m’apprêtai à franchir la porte lorsqu’une voix m’arrêta nette. Centurion de cohorte voulait une réunion ? Comment ça une réunion, est ce que c’est vraiment le moment de foutre une réunion ?! Oui bon d’accord tout le monde est là, mais moi je veux aller dehors. Essayant de maîtriser l’envie de lui faire connaître le goût du mur, je suivais tout le monde et m’installai au fond de la salle. Non pas que tout le monde me dérangeait dans cette cohorte, si clairement c’est le cas. Disons qu’au fond de la salle, il y avait une fenêtre et du coup j’avais le regard dehors. Tant et si bien que je n’écoutais absolument rien de ce qui se disait. En même temps… neige ou pas je n’écoutais pas vraiment. La neige était pourtant un élément très important de ma vie, l’instinct animal voulait que je dorme en cette période, pour quatre mois et si j’étais bien plus fatiguée et moins virulente dans les mois d’hiver. Ce qui n’était pas non plus trop visible n’en déplaise au chasseur qui a eu l’idiotie de croire me rajouter à son trophée de chasse. Il n’empêche que les ours bruns ne rencontraient pas souvent la neige et du coup toute ma part animale en éveil voulait continuellement être dans la neige. Je pouvais passer des journées entières  sous les flocons. De plus j’avais l’avantage de ne pas craindre le froid et donc ce n’était pas problématique. Avec les années, on aurait pu croire que ça passerait, absolument pas, chaque année c’était rebelote.

La réunion se termina sans que je ne m’en aperçoive, seul le bruit des chaises me fit réagir et je laissais le flot de légionnaire me passer devant sans daigner leur accorder un regard. Mentalement, je me laissais dix secondes avant de me lancer à leur poursuite, les dépassant tous aisément. Je poussais la porte, le tourbillon de flocon me fit éternuer avant qu’un flocon trop hardi me tomba dans l’œil. Je poussais un grognement de mécontentement qui eût pour cause de me métamorphoser. Un cours instant, je restais dressé sur deux pattes respirant l’air frais à plein nez, sans ressentir autre chose que l’excitation m’envahir. Je finis par me laisser tomber au sol. Le nez dans la neige, j’avançai au milieu de tout ce silence. A un instant, je posai le regard sur les empreintes que je laissai sur le sol. J’étais si proche d’un ours que ça me terrifiait, qu’est ce qui me rendait humaine en vérité ? Je n’avais pas les mêmes envies, pas les mêmes attentes, seul l’enveloppe corporelle était la même qu’eux, un quart du temps. Je voulais partir, le temps passait trop lentement dans la légion. Il me fallait pourtant la quitter dans quelques années et tirer un trait sur le monde des hommes. C’était ce que souhaitait mon instinct et j’avais du mal à lui résister, la présence de la blonde me manquerait, j’en étais convaincue voir même persuadée que j’aurais dû mal à vivre sans sa présence, ça avait été compliqué cette période où son existence n’était pas prouvé, je l’emmènerais avec moi. J’aurais adoré emmener mon docteur mais il ne quitterait pas la légion. Nos chemins se sépareraient donc ainsi, encore fallait il que Cameron accepte de me suivre. A moins que je la tire sur tout le chemin, en ours ça devait bien être faisable, sauf que je n’arrivai pas à me transformer en sa présence. Je devais donc travailler dessus, ce serait fait.

Tout à coup, une odeur, pas celle des pins ni de la sève des arbres, pas non plus de Cameron et encore moins de Kathleen. Je dressai la tête laissant une odeur familière sans l’être totalement pénétrer ma mémoire. Je reposai ma patte sur le sol effaçant mon dilemme sur l’homme ou la bête. Je m’avançais silencieuse, même avec ce poids, les coussinets sur les pattes empêchait la neige de crisser sous mes pattes. Je m’avançai, me fiant à mon odorat pour rejoindre cette personne. Une fois en vue, je ralentis, elle était de dos et je devais soit être assez discrète, soit elle ne craignait pas les gens. Etant donné que c’est difficile de comprendre l’ours, je soufflai sur la lueur de mon don, l’éteignant pour reprendre forme humaine. D’un pas lent, devant avoir l’air bien peu inquiétante avec de la neige partout sur mes habits, mes cheveux et mon visage. J’enlevai cette poudre blanche de mon nez avant de me placer face à elle. Les souvenirs surgirent aussitôt, bien que ma mémoire me fasse souvent défaut, je connaissais cette personne et je pouvais mettre un prénom sur son visage. Aussitôt, la douleur fut irrémédiable dans mon esprit, elle n’était même pas venu me voir, nous n’étions pas amis avant son départ ? Départ qui m’avait un peu peiné, j’aurais adoré la suivre mais il y avait Cameron et faire un choix avait été éprouvant. Pourtant, elle était de retour et ça aurait dû me faire plaisir, à la place je ressentais une bouffée de colère, une envie de l’envoyer au sol d’un coup de patte. Chose que j’aurais très certainement fait si je n’étais pas humaine et qu’une baffe sous cette forme n’enverrait certainement pas une légionnaire au sol. Je gardais pour moi cette rage animale me contentant de demander.

« Tu es revenue depuis longtemps dans la légion, Alex ? »

Est-ce qu’à chaque fois qu’un demi-dieu franchissait le monde des humains, il oubliait tout de son ancienne vie. Est-ce qu’elle aussi ne savait pas qui j’étais. C’était une drôle de façon de nous faire perdre la mémoire. Ce qui était bizarre c’est que je n’avais pas remarqué non plus sa présence. Bon, il faut dire que ces derniers temps. J’avais eu le droit à une découverte du docteur de la légion qui me surprenait un peu plus à chaque fois, je faisais aussi en sorte de garder un œil sur l’amnésique qui m’exaspérait autant qu’elle me plaisait. Du coup, il est fort probable que j’aie loupé certaines choses. Ce n’était pourtant pas une raison suffisante pour m’ignorer, elle avait de la chance que je ne sois pas en ours, parce que déjà que je mourais d’envie de lui en coller une, si j’avais été en ours, son sang aurait rougi la neige depuis longtemps.
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MessageSujet: Re: L'homme est il un monstre ou le monstre un homme [ Alex ]   L'homme est il un monstre ou le monstre un homme [ Alex ] EmptySam 10 Jan - 18:26

Winnie & Alex


5 Janvier.

Deux mois et demi qu’elle était revenue. Deux mois durant lesquels elle s’était entrainée, avait subi les ordres de plus gradés qui pensaient drôles de la faire passer pour une fille faible avec les capacités dignes de ceux d’un nouveau-né. Non, elle n’exagérait pas, parce qu’aussi soldat pouvait-elle être, Alex n’en restait pas moins romaine, avec une certaine fierté qui indiquait clairement que tout type de faiblesse n’était pas ce dont elle avait envie, ce dont elle avait besoin, et ce dont elle pouvait supporter pour elle-même. Voilà un paradoxe assez intéressant chez la communauté romaine. Ils apprécient la force, le courage, le respect et la loyauté. Ils chantent pour les plus puissants, pour ces héros qui ramènent gloire et prestige à leur cohorte, et condamnent la faiblesse sous n’importe quelle forme, et pourtant… Pourtant, ils sont un peu comme ces superhéros des bandes dessinées, qui courent au-devant du danger pour sauver la veuve et l’orphelin. Ces êtres un peu fous, un peu cons aussi parfois, mais qui se démarquent du lot, pour venir en aide à ceux qui se trouvent justement en position de faiblesse. Ils ne les jugent pas, ne se moquent pas, ils se montrent même parfois compatissants. Alors voilà, Alex devait être faite du même moule, ne supportant pas qu’on la juge comme inapte. Elle s’est forcée, elle a continué, encore et encore, pour montrer et se montrer à elle-même également de quoi elle était capable. Frêle et pas très grande – par rapport aux soldats masculins – elle n’en reste pas moins grande dans sa manière de se tenir, de ne pas ciller, de rester droite voire même de foncer quand l’occasion se présente. Elle n’était pas un héros, et ne le sera jamais, parce qu’elle n’a pas cette aura de leader, de puissance, qui donne envie de se mettre à espérer. Elle est l’une parmi d’autres, l’une parmi un grand nombre d’autres, et dans la foule, son visage reste invisible. Alex en a parfaitement conscience et ne cherche donc pas à se détacher, non, juste à prouver encore et toujours qu’elle n’est ni une mauviette, ni une lâche, et que tout ce qu’on lui fait subir alors depuis son retour ne durera qu’un temps. Parce qu’après, quand elle aura fait ses preuves, tout ça n’aura plus lieu d’être. Et ses chefs, devront le reconnaitre. Et parce qu’ils sont romains, ils le reconnaitront. Elle est comme ça Alex, elle sait ce qu’elle doit subir, endurer, parce qu’ensuite, la réussite est réelle. Avec sa force, et sa ténacité. Pour gagner le respect.

Durant près de deux mois, elle a usé d’énergie sans discontinuer, et est finalement parvenue à cesser tous ces entrainements. Elle a réussi à rejoindre sa cohorte, mais voilà, les choses n’ont fait alors que véritablement commencer. Parce que si, chargés de la remettre à niveau ont fini par hocher la tête, pour ceux de sa cohorte, les choses se présentaient différemment. Elle est partie durant quatre ans, personne à part Sara, et Liam, ne savent pour quelles raisons elle a fait cela. Et encore, elle n’a pas tout dit, mais ce dont ils sont déjà au courant est bien suffisant pour le moment. Alors, elle peut être considérée comme un déserteur, peu importe qu’elle avait déjà dépassé les dix ans à l’époque. Dans l’esprit des soldats romains, ce temps n’est justement qu’un temps et lorsque tu aimes la légion, tu continues, un point c’est tout. Elle-même pensait de cette façon, mais les choses s’étaient présentées de telle manière qu’elle n’avait pas eu trop le choix. Sa mère avait enduré ses crises encore et encore, patiente alors qu’elle ne connaissait presque rien au monde des demi-dieux. Et après coup, Alex devait bien reconnaitre que ça la soulageait quelque part que son apprentissage se soit passé au-dehors. Elle n’aurait pas apprécié que certains la regardent comme si elle était une bête furieuse, un peu folle et proprement incontrôlable. Elle y avait suffisamment réfléchi pour être certaine de son choix. Partir était le mieux à faire, à ce moment-là et s’il fallait revivre les évènements, elle ferait les mêmes pas, prendrait les mêmes décisions.

En ce jour de 5 janvier 2011, Alex avait décidé de profiter de la neige. Parce que oui, la neige c’est cool et assez rare dans ce coin des Etats-Unis. A San Francisco, à peine les flocons se posaient-ils sur l’asphalte qu’ils avaient le droit à un traitement de choc. Mort par fondue – pas savoyarde, ahah – par balayage intempestif, par piétinage, bref, la moooort. Donc là, dès qu’elle avait vu ce décor tout blanc, son regard s’était émerveillé et elle n’avait plus eu aucune difficulté à sortir de ce sommeil qui la retenait pourtant si bien. D’un pull, d’un jeans, et de chaussures d’hiver, elle marchait prudemment sur ce tapis cotonneux, observant un peu débilement, il faut bien le dire, les traces qu’elle laissait. Quand une ombre se dessina sur le sol, l’obligeant à redresser la tête pour voir qui se venait de se placer face à elle, Alex écarquilla les yeux. « Alison ! » Un prénom exprimé avec une joie parfaitement audible, qui allait de pair avec l’expression de son visage. De la neige et Winnie ? Troooop bien ! Alors non, pour l’idée, Winnie, ce n’était pas elle qui l’avait surnommé ainsi. Mais un gars à l’époque, et comme Alex avait toujours vécu au camp, elle avait dû se renseigner auprès des gens pour savoir qui était Winnie. Alors, quand elle avait compris qu’il était gentil et mignon, et que c’était un ours, ben voilà, c’était resté. Mais franchement, vu la mine qu’arborait la jeune fille devant elle, pas sûr qu’elle puisse l’appeler par son prénom là. Alex perdit son sourire peu à peu, et la joie s’éteignit dans son regard, pour laisser place à une incompréhension muette. Elle faisait froide Alison. Et sauvage aussi. En fait, la seule phrase qui lui venait à l’esprit, c’est qu’elle avait changé. Où était l’adolescente avec qui elle pouvait jouer quand elles voulaient faire les folles, et rester parfois dans la forêt durant des heures en racontant des âneries plus grosses qu’elles ? Etait-ce cela dont elle avait entendu parler durant son rattrapage intensif ? Un ours qui pouvait se montrer impitoyable face à certains romains ? En cet instant, elle ne doutait pas qu’Alison souhaite lui faire du mal. Mais elle avait des difficultés à comprendre pourquoi. Ce ne fut que lorsque la question lui parvint aux oreilles, que ses sourcils se haussèrent. Et qu’elle se sentit vraiment, mais alors vraiment très conne. Pour le coup, elle ne pensait pas du tout, mais alors pas à un seul instant qu’Alison se souviendrait d’elle, et voudrait avoir à faire à elle d’une quelconque manière. Elles étaient amies par le passé, certes, mais plus pour rigoler et se décharger de la pression ensemble. Alex avait sincèrement imaginé qu’Alison l’ait oublié depuis le temps. Ou que comme les autres, elle la pensait déserteur, et donc, indigne d’intérêt. Mais à la contempler là, comme ça, bien droite et le regard sombre, Alex se demanda jusqu’où portait la teneur de sa propre bêtise. Doucement, elle baissa la tête, et regarda le sol, la gorge serrée par sa connerie. « Je suis désolée. »
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MessageSujet: Re: L'homme est il un monstre ou le monstre un homme [ Alex ]   L'homme est il un monstre ou le monstre un homme [ Alex ] EmptyLun 12 Jan - 20:52

 
Déserteuse ∞ Nounours
Pourquoi est-ce que je n’avais pas le droit d’avoir des amis qui tenait à moi ? Je me sentais incroyablement seule dans cette légion en constatant qu’elle connaissait mon prénom, savait qui j’étais mais qu’elle n’était pas venue me parler. J’en avais marre de ces pseudos amis qui m’abandonnaient sans la moindre culpabilité dès qu’ils en avaient l’occasion. D’accord, la loyauté des humains reste une valeur inconnue pour eux, ils sont capables de se retourner contre la main qui les nourrit après avoir ronronné depuis des lustres. Je ne comprenais pas toujours les  règles qui régissaient les communautés, je pouvais des mots sur certaines choses sans savoir comment ils les définissaient eux. L’amour parentale était aussi une valeur qu’ils semblaient ne pas connaître et ça m’inquiétait drôlement parce que j’étais déjà prête à faire des sacrifices, à me taper une armée entière, uniquement pour Cameron et ils étaient capables d’abandonner la lutte dès qu’elle commençait. Malgré ce côté négatif, je fronçai le nez d’une façon assez risible puisqu’il y avait un flocon de neige qui s’entêtait à vouloir me faire éternuer. Lorsqu’enfin j’en fus débarrasser après une jolie séance d’imbécilité à atchoumer et reculer tout en avançant histoire de ne pas avoir l’air de fuir la conversation, je fus très fière de moi et me tint beaucoup plus droite avant de faire la moue. Désolée ? Est-ce qu’elle savait vraiment le sens de ces propos, est ce qu’il suffisait de le dire pour que les autres acceptent tout sans rien dire. Je n’étais pas certaine de cela mais bon si je commençais à cracher sur les rares personnes capables de faire preuve de sagesse et de s’excuser, je n’étais pas rendue et je n’allais plus avoir de salive à dépenser. A la place j’eus un léger sourire, presque invisible mais tout de même, un grand effort de ma part, surtout de ma part.

« Tu sais qui je suis ! L’espace d’un instant, je me suis dit que j’allais à faire à deux amnésiques et bordel j’en suis incapable. »

Oh ouai, une Cameron suffisait, d’ailleurs elle était unique. Si ça n’avait pas été Cameron, je crois bien que j’aurais abandonné la lutte la laissant dans son coin se débrouiller avec ses démons. Mais pour le moment, les démons ne m’effrayaient, je me sentais prête à en découdre avec toutes sortes de cauchemars. J’étais juste un doudou quand j’étais avec elle, dans tous les sens du terme, me laissant tourner en bourrique, réduite à l’état d’humaine. Je n’étais pas certaine que ce serait plaisant lors des combats d’être incapable d’utiliser ce don qui ne faisait même pas acte de présence en compagnie de Cameron. Bon, que tout le monde s’inquiète quand même, j’avais une mémoire. J’étais capable de prendre en compte les crasses et de m’éloigner de l’autre blonde pour aller taper tout le monde. Je maîtrisai à la perfection l’art de disparaître de la vie de Cameron. Bien que je doive reconnaître qu’il m’était de plus en plus compliqué. Même à cet instant, elle me manquait cruellement. Je secouai la tête, refusant tout nettement qu’elle s’empare de mes pensées et me ramollisse à longueur de temps, fiche moi un peu la paix blondie ! A la place, je me concentrai sur Alex qui n’avait pas fait le moindre geste, sérieux, j’allais pas lui sauter à la gorge, enfin non pas que ça me déplaise, j’aimais pas trop l’idée qu’on m’ignore mais bon j’avais cru comprendre que j’étais assez effrayante et que ça ne s’arrangeait pas au fil du temps. Du coup, j’essayai de la rassurer un peu sans pour autant mentir sur le fait que je n’étais pas contente.

« J’ai pas le droit d’abimer les légionnaires à chaque fois qu’ils m’emmerdent même si c’est une personne qui me snobe sous des prétextes que j’ignore. C’est quoi le problème avec moi ? Non parce que tu savais déjà que je me transformai en ours, tu m’as vu en ours et ça allait. Alors quoi ? Sous prétexte que du temps a coulé sous les ponts, même pas on vient dire tien salut je suis rentrée. Qu’est ce qui c’est encore passé, qui a ENCORE dit des choses sur moi. D’abord je n’attaque JAMAIS en premier, je ne fais que rendre coup pour coup et est ce que je t’ai déjà attaqué ?! Non, alors qu’est ce qui t’a empêché de venir me voir, t’avais vraiment la trouille que je te bouffe ou alors c’est amitié de merde avec Alison et personne n’a super envie de s’emmerder à créer des liens ?! »


Bon d’accord, je m’étais légèrement avancé vers elle, sans vraiment la dominer de toute ma stature, il n’en demeure pas moins véridique que je venais de poser mes mains sur ses épaules la maintenant immobile. Aucun éclat de tristesse dans mon regard, juste une rage de merde que j’avais du mal à retenir. La colère déferlait en moi accompagner de la sensation cruelle que je m’étais encore fait avoir par quelqu’un auquel j’avais tenu et ça m’inquiétait drôlement. Ça prouvait que dès que Cameron aurait conscience de son passé, je me ferais abandonné comme une grosse merde et tous les sourires, toute la patience dont je faisais preuve avec elle et dont j’avais quand même fait preuve avec Alex, tout ça serait abandonné. Je poussais un grognement de frustration.

« Je vais te laisser. »

Ouai, peut être que ça valait mieux parce qu’il me semblait être à deux doigts de me transformer et si j’étais capable de garder ma colère pour moi en humaine, je n’étais pas certaine d’arriver à m’empêcher de la laisser exploser une fois en ours. Pourtant, je n’arrivai pas à décrocher mes mains de son corps, furieuse et frustrée.

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MessageSujet: Re: L'homme est il un monstre ou le monstre un homme [ Alex ]   L'homme est il un monstre ou le monstre un homme [ Alex ] EmptyMer 28 Jan - 19:44

Winnie & Alex


Exprimer le fait qu’elle était désolée n’était pas difficile, puisqu’elle était sincère. Jamais ô grand jamais, elle n’aurait imaginé qu’Alison puisse lui en vouloir de son absence. Après tout, Ali avait Cameron, et puis bon, elle n’était pas sans amis, donc Alex n’avait pas pensé un seul instant que son départ l’aurait blessée. Ou même simplement touchée. Elle n’en avait ni la prétention, ni visiblement, l’intelligence. La tête basse, la fille de Bacchus remarqua combien ses pieds étaient enfoncés dans la neige. Distraitement, elle se demanda si Alison se trouvait dehors parce qu’elle l’avait vu, parce qu’elle voulait profiter de la neige, ou pour une toute autre raison. Mais elle n’osa rien demander. Ce n’était pas la peine. Pour l’instant, la seule chose qu’elle pouvait faire, c’était de se la fermer et d’attendre que la tempête passe, en espérant que la jeune femme ne vienne pas lui croquer un morceau. Pas qu’elle pense sérieusement qu’elle en soit capable, mais franchement… Alison semblait vraiment en rogne. Donc, si elle pouvait éviter de jeter de l’huile sur le feu de quelque manière que ce soit, elle allait éviter, hein. En attendant, elle préférait patienter, le temps que le couperet tombe. Encore une fois, elle n’avait pas sorti des excuses pour rien. Il n’y avait aucune explication qui venait avec, certes, mais elle ne pensait pas qu’Alison en veuille de toute façon, pas avec le regard qu’elle lui avait jeté. Alors Alex s’en était abstenue, se contentant de dire quelque chose avec franchise.

Au passage, pourquoi elle avait parlé de deux amnésiques ? Alex eut envie de poser des questions mais elle se retint. D’autres avaient été touchés par une amnésie ? Inquiétant comme mal, il faudrait qu’elle se tienne au courant. Mais le ton était quand même un peu sec, alors Alex ne savait toujours pas comment se positionner par rapport à la situation. Alison allait-elle lui foutre une baffe ou non ? Après une légère réflexion, Alex aurait convenu qu’elle était dans son bon droit, mais de-là à l’avouer à voix haute, ça attendra, hum. Et puis, tout à coup, Winnie se mit à parler. Pendant un loooong moment. Au fur et à mesure qu’elle s’exprimait d’ailleurs, Alex relevait doucement la tête pour la fixer avec incrédulité. Depuis quand Alison parlait-elle autant ? En quatre ans, elle avait visiblement augmenté son quota de mots permis. C’était quoi cette histoire d’ours ? Et d’abimer les légionnaires ? Ouh la la, comment elle partait loin Alison. Soufflée par la véhémence de ses paroles, Alex s’en trouvait un peu – beaucoup – sur les fesses après une telle diatribe. Bon sang de bonsoir, par où commencer ? Déjà, non, elle n’avait pas peur d’Alison. Et le fait qu’elle se transforme en ours, ben… Ouais, enfin tout le monde avait un don, non ? Et il ne faut pas oublier que Sara se transformait en Tigre. Franchement, si elle ne supportait pas les métamorphoses en ours, ce serait vraiment hypocrite de supporter celles des tigres. M’enfin, elle n’aurait jamais pensé qu’Alison puisse évoquer cette possibilité. Apparemment, elle avait réellement touché la jeune femme par son absence de câlin à son retour. Oui oui, Alison adooorait les câlins, c’était bien connu. En plus, on lui avait rien dit sur elle. Enfin, elle avait vaguement entendu dire qu’un ours faisait parfois des siennes, mais elle n’avait pas pensé qu’il s’agissait d’Ali. Ouais, cohérence des connaissances : zéro. Mais on parle d’Alex, alors on dira qu’elle a des circonstances atténuantes. Sans compter qu’il ne lui était jamais venu à l’esprit que Alison puisse devenir violente. A l’époque, il y a plus de quatre ans donc, la brune en face d’elle était plutôt du genre à se contrôler, aussi bien son pouvoir que ses sentiments. Visiblement, si elle devait aujourd’hui écouter les rumeurs, Alex devait croire qu’Alison était devenue une sorte d’ermite mangeuse d’humains, avec un minimum d’un corps par semaine. Ce qui lui semblait complètement fou, à présent qu’elle y songeait. Les yeux posés sur la silhouette fine de la fille de Mars, elle se mordilla la lèvre inférieure. Alison était sincèrement blessée, hein ?

Qu’elle la tienne ainsi, aussi fermement, mêlant dureté et agressivité, ben… Alex en était triste en fait. Mais elle ne pouvait s’en prendre qu’à elle-même après tout. Est-ce qu’Ali allait la mordre ? Possible. La fille de Bacchus poussa un petit sourire, s’en voulant, alors que la jeune femme lui disait qu’elle allait s’en aller. Le cœur d’Alex se serra, avant qu’elle ne se questionne en ne sentant pas les mains extérieures s’ôter de ses épaules. Alors, elle prit sa décision. Parce qu’elle n’avait pas beaucoup de temps, et pas assez d’intelligence pour trouver comment réparer la situation. L’impulsivité, parfois, ça paye, mais pas toujours. Délicatement, elle retira les mains de la jeune femme, avant de reculer de deux pas dans une lenteur presque envoûtante. Là, elle se baissa, toujours doucement, sans brusquerie. Attrape un peu de neige. Et la lança au visage d’Alison. Silence. La surprise qui se lut sur la face de sa victime du jour, trouva un petit air contrit sur les lèvres d’Alex. Cette dernière choisit de lui tirer la langue. « La neige te va bien au teint. » De l’humour. Bordel, elle faisait de l’humour. Autant fuir, alors. Bonne idée ! Alex détala d’un coup, sans prévenir, se baissant à un moment pour relancer une boule de neige derrière elle, peu importe qu’Alison ait bougé ou non. Ouais, Alex visait bien. Après tout, elle avait commencé à s’entrainer à 7 ans.
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MessageSujet: Re: L'homme est il un monstre ou le monstre un homme [ Alex ]   L'homme est il un monstre ou le monstre un homme [ Alex ] EmptyJeu 29 Jan - 22:32

 
Déserteuse ∞ Nounours
La colère était une émotion particulière dont j’avais l’habitude. Je m’énervais pour un oui ou pour un non. Je ne pouvais pas me soigner, ça empirait plus que ça ne s’améliorait et je ne voulais pas me rendre compte un jour, que je n’avais plus le moyen de me transformer à volonté. Enfin par volonté, j’entendais devenir humain. Le silence, je n’avais pas l’habitude. Enfin, Kathleen parlait sans problème, c’était même agréable de l’écouter parler et essayer de faire la moral. Ce qu’elle arrivait à faire tout de même avec un certain succès. Quant à Cameron et bien elle parlait énormément et c’était agréable parce que même si ça n’avait pas souvent de sens, j’adorais ses propos. Ceci expliquait donc que je sois peu préparée au silence qui m’entourait. Je l’effrayais au point de la tétaniser. Je la regardai les yeux brillants de tristesse, j’étais son amie, pourquoi les absences les éloignaient elles toutes de moi. Mon regard passa de l’inquiétude à une certaine certitude, il ne tenait donc qu’à moi d’empêcher ma seule amie de partir. Fort heureusement, Kathleen était très attachée à son infirmerie, moi aussi mais pour une raison tout autre. Il me suffisait de dormir sur le perron comme un matou et elle ne risquait pas de partir loin de moi. Fière de mon idée, je comptais m’éclipser pour rejoindre Kathleen lorsqu’Alex remua.

La tristesse se peignit sur mes traits lorsqu’elle m’écarta d’elle. Ce n’était pas juste, je n’avais rien fait pour qu’elle m’en veuille. Je voulais même renouer, l’effet Cameron me poussait à vouloir l’épater, à vouloir lui montrer que j’avais aussi des amis très gentils. Sauf que l’amie en question, à peine revenue, me faisait faut bond et s’écartait. Cependant, au lieu de s’éloigner, elle fit tout autre chose, pas très logique. Je baissais mon regard pour suivre le mouvement de son corps, les sens aux aguets, si elle m’attaquait, je la défonçai. Enfin, je ne devais pas faire de dégât, si je la tuais, le sang colorerait la neige, si je la blessais, rebelote. Sans compter le fait que Kathleen m’avait plus ou moins demandé clairement de ne pas tuer les gens quand je m’énervais, je pensais qu’il ne s’agissait pas uniquement des médecins. Ça comportait tout le monde et c’était malheureux, elle me forçait par ses mots adorable à ne pas passer mes nerfs sur tout le monde. Est-ce que je pourrais essayer de lui faire les yeux doux et de donner un coup de langue au cas où, par malheur, j’attaquais cette fille. Un coup de patte est si vite arrivé.

J’eus un hoquet de surprise lorsque quelque chose de froid m’atteignit au visage. Mes cils papillonnèrent afin de se dégager des flocons de neige. Un grognement qui se voulait méchant mais qui ressemblait bien plus à l’ordre de l’amusement accompagna le geste moqueur d’Alex. Elle me lança une pique adorable et en l’espace d’un instant, je compris ce qu’elle faisait. Elle offrait à ma personne la possibilité de redevenir une enfant. Incertaine, je restais les pieds ancrés dans la neige, hésitant sur quoi faire, me baisser pour lui lancer une boule de neige, me jeter sur elle pour la faire rouler dedans. Je fis doucement un pas en avant pour me donner le temps de réfléchir. Temps qu’Alex refusa de m’accorder, elle se mit à courir, mes yeux pétillèrent d’une joie sans limite. Il n’y avait aucune trace d’agressivité dans mon regard, dans ma posture lorsque je me transformais en ours pour la seconde fois de la journée. La boule de neige qu’elle lança atteignit à la perfection sa cible. J’éternuais en sentant le glacé rentrer dans mon nez. Elle ne payait rien pour attendre.

De toutes les personnes de la colonie, elle était celle que j’avais le plus l’habitude de faire chier. Nous avions l’habitude l’une de l’autre et j’étais capable de maîtriser mon don en sa présence. Ce qui expliquait certainement que je n’avais eu aucun mal à courir derrière elle. Derrière elle, l’espace de quelques secondes seulement, en trois coups de pattes, je me trouvais face à elle et je la poussais du museau pour qu’elle tombe au sol. Je vins me positionner au-dessus d’elle, grognant pour la forme et essayant d’être le plus imposante possible. Ce qui d’ailleurs aurait été flippant pour quiconque passait dans le coin. Alex était allongé sur le dos, vulnérable, j’étais à quatre pattes au-dessus, le poil hirsute, hérissé même et les grondements continuellement présents. Et pourtant, mes yeux brillaient de joie et c’est avec une confiance sans limite, une reconnaissance sans borne, que je donnais un coup de langue sur la joue d’Alex.

Il y avait un avantage, un seul, à mon caractère, c’était que je n’étais pas le moins du monde rancunière pour moi. N’importe qui pouvait m’enfoncer un couteau dans le ventre, pour peu qu’il ne meurt pas sur le champ, je ne lui ferais aucun mal s’il ne revenait pas une fois me faire chier. Chose qui ne correspondait pas à Théo qui non contant de balancer à tout le monde que j’étais amoureuse d’un centurion, ce qui allait forcément arriver aux oreilles de Cameron si ça parvenait aux miennes, trouvait toujours le moyen de foutre la merde et de m’attaquer. Ce gars avait un grain dans le cerveau. Ce n’était pas le cas d’Alex. Elle avait été capable de me balancer une boule de neige, une confiance en moi qui datait de notre ancienne amitié. Personne n’en serait capable actuellement. Je finis par me coucher doucement sur elle, évitant de l’écraser de mon poids. Je posai finalement ma tête sur son ventre en remuant les oreilles d’un air amusé. Sincèrement, si on m’avait dit que ma journée ressemblerait à ça. J’avais l’impression d’être une gamine qui jouait dans la neige, bon certes une gamine poilue qui empêchait certainement son amie d’avoir froid, mais je trouvais ça parfaitement normale, amusant et précieux. Assez en tout cas pour fermer les yeux en ronronnant de satisfaction comme un gros minou. Par contre, si par malheur quelqu’un me comparait à la peluche de Cameron ou à la peluche Sara, je risquais de ne plus avoir l’air d’un doudou.

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MessageSujet: Re: L'homme est il un monstre ou le monstre un homme [ Alex ]   L'homme est il un monstre ou le monstre un homme [ Alex ] EmptyMer 4 Fév - 20:52

Winnie & Alex


Que l’on soit clair : à aucun moment, Alex ne vint à se dire que c’était une bonne idée. Mieux, son esprit lui souffla un « qu’est-ce que tu fous ? » alors qu’elle, elle lançait sa première boule de neige de l’année. Même Sara n’avait pas eu la primeur. Oh, se battre contre un Tigre, c’est un peu se prendre la place du perdant dès le départ, mais on ne sait jamais. On pouvait croire au coup de chance. Après, elle aurait pu voir Liam, c’est vrai, histoire de vérifier qu’il avait encore quelque chose dans le ventre, après tous ses passages à l’infirmerie. Ouais, elle avait appris qu’il y allait souvent. Trop souvent malade ce gars, c’était dangereux. Après, il y aurait bien eu Thomas, mais quelque chose lui disait qu’ils n’avaient pas vraiment cette complicité qui permettait à deux personnes de s’échanger des boules de neige dans la tronche en toute impunité. Même avec Elliott, elle n’aurait pas osé. Parce qu’elle n’avait pas encore eu de réelle conversation avec l’enfant, et qu’elle faisait tout pour l’éviter. Oh, elle avait eu de nombreuses occasions de l’observer en catimini, sans se faire griller par qui que ce soit, mais c’est vrai que ça aurait été sûrement amusant de jouer avec le garçon. Et pour aujourd’hui, il aurait peut-être mieux valu qu’elle réfléchisse un peu, mais ça avait été plus fort qu’elle. Alex avait agi instinctivement et imaginer la tête d’Alison pleine de neige, ça l’amusait. Bon, si ça se trouve, Alison allait la bouffer tout crue en fait, et mieux valait qu’elle court un peu plus vite. Ce ne serait pas une mauvaise idée, c’est sûr. Du coup, elle jeta un coup d’œil en lançant sa deuxième boule de neige, avant d’écarquiller les yeux, et d’accélérer la cadence. Malgré elle, le rire naquit dans sa gorge. C’était incompréhensible, parce que derrière elle, Alex venait tout de même de croiser le regard d’un ours en pleine charge, mais l’idée de se faire courser devait l’amuser quand même. Sans compter que ça attisait son envie de gagner la partie, même si en son for intérieur, elle n’avait pas grands doutes sur l’issue de cette course poursuite. M’enfin bon, si elle ne pouvait même plus rêver, un jour de neige, ça ne servait à rien de sortir par ce temps, hein. Et puis, ça faisait si longtemps qu’elle n’avait pas vu Alison sous sa forme de Winnie. Qu’elle était belle sa métamorphose. Gigantesque, comparée à elle, mais ça ne l’inquiétait pas. Oh, possible encore une fois, qu’elle en vienne à lui foutre un coup de patte, mais elle n’en avait cure. Parce qu’il était plus drôle de se laisser aller en courant. Malgré elle, sa vitesse ralentit, parce que le rire lui prenait trop d’énergie. Pas facile de faire les deux en même temps.

Et ce qui devait arriver arriva. Alex se retrouva bien vite à rouler dans la neige, mangeant de la poudreuse alors qu’elle riait en même temps. Autant dire que sa respiration avait quelques ratés, mais ce n’était pas grave. Bien vite, elle se retrouva à contempler un ours immense au-dessus d’elle. Dès qu’elle contempla la forme animale d’Alison, d’aussi près, Alex se remit à rire. « Bon sang, ce que ça m’avait manqué. » Le coup de langue qu’elle se prit, la fit ricaner, alors qu’elle ronchonnait pour la forme. « Aliiiii, ton mode Winnie me bave dessus. » Elle porta la main à son visage en souriant, pour se nettoyer. Avant de plonger son visage dans la fourrure de l’ours, et de frotter sa joue, en soupirant d’aise. « Si doux… » Ca faisait du bien, bon sang. Délicatement, elle essaya de passer ses bras autour d’Alison, mais cette dernière était à quatre pattes, et trop haute pour elle qui restait allongée dans la neige. Heureusement, l’ours se baissa avec lenteur, jusqu’à en arriver à s’allonger entièrement sur elle. Alex poussa un nouveau soupire de bien-être, alors qu’Alison posait sa tête sur son ventre. La fille de Bacchus ferma les yeux, en passant la main droite dans la fourrure de l’ours, caressant l’arrière de ses petites oreilles. C’était bon, doux et chaud, et elle avait presque oublié ce que ça faisait que de ressentir ce genre de bien-être. Chez sa mère, les choses étaient différentes. Oh la femme qui lui avait donné la vie l’aimait, il n’y avait pas à en douter. Mais elle avait perdu Alex vers 7 ans, et que sa fille revienne près de 13 ans plus tard, ça devait être difficile à accepter. C’était un peu pour ça qu’elle était revenue d’ailleurs. Si sa mère faisait de son mieux, Alex voyait bien qu’elle avait du mal à accepter les crises dues à son pouvoir, ou tout simplement le fait qu’elle puisse parfois lire dans ses pensées. Sa mère n’était pas habituée à sa fille, et même si elle avait voulu prendre soin d’elle durant ces deux années, Alex n’était pas dupe. Elle n’était pas à l’aise. Alors la jeune femme était partie, préférant rentrée là où on l’acceptait, même si personne ne savait pour son pouvoir. Ce qui valait mieux au passage. Elle avait eu le temps d’y songer, et après de longues réflexions, elle avait décidé de ne rien dire. Elle ne voulait pas qu’on lui tourne le dos parce qu’elle avait malencontreusement capté des pensées qu’elle n’aurait pas dû entendre. Là, tranquille dans la neige, elle se laissa aller à croire qu’elle pourrait ne plus jamais entendre les secrets des autres. Alors elle resserra doucement sa prise sur l’ours, ne voulant pas qu’il se lève. C’était réconfortant quelque part, et ça suffisait.
lumos maxima
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MessageSujet: Re: L'homme est il un monstre ou le monstre un homme [ Alex ]   L'homme est il un monstre ou le monstre un homme [ Alex ] EmptyMer 25 Fév - 21:41

 
Déserteuse ∞ Nounours
La puissance, à l’état pure. Aucune inquiétude ni aucun manque de contrôle. J’étais maître des lieux et maître de mon destin. N’importe qui serait arrivé en cet instant aurait été en grand danger, non pas que je sois dangereuse pour Alex, je crois bien que je ne l’étais plus depuis des années, enfin si je pouvais l’être dans le cas où quelqu’un viendrait me provoquer et qu’elle était à côté, dans ce cas précis oui même pour elle je serais dangereuse mais lorsque nous étions toutes les deux, je maîtrisais assez mon tempérament pour ne pas lui sauter dessus sans raison. Bon d’accord, je retire peut être ce point, je lui avais sauté dessus sans raison, à moins que la raison boule de neige ne compte. Je ne pense pas vu que de moi-même j’étais le genre à sauter dans la neige, à rouler dedans et à avoir plus de blanc sur mon corps que de brun dans ces moments-là. En fait, même sur l’ours ils s’étaient plantés les dieux, ils auraient pu me donner la forme ours polaire, déjà parce que dans mes connaissances, c’est un peu plus gros tout en étant beaucoup plus gracieux, enfin un ours gracieux, faut pas exagérer mais c’est mon point de vue, c’est moi qui choisit. En plus, avant même que je n’aie ce dont bizarre qui me plaisait uniquement pour le combat, j’aimais déjà la neige. Bon c’est vrai que depuis que j’avais une épaisseur de poil égalant les plus chauds manteaux, c’était quand même beaucoup plus simple, mais déjà petite j’adorais la neige. Bon j’avais souvent ma mère qui me hurlait dessus que j’allais prendre froid et qui me balançait écharpe, bonnet et gants sur la tête, mais même sans ça, c’était génial. Enfin mon don c’était bien foutu de ma gueule, quoi que ça aurait pu être pire, j’aurais pu me transformer en dromadaire qui ne supporte pas le froid, enfin si je m’étais transformé en dromadaire, j’aurais certainement attenté moi-même à ma vie, c’est possible de se battre physiquement contre soi-même ? Aucune idée mais j’aurais réussi par entêtement. Donc pour en revenir à mademoiselle Alex qui venait de se prendre un ours dans la tronche, elle était tout sauf effrayée. J’étais avec la seule personne au monde qui explosait de rire même quand je la dominais de toute ma stature et que j’avais le poil hérissé, soit elle me connaissait trop bien, ce qui était forcément le cas, et savait que je n’étais pas du tout dangereuse pour le moment, soit elle était un peu maboule, ce qui devait être aussi le cas, sinon on ne serait pas amies. En plus, ça lui avait manqué, qu’est ce qui lui avait manqué au juste ? Voir un ours ? ce n’était pas trop compliqué, dans toutes les villes, les gens se font un plaisir de mettre des ours en cage, voir même essayer de les dresser, ce qui me choquait profondément en fait, encore plus que le fait que ces imbéciles d’ours levait la patte sur commande mais commencer à faire une révolution avec les ours des zoos, je n’étais absolument pas motivés, leurs conversations étaient légèrement limités et puis même, je n’allais pas être chef d’un mouvement, c’est bon chacun son truc, moi je m’occupais de la légion Jupiter, je restais collée à Cameron, on attendait ses dix ans ou les miens et hop on irait loin d’ici et on reviendrait uniquement si Reyna nous demandait. Bah ouai, fallait quand même reconnaître que j’étais prête à filer des coups de pattes à tous les partisans avec une autorisation de mon préteur. Quoi que quand je disais on, non Cameron ne viendrait pas, elle était nulle au combat, j’en voulais pas dans les rangs moi, en plus, elle me déconcentrait avec ses mimiques et sa bouille d’ange, han je crois que j’aimais vraiment cette blonde et que sa présence me faisait un bien fou.

Raison certaine pour laquelle j’avais été affectueuse au point de donner un grand coup de langue à Alex, parce que ouai cette petite je l’adorais, c’était une des personnes avec qui j’avais appris à faire des efforts même si ce n’était phénoménal que lorsque Cameron était dans le coin. L’éclat de rire que je suscitais sur la demoiselle me faisait sourire intérieurement, jusqu’à ce que j’entendre le sobriquet ridicule dont elle m’affubla. Je plaquais aussitôt mes oreilles en arrière, c’était nul comme surnom, Winnie non mais j’avais fait exprès de ne jamais mettre un t-shirt rouge pour cette seule raison, visiblement, ça n’avait servi à rien. Ça va que c’était Alex qui m’appelait comme ça, sinon j’aurais grogné longuement, à la place je restais sage, la regardant s’essuyer et essayer de m’attraper, sans succès. Pour l’aider, j’avais abaissé ma tête, puis fléchit les pattes, lentement, au cas où danger il y avait, il valait mieux être sur ses gardes mais finalement, pas de danger. J’étais donc couchée sagement sur son ventre, les yeux grands ouverts sur le monde sans pour autant que je sois vraiment attentive au monde qui m’entourait. J’observais juste mon amie qui leva sa main, au départ, j’étais anxieuse, pas convaincue du tout par ce geste, jusqu’à ce que sa main trouve la base de mon oreille. J’ouvris de grands yeux étonnés en sentant la caresse répétitive contre mon poil. Finalement, je fermais les yeux pour savourer pleinement chacun de ses gestes. Sérieusement, je ne savais même pas que c’était possible d’aimer les caresses sur les tites oreilles, pourtant à en croire le tressaillement de plaisir qui m’envahissait, impossible à réfréner, il était évident que j’adorais ça.

Est-ce que ça voulait dire qu’elle était revenue pleinement ses actions ou est ce qu’elle comptait retourner dans un monde où je ne pourrais pas la suivre, pas parce que je ne l’aimais pas. Disons juste que je n’aimais pas les populations, que les foules d’inconnus me faisaient flipper, non pas que j’avais peur d’eux, vraiment pas, en une dizaine de minutes, je pouvais décimer bien du monde et des humains sans défense, certainement. Disons plutôt que c’était stupide de tenter le diable et ce n’est pas forcément une bonne idée de combattre le mal par le mal, certes pour du vertige, ça pouvait marcher mais pour des envies de meurtre, pas sûr, je risquais de laisser la colère me vaincre au point de ne rien contrôler. Pourtant, je ne voulais pas qu’Alex parte à nouveau, je voulais qu’elle reste et pas pour ses caresses qui étaient malgré tout, agréable, fort agréable, j’avais juste envie qu’elle soit dans la légion et qu’on puisse se voir tous les jours. J’étais pensive, si je partais avec Cameron, je pourrais peut être lui proposer, aux dernières nouvelles Alex n’était pas en couple et à l’odeur qu’elle sentait, un peu masqué par l’odeur dégoûtante du tigre qu’était Sara, elle n’était pas non plus enceinte, donc elle pourrait venir. En fait la question était pourquoi elle était partie, je n’avais pas très bien compris et pourquoi était-elle revenue ? Trop de questions et trop peu de réponses mais je ne les poserais pas pour autant. Je restais toute sage contre elle, profitant de la fraicheur de l’hiver, de la neige prêt de nous et des gratouillis qui n’avaient pas intérêt à cesser, sinon je la lécherais jusqu’à ce qu’elle recommence.

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MessageSujet: Re: L'homme est il un monstre ou le monstre un homme [ Alex ]   L'homme est il un monstre ou le monstre un homme [ Alex ] EmptyDim 1 Mar - 21:05

Winnie & Alex


Le truc quand vous êtes à deux doigts de vous endormir dans la neige, c’est quand même que… Vous êtes allongés sur la neige. Et donc, qu’il fait froid. Et humide. Et que vos vêtements s’en trouvent rapidement trempés. Bon, en même temps, Alex s’en foutait pas mal, mais il y avait quand même de grandes chances que vu l’activité des deux jeunes filles, elles finissent par éternuer en beauté. Bah, on dira que c’est la faute aux corvées qu’il fallait faire dehors, et qu’elles avaient sagement obéis à ce qu’on leur avait dit, donc, que ce n’était pas leur faute. Si ça se trouve, elles pourraient même obtenir gain de cause, et une journée de farniente. Pour refaire une bataille de boules de neige, tiens ! Bon, il fallait effectivement reconnaitre que celle qui venait de s’achever n’en avait pas vraiment été une. Deux boules, voire trois, lancées par Alex, avant que Winnie n’échoue sur elle, on ne peut pas dire que ça avait été la plus formidable bataille de ce siècle. M’enfin bon, si elles se sentaient bien, et que ça allait, pourquoi s’en faire ? Alex avait gardé les yeux clos, pour profiter de la chaleur qu’elle sentait sur elle, même si dans son dos, c’était pas la joie, et sa main continuait à caresser la tête d’Alison, enfin sa métamorphose, avec une douceur qui lui était rare. Pour être sincère, elle ne pensait pas qu’Alison lui avait pardonné. Parce qu’elle n’était pas certaine qu’elle aurait pardonné elle-même. Pour sa défense, elle n’aurait jamais cru qu’Ali se souviendrait vraiment d’elle. Okay, elles se parlaient, passaient du temps ensemble et riaient aussi, par le passé, mais on ne peut pas dire qu’elles étaient des amies qui se voyaient tous les jours, non plus. Pour ça, remarquez, Alex n’avait jamais vraiment été douée. Okay, il y avait eu Mélo, mais principalement, parce que Mélo lui avait tendu la main, qu’elle avait voulu d’elle. Sinon, elles se seraient peut-être jamais parlé. Pour ça, Alex ressemblait plus à un garçon dans le corps d’une fille. Oh oui, bien sûr qu’elle pouvait affectionner les jolies choses et tout, mais en tant que soldat, elle n’en mettait pas, et ne s’autorisait pas à s’attarder là-dessus. Parce que depuis toutes ces années, elle avait conscience que si elle voulait égaler des mecs comme Marcus ou Keith, elle serait obligée de mettre les bouchées doubles. Elle n’avait pas de pouvoir impressionnant, ni même d’objet intéressant en combat. Elle n’avait qu’elle, et sa volonté. Alors ouais, elle n’était pas douée pour le social, et elle comprendrait si l’ourson lui en voulait toujours. Elle-même ne lui en tiendrait pas rigueur. Et s’il le fallait, elle lui ferait comprendre jour après jour, qu’elle était désolée. Parce que sa détermination n’était pas utile que sur les champs de bataille, non, elle pouvait apparaitre pour n’importe quoi, tant que ça lui tenait à cœur.

Les yeux clos, et la main continuant à caresser l’arrière de l’oreille ciblée, Alex prit le temps de se concentrer sur les réactions d’Alison. Tant qu’elle ne lui bouffait pas la main, c’était bien qu’elle appréciait, non ? Auquel cas, elle aurait déjà eu une réaction suffisamment explicite pour ôter vite fait ses doigts de là. Un sourire aux lèvres à cette pensée, elle se laissa de nouveau aller à songer à tout et à rien. Surtout à rien, en fait. Soupirant d’aise, grâce à la chaleur et à la douceur du poil de Winnie, elle n’avait cependant aucune crainte de s’endormir. L’espace d’un instant, elle se demanda s’il était normal de dormir avec un garçon qui n’était ni notre meilleur ami, ni notre petit copain. Voilà une semaine qu’elle s’était réveillée collée à Thomas, et elle devait bien avouer qu’elle y pensait très – trop – souvent, au point que ça lui donnait parfois mal à la tête. Composer avec des règles dont elle n’avait pas connaissance, c’était un peu comme nager dans un lac sombre, en pleine nuit, sans qu’on ne puisse voir aucune rive. Elle lui en voulait qu’il la pense faible, alors que bon ! Elle n’avait même pas peur d’un ours lancé à pleine vitesse, hein. Mais surtout, elle s’en voulait d’avoir voulu rester sur le canapé, pour qui sait, l’observer dormir. C’était mal, elle le savait pertinemment. Et pour l’instant, elle se contentait donc de l’éviter, histoire de mettre de l’ordre dans ses pensées toujours floues. Bordel de merde de trucs de filles à la con. Alison aussi n’aimait pas ces bidules-là, d’après son souvenir, alors elle se voyait mal lui raconter sa vie. Même si le fait qu’elle ne puisse pas répondre l’aurait rassurée quelque part. Mais voilà, ce n’était pas le temps des confidences, non ? Pas alors qu’elle l’avait fixé avec ce regard, à moitié déçue, à moitié indifférent quand elle lui avait clairement rappelé qu’on pouvait faire coucou quand on rentrait au bercail. Elle lui avait fait du mal, et même si Alison dormait sur elle, en mode nounours, il n’en restait pas moins que ça ne s’effaçait pas. Et qu’Alex s’en voulait. Soupirant encore, elle murmura d’une petite voix, tout en continuant à caresser son pelage. « Je suis désolée, vraiment… » Elle déglutit, parce qu’elle ne savait pas quoi dire. D’ailleurs, elle préférait garder les yeux clos, et ne plus bouger du tout, enfin sauf la main, histoire de se préserver, enfin, elle supposait, une partie d’elle supposait. « Je ne pensais pas qu’on pouvait tenir à moi. » C’était con à dire, mais c’était vrai. Elle était romaine, un pion dans la légion, une donnée supprimable, comme tout le monde devait l’être, non ? Si elle venait à être effacée de la carte, c’est que ce serait normal, non ? Qu’elle aurait fait une erreur, ou que l’ennemi aura été plus fort. « Je pensais que… Tu m’avais oublié. » Pour être sincère, il n’y avait pas qu’Alison. « Que vous m’aviez oublié. » Ouais. Même pour Liam et Sara, elle avait eu du mal. Mais les deux étaient plus entreprenants qu’elle, et l’avaient trouvé. Ne lui laissant pas le choix. Alison n’était pas comme ça. Elle avait oublié. Soupirant encore, elle préféra se taire, ça valait mieux.
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MessageSujet: Re: L'homme est il un monstre ou le monstre un homme [ Alex ]   L'homme est il un monstre ou le monstre un homme [ Alex ] EmptyVen 6 Mar - 10:43

 
Déserteuse ∞ Nounours
L’extase total que d’être blottit contre quelqu’un de son plein gré, sans qu’il n’y ait aucune blessure ni le moindre risque de blessure. Enfin si, qui était vraiment à l’abri de moi. Les yeux mi-clos, j’observai mes pattes avec une attention toute particulière, d’après mon expérience personnel et donc les zoos, oui parce que je n’avais jamais croisé aucun ours lors de mes balades. Il faut dire que l’odeur de Sara devait les dérouter, c’était inconnu, ça sentait fort, bref rien de très agréable et ils devaient tous se méfier, quand j’étais obligée de la fréquenter, de quoi faire péter des câbles à mon cerveau qui rêvait secrètement de lui sauter dessus et de lui broyer l’échine encore et encore, pulsion meurtrière qui n’avait rien à faire ici. Donc, je disais avant ce petit côté tigre, que vis-à-vis des ours que j’avais observé, oui bon observé est un petit mot, disons qu’essayer de grimper dans la cage, ça n’est pas bien vu mais ils n’entendent pas si je me tiens à cent mètres, c’est quoi cette idée de mettre des barrières, ahhhh une protection… Bon bah d’accord alors. Je n’étais pas un trop gros gabaries, non ça allait, bon nul doute que je les explosais tous au combat même en étant un peu plus petite, mais léger hein. Le truc c’est que je me sentais pas bien grande à leur côté alors qu’au milieu de ce campement, je pouvais faire la loi, j’étais plus imposante que tous les mortes réunis, Sara est exempté de comparaison parce que de toute façon, c’était MON territoire à moi et que je ne faisais que la tolérer, pas de mon plein gré, pourquoi elle ne mourait pas au combat elle. Ne surtout pas le dire à haute voix. Les griffes de mes pattes étaient flippante, pas seulement parce qu’elles étaient si sombre qu’on aurait pu croire que je les avais trempé dans la peinture. Elles étaient longues, beaucoup trop longues et c’était un peu inquiétant d’après moi. Sans avoir fait l’expérience, je supposais qu’elles transperceraient les gorges sans rencontrer aucune résistance. Est-ce qu’avoir ce genre de pensée faisait de moi un monstre ? J’étais plutôt inquiète d’être si dangereuse même si pour le moment, je devais reconnaître que je ne faisais aucun mouvement brusque, si mes paupières ne se fermaient pas peu à peu ainsi que mon cœur battant, on aurait pu croire qu’Alex s’était trouvé la plus grosse peluche au monde et qu’elle s’en servait comme couverture, à moins de songer qu’elle utilisait comme couette la peau d’une bête. Cette drôle de pensée me fit dresser les poils de frayeur, non, le coup du chasseur n’était pas passé, je sentais toujours son odeur autour de moi, je pouvais ressentir la douleur de la balle. La thérapie mettait un peu de temps, pourtant ce n’était pas la première fois que je me faisais attaquer, que je risquais ma peau alors qu’est ce qui avait changé.

Alex mis quelques minutes avant de partir. Elle semblait pensive et je n’étais pas certaine de comprendre pourquoi. Elle n’était pas effrayée par l’ours, ça aucun doute, je l’aurais ressenti mais il y avait quelque chose, une chose que je n’étais pas en mesure de connaître et qui semblait l’embêter. Il n’empêche que je n’avais aucun moyen de l’aider,  j’aurais pu poser mon nez dans son cou pour tenter le réconfort mais je n’aimais pas trop ça non plus, je le faisais rarement et ce n’était pas le moment. Je redressai les oreilles lorsqu’elle s’excusa. Mon cerveau peina à comprendre de quoi il s’agissait, tant qu’elle n’arrêtait pas les caresses, moi je l’excusais. Ma tête eut un mouvement de recul, à peine perceptible mais tout de même, mes yeux bruns se posèrent sur son visage l’espace de quelques secondes, constatant qu’elle avait gardé les yeux fermés pour fuir mon regard, alors dans le mouvement suivant, je me recouchais confortablement sur elle, écoutant ses propos. Comment pouvait elle croire que mon cœur était aussi glacé que la toundra. Ce n’était pas parce que je n’étais pas du genre très expressive que j’étais incapable de ressentir de l’amitié, enfin un vague truc qui y ressemblait, pour des gens. Je ne savais pas quoi penser, il était évident que mes propos ne serviraient à rien, ce n’était pas à moi de prouver que je tenais à elle, c’était à elle d’accepter son importance pour les gens et pour cela, pas de miracle, il faut avoir confiance en soi même.

Néanmoins, j’eus un grognement qui ressemblait à de la réprobation lorsqu’elle prétendit que j’aurais pu l’oublier. Ma mémoire allait très bien, si j’étais capable de me souvenir de Cameron et de nos jeux d’enfants, je doutais clairement pouvoir oublier des actions déroulées il y a moins de dix ans. Non mais c’était quoi cette excuse de merde, je n’oubliais rien, je pardonnais tout mais je n’oubliais pas. Mes oreilles se plaquèrent à nouveau sur mon crâne en songeant que le nous devait correspondre à Sara. Est-ce qu’elle était obligée de nous mettre dans le même sac, je n’étais pas certaine d’être hyper contente de faire équipe avec Sara même dans le cœur des gens. Bon, c’est vrai, on se ressemblait, pas physiquement parce que pour le coup nous étions très différente niveau physique, mais niveau caractère, nous étions à prendre avec des pincettes, le même genre de personne se jaugeant du regard sans pour autant franchir la démarcation invisible instaurée depuis des années par les préteurs. Il n’y en aurait jamais un pour nous autoriser à nous taper clairement dessus et chercher la suprématie. J’imaginais la tête de Cameron si je lui soufflais que j’avais attaqué un tigre, le côté WWF de sa personne prendrait le dessus et j’aurais le droit au sermon le plus insupportable au monde et je ne trouverais rien à répondre. C’était profondément injuste. C’était comme cette histoire d’oubli, c’était un peu déboussolant, je détestais devoir courir derrière les gens, enfin pas pourchasser, devoir montrer que je tenais un peu à eux, ça me gavait merde ils devaient le deviner s’ils étaient en vie, que je parlais sans grogner, voilà j’aime mieux, ce n’est pas compliqué à comprendre quand même. Et du coup mon côté un peu fier, non parce qu’il n’y a pas d’autres mots pour le coup, ça faisait penser que j’oubliais les gens. Il faudrait que je demande à Sara comment elle faisait pour aller voir les gens, cette idée de devoir parler cordialement avec le tigre me gavait, j’avais la haine qui grimpait en moi, je fermais les yeux pour ne pas y penser, essayer d’être sympa, ne pas tuer tout le monde, côté humain doit surpasser le côté ours, c’était si compliqué. Je voulais qu’Alex parle, qu’elle raconte n’importe quoi, je réagissais physiquement à défaut de verbalement.


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MessageSujet: Re: L'homme est il un monstre ou le monstre un homme [ Alex ]   L'homme est il un monstre ou le monstre un homme [ Alex ] EmptyMar 10 Mar - 18:43

Winnie & Alex


Il y a des moments comme ça, où le silence suffit. Où il n’est pas vraiment pesant, mais qu’il permet quand même de réfléchir, de trouver ou du moins de tenter de trouver des solutions. Alex était allongée, frissonnant un peu plus, parce que son dos n’était pas protégé par des kilos de nounours poilu lui, et qu’elle sentait le rhume venir doucement mais sûrement. Ah bah, elle irait pas voir Thomas, hein. Fallait pas exagérer. Bordel, pourquoi revenait-il dans ses pensées celui-là ? Elle pensait avoir déjà convenu avec elle-même que ce n’était pas le moment, et que même, il n’y aurait pas de moment tout court. Mais à la place, la voilà obligée de se remémorer son visage, puis son visage quand il était endormi. Pour le coup, elle retint un grognement de dépit, parce que son esprit ne l’aidait pas du tout, comme s’il n’était pas de son côté. Une conspiration avec le cerveau, c’était certain. A moins que ce ne soit le froid qui la faisait délirer. C’était possible aussi. En même temps, elle n’allait pas chercher à bouger alors qu’elle était trop bien, non ? Ce serait sacrilège que de chercher à se glisser hors du cocon protecteur que lui offrait Winnie. Enfin, sauf si ledit Winnie préférait finir par se lever pour aller voir ailleurs. Qui était-elle pour lui demander de ne pas bouger, hein ? Surtout après sa disparition de quatre ans et les trois, quatre phrases qu’elle avait baragouinées maladroitement. Oui, de toute façon, Alex avait toujours été maladroite pour ce genre de choses, ce n’était pas maintenant qu’elle allait être frappée par l’éclair de la science infuse.

Est-ce que c’était elle ou ses pensées commençaient à partir en sucette bien comme il faut ? Alex ne voulait pas se mouiller, mais il lui semblait qu’elle était en train de perdre les pédales. Probablement parce qu’elle avait parlé toute seule et qu’elle était con, voilà tout. Comment Alison pourrait-elle lui pardonner, alors qu’elle n’avait pas un seul instant, songé qu’on puisse l’avoir attendu. Ou juste qu’elle ait pu manquer à quelqu’un. Oui bon okay, Alison ne devait pas lui en vouloir tant que ça pour s’être allongée sur elle, mais qui sait, peut-être qu’elle camouflait tout, tiens. A ses paroles, Alex avait eu l’impression que Winnie réagissait. Enfin à sa façon. C’est-à-dire, pas grand-chose. Les yeux clos, elle ne pouvait observer la tête du nounours, et peut-être que c’était mieux quelque part, comme ça, ça lui évitait d’imaginer le pire. Ou mauvaise idée. Parce qu’en fait, quand tu fermes les yeux pour te soustraire au monde qui t’entoure, là-aussi, tu en viens rapidement à imaginer le pire scénario possible. Mais elle ne bougea pas de sur son corps, alors ça allait très bien à la fille de Bacchus. Une couverture chaude et douce, qui réconforte quand on est con, surtout quand on est con même. Alex aurait bien voulu dire autre chose, mais rien ne lui venait à l’esprit. Qu’aurait voulu qu’Alison lui dise ? Comment ces dernières années s’étaient écoulées, à n’en pas douter. Mais elle ne voyait pas l’intérêt de faire la même chose dans son cas. Alison finirait par s’endormir, c’était certain, et bon sang, tenter de repousser un ours endormi qui nous écrase, très peu pour elle. Alors à la place, elle laissa son esprit dévier, encore une fois. Comme si elle avait besoin de ça, sérieusement.

Est-ce qu’elle manquait à sa mère ? Alex en doutait un peu pour être honnête. Oh, sa mère ferait en sorte de ressentir ce qu’une mère devait ressentir mais quelque chose lui disait qu’elle n’aurait aucune difficulté à passer par-dessus cette épreuve. Est-ce que cette constatation lui fit mal ? Non, pas le moins du monde. Parce que depuis un moment à présent, Alex savait qu’elle n’avait pas de famille. Et ce n’était pas grave. A présent, elle avait la Légion, et elle donnerait tout ce qu’elle avait pour cette dernière, parce que c’était son but dans la vie, parce qu’il s’agissait d’un pilier contre lequel se reposer, et parce qu’elle n’avait jamais entrevu d’autres possibilités. « Je suis rentrée à la maison Alison. » Oui, c’était vrai. Elle avait murmuré ces mots, tout en continuant à caresser les oreilles avec douceur, perdue dans les limites de la conscience. « Et je n’ai pas prévu de repartir. » Non, elle allait rester, retrouver ses forces, et montrer qu’elle n’était pas faible, qu’on pouvait compter sur elle pour assurer les arrières, comme pour défendre les valeurs de la Grande Rome. Soupirant doucement, un sourire malin aux lèvres, elle lança une dernière réplique qui faisait office de blague. « Ou alors, les deux pieds devant. » Peut-être même bottée par un bon coup de pied de Reyna parce qu’elle n’aura rien écouté encore une fois. Mais ce serait bien, et Alex savourait déjà le retour de sa vie au Camp Jupiter.
lumos maxima
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MessageSujet: Re: L'homme est il un monstre ou le monstre un homme [ Alex ]   L'homme est il un monstre ou le monstre un homme [ Alex ] EmptyMer 11 Mar - 16:42

 
Déserteuse ∞ Nounours
Le prédateur par excellence, celui qui triompherait à coup sûr s’il était enfermé dans une cage avec d’autres prédateurs, le super prédateur du siècle, au moins, était pourtant allongé comme un bien heureux sur le corps tiède de son amie. Est-ce que l’étiquette dure pour toujours où est ce qu’après un certain nombre d’années il y a prescription, comme les crimes. Réellement, je n’avais pas la moindre idée de ce que les autres pouvaient ressentir si Alex revenaient. Devrais je essayer de faire la gueule alors même qu’elle s’était excusée, ça servait à quoi de faire la tronche pendant huit ans, le mieux c’était encore de pardonner, surtout lorsqu’aucune colère ne nous habite, à ce sujet tout du moins. J’aurais pu la suivre, me lever et quitter la légion mais j’avais fais le choix de préférer Cameron, enfin choix, pas vraiment, un peu comme si un fil d’argent me liait à elle et m’empêchait d’aller ou bon me semblait. C’était bien simple, aucun de mes choix ne se faisaient sans que ce soit pour lui plaire, ma mère n’aurait pas dû nous séparer. J’avais la sournoise impression que c’était ce soudain abandon, le fait de savoir que je ne retournerais pas dans ce ranch qui avait fait basculer mon don dans ce sens. Si ça se trouve, j’aurais eu force surhumaine ou maîtrise des armes, un truc cool qui toucherait au combat sans avoir la folie qui m’étreignait lorsqu’il fallait sauver sa peau. Ouai je sais, la légion indiquait un pour tous en clair mais moi ça ne fonctionnait pas du tout comme ça dans mon esprit, bien sûr que je couvrirais les romains s’ils se faisaient attaquer mais pas parce que c’était la base, plutôt parce qu’entre des ennemis potentiels et des ennemis certains, je préférais dégommer ceux qui n’auraient aucune hésitation à me dégommer. Et puis d’abord, j’avais confiance en mon instinct et en moi-même, s’il me soufflait que tout irait bien avec Alex, je pouvais au moins le croire lui.

Je redressais la tête complètement lorsqu’elle dit qu’elle était revenue à la maison. Qu’était la maison pour elle, son chez elle ou l’attendait sa famille ou ici. Est-ce qu’elle considérait les autres romains comme membre de sa famille, ça n’était pas mon cas, clairement, moi je m’en fichais d’eux, ou tout du moins de la plupart mais je savais que certains passeraient leurs vies ici, qu’ils auraient une maison quand ils seraient un peu plus vieux qu’à présent et qu’ils raconteraient à leur progéniture comment c’était classe l’époque où ils étaient membres d’une cohorte. Sincèrement, je ne voyais pas ce qu’il y avait de classe à mélanger des tempéraments différents, à devoir cohabiter avec des gens que de toute façon nous ne pouvions pas aimer car à l’opposé de nous. Je me penchais sur cette question depuis longtemps, comment ils faisaient les centurions pour avoir l’air aimable avec tout le monde, merde il y avait forcément des gens qui les gavaient et dont ils rêvaient d’accrocher la dépouille en haut de leur porte, un Welcome un peu particulier. La caresse d’Alex me rappela qu’il n’y avait pas que le côté guerrier mais que certains étaient capable de faire vaciller pas mal de résolutions, je n’étais pas certaine qu’elle s’adresse à moi mais je l’écoutais attentive et je me laissais bercer par le son de sa voix, revenant à ma position d’origine. Elle n’avait pas prévu de repartir, soit la légion était dans son cœur soit sa mère était aussi catastrophique que la mienne et qu’il valait mieux se tenir à distance d’elle. Je ne connaissais pas le don d’Alex et je n’avais vraiment pas la moindre idée de ce que ça pouvait être, pas un animal, c’était sûr, je l’aurais senti mais il n’avait pas dû beaucoup plaire à sa famille. Lorsque j’y réfléchissais, quel parent serait ravi de voir son enfant naître avec un don, surtout que vive les dons quoi, en apparence ça pouvait être sympa mais alors pour le nombre de monstres qu’on se tapait au mètre carré, pour toutes les nuits d’observations à protéger le camp, pour la peur qui me tenaillait le ventre à chaque fois que Cameron avait une mission, je crois que je me serais bien passée de cette vie-là.

J’esquissais un sourire, ressemblant bien plus à un retroussement des babines qu’un véritable sourire, devant son humour vaseux. Il est vrai que c’est plus difficile de rester en étant mort, sans parler de l’odeur de mort, ça collait aux vêtements et mon flair détestait cet odeur, pire que l’odeur de l’essence. Et pourtant l’essence et moi ce n’était pas du tout une histoire d’amour, à chaque fois que j’en avais senti et depuis que j’étais un ours, j’avais l’impression qu’on essayait de m’étouffer avec et je suffoquais, pas dans ma tête, je suffoquais vraiment et c’est limite si je ne bavais pas, je le ferais certainement si on prolongeait l’expérience mais n’étant pas d’une nature à tester mes limites, pas que ça à faire, je m’éloignais rapidement. L’odeur de la mort c’était différent, disons que la mort ce n’est jamais très plaisant, bon ok si pour moi c’était kiffant de tuer tout le monde, hein pitit chasseur j’avais adoré te tuer même si je ne le disais pas forcément. Le problème c’est que l’odeur d’un corps sans vie même tout de suite après sa mort, mais c’était immonde, bouark. Donc, elle partirait uniquement si elle mourrait, intéressant, une vrai tête de mule, je la voyais bien s’accrocher à un poteau parce qu’elle était malade et incapable de combattre sans se mettre en danger. J’étais un peu la même, je refusais de voir les signaux de mon corps, je refusais d’être l’esclave et parfois, il est vrai qu’il n’en pouvait plus, corps de merde, pourquoi je n’avais pas le don d’éteindre la fatigue, ça aurait été génial. Je me transformais, pour répondre. M’asseyant à côté d’elle, n’aimant pas du tout les contacts humains, ours ça ne me posait aucun problème mais humains, pas du tout mon truc.

« Si tu pouvais éviter de mourir. Pourquoi tu es revenue ? Pourquoi tu étais partie en fait ? »

Ouai, j’étais capable de m’intéresser aux autres, enfin les gens à qui je posais les questions se comptait sur les doigts d’une main estropiée mais bon, c’était mieux que rien. Au moins, ils ne pouvaient pas dire que j’avais trop d’amis et que par conséquent j’étais faux cul, c’était impossible ça comme excuse. Une fois assise dans la neige, excepté le fait que la surface blanche me gelait littéralement les fesses, je fus prise d’une envie de merde qui consistait à faire des petits tas autour de moi. Chacun son délire j’ai envie de dire et c’était pour empêcher mon corps de se transformer à nouveau parce qu’il avait froid. Il fallait qu’on parle et elle ne parlait pas ours, je lui glissais un regard l’air de demander est ce que tu parles ours ?  Il devait pas être très clair ce regard là d’ailleurs.


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