Les dames ne commencent jamais les disputes... mais elles savent les finir ! [feat. Artémis]

Les dames ne commencent jamais les disputes... mais elles savent les finir !
Artémis&Héra

Mon bureau était calme, aucun bruit ne dérangeait mes songes. Aucun sauf le bruit que faisaient mes doigts alors que je pianotais dans un tic nerveux le bois de mon bureau. Cella faisais deux heures que j'étais assise ici à réfléchir encore et encore comment résoudre ce problème. Depuis que la seconde guerre était finie, j'avais beaucoup réfléchi. Encore plus depuis que Zeus était parti. J'avais réfléchi au thermes famille, amour, parent, confiance, maison. Je m'étais déjà remise en question plusieurs fois durant mon éternité, réactualisant ma vision de la famille, du mariage etc... Mais jamais encore, je ne m'étais remise en question sur ce sujette là. Celui des enfants de mon mari.

Oui aujourd'hui, je me retrouvais, assise à mon bureau en bois ciré et parfaitement rangé, à regarder un croquis fait de la salle des trônes. L'image représentait une assemblé tenue il y a bien longtemps. Je regardais chaque visage. Est-ce que j'étais prête à franchir ce pas ? Il y a fort longtemps, j'avais appris à changer mon vocabulaire pour oublier de penser que "je me rabaisse pour parler à des ordures". Oui, j'avais vu les enfants de mon mari comme des ordures. Des bâtards. Mais j'avais évolué et ce vocabulaire n'avait pas été banni mais mis de côté. Mais est-ce que j'étais près à passer au niveau suivant, voir ses enfants comme ma famille ? Pourquoi ce retournement de situation ? J'avais envie d'un vraie vie de famille, même composée. J'avais envie de ressentir cette complicité mère/fille, la confiance des autres. Et j'avais envie d'offrir le pur bonheur à mon mari lorsqu'il reviendra. Je voulais l'accueillir avec les rires, la joie, la bonne humeur. Qu'il soit heureux de revenir chez lui, chez moi, chez nous. Je voulais ça, et renouer avec ses enfants était un prix que j'étais prête à payer.

Je pris une grande inspiration et me relevais finalement. Je lisais ma robe turquoise et vérifiais ma coiffure dans le miroir avant de me rendre à Central Parc. J'avais décidé de commencer à renouer avec Artémis. Nous avions des points communs à protéger les femmes enceintes. Je me promenais un instant avant de sentir l'aura d'Artémis autour de moi. Un dieu ne peut empiéter sur le domaine d'un autre dieu sans sa permission, je m'asseyais donc sur le banc le plus proche. Une brise caressa mes cheveux. Elle amènera certainement mon odeur aux louves d'Artémis qui sentira ma présence si proche d'elle. Elle devrait venir à moi.

Je frottais mes mains plus ou moins dans un geste nerveux contre moi. Commencer à renouer des liens avec sa belle-fille au bout de trois mille ans parce qu'on a enfin compris ses fautes était... Stressant. Je laissais mon regard voyager autour de moi et me félicitais d'avoir pensé à mètre un trench-coat, vu le vent qu'il y avait. Je n'avais pas froid personnellement, mais il fallait passer pour une simple mortelle donc bon, juste en robe ça ne passerait pas je pense. Doucement, l'automne s'installait sur la ville de New-York. Je regardais mes ongles, manucuré parfaitement. Je devrais peut-être relancer la mode des couleurs beiges avec soit du turquoise ou alors du fushia. Hmmm oui pourquoi pas ! Ou alors un assortiment de bleu et de verts ? Ça me permettrait de re mètres tous mes habits aux motifs de paons. Pas que je m'en prive, mais bon essayer de porter ça en flashy ou sur certaines coupes de robes et c'est juste horrible !  

Je soupirais un instant relevant le regard. Naturellement, il fallait qu'un couple passe par là et ravive ce sentiment de manque que j'éprouvais. J'avais déjà pensé à aller le voir dans le camp grec, même si on nous avait interdits, à ceux qui gardaient la mémoire de ne pas interférer dans leur mission. Mais mon mari me manquait. Je pense sérieusement que je ne tiendrais pas. Je voulais changer et devenir meilleure, mais je ne voulais pas le faire loin de lui. Je décidais de mètre les plans retrouvailles en attente et de me focaliser sur la mission d'aujourd'hui. Surtout que mon interlocutrice venait d'apparaitre. Je lui fis mon plus beau sourire, essayant de paraitre détendue et chaleureuse. Je ne sais pas si je réussis mon effet, mais je l'invitais d'un geste à me tenir compagnie sur ce banc.

"Bonjour Artémis ! On peut parler ?"