Tu auras tant de choses à voir PvHailey

      Hailey & Willy
      C'est l'histoire de la vie.

      Se balancer d’avant en arrière, écouter le bruit de la chaise qui se soulève et se repose à intervalle régulière. Quelle vie passionnante, mieux que ça même, trépidante vie que tout cela. Le papounet devait être d’une humeur particulièrement joyeuse pour qu’il n’ait pas demandé à un quelconque dieu de faire tomber la pluie sur le campement. Peut-être qu’il avait autre chose à faire que de tout simplement jouer le dieu de la nature. William fit un geste négatif de la tête, Dionysos devenir sage, puis quoi encore. Il avait encore plus de chance de comprendre Keystone que de vraiment croire à un Dionysos inquiet pour la colonie. Même les humains des centres de loisirs devaient être mieux surveillés que les enfants de la colonie, pour sûr que les interdictions il y en avait un bon paquet, William n’avait cependant retenu aucune d’entre elles. Si Dionysos en était à coup sûr l’investigateur principal, son rôle s’arrêtait à les créer et parfois faire balayer des choses. Non comme directeur, le père de William n’était pas une lumière, pas celui que tout le monde envierait comme père. Quelqu’un qui n’est pas capable de se souvenir du prénom de ses enfants, il est vrai que ça pose un véritable problème. Will arrêta de se balancer en constatant qu’autour de lui, pas le moindre bruit. Aucun enfant ne courrait avec son assiette, pas de chuchotement intempestif des plus petits. D’ailleurs leurs chuchotements étaient bien naze, ils parlaient à voix hautes tout en disant chuchoter, mais bon tout le monde a été jeune, tout le monde a connu le plaisir d’apprendre à chuchoter. Non tout le monde avait disparu du repas et William avait son assiette toujours aussi rempli sans n’avoir rien touché. Normalement, à la vue d’une nourriture, il se serait empressé de manger, mais pas cette fois ci. Il faut dire que de faire un goûter à onze heure du matin sous prétexte qu’il mourait de faim, ce n’était clairement pas la bonne solution. Mais quelle idée de s’empiffrer à même pas une heure du repas. Surtout qu’attention, la journée de Dionysos n’avait pas été très mouvementée. Voir pas du tout. Se lever à huit heures pour s’entrainer, en théorie c’est une bonne idée. Sauf que voilà, monsieur Stuart avait trouvé mieux à faire que de taper les gens à l’épée, de parer, de tirer des flèches. Enfin pour le dernier coup, il aurait certainement besoin d’entraînement. Difficile d’être bon de naissance dans les sports, les armes, l’endurance lorsque votre papounet est un ivrogne qui ne pense qu’à changer de l’eau en vin. Sans vouloir faire de mauvaise blague, peut-être aurait-il dû demander à Jésus, au moins ce dernier avait réussi. Enfin William ne s’y connaissait pas trop en religion monothéisme mais il se fit la promesse de balancer une phrase du genre à son père s’il l’appelait encore d’un nom imaginaire. A croire que le cerveau de Dionysos était fait pour toujours tomber à côté de la plaque. Médaille d’or de la mémoire du poisson rouge le plus incompétent décerné à monsieur Dionysos fils de Zeus, félicitation Papa même avec un père ayant un peu la classe, tu ne t’en sors pas, respect sérieux.

William finit par se lever, le reste de sa matinée n’avait pas d’importance, il y avait eu un nouveau poulain à la colonie, il était tout fragile sur ses pattes et déployait ses ailes pour un oui ou pour un non, il semblait se demander s’il fallait marcher ou voler toutes les deux secondes. Du coup Will s’était accoudé à la barrière à empiffrer la mère de carottes, toutes plus juteuses les unes que les autres, afin de pouvoir caresser le petit poulain qui ne la quittait pas d’un sabot. Que dire de la merveilleuse fille qui avait fait naître ce poulain, encore Keystone. Cette fille était toujours là pour se rappeler à son bon souvenir, il avait jeté un regard mauvais à la jument se demandant pourquoi elle n’avait pas assassiné cette fille d’Héphaïstos qui avait dû s’y prendre comme une idiote, elle détruisait tout ce qu’elle touchait niveau relationnel. Bizarre qu’après ça le poulain veuille de sa mère, la tempête Charlie ne devait pas toucher les enfants, ça expliquait tout. En même temps qu’il souhaitait le malheur de cette fille, son cœur n’était pas d’accord. Sans éprouver de l’amour pour elle, plus maintenant en tout cas, son cœur avait été un peu trop malmené pour cela. Il devait bien reconnaître qu’il n’était pas indifférent à son sort, il voulait qu’elle vive et qu’elle soit heureuse même si ça semblait impossible ces derniers temps.

D’un geste rapide, il jeta les derniers aliments dans le fond de la poubelle n’étant pas d’humeur à manger, autant gâcher. De toute façon, les filles de Déméter s’en serviraient pour nourrir les plantes. William n’avait pas pris de viande, comment avoir bonne conscience en une seule leçon. Ce fut en se retournant pour rejoindre sa place, reprendre sa veste et partir pour le café-librairie de Jake qu’il s’aperçut qu’il n’était pas seul. Non loin de sa place, un peu en retrait ce qu’il prouvait qu’il n’était pas non plus aveugle. Hailey était installée sur sa chaise et semblait dormir. En tout cas sa respiration n’était pas rapide et elle ne faisait aucun mouvement brusque. Comment William parvenait à se souvenir du nom de chacun des habitants même ceux à qui il ne parlait jamais. Tout simple, il ne voulait pas ressembler à son père sur ce point, voir sur aucun puisqu’il n’aimait pas du tout l’alcool. Abandonnant l’idée de rejoindre, pour le moment, Jake et de l’aider. Il s’approcha de la demoiselle cherchant avec un fol espoir Quinn non loin d’elle. Mais son espoir ne resta qu’un espoir, pas la moindre trace de la petite. Pourtant elles étaient amies aux dernières nouvelles, enfin c’était surtout la copine de Matt qui tissait ses liens comme une araignée avec chaque membre des camps. Enfin Quinn était le même genre, faire amie amie avec les romains semblaient lui plaire, ce qui décourageait son frère pour tout dire. Finalement, il tira doucement une chaise proche de la fille de Nyx et se posa dessus avant de demander d’une voix neutre.

"  Tout va bien ? "

Est-ce que la réponse l’intéressait vraiment. Certainement mais William avait du mal avec les filles depuis Charlie. Il craignait à chaque fois de faire les mêmes erreurs, de leur faire confiance et la seule avec qui finalement il était vraiment lié n’était certainement pas la plus sympathique de toutes. Non les filles restaient un mystère entier et il préférait passer pour le gros con de service plutôt qu’elles se servent de lui à la manière de Keystone. Il n’était plus sûr de pouvoir faire confiance à nouveau. Néanmoins, si Hailey était ici toute seule, c’était qu’elle avait un problème à coup sûr et il était dans la nature de Will de l’aider.
     

BY .SOULMATES

Longue nuit. Comme toujours, je n’arrivais pas à trouver le sommeil. J’en avais peur. Les ronflements dans mon bungalow me pesait sur la conscience et le moral. Eux dormaient comme des bébés et moi la fille de la nuit, j’en était incapable de savourer le calme de celle-ci. Quelle ironie de dire que j’en avais peur de la nuit. Alors que tant de gens se réjouissaient d’arriver au moment de s’enfouir sous les couvertures, poser sa tête sur le coussin bien moelleux, se tourner, se sentir bien, être dans une position totalement confortable - être apaisé et bercé par les battements de notre cœur, fermer les yeux et s’endormir, se reposer  - être bien.

Le mien de cœur s’emballait dès que je me couchais avant même que je ne retire mes sous-vêtements pour me glisser sous les couvertures. Pour information, je ne dors pas nue, merci les pervers qui y ont pensés. Non avec un t-shirt noir batman - on ne rit pas - et un short de pyjama très agréable en coton pour tout vous dire. Cependant, l’appréhension m’empêche de me calmer convenablement. Parfois lorsque je suis vraiment épuisée, mes yeux se ferment mais la nuit n’est pas apaisante, c’est plutôt un cauchemar - que de cauchemars. Je revois des choses que je préfère oublier, je me sens suffoquée.

En clair, je fais des crises de panique dans mes rêves, c’est vraiment génial et pas du tout reposant, au milieu de la nuit je me réveille en sursaut. Pas du glamour. Bon comme je me fiche royalement de ce à quoi je ressemble voilà mais quand même. Heureusement, il faudrait un éléphant non un troupeau d’éléphants pour réveiller mes colocataires. Bon, au final, je me fichais un peu de les réveiller - le problème était qu’ils n’avaient pas à savoir que j’avais des problèmes. Mettez ça sur la fierté si vous le souhaitez mais jamais je n’avouerai mes faiblesses. Une seule fois ce fut le cas, et ce n’était pas de la faute de ma voix. Non mon corps avait décidé de foirer au pire moment. Je sais parfaitement que je devrais le dire à Lily, mais risquer de la voir s’inquiéter pour moi tout le temps, je n’avais pas envie. J’avais envie de la voir vivre et sourire, pas se dire que son amie pourrait mourir au moindre faux pas.

Je tiens à elle et à d’autres, comme son petit copain, je ne pouvais pas leur faire ça. Ils avaient le droit de vivre heureux sans se coltiner une amie dans un sale état. Je n’avais pas le droit d’être égoïste et de faire tourner le monde sur ma personne. J’étais bien la fille de Nyx, non ? Alors je me terrerai dans mon coin et attendrai le jour où ce foutu cœur lâcherait pour la deuxième fois. Mais je ne pouvais pas en parler aux autres. Ce matin, je m’étais levée aux aurores. Pour ce que j’avais dormi quelques heures à peine avant d’abandonner, de m’habiller et d’aller prendre l’air. J’arpentais encore la colonie quand les demi-dieux émergeaient du loin sommeil préparatoire - mes fesses oui ! Les heures passèrent mollement jusqu’à que je rejoigne le réfectoire, le regard droit devant, bousculant ceux qui n’avaient pas l’idée de s’écarter en voyant ma tête.

Oui vraiment, il y en a qui n’ont pas l’étincelle d’intelligence qui permet d’être légèrement moins abruti que tous les autres. Bref, être dans la norme. Ce n’est pas trop demandé quand même ? A voir les têtes étonnés et les hey sur mon passage, on dirait que si. Vraiment. Je levai les yeux au ciel, en soupirant. Je n’étais définitivement pas de bonne humeur. Je traçai ma route, en attrapant quelques trucs à manger de manière aléatoire et allai me poster en retrait de tous sur une table, histoire d’être en paix. Une fois assise, je posai les yeux sur le repas, la mine légèrement défaite. Je n’avais pas vraiment faim. Repoussant le plateau en soupirant, je posai ma tête sur mes bras, me disant que je pouvais bien faire une petite sieste - micro sieste - et que l’appétit me viendrait plus facilement.

J’étais tellement fatiguée que je sentais mes paupières me hurler dessus à force de garder les yeux ouverts. Elles me traitent d’idiote et d’autres mots moins sympa. Comment je le savais ? Tout simplement parce que mes yeux brûlaient, réclamant du repos. Alors j’ai essayé, vainement, mais dès que je fermais les yeux, je n’avais plus envie de les rouvrir. C’était bien comme ça. Peut-être devrais-je abandonner l’idée de dormir la nuit et le faire le jour, moins flippant. Mais le noir, ne m’aidait pas vraiment. Je serrai les dents parce que j’avais besoin de sommeil. Ma respiration s’alourdit, devenant lente, calme, presque paisible. Au début je résistai puis je me détendais. Les bruits autour s’évanouissaient et c’était plaisant - agréable même. Le calme.

Mes muscles se détendaient aussi. je percevais tous les changements et mon cœur tenait bon. J’étais fière de lui. Puis une voix brisa ma bulle, manquant de me faire sursauter. Sans relever la tête, je grognai, « Aucune idée. Mais maintenant c’est pire. » Avant de soupirer, et de me redresser sur ma chaise contemplant le garçon d’un air inquisiteur. William. Qu’est-ce qu’il me voulait lui ? Sérieusement, j’avais un panneau sur la tête âme en peine, sos, avec récompenses à la clé ? Bon d’accord, je ne le connaissais pas vraiment. Levant les yeux au ciel. Je le maudissais presque, bon sang j’étais à deux doigts de dormir bon ok devant pas mal de monde mais bon. « Qu’est-ce que tu veux, Stuart ? », d’un air sombre, mon visage ne devait pas être très aimable mais merde Lily m’engueulerait plus tard pour mes mauvaises manières. Définitivement certaine que ce n’était pas ce jour-là, que mon corps et ma tête se reposeraient, j’attrapai mon plateau et saisissait le soda espérant qu’il me réveille un peu.

     Hailey & Willy
     C'est l'histoire de la vie.

     Les filles de son campement ont de gros problème de socialisation. En arriver à répondre un truc de cette trempe, ça prouve quand même le niveau des gamines. Et si encore il y en avait une pour rattraper les autres, mais non que nenni mes amours. Toutes les mêmes, ça devait leur écorcher la bouche et tout le reste du corps d’être aimable. L’autre solution envisageable était la suivante : un concours de salope. Franchement, il n’y a pas à se casser la tête pour ce genre de concours, la gagnante a déjà été trouvée depuis une éternité mais bon c’est pour la seconde place qu’elles doivent toutes se battre. Non mais c’est tout de même incroyable qu’elles soient toutes aussi peste. Et puis celle là, pour sûr qu’elle avait une très mauvaise influence sur Quinn, ah non mais ce n’est plus possible d’avoir que des ordures féminines dans le coin. Il ne lui avait pas demandé si elle couchait, juste si ça allait. Comment savoir que le simple fait de hausser la voix, en fait même pas, juste le son de la voix suffisait à être une limite à ne pas franchir. Super Hailey était donc la fille à laquelle il ne fallait pas parler, une princesse de haut rang qui ne se rabaisse pas à parler aux hommes, à moins que ce soit la super pote de Circé la connasse qui transformait les gens en hamster, enfin c’est ce que Percy avait dit. D’ailleurs c’est un peu étrange quitte à choisir un animal, l’hamster c’est un peu le plus mignon au monde. En plus ça met des graines dans ses bajoues ce qui est très très mignon. William avait toujours eu envie de trouver un hamster mais bon sa mère adoptive n’aimait pas les animaux à poil. Franchement étant donné que les autres animaux domestiques sont des tortues, super l’ambiance avec des reptiles, des oiseaux, pour peu qu’il y ait un oubli de fermeture de cage ça file en volant, ou même des poissons ce qui là est la palme d’or de l’inutilité. Will avait donc décidé qu’il n’aurait pas d’animaux tant qu’il serait chez sa mère et puisqu’il se faisait toujours envoyé par Dionysos dans les quêtes merdiques, ils devaient les sélectionner avec soin le paternel, le garçon n’avait pas encore amassé un troc gros butin. Pourquoi les quêtes n’étaient-elles pas logiques, enfin retrouvés un trésor dans la mer, c’était quand même beaucoup plus intéressant que de chercher l’objet de machin-chose. Les dieux ont une logique qui dépassait clairement le demi-dieu. En regardant Hailey, il y en avait d’autres qui avaient une logique un peu étrange. Mais bon, il faut faire des efforts dans la vie, on ne peut pas tuer tous le monde sous prétexte qu’ils sont impolis, surtout quand la personne en question est pote avec votre sœur et que vous essayez tant bien que mal avec vingt ans de retard de rattraper le temps perdu.

Peut-être d’ailleurs qu’il fallait se rapprocher de Lily avant, elle semblait quand même moins conne qu’Hailey, quoi qu’à la réflexion sortir avec Matthew, ce n’était clairement pas ce que l’on peut appeler être intelligente. Surtout qu’être pote avec Anastasia impliquait qu’il soit de son côté et puisqu’elle avait décidé de coucher avec Matthew, il ne pouvait que l’aider et par conséquent impossible d’être ami avec la fille d’Aphrodite. Ce n’était pas très clair toute cette histoire. Pour en revenir à madame amabilité, elle n’était pas vraiment en train de mourir ou alors elle cachait sa faiblesse par une fâcheuse tendance à être une tête à claque. Sauf que prendre son écuelle et lui mettre dans le nez, ce n’est pas vraiment la chose à faire. Surtout avec Hailey qui bien que toute maigrichonne était une combattante hors pair, toujours en première ligne. Valait mieux l’avoir de son équipe, surtout qu’elle finirait bien par crever et alors plus de personne détestable sauf Charlie … ouai enfin encore un bon paquet. Parce qu’en plus, pour poser une question à Dame Hailey, il fallait une raison. Sa santé n’était pas assez bien pour que ça puisse être logique ? Très bien, il fallait qu’il se détende, elle ne pouvait pas être aussi antipathique. Après une longue minute à chercher comment se forme les phrases agréable qui ne mettent pas les jeunes filles fort peu agréable de mauvaise humeur. Enfin mauvaise humeur, là elle l’était déjà, foutu pour foutu. Non, il ne fallait pas réfléchir ainsi, c’était un moyen de… faire chier le monde. Bon ok, en fait il n’y a aucune solution possible, Hailey est juste hyper chiante voilà c’est dit.

"  Tu sais qu’il existe des gens qui posent des questions sans attendre quelque chose en retour. Faudrait penser à se détendre. T’avais pas l’air bien, excuse-moi de vérifier que tu n’es pas morte. "

Peut-être que la dernière phrase ne se disait pas.  En même temps, c’était bien le cas. On sait jamais elle aurait pu être blessé au combat et vu qu’elle semblait être miss fierté, elle serait morte dans son coin. Bon après, vu la manière dont elle se comportait. William n’avait pas très envie d’être sympathique. Enfin, la vérité c’est qu’il n’avait envie d’être sympathique avec personne de cette colonie. Puisqu’elle allait bien, il pouvait peut être la laisser. Il se leva, lui jeta un regard pour vérifier que tout allait bien. Songeur, le fils de Dionysos avança de trois pas avant de revenir sur ses pas et de s’asseoir à nouveau. En fait si, il avait quelque chose à demander, après tout elle avait bien poser la question.

Pourquoi vous vous sentez toujours obligés d’être détestable vous les filles ? C’est pour se donner un genre, un code d’honneur entre fille ? Un truc du genre ou en fait vous êtes toutes des putains de connasses ? "

Mais quelle drôle d’idée d’aller demander ça à une fille, surtout que la dernière partie était juste une jolie insulte pour la gente féminine, non mais il devait bien avoir une raison pour qu’elles se comportent toutes comme des idiotes. Ou alors elles étaient toutes en manques de sexe, dans ce cas précis, William ne pouvait rien faire.
     

BY .SOULMATES

Je devrais pas être le genre de fille à qui les garçons s’adressent. Je ne suis pas Lily ou même Quinn. Je suis pas capable d’être le centre d’intérêt d’un de ces gars. Je n’ai jamais compris pourquoi Lily sortait avec Matt, si ce n’est que théoriquement elle éprouvait des sentiments pour le fils d’Héphaïstos. J’appréciais ce garçon mais de là, à vouloir devenir sa petite amie. Non merci. Non mais un mec c’est bien en pote après ça devient trop compliqué - disons que ça ne m’intéresse pas forcément d’être la petite chose fragile à protéger. Vraiment pas. Pourtant je sais que je le suis. Raison de plus justement d’éviter la gente masculine, sans parler de mon humeur plutôt ambivalente. Quel mec voudrait sortir avec une bipolaire capable de lui trancher les parties avec les couteaux qu’elle porte à la ceinture ? Ouais ça donne matière à réfléchir. Et puis non. Non, vraiment pas. Mais alors pourquoi William s’était-il pointé ? Oh je savais parfaitement que j’étais désagréable.

En même temps, il faudrait compter les fois où je ne le suis pas. Il n’y pouvait rien. A bien y réfléchir j’étais bien stupide d’agir ainsi avec lui, mais comme souvent les paroles défilaient plus rapidement entre mes lèvres que mon cerveau ne tournait. Et pourtant, on m’avait toujours dit que j’étais intelligente. Ce point-là, je le méditais encore. Je n’avais pas dans l’ambition d’être comparée à un enfant d’Athéna. Nyx m’allait très bien. Si ce n’est le petit côté embarrassant de ma flippe pour la nuit. Désolée maman. Bon ce n’était pas comme si je comptais énoncer haut et fort que j’étais terrifiée dès que la nuit tombait, que le ciel se faisait sombre. Ce n’était pas réellement une question de sombre ou pas, j’avais déjà essayer le coup de garder un peu de lumière. Rien n’y faisait. Les cauchemars n’allaient pas s’en aller pour autant.

J’avais déjà essayé de me faire une raison depuis, mais ça ne fonctionnait pas exactement sur mon tempérament plutôt fort. Donc bref, mon entourage en pâtissait. Une raison de plus pour ne pas avoir d’amis. Disons que j’avais foiré avec quelques personnes, plutôt bien foirer d’ailleurs. Je n’avais jamais compris comment Lily faisait pour éviter de se ramasser mes foudres - un talent qui ne devait lui appartenir qu’à elle, ou à Emy, puisque son truc c’était de me faire rire. Douée la jeunette. En parlant de foirage complet j’étais entrain de rembarrer ce pauvre William dont les intentions ne devaient pas être si mauvaise. Enfin ce n’était pas le genre à vous mettre la main aux fesses au bout de vingt minutes. Du moins, j’espérais pour lui sinon je ne ferais d’effort. Un soupire m’échappa suite à ses paroles. Le pire c’est qu’il avait raison sur toute la ligne. Bien que le mort morte me fit tiquer. Je détestais ce mot-là. Bordel, j’étais morte.

Enfin, j’ai été morte puisqu’on n’avait réussi à me ramener, disons que mon cœur s’était remis à son boulot. Attendez, il avait dit pas l’air bien ? Merde ça se voyait tant que ça ? Qu’est-ce que j’espérais à moitié endormie mais mince, je n’étais pas la seule à improviser des siestes quand même. Mais dans quel monde on vit. Puis, je le vis se lever partir puis revenir. Un sourcil se dressa sur mon visage. Il foutait quoi là ? Il part ou il part pas ? Le fils de Dionysos se rassit finalement. Et bah dis donc, il est patient lui. Me mordant la lèvre, je ne pouvais que constater ma défaite. « Ramène pas le mot qui commence par un M et qui est plutôt déprimant dans la conversation et je vais faire un effort, William. » Bah quoi ? Je pouvais toujours essayé de ne pas le remballer tout le temps. Surtout que je n’aimais pas trop le fait qu’il me mette dans le même panier que les autres filles. A ses mots j’avais fait une grimace avant de redresser sur ma chaise. Non mais quand même. En quoi je ressemblais à.... non mais quand même !

Tirant une moue légère, je me décidai à lui expliquer quelques trucs, « D’ailleurs évite de me comparer à ces petites .... à ces filles. Je ne suis pas comme elles. » Ouais mon gars, je suis pire et fière de l’être. Je lui jetai un regard plutôt perçant avant de constater simplement que pour lui une fille devait être l’équivalent du diable en personne. Pourquoi ? Une mauvaise aventure. Quand je disais qu’il ne faut pas sortir, ne pas se chercher compagnon. C’est ridicule et ça finit mal. Une perte de temps. Mais allez dire ça aux autres. Bien que j’estime qu’il n’avait pas à me comparer aux autres filles, même celle qui visiblement lui avait brisé le cœur après l’avoir piétiné vu son état. Oh on pourrait penser que je suis sans cœur, mais ce n’est pas le cas, je n’ai juste pas compris ce qu’est l’amour... bah celui qui fait naître des mioches. Et puis, William devait comprendre que je me plaçais au-dessus des autres garces, j’ai quand même de l’ambition hého.

« Excuse-moi, c’est sorti tout seul. » Voilà excuse faite. Il n’en aurait pas plus de toute manière, même si je savais pertinemment que c’était ma faute et que je ne comprenais toujours pas pourquoi il était revenu. Tenace le garçon. Croisant les bras sur ma poitrine, je poursuivais « Pour ce qui est du code d’honneur j’aimerais bien t’en parler mais manifestement je ne suis pas assez proche pour en connaître la signification. » J’avais bien envie de lui demander qui lui avait briser le cœur mais bon ça ne me regardait pas exactement. Je n’étais pas non plus la personne la plus compatissante du camps. Bon clairement, aucun statut spécial ne me collait à la peau. J’étais juste Hailey, fille de Nyx. Pour ceux qui connaissent mon prénom. Je constatai simplement à voix basse « On t’a brisé le coeur, toi.» une parole comme ça. Je n’étais pas au courant de ça mais en même temps je n’étais pas très ragots et potins surtout chez les autres donc ça pourrait expliquer mon ignorance dans la matière.

    Hailey & Willy
    C'est l'histoire de la vie.

    Quelle drôle de journée, il y a des matins où il vaudrait mieux ne pas se lever. Lorsque la couette est plus attirante que le reste du monde, bien souvent c’est qu’il faut rester dans le noir et faire dodo à n’en plus finir. Enfin, si pour William c’était évident qu’il y  a des journées avec et des journées sans, il semblerait que ce soit moins évident pour Hailey. Après lorsqu’il y réfléchissait plus de trois secondes, le temps que son attention soit attirée par quelque chose d’autre, il se doutait bien qu’Hailey ressemblait plus à une forme de socialité qui laissait clairement à désirer. Sinon, comment expliquer que même ses rares frères et sœurs ne se mettent pas à côté d’elle. C’est bien qu’elle possédait une couche d’attitude désagréable en permanence. Même Charlie, qui pourtant n’était pas vraiment fille à qu’il faut faire des compliments, à moins que les compliments soient empoisonnés, ce dont Willy n’était pas vraiment capable de faire. Un compliment, c’est un compliment à quoi bon tourner sa phrase pour qu’elle soit comprise différemment selon la personne. Non, trop compliqué, reprenons donc où nous en étions. Donc même Charlie était mieux entourée  qu’Hailey c’est dire, si ça se trouvait en fait elle faisait des concours d’attitude exécrable, putain, faudrait qu’il fasse ça avec Jake, ça pouvait être marrant d’essayer, oui le mot essai à toute son importance, d’être un gros connard pendant toute une semaine. Et une seule semaine, parce que sinon ça atteint le système nerveux comme pour Hailey et elle n’est plus capable de dire un mot gentil sans que son crâne ne fume. Des gros problèmes ces filles, sérieux.

Elle sembla tiquer au mot mort, ça va, il n’était pas de dire qu’elle avait la tronche d’un cadavre. Pourquoi elle ce que ça la faisait réagir. C’était toujours le problème des mistinguettes, elle réagissait au mauvais mot. Néanmoins, puisqu’elle souhaitait faire l’effort de ne pas être désagréable, il éviterait de faire des remarques sur la mort. Ce qui est soit dit en passant assez surprenant le contraste, William devait travailler sur lui-même pour être désagréable et elle c’était pour l’inverse… vive la logique. Pour être logique, il suffisait de se dire qu’elle avait eu des gens proches proche de la mort et c’était un sujet tabou. Ce n’est pas en évitant d’en parler que la mort ne s’en viendrait pas mais peu importe. Si c’était pour voir Hailey faire des efforts, ça valait bien tous les sacrifices du monde, bon sauf que normalement un sacrifice, il faut tuer des personnes. Ok, ok pas un mot de plus Willou, ramène pas trop ta fraise. Du coup avec un grand sourire bien casse couille, il précisa à voix haute.

" Ok je ne parlerais pas de mort, tu sais c’est pas comme lord voldemort, on a le droit de prononcer son nom, ça ne changera rien. "

Et ouai, Will a une culture cinématographique impressionnante, même que plusieurs fois il avait regardé les harry potter, oui parce qu’avoir des fréquences télévisuelle + être un demi dieu, c’était le passage mystère pour les problèmes monstrueux, mais de là rater son éducation et n’avoir aucune culture qu’ont les jeunes de l’époque du siècle. Ce serait quand même vachement inutile.  A quoi ça sert d’avoir explosé Cronos, de foutre la pâtée à Gaïa si derrière lorsque que les amis n’étant pas demi-dieu parlaient de voir le dernier Indiana Jones que l’autre truffe là, celui au pouvoir ne savait même pas de quoi il s’agissait. Alors, William avait décidé une chose tant pis pour la gloire, les lauriers, les coupes d’or dont au final on ne sait pas quoi faire. Il faisait un mix de tout ce qui valait le coup pour créer sa propre histoire et pouvoir parler à tout le monde, de pleins de sujets différents, pas toujours très utile, c’est vérité que de le rappeler.

Un regard un peu intéressé se posa sur mademoiselle fille de Nyx quand elle prétendit être différente des autres. Ah, grande nouveauté que celle-là, elle ne semblait pourtant pas plus agréable, les sourires ça existait pas non plus sur son visage. En même temps, est ce qu’il vaut mieux sourire et être faux cul que de faire la gueule continuellement, oui parce que c’est la caractéristique principale des filles, après la fameuse réponse Non aux comment ça va. Question fort peu utile, ça ne va jamais, elles ont toujours un truc à redire. C’est donc vraiment  intéressé par comment elle se percevait au juste qu’il demanda en la regardant droit dans les yeux comme pour lui signifier que mentir ne servirait à rien.

"Qu’est ce qui te rend différente des autres ?  "

Savoir que les mots désagréables qui sortaient de sa bouche venaient tout seul, ça n’avait rien de bien rassurant. Donc en plus, c’était naturel, comme une envie de bouffer les pâtisseries de Jake, ça promettait. C’était trop tard pour se lever ou alors, Willy pouvait feindre devoir faire quelque chose. Non, pas question, un peu de courage mon brave William, elle ne pouvait pas être si catastrophique, ce ne serait pas aujourd’hui que la déprime viendrait. Allez, il suffisait d’y croire. Pour montrer sa bonne volonté, il haussa les épaules pour lui montrer qu’il ne prenait pas ombrage de ses propos. En revanche, savoir qu’elle n’était pas au courant du code d’honneur, c’était un peu dommage, ça aurait aidé Will à comprendre tellement de chose sur les filles. Afin de ne pas l’exclure totalement d’un mode de vie qui visiblement lui faisait un peu défaut. Il lui fit un sourire avant de préciser sur un ton joyeux.

"Peut-être qu’il n’y en a pas. Je disais ça comme ça. Si ça se trouve les gars aussi sont comme ça, hyper agressif au premier abord, je dois faire partie des extraterrestres qui ont la mission de mettre de la joie et de la bonne humeur sur terre. "

Oui bien sûr, mettre de la joie et de la bonne humeur en fournissant des bouteilles d’alcool. Quelle bonne idée, c’était le meilleur moyen d’avoir des gens tarés réagissant à des besoins primaires, sans avoir une logique compréhensible pour les autres. Lorsqu’Hailey eut la merveilleuse phrase sur le fait qu’il avait eu une histoire d’amour assez compliqué et s’étant terminé comme de la merde. William resta quelques secondes les yeux dans le vague avant de secouer la tête d’un air négatif. Il ne fallait pas y songer, ça devait s’arranger, il n’était pas dépressif, ne s’était pas réconforté avec une bouteille de Whisky, il fallait juste changer de livre et en recommencer un tout neuf. C’est donc très moralisateur, même s’il avait un peu du mal à l’admettre, qu’il marmonna.

" C’est de l’histoire ancienne, j’étais jeune et con, impressionnable et je croyais que tout irait toujours bien. Ça se voit tant que ça ou tu es hyper perspicace ? "
   

BY .SOULMATES

Il faut dire que niveau journée pourrie, c’était presque à se demander si le garçon en face de moi n’en avait pas vécu une pire que moi, à moins qu’elle commence tout simplement fort lors de ce petit apéro en tête à tête. Seulement, je ne lui ai pas demandé de venir se coller à mes côtés, pas ma faute s’il ne voit pas que c’est marqué très mauvaise nuit sur ma tronche. Enfin bon, je m’étais promis de faire un effort et d’arrêter de faire fuir tous ceux qui avaient le cran de m’approcher. Il fallait bien lui laisser ça, le courage de venir papoter avec Wilson. Je pourrais presque faire le pari de combien de temps il tiendrait, se serait amusant ça. Quoique j’avais presque envie de le plaindre de s’être prendre dans le cercle vicieux de l’amour. Et oui, ça finit toujours par faire mal d’une manière ou d’une autre.

Est-ce que la solution est de rester seul ? Aucune idée. Mais pour le moment je ne me plains pas de ne pas avoir quelqu’un accroché aux basques. Disons que c’est sans doute mieux pour ce quelqu’un à moins de trouver la personne capable de me remettre à ma place d’une manière qui ne me ferait pas péter un boulon entre deux secondes top chrono, autant dire que ça risque pas d’être pour tout de suite. Bah, je ne suis pas désireuse de chercher l’amour, j’en ai déjà trop vu ce qu’il peut faire. Ah quel élément destructeur. Combien d’enfants finissaient par en souffrir à cause de leurs parents. J’en ai trop vu à l’orphelinat. Mes propres parents m’ont abandonné. Enfin techniquement il y a juste mon père puisque ma mère n’a pas daigné important de faire quelque chose pour le petit bébé qui se retrouverait toute seule dans ce monde. Déjà qu’on ne peut pas dire que ce soit très simple de vivre normalement lorsqu’on est un demi-dieu si en plus personne n’est là pour nous guidé, c’est très dur de relever la tête.

Je me souviens parfaitement de Henry. Ce gamin absolument adorable, qui pourtant a eu une vie horrible, en passant les détails importants un père qui tabasse une mère parce que celle-ci ne veut plus de lui. Un gamin perdu de plus. C’est vite arrivé. Et il y en a des tas de comme ça. Dans ce cas-là, je préfère effectivement ne jamais avoir connu mon père, c’est plus simple ainsi de se dire que ce n’était qu’un lâche qui a préféré abandonner son propre enfant que d’imaginer ce qu’aurait été une vie avec un père présent. Non, je n’ai jamais eu besoin de lui. Je levai les yeux vers mon cher William, me demandant qu’est-ce que lui avait vécu. S’il avait eu des parents aimants, si c’était l’inverse... ça m’intriguait à présent. Il est vrai que je ne me suis jamais posée la question, par manque pur d’intérêt effectivement, mais maintenant que j’y pense peut-être que ça pourrait être intéressant de donner du travail aux grosses têtes histoire de voir à quel point les dieux détruisent nos vies ou pas. Pas sûr que beaucoup de demi-dieux aient eu une enfance heureuse avant de connaitre la colonie.

« Je te connais pas encore très bien William, mais je sens que je vais pas tarder à te détester. » lui dis-je faussement sérieuse, presque un sourire sur les lèvres, « J’ai mes raisons. » Je n’avais pas envie de lui déballer toute l’histoire, à coup sûr il trouverait ça débile qu’une grande fille flippe toujours autant pour un événement du passé, bien que je sois relativement traumatisée par celui-ci.  Et lui il s’évertuait dans sa haine pour les filles. Elle ne l’avait vraiment pas raté son ex vu son état. Qu’est-ce que je disais destructeur. Je répondais du tac au tac. « Qu’est-ce qui me rendrait pas différente des autres ? » Avant de me redresser la mine plutôt sérieuse et de croiser les bras, sans le lâcher des yeux. « Tu sais William, je préfère penser d’office que nous sommes tous uniques et que personne ne se ressemble ça évite déjà de briser mon égo ou qu’on me mêle à tous les autres. » Un petit sourire et des yeux pétillants d’amusement répondirent à sa tirade. Amusant ce mec pas de doute. C’est sûr que malgré ce côté ronchon il n’avait pas l’air d’un mauvais bougre. Faisant mine de le scruter avec intérêt, je lui donnai ma conclusion avec un certain malice, « Tu n’as pas l’air d’un extraterrestre. »

Après je remarquais forcément que de repenser à ce qui lui avait brisé le coeur le perturbait toujours autant, je n’ajoutai rien me contenant de l’observer en silence. J’avais beau être une garce, on ne peut pas dire que je sois un monstre pour autant. Puis enfin, il se reconnecta à la réalité pour me répondre.  avant de répondre tranquillement et de manière posée,« Visiblement l’erreur est humaine. » puis finalement hochai la tête en dressant un sourcil presque incrédule qu’il ose me poser la question. « Disons que tu n’as vraiment pas l’air de porter les filles dans ton cœur donc oui ça se voit, pas difficile à comprendre même pour une fille détestable ou une putain de connasse. » avant de poursuivre avec l’ombre d’un sourire,  « Mais si ça te chante tu peux toujours continuer à penser que je suis une fille très perspicace. Hum, rassure-toi ce n’est pas toujours le cas, parfois je ne vois même pas ce qui est sous mon nez. ».

Puis je me rappelais de son visage et finalement j’ajoutai sans sourire, ayant regagné suffisamment de sérieux pour cette formule d’usage à dire tout de même pour ne pas passer pour la première des salope sans cœur que je ne suis pas.«  Désolée pour toi. » D’une certaine manière je le pensais vraiment. Il est vrai que sans avoir expérimenté réellement la chose, je ne me rendais pas bien compter des ravages que ça pourrait faire chez une personne follement amoureuse. Le cœur brisé. Le terme n’est pas faux et ça doit faire très, très mal.  « Que s’est-il passé étant donné que tu es monsieur joie sur terre ? Toi ou elle ? » en voyant sa tête, j’ajoutai pour plus de compréhension «  Qui a largué l’autre ? Peut-être les deux remarque. ». Je sais que niveau tact je pourrais faire mieux mais bon s’il n’avait pas envie de répondre qu’il ne le fasse pas et puis peut-être que ça l’aiderait de vider son sac une fois pour toute.

    Hailey & Willy
    C'est l'histoire de la vie.

    Cette fille semblait continuellement dans les nuages, mais vraiment dedans, son regard semblait par instant vide de toute expression comme si elle pesait le pour et le contre de chaque pensée qui remplissait sa tête. Chose que William ne faisait absolument pas, sans dire tout ce qui lui venait à l’esprit, il n’en demeurait pas beaucoup moins réfléchi que la jeune fille. Ho non, elle ne ressemblait pas du tout à une demi-déesse pour le moment, plutôt le genre de personne que l’on ne remarque pas dans les classes, celle installée près du radiateur et qui ne veut pas le partager, ouai une égoïste, une fille quoi. Pourtant, dans ces souvenirs assez vagues, incapable de mettre le doigt sur comment il savait ce genre de chose, Hailey était une bonne guerrière, voir même une très bonne guerrière, parfois peu réfléchit mais elle en était une et c’était impressionnant de voir la métamorphose, elle semblait tellement différente des images qu’il avait d’elle, redevenant une fille comme les autres, incapable de faire le moindre effort et se croyant au-dessus des autres. Néanmoins, elle utilisait l’ironie avec justesse, cela fit briller l’espace de quelques instants le regard de Will. Sans être un fervent admirateur des phrases tournées étrangement où il est parfois difficile de saisir l’ironie. Il était clair qu’être détesté par Hailey était une chose dont il n’avait pas grand-chose à faire. Rentrer dans les bonnes grâces des filles de la colonie, aucun intérêt, sauf d’une seule et ce n’était clairement pas Hailey, une seule et il en était bien incapable. Pourquoi diable n’avait il pas une sœur cool et compréhensive plutôt que miss Atkins qui avait été élevé dans un château avec des milliards de serviteur, la seule bonne nouvelle c’est qu’il n’avait aucune chance de rencontrer le « papounet » de la demoiselle puisqu’il avait fait boom. Contrairement à ce semblait croire Hailey, il y a des morts utiles, surtout lorsqu’elles concernent des gens inutiles ou qui semblent avoir comme malin plaisir de foutre la merde dans la vie de William. D’ailleurs, puis qu’il était en mode grognon, qui choisissait la destinée des demi-dieux, non parce qu’entre la mère qui meurt, la sœur qu’on enlève et la petite amie qui se révèle être la reine des connes, au moins tout ça, ils auraient pu faire un tit effort et donner une bonne nouvelle.

Il redressa la tête lorsqu’elle se contenta d’une phrase banale, ce n’est pas vraiment avec un j’ai mes raisons que William serait satisfait. Pour autant, il n’avait pas spécialement envie de poser pleins de questions, il y a des blessures qu’il vaudrait mieux ne jamais rouvrir et si Hailey avait des raisons de craindre la mort plus que les autres, il n’était pas assez sadique pour les demander. Il se contenta d’un bref sourire histoire de lui montrer qu’il comprenait son silence sur cette histoire. En revanche, l’entendre lui demander en quoi elle ne serait pas différente des autres, le fit tourner sept fois sa langue dans sa bouche, toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire. Elle embraya pour prendre ce petit air supérieur et rappeler une vérité dont William n’avait pas spécialement envie d’entendre parler. Sans quitter son regard, il réfuta les arguments de la demoiselle d’un geste de la main avant de répondre sur un ton platonique, profitant au passage de la remercier pour la confirmation de ne pas être un extraterrestre.

" Et bien ma façon de voir les choses est différente de la tienne. Je préfère mettre tout le monde dans le même sac afin de ne pas avoir de déception, plutôt que de me faire avoir et d’être déçu. Si ça blesse ton ego, j’en suis désolé mais tu ne pourras pas me changer. Il fallait intervenir avant dans ma vie et empêcher certaines erreurs d’être effectués. Ça me soulage de ne pas en être un… d’extraterrestre j’entends. "

Songeur, il écouta les propos de mademoiselle perspicace sans savoir s’il valait mieux en rire ou en pleurer. Premièrement, ce n’était pas qu’il détestait les filles, disons plutôt que William ne les aimait pas, ce qui n’est pas du tout pareil… presque pas. En plus il ne l’avait pas insulté de connasse, à la limite de chieuse insupportable oui mais pas de connasse, pas encore. Will était donc un peu perturbé et se contenta de rouler des yeux lorsqu’elle essaya de vouloir se faire passer pour quelqu’un de perspicace, disons que si c’était aussi évident, il n’y avait aucune raison qu’elle le soit. L’envie de se faire plaindre n’était pas du tout au rendez-vous, il esquissa un petit sourire d’usage, lui aussi, pour accepter les propos, ne cherchant pas du tout à lancer le sujet sur ça. Sauf que voilà, celui qui dirigeait son destin n’était clairement pas du même avis que William et quoi de mieux que de mettre une Hailey curieuse en face de lui. Les traits de William s’assombrirent du tout au tout à l’idée d’être plongé dans son passé et dans les blessures qui ne guérissaient pas. Elle enfonçait les portes ouvertes sans que William ne réussisse à installer cette carapace de choc. Monsieur joie sur terre l’emmerdait profondément cette espèce de mongole et s’apprêtait d’ailleurs à le faire remarquer à voix haute quand elle l’assomma avec une question barbante. C’est donc avec une légère hésitation, que Willou ouvrit la bouche pour déclarer piteusement.

" Je crois que j’étais pas à la hauteur. "

Ça suffisait comme réponse, surtout que ça semblait être la vérité. Enfin, il n’allait pas non plus dire qu’il n’avait pas été capable de retenir une gamine de seize ans, peut-être parce que la gamine de seize ans en question avait été très clair dans ses propos et que William n’était pas forcément prêt ce jour-là, surtout pour ce genre de chose. Naïf, il avait vécu sur son nuage et n’avait pas voulu en sortir, alors c’est vrai que de tomber d’un nuage direction le sol, c’était très douloureux et souvent, on n’en sortait pas indemne. William fronça les sourcils avant de demander sans vraiment paraître chaleureux.

" On est vraiment obligé de parler de ça ? C’est du passé et il faut laisser le passé où il est, ça éviterait pas mal de chose. Déjà les rancœurs de merde des dieux entre eux, sans oublier de leurs parents et grands-parents. Non vraiment, j’ai fait une erreur, elle me déteste, c’est mieux d’oublier, après tout, tu n’as pas non plus envie de parler de ta trouille du mot que je ne dois pas commencer, en quoi c’est différent pour moi ? "


   

BY .SOULMATES

Est-ce que Hailey était véritablement responsable du fait que William vienne la retrouver car il s’inquiétait visiblement de son état ? Non, la jeune femme ne voyait pas en quoi elle devrait assumer le poids de toutes les responsabilités surtout de ses paroles qui avaient tendance à finir par être blessantes voire cruelles. Mais était-ce réellement sa faute si les gens prenaient la peine de vouloir jouer avec le diable ? Non. Bien sûr, la brune avait conscience que le fils de Dionysos n’y était pour rien si sa vie avait tendance à être merdique et très vide surtout ces derniers temps. La faute à qui hein. Oui, elle aurait pu se chercher des amis, plus que deux disons mais vu que ça ne se termine jamais très bien, pour la fille de Nyx la meilleure idée était effectivement de ne s’attacher à personne puisque la vie avait une certaine tendance à être assez éphémère. Serait-ce trop dramatique de dire que la brunette attendait simplement que son cœur la lâche une fois pour toute ? Qu’elle aille retrouver tous les démons qui la hantaient durant la nuit alors qu’elle essayait simplement de faire comme tout en chacun. Mais non, son fichu organe tenait bon, à part quand elle avait failli finir par se défoncer le crâne ou tout aussi grave en tombant du haut du mur d’escalade. D’ailleurs, l’irritation la gagnait rien qu’en pensant devoir la vie à la fille d’Héphaïstos. Bordel, ça ne pouvait arriver qu’à elle ce genre de trucs. Une dette envers une fille légèrement imbuvable. Géniale. Oh oui, ce serait certainement l’hôpital qui se fout de la charité vu son propre caractère bien sûr, mais le traitement de faveur qu’elle avait subi ne s’effaçait pas.

Bien que Charlie n’avait rien révélé, rien demandé. Et dans un sens comme dans un autre ça l’arrangeait et la dérangeait en même temps. Personne ne peut douter que c’est bien plus d’en vouloir à mort à quelqu’un d’autres pour expier ses propres fautes. Ce serait vraiment plus simple. Le problème revenait au même avec ce cher Will. Clairement Hailey ne pouvait pas continuer à lui parler sur ce ton alors que ses intentions avaient été purement désintéressés. La jeune femme n’aimait pas du tout cette idée non plus. Bon sang, pourquoi ne pouvait-elle pas tomber sur un type qu’elle pourrait se lâcher complètement, non fallait tomber sur des personnes plus moins gentilles. Raf. Trop compliqué. Oui pas étonnant que niveau amis elle n’en avait pas beaucoup. Le fait est, que malgré tout, la conversation risquait de devenir intéressante puisque d’après ce qu’elle voyait le brun ne fuyait pas, ne lui laissait pas avoir raison et pour ces deux raisons, la jeune femme commençait à l’apprécier, lui et son initiative de venir la couper dans sa pseudo-sieste dont elle n’avait de cesse de rêver depuis la nuit dernière.

Mais bon ce serait pour plus tard et puisque de toutes manières, le destin se foutait assez de sa gueule pour lui coller un demi-dieu comme paysage, elle allait en profiter un peu pour se changer les idées sans pour autant avoir la prétention de souhaiter une amitié avec ce garçon. Elle ne le connaissait même pas assez pour établir clairement un profil le concernant. En fait, elle ne savait quasiment rien de lui alors croyez-le ou pas, la brun se savait fière de retenir son prénom bien que de ce côté-là, la fille de Nyx pourrait parier un mois de service petit déjeuner sur le fait qu’elle connaissait à la perfection les noms des demi-dieux de la colonie. Il ne lui suffisait pas grand chose pour cela, une voix, une image et un prénom, et tout était dans la poche ce qui faisait qu’elle connaissait sans connaître les autres pensionnaires. Avantage ou non, puisque Hailey ne pouvait être que plus consciente du fait qu’elle était seule, terriblement seule sans Lily. Et même elle avait ses propres amies. Elle n’appréciait pas plus que cela les autres, ses rapports avec Quinn se résumait à un sourire de sa part et pour la sienne un vague signe de tête.

D’ailleurs, elle se demandait si la fille d’Apollon était capable de détester une personne ? Ou alors Hailey ne correspondait pas au profil de ses ennemis. Il est vrai que la fille de Nyx ne lui avait jamais rien fait d’ailleurs. Peut-être heureusement du coup sinon à coup sûr elle l’aurait sur le dos. Et ce n’était pas vraiment une idée souhaitable ça. Non, pas du tout même. Levant les yeux sur William pour le voir esquisser un geste qui réfutait clairement ses propos. En réponse, Hailey afficha un petit sourire. Elle avait raison. Ce n’était pas le genre de gars à laisser l’autre avoir raison. Elle leva mes mains pour l’arrête à mon tour, « Oulah je ne suis pas le genre de personne à m’amuser à intervenir dans la vie des gens. Franchement, je n’ai jamais eu la prétention de me voir comme un super héros qui sauve les autres. Par ailleurs, je fais du mal, je fais souffrir et cela me convient. Je ne demande rien. » Elle n’a été les personnes dont les petits enfants disent que lorsqu’ils seront grands ils voudront être comme nous. Non jamais. Cela ne l’intéresse pas et d’ailleurs, elle sait pertinemment que jamais elle ne pourrait à la hauteur de la tâche. La fille de Nyx ne pourrait pas être modèle. William avait l’air décidé sur le fait que l’amour faisait du mal. Même en étant clairement d’accord avec lui sur ce point, elle semblait ne pas pouvoir s’empêcher de revenir sur ses propres questionnements, l’amour fait mal mais souvent, l’amour fait du bien, l’amour c’est beau. Ce n’est peut-être juste pas pour tout le monde, qui sait.

Pour cela, la Grecque est très bien placée pour en parler et pour le savoir, n’ayant jamais ressenti ce qu’elle entend de la bouche de ses jolis petits couples avant qu’ils ne se déchirent pour x ou x raisons. Peut-être un jour ou peut-être pas. Qu’importe après tout. Tout le monde sait que les demi-dieux ne vivent pas très longtemps. Alors pourquoi se faire du mal inutilement. « J’avoue que ta façon de voir les choses est plutôt intelligente. » Sur ce point, elle le rejoignait. Les déceptions n’étaient pas vraiment ce à quoi j’espérais. Mais depuis toujours, la jeune femme a toujours eu peur d’aimer alors non, elle ne s’est jamais laissée aller, de peur de perdre, d’avoir mal ou d’avoir à assumer quelque chose dont elle n’en était pas encore prête. « Je manque un peu d’expérience sur le sujet pour argumenter avec toi. » compléta-t-elle, avec un petit sourire presque navrée, c’est vrai qu’au fond, Hailey n’avait que trop peu de relations pour comprendre ce que William disait. Il s’était fait avoir et le payait le prix cher. Quant à elle, jamais personne n’avait pu s’approcher ainsi de sa bulle personnelle, que ce soit par amour ou amitié, même Lily ne savait pas tout. Son regard se fit plus perçant sur lui après sa confession. D’autres auraient simplement pu lui dire que ce n’était pas le cas, qu’il devait se méprendre, qu’il avait fait tout ce qu’il pouvait. Mais pas Hailey.

Celle-ci le regarda simplement. Après tout, William devait mieux savoir que quiconque s’il était à la hauteur ou non. Néanmoins, elle ne tenait pas à enfoncer le clou en répondant si tu le dis. Alors, elle se tut et se contentait de le regarder pour mieux comprendre ce jeune homme. Ensuite, elle constata sa haine pour ... un sacré panel de raisons en tout genre. Il y allait fort le Will. « Je ne te force pas à en parler, William. » articula-t-elle, sans quitter une expression impassible presque banale comme si ils parlaient de tout et de rien, sans que la conversation soit riche en informations et pourtant c’était le cas d’après elle. Il venait de se dévoiler à elle, en avait-il conscience ? Ou était-ce la rage et la haine qui parlait pour lui ? Haussant les épaules, la jeune femme ajoutait. « On a tous nos secrets. » avant de lever les yeux vers lui avec une lueur de défi dans les yeux, « Je n’ai pas peur. » jugeait-elle bon d’ajouter. Pourtant si, elle avait peur, la trouille comme il l’avait si bien dit. Était-ce possible de s’être autant confiée sans réellement le penser. Quelle idiote. Elle ne cessait de se trahir. « Tu ne m’as dit pas de ne pas en parler d’ailleurs. Et puis, vider ton sac avait l’air de te faire du bien. » constatait-elle, quittant son masque de rien à foutre et colère, pour s’intéressait réellement à ce qu’elle pouvait lire en lui. Poussant le plateau vers lui, elle lui indiqua qu’il pouvait se servir puisqu’elle n’avait vraiment pas faim autant que quelqu’un en profite et ne pas gaspiller la nourriture.

    Hailey & Willy
    C'est l'histoire de la vie.

    Comment les gens peuvent aimer faire souffrir les autres tout en restant dans le camp Grec, comment les différencier s’ils n’avaient de petites cornes vertes sur la tête comme pour prévenir du danger, le mieux ce serait un panneau clignotant de rouge au-dessus de leur tête prévenant du danger. William, dans son manque de courage énorme, la fixa sans rien dire. Il n’était pas sûr d’être d’accord sur le point qu’intervenir dans la vie des gens étaient une mauvaise chose, sans personne autour d’elle pour réfréner ses ardeurs, ses envies ou pour l’aider dans ses problèmes, elle ne serait pas là. Alors certainement qu’Hailey n’était pas une héroïne dans le sens où les bouquins pouvaient l’entendre, sauf qu’il ne suffit pas d’avoir que des qualités pour être un héros. Des fois il suffit de pas grand-chose et d’une once de bonté pour en devenir un aux yeux des autres, Will lui fit un léger sourire avant d’essayer de lui expliquer qu’un héros n’est pas forcément la meilleure personne au monde et qu’elle pouvait être le héros d’un autre sans même le savoir.

" Tu vois, ma sœur avait un père qu’elle voyait comme son héros et qui à mes yeux reste la plus grosse ordure au monde. Je suis pratiquement certain que tu es le héros de quelqu’un Hailey, il suffit souvent d’un geste, d’une parole pour remonter le moral de quelqu’un, ça ne veut pas dire que tu es quelqu’un de bien pour l’humanité, c’est juste la perception que cette personne a de toi qui te rend unique. Bon après, rare sont ceux qui disent tu es mon héros donc ça aide pas. "

Willou la remercia d’un bref regard lorsqu’elle lui dit que sa façon de voir les choses était intelligente, il aurait cependant préféré avoir tort et pouvoir remonter le temps afin de s’éviter des problèmes et pourtant, il ne le ferait pas vraiment aimant cette parenthèse, ayant chérit les moments ensemble et les regrettant malgré lui. Il esquissa un léger sourire en entendant Hailey reconnaître qu’elle n’avait pas grande expérience dans ce domaine. Pas non plus l’impression d’être un expert, il ne s’était jamais remis en couple et s’il couchait encore c’était  avec sa meilleure amie en attendant, ce qui posait un problème de conscience mais Will s’en fichait un peu pour le moment, il ne rendait de compte à personne et de la même manière qu’Hailey, être un héros ne l’intéressait pas, il n’avait pas que ça à faire et préférait rester dans son coin, inutile pour les autres. Il se pencha vers elle pour lui murmurer avec sincérité.

" Ça te tombera dessus et tu vas voir c’est grave chiant l’amour, tu as conscience d’être une guimauve et d’avoir besoin de l’autre et même si tu essaies de résister, tu échoueras. C’est comme ça mais ça à ses bons côtés aussi même si après coup, c’est pas forcément ce dont on se souvient en premier. Il faut reconnaître que c’est sympa à vivre aussi, si seulement on choisissait de qui on tombait amoureux, ce serait quand même plus simple. Tien en parlant d’amour, elle est où ta pote ? La petite d’Aphrodite, la copine de… Grey, Lily quoi. Ça fait longtemps que je l’ai pas vu, elle s’est fait buter ? C’est dommage, je l’aimais bien je crois. "

Ouai  sans parler du fait qu’elle était plutôt mignonne à regarder, Lily était assez sympa bon sauf avec Ana mais étant donné qu’Ana voulait se taper Matthew, ce que William trouvait assez classe d’ailleurs, ça allait. Elle avait quand même disparu et ça c’était assez étrange, enfin pour ce que Willou en savait, elle était souvent avec sa sœurette et du coup voir Quinn se débrouiller seule face aux Romains qui aux yeux de William correspondaient à de dangereux criminels qu’il aurait mieux valu boucler sur l’île d’Alcatraz, ça le faisait flipper. Cependant, il ne pouvait pas en parler à Hailey à moins de glisser un couteau sous la gorge de cette fille et de lui intimer de veiller sur Quinn, ce n’était pas possible donc le mieux c’était de demander à une proche de Lily-Rose où était passé cette dernière, fin il l’avait sur le bout de la langue, il savait quelque chose mais avait oublié, comment oublier ce genre de chose, c’est pitoyable, pour le coup Willou se sentait un peu beaucoup pitoyable mais ne pouvait pas forcer ses pensées à revenir, bref bizarre tout ça.

Elle ne le forçait pas, une part de William non négligeable lui soufflait encore heureux, si une presque inconnue lui demandait de parler, c’était tout de même fort déplaisant et pourtant plus simple que quelqu’un qui connaissait tout de sa personne, de son état d’esprit de ses envies et ses craintes. Pensif, il l’observa tandis qu’elle révélait que tout le monde avait ses secrets, certains plus que d’autres d’après Will mais après il n’irait pas parier que celui d’Hailey était moins important que le sien, chacun avait sa vision des choses et il ne jugeait plus. En revanche, il lui lança un regard dubitatif lorsqu’elle osa prétendre ne pas avoir peur, bien sûr que si, sa peur était présente dans l’aura qui l’entourait. Il posa amicalement une main sur son épaule comme pour lui faire savoir qu’il était là sans pour autant trouver les mots pour la rassurer, elle voulait croire en son courage et il était interdit que Willy s’en mêle. Elle essaya de détourner l’attention du demi-dieu en le poussant à se confesser, William fit la moue avant de se décider à accepter de parler un peu.

" J’essaie de la détester, je me force à la détester et pourtant, à chaque fois que je la vois, je suis toujours ce gamin incapable de lui résister et qu’elle peut mener par le bout du nez. A mon tour d’en savoir plus que toi, comment ça se fait que tu n’aies jamais aimé, tu empêches les gens de t’approcher par des grognements comme avec moi et personne n’a réussi à franchir cette barrière ? "

Il la remercia d’un rapide regard brillant lorsqu’elle lui proposa de la nourriture. Sans avoir faim véritablement, l’occasion était trop belle, elle faisait des efforts pour lui alors il en ferait pour elle. Il attrapa le bout de pain qui trônait, solitaire, dans ce plateau, il le coupa en deux et en mangea la moitié avant de lui tendre l’autre moitié pour partager, l’invitant par ce simple geste à se montrer un peu moins froide avec les autres et de lui montrer qu’il suffisait de pas grand-chose pour être apprécié, sans qu’elle ne devienne son héros pour autant


   

BY .SOULMATES

Hailey adorait prononcer le prénom de son camarade en insistant bien sur les syllabes, oui elle s’amusait comme elle le pouvait ou était-ce une autre façon de ... non en fait il ne faut pas trop y réfléchir, c’était simplement sa partie de plaisir d’utiliser son prénom comme bon lui semblait. Après tout, il s’était permis de venir la déranger en pleine sieste donc bon. Ce qui était dingue c’est qu’ils ne s’étaient quasiment jamais adressé la parole et à présent ils se comportaient comme des ... ouais presque comme des amis, il ne faut pas pousser le bouchon trop loin. Bien que la jeune femme devait avouer qu’il était moins chiant que toutes les autres personnes de la colonie à part Scott avec qui elle se faisait un plaisir de ses défouler et d’autres soit inintéressant soit qui pour le moment lui convenaient encore assez pour ne pas cracher dessus. Quant à ce cher William Stuart, et bien au moins lui ne faisait pas dans son froc quand on lui balançait un truc dessus, non lui il réagissait quand même est-ce si compliqué ? Bref, la fille de Nyx appréciait ce côté chez lui et tant qu’à être incapable de dormir autant passer le temps en charmante compagnie hum hum. Ce qui semblait assez fou c’est que justement vu le peu de points communs à part un caractère légèrement trempé, ils n’avaient rien en commun oh peut-être la couleur des cheveux - bon bref, j’en viens à ce qui attire l’œil ou l’oreille tout dépend - ils parlaient absolument de tout, des peines de cœurs, de la pire peur de Hailey... alors que effectivement inconnu au bataillon. Est-ce que justement ça les aidait à parler plus facilement de tout et de rien alors qu’ils se connaissaient à peine ? Il y aurait matière à creuser.

Du moins, la jeune femme en lui poussant le plateau repas devant, tout en séquestrant le café, lui certifiait qu’elle acceptait sa présence et même lui proposait même de rester. Un exploit pour quiconque connaissait la fille de Nyx. Mais avait-elle encore envie de repousser tous ceux qui s’approchaient d’elle - drôle d’idée d’ailleurs - plus tellement, au moins elle avait toujours la force de juger qui était cette personne avant de l’inviter à sa table ou dans le cas de William le laissait s’inviter à sa table. Son sourire la dérouta un instant, le contemplant l’air de lui demander mais explique c’est quoi ça sur ton visage ? Tu m’en explique l’utilité ? Mais son esprit fut bien vite concentrée sur ses paroles, oui parce qu’il faut avouer que si Hailey n’aime pas le contact humain, les débats ça lui plait bien ou plutôt de chercher à se donner raison sans arrêt, disons quand elle est motivée et que ça l’intéresse. William savait quand même de quoi il parlait et semblait assez mature pour ne pas dire n’importe quoi. Que des points pour lui et pour qu’il ne se prenne pas le plateau dans la tronche. Donc, il a une soeur. Tiens donc intéressant, jamais elle n’avait entendu parler d’une soeur, d’une nouvelle Stuart. Ah moins qu’il ne parle d’une demi-sœur. Et l’emploi du passé. Donc ils n’avaient pas le même père. Ah William qu’est-ce que tu es encore entrain de me sortir là, se demandait-elle. Sans parler du ton employé, clairement il n’avait pas l’air de porter dans son cœur le père. Mais il poursuivait avant qu’elle ne puisse lui demander moult informations sur la famille cachée de Stuart, hum ça ferait un bon titre ça ! Un petit rire lui échappa à la fin de sa tirade alors qu’elle reposait le mug de café. « Et bien, je te savais pas si spirituel mon cher. » avant de secouer la tête, « Oublie moi alors pour le titre de héros de la colonie. Ce n’est clairement pas de mon ressort ce genre de truc. Je sais pas à peine garder des amis, alors crois-moi ce job n’est pas fait pour moi. » Et c’était bien vrai. Hailey ne se voyait pas du tout comme un héros et ne se voyait encore moins le devenir un jour ou l’autre. Jamais elle pourrait se voir ainsi, peut-être même que ça la dégouterait un peu. Non mais non merci, ce n’était pas son genre de soulever les gens et les trainer sur des kilomètres pour rien du tout à la fin si ce n’est un titre. Non, Hailey n’avait de loin pas cette ambition, ce qu’elle le fait, elle le fait pour elle et seulement si ça peut lui apporter quelque chose, après bien sûr si ça concerne des proches et bien les aider lui apporte automatiquement quelque chose, car jamais elle ne supporterait de les voir tomber au combat ou dans la vie sans qu’elle ne puisse faire quelque chose. Est-ce que William se voyait comme le héros de quelqu’un ? Ses yeux semblèrent perçants un instant, alors qu’elle lui posait la question. « Alors dis-moi de qui es-tu le héros, Stuart ? En suivant ta logique il devrait bien avoir quelqu’un, non ? Et effectivement le jour où quelqu’un me sort ça, je pense que soit je me marre soit je le frappe... » termina-t-elle, avec un peu de sérieux et un peu d’humour, à lui de savoir quelles paroles étaient sincères et lesquelles n’étaient que destinée à faire la conversation comme une jeune personne totalement normale qui se ficherait de son ami. Apercevant son sourire face à sa remarque sur ce qui concernait l’amour, elle attrapa un bout de pain et le lui lançait dessus. « Hey te marre pas ! Je préfère ça à ton état hein. » Avant de croiser les bras avec un air boudeur. Elle avait beau dire que ça ne l’intéressait pas, au fond ça sonnait un peu faux. Combien de fois avait-elle regardé Lily et Matt, se demandant comment c’est d’être avec quelqu’un de manière plus intime. Puis toujours elle frissonnait ne se sentait pas prête à assumer de devoir tout dire à quelqu’un et avoir confiance en lui pour autant de trucs.

Non clairement, la fille de Nyx se trouvait encore bien loin de pouvoir agir comme un parfait petit amoureux. Puis William se penchait vers elle comme pour lui faire des confidences et dans le fond ça l’était. Vu comment il en parlait, il avait du aimer ça au début et peut-être même encore le rechercher sans pour autant pouvoir passer sur la déception de son premier amour. Ouais... trop compliqué, c’est ce que je me disais bien, pensa Hailey sur le coup. « Je ne suis pas le genre à tomber amoureuse, Will. La preuve en est, ça ne m’est jamais arrivé depuis que je sais faire la différence entre être une fille et être un gars. » Quant à la guimauve... oh pitié, non la jeune femme aurait beaucoup de mal à se rendre compte à finir comme un légume sous les ordres de son compagnon. Bon sang. Non. Non, non, célibataire c’est très bien. Après son air se renfrogna alors qu’elle attrapait son mug pour terminer le liquide parce qu’elle en aurait durement besoin pour répondre à cette question. « J’en sais rien. » murmura-t-elle, bourrée de remords et de colère contre celle qui était comme son âme soeur enfin jusqu’à sa récente crise avec Matt et sa fuite de la colonie. Levant les yeux vers le garçon, lui montrant à quel point ça l’affectait de mauvaise grâce sans pour autant le dire clairement, « Elle s’est barrée et dieu sait où. Je m’en fiche de ce qui peut lui arriver. » Ben voyons, comme si ça sonnait vrai. Sauf qu’elle n’allait pas avouer que sans la blonde elle se sentait diablement seule, abandonnée et légèrement triste sans avoir une épaule sur laquelle se reposer. « Pas besoin d’être amoureux pour vivre dans les emmerdes. » constatait-elle à voix haute sans pour autant s’en rendre compte. Hailey sursauta violemment quand elle sentit sa main sur son épaule, à tel point qu’elle recula machinalement et se saisit de son bras avant de soupirer fortement tout en lui jetant un regard noir. Sérieusement il faisait exprès là ? Bordel de manque de sommeil à la con ! Elle allait finir complètement parano si elle continuait à faire des nuits blanches. La Grecque relâcha son bras en grognant un peu sans pour autant faire de commentaire. « Et pourquoi tu agis comme ce gamin que visiblement tu n’es plus ? Tu as changé et elle a surement fait de même. » répliqua-t-elle presque comme si c’était une question ouverte à tout nouveau débat ou de nouvelles interrogations pour comprendre d’oU pouvait venir le ressenti du garçon, car elle ne voyait pas comment on pouvait être esclave d’une autre personne, pour elle ça lui semblait invraisemblable. Puis, elle faillit lui relancer son fameux regard noir du fous moi la paix, mais le truc c’est que William répondait à ses questions, elle devait en faire de même pour que ce partage soit équitable. Sauf que cette fois-ci un sourire légèrement carnassier lui vint sur les traits avant d’ajouter en se penchant vers lui, « Non, William, toi tu es une exception, les autres n’ont pas le droit à ce traitement de faveur. » Avant de se reculer avec un sourire satisfait sur les traits. Puis il la dérouta à nouveau avec son bout de pain. Elle tendit la main et l’attrapa pour le ramener vers elle. Bon, elle ne pouvait pas clairement le lui balancer sur la tronche non ? Non, ça ne se faisait pas trop raaaaah il la coinçait en clair. « Il se trouve que je ne suis pas la personne la plus à même d’être aimée tu vois, alors aimer les autres c’est encore plus compliqué. Regarde toi, tu penses à ton amour de gamin alors que tu n’es clairement plus un gamin. J’ai pas envie de vivre ça ou de devoir faire confiance à une personne qui n’est pas... moi ou qui ne pourrait pas me comprendre ou qui pourrait me briser. » J’ai assez de problème comme ça sans en plus me rajouter un amoureux transi qui pourrait percer tous mes secrets, non ce serait trop compliqué trop pour moi.

    Hailey & Willy
    C'est l'histoire de la vie.

    Une petite sauvageonne, elle semblait complètement ailleurs, loin des autres demi-dieux et à l’opposé de cette envie d’être apprécié de tous. En fait, c’était même l’inverse, elle avait battit à la seule force de son caractère une muraille infranchissable, imprenable par la force et laissait tout le monde en dehors. Cependant, c’était bien mal connaître Will que de croire qu’il resterait derrière les remparts bien sagement, non plus il y avait d’emmerde à la clé et plus monsieur tête de pioche fonçait. Pour le moment, ce n’était pas vraiment une offensive claire et nette, il se contentait de tâter le terrain, non parce que sans être complètement taré, elle n’était pas non plus la fille qui risquait de lui sauter sur le dos pour lui ébouriffer les cheveux. Par ailleurs, cet acte était à bannir de tout comportement. Lorsque William adressa un sourire à la jeune fille, parce qu’il n’est pas compliqué de sourire et que certaines personnes devraient juste essayer pour voir, ça pourrait sauver des vies. Puisque les sourires étaient visiblement proscrits, il essaya les paroles,  un domaine qu’il maîtrisait assez bien, enfin surtout quand il s’agissait de critiquer certaines personnes, là oui William avait la médaille de l’année, il faut dire que s’il avait pu aller parler à cet homme et lui dire tout ce qu’il lui reprochait et il faudrait une feuille longue, très longue, il l’aurait fait.

Etrangement si Hailey semblait au premier abord, le genre de fille qui contemple sa boisson plutôt que d’écouter ce que la personne en face raconte. Il s’avère que ce n’était pas du tout la vérité. Son regard démontrait la concentration intense dont elle faisait preuve et c’était évident qu’elle s’intéressait aux propos de William sans avoir toutes les clés. Il n’irait certainement pas dire à une inconnue pour lui mais qui connaissait bien Quinn, que c’était sa sœur. Quand bien même Hailey serait sa meilleure amie, il valait mieux en parler à la principale intéressée en premier et c’était compliqué. Non pas que Willou avait peur qu’elle le rejette, à la limite, c’était le choix de Quinn et il savait par expérience que même avec les meilleurs sentiments du monde, il est impossible de forcer quelqu’un à aimer. En tout cas, à défaut de pouvoir mettre un nom sur la sœur de William, cette petite précision de la vie du fils de Dionysos sembla la faire rire quelques secondes. Au départ, craignant qu’elle ne se moque de lui, Willy fronça les sourcils d’un air blessé avant de se détendre. Ce qui était rassurant, c’est qu’il n’avait pas l’air d’un de ces savants à lunette, c’était même étonnant de voir qu’il pouvait réfléchir, et bien si pour beaucoup de monde ça aurait été une critique Will le prit admirablement bien. Il hocha la tête sans être convaincu lorsqu’elle décréta d’elle-même qu’elle n’était pas un héros, parce qu’elle songeait sincèrement que les véritables héros se désignaient d’eux même comme tel ? Il la laissa croire ce qu’elle voulait, de toute façon, elle ne choisirait pas. En revanche, il croisa ses bras d’un air peiné lorsqu’elle reconnut ne pas réussir à garder ses amis, il n’était pas meilleur qu’elle sur ce sujet. La fixant avec beaucoup de concentration, il lui dit gentiment.

" Les vrais amis restent pour la vie, ils sont difficile à trouver mais ils te laisseront jamais tomber. "

Will en était convaincu, il y avait Jake comme preuve, ils seraient restés amis pour la vie si cet idiot ne draguait pas sa petite sœur. En revanche, que Hailey le pense héros de quelqu’un déclencha un fou rire auprès du jeune grec, déjà qu’il avait dû mal à se gérer lui, personne n’aurait la bêtise de le prendre pour héros. Au moins, ils étaient d’accord sur un point, jamais personne n’aurait la débilité de venir les voir pour les dire héros. Bon elle était un peu plus violente que lui, quoi que … si William prenait peur, après tout c’était forcément un illuminé qui viendrait en courant dire mon héros, ou alors une fille complètement débile qui s’était pris une sacré poêle sur la tête et pas qu’une fois. Il secoua donc négativement la tête avant de reconnaître sans la moindre hésitation possible

" Héros de moi-même. Je trouve que je fais du bon boulot pour le moment, je m’admirerais presque. » "

Hé, mais pourquoi qu’elle utilisait de la violence, William n’eut pas vraiment le loisir d’esquiver la miette, se contentant de lui lancer un regard censé représenter toute la peine qu’il ressentait pour elle d’en venir à des traitements pareils. Surtout que la réplique qu’elle sortait laissait à désirer. Son état, quel état, il allait très bien, c’était juste qu’aux yeux de William, les filles étaient une espèce stupide. Hailey sortait du lot en étant désagréable d’entrée, il n’y avait rien à attendre d’elle et c’était un bon point. Bon par contre, si elle lui renvoyait une miette de pain, il se jetterait sur elle et lui ferait mordre à la poussière.

Il préféra ne pas relever les problèmes de ses propres sentiments se concentrant sur ce qu’elle disait à propos de l’amour. Il n’y pouvait rien si elle n’était pas tombée amoureuse, Will n’était même pas sûr de comprendre comment ça marchait, qu’est ce qui faisait qu’une personne plaisait plus qu’une autre. En revanche, d’après lui Hailey aurait mieux fait de se méfier et de ne pas le clamer sur tous les toits, il aurait presque pu lui souffler qu’il fût certain que ça lui tomberait dessus bien trop tôt et qu’elle aurait bien du mal à s’en tirer. Pour le moment, William gardait le silence, il saurait le lui rappeler avec fourberie quand ça arriverait. Ce que Will n’avait en revanche pas prévu, c’était de la chambouler, étrange la façon dont elle attrapa le mug comme pour se protéger d’une conversation qui la déplaisait, il avait dû louper l’épisode brouille Hailey-Lily. Ils avaient qu’à tous avoir leurs pancartes de sujets à ne pas lancer. Elle s’exprima malgré tout et niveau mensonge, c’était pitoyable, bien sûr que si ça la touchait et William savait qu’il y avait un truc qu’il savait à ce sujet mais impossible de se souvenir quoi. Il fronça les sourcils, depuis quand était-il devenu alzheimer, quel poisse. Il toussota d’un air moqueur avant de lui lancer sur le ton de la plaisanterie.

" Qui sait, peut-être que t’es amoureuse d’elle et que tu ne t’en es même pas rendu compte. "

Ce serait le comble tout de même, parce que d’après William, séparer Lily de Matthew, ça devait être au moins aussi compliqué que de séparer un couple de manchot... Ouai, chacun ses références. Sans vraiment comprendre pourquoi, il se prit au moins le regard noir du siècle, ah mais il fallait qu’elles arrêtent les regards noirs ces filles, un sourire ça pouvait être plus sympa non. Il fit signe des mains qu’il n’était absolument pas responsable du fait qu’il était de nature sympathique. Elle s’écarta d’elle-même tandis que son camarade faisait la moue devant tant de convenance, comme s’il allait la bouffer, merde il s’y prendrait peut être autrement. Il haussa les épaules l’air de dire qu’il ne savait pas lui-même pourquoi son cerveau agissait ainsi lorsqu’il s’agissait de Keystone. Il ne l’aimait pas, elle le gavait et en même temps il y avait toujours cette rancœur et c’était bien la preuve qu’il n’était pas si indifférent. Willy faillit déchanter lorsqu’elle se rapprocha un peu trop prêt de lui avec une attitude inquiétante avant de balancer comme ça qu’il était une exception, pas sûr que ce soit réellement un compliment, pensif, hésitant, il tenta malgré tout de la remercier, au cas où.

" Ravi d’avoir tes faveurs, ça me touche. "

Sa dernière partie était un peu plus proche de la réflexion, Will fit la moue sans trop savoir qu’en penser, bien sûr que ce n’était pas facile tous les jours, enfin c’était surtout les ruptures qui étaient casse couille, sinon même les engueulades quand ça ne débouchait pas sur des ruptures, c’était sympa. Non ce n’était pas du masochisme, c’est juste que grogner sur l’autre, ça a aussi ses avantages. Et puis, elle avait tort de ne vouloir faire confiance à personne, ça lui porterait forcement préjudice. Bien décidé à ce qu’elle arrête de se méfier de tout le monde, il s’installa devant elle et la fixa droit dans les yeux.

" Pour détruire quelqu’un, nul besoin d’amour. Tes amis le peuvent aussi bien. Être seule n’arrangera pas les choses parce qu’à la limite, même si parfois on te fait mal et ça arrivera forcément que tu sois blessé par tes proches, ce seront aussi eux qui te remettront dans le droit chemin. De toute façon, le choix ne te sera pas donnée Wilson, tu tomberas amoureuses que tu le veuilles ou non et essayer de nier ses sentiments te blessera encore plus… Tu viendras me mettre un coup quand tu verras que j’avais raison… j’ai hâte. "



ps: je kiff le gif <3

   

BY .SOULMATES

Qui aurait cru qu’après de telles nuits, la jeune femme ne refoulerait pas directement William Stuart, par manque de patience suite à ses propos. Il ne la dérangeait pas et c’est là oU ça devenait étrange. La brune commençait à apprécier justement leurs joutes verbales et surtout, vraiment surtout ça, leurs avis complètement différents. Ils ne voyaient pas le monde de la même façon, peut-être à la différence que ni l’un, ni l’autre n’avait trouvé le bonheur côté coeur. A la différence que la fille de Nyx n’a pas la moindre envie de tester quelqu’un pour le moment. En fait, elle ne ressent surtout pas le besoin d’avoir de ressembler à un petit couple. Pourquoi ? Autant dire qu’elle n’en savait strictement rien, à part la peur que tout finisse par foirer et qu’elle en souffre de façon irrémédiable, disons que Hailey niveau expérience c’était plutôt le grand désert mais dans le genre carrément énorme donc hein, faut pas voir le petit désert accueillant, non là le pas du tout accueillant passe très bien de ce côté-là. On peut donc bien voir le niveau. Quant à la présence de Will, la jeune femme ne savait pas trop quoi en penser, c’est sur que c’était plutôt positif de se rendre compte qu’ils discutaient depuis déjà un bon moment et qu’elle n’avait pas encore chercher à lui arracher la tête avec sa fourchette. Et puis, elle lui avait même proposé de venir grailler sa part. Et bah dis donc qu’arrivait-il donc à Hailey. Elle se sentait sans doute trop seule pour poursuivre longtemps comme ça, ne pas parler de la journée c’est pas évident. William était la bonne raison pour humidifier un peu son palais et se laissait aller à discuter sans se sentir faible de craquer avec un parfait inconnu. Bah, les autres devaient bien s’en ficher à la limite tant pis pour leur illusions. Oui, Hailey est capable de parler même sans Lily dans les parages. La preuve en est, grâce à monsieur Stuart. La fille de Nyx leva un sourcil en l’entendant parler de choses intimes... disons familiale. Après sa déception amoureuse il lui parlait de son enfance qui ne semblait pas être très heureusement. Elle avait  froncé quelque peu les sourcils pas trop pour ne pas sembler trop intéressé non plus hein. Mais cela l’avait troublé, autant que lorsqu’il avait ramené LE sujet douloureux sur le tapis  à savoir sa chère Lily et son départ plus que frustrant, décevant, énervant pour Hailey. Le regard de William la mettait mal à l’aise, alors elle regardait ailleurs, ne souhaitant pas trouver de la pitié dans ses yeux. Bien sûr qu’elle souffrait de solitude mais tout le monde n’avait pas besoin de le savoir ça.

Elle haussa les épaules. « Tu sais quoi Will ? Ce que tu viens de dire ce n’est que des belles paroles, cela ne se passe jamais comme dans les citations. » Elle afficha un petit sourire désabusé. « Notre vie serait un conte dans le cas contraire et je ne crois pas que ce soit le cas. » Mais bon, si lui le pensait tant mieux. Mais Hailey avait assez de preuves pour savoir que même les plus proches finissent par vous quitter un jour ou l’autre, écrasant votre cœur, défonçant votre paysage sans trop se poser de questions. Cependant avant qu’elle ne puisse continuer à argumenter son point de vue par rapport à Lily ou Morgane qui pourtant lui manquaient d’une force mais d’une force, de sorte à la rendre plus irritable que jamais. Elles n’avaient jamais aimés autant deux personnes. Elle qui n’avait jamais eu de vrais familles pensaient dur comme fer - comme William à présent - que la fille d’Aphrodite resterait pour toujours avec elle, même si elle aimait son petit copain plus que tout. Et Morgane. Sa chère et douce Morgane. Elle aussi, elle s’était vue rester près d’elle pour ne jamais qu’elle ne trébuche et pourtant... elle avait préféré partir avec Jones et rejoindre le camp ennemi. D’ailleurs à présent, elle lui en voulait plus que jamais. Donc non, Wilson ne croyait pas du tout en les paroles du garçon en face d’elle même avec toute la bonne volonté du monde. Son rire s’éleva dans les airs. A tel point que la jeune femme lui jeta un regard mode c’est vraiment si drôle que ça ? Mec... bah dans le fond si lui croyait que certains amis c’est pour la vie, Hailey elle était certaine que ce mec devait faire le bonheur d’une fille à quelque part ou pas forcément d’une fille. Mais il avait sans aucun la trempe du mec qui laisserait tout tomber pour ses proches, quoiqu’il pense.

Bref, elle lui jeta un regard courroucé. « Ben voyons, tu sais aussi bien que moi Stuart, que j’ai raison dans le fond. Tu n’es pas le genre à être un connard fini. » Devait-elle lui préciser qu’elle ne lui ferait pas d’autres compliments ? Oh il devait pertinemment le savoir après tout. Elle lui lança un regard très fier après son attaque à la miette. Par contre sa tirade lui fit écarquiller les yeux et piquer un fard, ce qu’elle maudissait par-dessus tout comme réaction. En colère elle le foudroya du regard. « T’en a pas marre de sortir des conneries ? » sans s’arrêter, elle poursuivait, « Je ne suis pas ... amoureuse. » Oui le mot avait toujours de la peine  sortir. « Il n’y a rien de drôle alors efface cet air de ton visage, Will. » Elle tirait un peu la gueule pour le coup, non aimer ce n’était pas pour elle et puis merde bien sûr elle avait aimé et elle aimait encore. Mais vu comment ça se finissait elle préférait éviter de tester plus loin que de simples sentiments secrets pour certaines personnes chères à son coeur, tout simplement juste esquiver au maximum les relations et tout irait bien. Elle hocha la tête. « Profite-en. » Elle l’aimait bien malgré tout même ses insinuations ne lui plaisait pas du tout mais alors pas du tout. Amoureuse de Lily pourquoi pas de Morgane aussi tant qu’on y est hein... hum hum bon disons Jones là au moins pas de risque hein. La suite ne lui plaisait encore moins. « Je t’avais d’arrêter avec les conneries. Et merci mais j’avais remarqué que les amis peuvent vous faire du mal. Et arrête, je n’ai pas besoin d’être amoureuse d’accord ? Je me débrouille très bien toute seule. » Non, Hailey n’avait besoin de personne, pas vrai ? Bon peut-être que si, on peut même enlever le peut-être tiens mais elle n’était pas en état de répondre qu’il avait raison quand même et qu’elle craignait plus que tout de justement tomber amoureuse.

    Hailey & Willy
    C'est l'histoire de la vie.

    Cette fille n’était pas détestable, passé la surprise de cette constatation, William s’aperçut non seulement de cela mais qu’en plus il l’aimait bien. Oh bien, pas à la façon de Charlie, difficile de trouver quelqu’un valant la demoiselle aux yeux de William. Cette rencontre l’avait légèrement façonné et pas toujours dans le bon sens du terme, ça le rendait prudent, trop prudent même, en amour. Même si de toute façon, d’après Willou, c’était légèrement pour la vie avec la fille d’Héphaïstos, pas à la façon de deux âmes sœurs ne pouvant pas vivre l’une sans l’autre, non parce que si c’était le cas, les gens avaient dû oublier de prévenir Charlie. Est-ce que c’était du véritable amour ou la peur de l’inconnu et la peur d’être blessé à nouveau, Willy ne saurait le dire et passer des heures à discuter de son cas ne lui semblait absolument pas une bonne idée, surtout quand le sujet de l’expérience du jour se nomme Hailey et bon sang, il y a du boulot avec cette fille de Nyx. La carapace qu’elle avait formée autour d’elle était impressionnante, tout dans son attitude était fait pour rebuter les gens, qu’ils baissent tous la tête et abandonnent l’idée de lui parler. Seul les plus téméraires devaient oser affronter la fière combattante qu’était la fille de Nyx. Les plus téméraires, oui, ou alors les plus imbéciles et fort à parier que Willy se trouvait plutôt dans cette catégorie, de son propre aveu bien entendu. Avec un froncement de sourcil, Willy écouta les propos de sa camarade qui, comme à son habitude, refusait tout nettement ce qu’il disait. Si, déjà, elle ne faisait pas confiance à ses amis, elle n’irait pas loin dans a vie. Cela devait être épuisant de toujours être sur le qui-vive, de craindre les coups par derrière de ses amis. La faute à Lily qui l’avait laissé tomber ? Ce qui est fou, c’est que d’habitude la fille d’Aphrodite était assez chiante pour camper sur ses positions et mener ses pions, à moins qu’elle considère chacun des demi-dieux comme ses alliés et non pas des pions. Difficile de savoir ce qu’ont les leaders en tête, difficile aussi de pouvoir compter sur leurs amitiés. A quel moment, le tournant leur impose de rompre leurs amitiés pour le bien du plus grand monde. Will secoua la tête d’un air peu enjoué, non diriger même un tout petit groupe ne l’emballait, il laissait ça à Lily… et à sa sœur qui semblait être façonné de la même façon. Sans savoir si c’était dans le but de réconforter Hailey ou parce qu’il y croyait sincèrement, William souffla.

" Elle reviendra, elle doit préparer un plan du tonnerre pour le camp et ne vouloir personne dans ses pieds.  Ce ne sont pas des belles paroles Hailey, ce n’est pas parce que tu auras des amis que ta vie sera magnifique, on est toujours persécuté par les monstres. Sortir de l’enceinte se révèle aussi dangereux que de marcher sur un nid de frelon. Mais, si on ne peut pas faire confiance à nos camarades et ne pas croire en eux, je suis d’avis qu’il vaudrait mieux se tuer directement. Fais confiance aux autres, c’est la seule règle pour survivre. "

Son éclat de rire sembla déconcerter la demoiselle. D’un air penaud, William lui fit un petit sourire histoire qu’elle n’en prenne pas ombrage. Enfin, ça c’était avant qu’elle ne réponde à ses propos. L’air sur le visage d’Hailey était loin d’être sympathique, comme s’il était son fils et qu’il avait posé ses mains dans des pots de peinture pour refaire la décoration des murs. Pourtant, ses propos allaient aux antipodes de cet air, elle faisait ce qui semblait être un compliment. Will resta songeur quelques secondes, est ce qu’il était un connard fini, non, certainement pas, il faisait juste ce qu’il croyait juste. Il n’avait aucun poids sur les épaules le poussant à prendre des décisions allant contre ce qu’il était, il agissait comme il le souhaitait et bien sûr qu’il bossait pour l’amitié, pour l’amour aussi. Cependant, il n’était pas de la trempe des héros, il n’était pas prêt à prendre des grandes décisions, il voulait juste être un bon ami et ça ne marchait plutôt pas bien. Il se contenta de lui faire un sourire pour la remercier du compliment.

Le truc, c’est que parfois, il ferait mieux de tourner sept fois sa langue dans sa bouche, ça lui éviterait ce genre de regard plein de haine, sans oublier que les joues de la fille de Nyx s’étaient colorés aussitôt après qu’il ait émit une hypothèse. Parce que oui, il ne le pensait pas vraiment, c’était juste pour la taquiner. Taquiner Hailey, mais quelle idée grotesque, si des regards pouvaient tuer, Willou serait mort sans le moindre doute à l’heure qu’il est. Elle tenait énormément à sa pote, impressionnant de voir que celle qui semblait si intransigeante, si fière et si parfaite dans le domaine des sentiments, n’était en réalité qu’une fille qui tenait tellement à lily qu’elle n’arrivait tout simplement pas à s’ouvrir aux autres et leur laisser une place. Donc elles fonctionnaient en duo dans leurs sentiments ? Si tel était le cas, pourquoi elles n’étaient pas ensemble, pas dans le sens couple, Lily était trop bien avec son Matthew –beurk- pour s’écarter de son sentier, il n’empêche qu’elle ne devait pas être plus heureuse qu’Hailey. De la même manière que tant que Charlie ne serait pas un joyeux luron –huhu- Will ne serait clairement pas le plus heureux de tous les gars de la terre… même si la rancœur aidait à vivre sans elle. Bon afin de ne pas passer pour le gros con, égoïste de service, Willy s’efforça d’arrêter de sourire, rah les filles toutes des emmerdeuses. C’était quand même un comble, ce sont les premières à dire arrête de faire la gueule et quand les pauvres petits gars sourient, ça gueule aussi, jamais contente, c’est fou ça. En plus voilà qu’il l’avait rendu grognon, mais quel bouffon.

Elle l’incitait aussi à venir sur ce sujet, c’était pas la faute de William s’il elle réagissait exagérément, donc après s’être dit qu’il devait fermer sa bouche pour ne pas l’embêter, rebelote ! Il recommençait le délire et là, c’est dingue, elle réagissait un petit mieux, c’est qu’elle apprenait le self contrôle la petite de Nyxounette. William lui fit une tape sur l’épaule avant de lui faire un bisou sur la joue. Un besoin, non c’est sûr, elle n’en avait absolument pas besoin, ce n’est pas comme si elle était aigrie, ronchon à l’idée d’avoir des sentiments, qu’elle ne faisait confiance à personne au sein de ce camp, non pas de doute, Hailey était le modèle par excellence de la fille qui va bien.

" Je vais te trouver un copain sinon tu vas être insupportable jusqu’au bout et les enfants que je vais avoir voudront jamais aller chez tata Hailey, ce serait tellement bête qu’ils loupent la belle personne que tu PEUX être.  "


   

BY .SOULMATES