Les gens font parfois de drôles de choses quand parle leurs coeurs [ feat Zeus]

Les gens font parfois de drôles de choses qaund parle leurs coeurs
Zeus&Héra

Je vérifiais une dernière fois mon image dans la glace. Je portais de simples vêtements humains. Pas de robes en dentelle, ni en satin ou avec des voiles légers. Pas de magnifiques bijoux d'or ou d'argent avec des pierres précieuses. Et surtout... Pas de diadème. Mais même sans bijoux, ni ornements, j'étais parfaite. Mon jean mettait mes hanches en valeur, le simple t-shirt laissait voir mes formes et mon ventre plats. Le blazer gris avec une broche de paon accroché à celui-ci donné un côté un peu plus féminin et chic à toute cette histoire. Je pris une dernière inspiration avant de quitter l'Olympe. J'arrivais dans la grande maison du camp grec. Je fis une moue de d'égout e y voyant le désordre et la saleté y régner. Bon, c'est vrai ce n'était pas une porcherie, mais on voyait clairement que ça manquait de touche féminine et d'un certain style. Je soupirais un grand coup et sortis de la maison déserte. Chiron devait se balader quelque part et Dionysos était, je ne sais trop ou à se lamenter sur son vin. J'avais choisi le bon moment pour ma venue. Inutile d'ébruiter au près des immortels ma présence, j'aimais surprendre les autres et faire en sorte que tout ce déroule à ma manière. Et puis Chiron ne m'aurait qu'ennuyé avec ses conseils comme quoi il fallait laisser mon mari seul et tranquille. Mari que j'allais récupérer d'ailleurs ! C'est avec assurance que je me dirigeais vers le bungalow de mon mari.

Et dire qu'il avait voulu squatter mon bungalow à moi ! Déjà qu'il me prenait toujours ma part de couverture quand on dormait ensemble, il ne fallait pas abuser. J'avais été le voir. Lui demandant qu'il savait qu'il été entré en intrusion dans le bungalow d'une reine. Il avait semblé si... Perdu d'une certaine manière. Mais son regard... Il avait posé un regard d'admiration sur moi que je ne pouvais oublier. Ça m'avait rappelé nos premiers souvenirs communs. Ceux où nous ne nous méfions pas encore l'un de l'autre, ou nous ne nous disputions pas, ou des rêves d'avenirs communs étaient encore d'actualité. Il avait demandé un toit et posé des questions sur sa femme. J'avais eu envie de rire. Mais je me suis retenue. Pas un rire méchant. Juste le fait de voir que finalement, j'avais ma confirmation, les hommes sont perdus sans les femmes ! Je ne lui avais rien dit sur sa femme, préférant me taire. J'avais peur d'en dire trop. Mais je lui avais expliqué qui était son père, fictif du moins. Je l'avais donc renvoyé dans son propre bungalow, le menaçant si jamais il osait revenir loger chez moi. En fait, je n'avais rien contre l'idée qu'il loge chez moi. Au contraire. Ça me faisait croire qu'il se sentait bien chez moi, en sécurité, et qu'inconsciemment, il cherchait ma présence. Mais bon, ça, c'est ce que je voulais croire. Je l'avais envoyé chez lui parce que je savais que j'aurais eu du mal à résister à la tentation de venir le voir, de l'observer en secret. Et ça, c'était mal. Bon, ce que je faisais en ce moment n'était peut-être pas top, mais au moins je ne grillerais pas ma couverture divine.

J'approchais du bungalow et je sentis mon pouls accélérer. Oui même une déesse pouvait être nerveuse. J'avais au fil des années appris à m'habituer aux réactions de mon mari. La froideur et la distance s'étant petit à petit installées. Mais ici, il ne se souvenait plus de rien. Tout ce qu'il savait, c'est qu'il était marié. Serra-t'il cont de me voir ? Est-ce que je correspondrais à ses attentes ? Il serra peut-être déçu ? Je secouais la tête. Il n'y avait aucune raison pour qu'il soit déçu. J'étais belle, intelligente, raffinée... et totalement amoureuse de lui. Mais lui ? Sera-t-il toujours amoureux de moi ? Se rendra-t'il compte qu'il ne m'aime plus ? Je secouais la tête à nouveau. Il n'y avait qu'une seule manière de le savoir.

J'arrivais finalement devant le bungalow de mon mari. Je tournais nerveusement mon alliance à mon doigt. Je pris une inspiration avant de toquer trois fois à sa porte. Je me tournais directement. J'avais peur de le voir, de croiser son regard. J'avais envie de prendre mes jambes à mon cou et de me réfugier dans mon palis. Mais je décidais finalement de rester et au moment où je me retournais face à la porte celle-ci s'ouvrit. J'avalais difficilement ma salive lorsque je le vis. Il était toujours aussi beau. Même sans son armure luisante ou ses airs de grands guerriers. Il avait gardé son regard perçant, même si son langage corporel traduisait qu'il était constamment mal à l'aise ses dernier temps, ses gestes semblaient lents et réfléchit. Il devait certainement avoir peur de son pouvoir. Je lui fis un léger sourire alors que je sentis une chaleur familière se répandre en moi. J'étais à nouveau à la maison.

« Bonjour John... Je... je suis ta femme! »

La bombe était lâchée, la balle dans son camp. Bientôt, je serais fixée sur l'avenir de mon couple !

King & Queen

Aucun souvenir, pas la moindre trace d’un passé, c’était comme si le léthé avait été utilisé sur la personne de John. Il ne se souvenait absolument de rien, il avait beau essayer de coller les pieces du puzzle, rien du tout. Son regard se posa sur la jeune fille couchée sur le tapis non loin de lui. Elle semblait connectée à la réalité, son crayon traçait des formes et pourtant, son regard était éteint de toute flamme. Sans être un expert en relation fusionnel, le fils de Zeus était bien obligé de reconnaître que Lily avait autant de problème depuis que son couple était foutu que Matthew de son côté. D’ailleurs, il aurait pris sans même réfléchir le parti de son ami si Lily avait posé la question avant de s’installer. Et c’est plutôt compliqué de dire non à une fille qui vous fusille du regard pendant qu’elle pose ses affaires. John avait donc dû céder. Cependant il lui avait demandé de trouver sa femme. C’était sur ça que penchait Lily depuis deux heures, elle avait pleins de croquis indéchiffrable, le demi-dieu s’était penché une seule fois pour demander si par hasard elle avait dessiné un chien. Il faut dire que la ressemblance était frappante, et cette espèce de débile avait pris la mouche ! Non mais les enfants d’Aphrodite sont des dangers publics ce n’est pas possible. Il avait manqué de se prendre un crayon dans la main, seul un réflexe hors norme qui les avait étonné tous les deux.

Lily n’était pourtant pas spécialement violente, son expression démontrait assez bien qu’elle n’avait pas calculé ce qu’elle faisait. John frémit en songeant que si ça se trouvait sa femme était aussi dépressive que Lily. Mais ce qui était étrange, c’était qu’il ne savait pas vraiment qui c’était. Il ne posait plus la question à la fille d’Aphrodite, à la façon dont elle se comportait ses derniers jours, il devenait évident qu’elle n’était pas du tout la femme de John. Lorsqu’il remarqua que toutes les feuilles autour de lui étaient roulées en boule, Lily lui tendait la seule rescapée de ses travaux avec un sourire sans joie. Elle aidait de son mieux et c’était vraiment sympa. Elle s’éclipsa comme un courant d’air laissant John avec un schéma un peu plus clair que les précédents, d’ailleurs c’était plutôt une liste de critère sur la femme qui d’après elle était la plus proche de celle de John. Ah oui donc le chien de tout à l’heure était une esquisse de femme, oulah les talents de dessinatrice de Lily-Rose restaient complètement à désirer. Il se releva une fois seul et se coucha dans le lit pour regarder les détails physiques et psychologiques de sa femme. Pourvu qu’elle ait tort, sa femme semblait assez chiante en fait. Quoi que peut être n’était-il pas non plus la personne la plus agréable au monde.

Un bruit de main qui cogne la porte, assez doucement cependant, signe que la personne n’était pas en colère, le tira de sa feuille. Il attendit quelques secondes songeant que c’était la blondinette qui se ramenait, d’habitude elle rentrait au bout de quinze secondes lorsqu’il ne répondait pas. Pas cette fois ci, John se redressa et enfila une veste par-dessus son t-shirt. Qui que ce soit, il n’était pas non plus le bienvenue dans le bungalow de Zeus. D’abord il préféra celui d’Héra, ne serait-ce que… parce qu’elle faisait flipper tous les demi-dieux du camp et qu’ils ne s’aventuraient pas vraiment chez elle. Excepté les fous comme John mais lorsque quelqu’un a le pouvoir de griller tout le monde, on ramène rarement sa fraise pour le contredire. Bon et puis comme son père n’avait pas daigné le reconnaître, quel connard ce Zeus, John s’était vengé en foutant un bordel monstre même la présence de Lily ici ne parvenait pas à retirer tout le bazzar qu’il mettait dès que la petite avait le dos tourné, et puis il faut dire ce qui est, il fallait bien occuper le cerveau de Lily, c’était les seuls moments où son regard s’éclairait, lorsqu’elle s’énervait. Lorsqu’il ouvrit la porte, une dame se tourna vers lui. Tien, c’est marrant, il y a donc des gens qui toquent en se retournant comme dans les films d’espionnages… Il y a vraiment des gens louche. Son regard scruta celui de la personne en face de lui. Son cœur fit un bond énorme dans sa poitrine comme s’il savait pertinemment qui était cette personne, un peu à la manière dont il avait réagi à Héra la dernière fois, incompréhensible d’ailleurs, sauf que cette fois, c’était tellement plus clair. Il faut dire que les propos de la personne en face de lui firent briller les yeux de l’alzheimer. Pourtant, il ne fit pas le moindre geste vers elle. Il ne savait rien d’elle si ce n’est l’attirance qu’il ressentait à son égard. Il ne voulait pas qu’elle fuit s’il lui révélait son problème. Il prit une grande respiration avant de murmurer terriblement gêné

« Ne m’en veux pas, il semblerait que j’ai pris un coup sur la tête. Je ne me souviens pas de notre passé ni de la personne que j’étais… mais je suis ravi de te voir, je t’ai cherché partout. Tu veux rentrer ? »

Ses yeux clairs brillèrent d’espoir, oui il fallait qu’elle rentre, ils avaient tant de chose à se dire, il était tellement heureux de la retrouver. Elle était magnifique, bien plus que jolie que dans ses rêves étranges. Il résista à la tentation de la serrer dans ses bras pour l’embrasser, les filles réagissaient tellement mal à ce genre d’assaut qu’il préférait s’abstenir attendant d’en savoir plus sur elle. Dire qu’il avait trouvé Héra belle, à côté de cette fille elle faisait pâle figure, à moins que ce soit le fait qu’Héra était intouchable et que John était heureux d’avoir retrouvé sa femme. C’est avec un sourire qu’il constata qu’elle portait son alliance, sans savoir pourquoi, il avait l’impression de la connaître depuis toujours.

Les gens font parfois de drôles de choses qaund parle leurs coeurs
Zeus&Héra

Mon sourire s'était élargi lorsque je l'avais vu. Il semblait heureux que je sois là. J'avoue que le manque de réaction physique m'avait fait douter. Me prenait-il pour une folle ? Une menteuse ? Allait-il me dire que non, je n'étais pas sa femme ? Lorsqu'il parla, je me détendis. Il ne m'avait pas remballé. Au contraire il m'invitait à rentrer, tout en m'expliquant son amnésie. La sincérité absolue ! La dernière fois ou nous nous étions tout dits sans garder une partie cachée datait d'il y a bien longtemps. J'appréciais ce geste et me décidais de restaurer cette valeur dans notre couple ! Je le vis regarder ma main avec un sourire. Je passais devant lui, heureuse de son accueil plus chaleureux que ce que je n'avais imaginé.

Une fois à l'intérieur du Bungalow, je vis avec horreur le bazar que mon mari avait occasionné. Non mais je sais bien que dans notre couple, j'étais celle qui décorait et rangeait. Mais je savais aussi que mon mari n'était pas désordonné à ce point-là ! Il est vrai que le ménage était fait régulièrement et que je tenais à une maison propre, rangée, raffinée et chaleureuse. Difficile de faire cet effet avec du bordel. Je me retiens de commencer à remettre tout à sa place. Il était chez lui, il avait le droit de vivre comme il voulait. Et puis bon, son bungalow était propre ce n'était pas ça, mais disons qu'entre les habits éparpillés, les innombrables bouts de papier au sol, des livres ainsi que d'autres objets éparpillés ci et là, on n'avait pas vraiment le loisir de contempler le plancher ciré de sa maison.

Je me retournais finalement vers mon mari, le scrutant avec un sourire heureux, mais hésitant. Comment aborder la chose ?

« Bien sûr que je ne t'en veux pas ! J'ai... On m'a expliqué ce qui t'était arrivé mais je n'ai pas pu... Je t'ai cherché aussi ! Je... Tu m'as manqué ! »

J'avais déjà choisi qu'elle serra ma version humaine de ce qui nous était arrivé et je savais comment la lui présenter sous le bon angle. Lacher tout de but en blanc n'était pas la bonne solution! Ne pouvant me retenir plus longtemps, je m'avançais doucement ver-lui. Hésitante. Doucement, je passais mes bras autour de sa taille, lui laissant largement l'occasion de se reculer s'il en avait envie, avant de me coller totalement contre lui. Je fermais les yeux, profitant de sa chaleur, de sa présence, du fait que j'avais don odeur autour de moi. Je savourais le fait de retrouver mon mari, dans le calme, avant de me reculer doucement, sans pour autant défaire mes bras de sa taille.« Bien sûr que je ne t'en veux pas !

« Je suis désolée mais ça fait si longtemps. Raconte-moi ! Qu'est-ce qui t'est arrivé ? »

Je finis par prendre sa main et le tirer avec moi vers le lit, aucune autre possibilité de s'asseoir n'étant libre à cause de son bordel, avant de m'installer dessus. L'appréhension ressentie précédemment avait disparu. Mon mari n'avait pas retrouvé la mémoire en me voyant ce qui était une bonne chose. Il avait envoyé ici pour garder le camp et pour cella, il ne devait pas savoir qui il était. Mais je ne pouvais plus rester loin de lui, le manque était trop fort !

Et puis cette chance inespérée de pouvoir recommencer une relation avec mon mari, sans cachotteries, sans mensonges, sans disputes sans ... Peut-être pas sans problème, mais sans haine, ni jalousie excessive. Je voulais rebâtir la confiance, l'amour, la sincérité, le bonheur, le bien-être qu'un couple normal procure. Au bout de trois mille ans, tout ça avait perdu, la seule raison pour laquelle nous restions ensemble était l'habitude. J'avais déjà pensé à aller voir ailleurs, mais aucun homme ne m'avait plus. Aucun n'avais su créer cette étincelle que seul mon mari avait su créer! Maintenant, ce qui comptait, c'était que je vois qui était vraiment mon mari, sans masque, sans armure, sans couronne ! Il était à moi et moi a lui ! Et pas autrement ! Je me souvins des jours heureux et insouciants au début de notre règne. Il y avait déjà des disputes, des divergences, mais on savait se réconcilier, se faire confiance et s'aimer. Je voulais retrouver mon mari qui savait me surprendre, un mari que je pourrais gâter et aimer sans risquer de voir mon cœur brisé. Maintenant, ce qui comptait, c'était que je vois qui était vraiment mon mari, sans masque, sans armure, sans couronne !

King & Queen

Pourquoi avait il propose de rentrer dans le bungalow. Une envie de suicidaire sincèrement, c’était un bazar tel qu’une maman souris ne retrouverait pas ses bébés là-dedans. Oui c’est sûr qu’une vache retrouverait son veau mais bon ce n’est pas non plus la même dimension. D’abord pour faire passer une vache par la porte, il faudrait avoir du courage et de la motivation. Pour une fois ce n’était pas entièrement sa faute, les papiers de Lily gisaient ci et là sans que sa camarade soit là. Fort heureusement par ailleurs, il avait comme une impression que sa femme dont il ignorait le prénom, étrange de ne pas ce souvenir d’une chose aussi basique, était d’une jalousie maladive. Ce qui n’aurait pas manqué d’éveiller la suspicion si mademoiselle Steele était dans le coin, elle était belle la fille d’Aphrodite, vachement belle et complètement dépressive en ce moment mais ça passerait non ? L’envie de l’inviter à prendre un café effleura l’esprit de John, les monstres auraient gâchés les retrouvailles. Il entendait déjà le rire de Wyatt s’il lui racontait sa journée désastreuse. Non valait mieux rester ici et contempler son royaume et ses fidèles sujets, des bouts de papiers tout ce qu’il y a de plus banal. Le fils de Zeus fit un léger sourire pour s’excuser quand son épouse se tourna vers lui avec son sourire radieux. A quel âge s’étaient-ils mariés ? Est-ce que leurs sentiments étaient toujours aussi forts avant qu’il n’oublie la mémoire comme Lily et Matthew ou alors la routine avait pris le pas sur les sentiments et ils n’étaient ensemble que pour ne pas être seuls. Une légère surprise déforma ses traits, on lui avait parlé de son amnésie et elle ne venait que maintenant, il se rassura de suite malgré tout, il aurait pu être un gars violent et elle avait certainement voulu vérifier qu’elle ne risquait rien. Dans une grande reconnaissance envers cette fille capable de mettre des mots sur les sentiments, il hocha la tête essayant de faire preuve d’autant de franchise qu’elle.

« C’était pas simple, je savais que j’étais marié mais je n’avais aucune idée de qui ça pouvait être. Héra se rapprochait le plus de toi-même si ce n’est pas vraiment la fille la plus agréable au monde, elle était en colère pour rien… presque rien, je squattais juste sans sa permission. Enfin les dieux sont un peu compliqués. »

Il eut un léger frisson lorsque sa femme se rapprocha de lui, n’étant plus habitué à un contact si proche, sauf avec Lily mais ça n’était pas du tout sentimental. C’était plutôt lorsque la blonde perdait toute confiance en elle. Vivement qu’elle accepte à nouveau Matthew parce que ça n’allait pas du tout et vivre avec une fille aussi caractérielle, ce n’était pas sympa du tout. Il baissa la tête pour observer cette femme qui le tenait contre elle, un certain réconfort dans cette étreinte. Ce n’était pas si simple d’être seul dans un camp dont on ne connaît pas les règles, chacun des monstres se faisant une joie de venir l’empêcher de vivre, avec des pouvoirs pas toujours très simple. Il était fatigué de cette vie même s’il y mettait tout son cœur, son entrain et plus encore comme le vrai demi-dieu qu’il était. Elle se détacha de lui pour aller s’installer sur le lit, en même temps pour parler c’était l’endroit le plus confortable et cela même lorsqu’il n’y avait pas de décoration de papier jonchant le sol. Comment raconter son aventure lorsqu’on a plus accès à son passé, la barrière dans son cerveau était infranchissable, aucune info n’était délivrée. John était seul avec son présent, les seuls souvenirs étant ceux de son arrivée au camp. Mais cela devait être ce qu’elle voulait connaître, dont il tenta de s’exprimer le plus clairement possible.

« Je me suis réveillé au bord d’un fleuve avec des pouvoirs complètement démentiels, je pense que c’est dû à l’amnésie. Sans avoir de carte, je savais où me diriger pour rejoindre le camp des sangs mêlés. J’avais une base sur les demi-dieux, les dieux, ça n’a pas été une surprise pour moi. Je savais aussi que j’étais marié et je reconnais avoir demandé à un peu tout le monde si c’était elle ma femme. La fille avec qui je suis ici en ce moment et qui m’aide à mettre du bordel, a eu le droit à la question des milliers de fois. Elle me déteste à chaque fois que je lui demande mais notre cohabitation se passe bien. Pour toi ces derniers mois se sont passés comment ? »

Ne pas être trop intrusif, il fallait beaucoup de sang froid pour venir alors qu’on sait pertinemment que sa moitié n’est plus que l’ombre d’elle-même. Même si John ne se trouvait pas si naze que ça, il était capable de fréquenter des gens, se faire des amis et même s’entraîner. Il découvrait la vie tout simplement avec tout ce que cela comporte. Les missions foireuses des demi-dieux, Dionysos  qui est toujours là à ramener sa fraise pour un oui ou pour un non. C’était pas non plus passionnant ses discours et il est vrai que John passait plus de temps à plaisanter avec Wyatt et Matthew qu’à écouter une divinité qui à part parler n’agit pas beaucoup. Chiron levait aussi sans arrêt les yeux au ciel comme si John aurait dû s’en sortir mieux. Oh bah c’est sûr qu’être là avec un tel poids sur les épaules ça à quelque chose de positif pour l’entraînement, faudrait qu’ils apprennent tous à relâcher la pression. De toute façon, John n’avait pas envie d’être un héros, il laissait ce rôle à d’autres plus entraînés, plus motivés et incroyablement plus doué avec leur don. Même si depuis qu’il avait croisé ce demi-dieu, il avait compris des choses sur son dos. Il parvenait à l’invoquer sans que la peur en soit responsable, toujours aussi incontrôlable en revanche mais ça viendrait… enfin il l’espérait.

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Zeus&Héra

Je l'écoutais parler de son amnésie. Je dus me retenir de rire lorsqu'il m'évoqua sans le savoir, mais un petit sourire se forma quand même sur mes lèvres, tout comme une légère rougeur sur mes joues. Il m'avait reconnu inconsciemment ! Je plongeais mon regard dans le sien. Et malgré ma joie, il y avait ce sentiment d'insécurité, de doute, qui persistait.

« Donc tu me compares à Héra ? C'est inattendu. Mais comment tu... Comment tu sais comment elle est ? Et pourquoi avoir squatté son bungalow à elle ? Elle est jolie ? »

Il fallait jouer le jeu, et surtout, il faillait que je sache si mon mari préférait la déesse, la couronne, à la femme simple devant lui. Il pourrait me repousser pour aller faire des avances à... Moi-même. J'étais jalouse de moi-même. Enfin non, je n'étais pas jalouse, j'avais peur que la couronne, le statut divin l'intéresse plus que l'humaine pour là qu'elle, je me fessais passer. Je me rendais compte qu'au bout de trois mille ans, je n'avais pas appris à connaître mon mari, son vrai lui, mais j'avais laissé les préjugés, l'habitude prendre le dessus de mon jugement. Je voulais tant qu'il m'aime pour la femme que je voulais être et non pas pour l'épouse que j'ai toujours été, par habitude.

Le fait de le prendre dans mes bras me soulagea beaucoup. Sa proximité m'avait manquée ! Le contact fut trop court, mais il me rassura. Et puis je ne voulais pas paraître trop collante. Il avait perdu sa mémoire, ça devait déjà être dur pour lui de voir une femme débarquer dans son bungalow et prétendre qu'elle est sa femme, mais si en plus j'instaurais dés le départ notre proximité passée, il risquait de se braquer. Je ne voulais pas qu'il se braque, je voulais qu'il se sente à l'aise avec moi, qu'il soit détendu, bien. Je l'écoutais me parler. Nous avions décidé de le faire se réveiller prés d'un fleuve. C'était un bon endroit, pas trop déroutant. Je fis une grimace lorsqu'il évoqua le fait d'avoir demandé à pleins d'autres filles si elles étaient sa femme. Je n'avais pas apprécié cette partie-là de l'histoire. Je relevais la tête lorsqu'il évoqua Lily-Rose. Une des rares filles d'Aphrodite sympathique et non-hautaine. Il n'empêche qu'il partageât son bungalow avec une fille qui venait de perdre son couple et qui avait besoin de soutiens. Encore une fois, je sentais que je laissais mes préjugés me guider. Le premier réflexe est de penser que Zeus en profitera pour tirer avantage de la situation. Mais peut-être avait-il changé ? Je décidais de faire l'innocente qui n'est pas au courant.

« Donc tu partages ton bungalow avec une autre fille ? Une fille de Zeus ? Sinon pour moi, ces derniers mois... »

Je décidais de prendre un air attristé et me mordis la lèvre inférieure tout en baissant le regard. Mais ces derniers mois, j'avais déprimé, j'avais fait des crises de colère, j'avais pleuré. Je relevais le regard et décidais de jouer la carte de la sincérité.

« J'ai passé les derniers mois loin de toi, je savais que tu devais perdre la mémoire pour sauver ce camp. Mais c'était dur ! »

Je me remordis la lèvre. En avais-je trop dis ? Temps pis ! J'étais trop heureuse de le retrouver et je ne voulais pas lui mentir. Pas sur tout dirons-nous.

« Tu me manquais. Je n'arrêtais pas de penser à toi, ce que tu faisais, comment tu allais. Et aujourd'hui, j'allais particulièrement mal alors j'ai décidé d'aller faire chier les ordres et je suis venue ! »

Je le fixais droit dans les yeux, je sentais les larmes venir, mais je me retiens. Les derniers mois avaient vraiment été durs, et maintenant qu'il était devant moi, je me rendais vraiment compte à quel point il m'avait manqué. Même si nous nous disputions souvent, j'avais des sentiments pour lui. Des sentiments forts !

« Tu ne penses tout de mêmes as que je n'ai pas donnés signe de vie durant des mois parce que je ne t'aimais plus ? C'était dur pour moi, mais on m'a dit que c'était nécessaire et obligatoire... Mais je ne pouvais plus... Tu me manquais trop... Je ... Je t'aime John ! »

Bon, il faudra que je revoie le passage du « Comment entamer doucement une relation avec votre mari amnésique », mais au moins j'avais été sincère. Je restais assise droite sur son lit, les jambes croisées et les bras sur mes genoux, à scruter son visage, cherchant un signe de... De quoi ? De dégoût ? De gène ? J'espérais tant voir du soulagement, de l'espoir, de l'amour dans son regard, mais je n'osais espérer trop, ayant peur d'être déçue.

King & Queen

Est ce que ça se fait de comparer sa femme à une déesse ? En théorie c’est sympathique, John ne  voulait absolument pas être le genre de gars à complimenter s’il n’en pensait pas un mot.  Pas besoin qu’elle prenne la grosse tête, c’est juste que la ressemblance était là. Ce qui le rassurait drôlement puisqu’il avait eu l’impression d’être attiré par la déesse, c’est juste parce qu’il y avait un air de ressemblance physique. Ce qui laissait tout de même beaucoup de places à la parenté étant donné que si l’on partait des six frères et sœurs voir même de leur tante Aphrodite, la lignée venait uniquement d’eux et de ce fait… Cette fille pouvait facilement ressembler à Héra. Avec un sourire il essaya de rassurer sa femme sur le fait qu’il ne cherchait pas la gloire de la déesse préférant rester à son niveau avec des gens de son rang, nul envie de se brûler les ailes en voulant une déesse pour amante, surtout Héra quoi, niveau accessibilité nous repasserons les gens.

« Oui je l’ai vu, elle est assez tête de mule et m’a fortement exprimé son désir que je me casse de chez elle. Je ne te mentirais pas, elle est belle, sacrément belle. Et pourquoi avoir choisir son bungalow, étant donné qu’elle est fidèle à Zeus, je ne risquais pas d’avoir quelqu’un avec moi, choix stratégique. »

La voir grimacer alors qu’il tentait de lui expliquer comment ça avait été compliqué pour lui fit baisser un peu la tête du demi-dieu. Ouai c’est sûr que ça ne devait pas être très agréable d’apprendre qu’il n’était pas capable de se souvenir de tout ce qui s’était passé entre eux, quoi que ça pouvait avoir de bonnes répercussions sur un couple. Si Matty oubliait ce qu’avait dit la fille ou bien que Lily oubliait ce que son copain avait cru, ils n’auraient pas besoins de se faire la gueule alors que leur amour mutuel crevait les yeux, han mais ils étaient relou les deux. Pour autant, il semblerait qu’ils aient besoin de se reconstruire et John trouvait le temps d’être avec Matty et de s’éclater avec en lui changeant les idées avec l’aide très précieuse de Wyatt, génial d’avoir ce genre de gars comme ami.
Par respect de sa femme, même si ça pouvait être compliqué à entendre, il fit non de la tête lorsqu’elle lui demanda si c’était sa soeurette dans le bungalow avec lui. Il valait mieux dire la vérité, de toute façon Lily s’empresserait de se présenter en tant que fille d’Aphrodite et ferait tout foirer, mieux valait-il prendre les devants plutôt que de mentir.

« Lily est une fille d’Aphrodite en réalité, mais elle a un peu de mal à être agréable en ce moment et vexe tout le monde avec des vérités, du coup elle squatte un peu avant de rebondir sur ses pattes. Je pensais que ça irait juste plus vite pour qu’ils se rabibochent mais il semblerait que notre Roméo et notre Juliette soient terriblement têtus et pas prêt à se pardonner. »

Il eut un hoquet de surprise lorsqu’elle lui apprit qu’on avait délibérément supprimé la mémoire de John pour un campement. Il garda le silence, enregistrant cette information même si en lui ça commençait à bouillir. Elle avait laissé faire sous quelle prétexte, peu importe qui ça sauvait, elle aurait dû négocier certaines parts de son passé ou alors tout supprimé et ne pas garder les sentiments non plus. Quelle idée de l’avoir laissé en proie à des sentiments s’il avait un but. Il ne savait toujours pas qui était derrière ça, qui avait osé faire conciliabule ici pour lui sucrer sa mémoire et pourquoi ni Chiron ni Dionysos n’avait joué franc jeu avec lui. Non il ne les aiderait certainement, qu’ils se démerdent sans lui, son regard se referma tandis qu’il prenait sa décision. Il jeta un regard agacé sur sa femme avant de lui demander des comptes clairement.

« T’aurais dû venir avant. J’avais besoin de toi, si tu savais que je te cherchais, tu aurais pu me laisser un message non ? »

Non en fait il n’était pas si en colère. Enfin, il avait l’impression qu’il pouvait s’énerver bien plus que cela. Il était calme essayant surtout de chercher des réponses à ses questions. Surtout que s’il prétendait qu’il n’aiderait pas ce camp, ce n’était qu’un ignoble mensonge, il tenait à ses amis peu importe qu’on lui ait menti depuis des mois. Il voulait les aider parce qu’il avait confiance en ses proches et que si chacun semblait capable de mourir pour ce camp, il n’était pas différent d’eux. Il fit un sourire plein de compassion à sa femme, lui aussi l’aimait et si ça avait été obligatoire, il ne voyait pas comment il pouvait prétendre à ce qu’elle désobéisse. Il revint donc sur ses propos en lui montrant son lit. C’est avec un plaisir non dissimulé qu’il annonça.

« Tu peux rester ici alors, je suis sûr que personne ne dira rien et s’il faut garder le secret, tu peux compter sur moi et sur Lily. Elle croit trop en l’amour pour te faire chier. Je suis content que tu sois là. »

Les gens font parfois de drôles de choses qaund parle leurs coeurs
Zeus&Héra

Je levais un sourcil lorsqu'il me décrit. Tête de mule vraiment ? Oh mon cher époux tu ne t'ai jamais vu dans la glace ! Tu pouvais être un sacré numéro toi aussi. Enfin peu être que ça avait changé. Et puis il n'avait pas tellement tort. Je pouvais vraiment être butée si je voulais. Je lui souris et acquiesçais lorsqu'il parlait du choix stratégique. Oui ce n'était pas si illogique que ça. Lorsque j'entendis mon mari me dire la vérité sur la fille d'aphrodite je sentis au fond de moi un sentiment de joie sincère. Il était sincère. L'espoir ne tarda pas à percer. Les mensonges et cachotteries allaient peut être enfin se finir ! Je fis un tendre sourire à mon époux.

« Elle a des problèmes avec son couple ? C’est gentil de l'aider ! Je suis sur qu'elle apprécie le geste ! »

Il avait passé son temps à me chercher, il avait été sincère, il n'avait couché avec personne d'autre et n'avait même pas tenté de draguer une nymphe. Le bilan positif qui me fit accorder toute ma confiance à mon mari. Lily n'était qu'une amie dans la peine et le besoin. Je n'allais pas lui faire une crise pour aider les autres !

Je sentis le vent tourner quand à ma déclaration. Je le vis se renfermer. Intérieurement la chaleur et la joie de le revoir s'atténuèrent un peu. Lorsqu'il ferma les yeux ce fut pire. Un instant je sentis l'Olympe se fissurer. Non ! Si lui perdait fois en lui même, qu'il refusait de nous aider nous serions voué à un échec définitif. La panique se propageât dans mes veines. J'aurais du écouter Chiron et ne pas venir, j'allais tout anéantir et… Je fermais les yeux un instant aussi, me calmant. Non j'étais venue parce que je l'aimais ! Parce que je voulais le revoir. Être proche de lui à nouveau. Entendre sa voix rassurante, sentir sa peau si douce et rugueuse à la fois, me plonger dans son regard. Je rouvris les yeux lorsqu'il parla. Ces mots et son attitude me rassuraient. Il n'allait pas nous tourner le dos. Je repris confiance. J'étais venue, j'avais vu et je vaincrais cette crise. À ma manière ! Je pris la parole d'une voix douce et triste. Je me limitais à la vérité partielle plus tôt qu'aux mensonges.

« Tu penses qu'on peut s'opposer aux dieux et à leurs décisions John ? Ils ont pris des décisions, ont donnés les ordres et nous devions tous exécuter. Je n'ose même pas imaginer comment ils réagiraient s'ils me savaient ici ! »

Lorsque mon époux me servi un sourire chaleur et emplis de compassion je me sentis fondre. Quand avait été la dernière fois qu'il m'avait sourit ainsi ? Je ne me souvenais plus , mais c'était un spectacle magnifique ! Je lui rendis un sourire heureux lorsqu'il me dit que je pouvais rester. Il voulait encore de moi ! Ma présence le rendait heureux. Je me levais doucement et allais le rejoindre. Je lui fit un sourire heureux et tendre, tout en prenant sa main.

« Je n'ose même pas imaginer ce que serrait de plus pouvoir me souvenir de toi. J'imagine que tu as pas mal de questions… Je peux essayer de t'éclairer un peu si tu veux ? »

Je pressais sa mains. Je voulais partir sur de bonnes bases. Savoir ce qu'il voulait faire, ce que je voulais faire. S'il y avait moyen de trouver un compromis ou si tout allait parfaitement s’emboîter. Je plongeais mon regard pleins d'espoir dans le sien. Enfin ensemble. Enfin réunis. Retrouver sa présence rassurante. Pouvoir me dire qu'on avait une chance ensemble. Que tout allait s'arranger. Je le tirais avec moi en direction du lit pour nous asseoir, tout en attendant ses paroles. Je voulais l'aider, et j'allais le faire. La vérité partielle était toujours meilleure que le mensonge. Je savais qu'il n'allait pas m'en vouloir de ne pas tout lui avoir dit lorsqu'il retrouvera ses souvenirs.