Bienvenue jeunes padawans. ♥️ Le forum est officiellement rouvert!
Soyez originaux, mes chéris. Priorisez les opposants et les sang mêlés qui ne descendent pas directement des Trois Grands. Nous nous donnons le droit de les refuser. Merci ♥️ Cliquez.
N'oubliez pas d'aller voter ici aux deux heures pour nous ramener pleins de nouveaux amis/ennemis. ღ

Partagez
 

 C'est mon rêve être humaine à nouveau [Kath]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
avatar
Invité
Invité

C'est mon rêve être humaine à nouveau [Kath] Empty
MessageSujet: C'est mon rêve être humaine à nouveau [Kath]   C'est mon rêve être humaine à nouveau [Kath] EmptyVen 21 Nov - 14:59

Kath ∞ Ali
Les oiseaux, est ce que dans ce monde qui fonctionne pourtant si bien il y a pire ? Leurs piaillements incessants tapent sur le système, en plus même avec une intention toute trouvée et par forcément la plus pacifique, c’est impossible de les atteindre. J’en sais quelque chose ça fait dix minutes que je suis des yeux une pie dans l’espoir qu’elle se pose non loin de moi. Arf satané instinct, je m’en débarrasserais bien, peut-on vraiment le nier ? Je crois que non, je n’étais pas non plus assoiffée de sang, juste un tout petit coup sur la nuque ou une pichenette pour qu’il se tire. Peu importe, de toute façon, l’oiseau c’est immangeable, trop petit, des plumes qui se coincent entre les dents. Pour le coup, je les laisse aux chats s’ils aiment bien les trucs plumeux c’est leur problème pas le mien. Cependant, la pie me cassait non seulement les oreilles mais me tapait aussi sur le système, déjà parce que j’avais beau avancer sur mes pieds à une vitesse relativement normale pour un humain, je n’allais pas non plus me mettre à courir, en plus je n’avais pas mangé depuis quelques heures donc j’aurais faim si je courrais. Oui c’est logique jusque-là, le truc moins logique c’était que j’étais persuadée que la pie me suivait et comme cette andouille était à la cime des arbres, je ne pouvais pas l’atteindre. En plus, grande nouveauté pour moi, j’étais calme, agacée mais calme, les battements de mon cœur étaient réguliers aucun risque que je ne me transforme, du coup j’étais bien obligée de la suivre du regard sans pouvoir l’atteindre. Même si instinctivement, je m’étais mise en position pour broyer son petit corps chaud pour peu qu’elle fasse un mauvais mouvement.

C’était une des premières fois où je m’éloignais de la légion en étant sur mes deux pattes, sans être un danger public, quoi qu’en fait je fusse un danger public tout le temps. Est-ce que c’était à chaque fois ma faute, pas sûr, je cherchais rarement la merde en réalité. Leurs actions à tous m’étaient indifférents, leurs luttes fratricides, une banalité à mon sens. Mais voilà, il fallait toujours qu’il y ait quelqu’un pour m’enquiquiner, soit avec une erreur de mouvement qui m’atteignait sans que je n’aie rien demandé. Non mais ils ne tiennent pas sur leurs pattes aussi, quelle idée de me tomber dessus alors que je dors,  bien sûr que tu te prends un coup, comme tout être normalement constitué. Après, je ne dis pas que c’est à la limite de l’excusable, mais ceux qui ne me touchent pas ne risquent absolument rien, en théorie. Mais du coup, aujourd’hui, excepté ce petit bruit fort peu agréable. Tout allait bien, je marchais tranquillement sans avoir à penser à faire attention à tout ce qui m’entourait, une jeune fille normale en somme. Mais ça se termina bien vite,  alors que je passais entre une allée de chêne. Je ne sais trop pourquoi, je me pris un gland sur la tête. Le sursaut fit accélérer bien trop mon cœur, tant et si bien qu’il fut impossible de réprimer convenablement la transformation. En moins d’une minute j’essayais désespérément de grimper à l’arbre, sauf qu’on a tous déjà vu un ours… niveau souplesse et grâce c’est comment dirais-je mort. Du coup je retombais sur le sol après quelques dizaines de centimètres. Que dire de la sève sur mes griffes, c’est collant, dégueulasse et avec l’automne, j’avais un magnifique tapis de feuille morte collé à mes pattes. Sauf que je n’aime pas trop avoir des choses sur mes coussinets. Essayer de s’en débarrasser était tellement logique, sauf qu’avec des pattes d’ours c’est mission suicide. Les doigts ne se referment pas sur chacune des feuilles, plus les secondes s’écoulaient et plus ça m’énervait, ce qui me faisait faire des sauts de moutons, espérant en vain que ça se décollerait de la sorte.

Tout d’un coup, le calme plat, seul le froissement des feuilles mortes lorsque je retombais lourdement au sol se faisait entendre. Plus le moindre bruit de la pie, je me tins immobile quelques instants humant doucement l’air sans trouver une odeur bizarre. Du coup, par stupidité, je me dressais sur les pattes arrières, plus on est en hauteur, plus on respire de choses. Un trait d’intelligence particulièrement humain qui n’était finalement pas si intelligent. L’impact de la balle me prit par surprise totale. Juste au-dessus de cœur, vers l’omoplate. Je retombais lourdement sur mes pattes, l’odeur du sang, surtout du mien avec quelque chose de totalement déroutant. Normalement j’aurais dû avoir mal, mais la seule chose qui m’importait pour l’instant, vive l’adrénaline, c’était de zigouiller la personne salissant mon poitrail et menaçant ma vie. Pour ça, la logique humaine était un atout considérable, nul besoin d’avoir à perdre du temps en cherchant l’odeur. Je savais d’où venait la balle, et même si je ne pouvais certes pas prévoir le temps qu’il faudrait pour recharger un fusil, quoi qu’en fait si certainement que j’avais un coup d’avance grâce à mon ascendance divine. Pour une fois qu’être fille de Mars, sert à quelque chose. En quatre foulées sur trois pattes étant donné que l’autre semblait totalement hors service, je fus dans les fourrés nez à nez avec mon assaillant. Malheureusement pour lui, heureusement pour moi il n’avait pas eu le temps de recharger son arme. Et ça pouvait se comprendre, un ours doué de raison, ça court pas les rues. En l’espace de quelques secondes, sa vie quitta son corps tandis que je maculais mon museau et ma patte d’une couleur rouge rubis. Très jolie le rouge, je ne dis pas, mais je n’aimais pas tellement pour le coup. Filer me semblait la seule solution possible. La douleur m’empêchait de redevenir humain et si je restais ici j’allais me vider de mon sang, il avait bien visé ce con. Dans un élan de vantardise, je constatais en observant le corps sans vie, que moi aussi j’avais bien visé.

Combien de temps dura mon voyage jusqu’à la légion je n’en sais rien, je laissais sans nul doute des traces de mon passage un peu partout mais je m’en fichais. Je devais atteindre Kathleen rapidement, je le savais et c’était la seule logique qui parvenait à mon cerveau. La traversée du camp fut chaotique, déjà parce que même mal en point, je cherchais l’odeur de Cameron, afin de l’éviter. Je n’atteignis même pas l’infirmerie, presque mais pas. Je devais être à quoi cinquante, cent mètres peut-être, mais je n’avais plus de force, mon pelage brun clair habituellement avait bien déteint, je n’avais même plus la force de grogner. Je posais la tête au sol, incapable de faire un pas de plus. Si elle pouvait arriver rapidement, quoi que ce ne fût pas une bonne idée non plus. J’essayais de pousser mon corps à la transformation, redevenir humaine, c’était moins inquiétant. Or, mon cerveau était trop concentré sur la douleur pour ne serait-ce que se rendre compte de la situation gênante d’une bestiole dans le camp. Est-ce que je pouvais me défendre si c’était quelqu’un d’autre que Kathleen qui venait, je fermais les yeux pour récupérer mon énergie. Le premier qui passerait, je lui trancherais la gorge, les autres en revanche, j’aurais plus de mal.
code by Silver Lungs
avatar
Invité
Invité

C'est mon rêve être humaine à nouveau [Kath] Empty
MessageSujet: Re: C'est mon rêve être humaine à nouveau [Kath]   C'est mon rêve être humaine à nouveau [Kath] EmptyDim 23 Nov - 19:58

Teddy Bear & Doctor House


23 Novembre.

Qu’on vienne me prévenir à grand renfort de cris et de piaillements qu’un ours avait échoué au sol à quelques mètres de l’infirmerie, ça avait un petit quelque chose de surprenant. Je haussais un sourcil en essayant de comprendre ce dont il était question, à travers les voix qui se chevauchaient sans aucune clarté. Lorsque j’en vins à hausser le ton, et à ordonner à l’un des deux soldats de parler en premier, les propos devinrent presque aussitôt limpides. Dans la forme. Parce que dans le fond, ils étaient tout de même en train de m’expliquer qu’un ours avait laissé des traces de sang dans tout le campement, alors que la traînée carmin amenait jusqu’ici. Une fois que les informations furent un peu plus claires, je serrais les dents, priant pour qu’il ne s’agisse pas d’Alison, ou alors pour que ce dont ils me parlaient ne soit pas aussi grave que cela semblait l’être. Un ours ensanglanté ? Comment était-ce possible ? Ce mammifère était d’une puissance redoutable, et contrairement à ce que l’on pense, il court bien plus vite que prévu. Oui, je m’étais légèrement renseigné depuis ma dernière rencontre avec la jeune fille. Attrapant une sacoche que l’on balade partout, en cas de problème, je sortis à la suite des deux soldats, pour me rendre compte que quelques bonnes – ah ah – âmes formaient un rond à une centaine de mètres de là. Accélérant la cadence, la peur vrillant mon estomac à l’idée que ce qui puisse advenir soit pire que tout, je criais en courant : « Ecartez-vous ! Ecartez-vous, bon sang ! » Apparemment, je n’étais pas la seule à exhorter les gens à cette prudence, parce qu’un centurion se trouvant là semblait faire la même chose par mesure de prudence.

Du coup, le temps que j’arrive auprès de l’ours, un large périmètre avait été installé. Mon regard se posa aussitôt sur l’animal, inspirant profondément, alors que je me trouvais moi-même à deux mètres, n’acceptant que personne d’autre ne soit là. Aussi proche. Parce que je savais que c’était bien trop dangereux. Pas besoin d’avoir regardé Arte pour comprendre qu’un animal blessé est un animal aux abois et donc bien plus féroce qu’il n’y parait. Déglutissant, je cherchais un indice qui pourrait me dire qu’il s’agissait bien d’Alison. Après tout, je n’avais jamais eu le temps de l’observer attentivement lorsqu’elle se métamorphosait, les choses ne se présentant pas comme il fallait, ou parce que je ne voulais pas lui manquer de respect si elle pensait que je le fixais de trop. Du coup, je n’étais pas capable de dire avec certitude qu’il s’agissait bien de ma romaine, et non pas d’un animal sauvage qui aurait pu s’infiltrer dans le camp. A dire vrai, je n’étais même pas en mesure de dire s’il y avait des ours dans le coin. Mon cerveau s’embrouillait et la fonction réflexion semblait s’être fait la malle, il y a un bail. En plus, trop de monde parlait, et cela ne m’aidait clairement pas à me concentrer. Mes yeux embrassèrent le décor, pour compter combien de personnes se trouvaient là, et avec les deux qui m’avaient prévenu, j’en arrivais à sept. Sept personnes qu’il fallait dégager sur le champ. Inspirant profondément, je croisais le regard du centurion, et lui demandais d’emmener tout le monde ailleurs. Il avança le fait que je ne pouvais pas me retrouver seule avec l’animal – ce qui était vrai s’il s’avérait qu’il était question d’un animal – ce à quoi je répondis que j’étais plus à même de faire quelque chose si je me retrouvais seule. Au bout de longues minutes, tout le monde s’en alla, ce qui m’arrangea beaucoup pour pouvoir réfléchir.

Quand je n’eus plus à m’inquiéter pour toutes ces personnes, pour leur sécurité, mais également celle de l’ours, je me concentrais entièrement sur mon blessé du jour. Le sang barbouillait son pelage et cela devait faire un moment qu’il marchait, parce que certains poils semblaient tous collants, comme si le sang avait eu le temps de sécher. Je fis la moue, les sourcils froncés autant par la réflexion que par l’inquiétude, et avançais de quelques centimètres, restant tout de même à un peu moins de deux mètres de l’ours. « Alison ? Alison, c’est toi ? J’ai besoin de savoir si tu vas me manger ou pas… Ce serait cool d’éviter. En plus, il y a de la biche au dîner. » Ma voix tremblait légèrement, mais je restais douce, en tentant une pointe d’humour qui ne me ressemblait que très moyennement. Mais j’avais réellement besoin de savoir s’il s’agissait d’elle. Parce qu’en ce cas, je pourrais lui faire confiance. Mais s’il s’agissait d’un animal, alors je devrais me méfier. Tout comme le fait que je me trouvais déjà trop près en ce cas-là, et j’en avais parfaitement conscience.
lumos maxima
avatar
Invité
Invité

C'est mon rêve être humaine à nouveau [Kath] Empty
MessageSujet: Re: C'est mon rêve être humaine à nouveau [Kath]   C'est mon rêve être humaine à nouveau [Kath] EmptyLun 24 Nov - 11:52

Kath ∞ Ali
Jamais tranquille dans ce monde de merde. Après les oiseaux, nous passions aux merveilleux humains pas plus discret. Si j’arrivais juste à me redresser, peut être que je pourrais en blesser suffisamment pour que la troupe entière se tire. Non réfléchis trois secondes Ali, si tu en blesses un, ils vont faire ce que tous les crétins font, blocus pour éliminer une menace. Ouai, pas très envie de me battre contre, j’inspirais l’air à grande bouffée, une petite dizaine de personne. Mes chances de survie étant grandement engagée si j’attaquais, mieux valait attendre de reprendre des forces. Même si pour cela, je devais me coltiner leurs jérémiades. L’avantage c’est que même s’ils ne parlent pas ours, je comprends parfaitement ce qu’ils disent et j’essayais de retenir les voix, j’irais tous les buter une fois que je serais en mesure de le faire. Je roulais mentalement des yeux lorsque les deux plus jeunes s’écartèrent en se bousculant, pour prévenir Kathleen sous ordre du centurion. Il pouvait pas tous les faire dégager plutôt. Il a eu sa promotion comment ce bouffon, aucun membre de la cohorte quatre, dommage, ils auraient pu attester que c’était moi. Non mais même l’idée en elle-même, pourquoi ils se posaient tous la question de savoir si oui ou non c’était moi. Non mais aucun ours ne serait assez idiot pour venir dans le campement, ils prenaient vraiment les ours pour des débiles. C’en était déprimant, le pire n’était même pas cela, plutôt que depuis quatre ans que je me métamorphosais, ils n’étaient même pas foutu de reconnaitre mon pelage, bon je ne savais pas vraiment à quoi je ressemblais, n’osant pas trop me regarder dans une glace. Au risque d’être effrayé par mon reflet, déjà que l’image que me renvoyait les lacs et autres cours d’eaux ne me plaisait guère, j’imagine avec la précision d’un miroir. Il n’empêche que je trouvais mon pelage assez beau, même pour un ours, clairement j’avais une jolie couleur miel bien sombre, genre de châtaignier. Ils étaient vraiment désespérants, ils n’empêchent qu’ils ramenèrent Kathleen, je n’aurais donc pas à ramper jusqu’à elle.

Sans avoir à ouvrir les yeux, je reconnaissais son odeur, pas celle des médicaments ou autre chose qu’elle touchait souvent, son odeur à elle pure. Il faut dire que d’avoir dormi contre elle avait laissé en mois une marque bien distincte et c’était la personne que je pourrais retrouver le plus facilement au monde. Peut-être même plus facilement que Cameron, il faut dire que Cameron avait la trouille de moi et donc c’était ancré dans mon esprit. Ce rappel des faits me faisait toujours aussi mal. Je n’oserais plus jamais l’approcher. De toute façon, je n’aurais jamais dû essayer de renouer, ça ne servait à rien de vivre dans son passé. Je frémis de mécontentement, même en ours, elle était bien présente dans mon esprit et je suis persuadée que même blessé, sa présence aurait suffi à me transformer. De toute façon, elle m’évitait avec précaution, la seule personne qui me gardait humaine me craignait comme la peste. Alors que cette bande de gamins insouciants étaient visiblement aux anges d’approcher un ours blessé de prêt. Je me concentrais sur Kathleen, elle était la plus proche de moi sans être inconsciente, ce dont je ne pouvais que la féliciter. Elle échangeait des mots avec le centurion qui je rechignais à la laisser seul. Pauvre crétin, si j’avais eu le loisir de vous atteindre, croyez moi que vous ne seriez plus de ce monde. Le médecin de la cohorte deux était cependant assez autoritaire pour qu’ils filent tous sans demander leur reste. J’entendais les pas de Kathleen sur le sol mais elle ne franchissait pas la distance comme si elle craignait que je me jette sur elle. N’importe quoi, et en même temps compréhensible. Cameron avait dû me balancer comme quoi j’étais instable, d’abord je n’avais pas sauté pour lui faire du mal et ensuite, fais chier cette fille de Céres, elle ne pouvait pas faire comme tout le monde, garder pour elle ce qui la concerne.

Kathleen me déstabilisa, comment prouver que c’était moi. Mon côté animal était bien trop présent pour que je ne sois pas du tout dangereuse ni sur le qui vive. J’essayais surtout de garder mon museau dans le sable pour ne pas avoir de réactions bizarre. Peut-être que si j’arrivais à atteindre la blessure, je pouvais me lécher le poitrail pour me guérir ?  En plus j’aurais l’air plus présentable. Ouai c’est mignon de songer à ce genre de chose mais je ne pouvais pas l’atteindre. En plus je mélangerais le sang de l’autre débile à ma plaie et je ne suis pas sûr que son sang soit parfaitement hygénique. Non mais je rêve en plus d’être un ours instable, une humaine tarée, voilà que j’étais maniaque de l’hygiène. Je remuais des oreilles en entendant parler de biche. L’image de l’animal fin et gracieux naquit dans mon esprit, avant que mon côté ours ne prenne le dessus et que je vois la mignonne biche mourir sous des crocs, les miens ? Super même les images mentales étaient barbouillées de sang. Il n’empêche que si je ne prouvais pas que j’étais Alison, j’allais me vider de mon sang comme une merde. Avec un effort monumentale, je me redressais, mes pattes arrières se dérobèrent par deux fois avant que je n’arrive à tenir à peu prêt. Bon ce n’était clairement pas l’ours dans toute sa puissance, la patte avant ne voulait toujours pas se poser au sol pour ne pas tirer sur la blessure. Je plongeais mon regard brun dans celui de Kathleen avant de la baisser. Tout en regardant le sol, j’avançais doucement face à elle. Doucement non seulement pour ne pas l’effrayer mais parce qu’à chaque pas je trébuchais sur ma patte avant et manquai de m’écrouler. Une fois à la hauteur de l’humaine, avec un contrôle exceptionnel, toutes mes pensées étant focalisés sur le fait de ne pas l’abîmer, je posais mon museau contre son cou. C’était assez comme preuve non, le contact dura quoi une seconde avant que j’abandonne la lutte et que je laisse mon corps prendre le dessus et s’écrouler au sol. Tant pis, j’en pouvais plus, je n’arrivais pas à rester debout donc merde si la preuve n’était pas suffisante… Je mourais et c’était très bien comme ça.
code by Silver Lungs
avatar
Invité
Invité

C'est mon rêve être humaine à nouveau [Kath] Empty
MessageSujet: Re: C'est mon rêve être humaine à nouveau [Kath]   C'est mon rêve être humaine à nouveau [Kath] EmptyLun 24 Nov - 22:32

Teddy Bear & Doctor House


Trop de monde. Une fois qu’ils eurent dégagé, les choses s’annoncèrent plus simples. Enfin aussi simple pouvait être le fait de se retrouver en tête avec un ours, alors que celui-ci est blessé. Sympa comme programme, surtout quand on a besoin de savoir si c’est bien à Alison que j’ai à faire. Bon sang, si c’est elle, je risque de me mettre en colère une fois que je l’aurais guéri. Parce que si elle se trouvait dans cet état, ce n’était clairement pas sans raison. Elle avait dû côtoyer des chasseurs, ce qui signifiait qu’elle s’était égarée en dehors du camp, suffisamment loin pour que la brume ne fasse plus effet et suffisamment près des hommes pour se mettre en danger. Donc, elle avait agi avec inconscience. Bon sang, ce n’est pas parce qu’elle peut se changer en un animal puissant et féroce qu’elle en est pour autant invulnérable. Voilà ce que ça fait que de laisser la part animale prendre le dessus. L’instinct a beau être là, les connaissances humaines ont dû se faire la malle. Pire, la prudence a bien dû s’envoler pour qu’elle en arrive à cette situation. Néanmoins, le moment n’était pas venu de se mettre en colère, surtout que dans un certain cas, elle serait bien capable de m’en vouloir, et de ne pas garder son calme. Mais le problème, c’est que ce n’est pas parce qu’elle peut se transformer qu’elle est exemptée de remontrances. Quand on apprécie quelqu’un, on l’engueule lorsque c’est nécessaire, alors tant pis si elle m’en veut ensuite. Alison a aussi besoin de voir en face que les gens peuvent tenir à elle, et s’inquiéter de son état. Et si l’ourson dans sa caboche n’est pas en mesure de comprendre cela, j’espérais qu’avec le temps, le côté humain finisse par saisir le concept. Néanmoins, je n’étais pas en colère pour l’instant. Plutôt – ou même sûrement – très inquiète. Le sang semblait partout, et l’idée qu’Alison puisse être blessée aussi gravement me retournait l’estomac. Non, je n’avais pas envie de vomir, mais plutôt de gronder. Sauf que je laissais ça à elle, plutôt son truc que le mien, hein. Bon sang, j’en venais presque à espérer qu’un ours sauvage – quoi qu’Alison avait son quota de sauvagerie – ait pu se trainer malencontreusement jusqu’ici, les sens troublés par la douleur. Mais comme je ne savais absolument pas s’il y avait des ours dans ce coin des Etats-Unis, rien ne venait à me dire la vérité. S’il s’agissait d’Alison… Bordel, mais qu’avait-elle fichu ?

L’ours commença à se mouvoir et j’écarquillais les yeux. D’inquiétude pour moi, évidemment, je n’étais pas complètement stupide. Mais surtout pour la blessure. Tout geste pourrait envenimer son état, et ça ne me plaisait pas qu’il cherche à bouger. Au moins, en observant, je pus comprendre sans mal que l’une des pattes avant semblait hors d’état de nuire. Je tremblais légèrement, prise à la fois de crainte, de stupeur, mais aussi d’émerveillement devant une telle stature. Je n’avais jamais imaginé combien un ours pouvait être immense en vérité. Imposant, massif, et impressionnant. Lorsque nos regards se croisèrent, j’avais la bouche légèrement entrouverte, hypnotisée. Un coup de pattes, et je savais que ma vie ne tiendrait qu’à un fil. J’avais parfaitement conscience que je ne faisais pas le poids face à une telle créature, mais je ne pouvais empêcher une partie de moi-même d’être admirative. Une partie assez conne visiblement, vu que ce n’était absolument pas le moment. Et il fallut que l’animal – non, Alison – vienne caler son museau contre mon cou, provoquant des frissons tout le long de ma colonne vertébrale. Légèrement humide, la truffe était le premier contact que j’avais avec Alison sous cette forme. Contact non agressif. Ah. Ah. Cela ne dura qu’une seconde, mais je savais instinctivement que je serai capable de m’en souvenir jusqu’à la fin. Et au moins, j’étais fixée. En face de moi se tenait bien Alison. Cette information me fit inspirer profondément, alors que je serrais ensuite des dents, parce que sous mes yeux, elle s’écroulait au sol. « Alison ! »

Hors de question que je la perde. Me précipitant à sa suite, je me mis à genoux, et compressais la plaie de ma main. Bientôt mes doigts se couvrirent de carmin, mais je n’en eus cure. « Alison, je vais devoir t’examiner. Essaye de te contenir. » Il fallait qu’elle soit forte, qu’elle ne laisse pas son instinct prendre le dessus. Parce que celui-ci allait lui dire de m’envoyer balader, que j’étais une intruse, une ennemie. Pas étonnant vu que je devais lui faire mal en appuyant sur sa plaie. Mais pas question qu’elle perde davantage de sang. Grimaçant, en voyant le trou bouillonnant, je n’eus pas de mal à comprendre que ma théorie sur le chasseur était la bonne. Je grommelais donc. « Je vais devoir retirer la balle. J’peux pas refermer ta plaie, en laissant du métal à l’intérieur. » Les risques étaient trop grands. Infection, ou pire, que la balle vienne se loger dans ses articulations. Peu importe mes soins dans ce cas là, parce qu’il serait possible qu’elle perde l’usage de son bras. M’approchant davantage de la blessure, je la surplombais, les sourcils froncés par l’inquiétude et la concentration. « Je vais y aller avec les doigts, c’est encore ce qu’il y a de plus rapide. S’il te plait, tiens bon. »
lumos maxima
avatar
Invité
Invité

C'est mon rêve être humaine à nouveau [Kath] Empty
MessageSujet: Re: C'est mon rêve être humaine à nouveau [Kath]   C'est mon rêve être humaine à nouveau [Kath] EmptyJeu 27 Nov - 15:57

Kath ∞ Ali
L’odeur  de Kathleen ne quittait pas mon museau même une fois à terre. Son odeur était gravé en moi et si un jour on jouait à cache-cache, elle n’aurait pas la moindre chance. Parce que oui, faut pas croire que je n’aime pas jouer non plus. C’est amusant de chercher des personnes dans le camp, enfin après j’ai peut-être des problèmes à ce niveau-là, qui songerait à jouer en temps de guerre. Pour ma défense, je crois bien que c’est parce que ça me détendait, enfin dans ces moments-là je n’attaquais pas et mon cerveau était occupé à autre chose que de chercher à blesser, voir tuer. Pour un côté plus pratique, vu que l’odorat c’était bien plus mon domaine que ceux des autres, dans un rayon assez important, je pourrais retrouver la trace du docteur de la colonie. Ce que je n’avais pas pu faire avec Cameron, je pourrais le faire avec sa sauveuse. Cette pensée me remplissait de joie même si je n’étais pas non plus certaine de pouvoir faire confiance à Kathleen. Mon instinct me soufflait que j’étais une menace pour chaque être vivant de ce camp, elle avait le loisir de m’éliminer. Etait-ce une bonne chose d’avoir signaler que c’était moi ? Qu’est ce qui risquait de m’arriver si elle essayait de m’abattre. Bien sûr que si je me relevais je pourrais la vaincre, même blessée, encore heureux que je puisse tuer un humain. De toute façon la tuer ne résoudrait pas mes problèmes, c’était la seule qui m’approchait d’assez prêt et la seule que j’acceptais dans mon périmètre habituellement. Pour peu qu’on évite le sujet Cameron qui me détestait cordialement, cette pensée m’accablait toujours autant. J’aurais bien aimé effacer cette peur de son visage, je n’aurais jamais dû l’approcher. Rester en dehors de sa vie, je m’en étais bien sortie durant toutes ces années, pourquoi j’avais décidé tout d’un coup que ça devrait évoluer. J’avais l’impression d’avoir tout gâché dans mon esprit, même en me convainquant que je ne lui avais pas fait le moindre mal, son regard empli de terreur bloquait mes pensées dessus.

Je poussais un grognement de surprise en sentant la main de Kathleen sur mon poil, hé ho distance de sécurité elle connait ?! Qu’elle veuille m’aider, c’était une chose fort agréable je le conçois. Il y a pas d’autres façons de faire ? La dernière fois elle ne m’avait pas touché, c’était bien plus intéressant. Enlève ta main de moi rapidement avant que je ne te la broie. Tout mon corps s’était raidit à ce contact. Je lui lançais un regard mauvais, enfin je doute qu’on puisse voir les nuances de colères dans le regard d’un ours. En tout cas, je n’aimais pas du tout le fait qu’elle me touche. Peu importe le fait que j’avais besoin d’aide, elle était trop proche de ma plaie pour que je me laisse faire. Tout en moi hurlait de la réduire en bouillie, de lui donner un coup de patte, n’importe quoi pour qu’elle me lâche. En plus cette débile me faisait mal, non mais c’était évident que j’étais blessée, quelle idée d’appuyer dessus ! J’allais la tuer, j’avais beau essayé de penser à autre chose, la douleur était bien trop importante pour que je puisse regarder autre chose qu’elle. Si je refermais ma patte valide sur elle, je pouvais la maintenir au sol et elle verrait que ce n’est pas drôle d’appuyer là où elle avait mal.

La pire info du jour fut celle d’extraction de la balle. Comment ça, extraction de la balle. Non mais elle est tarée ! Hé j’ai beau être un ours, j’ai des sensations aussi comme tout le monde. C’est à vif et l’autre elle veut me charcuter avec les doigts. Non mais ça va pas dans sa tête. Tout d’un coup l’idée de me faire soigner ne me plaisait plus du tout. Je me dégageais sans lui faire de mal pour autant parce que même si le côté animal me poussait à la tuer, elle avait cette pancarte dans mon esprit « amie de Cameron » et ça la protégeait pour le moment. Il n’empêche que j’en avais un peu rien à faire d’avoir une balle dans le corps, hors de question qu’elle me fasse du mal. Du coup, je me dressais sur mes pattes arrières assez péniblement, c’était la seule façon pour qu’elle n’atteigne pas ma plaie. J’avais bien trop peur pour être logique, je ne voulais pas qu’on me touche et même si j’étais convaincue que remuer de la sorte aggravait la blessure, l’instinct animal était beaucoup plus puissant. Déjà que je devais me battre pour ne pas la bouffer, je ne pouvais pas réfléchir à deux trucs à la fois. Alors oui se maintenir à presque trois mètres du sol est une mesure de protection très bien trouvée. Sauf que voilà, je n’étais pas en forme du tout et puisque ma survie en dépendait je me laissais retomber lourdement au sol tout en essayant de rester debout. Pas facile, je le conçois, surtout que j’étais partagée, est ce que je pouvais faire confiance à l’humaine à quelques pas de moi. Je ne lui avais pas fait le moindre mal… aujourd’hui, j’avais besoin de son aide, terriblement besoin d’aide. Dans un même temps, elle aurait empêché les autres de souffrir, pourquoi sous prétexte que je faisais le double de leur taille à tous les patients qu’elle côtoyait, je me devais de rester sagement immobile pendant qu’elle me faisait mal volontairement. Malgré tout, je tentais de lui donner ma confiance et de réprimer cette peur animale qui n’avait pas lieu d’être. Je me couchais sur le flanc, je voulais redevenir humaine, je n’étais pas un ours, je déteste les ours. Afin de me concentrer sur autre chose que Kathleen, j’observais les tâches écarlate sur le sol, si ça se trouve ça ne provenait pas que de moi, j’avais légèrement massacré mon assaillant. Mes oreilles se plaquèrent en arrière sous la culpabilité qui menaçait de tout submerger, pourquoi je n’étais pas comme tout le monde et que moi je réglais tous mes conflits par la violence. C’était désespérant, est ce que j’avais le droit de quitter la légion pour monstruosité ? Pourtant en même temps que je voulais partir, il y avait Cameron et même si elle n’était pas du tout amicale, mes sentiments me poussaient à vouloir rester ici pour garder un œil sur elle. Finalement, mon regard se posa sur le médecin essayant de lui faire comprendre que je me tiendrais tranquille. Si elle parlait pour me détendre, c'était peut être même plus utile que des calmants que de toute façon je ne prendrais pas, trop peur d'être empoisonné.
code by Silver Lungs
avatar
Invité
Invité

C'est mon rêve être humaine à nouveau [Kath] Empty
MessageSujet: Re: C'est mon rêve être humaine à nouveau [Kath]   C'est mon rêve être humaine à nouveau [Kath] EmptyVen 28 Nov - 20:23

Teddy Bear & Doctor House


J’aurais aimé que Thomas soit là. Qu’il puisse user de son don sur Alison et calmer son angoisse naissante à mesure que j’appuyais sur sa plaie pour ne pas laisser le sang s’échapper davantage. Mais voilà, Elliott était parti je ne sais où, et son père le cherchait. Ce que je pouvais aisément comprendre. Sans compter qu’il n’était pas certain qu’Alison ne prenne pas cette tentative d’engourdissement comme une sorte d’attaque à son encontre. Et sa forme animale resterait suffisamment vive malgré le pouvoir de Thomas, pour qu’elle parvienne à nous arracher un bras. Ou deux. Bon, un seul suffirait, mais si elle avait un petit creux. Bordel, qu’est-ce que je racontais, moi. Inspirant profondément pour me calmer, et tenter de réfréner les battements de mon cœur dans sa cage thoracique, je devais bien reconnaître que je n’étais pas des plus à l’aise. Déjà, parce que j’ai plus l’habitude de soigner des humains que des ours, ensuite, parce que je sentais qu’Alison n’était pas le genre de personnes à apprécier qu’on lui fasse mal. Même pour ce qui est de soigner. Pourtant, je n’avais pas le choix. Il me fallait compresser sa plaie, avant d’ôter le morceau de métal. Mais allez expliquer ça à une telle de mule qui a l’habitude de n’en faire qu’à sa tête, et d’avoir le dernier mot. Et si ce n’était pas avec l’intelligence que son pragmatisme lui conférait, c’était avec sa force et son agilité. En clair, elle n’avait pas l’habitude qu’on lui fasse mal, et encore moins une personne qui ne lui en avait pas encore fait. Oh, je me doutais qu’elle devait prendre tous les gens pour de potentiels ennemis, et je ne pouvais pas lui en vouloir, mais j’aurais aimé, j’avais secrètement espéré, qu’elle ne me verrait pas ainsi. Enfin, avec la situation actuelle, fallait pas se leurrer. Même moi qui ne puis me transformer en animal féroce, je n’apprécierais guère qu’on vienne me charcuter tranquillement. Même si c’était pour mon propre bien.

Et visiblement, elle non plus, elle n’adhérait pas. Comment lui en vouloir ? Mais voilà, une partie de moi s’en trouvait en colère. Parce que j’étais médecin, et que mon boulot, c’était donc de soigner les gens. Alors si elle s’échappait de mon emprise, pour venir faire ses acrobaties, à quoi je servais, hein ? Serrant la mâchoire de mécontentement et de peur pour sa santé, je jetais un coup d’œil au centurion à une vingtaine de mètres, en secouant la tête. Oui, il est vrai que voir un ours gigantesque – oui, ça fait gigantesque de là où je suis – se poster sur les pattes arrières devant l’infirmière de service, ça ne doit pas donner de très bonnes idées quant à l’avenir de ladite infirmière. Ce qu’il n’est pas difficile de concevoir. Alors, je fis de mon mieux, avec des signes et non des cris – je ne suis pas suicidaire – pour lui faire comprendre que je ne risquais rien, qu’il ne devait pas s’inquiéter. Enfin, pas outre mesure. Je sentais d’instinct qu’il n’aimait pas ça, mais pile à ce moment-là, Alison choisit de retomber au sol. Hum, je ne suis pas sûre qu’il s’agisse d’une décision réellement voulu d’ailleurs, si j’en regardais la façon dont elle se positionnait. Et si j’avais su lire les expressions des ours, quelque chose me disait que je n’aurais pas apprécié le mélange de sentiments ressentis. Grand bien lui fasse, la chef, aujourd’hui, c’était moi. Me rapprochant donc d’elle, les genoux écarlates, tout comme mes mains d’ailleurs, je la regardais avec prudence. Elle ne voulait pas me faire mal, je le sentais du plus profond de mon être, mais si je me plaçais entre sa sécurité et elle, il était certain que je ne ferais pas long feu. Je le savais, et probablement qu’elle savait que je le savais. La connaissant, enfin du peu que je la connaissais, elle devait me prendre pour une proie franchement stupide de s’approcher ainsi.

Cette pensée me fit sourire, et me donna la force de continuer, et chercher son regard, le rictus étirant toujours mes lèvres. « Avoue que tu te demandes si j’ai un cerveau pour t’approcher ainsi, alors que tu es blessée. » A mon avis, vu les regards sur le côté, à une vingtaine de mètres donc, elle ne devait pas être la seule à se faire cette réflexion. Approchant mon visage jusqu’au sien, l’adrénaline glissant le long de mes veines, je vins murmurer à son oreille, sachant que son ouie était suffisante pour me percevoir et me comprendre. « Je ne fais pas ça de gaîté de cœur, Alison. Je ne veux pas te faire du mal, et tu dois bien le savoir au fond de toi. Mais je ne peux pas laisser une balle se loger près de ton cœur, c’est trop dangereux. Alors, je vais te demander quelque chose qui va à l’encontre de ton instinct, et je sais que ça ne va pas être facile… Je vais te demander de me faire confiance. Juste pour cette fois. Après, tu pourras grogner autant que tu veux. » Je souriais à cette idée, en reculant pour ne plus avoir à loucher pour croiser ses yeux, et me trouver proche de son oreille en même temps. Oui bon, je ne louchais pas vraiment, chut. « Même, je serais ravie que tu le fasses. » Il fallait qu’elle voit combien j’étais sincère, combien je ne lui voulais pas de mal. Avec précaution, j’approchais ma main de sa plaie, et la posais sans pour autant compresser. Il y avait encore du sang qui s’échappait, et ça me fit de nouveau serrer la mâchoire. « Alison, le sang coule toujours. A ce rythme, tu vas t’évanouir, et les risques vont être plus grands. Laisse-moi faire, s’il te plait. Tu pourras me demander tout ce que tu veux après, promis. » En vérité, j’étais véritablement inquiète. Vraiment.
lumos maxima
avatar
Invité
Invité

C'est mon rêve être humaine à nouveau [Kath] Empty
MessageSujet: Re: C'est mon rêve être humaine à nouveau [Kath]   C'est mon rêve être humaine à nouveau [Kath] EmptyMar 2 Déc - 20:44

Kath ∞ Ali
Le plus dur c’était encore de rester calme alors qu’il y avait du monde autour de moi. Je n’ai pas peur des humains, à la limite, je trouve beaucoup plus inquiétant le feu que les bipèdes qui font des grands gestes dans tous les sens, paniquent pour des raisons que je ne connais pas toujours. Sauf que normalement, même lorsque j’étais dans une petite forme, c’était quand même bien plus impressionnant qu’en cet instant précis. J’observais les ondulations de mon poil sous mon souffle tout en écoutant les bruits alentours, les conversations à voix basse où je pouvais entendre leur inquiétude pour Kathleen. Ce n’était pas ça le plus inquiétant à mon sens, il n’y a aucun problème, je ne vais pas lui donner un coup, enfin je n’espère pas. Le problème c’était plutôt que je me connaissais, si je pouvais contrôler assez difficilement mon envie de dégommer une personne, s’il y en avait un seul qui franchissait un périmètre qui me mettait en danger, je deviendrais beaucoup moins passive. C’est à ce moment-là qu’ils feraient mieux de s’inquiéter pour leur médecin en chef, pas à présent. A présent, la madame était tout proche de moi, j’entendais son cœur aussi distinctement que le mien, sauf que si le mien était de plus en plus calme et posé à mesure que je m’affaiblissais, le sien battait follement dans son corps. Est-ce qu’en fin de compte Kathleen serait inquiète pour son derrière ? Il était temps j’ai bien envie de dire. Je n’étais pas assez en forme pour m’inquiéter de ses réactions. De toute façon, elle pouvait faire ce qu’elle voulait, si elle avait du bon sens, elle éviterait de se louper la première fois, parce que je ne me louperais pas, aucun doute là-dessus.

A la place de ses pensées un peu négatives qui ne me quittaient pas, j’eus le loisir d’entendre sa voix qui s’adressait à moi visiblement. Je lui jetais un drôle de regard, il est vrai que ça pouvait être stupide de s’avancer si prêt d’un animal sauvage. Sauf que pour le moment j’étais assez fière de moi, je résistais bien à la pression et je n’avais pas blessé Kathleen. Une part de moi non négligeable avait envie de courir voir Cameron pour lui signifier que je n’étais pas dangereuse, sauf que si je n’attaquais pas Kathleen, je crains que le sang de l’homme mélanger au mien prouvait le fait que j’étais un danger malgré tout. Mon regard ne quittait pas son visage, les gens étaient bien plus expressifs qu’ils ne le pensaient et son sourire bien qu’un peu inquiet, je n’en doute pas, était rassurant. Je ne poussais pas de grognement pour accompagner ses paroles, elle ne parlait pas l’ours je suppose. Afin de ne pas être tenté de lui faire mal – mon cul c’est surtout l’affaiblissement – je fermais les yeux et eut un tressaillement intense dans tous le corps en sentant sa voix contre mon oreille. Décidément, mes réflexes s’amenuisaient en ce moment, satané hiver qui me donnait envie de dormir. Je rouvris les yeux même si ça n’avait aucun intérêt. Hé il me semble que je gardais mon calme là, j’étais allongée juste à côté d’elle, je ne faisais aucun mouvement brusque, je ne poussais pas de cri effrayant, c’est donc bien que j’allais à l’encontre de mes instincts primaire consistant à survivre. Je ne demandais que ça moi faire confiance aux gens, c’est eux qui me poussaient à m’éloigner. Eux et leurs faiblesses, leurs peurs des ours. Pour le nombre de personnes qui flippaient en me voyant, je trouvais que le nombre de victimes étaient bien peu important… ne pas sortir ça à haute voix, ça fait folle furieuse. Je grognais de mécontentement suite à son accusation sur le fait que je grognais. C’était rare que je grogne en fait. C’était lorsque j’estimais converser avec l’autre et pour une conversation, il faut apprécier la personne et comme je n’aime personne ça réglait pas mal de chose. Nous ne sommes cependant pas là pour connaître mon déplorable sens de l’amitié et des relations humaines. En plus voilà qu’elle en rajoutait une couche sur le fait qu’elle serait ravie que je grogne, s’il n’y a que ça pour faire plaisir, ça ne demandait pas beaucoup d’effort. Je pourrais sans nul doute réussir à grogner sur commande. Même si l’impression d’être un animal domestique me posait quand même un énorme problème, pas envie de ressembler à un de ces chiens qui lève la patte sur commande et s’assied lorsqu’on le désire. Bon ce n’est pas non plus ce que l’on me demande pour le coup, juste de me tenir tranquille. J’inspirais profondément afin d’être prête mentalement à ne pas lui broyer trois doigts, mettre en bouillie ses côtes, rester sage.

Lorsqu’à nouveau sa main se rapprocha de ma plaie, je gardais mon regard rivé sur cette fille qui m’approchait bien plus prêt que personne ne l’avait jamais fait. L’avertissement était certainement clair, tu me touches je te jure que je t’entraîne avec moi dans la mort. Pourtant, je ne fis aucun mouvement brusque ni quoi que ce soit pour me défendre. Je me contentais d’écouter sa voix reposante, ses mots qui m’appelaient à chaque fois forçant mon esprit à rester présent et ne pas se cacher derrière la partie animale supportant pourtant bien mieux la douleur. J’aurais bien aimé rigoler lorsqu’elle me proposa de demander ce que je voulais, excepté rester en vie, je ne vois pas ce qu’elle pouvait m’offrir, elle ne contrôlait pas les sentiments des autres, ils auraient toujours peur. Ils tournaient tous autour de moi pour le moment, sans que je puisse les atteindre. Quant à la personne qui comptait vraiment, elle ne se souvenait d’aucun bon moment avec moi mais avait une telle peur panique de moi, même humaine, bizarre d’ailleurs… Je n’étais pas spécialement grande, pas non plus très effrayante habituellement, bon ok je tapais vite, à la moindre provocation mais de là s’inquiéter quand j’essayais de faire un câlin. Faudrait pas me prendre pour une conne. Non je ne vois pas ce que pouvait faire Kathleen pour mon pauvre petit cœur meurtri. Du coup, j’essayais de lever la patte pour lui faciliter l’accès espérant que ça ne passe pas pour une agression envers sa personne d’un point de vue autre que le mien.
code by Silver Lungs
avatar
Invité
Invité

C'est mon rêve être humaine à nouveau [Kath] Empty
MessageSujet: Re: C'est mon rêve être humaine à nouveau [Kath]   C'est mon rêve être humaine à nouveau [Kath] EmptySam 6 Déc - 14:17

Teddy Bear & Doctor House


Il était proprement hors de question que je perde Alison. Peu importe qu’elle soit sous la forme d’un ours ou non. Cette fille, j’y tenais, et je n’avais clairement pas prévu de la laisser tomber sans rien faire. Ou pur qui que ce soit d’ailleurs. Le front ridé par la concentration, et la peur que je ressentais à l’idée qu’il lui arrive quelque chose, je réfléchissais à toute allure. Il me fallait faire preuve d’une délicatesse certaine, histoire que son instinct animal ne prenne pas mes gestes pour une attaque frontale, chose qui ne me viendrait aucunement à l’esprit d’ailleurs. Il ne faut pas inventer n’importe quoi, je n’étais peut-être pas très dégourdie en matière de laisser aller, mais je n’étais pas pour autant stupide au point de ne pas savoir qu’il ne faut pas titiller un animal sauvage. Et combien même il était question d’une humaine dans un corps d’ours, je ne me leurrais pas. Alison serait capable de bouger si vite que je ne verrais probablement rien venir. Et sa force comme sa vitesse, était supérieures aux miennes, choses que je ne réfutais absolument pas. Que Théo ne devait pas réfuter non plus, d’ailleurs, quand j’y pense. Et la plupart des personnes contre lesquelles Alison avait pu s’énerver. Voire le chasseur également. Parce qu’il ne fallait pas être idiot. Avec son tempérament tout feu, tout flamme, la demoiselle n’avait certainement pas dû laisser le chasseur s’en sortir comme ça. Donc, tant que j’y pense : « Il faudra que j’aille soigner le chasseur après toi. Alors, essaye de rester consciente. Ne serait-ce pour que je puisse effacer tes traces là-bas. » Il était question de logique. S’il n’y avait pas d’ours dans le coin – il fallait vraiment que je me renseigne sur le sujet – il serait curieux qu’un chasseur se soit fait agressé par ce type d’animal. Sans compter que s’il y avait du sang d’Alison sur place, je ne savais pas vraiment ce que cela pourrait entraîner. Est-ce que lorsqu’elle était dans la peau de l’ours, son ADN changeait aussi ? Bon sang, je n’avais cherché à savoir, et maintenant, voilà que je me trouvais penchée au-dessus d’elle, à essayer d’aligner deux et deux, histoire de me rendre compte de la profondeur du problème. Si elle garde son esprit humain lors de la métamorphose, est-ce que cela signifiait que son ADN était partiellement humain ? Remarquez, il n’était pas non plus commun de faire des recherches sanguines à partir d’un échantillon de sang animal, donc je pouvais présumer que personne ne ferait ce genre de choses. Un sentiment de soulagement m’enveloppa, lorsque j’arrivais à ce constat.

Il était temps de s’intéresser davantage à la blessure de la jeune fille, maintenant que je m’étais rassurée sur quelque chose. A mon avis, je ne cherchais qu’à occuper mon esprit en tentant de trouver un sujet quelconque, soit, l’idée du chasseur. Mon regard se posa de nouveau sr la plaie béante, d’où s’échappait encore du sang, et je frissonnais. « Okay, je vais retirer la balle. Sois courageuse Alison, ça va aller. Je vais essayer d’aller le plus vite possible. » C’était dans son intérêt comme du mien que je parvienne à agir le plus précisément et rapidement possibles. Je soufflais sur une de mes mèches rebelles qui me brouillaient la vue, et cherchais à respirer calmement. Se concentrer. Avec douceur, je soulevais la main, laissant la blessure visible et acquiesçais pour moi-même, avant d’engouffrer mon index et mon pouce dans les chairs ouvertes. Cela ne me dégoutait pas, je n’y étais pas habituée disons nous mais j’étais moins sensible que la plupart des gens à la vue du sang. Peut-être que le fait d’être romaine jouait, mais les années d’expériences à l’infirmerie accentuait ce fait. Je voulais être la plus vive et cherchais presque instinctivement la balle. Lorsque mon doigt frôla le métal, je soupirais « Je l’ai. Encore quelques secondes, s’il te plait. » Je n’osais imaginer la douleur qu’elle pouvait ressentir. Mais, il y avait aussi le fait qu’elle soit en train de perdre connaissance, qui devait jouer. Cherchant, j’attrapais la balle du bout des doigts, refusant tout net qu’elle me glisse hors de portée, et la ramenais à la surface. Soupirant, je la sortis de là. « C’est bon, Alison, c’est bon, je vais te guérir. » N’attendant pas de réaction de sa part, me foutant royalement qu’elle puisse m’attaquer ou non, vu que ce que je voulais, c’est refermer cette foutue plaie, je plaçais mes deux mains au-dessus de la blessure. Actionnant mon don, je fermais les yeux, et poussais la chaleur à l’intérieur de ses chairs blessées. Je voulais faire vite, et j’y allais fort, concentrée pour que ça se termine et qu’elle soit enfin sortie d’affaire. Encore une fois, hors de question que je la perde. En même temps que je faisais cela, que je cherchais à la guérir, je sentais la chaleur quitter mon corps comme d’habitude, et j’espérais vaguement que personne ne s’approche parce que je n’étais pas du tout concentrée aux gens extérieurs.
lumos maxima
avatar
Invité
Invité

C'est mon rêve être humaine à nouveau [Kath] Empty
MessageSujet: Re: C'est mon rêve être humaine à nouveau [Kath]   C'est mon rêve être humaine à nouveau [Kath] EmptyMer 10 Déc - 22:48

Kath ∞ Ali
Sérieux ? Soigner le chasseur derrière moi ? Non mais quel humour ma petite dame. Comment expliquer qu’à mon avis, il n’y a pas grand-chose à soigner. Je poussais un léger tout léger grognement histoire de lui expliquer que c’était un peu impossible. Sauf que si moi je parle couramment ours, oui même avec ceux du Zoo… Ce qui d’ailleurs est un gros problème, j’ai l’air d’une fille complètement anormal à taper la discut avec des ours mais que voulez vous, si vous parliez chenille alors que les autres non… quoi qu’en fait chenille c’est pas mon exemple le plus percutant… mais c’est bon les chenilles, moi j’aime bien. Ouai là encore mon esprit ours empêche toute pensée cohérante de se faire, donc je disais si un humain parlait la langue d’un animal, il ne se gênerait pas même si les autres n’en ont pas la capacité. Et bien moi c’est exactement pareil. Même si depuis que je suis rentrée dans ce campement, je ne suis jamais retourné dans un zoo, pas le temps, pas l’autorisation des préteurs. Ils s’attendent à quoi sérieux ? Je ne vais pas ouvrir les cages à coup de pattes pour libérer des ours complètement névrosés qui ne rêvent que de vengeance. Si en plus la vengeance touche Cameron, mon regard s’assombrit nettement à cette pensée, je ne sais pas si je peux triompher d’un ours mais croyez-moi bien que je mettrais toute l’énergie dans le combat s’il fallait protéger une personne chère à mon cœur, oui Kathleen aussi je l’aiderais. Surtout qu’à la différence de l’autre blonde très désagréable avec moi, Kathleen semble m’apprécier. Ce qui me permettait de rester relativement calme à ses côtés pendant qu’elle me donnait des ordres, chose qui habituellement m’aurait fait donné un coup de patte juste histoire de montrer que donner des ordres à quelqu’un de puissant et instable est une mauvaise chose. Je remuais des oreilles pour montrer mon étonnement lorsqu’elle proposa d’effacer mes traces là-bas. Pour la première fois de ma vie, quelqu’un se proposait pour me couvrir, la chaleur que je ressentis à cet instant fut bien plus puissante que la douleur qui persistait depuis de bonnes minutes et qui menaçait de m’assommer. Alors, oui j’allais faire tout ce qui était en mon pouvoir pour rester éveiller même si mes paupières me semblaient à chaque seconde plus lourde. Je pense même pouvoir prétendre que si une seule personne s’était avancée pour me faire du mal, je n’aurais pas eu la force de me redresser, l’énergie du désespoir avait déjà été épuisée me menant en ce lieu.

Sa voix me paraissait déjà bien lointaine, être courageuse, ce n’était pas un problème pour moi le courage. J’ai peur uniquement quand ça concerne Cameron, le reste du temps j’y arrive assez bien. C’est juste que je n’aime pas devoir confier ma vie à quelqu’un, même si elle était la plus proche de ce mot que tout le monde semblait connaître excepté moi « amie ». Je tournais ma tête afin que même si la douleur devenait trop forte, je ne referme pas la mâchoire sur Kathleen, ce qui aurait des répercussions énorme. Aller vite, nous ne devions pas avoir la même conception de ce mot, elle me faisait mal clairement, dire que je ne ressentais rien serait un mensonge, mes pattes remuèrent dans le but de me mettre debout sans que ça ne fonctionne, je brassais de l’air. Alors, je souffrais en silence, ne poussant aucun grognement acceptant d’avoir mal pour m’en sortir. Je n’eus pas la moindre réaction lorsque Kathleen s’adressa à moi, si je comprenais ses mots, je n’avais plus la force de montrer que j’étais présente, j’essayais juste de garder les yeux ouverts même si le voile de douleur semblait avoir remplacé l’éclat qui y brillait habituellement. Lorsque la balle fut dégagée hors de mon corps, je dois dire que j’aurais adoré m’ébrouer et faire des bonds de lapins pour vérifier que tout se passait bien mais ça resta juste une envie. En revanche, l’instinct animal était présent, mes oreilles se plaquèrent sur mon crâne lorsque le tintement métallique se fit entendre en percutant quelque chose de dur, le sol certainement. Pourvu que je n’en garde pas un traumatisme aux balles et aux coups de feu, ce serait mal venu dans une légion. Pourtant, c’était normal d’avoir peur de ce qui avait pu nous tuer.

Je n’esquissai aucun mouvement de recul ou même un comportement agressif à l’encontre de la soigneuse lorsqu’elle annonça vouloir me soigner. Je connaissais le fonctionnement de son don, nul besoin de contact et ça allait assez vite. Du coup bien que rester parfaitement immobile et docile soit un calvaire dont je me passerais bien, je restais on ne peut plus stoïque sentant la douce chaleur m’envahir et sans être experte en matière de guérison et de blessure. Pour cause quand je blesse c’est bien souvent mortel ou alors dans tous les cas je ne les conduis pas à l’infirmerie leur sort m’étant indifférent, clairement. Je crois bien que je pouvais sentir mes chairs se refermer, je n’avais pas la moindre idée de ce que ça impliquait, étais je comme neuve, pourrais-je faire des marathons de courses dans les deux minutes ou est ce qu’il faudrait une sorte de rééducation. Rien qu’à cette idée, je sentais que ça allait me gaver, je ne voulais pas être bridée, on bride les animaux domestiques pas les sauvages et clairement qu’on me dise non fais pas ça, oui fais ça, ça tombait dans l’oreille d’une sourde et de leurs conseils à tous je n’en avais que faire.

Ce dont en revanche j’étais sûre, c’était que j’allais pouvoir me métamorphoser à présent, la douleur m’ayant quitté, j’allais pouvoir être tranquille. Enfin avant j’avais un dernier truc à faire. Me dressant sur mes pattes, j’embrasai du regard les humains alentours jaugeant mes chances. Quand je fus sûre qu’il n’y aurait aucune réaction assez rapide et aucun don pouvant m’immobiliser, je donnais un coup de patte à Kathleen. Oh ça va hein, elle était habituée et c’était juste pour l’envoyer dans les airs, pas pour faire du mal, je maîtrise la différence, enfin je crois faudra lui demander. Le temps qu’elle retombe, je m’étais avancée sur sa trajectoire pour amortir la chute sur mon dos. Un cours instant, vraiment court je ne suis pas une petite nature, j’eus le souffle coupé lorsqu’elle atterrit. Déjà il faut se dire qu’il y a quelqu’un sur vous, vraiment, ça ne m’était jamais arrivé et je ne suis pas sûre de jouer au poney bien souvent. C’est devant les regards scandalisés d’un bon nombre de légionnaire qui devaient me cataloguer aussitôt dans bête indigne, qu’il faudrait piquer et tout autre sobriquet dont je n’ai pas la moindre envie de formuler, même dans mon esprit, que je piquais une jolie pointe. Allez ciao les loulous, essayez donc de maintenir la cadence avec un animal. Je ne peux dire si un seul d’entre eux essaya de me suivre, nous suivre, n’oublions la pauvre Kathleen sur mon dos qui ne saignait pas hein ou alors j’ai senti tellement de sang que pour le moment je n’y arrive pas. En tout cas je traçais ma route mettant de la distance entre la légion et moi dans un laps de temps assez court et cela malgré que je doive faire attention à ne pas perdre Kathleen, elle glissait sur le poil ça je le sentais bien. Du coup c’était on ne peut plus emmerdeur de devoir donner des impulsions pour la rétablir. Quant au sujet que tout le monde se pose sur la guérison, bah ça tirait un peu du coup je ne forçais pas trop pour ne pas me faire hurler dessus que j’étais quelqu’un d’irresponsable, ce que je nie en bloc d’ailleurs.

Le truc bien c’est que même avec un poids conséquent sur le dos, le trajet dura moins de temps que la première fois vu que je n’étais pas blessée. Une fois sur les lieux du massacre que je renommerais dorénavant de l’accident, je ralentis avant de me dresser sur mes pattes arrière forçant pour le coup Kathleen à descendre et peut être éventuellement tomber sur les fesses. Tout ça pour me retrouver en humaine en moins de temps qu’il n’en faut pour claquer des doigts. Je demandai un peu moqueuse, me doutant pas mal que ça devait foutre la trouille.

« Quel effet ça fait ? Je ne t’ai pas fait mal au moins ? Merci de m’avoir filé un bon coup de main. »

Bon coup de main, ce n’est pas peu dire, j’avais failli y passer non ? Remarque peut être que c’était moins grave qu’il n’y paraissait. Tout en parlant j’avançais sur les lieux désignant du bout du doigt mon sang, non je ne le reconnais pas visuellement faut pas exagérer disons que je connais mon odeur, il y en avait quand même une bonne quantité, ça devait être grave en effet. Puis me dirigeant peu à peu vers le chasseur avec ce même critère de sélection, je toussotai vaguement gêné même si je ne ressentais ni pitié ni culpabilité. Il l’avait bien cherché faut dire.

« Je doute que tu puisses le soigner à moins que tu fasses encore plus de miracle que de soigner un ours ? »

Est-ce que je devais préciser que si elle pouvait faire des miracles, je crois que je piétinerais le corps pour qu'il soit encore plus mort que mort. L'odeur de sa mort emplissait mes narines sans vraiment que je n'y prenne garde, je tremblais juste car l'adrénaline fuyait mon corps et que je prenais peu à peu conscience de tout ce que j'avais fait ces dernières minutes. Je lançai alors un regard apeuré à Kathleen, avais-je mal agi en l'emmenant ici ?

code by Silver Lungs
avatar
Invité
Invité

C'est mon rêve être humaine à nouveau [Kath] Empty
MessageSujet: Re: C'est mon rêve être humaine à nouveau [Kath]   C'est mon rêve être humaine à nouveau [Kath] EmptyMer 17 Déc - 23:52

Teddy Bear & Doctor House


Sérieusement, je pourrais écrire un livre sur toutes les blessures, plus étranges les unes que les autres, qu’il m’ait été donné de croiser – voire de soigner – depuis que j’ai rejoint le camp. Oui, parce que je n’ai pas été infirmière dès mon arrivée, il ne faut pas abuser non plus. On ne laisse pas une enfant de 13 ans, renfermée comme pas possible, se charger de plaies ouvertes qui pissent le sang à gros bouillon. De rien, pour l’image. Alors non, lorsque je suis arrivée, mon pouvoir venait de s’éveiller seulement. Comme tout le monde, j’ai eu le droit à mon année de probation, cette fameuse année où j’avais eu du mal à m’en sortir mentalement. Encore une fois, heureusement que mes frères avaient été là. Octave et Isaiah, avaient été adorables. Reyna aussi. Elle ne s’était pas laissée démontée par mes grognements, et mes absences de paroles. A dire vrai, si j’étais là aujourd’hui, c’était grâce à eux tous. Et parce qu’ils m’avaient permis de devenir une meilleure personne, de me reconstruire, je faisais de même pour les autres. Parce que chaque semaine, de nouvelles recrues débarquaient, complètement perdues et désœuvrées. Mais oui, je ne pouvais faire cela – aider dans ma mesure du possible – que depuis quelques années. Depuis que j’avais rejoint le pôle médical en somme. On m’avait donné des cours, m’avait enseigné le corps humain, et ses facettes, les maladies basiques qui pouvaient toucher les demi-dieux malgré leur ascendant divin, et enfin, on m’avait inculqué les manières d’user de mon don. Ce qui n’était pas plus mal. Parce qu’au début, j’étais tout simplement perdue. Maintenant, je pouvais même visualiser l’intérieur d’un corps, dans mon esprit, et rechercher les problèmes, les dégâts causés par des armes ou autres, et surtout, l’ampleur de la blessure. Donc oui, pour revenir au livre, je pourrais même donner des notes pour la beauté du geste. Et là, franchement, c’était un score magnifique qu’elle m’offrait là, Alison.

Le pouvoir fonctionnait correctement, malgré le stress qu’elle me causait, et je repérais sans difficulté combien sa plaie était profonde. Et une fois la blessure soignée, je soupirais, la tête me tournant aussitôt. Alison bougea un peu, et se rétablit sur ses pattes. Je l’observais du coin de l’œil, essayant de retrouver mon rythme cardiaque, quand elle s’approcha. Hein ? Elle n’avait pas l’air agressive mais je tournais aussitôt la tête vers les légionnaires pour les dissuader d’approcher. Je n’eus pas le temps de faire le moindre signe que je me sentis valser. La peur et la surprise se mêlèrent, alors que je me demandais ce qu’il s’était passé. L’atterrissage sur son dos me coupa totalement le souffle. « Bon sang Alison… » Je n’eus pas non plus mon mot à dire visiblement, puisqu’elle se mit à courir. Super. Je ne pouvais me tenir nulle part, et cette idée me paniqua un peu. Parce qu’elle allait vite quand même. J’avais peur de lui faire mal en touchant sa plaie, et je n’étais pas très contente qu’elle utilise ses forces ainsi alors que je venais de la soigner. C’était légèrement irresponsable, même de sa part. Tout le long du trajet, j’eus l’impression de rebondir sur des bosses, sans rien maitriser. Tout mon corps tressautait. Alison finit par entrer en forêt, et continue à courir avant de s’arrêter d’un coup et de se mettre sur ses pattes arrières. Je tombais en arrière, en un bruit sourd, et grommelais contre la dureté des cailloux sous mes fesses. Quand elle se mit à parler, je levais les yeux vers elle, de nouveau humaine et lui lançais un regard noir. « J’ai beau savoir que ça ne servira à rien, vu que tu es une tête de mule, mais Alison ! On ne se met pas à courir comme une folle quand on vient juste d’être soignée ! » Presque aussitôt, je m’approchais d’elle, pour aller vérifier l’état de son épaule. Je lui lançais un regard peu amène quand elle eut un mouvement de recul. « Grogne si tu veux, mais moi, je vérifie. » Je tenais suffisamment à elle, pour passer par-dessus son caractère. Et si elle me pensait douce en toutes circonstances, et bien, elle se trompait totalement. Je plaçais ma main par-dessus son épaule, et fermait les yeux pour me concentrer, avant de sourire. « C’est bon, rien ne s’est déchiré. » Je reculais aussitôt, pour ne pas la gêner, et pouvoir observer l’endroit où elle nous avait amené.

« Evidemment que je t’aurais soigné, ourson. » Mon sourire restait alors que je posais mes yeux un peu partout. Bien, je vois où nous sommes. « Oh merde… » Je murmurais en voyant le corps. Puis, je serrais les dents et rappliquais aux côtés du chasseur. Je n’avais pas besoin d’utiliser mon don pour savoir qu’il était bien mort. « Recule, et surtout, ne laisse aucune trace. Ne te coupe pas, ne brise aucune branche, ne touche à rien. »J’étais calme, et minutieuse. Une scène de crime. Bon sang. Mes yeux cherchaient partout. Il y avait trop de sang, beaucoup de sang pour qu’on fasse croire que c’était autre chose qu’une attaque animale. « On ne peut rien faire. Il faut qu’on s’en aille avant que quelqu’un arrive. Impossible de camoufler cette scène. » J’aurais pu proposer de l’enterrer, mais nous n’avions pas d’outils, et sa famille méritait de récupérer le corps pour pleurer dessus.
lumos maxima
avatar
Invité
Invité

C'est mon rêve être humaine à nouveau [Kath] Empty
MessageSujet: Re: C'est mon rêve être humaine à nouveau [Kath]   C'est mon rêve être humaine à nouveau [Kath] EmptyJeu 18 Déc - 12:18

Kath ∞ Ali
J’étais concentrée sur chacun des bruits de la forêt. Que ce soit le pivert qui cognait inlassablement contre le bois provoquant une mélodie désagréable dans mon crâne, les souris qui couraient sur les feuilles mortes fuyant les prédateurs. Ce n’était pas moi leur prédateur, les souris c’est trop petit. Rien à manger, des os fins, c’est plus un calvaire qu’autre chose de les chasser, vraiment, pas très intéressant comme animal. Le battement d’aile d’un oiseau dans les branches, il devait avoir raté son atterrissage, quel boulet celui-là. Même l’écureuil effleurant le tronc de ses griffes pour monter hors de portée de Kathleen et moi, j’avais pu l’entendre, sans pour autant lui jeter un regard. La seule chose qui m’intéressait c’était de me tenir hors de portée des humains et de leurs fusils. Je poussai du pied celui qui avait été la cause d’une souffrance que je n’avais pas du tout envie de connaître à nouveau. Non mais à la limite quitte à me tirer dedans, je ne sais pas mais faudrait réussir du premier coup. C’est bien les humains de faire des dégâts de merde, te faire souffrir le martyre et ensuite même pas être foutu de t’achever. Au moins, quand je tuais, c’était propre, net et sans bavure. Il leur fallait à tous une formation, ce n’était plus possible autrement. La voix de Kathleen me tira de mes pensées et de mon écoute attentive de la forêt. D’un air très digne et peut être légèrement prétentieux, je tournai la tête vers elle sans cacher mon amusement de la situation, il me semble qu’elle faisait tout de même beaucoup moins la maligne quand j’étais tout en muscle, et en joli poil d’hiver qui tenait chaud. J’allais lui rappeler qu’elle avait voulu voir le chasseur, pour le soigner, chose que dans tous les cas je n’aurais pas laissé faire, alors tête de mule ce n’était absolument pas le cas, j’étais même plus docile qu’un agneau. Enfin ça c’était avant qu’elle ne s’approche un peu trop près de moi, je lui lançai un regard méfiant même si je n’avais rien à craindre du tout. Je conseillerai même à sa personne d’éviter d’être trop proche de ma personne. Je poussai un soupir lorsqu’elle m’apprit ce que je savais déjà, ouai j’étais en forme. En même temps, je ne me serais pas éclatée à prendre un humain sur le dos si je n’allais pas bien. Tout en avançant un peu aléatoirement, mettant surtout un peu de distance entre elle et moi, pas trop habituée tout de même à la proximité des gens, je répondis enfin.

« Rabat-joie, montres un peu d’enthousiasme, tu dois être la seule fille au monde qui est montée sur le dos d’un ours. Je fais très attention à ma santé en plus, je ne pouvais pas prévoir qu’un débile essayerait de me faire manger les pissenlits par la racine.  »

Cette expression me plaisait bien, les pissenlits c’était super bon et franchement manger la racine n’avait rien de bien sorcier et encore moins de bien méchant pour l’organisme. Puis de toute façon, à partir du moment où on attaque quelqu’un, il faut bien s’attendre à un retour. Donc je n’allais pas non plus m’excuser de ma petite action dérisoire. Je tournais autour de la scène sur un pas plutôt lent essayant de faire jouer les muscles de mon épaule au maximum afin d’être sûre qu’elle avait autant de puissance qu’avant, lorsque Kathleen me traita d’ourson. Je tournai la tête vers elle outrée, ourson ?! Non mais c’était quoi ce surnom à deux balles. En même temps, je préférais éviter d’avoir un surnom rappelant mon état physique les trois quarts du temps mais au sourire présent sur son visage, je laissais couler pour cette fois. J’essayai d’avoir l’air convaincant dans l’art du regret, même si ça me passait complètement au-dessus, lorsqu’elle vit enfin le chasseur. Oh je devais peut être préciser qu’il y avait certainement de mon sang sur lui ? Non en fait on s’en fout royalement. J’étais un peu inquiète de sa réaction malgré tout et ne voulait pas trop perdre la seule personne qui semblait m’apprécier. Je la rejoignis donc pendant qu’elle se penchait pour vérifier ce qui était pourtant évident. Lorsque je reçus l’ordre de reculer, je faillis émettre une protestation mais malgré cette envie, j’obéissais craintive à l’idée d’avoir dépassé les bornes, même pour Kathleen. Je pris bien garde à ne rien casser et ne pas rajouter plus de sang sur les lieux. Pas une seconde, le regard de Kathleen se posa à nouveau sur moi ce qui me posa un problème important, je n’aurais jamais dû l’emmener ici. A quoi ça m’avait servi de lui montrer les dégâts que je pouvais faire, je me mordillai la lèvre agacée par ma propre franchise.

Lorsqu’avec intelligence, elle proposa de s’éloigner avant que les potes de l’assassin vienne nous trouver, je n’émis pas la moindre protestation. A quoi bon préciser que j’arriverais certainement à tous les dégommer avant qu’ils ne le fassent. Je crois que j’avais fait assez de dégâts dans son esprit pour en rajouter une couche. Je ne proposai pas non plus de me transformer pour rendre le voyage plus rapide. Il y a certaines choses qu’il ne faut pas faire, des bêtises à ne pas recommencer. Je tournai donc les talons vers le camp, n’osant pas non plus parler du fait que j’avais laissé une piste d’ici jusqu’à l’infirmerie, même si avec la brume ça ne devait pas trop se voir, je la mettais peut être en danger. Je risquai un regard vers mon docteur gardant mes distances pour ne pas l’effrayer  et j’essayai d’être sincère.

« J’essaie vraiment de me comporter bien tu sais, j’ai essayé d’être quelqu’un d’autres, de juste me balader sans faire de mal autour de moi mais je suis impulsive. Je n’ai rien demandé à personne, je ne l’ai même pas attaqué en premier et c’est difficile de pardonner quand j’ai mal. A choisir, je préfère quand même ma vie à la sienne et mourir d’une balle, abattu comme un animal sauvage, je trouvais cette situation un petit peu dégradante. Je ne regrette absolument pas mes actes, je n’ai fait que me défendre et ce n’est pas juste de m’en tenir rigueur. Si un seul autre romain se faisait tirer dedans, tout le monde trouverait normal qu’il se soit défendu. En quoi je diffère des autres ?! »


Qu’est-ce que j’en avais à faire moi de camoufler la scène. Ce n’était pas un meurtre, c’était de la légitime défense. En plus, ce n’était pas vraiment comme si me blesser à ce moment-là risquait de m’inculper un peu plus. Puis ils pouvaient faire quoi face à moi. J’étais bien plus en danger avec les romains au quotidien, attendant le jour où l’ordre serait donné de m’éliminer. Un contre un ça va mais toute une légion, je n’étais pas arrogante au point de prétendre m’en sortir. J’avançai vers le camp lentement, attendant qu’elle me dépasse, toujours à l’affut du moindre problème. Je questionnai inquiète de la réponse mais ayant envie de savoir malgré tout.

« Tu regrettes de m’avoir sauvé la vie ? »


Je m’arrêtai de marcher pour la regarder dans les yeux. Je n’avais aucun pouvoir sur ce qu’elle pouvait ressentir à mon égard et j’avais compris depuis bien longtemps que peu importe les efforts que je faisais pour m’intégrer, ce n’était pas ce qui était remarqué mais les écarts de comportements. Je savais aussi que la fierté brûlait à chaque instant dans mes yeux même si j’avais peur de la réponse et elle devait aussi craindre que je m’énerve et l’élimine mais je ne fonctionnai pas vraiment de cette manière. J’étais habituée à ce que tout le monde m’évite, je n’étais pas vraiment une grosse peluche. Elle pouvait dire oui, ça me ferait juste un peu de mal mais je ne lui ferais rien, j’avais une dette envers sa personne et je n’étais pas vraiment sûre de pouvoir la payer un jour.


code by Silver Lungs
avatar
Invité
Invité

C'est mon rêve être humaine à nouveau [Kath] Empty
MessageSujet: Re: C'est mon rêve être humaine à nouveau [Kath]   C'est mon rêve être humaine à nouveau [Kath] EmptyJeu 25 Déc - 10:26

Teddy Bear & Doctor House

Joyeux Noël



« Très bien, très bien, merci pour le tour de rodéo à dos d’ours mal léché. » Ma voix était distraite, mais légère, avec une pointe d’amusement – ou de raillerie ? – en plus.

Elle avait tué ce chasseur. J’avais beau savoir que c’était mal, je restais un soldat de la Légion, et mes romains passaient en priorité face aux hommes. Oui, ça pouvait sembler horrible pour les autres, mais le camp Jupiter m’avait accueilli à mes 13 ans, et depuis, c’était ainsi que cela se passait. Bien évidemment, j’aurais aimé remonter les bretelles à Alison, parce que je n’étais pas totalement insensible non plus, mais en mon for intérieur, je me demandais si cela servirait à quelque chose. Est-ce qu’elle n’en serait pas plutôt blessée en écoutant mes propos ? J’avais peur qu’elle ne le prenne dans le mauvais sens, et comme ce n’était pas ce que je souhaitais, je n’allais rien dire. Sans compter que j’avais soigné la blessure de la jeune fille que le chasseur lui avait occasionné, et j’avais donc bien conscience qu’il l’avait prise pour un animal sauvage. Bon, quand on voit la forme d’Alison, il est vrai que pour un humain, le doute est clairement normal, voire instinctif, mais le fait était là : il l’avait blessée, au risque qu’elle en perde la vie. Toutes ces pensées tournoyaient dans mon esprit, alors que j’observais la scène de crime dans cette forêt dense, et que je me demandais si nous pouvions faire quelque chose pour atténuer tout cela. De toutes façons, ils ne retrouveraient la personne ayant ôter la vie au chasseur, pour la simple et bonne raison qu’elle avait été sous sa forme d’ours à ce moment-là. A présent, il était donc question de s’en aller sans laisser de traces. Plus facile à dire qu’à faire, puisque déjà, nos empreintes de pas devaient se trouver un peu partout. A la rigueur, nous pourrions téléphoner pour dire que nous avions découvert un corps dans la forêt, mais là encore, il faudrait rester pour la déposition, et en jetant un coup d’œil à Alison, je ne pensais pas que ce soit une bonne idée. Elle était fière, et je ne sais pas quelle serait sa réaction si jamais, on nous emmenait au poste de police de force. Ah, et le détail supplémentaire : je n’avais pas vraiment de papiers sur moi. Ma carte d’identité, vieille de quinze ans maintenant se trouvait au camp. Et comme j’avais fugué à l’époque, on finirait par me poser d’innombrables questions. Questions auxquelles je me voyais mal répondre. Pour tout ça, la seule solution restait de s’en aller. Oui, c’était lâche, et j’aurais voulu prévenir la famille pour qu’elle s’inquiète le moins possible, mais cette tâche ne nous revenait, apparemment, pas. Silencieusement, je priais pour l’âme de ce pauvre homme qui s’était trouvé au mauvais endroit au mauvais moment. Mes yeux se fermèrent, et je murmurais une prière en latin, avant d’inspirer profondément. Et de reculer avec précaution.

En marchant à ses côtés, observant les alentours avec une attention accrue, je fus surprise de sentir qu’elle s’éloignait un peu. Mais je laissais faire. Alison n’appréciait pas que les gens s’approchent trop près d’elle, et je l’avais déjà semi-grondé pour son coup de se transformer à peine guérie. Et puis, je ne pouvais pas vraiment dire quoi que ce soit alors que moi-même j’avais certaines difficultés à laisser entrer les gens dans mon périmètre de sécurité. Sauf lorsqu’il était question de soigner. Quand elle s’exprima, je me fermais totalement, restant affable et attentive, sans pour autant réagir à ses paroles. Cela ressemblait bien à une sorte d’excuse, si ce n’est qu’elle ajouta à la fin qu’elle n’éprouvait pas de remords, ni de regrets. Se justifiait-elle ? Je ne savais pas vraiment, mais je trouvais que c’était une bonne amélioration dans un sens. Et puis, je comprenais bien sa situation. Sans être sous forme animale, lorsqu’on nous tire dessus, on peut aisément assimiler l’idée que quelques-uns souhaitent se défendre, voire répliquer. Cela dépend du caractère, et quelque chose me disait qu’Alison avait eu l’habitude toute sa vie de ne pas faire vraiment confiance aux autres. Ce fut à l’entente de sa question que mon cœur rata un battement. J’entrouvris la bouche, véritablement choquée, et des larmes vinrent affluer au bord de mes yeux sans que je ne puisse rien y faire. Rapidement, je clignais des paupières pour les faire fuir, et enfin, je me tournais vers elle. Nous avions suffisamment avancé pour pouvoir faire une légère pause. Mes yeux rencontrèrent les siens, et un pli d’inquiétude barra mon front.

« C’est ce que tu crois ? Alison… Je n’ai jamais regretté de t’avoir soigné. Ni la première fois, ni tout à l’heure. D’une part, c’est mon travail, et d’autre part, je ne veux pas que tu souffres. Alors oui, si je peux guérir tes blessures, je le ferais. Néanmoins, je ne peux m’attaquer qu’à celles qui sont physiques. Je ne peux ni t’aider auprès de Cameron, ni en ce qui concerne tes réflexes sous ta forme animale. Et je pense que tu n’as pas besoin qu’on te juge sur ton pouvoir. » Inspirant doucement, je continuais. « Oh, j’aurais bien aimé que tu ne le tues pas, parce que je pense à sa famille derrière, qui doit l’attendre à la maison. Mais je ne t’en veux pas. Tu as agi instinctivement. Il t’avait tiré dessus, tu as voulu te défendre, et probablement te venger, ou prendre les devants, au cas où il recommencerait quand tu aurais eu le dos tourné. » Je n’aimais pas parler autant, mais c’était nécessaire. « Je ne sais pas pour toi, mais… Je te fais confiance Alison. Et… Et je crois que quelque part, on peut dire que nous sommes… Amies ? » Timide sur la fin, je n’étais clairement pas à l’aise sur ces tournures de phrases. Bon sang, pourquoi mettre des étiquettes sur tout ?
lumos maxima
avatar
Invité
Invité

C'est mon rêve être humaine à nouveau [Kath] Empty
MessageSujet: Re: C'est mon rêve être humaine à nouveau [Kath]   C'est mon rêve être humaine à nouveau [Kath] EmptyJeu 25 Déc - 20:21

Kath ∞ Ali
Ours mal léché ?! Je lui en foutrais moi de l’ours mal léché. En plus, ce n’était pas du rodéo qu’elle avait fait, j’avais pris soin de la garder sur mon dos, nuance. Ah c’est bien les humains ça, jamais content. La prochaine fois, je la trimballerais par la peau du cou, elle verrait que je m’étais montré on ne peut plus agréable à son égard. Elle ne m’énervait pas pour autant, au contraire, j’étais très calme et très détendue prête à accepter de nombreuses choses aujourd’hui, comme de me faire soigner, de transporter un humain et me laisser charrier sans grogner une seconde. Ce qui était une très bonne chose, je devais apprendre à ne pas m’énerver pour rien, mais que c’était compliqué, que de progrès à faire, je ne voyais même pas la fin de ce tunnel de merde. Au moins, j’étais capable de me tenir immobile pendant qu’elle inspectait les lieux, inspecteur des travaux finis cette Kathleen. Je levais les yeux vers le ciel essayant de capter les odeurs qui auraient pu être inquiétante pour nous. Or, l’odeur de sang était trop présente pour que j’arrive à percevoir quelque chose sous cet avatar humain. Alors que j’étais concentrée sur tout ce qui était odeur, les paroles de l’autre personne avec moi me firent tourner la tête pour la regarder, me renfrogner et avancer dans mon coin. Bah oui, faisons une prière pour les meurtriers qui s’attaquent aux gens qui n’ont rien demandés. Non parce que je ne sais pas si ça se voyait tout le temps mais j’étais quand même humaine. Je comprenais tout ce qui se disait et je n’aimais pas trop le fait qu’elle se montre sympathique avec un parfait inconnu, fichue impression de se trouver sur les bancs des accusés. Surtout que si je n’avais pas été capable de tuer, je serais un vulgaire animal sauvage abattu et dont on garde un souvenir dans le salon. Génial, tout le camp aurait pensé que j’étais une lâcheuse, voir une traitresse. En plus si ça se trouve Cameron aurait prit ça comme une fuite pour ne plus la voir et personne n’aurait dit la moindre chose sympathique même pas un dommage. Alors non, je n’avais pas à rougir de mon attaque.

Pourtant même si j’étais assez furieuse, je craignais qu’elle me tourne le dos. Je savais que ça ne devait pas être facile, que j’avais un caractère complètement instable et que j’étais très amie avec les bouteilles d’alcool, enfin disons que ça m’avait aidé lorsque Cameron n’était plus là pour déclencher des envies de l’épater. Je restais donc à distance respectable même après m’être arrêté de marcher. Lorsqu’elle se tourna vers moi, l’inquiétude se lisait sur son visage et je cru comprendre qu’elle craignait de se prendre un coup. Ça va, je ne tuais pas non plus tout le monde, il y a plein de gens que je ne pouvais pas blairer qui était encore en vie, là c’était juste trop pour que je le laisse s’en sortir. Est-ce que je la croyais capable de regretter certaines choses ? Et bien oui, pour le bien d’une espèce, il faut parfois éradiquer la mauvaise graine qui pourri tout le monde l’intérieur. Je lui fis cependant un sourire lorsqu’elle contesta le fait de regretter. C’était une bonne chose pour moi, au moins j’avais toujours mon allié dans ce camp. Lorsqu’elle parla de Cameron, instinctivement, mon regard se durcit, savoir que j’avais des sentiments qui me dépassaient totalement pour cette blonde, était une chose. Que les autres le savent et sachent à quel point, son absence et son retour me perturbait, en était une autre. Nier le fait d’être lié à la blonde était inutile et je ne voulais pas mentir à Kathleen, cependant, je précisais nerveusement.

« J’ai été idiote de me rapprocher et de me donner de faux espoirs. On me jugera toujours sur mon pouvoir Kathleen. Même amnésique, ta pote se souvient de moi en animal, alors que ça doit être la seule que je n’ai jamais touché. Je n’ai pas besoin d’aide. »


Je fermais les yeux frustré lorsqu’elle parla de sa famille. C’est sûr que vu comme ça, il aurait mieux valu l’inverse mais je ne pouvais pas me résoudre à me laisser tuer. Mon instinct de survie était bien trop important pour que je ne cesse de lutter. Je murmurais des propos presque inaudible.

« J’ai pas envie de mourir même si j’avais fait preuve de compassion, chose impensable. Je serais morte, il m’aurait tué Kathleen et au camp vous auriez tous dit que j’étais une lâcheuse. Personne n’aurait pensé, tien elle s’est peut être fait butée parce qu’elle est sympa. J’en ai rien à faire de sa famille, j’en ai plus depuis longtemps. »

Me faire confiance. Oh elle pouvait, j’étais quand même élevée comme une fille pas comme un ours. J’avais vécu dans une région civilisée, j’avais essayé d’apprendre à lire et écrire l’anglais comme tout le monde, avec les mêmes résultats désastreux. Non confiance, tant que j’étais calme, c’était d’une facilité exemplaire. Je ne cherchais jamais la merde, laissant les conflits aux autres membres de cohortes, me contentant de faire mon travail dans mon coin. Lorsqu’elle prononça le mot amie, j’ouvrais à nouveau les yeux pour l’observer avec inquiétude. Elle se fichait de ma tête ? Non mais je n’avais pas d’amie moi. Faut dire que j’avais un peu l’impression d’être au milieu de lapins trouillards qui sautaient dans tous les sens au risque d’agacer encore plus le prédateur. Vraiment, je ne comprenais pas pourquoi elle voulait être mon amie. Bon la confiance, ok, ça passait parce que je n’attaquai pas vraiment Kathleen parce qu’elle me soignait et qu’elle avait sauvé Cameron. Mais l’amitié, elle venait d’avoir l’aveu visuel du fait que j’étais complètement névrosée, capable des pires carnages et sans la moindre peine pour mes actes, être ami me paraissait être une blague de sa part, une blague de très mauvais goût. Du coup, après une minute à la regarder sans vraiment comprendre ce qu’elle entendait par ami, je finis par répondre.

« Les gens proche de moi ont tendance à me détester ou avoir peur. Tu vas être traité comme une pestiférée et ils vont te prendre pour une folle. Crois en mon expérience, mieux vaut pour toi que tu ne t’inquiètes pas de mon sort. »

Pourtant, j’avais vraiment envie d’avoir une amie, bon pas qu’elle m’engueule pour mes choix. Ça, je n’étais pas intéressé mais le reste, passer du temps avec quelqu’un sans éclaboussure de sang, juste à se balader, ça me branchait bien aussi. Mais il faut être réaliste, ce n’était pas bon pour elle. Je me rapprochai d’elle, ne laissant que quelques centimètres entre elle et moi avant de conclure.

« J’ai même échoué avec quelqu’un qui me connait depuis sa plus tendre enfance, qui me connaissait avant même que je ne sois un ours, alors dis-toi que je n’ai plus vraiment foi en mes capacités pour me faire des amies, mais c’est gentil. »



code by Silver Lungs
avatar
Invité
Invité

C'est mon rêve être humaine à nouveau [Kath] Empty
MessageSujet: Re: C'est mon rêve être humaine à nouveau [Kath]   C'est mon rêve être humaine à nouveau [Kath] EmptyMar 30 Déc - 22:52

Teddy Bear & Doctor House


Aussi fou que cela puisse être, surtout après toute la portée émotionnelle que j’avais pu offrir dans ma réponse, maintenant, j’avais envie de fuir. C’était tout moi ça. Dès qu’on approchait du cœur, j’avais envie de prendre les jambes à mon cou, et de voir du pays. Enfin, le pays, en l’occurrence, ce ne serait que la Nouvelle Rome, puisqu’il semblait impossible que je puisse vivre parmi les humains après toutes ces années. Mais voilà, les pieds figés dans la terre légèrement humide de la forêt, je sentais mon cœur battre la chamade, et ma gorge s’assécher peu à peu. C’était probablement idiot de s’en faire ainsi, mais jamais, je n’aurais cru qu’il vienne à l’esprit d’Alison que j’aie pu ressentir à un moment ou à un autre, du regret pour l’avoir soigné. Qu’est-ce qui avait bien pu lui faire penser pareille horreur ? Bon sang, même elle, plutôt solitaire et un tantinet revêche – si, si – en était arrivée à sembler touchée que je puisse m’en vouloir. Ce qui était complètement faux. Et invraisemblable en même temps. Est-ce que ce que je pensais comptait à ses yeux ? J’avais peine à y croire, et je n’étais pas suffisamment égocentrique pour voir les choses ainsi. Je savais pertinemment que quoi que je puisse penser, Alison continuerait son bout de chemin comme elle l’avait toujours fait. Oui, je m’étais attachée à cette fille, plus que je ne l’aurais cru possible il y a encore quelques mois. Mais elle ne cherchait pas à savoir qui j’étais, et j’en avais parfaitement conscience. C’était comme si elle se suffisait des choses qui se présentent devant elle, comme si elle se suffisait du présent, comme si elle se suffisait de ma manière d’être. Pas de faux-semblants, pas d’exagération. Je pouvais me taire si j’en avais envie, marcher, sourire, ou la regarder. Oh, je savais que ça pouvait la gêner et qu’elle grognerait, mais dans ce grognement pourtant sauvage, j’observais quelque chose de presque… Mignon. Bien évidemment, jamais – ou pas tout de suite – je ne le lui dirais, mais voilà, même si j’avais conscience qu’elle était particulière, et peu accessible, j’appréciais cette fille. Ses qualités comme ses défauts faisaient de son tempérament, un esprit unique. C’était agréable, léger, et je savais qu’elle se fichait bien de savoir pourquoi j’évitais les contacts, pourquoi je regardais plus souvent le front que les yeux, pourquoi j’affectionnais de rester à l’infirmerie, pourquoi je mangeais calmement sans éclats de voix, pourquoi j’étais obstinée, protectrice et effrayée quelque part du monde extérieur. D’ailleurs, je ne cessais de jeter des coups d’œil autour de nous, malgré l’importance de la conversation actuelle. Effectivement, ni elle, ni moi, ne pouvions nous permettre de passer outre le moindre indice sur la possibilité que des humains se trouvent dans les parages. Et si, elle, avait des capacités auditives accrues, ce n’était clairement pas mon cas.

« Laisse lui du temps. Elle… Elle ne se souvient pas non plus de moi. Mais j’ai espoir que vous pourriez vous retrouver. Tu as remarqué comme elle a changé. » Je lui fis une moue désolée, parce qu’en vérité, il n’y avait pas grand-chose que j’aurais pu dire d’autre. Cameron avait changé, oui, et ne ressemblait plus au rayon de soleil dont j’avais le souvenir. Elle ne venait plus me voir, pour essayer de me faire sourire, voire rire quelques fois, après m’avoir raconté sa journée. Cette fille que je considérais comme ma protégée, ne semblait pas vraiment vouloir d’aide dans sa vie, enfin pas de ma part. Et j’acceptais cela, même si ça faisait mal. Je ne m’imposais pas dans son existence, parce que j’avais conscience qu’il fallait lui laisser faire ses propres choix. Déjà, tant qu’elle restait dans l’enceinte du Camp, j’étais rassurée. Alors si pour moi, les choses se passaient ainsi, je n’osais imaginer comment cela pouvait être pour Alison, pour qui Cameron représentait plus qu’une amie d’enfance. J’avais saisi depuis longtemps qu’elles avaient été liées ces deux-là, de vraies confidentes qui finissent par connaitre et anticiper les actions de l’autre. Néanmoins, pour elles deux, tout semblait également brouiller, comme si les fameuses étiquettes étaient floues. Je ne savais pas où elles en étaient, mais à priori – et au vu de ce que me disait Alison à chacune de nos rencontres – cette différence avec autrefois lui pesait. Plus qu’elle ne voulait le reconnaitre. Voire l’accepter. Et j’en étais désolée pour elle.

J’acquiesçais avec douceur à sa réponse suivante, et lui offris un très léger sourire, bien loin de la condescendance et du jugement. « Je sais. Et je suis soulagée que tu sois en vie. » Il fallait qu’elle comprenne que je ne lui en voulais pas. Mais que je ne pouvais pas non plus ne pas avoir de la peine pour cet homme. Rien n’est tout noir, ou tout blanc dans ce monde, et voilà, je voyais aujourd’hui les deux faces de la situation. Rien de plus. Qu’elle accepte ou non que je puisse ne pas lui en vouloir, comme être triste pour un homme pour lequel elle, elle n’éprouve rien, et bien, ça, ça ne tenait qu’à elle. « Tu as Cameron, c’est un membre de ta famille. » Quoi qu’elle en dise, c’était le cas. Je le voyais à chaque fois que son regard se posait dans la direction de la blonde, sans se poser sur elle, pour faire croire que oui, elle fixe bien un point à côté. L’air de rien. L’idée qu’Alison réponde avec fermeté sur son absence de famille m’avait fait légèrement tressaillir, et j’espérais que les capacités de la jeune fille n’étaient pas suffisamment pointues. La famille… Par Jupiter, ce n’est pas ce pour quoi j’étais le plus douée, il fallait bien le reconnaitre. J’avais eu le temps avec les années de comprendre que j’avais agi avec ma mère, plus comme une mère justement, que comme une fille. Cela ne m’a jamais dérangé, mais j’aurais aimé qu’elle me protège et prenne soin de mon enfance, comme moi, je prenais soin de son esprit. Peu importe, les choses étaient loin à présent, et si je continuais sur cette voie, j’irais croiser mes regrets et mes cauchemars, qui eux, ne me laisseront aucun répit.

Quand elle évoqua la possibilité de se rapprocher, j’acquiesçais simplement, encore une fois. Ce qu’elle disait pouvait être vrai. Encore fallait-il y accorder de l’importance. Une partie de moi se demanda si elle ne cherchait pas cette excuse pour m’éviter, parce que mes propos l’avaient gênée, ou parce qu’elle ne voulait pas de moi dans sa vie. Et ma partie sensée, celle qui m’aide quand je vois trop noir, me souffla qu’Alison n’était pas de ce genre-là, et que si elle voulait que je dégage, elle me l’aurait dit franchement. Mais bon, c’est difficile de calmer ses angoisses perpétuelles. L’idée de déranger était ancrée en moi depuis ma plus tendre enfance, et ce n’était pas quelque chose que j’avais pu soigner avec le temps. Mais encore heureux, j’avais su me renforcer, et c’était ça qui allait me permettre de répondre à la jeune femme qui s’était avancée, entre temps. Lui répondre en la regardant dans les yeux même, avec une lueur que je savais dure et déterminée. Alison avait beau être un ours, je n’avais pas grand-chose à perdre dans ma vie, et je savais mener mes combats. Si elle pensait pouvoir m’intimider ou me faire reculer, pour la simple et bonne raison qu’elle pouvait m’éventrer si elle le voulait, c’était mal barré. J’affrontais donc ses yeux, le menton légèrement redressé, alors que mes prunelles s’étrécissaient. « Je suis médecin. Rien que pour cela, on m’évite. Je n’aime pas que l’on m’approche, et encore moins que l’on me touche, et la plupart me trouve asociale. Il n’y a que mon devoir qui les empêche de me prendre pour une folle véritable. Tu as le droit d’avoir confiance aussi, Alison. Je me doute que tu as été blessée par ce qui était arrivé à Cameron, mais je sais que vous allez vous retrouver. Après… C’est à toi de voir si tu veux laisser les gens entrer dans ton monde, ou pas. Et si tu ne veux pas de moi dans ta vie, dis-le moi franchement. » Oui, j’avais peur de cette conversation, peur de sa réponse.. Mais non, je ne baissais pas les bras.
lumos maxima
avatar
Invité
Invité

C'est mon rêve être humaine à nouveau [Kath] Empty
MessageSujet: Re: C'est mon rêve être humaine à nouveau [Kath]   C'est mon rêve être humaine à nouveau [Kath] EmptyVen 2 Jan - 17:50

Kath ∞ Ali
Marcher aux côtés de cette demoiselle me faisait du bien. Je m’habituais à sa présence et je l’acceptai. Si au départ, j’aurais grogné à chacun de ses propos, il était à présent évident qu’elle avait certains privilèges. Oh, je ne devenais pas pour autant calme et détendue en présence de tout le monde, j’étais prête à bouffer quiconque se présentait sur mon chemin, mais elle, plus du tout. C’était une très bonne chose. Surtout qu’elle ne me posait aucune question sur mon passé, attendait avec patience les rares moments où je m’exprimai à ce sujet et ne me jugeait pas vraiment sur mes actes. Je posai donc un regard sur elle, calme et attentif. Elle savait beaucoup de chose sur moi, certainement plus que je n’aurai voulu qu’elle sache. L’impression étrange qu’elle était présente dans mon esprit me dérangea quelques instants avant que je ne lui adresse un timide sourire, réponse à ses propos. Lui laisser du temps ? Mais elle me haïssait, je n’avais pas même compris la raison de ses craintes. Elle devait m’avoir vu en ours à chaque fois une dizaine de seconde, je n’avais jamais braqué de regard haineux dans sa direction. Rectification, jamais sur elle, parce que Riley, je l’avais maudite une bonne centaine de fois, sans intervenir pour autant. Si ça se trouve, elle était morte depuis et ça ne me faisait ni chaud, ni froid, ça aussi vaut mieux ne pas le dire à haute voix. J’avais bien saisi que Cameron n’était censé se souvenir de rien, sauf que ce n’était pas entièrement le cas. Quand bien même, elle ne se souvenait pas de Kathleen, j’aurais presque tendance à dire, d’accord c’est dommage, mais elle se souvenait visiblement de moi sans que ce soit conscient, puisqu’elle avait un peu trop rapidement réagi à mon goût. Il ne fallait pas que je me prenne la tête pour ça, ce n’était pas une amie de toute façon cette blonde, puis je m’en fichais d’elle. C’est donc fataliste et réaliste, que je répondis à la jeune guérisseuse.

« Je gardais en mémoire mon amie d’enfance de toute façon. Elle est en vie, c’est tout ce qui compte. »

Oui, c’était ce qui comptait. Peu importe qu’elle soit à mes côtés ou non, j’étais capable de rester sagement à ma place. Rien n’avait changé pour moi, j’étais habitué à rester dehors de la vie des gens que j’appréciais, il faut dire qu’ils tenaient largement sur les doigts d’une seule main. J’avançai donc, songeuse, silencieuse à présent, jetant des regards amusé sur cette pauvre Kathleen qui essayait en vain de repérer des humains dans la forêt. Je devrais peut être lui expliquer que j’étais bien plus douée dans ce domaine qu’elle et qu’au lieu de se concentrer sur les dangers alentours, elle devrait prendre en compte le fait que j’étais bien plus dangereuse et je l’avais prouvé récemment. De plus j’étais assez attentive et effrayée, il ne fallait pas se mentir, je n’étais pas rassurée à l’idée de me prendre à nouveau une balle. Raison pour laquelle je regardais souvent mon épaule à la recherche de sang sur mes habits. Pour le moment, rien de tout cela, elle était une bonne guérisseuse.

Savoir qu’elle était soulagée de me savoir en vie me fit du bien. Nul besoin d’avoir de nombreux amis, elle était assez agréable pour cinquante. Je n’avais aucune remarque à répondre à cela, j’étais juste heureuse qu’elle le dise. Cela prouvait que mon instinct était le bon, j’avais bien fait de venir la voir. Il fallait juste que je fasse attention à ne jamais la blesser. Par contre, je stoppai net ma marche lorsqu’elle prétendit que Cameron faisait partie de ma famille. Non, parce que même si je la protégeais, même si je faisais des efforts pour l’accepter avec son amnésie, ce n’était pas réciproque. C’était douloureux de se dire que ça allait toujours en sens unique, aucun signal de son côté pour montrer qu’elle prenait en compte mes efforts. C’est la raison pour laquelle je démentis les propos de Kathleen.

« Elle aurait eu une arme, je serais morte Kathleen. Alors si c’est ça les membres d’une famille, ce n’est pas très encourageant. Je suis pas folle pourtant, je t’assure, je ne le suis pas. Je combats mes démons tout le temps. Je ne t’ai pas blessé, j’en avais envie et je ne l’ai pas fait. J’ai fait de mon mieux avec Cameron et si même elle me voit comme une bête, je ne vois pas quoi faire de plus.»

Son regard s’était légèrement modifié lorsque je m’étais rapproché. Craignait-elle vraiment que je lui saute dessus ? M’enfin, je n’étais pas assez idiote, quitte à la tuer, je n’irais pas faire de la provocation en me rapprochant, j’attaquerais d’un coup. Je n’étais pas vraiment quelqu’un qui traque, j’attaquais d’un coup, ça suffisait bien souvent par ailleurs. Il suffisait de demander au chasseur si je l’avais loupé. Les propos de Kathleen me firent la regarder du début à la fin emmagasinant tout ce qu’elle disait dans mon esprit, apprenant sur elle ce qu’elle voulait bien me confier. Elle n’aimait pas qu’on la touche, je le savais un peu trop tard. Elle avait dû mal le prendre les deux fois où je ne lui avais pas vraiment laissé le choix. Ainsi c’était une asociale aux yeux des gens, bon sang, que devait-on dire de moi. Je fronçai d’ailleurs les sourcils, essayant de comprendre comment ils pouvaient dire cela de Kathleen, elle était toujours entourée. Chose que je savais puisque j’étais sans arrêt brancher sur son odeur depuis que j’avais dormi contre elle. Problématique cette situation, puisque rien de ce qu’elle faisait ne me regardait véritablement, mais je n’y pouvais rien et je garais cette information pour moi, ça pourrait lui être utile en temps et en heure. Je ne la trouvais pas folle non plus, sauf peut-être de soigner un ours mais là encore, pour ma propre santé, ça avait été bénéfique. Par contre, pour ce qui était de la confiance, c’était assez compliqué, ma nature me poussait à éviter tout contact bien que j’essaie de faire la part des choses mais comment offrir sa confiance à des gens qui à tout instant pouvait se retourner contre moi sans que je n’aie le loisir ni même la possibilité de me défendre. Pourtant, elle me défiait, elle se posait en maître sur mon esprit qui acceptait cela sans le moindre mal, pour une fois. C’est donc avec une certaine fierté et un orgueil démesuré que je répondis à sa dernière phrase.

« Si je ne t’avais pas accepté dans mon monde, tu serais morte après m’avoir approchée de trop prêt ou si j’avais eu la maîtrise sur mes instincts, tu serais en vie mais je ne t’aurai ni porté, ni emmené ici. »

Est-ce qu’il y avait un espoir dans mes propos. Je ne savais pas très bien, j’avais surtout peur de faire deux fois les mêmes erreurs et d’accorder ma confiance pour rien et après d’être encore plus démunie contre le monde extérieur. Je soupirai donc, essayant d’ignorer mes pensées négatives et tout ce qui me poussait à être prudente, voulant faire cet effort, une dernière fois.

« Je ferais de mon mieux pour que tu ne regrettes pas tes actes et ta confiance. »


Que pouvais-je bien lui promettre de plus ? Je serais toujours cette même brute sur les champs de batailles. Je serais toujours la même fille orgueilleuse qui refuse toute contrariété et qui ne regrette jamais ses actes. Mais bon, je pouvais toujours dormir en boule contre elle pour lui montrer que j’étais capable de faire confiance aux gens, pas à tous, au moins à elle. Bon, il est clair que j’espérais que Cameron comprendrait vite que je n’étais pas un danger pour elle, mais déjà, je ne pouvais qu’admirer Kathleen de faire le premier pas alors qu’elle en savait énormément sur ma folie. C’est donc avec un sourire que je repris la marche vers le campement, très fière de cette conversation.



code by Silver Lungs
avatar
Invité
Invité

C'est mon rêve être humaine à nouveau [Kath] Empty
MessageSujet: Re: C'est mon rêve être humaine à nouveau [Kath]   C'est mon rêve être humaine à nouveau [Kath] EmptyVen 2 Jan - 23:13

Teddy Bear & Doctor House


Il était difficile de parler de Cameron, alors que je ne savais pas moi-même comment se sentait la jeune fille. Visiblement, elle n’avait pas voulu me voir ces derniers temps. Je mettais ça sur le compte de l’étiquette de médecin, parce que je n’avais pas oublié la lueur de peur et de méfiance dans son regard lorsqu’on avait parlé de rejoindre l’hôpital pour retrouver le pégase. De toutes évidences, ce qu’il s’était passé après son accident de voiture l’avait amené à ne pas faire confiance aux médecins humains. Et j’espérais un peu qu’elle ne me mette pas dans la même case. Mais pour ça, il faudrait du temps, j’en avait conscience, et je respectais cela. Ma gamine allait mal, mais à la voir de loin, doucement, ça allait mieux. Déjà, elle prenait quelques repères dans la Nouvelle Rome, et avait compris le système des cohortes, et tout ce que représentait le monde de la mythologie romaine pour nous, et donc pour elle. J’avais confiance, elle irait mieux. Mais oui, cela prendrait du temps, il n’y avait pas à chercher. Ses blessures, que j’avais pu au moins entrevoir, remontaient plus loin qu’à l’accident de voiture, ce qui me faisait me poser des questions sur ce qu’il s’était passé durant son absence, et surtout, sur la cause véritable de son amnésie. Etait-ce seulement dû à l’accident de voiture, ou est-ce que son esprit en avait profité pour la protéger de quelque chose ? De souvenirs trop douloureux ? Je n’en savais rien, mais le fait était là : Cameron avait tout oublié. Et c’était difficile de la voir, sans pouvoir se conduire avec elle comme je le faisais par le passé. Moi qui avait été si inquiète, au point de rejoindre la ville lorsque j’avais eu des nouvelles de son existence, à présent, je ne la voyais quasiment plus. Mais je m’y faisais. J’étais cependant triste pour Alison, pour qui il semblerait que Cameron représente une sorte de phare dans l’obscurité. Ce que je pouvais comprendre. La blonde avait eu, par le passé – et j’espérais qu’elle le retrouve – cet éclat, cette lueur digne d’un rayon du soleil.

« Il faudrait du temps, mais ça ira mieux. Je ne prédis pas l’avenir, et je ne parle pas seulement avec espoir, mais quelque chose me dit que… Les choses iront en s’améliorant. Pas tout de suite, et ce ne sera pas simple… Après tout, on ne sait pas ce qu’elle a subit durant son absence (…) » A ses mots, je la fixais avec attention pour voir comment elle réagissait. « (…) Alors pour le moment, autant la protéger. Et quelque chose me dit que tu es douée pour ça. Plus que tu ne le penses. » En effet, s’il fallait confier la protection de Cameron, je la confierais à Alison sans hésiter. C’est vrai que cette demoiselle manque parfois, enfin il semblerait, d’une certaine connaissance des sentiments et des coutumes humaines, mais elle n’en restait pas moins forte, déterminée, rapide et à mes yeux, elle n’avait qu’une parole. Ce qui faisait d’elle, une personne avec un honneur. La suite de notre charmante conversation se fit encore plus profonde, et je ne quittais pas ses yeux. Ce n’était pas habituel. Je ne faisais ça que lorsque les discussions étaient importantes, parce que sinon, j’affectionnais de fixer le front des gens. Ils ne s’en rendaient d’ailleurs pas toujours compte, et moi, j’étais plus à l’aise. Mais là, avec ce dont il était question, je ressentais le besoin d’observer ses prunelles. Et ce qu’elles véhiculaient. Un léger sourire étira mes lèvres alors qu’elle me répondait que je serais déjà morte si je l’avais un peu trop agacée par le passé. Je n’avais aucun doute sur le fait qu’elle était sincère. Parce que depuis que je la connaissais, je ne l’avais que très rarement voire jamais entendu usé d’ironie, bien plus encline à se montrer sincère, et tant pis si cela s’apparentait parfois à un excès de franchise. C’était ce qui faisait Alison, et là-dessus, je m’y étais accoutumée, sans grande difficulté. A ses derniers mots, je secouais doucement la tête, souriant plus franchement. « Je sais déjà que je ne vais pas regretter. » C’était vrai. Peu importe qu’elle me trahisse et me fasse du mal dans l’avenir, parce qu’en cet instant, je ne regrettais rien. Et ce ne serait pas plus le cas plus tard.

« Allez, on rentre. Pas qu’on nous cherche, mais (…) » Je soupirais légèrement, me disant que si je lui faisais confiance, je devais bien le lui avouer, alors je terminais ma phrase : « (…) Je ne suis pas très à l’aise à l’extérieur du Camp. » Voire pas du tout, en fait, mais bon, je préférais minimiser un peu les choses. De temps en temps, je me demandais s’il existait un avis de recherche avec ma photo dessus, ou si personne ne s’était jamais inquiété de ma disparition. Mais tout ça était le passé, et je n’avais pas à y penser. Parce qu’en y pensant, je finissais toujours par avoir un visage en particulier sous les yeux, ce qui n’était clairement pas pour me plaire. Mon cœur rata un battement, et j’inspirais profondément pour faire refluer la peur et la colère, afin de rester maitresse de mes émotions. Froide, détachée, et presque sévère dans ma façon d’être. Un reste de ce que la colère et l’inacceptable avaient laissé en moi. Plus aussi douce que dans mon enfance, plus aussi gentille et serviable, non. Me forçant à oublier, et à chercher où se trouvait le bon chemin, je repris donc la marche, fébrile à l’idée de pouvoir me mettre à l’abri derrière les portes de la légion. Un peu inquiète à l’idée que je me plante de chemin, je tournais un peu la tête vers elle, en pointant devant moi. « C’est bien par-là ? »
lumos maxima
avatar
Invité
Invité

C'est mon rêve être humaine à nouveau [Kath] Empty
MessageSujet: Re: C'est mon rêve être humaine à nouveau [Kath]   C'est mon rêve être humaine à nouveau [Kath] EmptyDim 4 Jan - 14:45

Kath ∞ Ali
Du temps, bien sûr, c’était si facile à dire. Cependant, le temps n’effacerait certainement pas la blessure morale qu’elle m’avait infligée en ayant la trouille de moi, moi humaine, c’était surtout ce qu’il fallait préciser. J’aurais bien répondu quelque chose en ronchonnant mais à dire vrai, je ne voyais pas l’intérêt de détromper Kathleen. Je serais là pour son amie quoi qu’il se passe. Je resterais sagement à ma place, c’est-à-dire à distance, mais je serais là et c’était ce qui était le plus important. J’écoutai sans rien laisser paraître du désespoir qui m’emplissait à chaque fois que Cameron était au centre des conversations. Néanmoins, mon apparence neutre laissa bien vite place à une vive inquiétude lorsque Kathleen émit l’hypothèse en sous-entendu qu’il avait pu arriver des bricoles à la jolie petite blonde. Je m’arrêtai donc de marcher, un instant décontenancé. D’ailleurs, elle devait savoir que ça me préoccuperait puisque son regard se posa sur ma personne tandis que je réprimais une envie d’aller tuer un à un toutes les personnes en dehors du campement. Je pris sur moi pour demander sans être agressive alors que j’aurais adoré exiger des réponses, qu’elle n’avait d’ailleurs pas forcément.

« Tu penses qu’il lui est arrivé quelque chose durant cette période ? Elle a récolté des cicatrices ou des trucs du genre ? »

Parce que oui, je n’allais pas déshabiller Cameron afin de répondre à mes questions, même si ça ne m’aurait absolument pas déranger, je reconnais. Non mais se prendre un coup c’est jamais très agréable, j’allais donc éviter de n’en faire qu’à ma tête. Et oui mademoiselle Kathleen, je ne suis pas qu’une tête de mule, je réfléchis souvent… parfois ok. Si ça se trouvait, il lui était arrivé des choses graves à mon petit trésor, je ne pouvais donc qu’accepter ce devoir que m’imposa Kathleen. Aucun soucis, j’allais veiller sur la petite blonde aussi longtemps qu’il le faudrait. Et s’il fallait tabasser des gens, ça ne me ferait que trop plaisir. Du coup, je lui fis un grand sourire, l’idée de fracasser du partisan me plaisant énormément.

« Pas de soucis à se faire, je garderai un œil sur vous deux. Personne ne touchera à Cameron tant que je serais dans les parages. »

Dans tous les sens du terme par ailleurs, une Riley m’avait suffi, il faudrait éviter qu’elle devienne don juan la petite quand même. Je secouai la tête, il fallait que je m’interdise ce genre de pensée, rester à distance était clair même dans mon esprit, donc à distance voulait bien dire, ne pas interférer dans ses relations, et ce même si ça m’en coutait. Décidément, ces derniers temps, les gens avaient décidé de chambouler ma vie. Ce n’était pas toujours désagréable, c’était aussi ce qui me permettait de marcher aux côtés de Kathleen sans qu’elle ne cherche à faire des grands pas afin que je ne la touche pas. Ce qui était une bêtise par ailleurs, si je lui tombais dessus, ce n’est pas une vingtaine de mètres qui la protégeraient de ma folie meurtrière, mais bon, j’étais calme et détendue. Capable de discuter sans chercher où frapper pour faire des dégâts. Je faisais véritablement de mon mieux avec elle. Elle me fit plaisir en me répondant qu’elle ne regretterait pas, je lui adressai un regard rempli d’adoration. C’était une jolie preuve de confiance, surtout de sa part. Elle qui semblait ne pas vraiment affectionner grand monde ou tout du moins, préférait se tenir à distances des ennuis. Je poussais un léger soupir de contentement, ravie de faire partie de la liste des proches de quelqu’un. C’est donc sur un pas bien plus joyeux, presque insouciant, même si tous mes sens étaient aux aguets, que je la suivais.

Lorsqu’elle émit l’envie de rentrer, je la regardai intriguée. Mais il n’y avait rien de mieux à mon sens que les grands airs, bon faut dire que sa présence me rassurait, ayant légèrement la trouille de me faire à nouveau tirer dessus. Une fois, ok je ne dis pas mais deux dans la même journée, il y avait largement de quoi devenir folle. La fin de sa phrase me fit la regarder incrédule. La fille ayant le pouvoir de tout soigner avait peur en dehors du camp. Je me rapprochai d’elle pour lui insuffler ce courage qui lui manquait avant de me dire que ça ne me concernait pas et que chacun vivait avec ses propres démons. Du coup, si elle voulait rentrer, j’allais l’escorter sans le moindre mal. Tout en restant à quelques pas d’elle, je lui fis part de ma confiance dans cet environnement.

« Que veux-tu qu’il nous arrive Kathleen ? Je suis le plus grand danger de ces bois. »

Si ça ressemblait à de la vantardise, il fallait quand même reconnaître que dans ce domaine, la seule personne qui m’embêtait c’était Sara, sauf qu’à la limite, la jeune fille était bien plus sociale que moi et donc que Kathleen ne risquait pas grand-chose. Oh et même si le tigre devenait taré et s’attaquait à ma guérisseuse, ça me donnerait l’occasion d’enfin lui briser la colonne vertébrale, moi je trouvais ça hyper intéressant. Ne pas dire ça à voix haute, après j’allais encore passer pour la fille légèrement sauvage. Non mais faut reconnaître qu’on ne faisait pas bon mélange toutes les deux, sauf sur les champs de batailles, là j’étais d’accord pour faire équipe avec elle. Le reste du temps, nous cohabitions avec difficulté, quoi que je cohabitais avec tout le monde avec cette même difficulté. Je fronçais les sourcils lorsque je pris conscience que Kathleen nous menait un peu au hasard. Je roulais des yeux avant de lui indiquer la bonne direction de la main.

« Par-là moi j’aurais dit. »


Effectivement, si nous comptions sur le sens d’orientation de Kathleen, nous n’étions pas rendus et puis son inquiétude était palpable. Je pris donc la tête de notre petite expédition afin qu’elle se sente un peu plus en sécurité. J’étais capable de la protéger jusqu’au camp, il suffisait qu’elle se laisse guider, je me chargeai du reste. J’aurais pu lui poser tout un tas de question sur pourquoi elle avait peur à l’extérieur. Or les gens détestent bien trop souvent se confier sous la contrainte, moi ça avait même tendance à me rendre irritable. Du coup, je me contentais d’un soutien mental. Ce n’est pas rien le soutien mental, bon ce n’était pas vraiment perceptible, mais je restais là tout de même. Par contre, je ne souriais plus vraiment, non pas que je sois en colère, fachée ou quoi que ce soit, juste qu’il fallait que je me concentre sur les bruits environnements, au cas où on tombait sur quelque chose de dangereux, elle ne semblait pas apte à me donner un coup de main, voir même capable de se mettre en danger. Il y a pas à dire, pour le combat, Kathleen ne devait vraiment pas être le top des combattantes de la légion. C’est pas grave, je l’aimais bien quand même.

code by Silver Lungs
avatar
Invité
Invité

C'est mon rêve être humaine à nouveau [Kath] Empty
MessageSujet: Re: C'est mon rêve être humaine à nouveau [Kath]   C'est mon rêve être humaine à nouveau [Kath] EmptyMar 6 Jan - 19:03

Teddy Bear & Doctor House


C’est vrai que j’avais eu le temps de comprendre qu’Alison tenait à Cameron, et je pensais que cette affection serait profitable à la jeune blonde, à présent qu’elle était de retour au camp. Néanmoins, je fus horrifiée de me rendre compte que j’avais vu davantage Cameron comme étant la jeune fille à protéger, qu’Alison. En même temps, c’est certain que l’ourson était une personne forte, avec des capacités et une force morale incroyable, mais il n’en restait pas moins qu’elle également, pouvait être blessée. Comme elle me l’avait sous-entendu la dernière fois, à l’infirmerie. Du coup, je me demandais un peu comment cela se passait depuis le retour de ma gamine. Est-ce qu’elles se voyaient souvent ? Est-ce qu’elles discutaient ? Me mordillant les lèvres avant de stopper ce geste presque aussitôt, j’amenais mes pensées à me demander si je devais demander à Alison tout simplement. Mais je n’en fis rien. Je devais respecter leur vie privée, cela ne me regardait pas. Quand mon interlocutrice se figea avant de me poser des questions, je ne sus exactement quoi lui répondre. Parce qu’elle serait vraisemblablement capable de se casser d’un coup pour aller torturer une ou deux personnes, sous le couvert d’obtenir des réponses. Hum, donc, j’étais dans une impasse. Sans compter que je ne savais pas ce qu’il s’était passé. Cameron ne m’avait rien dit, et vu son amnésie, je n’étais pas certaine qu’elle le sache elle-même. Mais voilà, j’avais eu des informations par les médecins, et les coups d’œil que j’avais pu jeter à Cameron le jour où je l’avais retrouvé, et ce n’était pas des nouvelles qui me rassuraient. J’avais pu discerner, deviner des bleus qui semblaient bien plus vieux que ceux récolter lors de l’accident de voiture qui l’avait amené à l’hôpital humain. Doucement, j’inspirais avant de parler. « Je suis navrée, je ne sais rien de plus que toi. Cameron était à l’hôpital, suite à un accident de voiture. Mais j’ai du mal à croire que son amnésie soit uniquement due à ce même accident. Ne me demande pas ce qui me fait douter, c’est… Hum, l’instinct ? » Oui, je ne pouvais expliquer clairement ce que je ressentais. Mais j’avais l’impression que son esprit avait choisi d’oublier certaines choses, et que l’accident de voiture avait été l’occasion rêvée pour camoufler cette décision de son inconscient. Bref, j’étais totalement inutile là. Et au dernier moment, je levais les yeux au ciel, en faisant une petite moue, avant de lui lancer un regard torve. « Tu la surveilles elle, c’est moi le médecin Alison. » Mon ton était péremptoire. J’espérais qu’elle protège Cameron, en effet, mais ce serait à moi de surveiller Alison. Soyons honnête, la demoiselle n’était semble-t-il pas friande des coups de main, et elle avait tout de même fait le choix de me rejoindre lorsqu’elle fut blessée par le chasseur. C’est donc qu’elle me voyait bien comme une aide. Ce que je serais donc, et avec plaisir.

Oui, bon. J’étais une guérisseuse munie d’un arc, certes, mais cela ne voulait pas dire que je savais traquer et chasser. Dès que mon don s’était éveillé, on m’avait cantonné à l’infirmerie, et j’avais eu de la chance de pouvoir toujours m’entrainer avec mon arc – merci papa – du coup, lors d’attaque, je me retrouvais toujours en arrière. Parce qu’il parait qu’il faut protéger les médecins. Moi qui avais fait le choix de vie de protéger ceux qui m’entouraient, cette idée me rendait folle. Mais impossible de se confronter aux centurions, et encore moins aux prêteurs. Si j’allais dire à Reyna que je voulais avancer sur le terrain, et me battre aux côtés des autres, j’aurais le droit à son regard polaire. Et franchement, je n’en avais aucune envie. Mais voilà, la forêt, je ne la connaissais pas tant que ça. Les rares fois où je sortais, je passais par le tunnel, le longeais sans traverser la route où il y avait toujours plein de ces véhicules de la mort, et marchais jusqu’à la ville. Pour retrouver Cameron, j’étais passée par les airs, avec Elia, le pégase. Mais sinon, je ne sortais qu’environ deux fois par an. Pas beaucoup plus. Je n’en voyais pas l’intérêt du tout. Tout existait au Camp, voire à la Nouvelle Rome, donc, je n’avais pas besoin de rejoindre les humains. Encore moins alors que j’avais mes cauchemars qui me hantaient dès que je revenais d’une sortie à l’extérieur. Déjà là, voir le chasseur, je savais que cette nuit, je ne serais pas tranquille. Mais ça, Alison n’avait pas besoin de le savoir. Personne n’avait besoin. Du coup, j’essayais de rester tranquille dans mes réponses, sachant qu’elle pourrait percevoir la fluctuation de ma voix si celles-ci étaient trop importantes. « Je… ne veux pas tomber sur des humains. » Je rajoutais rapidement quelques mots. « Au cas où ils trouvent le cadavre, tu vois. » Bien sûr, je craignais les hommes pour ça. Moi-même, je me trouvais nulle sur ce coup-là, mais je ne pouvais pas dire quelles étaient mes raisons, je me dégoutais suffisamment moi-même. « Hum, tu ne me ferais pas de mal » ajoutais-je, distraitement comme si ses phrases étaient complètement stupides. Ce n’était pas le cas, mais bon, au vu de la teneur de mes pensées, franchement, ce n’était pas Alison qui m’inquiétait. Et elle était une femme. Ca aidait beaucoup, même si je restais tout de même difficile dans les contacts.

Lorsqu’Alison passa devant moi, je soupirais doucement, rassurée. C’était con, je sais. J’étais apte à me battre, mais je connaissais les capacités de la jeune fille. Face à elle, je ne tiendrais pas deux secondes, et même si j’étais là pour la guérir si besoin était, j’aurais tout de même apprécié pouvoir être une réelle force de frappe. Remarquez, dans une forêt, mon arc aurait pu être utile. Ah ah, sauf que je ne l’avais pas. Je soupirais légèrement en me disant que j’étais bien inutile là, et que je devais apparaitre comme bien faible aux yeux de la brune. Cela m’attristait beaucoup, je dois dire. Du coup, je gardais le silence, la suivant avec prudence, pour ne pas la gêner, et faire le moins de bruits possibles.
lumos maxima
avatar
Invité
Invité

C'est mon rêve être humaine à nouveau [Kath] Empty
MessageSujet: Re: C'est mon rêve être humaine à nouveau [Kath]   C'est mon rêve être humaine à nouveau [Kath] EmptyDim 11 Jan - 0:52

Kath ∞ Ali
Parler de Cameron me rendait bien plus attentive qu’habituellement. Mon regard ne se posait plus sur les artifices de la nature qui auraient pu m’attirer, seul le goût de savoir ce qui était arrivé à mon amie d’enfance comptait pour moi. Je ne pouvais pas vraiment secouer Kathleen pour obtenir des réponses ni même lui lancer des regards noirs pour qu’elle me réconforte et me dise que tout allait bien. Déjà parce que je crois que je préférerais la vérité et puis peu importe ce qu’avait vécu Cameron, le fait que je la terrifie sans véritable raison. Enfin si être un ours n’est pas une raison suffisante pour avoir peur. A cette pensée, mon regard se remplit de tristesse, j’avais la poisse pour le coup, merde nous serions restés amis si je n’avais pas eu de gros problème poilu en moi. Pourtant, même ma partie ours se concentrait sur les dires de mon amie docteur. Peut-être pas exactement pour les mêmes raisons, bon quoi que dans tous les cas, je reconnaissais que j’aurais adoré mettre en pièce le partisan ayant touché à mon amie. Je veillerais sur Cameron, à distance comme toujours depuis ces dernières années mais j’y veillerais et le premier qui lui ferait du mal, je lui tomberais dessus sans prévenir. Peu importe que son espèce de peluche totem soit là, elle ne servait strictement à rien et j’étais assez jalouse pour me convaincre que si elle avait eu un totem ours, ça aurait été beaucoup plus simple. Elle serait au moins habitué, à la place voilà qu’elle se ramène avec une panthère et vas y qu’à côté l’ours passe pour un espèce de bourrin sans foi ni loin, ce qui n’est pas non plus totalement faux quand on y pense. M’en fous, de toute façon j’ai Kathleen et elle m’aime bien, voilà ce qui me réconfortait à moitié, enfin si demain Kathleen se retrouvait avec un totem lion, sérieux, j’allais vraiment péter un cable et me fracasser le crâne contre des rochers contre l’injustice flagrante qui m’entourait, non parce que la première amie que j’avais eu se retrouvait avec une panthère, la seconde était partie et je n’avais pas eu le courage, la motivation et surtout pas réussi à briser ce lien qui m’attachait à Cameron et qui m’empêchait de m’éloigner d’elle. Si donc la troisième amie me délaissait, je n’étais pas certaine de garder la tête très haute longtemps, même si l’arrogance faisait que je ne montrais pas vraiment mes faiblesses. Pourtant à l’instant où elle expliqua l’amnésie de la blondinette comme un fait en lien avec l’accident mais pas uniquement, je m’arrêtai de marcher sentant une colère bien familière m’envahir avec une difficulté énorme à rester humaine, mon point d’attache avait souffert et pas uniquement dû à une satanée voiture. Le regard sombre, j’articulai sans le moindre état d’âme.

« Je vais tous les traquer un à un et les dégommer pour avoir mes réponses. »


Tout d’un coup, mon pas fut bien plus pressé. Ramener guérisseuse de choc à bon port et me tirer aussitôt pour aller chercher des réponses quitte à dégommer un hôpital pour obtenir le dossier de mon ancienne amie. De toute façon, la vie de quelques médecins ne m’intéressaient, ils n’avaient aucun intérêt pour moi et ils savaient des choses dont nous n’avions pas connaissance Kathleen et moi. Bon après, certainement que je devrais lui rapporter les rapports histoire qu’elle m’explique tout, du coup ça impliquait qu’ils ne devaient pas être tachés de sang. La poisse comme si je contrôlais quand le sang coulait chez les autres, ils sont pas résistants les humains, ce n’est quand même pas ma faute si leur peau perce facilement. Ouai non, excuse du genre même si elle est logique pour toi, tu la gardes dans ta tête ma vieille. Je lançai un regard en arrière sur Kathleen, sérieusement, elle comptait veiller sur moi  sous prétexte qu’elle était docteur, faudrait un peu revoir la chaîne alimentaire ma puce, tu fais pas vraiment le poids et je ne vois pas comment tu peux me protéger avec tes cinquantes kilos à tout cassé. Ça aussi, évitons de le dire à haute voix. A la place, sans vraiment trop y croire mais dans l’espoir d’être sociale –un petit chouya- j’acceptais son aide.

« Sois mon garde du corps, ça me plait bien cette idée. »


Puis, il y avait un truc bizarre chez Kathleen, devant un ours blessé, elle ne flippait absolument pas mais dans une forêt avec un ours en pleine capacité de ses moyens, pétant le feu comme pas possible. Voilà qu’elle n’était pas à l’aise. C’était à ne rien y comprendre, ça n’était pas à mon encontre cette peur mais alors qu’est-ce qu’elle pouvait ressentir que moi non. Afin d’avoir la réponse à mes questions, je m’arrêtai pour essayer de respirer l’air au maximum. Non sérieux, il n’y avait vraiment rien que mon odorat puisse détecter et je n’avais pas très envie de me transformer en ours pour vérifier. A la place, je pris donc la tête de notre petite entreprise à nouveau, avant de la réconforter avec tout le non tact habituel dont j’étais capable.

« Ils nous trouvent, ils nous accusent, ils deviennent à leur tour des cadavres, rien à craindre, je ne te mettrais pas en danger. Tout ira bien s’il y a bien un truc sur lequel tu peux me croire c’est que je suis prête à écarter toutes les menaces. »


J’avançai bien plus rapidement que tout à l’heure, ayant hâte de me tirer de ces lieux et d’aller fracasser du médecin. Non mais qui osait cacher les raisons de l’amnésie à un docteur comme Kathleen qui avait dû sauver plus de vie que tous les médecins de ce foutu hôpital de merde. Je me rendis compte que je m’énervai un peu trop en me prenant une branchette au niveau de l’épaule qui ne me fit pas le moindre mal. Lla colère me permettait d’effacer la douleur la plupart du temps, ce n’était pas un don, du tout bien au contraire, disons plutôt que ça me permettait de combattre sur un plus long temps sans avoir à me soucier de ma santé, même si après il fallait comme tout le monde panser mes plaies. Ce qui différait était juste les nombreux coups de langues pour y parvenir. Je me tournai vers Kathleen l’ayant un peu distancé et attendis en silence qu’elle me rejoigne. Rentrer rapidement oui, la perdre, certainement pas. Alors il fallait bien attendre que ses petites jambes me rejoignent, et dire que je n’étais même pas en ours. Je desserrai sans cesse les poings de peur que je me transforme peu à peu et que j’entame mes chairs, oui ça me foutait clairement la trouille ça par contre. Pas envie de montrer à docteur que j’étais intenable et que je ne me contrôlai pas vraiment.

code by Silver Lungs
avatar
Invité
Invité

C'est mon rêve être humaine à nouveau [Kath] Empty
MessageSujet: Re: C'est mon rêve être humaine à nouveau [Kath]   C'est mon rêve être humaine à nouveau [Kath] EmptyMer 14 Jan - 16:02

Teddy Bear & Doctor House


Je n’étais pas parfaite. Mais alors pas du tout. Aussi forte pouvais-je être pour les autres, une fois que cela me concernait personnellement, je manquais clairement d’assurance. Mais alors, bien comme il faut. En l’occurrence, me retrouver dans cette forêt qui ne m’était pas complètement inconnu mais qui restait tout de même une zone non sécurisante à mes yeux. Et voilà que je m’y trouvais en compagnie d’Alison, une fille capable de casser un rondin de bois en lui grognant dessus, et qui semblait n’avoir peur de rien du tout. Si ce n’est de perdre Cameron. Je n’étais pas idiote, j’avais parfaitement conscience que cette fille comptait aux yeux d’Alison. Plus qu’elle ne voulait le dire, plus qu’elle ne voulait le montrer, plus qu’elle en avait probablement conscience elle-même. Mais encore une fois, cela ne me regardait pas, et si elles voulaient garder leurs secrets pour elle, ça m’allait totalement. Simplement, j’avais dans l’idée qu’Alison allait finir par faire une bêtise, au vu de la pression que je sentais grandir en elle. C’était ténu, mais suffisamment profond et pesant pour que j’en ressente l’existence. Comme si elle était en train de gronder intérieurement. Et pour le coup, après une certaine réflexion, je commençais à me faire du souci pour les médecins humains. Si ça continuait comme ça, Alison n’en ferait qu’une bouchée, et elle s’attirerait à coup sûr des ennuis dont elle n’avait pas besoin. Réfléchissant tout en marchant, je me demandais ce que je pouvais bien dire qui ferait suffisamment mouche pour empêcher une hécatombe. Malheureusement, au cours des dernières semaines, je n’avais eu aucune difficulté à me rendre compte que cette demoiselle était une véritable tête de mule. Mais alors, bien comme il faut. Et si j’élevais la voix, elle me verrait probablement comme une ennemie, ce que je ne voulais pas être. Je tenais à elle, et à l’idée qu’elle puisse me voir comme une personne menaçant sa tranquillité, j’en ressentais une certaine déception accompagnée d’une tristesse sincère. Mais voilà, je ne pouvais pas non plus, ne jamais parler. Ce n’était pas ses griffes qui me faisaient peur, mais l’idée qu’elle me tourne le dos et s’en aille, trouvant finalement que j’étais une personne agaçante. Je savais bien qu’en me liant à elle, je prenais un risque qui finirait presque à coup sûr par me retomber sur le nez. Je ne savais pas comment m’y prendre, et je ne voulais pas mal faire. Pour le moment, jusqu’ici, j’avais été sincère, et réellement inquiète qu’il puisse lui arriver quelque chose. A présent, si je devinais qu’elle menaçait la sureté de quelques êtres humains, il était de mon devoir de l’en empêcher, combien même les humains ne faisaient plus partis de mon monde. Les choses étaient ainsi. Romain un jour, romain toujours ? Peut-être, personnellement, je ne voyais qu’un seul choix, pas une formation donnée par des plus hauts gradés.

« Si tu pouvais éviter, ce ne serait pas plus mal. » J’esquissais un petit sourire, en me demandant si elle serait capable de me répondre sans grogner. Mais rien n’était moins sûr. L’idée principale était de lui éviter de tuer des gens. Ce serait pas plus mal, tiens. Je savais qu’elle n’apprécierait pas que je m’en mêle, et en même temps, ce n’était pas vraiment ce que je voulais. J’étais plutôt du genre à dire aux autres ce qu’ils devaient faire, bon, sauf pour Liam probablement, mais lui, c’est un cas à part. Mais quelque chose me disait qu’avec Alison, mieux valait que je ne la fasse pas se sentir trop à l’étroit en ma compagnie. Un peu comme pour moi. La blague. Je savais que j’allais finir par l’ennuyer. Et elle me rejetterait. Je le sentais gros comme une maison. Alors je me tus, je n’ajoutais rien, gardant mes pensées pour moi, et continuais à marcher, alors que de son côté, elle s’arrêtait de temps en temps pour me laisser du temps. Donc, j’acquiesçais simplement à sa phrase suivante. « Yep, un super garde du corps même. » Ajoutant à ces quelques mots, un ton de voix approchant de la vantardise. Hey, moi aussi, je pouvais me le permettre. Et voilà qu’elle ajouta quelques mots qui ne manquaient ni de franchise, ni de dangerosité. Je marquais un temps d’arrêt et levais les yeux au ciel, sans m’en cacher. Bon sang, voilà que l’ourson sortait les griffes. Le pire, c’est que je n’avais aucune difficulté à croire ce qu’elle venait de laisser tomber comme un galet dans la mare. Inspirant doucement, j’essayais de la rejoindre, mais elle avait déjà filé comme une flèche. Par Jupiter, mais quelle marchait vite cette patate. Je la suivais du regard, cherchant à savoir comment elle faisait pour être tellement en forme. Je n’étais pas en reste, et j’affectionnais le sport, mais je n’étais pas aussi endurante qu’elle, y a pas à dire. Du coup, quand elle s’arrêta pour me laisser l’approcher, je cherchais ses yeux. Et la rejoignais. « Dis-donc, miss je sors les crocs et les griffes, tu cherches à être encore plus menaçante, hum ? » Je me tenais à un petit mètre d’elle et affichais un petit sourire en coin, avant de rapidement, toucher le bout de son nez. Et de reculer aussitôt. « Tranquille Ourson. » Toujours un petit sourire en coin. Oh oui.

lumos maxima
avatar
Invité
Invité

C'est mon rêve être humaine à nouveau [Kath] Empty
MessageSujet: Re: C'est mon rêve être humaine à nouveau [Kath]   C'est mon rêve être humaine à nouveau [Kath] EmptyMer 14 Jan - 23:12

Kath ∞ Ali
Est-ce que j’étais capable de retrouver la clinique qui avait recueilli Cameron, ça m’embêtait assez cette question. Certes, je reconnaissais l’odeur de Cameron dans le campement mais il avait forcément plu depuis son retour, les odeurs s’étaient évaporées de la surface goudronnés, ils avaient sûrement fait des lessives, pourvu que ce soit senteur coquelicot. Ah, non je ne commencerais pas à laisser mon esprit vagabondé vers les fleurs des champs. J’avais une mission, retrouver les dossiers et s’il fallait arriver dans la clinique en mode Ours, tuer vigiles et médecins pour obtenir les radios, les fiches et les examens, j’étais première. Même faire la ligne des journaux et autres émissions de télés ne me posait pas vraiment de problème. A la limite, si par hasard ma mère tombait dessus et regrettait ma venue au monde et bah tant pis ! Elle n’avait qu’à pas coucher avec n’importe qui. Non, mon plus grand problème c’était donc de parvenir à l’endroit, j’aurais très bien pu demander de l’aide à Kathleen mais j’avais besoin que quelqu’un en qui j’ai confiance pour garder un œil sur Cameron, si je n’étais pas là pour le faire. J’allais lui demander comment je faisais pour y parvenir sauf qu’elle semblait un peu réfractaire à l’idée que j’aille faire du ménage et chercher des réponses. Je m’arrêtai net de marcher, coulant un regard noir sur sa personne, elle me souriait sachant pertinemment que ça ne me plairait pas vraiment le rebrousse-poil. Je soupirai excédé avant de convenir d’un petit effort, tout en étant très fière de pouvoir contredire de la sorte Kathleen.

« D’accord, je n’attaquerai pas en premier. J’attendrais qu’ils soient tous en position de guerre et là j’attaque. C’est mieux ? Comme ça, s’ils me donnent ce que je veux sans broncher, je ne les tue pas. »


Bon certes je taperais peut être dans quelques ventres juste pour venger Cameron mais bon, j’arriverais très certainement à retenir mes coups pour qu’ils ne se vident pas sous mes yeux. Ouai, autrement dit, j’étais très fière de mon idée et je lançai un regard légèrement provocateur à Kathleen, qu’est ce qu’elle pouvait répondre à ça la pacifique de service, je faisais un compromis, à son tour d’en faire un.

« Tu pourrais me dessiner un plan pour que je retrouve l’endroit. Toi, tu veilles sur Cameron hein ? Hors de question de la laisser seule. »


Je laissais en suspend le fait qu’il valait mieux qu’il n’arrive rien à Cameron. Autant j’étais une grosse boule de poil avec Kathleen, une boule de poil qui lui donnait des gentils coups de pattes. Il n’empêche qu’à ma manière, j’accordai de l’importance à Cameron et que je serais prête à me mettre tous le camp à dos s’il lui arrivait encore en malheur. Bien que j’aie cet aspect de la légion, de l’unité et de la cohésion, ce qui empêchait bien des légionnaires de mourir, l’importance que Cameron revêtait pour ma personne allait bien au-delà de ça. Je ne plaisantais absolument pas sur ce point. Je pouvais faire tous les sacrifices du monde, accepté de courber l’échine devant certains ordres. Jamais je n’irais contre mon instinct et celui-ci me soufflait qu’il fallait protéger Cameron. De toute façon, je faisais bien assez confiance à Kathleen pour accepter qu’elle me soigne. Je pouvais donc lui confier Cameron quelques jours. J’haussai un sourcil intriguée lorsque dans sa voix transparaissait un soupçon de vantardise. C’est bien ce que je disais, elle pourrait au moins veiller sur la blondinette, à défaut d’être une véritable garde du corps pour moi. Ce n’est pas pour autant que je la contredisais, préférant lui laisser ce titre auquel elle semblait tenir, ça ne me coûtait rien et j’étais capable de me détendre quelques instants, ne pas être sur la défensive sans être.

Elle semblait me sous estimer, pourtant lorsque j’y réfléchissais, je me savais capable de détruire quelques chasseurs. Si c’était uniquement parce que je m’étais pris une balle, oui ça me faisait grogner, je savais me battre et on m’avait prise par surprise. De ce fait c’est un peu frustré à l’idée qu’elle me voit comme un combattant nul à chier, une véritable honte pour un enfant de Mars, prétentieux et vantard, j’avançai droit devant sans l’attendre durant quoi… une vingtaine de secondes. Sauf qu’elle n’avançait pas vite, l’inquiétude certainement, elle s’attendait réellement à ce que l’on nous tombe dessus. Ça me faisait grogner intérieurement sans pour autant oser le dire à voix haute, préférant finalement l’attendre histoire de veiller sur son petit cul de guérisseuse. Lorsqu’elle me rejoignit, ce fut pour m’adresser des mots pas franchement agréable. Comment ça je sortais les crocs et les griffes, ça valait peut être mieux que d’être tétanisé dans une forêt, j’eus un hoquet de surprise lorsqu’elle posa son doigt tout froid sur mon nez avant de remettre une distance de sécurité convenable entre nous. D’un mouvement mécanique, je frottai mon nez comme pour prendre conscience de la tête brûlée qu’était Kathleen. Je lui lançai un regard noir lorsqu’elle me traita d’ourson, ne pouvant m’empêchant de répliquer avec vantardise.

« Il faut dire ce qui est, je suis menaçante et je suis flattée que t’en sois conscience. »

Enfin consciente, elle était capable de venir me toucher le nez de son plein gré sans même que je me transforme, je n’étais pas entièrement détendue par ce contact et je ne le redemandai certainement pas mais ça allait. Elle n’avait pas peur, du coup son rythme cardiaque lent et posé m’apaisait assez. Je secouai la tête finalement pour me défaire de cette sensation d’être un animal domestique et ronchonnai.

« Tu devrais te méfier un peu Kathleen, je ne suis pas un ourson du tout et je te le prouve quand tu veux. »

Oui, il fallait bien mettre un peu de plomb dans la cervelle de cette fille. Là, j’étais calme et j’étais surtout terrifiée à l’idée de me transformer et me prendre une nouvelle balle. C’était imperceptible mais je ne cessai de chercher des odeurs de poudres dans l’air, je cherchai à passer outre le bruit de nos pas, si peu discret, ne voulant surtout pas être prise à revers. Ce n’était pas pour autant que je resterais humaine toute ma vie, sans adorer avoir ce don, sans aimer être un demi-dieu, je devais bien reconnaître que j’étais beaucoup plus confiante et sereine en ours qu’en humaine. Du coup, autant l’habituer à ne pas me toucher le nez même si c’était assez marrant quand même, oh non je ne le reconnaîtrais pas à haute voix.
code by Silver Lungs
avatar
Invité
Invité

C'est mon rêve être humaine à nouveau [Kath] Empty
MessageSujet: Re: C'est mon rêve être humaine à nouveau [Kath]   C'est mon rêve être humaine à nouveau [Kath] EmptyJeu 29 Jan - 21:27

Teddy Bear & Doctor House


La folie ne faisait pas partie de mes habitudes. Si l’on questionnait les gens pour savoir quels adjectifs ils pensaient être les plus pertinents pour me qualifier, rien n’aurait à voir de près ou de loin avec la folie. Il y aurait : sévère, coincée, froide, ennuyeuse, terne, silencieuse, sèche, mais pas un seul instant, quelque chose d’approchant la folie. Il n’y avait pas un grain de surprise dans mon existence, ou tout du moins, pas dans ce qui était visible. J’affectionnais ma tranquillité, même si cela signifiait que j’apparaisse comme l’aide médicale chiante, et dure. Tant pis. J’arriverais encore à dormir ce soir. Et puis, autant, je pouvais faire montre d’un calme et d’un retrait réels, autant j’étais capable de bouillir littéralement sur place. Maman me disait toujours que j’étais une artiste dans l’âme, et que je me cachais aux autres. Oh, étant gosse, ce n’était pas tout à fait vrai. Si je ne faisais pas grand cas de toutes les activités que je faisais, je ne me cachais pas pour autant. Au jour d’aujourd’hui, néanmoins, je faisais tout pour que personne ne connaisse rien des activités qu’il m’arrivait encore d’exercer. Moins qu’avant, bien entendu, mais encore quelques fois, je faisais quelque chose pour me défouler. J’allais la musique à fond, après avoir fermé l’infirmerie à clef, et je me mettais à danser. J’aimais toujours ça, ça n’avait pas changé avec les années. Parfois, j’allais également au théâtre romain afin d’emprunter un ou deux instruments de musique, histoire de ne pas perdre la main. C’était rare, parce qu’il était difficile de trouver un moment où il n’y avait personne dans les parages. A croire que tous les romains se trouvaient toujours dans le coin.

Tout ça pour dire que la folie étant absente majoritairement dans ma vie, comment cela se faisait-il que j’en étais venue à toucher le nez d’Alison ? Je ne sais pas ce qu’il m’était passé par la tête, et je me demandais si la jeune femme n’allait pas me sauter dessus pour me bouffer. Et même à cette idée, j’avais envie de rire. Même si ce serait vraiment malvenu. Je ne voulais pas me moquer, hein, mais à la pensée qu’elle me bouffe, je sais pas, j’eus envie de pouffer comme une enfant. « Si tu peux t’empêcher de zigouiller des gens, ce sera déjà une petite victoire, oui. » C’est vrai qu’elle pouvait se montrer sauvage la jeune Alison, mais effectivement, si on pouvait éviter un bain de sang, ce ne serait pas plus mal. Eviter d’attirer l’attention des humains était une règle inhérente à la situation des demi-dieux. Or, Alison était tellement obnubilée par le bien-être de Cameron qu’elle serait hautement capable d’entrer à l’hôpital en mode bulldozer afin d’obtenir les réponses souhaitées. Je ne pouvais pas laisser faire ça. Même si j’appréciais de plus en plus la jeune femme, il en allait de la sureté des demi-dieux là. « Nous ne devons pas attirer l’attention, Alison. » Mon ton était doux, et j’avais l’espoir un peu utopique que cela aiderait à faire passer mes mots. Même si je me doutais qu’Alison n’était pas dupe, et qu’il était plus que difficile de la détourner de ses envies, ou de son plan d’origine, quel qu’il puisse être.

Et voilà qu’Alison continuait sur son idée, au point que j’en vienne à me demander si je ne devais pas hausser le ton. Mais je n’en avais pas envie, pas avec elle. Et j’étais convaincue que ça ne servirait à rien. Mais voilà, qui ne tente rien n’a rien. Et une part de moi-même me soufflait que mon silence pourrait être pris pour de la lâcheté, ce qui m’agaçait. « Tu sais bien que je veillerais sur Cameron, quoi qu’il arrive. Mais je préférais que tu n’y ailles pas. Ils ont fait leur travail, et elle n’a eu peur que parce qu’elle ne reconnaissait rien. Quand je parlais de possibles blessures, je parlais… De quelque chose… Autre que l’accident de voiture. » Pas des blessures causés par les médecins, encore heureux. Et donc, ce n’était pas leur faute s’ils n’avaient rien dit. Je pense plutôt qu’ils ne savaient quasiment rien. Et puis, j’avais eu mon geste. Et elle, ses réactions. Ses propos me tirèrent un léger sourire en coin, ravie qu’elle ne cherche pas à me croquer. Mais je devais bien reconnaitre que son petit froncement du nez, avant de le frotter presque inconsciemment, ça avait quelque chose d’attendrissant. D’où la présence de mon sourire qui ne diminuait pas. Rassurée qu’elle ne le prenne pas mal, je refis un pas en avant, restant près d’elle, avant de lui répondre d’un air taquin. « Pas besoin de me le prouver, je le sais déjà. Mais je n’ai pas envie de me méfier. C’est de l’énergie gaspillée pour rien. Si je me sentais en danger à cause de toi, je ne serais pas là à discuter. » J’avais conscience qu’elle était plus forte, plus rapide, et plus dangereuse que moi. Mais… Et alors ? Parce qu’elle pouvait se transformer en ours, je devais l’éviter ? Qu’est-ce que c’est que ces conneries ? On aurait dit un truc sectaire datant de la seconde guerre mondiale. Hors de question que je baisse les bras pour le simple fait qu’elle pense que je n’avais pas la tête sur les épaules, et que je la prenais pour un ourson innocent. Ce qu’elle n’était pas. Mais un ourson, c’était mignon, et j’avais été prise d’une envie de la taquiner pour le coup. Donc, tant pis. Lui tirant la langue, toujours en souriant, je repris le chemin jusqu’au Camp. Arrivée là, je me tournais vers elle. « Comment te sens-tu, sinon ? » Rapport à sa blessure.

lumos maxima
avatar
Invité
Invité

C'est mon rêve être humaine à nouveau [Kath] Empty
MessageSujet: Re: C'est mon rêve être humaine à nouveau [Kath]   C'est mon rêve être humaine à nouveau [Kath] EmptySam 31 Jan - 11:38

Kath ∞ Ali
M’empêcher de zigouiller les gens, j’aurais pu prétendre que jamais pareille intention n’avait effleuré mon esprit et que j’étais plus docile qu’un agneau sauf que je la savais non dupe. Elle avait une façon de donner des ordres qui n’appartenaient qu’à elle et qui pourtant marchait bien plus facilement sur moi que toutes les manières fortes du monde. J’étais attentive à ses désirs de vouloir éviter des bains de sangs et bien que ça aille à l’encontre de mes principes érigés contre le monde, je ne pouvais que lui offrir ce qu’elle voulait. Cependant, pas sans un grognement de mécontentement, il n’était pas facile de faire des efforts, je n’aimais pas les humains, je ne voulais rien faire avec eux et les personnes que j’acceptais autour de moi pouvaient être fier d’avoir bravé la tempête pleine de muscle et pleine de poils que j’étais. Kathleen avait cette manière de faire non pas me culpabiliser, je ne pense pas pouvoir regretter mes actes un jour, mais d’effacer toute fierté de mon être. Si pour moi ne pas tuer s’apparentait à l’exploit du siècle, elle me ramena sur terre brutalement en traitant cela de petite victoire, il allait falloir du temps avoir que je sois digne d’un véritable compliment, je ne pipais mot, me contentant de chercher mentalement comment m’empêcher de me défendre. C’était bien plus fort que moi, un instinct défensif qui me poussait à voler des vies avant qu’on écourte la mienne. Je posais l’index et le majeur à l’endroit où j’avais pris la balle et la sensation de ne rien ressentir d’autre que le soulagement me gagna, pas le moindre tiraillement, ni même douleur, j’adorais son don, je viendrais plus souvent la voir. L’idée de pouvoir me battre avec plus d’ardeur, de prendre plus de coup, me faisait envie. Oh, je ne prétendais pas que Kathleen m’accueillerait avec son plus joli sourire si j’arrivais écarlate devant elle, les yeux brillants de satisfaction, non vraiment, quelque chose me disait que j’allais me prendre l’engueulade de l’année et je n’aimais pas me faire gronder comme une enfant.

Je lui lançai un regard rempli de tristesse lorsqu’elle mit un point d’honneur à me rappeler une base essentielle de la vie des demi-dieux. Mes traits se crispèrent, ne pas attirer l’attention, c’était bien impossible, les romains me fixaient déjà comme une bête folle alors qu’ils me connaissaient depuis des années bien que n’étant pas proche de moi, grâce à mon adorable faculté à repousser tout être vivant hors de mon cercle vital. J’avais l’habitude d’être un mystère pour tout en chacun, alors, il suffisait que je me concentre sur autre chose et cette règle me passait au-dessus. J’eus un sourire las avant de lui annoncer de but en blanc.

« Je parle avec les ours des zoos depuis toute petite, je pense que niveau discrétion, je suis grillée depuis toujours. Il  s’agit de Cameron, pas de moi, c’est Cameron qui a été enlevée par des partisans, séquestrée et qui a besoin que je découvre ce qui s’est tramé depuis sa disparition. Je ne sais pas comment fonctionne les partisans mais une chose est sûre, s’ils sont comme nous, il y a fort à parier qu’elle n’ait pas été traité comme une princesse. Donc au contraire, je préfère qu’ils sachent tous que je les traque, ça rendra le combat un peu plus équitable que si j’arrive en catimini. »

Au moins, j’eus la réponse à voix haute, elle s’occuperait de Cameron, un soulagement intense s’empara de mon être, même si je n’aurais même pas du douter de cela. Peu importe que je rentre dans une quête personnelle où j’y laisserais la vie, mon âme sœur non réciproque serait en sûreté. Cette constatation me fit frémit de plaisir, je pouvais faire confiance à Kathleen sur ce point, comme sur tous les autres. Bon par contre, protectrice de toute vie sur terre, elle se refusait à trahir ses confrères, ce que je pouvais aussi comprendre. Il n’empêche qu’elle me sous estimait si elle pensait que j’avais besoin d’un plan dessiné pour les retrouver, ça mettrait juste plus de temps. Il fallait que j’apprenne à sourire bien faux cul afin d’avoir des réponses à mes questions. Je m’entraînais donc à sourire sans avoir l’air de bouffer tout le monde, pas facile, tandis que ma camarade d’exprimait toujours. Elle allait loin dans sa façon de protéger les gens, j’étais peu surprise d’apprendre que Cameron avait paniqué en ne reconnaissant rien, moi-même j’avais paniqué en comprenant que son esprit m’avait effacé de sa mémoire tout naturellement. Les médecins avaient donc fait leur travail, ils avaient récupéré une fille amnésique et  ils s’arrêtaient à cette conclusion alors que Kathleen, qui n’avait certainement pas passer sept longues années à lire des bouquins, ayant été confronté presque directement aux blessures suite aux batailles, avait trouvé que quelque chose n’allait pas, sans pouvoir mettre précisément le doigt dessus. Je ne comprenais pas ses insinuations mais quelque chose me soufflait que c’était assez grave, je stoppais donc l’entraînement sourire afin de me concentrer sur la demi-déesse qui m’inquiétait de plus en plus.

« Tu penses qu’elle a été frappé ? »


De toute ma vie, jamais je n’avais utilisé un ton aussi froid, une  envie de me jeter à corps perdu dans la gueule des partisans et de faire le plus de massacre possible. Cela n’avait rien à voir avec un quelconque désir d’éradiquer les partisans pour des opinions différentes des nôtres, il s’agissait uniquement de la santé mentale et physique de mon amie d’enfance. Ils m’avaient rayé de la vie de Cameron, elle avait eu un mécanisme de défense envers moi qui me blessait. Peut-être que je l’effrayais bien avant et qu’elle aurait réagi ainsi dans tous les cas, cependant son âme d’enfant n’avait même pas pu émettre une protestation, cataloguée directement dans ours dangereux à enfermer, merde j’essayai juste de devenir son amie. Je lançai un regard interloqué à Kathleen lorsqu’elle se rapprocha de moi, un cours instant, mes épaules s’étaient crispés à l’idée de devoir me défendre, puis se relâchèrent en constatant le sourire sincère qui se dessinait. Elle ne s’inquiétait absolument pas de mes réactions, sa confiance en moi m’effrayait puisque moi-même je n’étais pas aussi confiante envers moi-même. Je n’émis pas la moindre protestation, il est vrai que ce serait de l’énergie gaspillée pour rien, il était évident qu’elle avait conscience de la dangerosité de mon être, sans oublier qu’elle avait raison sur le fait qu’elle aurait pu me laisser me vider de mon sang devant ses yeux et n’avoir nul besoin de discuter après, avec moi. Je fis un effort monumental pour la remercier, je tournais même la tête pour la regarder afin qu’elle ne pense pas que c’était une de ces paroles d’usages que tout le monde sert sur un plateau.

« Merci de m’accorder ta confiance. »


Je la guidais d’un pas tranquille jusqu’au camp quelques mètres puis la laissaient passer devant, préférant couvrir ses arrières. Elle ne semblait plus du tout craindre ce que nous pouvions rencontrer au détour d’un chemin et c’était assez amusant de la voir me tirer la langue comme une enfant, ce qui était bien loin du trait de caractère habituel de la demoiselle. Une fois aux abords du camp, je cherchais instinctivement et par un besoin vital, la présence de Cameron avant d’entendre la question de Kathleen. Bien sûr que c’était logique, qu’elle prenne des nouvelles de mon corps, dans mon esprit ça ne sonna pas comme tel et je lui lançai un regard embêtée à l’idée que mes sentiments pour Cameron soient si évidents.

« C’était mon amie. C’est juste qu’il m’a fallu des années pour vaincre la peur d’être rejetée et la première fois où je fais preuve de courage et que je lui parle. J’apprends qu’elle ne se souvient pas de moi et que je l’effraie. Ça me blesse un peu mais je m’en remettrais. »

Rien n’était moins sûr que cela. J’avais toujours vécu en me disant que je n’étais pas une ennemie pour qu’elle, certes nous n’étions plus proche du tout mais j’étais convaincue que les souvenirs qu’elle avait de moi étaient bon. Tout avait explosé avec force dans mon esprit et je ne savais plus ce que je faisais dans ce campement. Si une amie chère s’inquiétait autant de savoir si j’allais la bouffer, ou non, seul Reyna les empêchait tous de me dégager. Il ne fallait surtout pas pour ma santé physique qu’Octave prenne le pouvoir, j’étais un parasite pour lui et je ne lui faisais guerre confiance. Je secouai la tête pour m’ôter ces idées de l’esprit, Reyna savait ce qu’elle faisait et je viendrais lui donner un coup de patte si besoin est, enfin pas dans elle le coup de patte, pour l’aider quoi.

code by Silver Lungs
avatar
Invité
Invité

C'est mon rêve être humaine à nouveau [Kath] Empty
MessageSujet: Re: C'est mon rêve être humaine à nouveau [Kath]   C'est mon rêve être humaine à nouveau [Kath] EmptyVen 13 Fév - 20:55

Teddy Bear & Doctor House


Entendre Alison grogner, c’était toujours très explicite. Combien même il n’y avait aucun mot à la suite. La jeune femme faisait preuve d’une sauvagerie réelle, et j’avais conscience qu’elle prenait beaucoup sur elle, vis-à-vis de mes propos. Je ne voulais pas la brider, ou lui faire ressentir quoi que ce soit qui s’approcherait de cela, mais je ne pouvais non plus aller à l’encontre de ce que j’étais. Si d’ordinaire, on me connaissait bien plus expéditive, sèche et directe, avec Alison, j’avais envie d’agir autrement. Oui, ça pouvait être pris pour une fuite ou de la lâcheté, mais je ne sais pas, je n’aurais su dire pourquoi je me conduisais avec plus de magnanimité avec elle.

En l’entendant prendre la parole, je pensais qu’il ne s’agirait que d’une petite phrase simple. Et bien non. Loin de là. Alison me confia ses pensées, et ce qu’elle ressentait à demi-mots. Encore une fois, je ressentais l’émotion qui véhiculait dans sa voix dès qu’elle parlait de Cameron, mais je gardais le silence. Nous avions déjà abordé le sujet, et elle m’avait dit ce qu’elle en pensait. Soit. Mais plus le temps passait, et plus j’avais l’impression qu’elle n’était pas très honnête avec elle-même. Très bien, nous verrions donc comment les choses finiraient par évoluer de ce côté-là. Sans compter qu’elle mettait en avant des doutes que je ressentais également. Cameron, enlevée ? Je n’osais imaginer ce qu’il avait dû se passer pour elle là-bas. Mais voilà, tant que nous n’avions pas plus d’informations, nous ne pourrions pas agir en conséquence. Peut-être que je cherchais à me convaincre qu’elle n’avait pas vécu ce que j’avais vécu, parce que je savais que si ça avait été le cas, ce serait bien pire chez les partisans que ce que j’avais eu. Et cela me pétrifiait toute entière. Que l’on puisse toucher à Cameron comme ça… Par Jupiter, il y aurait de quoi rameuter tout le camp Jupiter pour trouver le ou les responsables et leur faire payer au centuple. Parce que Cameron était douce, joviale, et que son sourire avait illuminé durant des années le camp. Enfin, jusqu’à ce qu’elle nous revienne dans cet état. A présent, il était difficile de lui tirer une lueur de confiance dans le regard, et ce constat faisait mal. Alors, j’espérais qu’Alison lui ferait du bien, et la mettrait suffisamment à l’aise pour que Cameron comprenne et accepte qu’ici, elle se trouvait à la maison. Après, encore faudrait-il qu’Alison ne renie pas l’attachement et les sentiments qu’elle éprouvait pour la blondinette. M’enfin, arrivé à ce niveau, ça ne me regardait plus.

Je ne pus m’empêcher de rouler légèrement les yeux au ciel, avant de répondre. « Alison, pour savoir, ils sauront, et tu ne seras pas la seule à leur rentrer dedans. Mais ne confonds pas partisans et humains, parce que si tu te laisses aller, eux aussi finiront par savoir que nous existons. Et que nous sommes en colère. » Ma voix avait transmis une pointe d’agacement à la fin. Parce que moi aussi, j’étais en colère de ce qu’il était arrivé à Cameron. J’avais été profondément inquiète durant les mois de sa disparition, parce que ma gamine était un rayon de soleil pour tous. Je ne voulais pas qu’Alison s’imagine qu’elle était la seule au camp à vouloir venger Cameron, et que simplement, parce que je lui demandais de ne pas tuer de pauvres petits humains, j’en arrivais à refuser tout acte de violence ? Et bien non. J’étais verte de ne pas savoir ce qu’il s’était passé, et d’être complètement inutile dans cette situation. Même pour ce qui était de sa mémoire, je n’avais rien pu faire. Et ça faisait mal de ne rien faire, de ne rien être capable de faire.

Qu’Alison me demande sur ce ton particulier si je pensais que Cameron avait été frappée, me ramena à ce à quoi je songeais, un instant plus tôt. Mais je n’avais aucune preuve, et qui dit absence de preuve, absence de vérité. Je ne pouvais me permettre d’énoncer les pires scénarios à voix haute, surtout en présence d’une demi-déesse capable de se changer en ours. Alors, je me montrais conciliante, et acquiesçais en haussant les épaules. « Je pense que c’est possible, oui, mais je ne connais pas la force ni la fréquence de ce qui a pu se produire. » Voilà, au tant pour le jargon évasif, mais je préférais ne pas avoir à courir après Alison. Surtout si elle se mettait en rage.

Son remerciement me laissa sans voix, et parce que je ne voulais pas la gênée, je lui offris un petit sourire qui voulait dire que ce n’était rien. Avant d’avancer encore. Bientôt, dans quelques minutes, je rejoindrais l’infirmerie, là où se trouvait ma place. A son aveu, je me mordillais la lèvre inférieure, en réfléchissant. Les sentiments amoureux… Je n’y connaissais pas grand-chose. On me confiait quelques secrets, c’est vrai, mais rien qui se rapproche de ce que j’aurais pu un jour ressentir. Alors, je pris mon temps avant de sortir quelques mots. Cette fois, je me mis face à elle, pour croiser son regard, chose qui m’arrivait très peu fréquemment, moi qui préférait nettement regarder le front de mes correspondants. Me léchant les lèvres, j’inspirais profondément. Et lui souris. « Tu ne devrais pas t’inquiéter autant pour elle, Alison. Il faut lui laisser du temps, mais je suis certaine qu’elle a conscience que tu veux son bien. » Je voulais toucher son épaule pour la rassurer, mais j’évitais – trop d’attouchements pour ce rp, on se calme – et me dirigeais vers le centre du camp. Durant un instant, je me tournais vers elle, et lui souris rapidement, mais avec sincérité. « Je dois y aller. Essaye de ne pas te prendre une balle avant le mois prochain. » Le ton était rieur, et je me faufilais jusqu’à mon endroit fétiche, sans attendre sa réponse.

lumos maxima
Contenu sponsorisé

C'est mon rêve être humaine à nouveau [Kath] Empty
MessageSujet: Re: C'est mon rêve être humaine à nouveau [Kath]   C'est mon rêve être humaine à nouveau [Kath] Empty

Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» (F) Livia Vaillancourt (Humaine opposante)
» J'ai besoin de toi et de ton soutien Pv. Kath
» Kath ¤ Do you have some topic with me ? /SinonUnSchweppes,C'estBienAussi/
» Un nouveau défi (Jayce){terminé}
» Un nouveau monde, une nouvelle vie. [Ft. Lily & Bea]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Heroes of Honor :: Corbeille du forum :: Les RPs Terminés-