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 Sachant que malgré notre infinie douleur nous nous relèverons pour saluer l’avènement d’une ère nouvelle [ Alex vive les titres --']

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Sachant que malgré notre infinie douleur nous nous relèverons pour saluer l’avènement d’une ère nouvelle [ Alex vive les titres --'] Empty
MessageSujet: Sachant que malgré notre infinie douleur nous nous relèverons pour saluer l’avènement d’une ère nouvelle [ Alex vive les titres --']   Sachant que malgré notre infinie douleur nous nous relèverons pour saluer l’avènement d’une ère nouvelle [ Alex vive les titres --'] EmptyJeu 25 Déc - 16:37

Alex ∞ Thomas
Assit dans l’herbe peu touffue, un homme a le regard rivé sur la surface lisse devant lui. Argenté en pleine journée, à présent, il n’est que ténèbres même si la voie lactée se reflète sur les eaux du lac rendant à cet endroit une atmosphère beaucoup moins lourde que s’il n’y avait pas cet éclat de lumière dans l’obscurité. Même la lune n’est plus là, laissant les ombres envahir l’endroit. L’homme en question n’est pas endormi, ses doigts arrachent les brins d’herbes tandis qu’une silhouette s’approche lentement par derrière, un pas après l’autre, les herbes ploient en douceur sous sa marche presque silencieuse. Pourtant, la voix de la personne assise rompt le presque silence « Repérée. » Le silence répond au mot prononcé, tous les muscles concentrés dans une immobilité parfaite, pour l’un comme pour l’autre. L’instant d’après, la seconde silhouette saute sur la première l’envoyant rouler au sol dans un geste parfaitement maitrisé où il est impossible d’éviter le poids qui vient s’appuyer sur les épaules. Immobilisé au sol, au lieu d’une quelconque panique, la lueur dans le regard de l’homme est infiniment plus joyeuse que d’ordinaire. L’espace de quelques secondes, son assaillant se tient fièrement au-dessus de lui avant de se laisser tomber dessus, sans la moindre douceur, leur laissant à l’un comme à l’autre, le loisir de souffler. La seconde voix brise l’instant, où seules les respirations se faisaient entendre, pour demander « Qu’est ce qui m’a trahis ? » Le regard de Thomas se fixe dans le sien, serein « Je te connais. » La réponse bien que peu intéressante sur un point de vue apprentissage n’en demeure pas moins vrai. Les deux jeunes gens restent allongés dans l’herbe, la main de Thomas passe dans le dos de la personne allongée sur lui encore et encore, son shampoing si familier remplit l’air de son parfum agréable. Thomas finit par s’exprimer, plaintif « Tu me manques, ce n’est pas facile sans toi. » L’éclat brillant dans les yeux de son partenaire se pose sur lui, le contemple avant que la scène se mette à tourbillonner et que le noir remplace totalement ce qui se déroulait en ce lieu.

L’odeur de son parfum flotta encore dans l’air quelques minutes, rendant le réveil encore plus douloureux. Je ne voulais plus ouvrir les yeux, me rendormir, c’est tout ce que je souhaitais, la retrouver pour quelques minutes encore. Sauf que je ne choisissais plus vraiment l’heure de mes réveils et si mon esprit avait voulu m’arracher à mes rêves, je n’avais d’autres choix que d’accepter. Je restais allongé sur les draps sans vouloir sortir d’ici. Pourtant, aucun romain ne reste bien longtemps au lit et je n’avais pas été élevé différemment de tous ces gens. Je me levais donc pour  aller prendre le petit déjeuner, seul puisqu’Elliott était chez mes parents pour la nuit. Il y avait eu raison à cela mais je l’avais oublié, il devait juste en avoir envie et je cédais comme tout le monde à son regard qui était la réplique exacte du mien. Je comprenais mieux avec Elliott pourquoi mon épouse avait eu du mal à me résister lorsque je faisais les yeux de chien battu, c’était hyper compliqué de ne pas craquer devant Elliott.

Après le petit déjeuner, je n’avais pas envie de rester dans cette demeure. Tout était trop silencieux ici sans Elliott. Lorsqu’il n’était pas là, j’avais aussi mes rêves hantés par Melodie, ce n’était pas agréable. Non pas que je détestais la voir dans mes rêves, elle était la bienvenue, comme elle l’aurait été si elle était revenue. Ce qui était bien impossible. J’enfilai donc des affaires chaudes avant de m’élancer dehors, dans le froid. Mon souffle forma une brume blanche tandis que je rejoignis l’infirmerie. Les quelques patients présents sur les lieux n’étaient pas des grands blessés. Mon don ne fut donc pas d’une grande utilité et je n’eus qu’à fournir quelques traitements de bases, Kathleen ayant déjà fait le plus gros. Impressionnante cette petite et clairement indispensable.

Aux alentours de dix heures, il n’y avait plus rien à faire à l’infirmerie, je m’accordai donc une pause de quelques heures allant marcher dans le campement. Lorsque je relevai la tête, j’étais aux abords du champ d’entraînement. Les lames s’entrechoquaient sans cesse, la neige qui avait été présente les premiers jours sur ce lieu avait rendu l’âme. A la place, un bourbier s’était installé entravant les mouvements des moins aguerris et les faisant chuter par moment sans qu’ils n’en soient frustrés, repartant à l’assaut dès qu’ils étaient à nouveaux sur leurs jambes. Même celui qui tomba sur sa jambe se releva plus rapidement que moi en temps normal, ce qui était assez frustrant bien que rassurant d’un côté. Il n’était pas blessé, pas gravement tout du moins, parce que je n’avais pas pu me relever de suite dans mes souvenirs. Un peu en retrait au milieu de tous ces jeunes qui frappaient au hasard semble-t-il quelques personnes plus âgés, plus habitués au combat s’entraînait chacun de leur côté. Si les jeunes auraient mieux fait de prendre exemple sur leurs déplacements, ils n’en avaient que faire et c’était bien dommage. Au milieu de ces silhouettes, il y en avait une que je reconnus très aisément. Non pas que je la reconnaisse physiquement dans une armure comme la sienne. C’était à sa façon de se battre qu’il était évident pour moi de son identité. Elle avait bien trop fréquenté ma femme pour ne pas avoir quelques-uns de ses mouvements en combats. Je restai un long moment à l’observer, suivant du regard chacun de ces gestes, anticipant même certains tellement j’avais passé des heures à contempler mon épouse.

Lorsqu’après un certain temps dont je n’avais pas conscience, Alex s’arrêta, la plupart de ses camarades n’étaient plus en ces lieux. J’hésitai à reculer pour la laisser en paix mais quelque chose me retint et je m’avançai vers elle. Depuis qu’elle était revenue, nous nous étions croisés une seule fois et depuis plus rien. Elle me tenait pour responsable de la mort de son amie et si je ne pouvais me haïr moi-même et m’ignorer, je comprenais qu’elle puisse le faire sans mal. Malgré cela, mon éducation m’empêchait de l’ignorer alors que j’avais certainement passer plus d’une demi-heure à observer ses faits et gestes. Je traversai donc le terrain d’entraînement, chose que je ne faisais jamais, sauf pour récupérer Elliott ou le consoler s’il se blessait, ce qui n’arrivait pas souvent, fort heureusement. Je devais être encore plus stressé que mon propre enfant lorsqu’il était ici. Etre père était donc quelque chose de compliqué parce qu’il n’y avait pas de formation comme pour tenir une arme, être une guerrière ou autre chose que les romains faisaient facilement.

Une fois à la hauteur d’Alex, je me décomposai en constatant qu’en l’espace de quelques semaines, son corps s’était déjà musclé. Les quelques années en dehors de cet endroit n’avait pas suffi à faire fondre sa motivation et elle s’était employée corps et âmes à combler son retard. Je lui adressai finalement un timide sourire, cessant de la regarder de la sorte pour tenter de communiquer avec. Je n’étais pas du tout à l’aise avec elle, ne sachant pas ce qu’il fallait dire pour entamer la discussion, le souvenir du rêve était encore trop présent dans mon esprit pour que j’aie le courage suffisant et que je m’éloigne, c’était une amie de Melo, Melo qui ne quittait pas mes rêves et dont le souvenir me hantait et me rendait fou de joie à la fois. Du coup, c’est la phrase la plus niaise du monde que je sortis à cette pauvre Alex qui dû me prendre pour un débile.

« Joli combat. »

C’est sûr que ça ne me correspondait pas vraiment ce genre de chose. Enfin, je n’avais pas les combats en horreur avant Elliott et si on m’en donnait l’occasion, j’aimerais combattre. Tout plutôt que d’avoir à subir cette jambe, donc en soit, il n’était pas impensable que je regarde les gens combattre. Sauf qu’à la limite, j’avais regardé Melo combattre pendant des heures, bavant plutôt sur sa silhouette qu’appréciant vraiment ses techniques. Puis j’avais observé d’un œil bien plus critique Reyna combattre puisque ma femme l’observait, je n’avais eu d’autres choix que de la regarder avec. Depuis, je n’avais jamais regardé les combats, surtout qu’Elliott s’y intéressait de beaucoup trop prêt pour que je montre un intérêt à des choses dangereuses.

A la réflexion, ce n’était pas une bonne chose que de parler de ça mais que pouvais je lui dire, son absence était clair, les combats étaient trop importants pour qu’elle ne vienne dans la Nouvelle Rome. Je n’étais pas non plus sa copine, parler combat n’était pas mon fort et franchement savoir quelle offensive mener à quel moment, ça ne m’intéressait pas. De ce fait, je gardais le silence ne trouvant rien de plus intelligent à dire. Surtout que c’était vrai, elle s’était bien battu, c’était agréable de la regarder faire ses mouvements fluides et précis. Sauf que je me posais la question de savoir si c’était ses mouvements qui m’intéressaient ou les souvenirs qu’ils faisaient remonter dans mon esprit. Je ne saurais le dire avec précision.
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MessageSujet: Re: Sachant que malgré notre infinie douleur nous nous relèverons pour saluer l’avènement d’une ère nouvelle [ Alex vive les titres --']   Sachant que malgré notre infinie douleur nous nous relèverons pour saluer l’avènement d’une ère nouvelle [ Alex vive les titres --'] EmptyLun 29 Déc - 21:09

Thomas & Alex

29 Décembre.

Revenue depuis deux mois et demi à présent, la jeune fille avait enfin pu rejoindre sa cohorte, et dormir dans un dortoir comme ses camarades. Ses leçons particulières de remise à niveau étaient terminées, pour son plus grand bonheur. Mais, évidemment, Alex continuait à s’entrainer, chaque jour aussi férocement qu’elle le pouvait. Ce n’était pas une question d’être meilleure que les autres ou non, parce qu’il faut bien reconnaitre lorsqu’on la connait un minimum qu’elle n’est pas orgueilleuse pour deux sous. Alex est téméraire, c’est vrai, et veut réussir dans tout ce qu’elle entreprend, mais pas au détriment des autres, et certainement pas en écrasant ses camarades. Elle connait la valeur d’un groupe, la force d’une équipe et tout ce qui peut résulter de bon lorsqu’on travaille ensemble. Mais oui, cette fille aime avancer seule de temps à autre, et fracasser des monstres, juste pour se prouver à elle qu’elle en est capable. Pas aux autres, juste elle. Pour ça, qu’elle ne veut pas d’aide, et qu’il lui est souvent arrivé de partir sans en avertir qui que ce soit, simplement parce qu’elle avait besoin de combattre. Alex était arrivée jeune, et par conséquent, son enfance était constituée de glaives, de lances, d’arc, ce qui en faisait un soldat presque parfait. Ah oui, presque ! Parce que sa témérité, son imprudence et caractère énergique n’est pas toujours pour lui rendre service. Peu importe. Elle ne veut pas gêner les autres, et être dangereuse pour son équipe est bien la dernière chose qu’elle souhaiterait. Donc, en conséquence, elle poursuit son apprentissage de son côté, veillant ainsi à ne pas être un poids pour les autres, mais au contraire, retrouver sa force d’antan, ses réflexes et des capacités dignes de la guerrière qu’elle souhaite être. Alex n’a jamais voulu être autre chose qu’un soldat, et la plénitude qu’elle éprouve quand elle se trouve sur un champs de bataille fait d’elle, un adversaire redoutable. Parce qu’elle n’a pas peur de la mort elle-même, mais plutôt de mourir dans la faiblesse, et la lâcheté. Alors tant qu’elle garderait ses valeurs en mémoire, peu importe qu’elle finisse sur le fil d’une épée, parce qu’il n’y aura pas de regrets véritable. Toute sa vie se résume à ce camp, cette légion qui lui a offert une seconde famille et un but dans son existence. Probablement qu’il est dur de voir les choses ainsi alors qu’elle est parvenue à retrouver sa mère, mais ce qu’elle a développé avec cette femme ne suffira jamais à égaler la puissance de sa dévotion envers Rome. Sa mère l’a compris, et si, oui, elle avait espéré la changer un peu, elle avait fini par se faire une raison et la laisser s’en aller. Connaitre cette femme dont elle n’avait jamais rien su durant la majeure partie de son existence, avait été un cadeau dont Alex avait parfaitement conscience. Et elle ne demanderait rien de plus. Oui, elle avait eu sa chance, et elle en avait profité. Maintenant, elle remettait sa force, son courage et son intelligence – ou ce qui était exploitable – au service de l’armée romaine. Question de choix de vie. Tout simplement.

Vêtue d’un débardeur réglementaire, et d’un bas s’y accordant, la fille de Bacchus virevoltait sur le terrain, en proie à une ferveur toujours renouvelée. Ses combattants s’en allaient les uns après les autres, et elle se contentait de les remercier, de leur sourire avec joie et de poursuivre de son côté. Il n’y avait ni vainqueur, ni vaincu, parce qu’encore une fois, il n’était pas question d’écraser l’autre, mais de progresser. D’ailleurs, elle avait reçu de belles coupures. Une de ses côtes lui faisait un peu mal, et elle avait des ampoules aux mains qui menaçaient de faire grève. Pour cause, elle avait choisi de se battre à l’épée, qui n’était à la base, pas son arme de prédilection. Non, la sienne se résumait en un fouet simple, mais plus que solide qui lui servait d’extension à son bras droit. Pour le moment, elle préférait néanmoins affronter ceux qui lui proposaient un combat avec une arme plus classique. Ce qui lui permettait également de progresser dans ce domaine. Mais voilà, la main s’engourdissait un peu, elle en avait conscience. Quand la luminosité déclina, elle inspira doucement, comprenant que l’après-midi touchait à sa fin. Mais pas question d’arrêter. L’hiver venait d’arriver, certes, mais ils se trouvaient à San Francisco et si les températures s’étaient en effet rafraichies, c’était aisément supportable pour s’entrainer. Passa alors 17h, puis 18h, et bientôt, elle se rendit compte qu’elle était seule sur le terrain. A la fois intriguée et perplexe, elle poursuivit quelques minutes, quand une voix s’éleva non loin d’elle. Clignant des yeux, elle cessa ses mouvements, et tourna la tête vers un Thomas à la fois sage et discret. Alex lui offrit un sourire véritable, et sincère, étirant les coins de ses lèvres avec force. Ses yeux pétillant d’excitation, dû à l’entrainement, et elle savait qu’elle devait ressembler à une sorte de sauvage avec ses mèches rebelles, sorties de sa queue de cheval, ses égratignures à peine sèches, et la sueur qui faisait plus que briller sa peau. Les joues rouges, elle se permit de souffler un peu en s’approchant du jeune homme. « Merci. » La voix était douce, et son regard croisa celui de Thomas, avant qu’elle ne se demande depuis combien de temps il était là pour avoir conscience que le combat pouvait être joli ou non. Pour le coup, elle n’osa pas demander. Pas par gène de la réponse, mais plutôt parce qu’elle ne voulait pas présumer d’une chose alors que si ça se trouve, il passait par-là et lui avait sorti le premier truc en stock. Le truc, néanmoins, c’est qu’elle avait vraiment envie de savoir comment il allait. Depuis qu’elle lui avait parlé début novembre, et qu’elle s’était faite la promesse de le protéger lui et son fils, Alex passait parfois près de chez lui ou devant l’infirmerie. C’était discret, mais ça lui tenait à cœur. Entendre la voix de Thomas lui permettait de savoir si ça semblait aller à peu près bien, ou non. Du coup, qu’il se retrouve devant elle, en chair et en os, lui offrait la possibilité d’engager la conversation. Et puis bon, elle avait déjà pas mal combattu, hein. Une pause ne serait pas de refus. « Comment vas-tu ? Remis du bal de Noël ? » Son air malicieux ne pouvait passer inaperçu. Clairement pas.  

lumos maxima
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MessageSujet: Re: Sachant que malgré notre infinie douleur nous nous relèverons pour saluer l’avènement d’une ère nouvelle [ Alex vive les titres --']   Sachant que malgré notre infinie douleur nous nous relèverons pour saluer l’avènement d’une ère nouvelle [ Alex vive les titres --'] EmptyMer 31 Déc - 19:58

Alex ∞ Thomas
Elle avait l’air d’être dans son élément, élément qui lui correspondait d’ailleurs à merveille. Néanmoins, ma voix sembla l’éloigner quelques instants de ses rêves de gloire et de combat, puisqu’elle me sourit. Etait-ce un sourire pour me faire plaisir ou il y avait une véritable joie de me revoir. Je n’en étais pas vraiment sûr, elle n’était pas revenu me parler, je l’avais traumatisé avec mes yaourts, ce qui me peinait, j’avais juste voulu me montrer sympathique. Enfin, je me cachais derrière cet espoir même si la vérité me semblait autre, qui voudrait avoir à faire avec moi en connaissant la vérité. J’avais de la chance qu’elle ait tenu sa langue malgré la douleur certaine que j’avais dû provoquer en elle. Auquel cas, le père de Melo n’aurait pas hésité à me zigouiller sans le moindre procès. Si j'étais en vie, c’était donc qu’Alex n’avait parlé de moi, à personne. Je me tins immobile le temps pour elle de quitter le terrain d’entraînement, à quoi bon la rejoindre, elle n’en avait peut-être pas envie, je pouvais le comprendre et je préférais avoir l’air con à attendre qu’elle me rejoigne plutôt que de faire le premier pas vers elle et qu’elle me snobe comme si je n’étais pas assez intéressant pour qu’on communique avec moi.  Mes pensées bien négatives ne furent en aucun cas réalisé puisqu’elle vint jusqu’à moi pour répondre merci. Sa voix me semblait bien plus douce que d’ordinaire. Elle devait être complètement crevée, pourtant ses yeux reflétaient son enthousiasme, il était évident qu’elle prenait du plaisir à se battre malgré ses joues colorés. Elle avait dû passer la journée à se battre, la sueur avait rendu ses cheveux bien plus sombres qu’habituellement, au moins, le froid n’avait aucune influence sur elle. A cause de ma déformation professionnelle, mon regard s’attarda sur son corps à la recherche d’une blessure à soigner, mais non, elle aurait cependant des bleus, ça se voyait déjà. Bien que me doutant de la réponse négative, je tentais le coup.

« Tu voudrais que j’utilise mon don pour éviter les courbatures demain?»

Combien de fois j’avais proposé ça à ma femme ? Et combien de fois j’avais été peiné du refus. Au moins, je ne risquais plus de l’être, habitué à ce que les gens veuillent souffrir, je devrais m’en faire. C’était leur problème après tout, s’ils avaient envie de se faire bouffer par un gros chat, tant pis pour eux, moi j’avais fait mon devoir et je m’en lavais les mains de leur orgueil à tous. C’était dingue parce que lorsqu’on y réfléchit même si j’étais une tête de mule, un peu emmerdante, j’avais quand même accepté les soins de Kathleen, prenant garde à ne pas lui demander sans arrêt d’utiliser son don pour moi, je savais que ça deviendrait vite une drogue dont je ne pouvais me passer, elle en était capable. Le bal de noël avait été bénéfique sur ce point, je devais bien le reconnaître, bon tout c’était admirablement bien passé et je n’avais pas perdu mon enfant, fort heureusement, je crois que sinon je ne serais clairement plus debout à l’heure qu’il est. Qu’Alex en vienne à parler de cela me fit baisser les yeux et regarder mon alliance. Peu importe l’excuse que j’aurais pu sortir, elle n’était pas dupe et son regard était éloquent pour le coup. Je fis rouler l’alliance contre mon pouce avant de me dire que de toute façon, je n’avais pas à rougir de vivre. J’emmerdais profondément Melo et c’était de sa faute si je n’étais pas avec elle, sa faute à elle et à ses putains de rêves de grandeurs. C’est pourquoi, je relevais la tête, braquant sur Alex un regard provocateur avant de répondre avec fierté, une fierté qui n’aurait même pas dû être présente, qu’importe.

« Je ne suis pas un saint, il faut croire. »

Son avis ne comptait pas de toute façon, à la bonne heure, elle savait que j’étais une ordure doublé d’un assassin, celui de sa femme et de la mère de son enfant, qu’est-ce que je pouvais faire pour changer cela, pas grand-chose. Cependant, en même temps qu’il y avait cette envie d’ériger un mur entre Melo et moi, afin de ne plus rien avoir à faire avec cette femme qui me manquait encore et toujours. Il y avait aussi l’envie de mêler sa vie à la mienne, la raison pour laquelle, je repris plus doucement avec bien plus de gentillesse et sur un sujet totalement différent de ce qui c’était passé durant cette soirée, même si tout était lié je le crains. Je doutais réellement d’avoir été avec cette fille si j’avais été blessé de la jambe.

« Tu m’as reconnu comment ? Tu as vu que je boitais plus du tout ? Kathleen est douée. »
A l’idée qu’elle puisse croire que je me tapais ma collègue, je repris après une seconde de silence. «  Ce n’était pas la fille avec moi. »

Ce qui était assez embêtant, et que je ne captais que maintenant, honte à moi. C’est qu’Alex m’avait reconnu et n’était même pas venu me voir. Je veux bien qu’elle m’en veuille, je le comprenais même. Mais quand même, un bonjour ça ne lui coûtait pas si cher que ça. C’était pour le coup décevant, donc j’étais jugé pour avoir couché mais elle n’était pas non plus intervenue pour m’arrêter. Elle n’avait pas intérêt à me faire la morale parce que je crois bien que je deviendrais beaucoup moins sympathique. Je redevins en l’espace de quelques secondes aussi froid qu’à l’accoutumée et me détournai d’elle avant de lâcher glacial.

« Tu n’as toujours pas adressé un mot à Elliott. Que tu m’en veuilles, c’est une chose et crois-moi Alex, je le respecte et je comprends entièrement qu’on puisse me haïr pour mes actes, je me déteste continuellement pour ce que j’ai fait. Cependant, mon fils n’y est pour rien et tu l’ignores comme s’il était coupable autant que moi. Je trouve ça injuste pour lui. »

J’avais dit tout ce que j’avais à dire. Je ne voyais pas l’intérêt d’essayer de faire la conversation à quelqu’un qui ne le souhaitait pas et qui comptait me juger pour le restant de mes jours. Je m’étais montré poli par deux fois, était venu faire la conversation deux fois, sans rien tenter de mesquin contrairement à ce que je faisais avec d’autres filles. Je n’allais pas courir après son amitié toute ma vie, qu’elle reste dans son coin avec ses anciens amis. Je n’en avais jamais fait partit et je n’étais pas sûr de le vouloir, elle me rappelait un peu trop ma femme par ses capacités au combat et j’essayai réellement de m’éloigner de Melo, priant pour qu’un jour la douleur cesse. Je faisais rouler mon alliance sans vraiment savoir où aller, j’avais envie de voir Elliott, de rester un peu avec lui mais j’avais l’impression de le coller non-stop et de l’étouffer, je restais donc immobile dans le froid, espérant peut être inconsciemment qu’Alex me rejoigne.

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Thomas & Alex

Et si oui, comme elle l’avait pensé, il ne faisait que passer par là ? En lui sortant une phrase de politesse en réserve. Est-ce qu’elle devait s’octroyer le droit de lui demander comment ça allait, et de ce fait, le forcer à rester, probablement malgré lui ? Alex savait que ce n’était pas poli, ni correct, mais comme elle l’a dit, les réponses du garçon l’intéressaient vraiment. La santé du mari de Mélodie, ainsi que celle de son fils l’importait réellement, au point qu’il lui arrivait parfois de les surveiller de loin. Evidemment, il était plus difficile d’agir ainsi avec Thomas qu’avec Elliott, puisque le plus vieux était un soldat aguerri, mais elle avait ses techniques. Et puis bon, il suffisait qu’elle envoie Liam à l’infirmerie, en lui demandant ensuite comment allaient Kathleen et Thomas pour avoir quelques réponses. En même temps, dès qu’on parle de Kathleen, son meilleur ami semblait ne plus rien voir du tout, limite à devenir encore plus débile. Ce qui peut être inquiétant, elle le reconnait elle-même. Mais bon, ça ne la regarde pas, et tant qu’elle a ses informations, elle, ça lui va. Au moins, c’était moins difficile d’observer le petit garçon. Il était toujours avec quelqu’un de la légion, ce qui la confortait dans le fait qu’il n’avait pas besoin qu’elle fasse partie de sa vie. Elliott était vraiment entouré, et par des personnes dignes de confiance, des personnes fortes, des personnes qui pourraient le protéger. Donc oui, Alex préférait rester en retrait, même si elle n’abandonnait pas sa promesse pour autant. Ce n’était pas parce qu’Elliott semblait avoir une vraie armada de gardes du corps que c’était le cas de Thomas, ou que même, lesdits gardes du corps suffisent toujours. On sait jamais. Le gamin pourrait très bien parvenir à fausser compagnie à son père pour aller à un bal par exemple. Il pourrait très bien danser sur la piste, pendant que son père discute à table avec une femme aux courbes sensuelles. Non pas que Alex passe son temps à les surveiller non plus, hein, mais si elle avait choisi cette table, ce n’était pas pour rien. Au moins, elle s’était faite suffisamment discrète pour que personne ne lui pose de questions, et la grille par conséquent. Seul Liam avait fait le con avec elle, mais ça ne l’étonnait pas vraiment. Son ami avait le mérite de la faire sourire, voire rire, en moins de deux, et pour ça, elle lui était reconnaissante. Parce qu’aussi déterminée qu’elle pouvait être à vouloir redresser son niveau… aussi forte qu’elle se montrait aux autres, aussi téméraire, intrépide et imprudente qu’elle donnait comme impression en ouvrant la bouche… Ben, ce n’était pas facile tous les jours. Oh, elle ne regrettait aucunement d’être revenue, loin de là même. C’était ici chez elle, et elle l’avait d’autant plus ressenti quand elle avait eu l’autorisation de rejoindre sa cohorte. Non, le problème, c’était sa mère. Après l’avoir cherché pendant près de deux ans, il faut bien reconnaitre que les deux autres années qui avaient suivi, et qu’Alex avait passées à ses côtés, avaient vraiment été sympathiques. Cette femme ne l’avait pas repoussé, bien au contraire, elle l’avait accueilli chez elle. Et toutes les deux avaient réussi à tisser un lien qui ressemblait à peu près à un truc mère / fille. Mais voilà, depuis deux mois qu’elle était revenue, Alex n’avait pas vraiment de nouvelles, et ça lui pesait quelque part. C’était con, oui, elle sait.

« Tu peux faire ça ? » Le ton surpris, les yeux écarquillés, elle le fixait comme s’il était un extraterrestre. Oh bon sang, ne plus ressentir les courbatures… Rien que l’idée, ça la faisait baver d’envie. Et s’il empêchait même celles du lendemain, celles qui viendraient obligatoirement vu la séance d’entrainement du jour ? Alex se mit à rêver, et finalement, soupira. Avant de secouer la tête. « Non, ça ira, mais c’est gentil de proposer. » Elle ne pouvait se permettre cela. Parce qu’ô combien son don pouvait être cool et tentant, elle n’avait pas le droit. D’une, parce qu’un romain doit endurer. De deux, parce qu’il aurait peut-être besoin de son pouvoir pour de véritables blessés à l’infirmerie. Et de trois, si elle s’habituait à son don, elle aurait du mal à s’en passer. Mais le pire serait de ne plus savoir ce qu’est que la véritable douleur, et donc, de ne pas savoir s’arrêter à temps. Elle ne pouvait se permettre cela. Pas alors qu’elle passait des heures par jour à batailler, et que seul un certain degré de fatigue, de douleur, de tiraillement des muscles, parvenait à lui faire comprendre qu’il fallait arrêter pour aujourd’hui. S’il usait de son don sur elle, Alex serait aussitôt tentée d’en remettre une couche jusqu’au couvre-feu. Elle se connaissait.

A son air revêche et sa réponse un peu sèche, Alex sentit un coin de sa bouche s’étirer de malice. Elle n’était pas là pour le juger, et franchement, elle savait quand même ce qu’était un homme. Jamais elle ne s’était imaginé que Thomas virerait prêtre à la mort de Mélodie. Evidemment, on espère toujours qu’il prenne du temps avant de remettre le couvert avec quelqu’un, par respect, mais après quatre ans ? Hey, elle aussi, elle a une libido. Okay, la sienne est plus connecté à un terrain d’entrainement, mais n’abusons pas, elle connait les plaisirs de la chair. « Tu es grand, tu fais ce que tu veux. » Donc que Thomas ait eu envie de s’amuser, elle s’en fichait, et ne lui jetait clairement pas la pierre. Par contre, elle ne pouvait s’empêcher de trouver intéressant la façon qu’il avait eu de lui répondre, comme s’il se justifiait quelque part. Pensait-il réellement qu’elle était du genre à lui en vouloir pour ça ? Visiblement, chacun avait encore beaucoup à apprendre de l’autre. Bon, elle ne se faisait pas d’illusion, elle savait bien que ça n’arriverait jamais. Thomas ne devait pas vouloir perdre son temps à parler avec elle, pas alors qu’elle représentait un lien avec Mélodie et que lui, semblait vouloir se guérir chaque jour qui passe. Sans oublier qu’il lui avait avoué son secret, et qu’elle avait toujours cette impression tenace qu’il devait regretter de l’avoir fait. Après tout, pourquoi lui ferait-il confiance ? Ils n’étaient pas amis à la base, elle était juste témoin à son mariage. Pour lui, elle en devait être qu’un soldat de plus qui finirait tôt ou tard dans son infirmerie. Et puis, il ne fallait pas oublier qu’ils n’avaient pas du tout le même caractère, hein. Sa folie devait juste le faire flipper, ou lui faire se demander si on pouvait l’interner, comme certains devaient le songer. Oh, Alex se doutait qu’elle pouvait apparaitre comme cinglée, mais elle avait ses amis qui l’acceptaient comme elle était, et ça lui allait très bien. Thomas n’avait pas envie d’une débile aux yaourts dans son monde, elle en était convaincue.

Alex fronça les sourcils légèrement à l’ajout de phrase. « Je sais, Kathleen était en rose pale. » Pas difficile à remarquer, hein. L’infirmière avait quand même ôté son masque pour parler avec Elliott, ce qui avait d’ailleurs rassurée Alex pour le coup. Le petit garçon était entre de bonnes mains. Après, elle n’avait eu qu’à retrouver le papa, pour pouvoir comprendre ce qu’il se passait entre les deux, et surtout pourquoi Elliott ne se trouvait pas aux côtés de Thomas. Ce qui ne fut pas si difficile que ça en fin de compte. Elle n’avait eu qu’à regarder les mains de tous les hommes de la soirée, ou leur démarche, à voir. Alex haussa donc les épaules, avec naturel, sans aucune gêne. « Alliance. » Oui, elle avait remarqué qu’il la gardait, comme pour ne pas perdre ce repère avec Mélo. Et elle respectait ça. Même si quelque part, elle se demandait jusqu’à quel point, il pouvait sombrer dans la morosité parfois. Mais oui, encore une fois, elle n’avait pas à se mêler de ça. Rester à sa place. C’est ce qu’elle devait faire. Elle ne put empêcher cependant, un sourire de joie sincère étirer ses lèvres, avant de lui répondre, avec une pointe de fierté sortie d’on ne sait où. « Oui, j’ai vu. Et ça t’allait très bien. » Comme le costume d’ailleurs, mais ça, elle ne le dirait pas. Jamais.

C’est la suite des évènements qui lui fit perdre le contrôle de son visage. Passant de souriante, Alex arriva à complètement perdue en l’espace de deux secondes. Mais ? Qu’est-ce qu’il lui prenait ? D’un coup, Thomas avait viré à la froideur, sans qu’elle ne comprenne pourquoi. Ce ne fut que lorsqu’il prit la parole qu’elle se figea. Est-ce que… Perdue, et d’une petite voix, elle s’approcha de lui dans son dos, et demanda, le cœur battant. « Est-ce que ça t’importe que je parle à Elliott ? » C’était difficile de prononcer le prénom du garçon, parce que pour elle, encore et toujours, il représentait un pont vers Mélodie. Ce petit garçon était ce qu’elle avait laissé de plus beau derrière elle, et Alex ne se sentait tout simplement pas à la hauteur. Elle toussota légèrement, pour retrouver un peu plus de fermeté dans sa voix, et ne pas avoir l’air d’une godiche, mais plutôt, d’un véritable soldat sûr de lui. Non mais oh. Donc, elle continua, fixant ce dos qui lui semblait si loin tout à coup. « Je suis désolée si je t’ai donné l’impression que je t’en voulais. Ce n’est pas le cas, Thomas. » Elle pensait qu’en ajoutant son prénom, ça donnerait du poids à ses mots, qu’il comprendrait qu’elle était sincère. « Et je ne te hais pas. » Il était important qu’il s’ôte cette idée de la tête. Elle ne savait pas pourquoi, mais ça lui tenait à cœur. Oui, ces dernières semaines, elle avait eu le temps de digérer la nouvelle, et de l’accepter. D’y réfléchir suffisamment pour comprendre plus de points que ce que l’on peut d’abord voir de prime abord. En l’occurrence : un meurtre. Mais non, ce n’était pas ça, et Alex le comprenait très bien. Après, elle n’aurait jamais imaginé qu’il puisse lui, se dire des choses pareilles. Pour le coup, elle était prise de court, et ne savait pas trop comment réagir. Se tripotant les mains, elle passait d’un pied sur l’autre, comme si le fait de bouger continuellement pourrait l’aider à réfléchir. « Tu m’en veux ? » Bordel, qu’il dise non. Remarquez, s’il lui en voulait, il ne voudrait plus la voir, mais ça ne l’empêcherait pas de le surveiller de loin, comme elle l’avait fait ces dernières semaines.

lumos maxima
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MessageSujet: Re: Sachant que malgré notre infinie douleur nous nous relèverons pour saluer l’avènement d’une ère nouvelle [ Alex vive les titres --']   Sachant que malgré notre infinie douleur nous nous relèverons pour saluer l’avènement d’une ère nouvelle [ Alex vive les titres --'] EmptyVen 2 Jan - 21:28

Alex ∞ Thomas
Sérieusement, elle doutait vraiment de mes capacités ? Si j’avais été plus proche d’elle, j’aurais certainement fait de l’humour sur le fait que d’après elle pourquoi Melo restait avec moi. Cependant, je n’étais pas vraiment capable de plaisanter sur cela et certainement pas avec une fille capable de quitter la colonie sur un coup de tête. Puis, Melo était du genre à refuser la moindre aide, enfin sauf lorsque c’était trop tard. Pour le coup, je m’attendais donc au refus de la jeune demoiselle. Qu’est-ce que je pouvais répondre à ça, c’était leur problème si elles aimaient souffrir le martyre. Gentil de proposer, j’aurais dit naturel moi, j’en avais la capacité, pourquoi refuser d’aider les autres. Cependant, elle ne voulait pas d’aide, pas la moindre petite aide de ma part. S’attendait elle à ce que j’abuse de mon don et que je lui fasse du mal ? Je n’étais pas comme ça non plus, elle se méprenait totalement sur mes intentions. Si j’avais été le genre de docteur complètement fou qui ne pense qu’à tuer ses patients, j’aurais eu des ennuis avec Kathleen. D’ailleurs, elle aurait été vraiment con de me garder à l’infirmerie si j’étais dangereux pour la sécurité du camp. En même temps, on parlait aussi de Kathleen qui des fois manquait clairement de jugement. Que ce soit lors de la bataille où elle s’était presque suicidée pour sauver la vie d’Adrian, pour l’utilité que ça avait eu, deux jours plus tard, il disparaissait des écrans pour aller… je ne sais trop où. Elle manquait aussi de discernement avec Liam qui abusait bien trop souvent de son don avec des excuses toujours plus rocambolesque. Et dernièrement, voilà qu’elle s’amusait à guérir Winnie l’Ourson, manquait plus que ça. Bon, certainement que c’était utile de soigner Alison, et que la laisser mettre son magnifique sang grenat un peu partout aurait été une bêtise mais bordel, les précautions ! J’allais la mettre dans un zoo avec  des lions pour que Kathleen comprenne une fois pour toute qu’il faut peut-être faire gaffe aux réactions des autres. Oui après cette courte interruption, j’aurais pu tuer les trois quarts du campement avant que Kathleen percute le truc qui clochait. Cela ne voulait pas dire que j’en étais capable, Alex pouvait peut être mettre de côté ses préjugés sur moi, sur la médecine ou je ne sais trop quoi et accepter les soins. Mais bon, je me contentai de hausser les épaules.

« C’est toi qui commande. »


Je ne précisais pas qu’elle pourrait toujours venir me voir si ça n’allait pas ou si elle revenait sur sa décision, elle avait l’air têtu comme une mule et je n’avais pas envie de me prendre la tête avec elle à ce sujet. J’avais déjà assez de problème, on allait donc pas en rajouter à ce sujet.
Le sourire sur les lèvres d’Alex me fit me sentir mal pour le coup, je baissais un peu la tête sans savoir que dire, que faire. Surtout que ses paroles empêchèrent toute discussion, en effet j’étais grand et rien de ce que j’aurais pu dire ne lui aurait fait comprendre ma façon de voir les choses. Par contre c’est un peu inquiet à l’idée qu’elle ne me prenne pour un connard du temps de Melo que je précisai rapidement.

« Je l’ai jamais trompé et je l’aurai jamais trompé »

Non, à la limite, ça ne la regardait pas et même si j’avais été le roi des connards, elle n’aurait jamais rien eu à me dire. C’est juste que Melo était loin d’être stupide et puis même, je n’étais pas comme ça, au passé malheureusement cette phrase. Je fis rouler nerveusement la bague entre mes doigts. Que les gens le pensent et m’en veuillent, ça ne me posait aucun problème, je ne voulais pas de leur sympathie, cependant pour la seule personne au monde qui détenait mon secret, j’avais peut être besoin de lui faire comprendre que je n’avais certainement pas fait du mal à mon épouse afin de ne plus l’avoir dans les pattes. Déjà parce que j’aurais adoré l’avoir encore dans les pattes mais ensuite parce que merde, j’étais amoureux à l’époque.

Je fis la moue lorsqu’elle m’apprit que Kathleen était en rose, en même temps, les habits ce n’était pas mon truc. Bon au moins elle ne douterait pas de mes propos. C’est dingue quand même, elle était au courant de tout mais n’était même pas venue me dire bonjour, encore moins me proposer de l’aide pour Elliott. Je ne la comprenais pas, comment pouvait-elle tenir autant à Melo et n’en avoir rien à faire de son enfant. Je n’étais pas certain que Melo aurait adoré ça non plus, après je ne connaissais pas le lien de ma femme et de cette fille mais dans tous les cas, je n’avais rien à exiger de cette fille. C’était certainement une façon d’oublier Melo et j’étais le premier à comprendre qu’on puisse vouloir rayer cette fille de nos vies, vivre dans la douleur était loin d’être agréable. J’aurai adoré pouvoir m’en foutre de sa mort, me dire oh bah écoute une de perdue, dix de retrouvée mais mon cerveau ne semblait pas vraiment partant pour éteindre toutes les connexions présentes avec Melo et puis, faut reconnaître qu’elle m’avait laissé un sacré cadeau avant de s’en aller. Ça rendait la douleur plus simple à supporter. J’esquissai un sourire, cessant de jouer avec ma bague lorsqu’elle me désigna par quel moyen elle m’avait repéré.

« L’évidence même, heureusement que je l’ai gardé alors… j’ai pas vraiment eu l’impression que ça t’ait poussé à venir me parler. Tu sais que je suis capable de discuter avec les gens ? »

Par contre, au milieu de toutes ces pensées négatives qui m’assaillaient sans vouloir relâcher la pression, je devais reconnaître que le compliment glissé sur le fait que je ne boitais plus, me plut énormément.  Il fallait que je supplie Kathleen de réitérer son exploit, quand bien même il fallait l’énerver pour cela. Je serrais pourtant les dents en me reprenant mentalement, il y avait bien plus important que ça et les épidémies ne tarderaient pas et comme d’habitude, elle voudrait soigner tout le monde, allait s’épuiser, se décevoir et si je l’embêtais avec ma jambe, ce serait injuste pour elle.

De toute façon, je ne le ferais pas un point c’est tout, même si ça pouvait m’aller très bien. Venant de la part d’une fille qui ne voulait pas me parler, ça n’avait aucun sens ses paroles. Et voilà qu’à présent, elle me demandait mon avis. C’est avec sarcasme que je répondis exactement la même chose qu’elle m’avait sorti quelques minutes auparavant.

« Tu es grande, tu fais ce que tu veux. »

Qu’est-ce que je pouvais lui sortir d’autres. Moi je n’en avais rien à faire qu’une fille vienne voir mon fils, surtout une fille qui savait certaines choses que j’aurais mieux fait de taire. Ce que je savais en revanche, c’était que mon fils avait une peluche offerte par ses soins, une peluche à laquelle il tenait et peut être qu’il méritait que celle qui le lui avait offert vienne lui faire un coucou. C’était trop demander et pour le coup, c’est moi qui me demandait où Melo allait pêcher ses amis parce qu’entre un meurtrier et une fille qui n’aurait même pas levé le petit doigt pour protéger son gamin, elle choisissait décidément bien mal et il valait mieux qu’elle soit morte plutôt que de voir les dégâts dont on était capable tous les deux.

Je poussai un soupir découragé lorsqu’elle essaya de se dépatouiller avec ses mensonges, elle n’avait rien à prouver à quiconque. De toute façon, nous étions que nous deux et je ne voyais pas l’intérêt de faire semblant qu’elle m’appréciait. J’avais juste voulu dire la vérité pour qu’elle ne fasse pas comme tous les autres, qu’elle ne me plaigne pas pour quelque chose dont j’étais responsable. Je passai une main sur mon visage, mais quelle connerie j’avais fait. Je lui donnais un pouvoir sur moi bien trop important pour que je sois serein et puis si elle décidait d’aller le raconter à tout le monde, je serais bien incapable de mentir tellement ça me rongeait de l’intérieur cette situation. Sa dernière question me déboussola complètement, je me tournai vers elle sidéré, observant sa moue qui me semblait pas vraiment joyeuse. Lui en vouloir, à la limite pourquoi pas, en vouloir aux gens est d’un facilité, cependant j’avais certainement dû louper une saison complète là, qu’est ce qu’elle en avait à faire de mon ressenti, elle était capable de m’ignorer à une fête, de ne pas venir me voir du tout, bien que sachant pertinemment là où j’habitais et ce de longue date. Après je comprenais qu’elle ne vienne pas non plus, qui n’avait pas pensé un jour, pourquoi il est pas mort à sa place lui. Et bien, je me posais exactement la même question tous les jours. Sauf que mon avis, Pluton ne me l’avait pas demandé, il s’en foutait et ce n’est personne d’autre que moi qui essayait de m’en sortir seul dans mon coin, qui rechutai chaque nuit lamentablement et qui pourtant faisait de son mieux pour ne pas sombrer lamentablement dans l’alcool, la drogue, la nicotine ou peu importe quelle autre substance. Alors, d’un mouvement de la main pour faire table rase du passé, je finis par répondre quelque peu lassé.

« T’en vouloir de quoi ? De n’avoir pas participé à la quête avec elle ? Elle t’aurait filé entre les doigts dans tous les cas. De n’avoir pas été celle appuyant sur le piston ? J’aurais aussitôt essayé d’attenter à ta vie. D’être partie ? Si je n’avais pas eu ma famille, la sienne et Elliott, je serais parti aussi de cet endroit. D’être revenue ? On a toujours su que la légion nous transformait tous d’une certaine façon. De ne pas vouloir me parler ? Je ne suis pas elle et je sais qu’elle était de meilleure compagnie que moi. »

Je n’avais rien à ajouter d’autre. J’en voulais surtout à moi-même de ne pas avoir été assez manipulateur pour la retenir ou de n’être pas venu avec elle. Heureusement que nous nous étions pas engueulés quelques jours avant qu’elle ne parte, je crois que sinon, j’aurais dévalisé tous les enfants de Bacchus pour vivre dans un autre monde. Je fis un léger sourire sans forcément qu’il ne soit joyeux, juste histoire de la réconforter un peu. Puis, sachant que les sourires ne suffisent jamais, surtout les miens, je finis par répondre le plus clairement possible à la question sans savoir si je devais partir, l’inviter à venir boire le café à la maison, non mauvaise idée, surtout après le bal, elle allait partir en courant et me prendre pour un gros con, ce que je ne niais absolument pas. Ouai non après cette phrase, je ne rajoutais rien parce que je n’étais toujours pas devenu doué en conversation.

« Je ne t’en veux pas. »
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MessageSujet: Re: Sachant que malgré notre infinie douleur nous nous relèverons pour saluer l’avènement d’une ère nouvelle [ Alex vive les titres --']   Sachant que malgré notre infinie douleur nous nous relèverons pour saluer l’avènement d’une ère nouvelle [ Alex vive les titres --'] EmptySam 3 Jan - 0:19

Thomas & Alex

L’une de ses répliques l’avaient un peu prise par surprise, quelques instants plus tôt, juste avant qu’il ne se détourne d’elle. Pourquoi avait-il cru bon de préciser qu’il n’avait jamais trompé Mélodie ? Alex n’avait jamais pensé à cela, un seul instant, et elle ne comprenait ni pourquoi il le précisait, ni ce qu’elle avait pu dire ou faire qui lui avait fait penser qu’elle avait imaginé ce genre de choses. Thomas avait toujours été fou amoureux de Mélodie, ce qui était totalement réciproque d’ailleurs. Alex avait eu le temps de s’en rendre compte avec les années, donc oui, elle était surprise. Tellement surprise d’ailleurs qu’elle n’avait rien pu répondre, et qu’ils avaient enchainé avec la suite. Non mais sérieux, il passait quand même du coq à l’âne ce Thomas. Comment cela se faisait-il qu’elle n’avait grillé ce trait de caractère par le passé ? Parce qu’elle-même étant assez énergique dans son genre, elle avait l’habitude de suivre le court de ses pensées sans réel point d’attache, mais là, que ce soit le jeune homme qui lui fasse le coup, ça l’a déstabilisait un peu. Il lui faudrait du temps avant qu’elle ne parvienne à saisir totalement comment il fonctionnait, parce qu’elle était un peu mal barrée. Surtout qu’il abordait des sujets importants dès le départ. La fin de Mélo, son esquive d’Elliott, le fait qu’il l’ait trompé ou non, et sûrement qu’il allait continuer en ce sens. Elle qui pensait qu’il était plutôt secret comme garçon, elle était un peu – beaucoup – surprise là. Comme quoi, il ne faut pas se fier aux apparences.

Il rappela qu’elle n’était pas venue lui parler directement, et elle cligna des yeux. « Mais je suis venue. Je mangeais à côté de toi. Tu étais déjà en belle compagnie, je ne voulais pas déranger. » C’était aussi simple que ça. Elle avait choisi cette table exprès, et elle ne lui avait pas parlé parce qu’il était avec une jolie fille. Faut dire ce qui est, elle ne voulait pas casser son moment. Et puis, elle était très occupée à vérifier que Kath restait bien avec Elliott, durant le temps que Thomas était occupé. Bon, oui, Alex se rappela un peu tard qu’elle avait prévu de ne pas lui dire qu’elle était dans le coin à la base. Mais c’était de sa faute aussi ! Faire sa réflexion, en sous-entendant presque qu’elle aurait dû venir le voir. Ben non, elle n’avait vu personne d’ailleurs. Même quand Liam l’avait prise par surprise, elle n’était pas allée à sa recherche, non. De plus, ce ne fut que lorsque Elliott disparut, et que son père se dirigea vers le jardin à sa suite, qu’elle avait pu relâcher un peu la pression. Encore que oui, elle ne savait pas qu’il rejoignait une fille à la base. La même que celle avec qui il parlait à table. Non, elle, elle avait juste pensé qu’en partant de la salle, il suivait son fils. Oui, elle est con Alex.

Il répondit à sa première question, tout aussi sèchement qu’il l’avait fait pour lui parler, en répétant les mêmes mots qu’elle avait utilisé à son égard. Si au début, elle n’avait pu s’empêcher de sourire face à ce constat, elle se rendit rapidement compte qu’il était sérieux, et se foutait d’elle. Ce qui lui fit froncer les sourcils, à la fois d’incompréhension et de colère. Mais qu’est-ce qu’il avait ce gars bon sang ? Où elle avait foiré pour qu’il lui batte le chaud puis le froid comme ça ? Alex ne pigeait rien du tout. Dès fois, il était sympa et après, il se refermait tout de suite. Un truc complètement incompréhensible pour le coup, et surtout, très fatigant. Alors ouais, elle ferma sa gueule et croisa les bras, inspirant profondément alors que son visage se fermait à son tour. Thomas reprit la parole pour lui exposer différentes points et elle fronça les sourcils. Bordel, mais ce jeune homme était bien plus blessé encore qu’elle ne l’aurait cru. Destabilisée, parce qu’à la base, elle ressentait de la colère à son encontre, voilà que maintenant, elle ne savait que dire, ou comment se comporter. Le réconforter ? Avec sa chance, il était si sec qu’il allait l’envoyer balader. Et à force de réfléchir, d’être perdue face à lui et son comportement, alors qu’elle, tout ce qu’elle voulait, c’était veiller sur lui et son fils dans l’ombre, ben, il esquissa un petit sourire – flippant et un peu cassé au passage – avant de lui dire qu’il lui en voulait pas. A cette réponse, elle ouvrit grand les yeux, et l’affronta du regard. « Alors ça, c’est la meilleure ! Tu es sympa, et après, tu me défonces avec tes mots, et voilà que tu me dis que tu ne m’en veux pas. Dis-moi plutôt où j’ai merdé pour que tu sois lunatique avec moi, ce sera plus simple. Ne t’inquiète pas, je ne t’embêterai plus à l’avenir. Tu ne verras même pas mon existence, puisque visiblement, à chaque fois que je te parle, ça te donne envie de soit, me tourner le dos, soit, me reprocher des trucs. Même lorsque je te dis que je ne te hais pas, tu ne sembles pas croire à mes paroles. Tu sais ce que tu es Thomas Fawkes ? » Elle se mit de profil, levant fièrement le menton, dans une posture non calculée mais qui ressemblait à s’y méprendre à celle d’un enfant qui boude, les bras croisés. « Tu es une tête de mule ! Voilà. » Elle inspira, et parce qu’il ne répondait pas tout de suite, elle rajouta un : « Et toc ! » qui à ses yeux, était tout à fait bien trouvé.

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MessageSujet: Re: Sachant que malgré notre infinie douleur nous nous relèverons pour saluer l’avènement d’une ère nouvelle [ Alex vive les titres --']   Sachant que malgré notre infinie douleur nous nous relèverons pour saluer l’avènement d’une ère nouvelle [ Alex vive les titres --'] EmptyDim 4 Jan - 16:49

Alex ∞ Thomas
A côté de moi, elle mangeait à côté de moi. Un froncement sourcil pour preuve que j’essayais de fermer marcher mes souvenirs de cette soirée que je n’avais pas déteste du tout. Je finis par trouver ce que je cherchais après une minute à fouiller dans les moindres recoins de mon esprit. Oui, je voyais parfaitement qui c’était, dommage qu’elle ne soit pas venu me parler, elle avait une belle robe. Quoi que la fille avec qui j’étais avait une belle robe aussi et puis elle était mignonne, non pas qu’Alex ne le soit pas. Faut reconnaître qu’elle était toute mimi aussi mais si je commençais à trouver mignonne les amies de ma femme, ce ne serait pas vraiment une bonne chose. Cependant, la robe d’Alex était vraiment belle, si j’avais su, j’aurais dit bonjour. Bon n’étant pas non plus de mauvaise foi, je devais reconnaître que sur le coup, elle avait dû être gênée et ne pas savoir comment placer une phrase. Après tout, je n’étais pas non plus intervenu dans des couples, déjà parce que je n’avais reconnu personne, bon excepté Kathleen et mon fiston mais dans le premier cas, je passais prêt de 50 % de mon temps avec cette fille depuis une dizaine d’années, cela prouvait donc aisément qu’il était compliqué pour moi de ne pas le reconnaître. Pour le second, nous parlions de mon fils, quel père ne reconnaîtrait pas sa progéniture… ouai bon évitons de placer les dieux au rang de père afin de ne pas avoir de parents indigne. Parce que j’avais beau les admirer comme chacun des romains, je ne pouvais pas prétendre qu’ils soient des modèles à suivre pour nous, demi-dieux. Après, je ne critiquais pas vraiment, ils avaient d’autres choses à penser mais tout de même, ne pas reconnaître leurs enfants ne faisaient pas d’eux des bons parents. Peu importait que j’aie des choses à faire, que je sois mal en point, ou n’importe quoi d’autre, si Elliott était en danger, je serais capable de tout arrêter pour le rejoindre, les dieux pouvaient ils prétendre faire de même avec leurs enfants, pas vraiment. Pour le coup, je n’étais que trop heureux d’avoir des parents humains, enfin demi-dieux, ça m’évitait des problèmes et grâce à cela, j’avais eu des épaules sur qui me reposer lorsque j’avais dû prendre conscience que j’étais tout seul face à l’adversité. Chose qu’Alex avait instinctivement fait, retrouver sa famille pour panser ses plaies, parce qui de mieux que nos proches pour nous aider à remonter la pente.

Le problème, ce n’était pas tant de ne pas s’être croisé à cette soirée, même si je maintenais qu’elle aurait pu quand même faire un signe histoire que je la reconnaisse. Cependant, pas sûr que j’aurais laissé ma camarade pour elle, ouai non, après réflexion, il valait peut être mieux qu’elle m’écoute parler à distance, mangeant des choses dans sa putain de jolie robe blanche ! Le problème vint donc après les jolies phrases très bien tournées de ma personne. Voilà qu’à présent, j’avais énervée petite princesse qui venaient de s’entraîner pendant X temps mais trouvait encore le courage de pousser une gueulante. Son regard n’avait rien d’effrayant, désolé de l’avouer mais même énervée, je la trouvais mignonne et pas très convaincante. Oh ça viendrait peut être. Mais pour le moment, j’avais dit tout ce que j’avais à dire et moi, j’étais plutôt calme. Alors, je me tins assez droit durant tout le temps où elle s’adressa à moi. Défoncer avec des mots, elle y allait fort tout de même, bon d’accord, je n’avais pas été très agréable mais de là prétendre que je défonçais. J’aurais presque pu lui dire que j’aurais pu faire bien pire. Je me contentais de garder le silence, me renfrognant peu à peu qu’elle s’exprimait. Puis d’abord, ce n’était pas vrai, si je n’aimais pas lui parler, je ne me serais pas arrêté sur ce terrain pour l’observer s’entraîner ou alors, si j’étais vraiment un connard, j’aurais regardé puis je serais parti afin d’éviter tout contact. Non, moi je voulais vraiment lui parler, enfin plutôt l’écouter parler. Prendre la parole m’agaçait bien vite et j’aimais mieux écouter. Preuve en est, depuis qu’elle parlait, même si c’était pour s’énerver sans raison sur moi, j’étais beaucoup plus attentif. Je relativisais, elle avait réussi à placer en plein milieu de ses mots, que j’étais sympa, c’était donc un progrès énorme. Je n’étais pas certain que ça me correspondait bien mais c’était adorable de sa part. Puis, je n’étais pas lunatique, non mais je rêvais, qu’est-ce qu’il ne faut pas entendre. Je fis donc la moue, chose assez facile à faire et n’exigeant ni réponse, ni attitude particulière. Disons aussi que je pensais sincèrement qu’elle ne m’appréciait pas du tout. D’accord, haïr était un peu fort, elle me sauverait la vie si j’étais en danger de mort, comme chaque membre de la légion, chaque membre de la Nouvelle Rome, sauf peut-être mon beau père mais lui, il avait quelques problèmes de toute façon. Lorsqu’elle prononça mon nom de famille, c’est que ça sentait bien souvent le roussi, surtout que son attitude changea du tout au tout, elle me fit penser l’espace de quelques secondes à Elliott ce qui m’attendrit plus que ça ne m’énerva. Je la regardai avec impatience de savoir quelle insulte elle allait me sortir et les dégâts que ça allait provoquer sur mon humeur lorsqu’elle trouva le moyen de me traiter de tête de mule. Si ça c’est une insulte, par Jupiter, mais c’était tout bonnement impossible de se contenter de ça pour insulter les gens. Et le pire fut deux secondes plus loin, alors que j’étais sous le choc de son vocabulaire limité pour les insultes, je me pris un toc dans la gueule. Parce que oui, en fait cette fille venait de m’adresser un et toc… Qu’est-ce que je pouvais bien répondre à cela sans avoir l’air d’un imbécile.

« Ravi de le savoir. »


Il faut bien reconnaître, que ce n’était pas exactement ce qui allait changer ma vie d’apprendre que j’étais une tête de mule. Surtout que je le savais depuis des années, c’était mon caractère de merde qui m’avait permis d’avoir un enfant. Mon caractère de merde qui m’avait légèrement empêche de combattre durant toutes ces années. Alors, elle ne m’apprenait rien du tout. Je ne pouvais pas lui en vouloir d’essayer de me faire comprendre certaines choses, c’est juste que sur certaines personnes, ça ne marchait pas vraiment le rapport de force. Malgré toutes ma mauvaise humeur, mon caractère de merde, j’avais levé un peu le pied pour essayer d’éviter que les choses n’empirent entre nous, même si mon côté sarcastique se demandait bien comment on pourrait empirer les choses Je pouvais toujours éviter de l’apprendre, ce serait pas plus mal. Je n’étais pas non plus spécialement à l’aise dans les bavardages de gonzesses, les actes sont souvent plus utiles que les mots, pour ma part en tout cas. Je ne me voyais pas vraiment lui donner une claque dans le dos pour la réconforter. Je soupirai reprenant le début de ses propos en essayant d’être le plus bavard possible.

« Ecoute, j’aurais rien du te dire la première fois, juste te filer le cadeau et te laisser partir. Si tu veux m’éviter, faisons comme ça. »

Oui non mais c’est sûr que le prix de camaraderie me serait donné à la fin de l’année. Je faisais des progrès niveau parole encourageante et tout. Pas vraiment, mais qu’est-ce que je pouvais bien dire à une fille. Je devrais demander des conseils en matière de communication parce que faut reconnaître, c’était pas du tout une bonne chose. Me concentrant quelques secondes de plus afin d’avoir l’air moins désagréable, il semblerait que ça la touche bien plus que je ne l’aurais cru possible. Je fis preuve d’un peu d’humanité pour lui glisser au cas où ça servait encore.

« Je peux aussi faire des efforts. »


Déjà, je savais grâce à elle qu’il ne fallait pas vouloir donner trop de choix aux gens, surtout en matière de yaourt. Mais, il y avait tellement de chose à apprendre, je devais avoir une image bien déplorable chez les autres. Assez distant pour qu’elle craigne de venir me parler même durant une fête. Je regardai mes pieds puis n’ayant pas de réponse de sa part immédiate, je sentis mon courage m’abandonner un petit peu et fit un pas en arrière pour cesser d’avoir cet air boudeur à portée de regard. Il suffisait juste que je retourne chez moi et on ne se reverrait plus, dommage mais peut être nécessaire. Je n’étais cependant pas assez motivé pour m’écarter entièrement de son chemin, préférant rester non loin d’elle, au cas où.

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MessageSujet: Re: Sachant que malgré notre infinie douleur nous nous relèverons pour saluer l’avènement d’une ère nouvelle [ Alex vive les titres --']   Sachant que malgré notre infinie douleur nous nous relèverons pour saluer l’avènement d’une ère nouvelle [ Alex vive les titres --'] EmptyMar 6 Jan - 23:08

Thomas & Alex

Essoufflée par sa tirade, elle gardait la posture des bras croisés légèrement de profil. Oui, elle avait tout d’une enfant en train de bouder, et pour cause, elle ne comprenait pas tout. A ses yeux, Thomas l’aimait pas, c’est tout. Et des fois, il faisait des trucs, il disait des choses qui finissaient par lui retourner le cerveau. Faut dire qu’Alex n’est pas très douée pour analyser et tout comprendre, surtout quand ça la concerne. Bon, pour observer et enregistrer, ça va encore, mais voilà, elle préfère ne pas trop déranger. Parce qu’elle est habituée à ce qu’à chaque fois qu’elle ouvre la bouche, elle finisse par dire des conneries. Trop franche, trop sincère, un peu naïve, mais que voulez-vous ? Le mensonge, elle n’aime pas ça Alex. Elle n’en voit même pas l’intérêt. Du coup, elle disait souvent tout ce qui lui passait par la tête, et ce qu’elle gardait sur le cœur. Quand il lui fallait protéger un secret appartenant à quelqu’un d’autre, ça allait encore, elle pouvait se débrouiller, mais dès qu’il s’agissait d’informations qui la regardaient elle et elle seule, voilà qu’elle était perdue. Donc, quand il lui souriait et offrait des yaourts, elle ne savait plus quoi faire. Surtout qu’après, il se détournait et lui parlait avec froideur. Donc, par rapport à ça, elle en avait déduit qu’il était effectivement lunatique. Pas difficile à comprendre, hein. Et lui, parce qu’il en avait rien à faire d’elle et de ce qu’elle venait de lui dire, se contentait de lui répondre qu’il était content d’apprendre qu’il était une tête de mule. Alex se renfrogna en se disant qu’elle n’aurait jamais dû parler, qu’elle était stupide d’avoir ouvert la bouche et d’avoir fait perdre son temps à Thomas. En plus, avec sa chance, elle devait l’avoir mis en colère, et ça n’allait pas arranger ses affaires pour le protéger ça. Mais en même temps… Il était trop bête aussi ! Il se comportait d’une façon, puis d’une autre ensuite. Est-ce qu’il pensait un peu à elle et son petit cerveau en difficultés devant de tels changements, hein ? Non, bien sûr que non, mossieur n’allait pas se donner cette peine. Puisque de toutes manières, il était déjà incapable de la croire quand elle disait qu’elle ne le détestait pas. A croire qu’il souhaitait même qu’elle en vienne à le détester tiens ! Bon sang, il n’était tout de même pas en train de faire ça, hein ? De monter un plan parfaitement débile pour qu’elle le haïsse ? Pourquoi ferait-il ça ? Parce qu’il lui avait avoué son secret ? Et bah ? C’était quoi le problème alors… Alex affichait une moue de profonde réflexion à présent, mais ça commençait à lui donner mal à la tête. Et elle sentait les prémices de son pouvoir se mettre en marche, chose qu’il lui fallait à tout prix éviter. Du coup, elle oublia tout. C’était plus simple, et moins destructeur pour ses neurones. Parce qu’elle n’avait proprement aucune envie de se retrouver prostrée sur le sol du champs d’entrainement, alors qu’elle percevrait les pensées de tout le monde et qu’elle ne serait pas en mesure de les contrôler. Donc valait mieux rester sur les sentiments, les sensations et arrêter de réfléchir de manière trop poussée.

Il ouvrit encore la bouche pour débiter d’autres bêtises, et le visage d’Alex se ferma un peu plus. Elle ne savait pas ce qu’elle avait fait de mal pour qu’il la déteste à ce point, et ça lui faisait mal quelque part. Et voilà qu’il se reculait à présent. Encore. Et ce pas l’agaça. Mais alors prodigieusement. Du coup, elle avança rapidement au-devant de lui, se postant juste sous son nez, dans son périmètre de sécurité, en brandissant un index pas content du tout. Alex croisa son regard pour ne plus le lâcher, et il put lire dans le sien de la détermination, de l’incompréhension, une certaine hargne, celle-là même qui faisait d’elle un soldat ne se décourageant pas. « Sérieusement, tu ne peux pas mieux faire ? Je t’ai dit que je ne te haïssais pas, que j’étais venue à ta table mais que je n’avais pas voulu te déranger. Je t’ai dit comment je t’avais reconnu, et que je savais qu’il n’y avait rien entre toi et Kathleen. Qu’est-ce qu’il te faut de plus pour que tu ne me tournes pas le dos une fois sur deux ? » Elle n’aimait pas ça, qu’il se détourne d’un coup, comme s’il regrettait soudainement ses paroles et qu’il voulait disparaitre, ou tout simplement, ne plus la voir. C’était désagréable, surtout qu’elle ne savait pas à quoi cela était dû. En somme, elle était dans le flou, et ça, que c’était chiant pour une fille simple comme elle. Alex finit par baisser son index, et reculer d’un petit pas, restant proche de lui, au point de pouvoir deviner les petits poils sur ses joues. « Tu as intérêt à me répondre, ou sinon… Sinon… Je te saute dessus ! » Fronçant les sourcils avant de secouer la tête, parce que c’était un peu débile comme idée, elle se frotta le bas du menton avant de rajouter quelques mots d’un ton songeur : « Nan, tu vas tomber et te faire mal, j’ai pas envie. Disons que… Je vais te suivre en chantant des chansons très très chiantes, et tu en auras marre. » Très fière de son coup, elle lui adressa un sourire moqueur – pour elle – visant à lui faire comprendre que là, il pouvait pas résister à sa super menace qui tue.

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MessageSujet: Re: Sachant que malgré notre infinie douleur nous nous relèverons pour saluer l’avènement d’une ère nouvelle [ Alex vive les titres --']   Sachant que malgré notre infinie douleur nous nous relèverons pour saluer l’avènement d’une ère nouvelle [ Alex vive les titres --'] EmptyVen 9 Jan - 16:03

Alex ∞ Thomas
Cette fille était la plus surprenante fille que je n’aie jamais côtoyé, un manque de tact évident mais on ne va pas bien loin avec le tact. D’ailleurs, n’en manquais je pas un peu aussi. Nous étions juste pas compatible, enfin non pas que je songe à faire des choses avec. Non, certaines filles sont l’innocence incarnée et Alex avait l’air d’être ce genre de fille. Non, elle avait l’air d’une véritable combattante avec comme défaut principal de ne jamais lâcher. Merde, j’avais beau avoir accepté de reconnaître que j’étais une tête de mule, voilà qu’elle avait décidé de m’emmerder jusqu’au bout et le pire c’est que je trouvais ça véritablement mignon. Bon, en revanche, beaucoup moins mignon le fait qu’elle se rapproche bien trop prêt de moi. Si elle me donnait un coup, je lui en collais une. Je n’aurais pas le dessus, quoi qu’attendez cinq secondes, se faire battre par une fille qui n’a pas combattu depuis des années, ce serait un peu vexant, donc pour mon propre moral, je me réconfortais en me disant que je lui mettrais sa pâtée si elle m’attaquait, bon j’y croyais pas trop mais je faisais de mon mieux. Elle m’agressait avec son doigt, ce n’est pas flippant du tout ça Franchement, elle me faisait pas peur, elle avait l’air d’une enfant un peu paumée et elle me rappelait toujours autant Elliott, c’était mignon. Lorsqu’elle commença à parler, je clignai des yeux comment ça mieux faire ? Elle croyait que je m’éclatai à être détestable, non mais cette  fille en tenait quand même une couche, puissante la couche. Sa vision des choses était à l’exact opposé de la mienne. Je fis la moue essayant de ne pas avoir le regard sur ce doigt qu’elle pointait sur moi. Bon au moins, elle semblait tenir à me faire comprendre qu’elle ne me haïssait pas, ok donc elle me détestait pas au point de me tuer. C’était rassurant quand même, s’il n’y avait pas ce doigt, est ce que ça se faisait de lui demander de le baisser parce qu’il m’inquiétait quand même un peu. Pour la suite, ne pas vouloir déranger, ça va, elle s’attendait à ce que je lui dise, hé non moi je préférerais rester avec merde comment qu’elle s’appelait la fille déjà. Je n’étais pas certain de l’avoir su et est ce que ça me préoccupait, pas plus que ça en vérité. A la limite, si elle me demandait, j’inventerais un nom afin de ne pas passer pour le mec qui couche avec n’importe qui, ce qui n’était pas le cas non plus, preuve en est, je ne couchais pas avec elle. Puis me reconnaître, c’était simple, j’étais un peu différent des autres par ma démarche et par mon alliance, c’était logique, n’importe qui pouvait me reconnaître à cette soirée tellement je détonai dans le décor. Un constat habituel qui ne me faisait plus d’effet, fort heureusement. Je fis un sourire, crétin mais sourire quand même,  lorsqu’elle dit à haute voix qu’il n’y avait rien entre Kathleen et moi, voilà une très bonne chose, non parce que même Melo en avait douté par moment alors si sa pote n’y croyait pas, c’était réconfortant même si je me contrôlai et me rappelai que son avis, je n’en avais rien à faire.

Sa question me pris au dépourvu, c’est parfois compliqué de trouver les mots dans ce genre de situation, je mis quelques secondes à hésiter sur que répondre. Sauf que voilà, elle cherchait la merde. Non parce que menacer de me sauter dessus pour me répondre, excepté le côté un peu étrange qu’imaginait mon esprit, je trouvais cette façon d’obtenir des réponses un peu… bizarre pour le coup. Le pire fut quand même lorsqu’elle se reprit, enfin au début par des gestes, elle secoua la tête, faisant voleter ses cheveux de droite à gauche avant de se plonger dans une profonde réflexion et de sortir la phrase détestable par excellence. ME FAIRE MAL, non mais elle me prenait pour une poupée, pour un enfant de trois ans n’étant jamais tombé, qu’il faut protéger de tout. Je grinçai des dents fortement agacé par cette phrase, si bien que la deuxième tomba un peu dans l’oreille d’un sourd. Je commençai à en avoir marre que tout le monde doute de mes capacités. Je m’avançai vers le terrain d’entraînement bien décidé à lui prouver qu’elle se plantait totalement sur moi et peut être légèrement me faire ridiculiser, ça va qu’il était tard.

« Prends ton arme Alex, je vais te prouver que je suis loin d’être nul au combat et que je ne me blesse pas quand je tombe ! vu que je tombe jamais. »

Enfin, si ça sonnait comme une vérité, j’essayai surtout de me souvenir des mouvements qu’elle avait eu tout à l’heure afin d’essayer de faire pareil. Parce que soyons quand même logique, je n’avais pas combattu depuis des années, à la limite, j’étais vraiment utile uniquement dans l’infirmerie. Je fronçai les sourcils concentré avant de me tourner vers elle pour lui montrer que je ne plaisantai absolument pas même si je voulais bien répondre à sa question, cela n’empêcherait pas le fait que je voulais lui faire prendre conscience qu’elle devait veiller à ne pas sous-estimer. Cette envie de parler n’ayant rien à  voir avec le fait qu’elle veuille chanter des chansons de merde qui restaient certainement dans le crâne jusqu’à la fin des temps. Quoi qu’en fait, ça aussi, je n’avais pas spécialement envie, surtout que j’avais vu son sourire lorsqu’elle avait dit ça et ça laissait justement présager d’un gros problème.

« Très bien, j’ai compris, tu ne me hais pas, tu sais que je ne me tape pas Kathleen, ce qui est une très bonne chose. Sinon je n’ose même pas imaginer le bordel que ça ferait à l’infirmerie. Ce n’est pas que j’ai envie de te tourner le dos, ça ne tiendrait qu’à moi, je voudrais bien passer des moments avec toi. Sauf que t’es pas mon amie à la base. Tu serais pas partit si on avait été proche et je ne reproche pas le fait que l’on se soit jamais parlé. C’est juste que ça ne sera jamais pareil, même si tu passes à la maison. Elle ne viendra pas te voir, ça va te faire bizarre de me voir sans elle et j’ai peur qu’un jour ce soit trop dur pour toi et que tu t’en ailles à nouveau alors que j’aurais fait des efforts pour être proche de toi. Tu comprends ce que je veux dire ? »

Tout en parlant, j’avais attrapé une arme dans une sorte de caisse. J’avais oublié à quel point les armes pouvaient être lourdes, tout compte fait, je n’étais pas certain de vouloir me battre. Mais comme elle l’avait reconnu si justement, j’étais une tête de mule et je détestais revenir sur mes décisions. Je pointai donc l’arme vers elle, prenant garde non seulement à ne pas montrer mes faiblesses mais encore moins à prendre appui sur ma jambe. Je pouvais le faire, j’avais réussi plusieurs fois dans le passé. Il suffisait que je me concentre… à moins que Melo m’ait toujours ménager ce qui blesserait un peu mon orgueil si je le remarquai à présent.

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MessageSujet: Re: Sachant que malgré notre infinie douleur nous nous relèverons pour saluer l’avènement d’une ère nouvelle [ Alex vive les titres --']   Sachant que malgré notre infinie douleur nous nous relèverons pour saluer l’avènement d’une ère nouvelle [ Alex vive les titres --'] EmptySam 10 Jan - 18:56

Thomas & Alex

A la base, elle devait juste se faire discrète. Les observer de loin, lui et son fils, et ne faire montre d’aucune réelle proximité, que celle-ci soit physique ou morale. Alex, on peut dire que tu as merdé, mais alors, bien comme il faut là. Merci conscience, elle l’avait déjà grillé ça. Pourtant, on ne pouvait pas vraiment dire que c’était de sa faute cette fois. Non, la demoiselle avait suivi ses propres consignes à la lettre, traînant parfois du côté de l’infirmerie, ou de l’endroit où était alors baladé Elliott. Plusieurs fois, elle avait grincé des dents parce que quelqu’un l’entrainait à l’épée ou à l’arc. Elle avait beau adorer se battre, elle ne comprenait pas qu’on puisse jouer à cela avec un enfant de cinq ans. C’était au-dessus de ses capacités, mais elle n’était pas Thomas, et n’avait rien à voir avec cette famille. Donc, elle ne disait rien, et maugréait dans son coin, de loin. C’est-à-dire qu’elle avait plusieurs fois manqué de sauter sur le terrain d’entrainement, d’engueuler tout le monde, d’attraper Elliott comme un sac à patates et de le ramener à son père en lui disant que la prochaine fois qu’il veut faire un enfant pour servir de jouets à des soldats entrainés, qu’il leur offre des peluches. Ce serait plus simple. Mais non, elle ne disait rien, et soupirait dans son coin. Même elle n’avait commencé qu’à sept ans et à l’époque, il n’y avait que très peu d’enfants de son âge. Ils étaient deux de sept, et après on grimpait. Mais il n’y avait pas en-dessous. Pour la simple et bonne raison qu’un gamin de cet âge ne suit pas le loup de Lupa comme un gentil gamin bien obéissant – ou complètement cinglé – à moins qu’ils n’aient été élevés à la Nouvelle Rome. Et là encore, les parents ne les laissaient pas entrer dans la Légion avait d’avoir atteint une certaine maturité. Sans compter que ceux de la Nouvelle Rome pouvaient apprendre à lire et à écrire sans trop de difficultés. Ils n’étaient pas forcément plus intelligents que ceux qui arrivaient de l’extérieur, mais on pouvait tout de même dire qu’un paquet d’entre eux en avait davantage dans le ciboulot. C’est tout. Concernant Alex, hum, son cas était spécial. Elle avait eu le droit à des leçons, vu son jeune âge, mais comme elle faisait déjà partie de la Légion, elle ne pouvait pas vraiment suivre le même cursus. Alors elle savait lire, écrire et compter, mais pour ce qui était du reste, on s’en passera hein.

Alors comment expliquer qu’elle se retrouve là, face à cette patate de Thomas, au lieu de continuer à s’entrainer jusqu’à en être épuisée ? Donc, c’était de la faute du garçon, et puis c’est tout. Elle, elle avait son plan suffisamment clair – et simpliste – pour qu’elle ne se plante pas, et lui, il était venu tout faire foirer. Déjà, en lui parlant, alors qu’elle pensait qu’il faisait tout pour l’éviter. Ensuite, en lui faisant la gueule, et en prime, la leçon. Ce qui, évidemment, la faisait chier. Et voilà que maintenant, ce garçon voulait combattre face à elle. OH LA ! LE PLAN ETAIT DE LE SURVEILLER, pas de se retrouver contre lui sur le terrain d’entrainement. Méditant là-dessus, Alex caressait son menton, en le laissant se placer plus loin, une arme à la main. Bon, on avait un problème là. Fière elle l’était et recevoir un défi, ben, ce n’était pas son genre de se dégonfler, mais voilà, il s’agissait de Thomas. Ce qui faussait clairement la donne. Ronchon pour le coup, Alex prit encore une seconde pour songer à la situation. Sous le regard devenu inquisiteur du garçon, elle leva l’autre main « Je réfléchis » et repartit dans ses pensées. Se fichant royalement d’apparaitre encore plus folle qu’elle ne l’était déjà, quand lui, se montrait presque féroce. Et qu’il venait de lui dire qu’il tombait jamais. Ce que, pardonnez la, elle doutait un peu. Voilà que maintenant, il se mettait à parler. Et puis vlà le nombre de mots, hein. Alex sortit de sa méditation à deux francs, six sous, pour l’observer avec une curiosité non dissimulée. Cet homme – ce garçon ? – était capable de ne rien lui sortir pendant de longues minutes, et juste après, de déballer tout un sac de lettres qui mises bout à bout, formaient des phrases longues comme son bras. Pour le coup, elle en était un abasourdie, et elle dut secouer un peu sa tête pour se remettre dans le bain de la conversation.

Ce qu’elle retenait, c’est qu’il voudrait bien passer des moments avec elle. Enfin si ça tenait qu’à lui. Mais ça tenait à qui, alors ? Ah, parce qu’elle n’était pas son amie, ce n’était pas possible. Alex hocha la tête en méditant, enregistrant l’information parce qu’elle ne savait pas qu’il fallait être amis, enfin avoir cet étiquette pour pouvoir passer des moments avec les autres. Est-ce que ça voulait dire qu’elle était amie avec tous ceux de sa cohorte ? Il faudrait qu’elle demande s’il y avait des exceptions, parce qu’elle doutait de tout comprendre de cette règle, là. Fronçant les sourcils à la suite de sa tirade, la fille de Bacchus en restait un peu perturbée. Pourquoi ne serait-elle pas partie s’ils avaient été amis ? Qui ne viendrait pas la voir ? Mélodie ? Ben non, elle est morte. Alex cligna les yeux à cette pensée un peu abrupte, alors que son cœur se pinçait douloureusement. Et non, elle ne comprenait pas ce qu’il voulait dire. Pourquoi partirait-elle de nouveau ? Sauf si sa mère avait besoin d’elle, évidemment. Mais pour l’instant, elle semblait aller bien. Alex gardait le silence, tout en fixant le garçon dont elle ne comprenait pas toutes les paroles. Il lui apparaissait comme un peu fou pour le coup, elle se sentit proche de lui avec ce qualificatif. Avançant jusqu’à lui, elle se plaça devant, bien droite et continua à l’observer. Avant de parler avec douceur. « Je ne veux pas me battre avec toi, Thomas. » Elle soupira en baissant les yeux sur l’arme qu’il tenait, puis sur celle qu’elle avait rangé, cette fameuse épée qui durant tout le jour, lui avait endurci les paumes au point d’y créer des cloques. « Je ne me battrais pas pour te prouver que tu es toujours un soldat, aussi doué puisses-tu être à l’infirmerie. » Elle releva la tête pour plonger son regard clair dans le sien, attentif. « Mélodie ne m’a emmené chez vous qu’une fois, tu sais. Je ne l’y retrouverais pas, à l’avenir. Et je suis désolée que tu ne puisses plus la voir non plus. » Ce n’était pas sa faute, mais si elle le pouvait, elle inverserait les rôles entre Mélo et elle. Parce que Mélodie avait une famille, un mari et un fils restés en arrière, et qu’elle, elle, tout ce qu’elle avait, c’était ses années à la Légion, et à présent, des cloques sur les mains.

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MessageSujet: Re: Sachant que malgré notre infinie douleur nous nous relèverons pour saluer l’avènement d’une ère nouvelle [ Alex vive les titres --']   Sachant que malgré notre infinie douleur nous nous relèverons pour saluer l’avènement d’une ère nouvelle [ Alex vive les titres --'] EmptyMar 13 Jan - 19:19

Alex ∞ Thomas
Une éternité, j’avais l’impression qu’une éternité s’était écoulée entre le moment où j’avais accepté de déposer les armes et de ne plus jamais poser une main dessus dans le but de m’entraîner, de vaincre et de tuer. Dire que la sensation de reprendre une arme me plaisait était totalement faux, je savais mieux que quiconque sur ces terrains d’entraînements, les dégâts des armes sur la chair sans être un adepte des gens blessés par une épée, je m’étais quand même renseigné, avait effectué des expériences et constaté que la peau n’est pas plus difficile à percer que du beurre. Pas joyeux comme image, cependant afin de prévenir et guérir, mieux vaut connaître le plus chose sur le corps humain. Sans pour autant qu’on ait besoin de tout le matériel chirurgical des hôpitaux. Pour ce que j’en savais, le don de Kathleen complétait bien le mien et on s’en sortait avec l’aide de l’ambroisie, sacrément utile ce petit truc et bon sang que la consommation des romains était importante. Je fermais les yeux essayant de me souvenir des paroles de mon centurion, de ses conseils et des leçons que j’avais forcément tiré de mes nombreux, trop nombreux échecs. Je n’étais pas guérisseur, j’avais eu une formation, brève peut-être, mais je ne m’étais pas contenté de faire mumuse avec mon don pour m’en sortir. Lorsque je fus prêt, un peu moins effrayé à l’idée de devoir aller contre mon propre corps, devoir combattre sur deux fronts à la fois, je pus ouvrir à nouveau les yeux et chercher le regard d’Alex, Alex qui n’avait pas bougé d’un pouce et qui me lâchai comme réponse un je réfléchis. Sérieusement, quelle fille irait sortir ça si ce n’est-elle, je restais idiot à ce propos ne sachant pas ce que je devais faire au juste pour lui prouver que ça arrivait à tout le monde de tomber et que je n’étais pas non plus aussi inutile qu’elle semblait le croire.

Lorsqu’enfin elle vint prendre place face à moi, j’essayai de me redresser et de me tenir aussi droit qu’elle, vague souvenir des légions romaines où j’avais dû faire ça avant que je n’en ai rien à cirer de leurs ordres à deux balles surtout quand ils viennent de ceux qui partagent mon lit. Enfin, à peine risible pour le coup, à quoi bon faire semblant de ne pas se connaître, de ne pas afficher ses préférences, tout être humain a des préférences comme il ne peut pas y avoir une entente parfaite avec tous les membres d’une même cohorte. Du coup, j’avouais ne pas vraiment avoir été le légionnaire le plus obéissant ni même celui qui s’écrasait face au centurion, parce que merde si j’avais cédé dès le début, nous n’aurions pas fait long feu et même si avec sarcasme je me demandais à quoi ça avait servi puisque ça s’était arrêté tout de suite. Certainement que je n’aurais pas agi différemment si on m’avait permis de changer cela. Alors oui, je devais puiser loin dans mes souvenirs pour être capable de savoir comment se comporter en combat avant qu’elle ne me coupe l’herbe sous le pied en refusant tout nettement. C’était un comble tout de même, elle venait de passer des heures à s’entraîner contre des mannequins et quand je proposai un combat, elle m’envoyait jouer aux jeux de sociétés. Je tachai de ne pas montrer l’hésitation que ça faisait naître en moi, elle me voyait comment au juste, un petit truc fragile ? Aucune colère ne vint m’envahir, j’étais juste super déçu de son refus. Ses propos suivants me firent l’effet d’une douche froide désagréable. Elle me prenait pour un enfant à qui on refuse un jouet mais avec qui on ne veut pas être en froid malgré tout. J’avais l’air d’un gamin, de mieux en mieux, est ce que je pouvais vraiment tomber plus bas, dans trois minutes elle allait proposer de me raccompagner afin de pouvoir être sûr que je ne me perde pas en chemin ? En soupirant, je déposai l’arme à sa place sans chercher à la convaincre, à quoi bon. Je répondis juste sans animosité.

« J’ai compris l’idée, merci. »

Lorsqu’elle enchaîna sur Melo, je posai un regard intrigué sur elle. Une seule fois ? Donc même ma propre femme avait honte de ma vie. Pour le coup, je n’étais pas certain de vouloir en savoir plus, encore moins de la revoir. C’est donc très détaché et sincère que je la contredisais sur le dernier point.

« Je n’ai pas envie de la revoir, tu n’as pas à être désolée.»


Non clairement, si c’était pour que j’apprenne cinq ans après qu’elle mettait un périmètre autour de moi, peu importe la raison, protection, jalousie, honte. C’était dégueulasse et elle aurait dû m’en parler plutôt que de me la faire à l’envers. Et bien, nous aurions une bien longue discussion ou engueulade quand on se croiserait chez les morts. Contrairement à mon ton, mon attitude et mes pensées, ça me perturbait bien plus que je ne voulais l’avouer puisque je ressentis une douleur dans la main et constatai non sans véritable surprise que depuis qu’elle avait dit cela, j’avais refermé mes poings et serrer jusqu’à m’en faire mal. Du coup, je me forçai à desserrer et à les poser à plat contre mes jambes et de cesser de m’inquiéter du passé, qu’est-ce que j’en avais à faire de la façon dont elle agissait, elle n’était pas là et je n’aurais pas de réponses à mes questions avant longtemps. Je demandai, hésitant, m’attendant au refus du siècle et donc peu enclin à proposer.

« Tu veux passer à la maison ou tu as d’autres projets ? »


Est-ce que je devais dire la maison d’ailleurs, ça sonnait pas comme un terme pompeux ? Mais en même temps, c’était bien ma demeure. Je ne bougeai pas ayant apprit que d’agir sans son accord occasionnait quelques disputes dont je me passerai bien à l’avenir. Du coup je trépignai d’impatience mentalement puisque physiquement, j’en étais bien incapable. Est-ce que d’ailleurs ça ne faisait pas louche d’inviter quelqu’un à la maison. Je venais de m’embarquer dans quoi, si elle le prenait mal j’aurais l’air bien con. Je voulus revenir sur mes paroles mais en même temps je la voulais chez moi, en tout bien tout honneur, mais essayer de lui montrer que bien que tout ait changé ici, les bases restaient les mêmes. Nous étions tous une grande famille s’entraidant et acceptant nos camarades même après des années.
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Thomas & Alex

A ses yeux, Thomas n’était pas simplement qu’un membre de l’unité médicale. Non, il était un soldat avant tout. Un soldat qui avait été dans la même cohorte que Mélodie, et qui savait se battre. Ce n’était pas pour cela qu’elle avait refusé de se confronter à lui. Elle n’avait pas peur de ne pas se montrer à la hauteur, mais plutôt que ce combat envenime la situation, au point qu’ils ne soient pas capables de la redresser. Déjà qu’il semblait difficile pour eux de se comprendre, alors ce n’était pas en enchainant quelques coups jusqu’au point, peut-être, de se perdre, qu’ils en viendraient à redresser la barre. Alex n’était pas très douée pour les interactions sociales mais elle doutait qu’ajouter de la rage, de la colère, et de la violence à leur situation puisse aider d’une quelconque manière. Surtout qu’il faisait montre d’une certaine agressivité qui la laissait pantoise. Comme si elle avait encore commis une erreur, ce qui ne l’aidait en rien à mettre de l’ordre dans ses pensées. Il semblait si enclin à se battre contre elle… Qu’Alex en fut touchée. Il ne l’aimait vraiment pas, hein. Un soupira passa l’antre de ses lèvres alors qu’elle devait faire face à ce constat plus douloureux qu’elle ne l’aurait cru. Thomas ne pouvait pas la blairer. Sinon, pourquoi se montrer si lunatique et si prompt à présenter les armes. Et bien, il faudrait qu’elle s’y fasse et qu’elle l’accepte. Pas comme si elle avait le choix non plus, mais au moins, elle était fixée. Maintenant, il lui suffisait de garder le sourire, et de continuer comme avant, mais en se faisant plus discrète encore, si elle y parvenait. Ne pas l’encombrer, ne pas se mettre en travers de sa route, ne pas être dans ses pattes, et surtout, ne pas apparaitre dans la vie de son garçon. Mais que ce soit bien clair, cela ne changerait rien à la promesse qu’elle s’était faite. La fille de Bacchus n’était pas femme à céder sous les premières pressions, sinon, à quoi sert l’honneur ? Donc, elle resterait dans les parages. Invisible.

Et le ton sec avec lequel il lui avait répondu la fit tressaillir. Il rangea son arme avec calme et un certain détachement qui lui fit entrouvrir la bouche, comme pour dire quelque chose qui resta coincé dans sa gorge. Et qu’il rajoute qu’il n’avait pas envie de revoir Mélo, ça lui fit écarquiller les yeux malgré elle. Mais qu’est-ce qu’il racontait là ? Elle en était soufflée. « Hein ? » Le seul mot qui réussit à franchir sa bouche, alors qu’elle le fixait comme si un troisième œil venait d’apparaitre sur son front. Il ne voudrait pas parler à Mélodie si ça lui était possible ? Bordel, c’était peut-être pour ça qu’il ne l’aimait pas. Parce qu’elle lui rappelait Mélo, sa femme disparue. Comment lui en vouloir en même temps ? Il avait passé tellement d’années auprès d’elle. Alex, d’aussi loin qu’elle puisse se souvenir, les avait toujours vu ensemble de près ou de loin. Une complicité pareille, on ne peut pas l’oublier du jour au lendemain. Par contre, qu’il serre les poings ainsi, c’était nouveau. Elle ne l’avait pas encore vu faire ça. Son regard s’égara sur ses mains, curieux, mais elle ne pipa mot. Tout en se questionnant beaucoup. Que se passait-il pour qu’il réagisse aussi durement ? Du coup, elle ne put s’en empêcher, malgré toutes les résolutions qu’elle avait prises. Alex s’avança de deux pas dans sa direction, le visage interrogatif, et un peu inquiet. « Est-ce que ça va Thomas ? Il y a… un souci ? » Avec moi ? Mais elle ne rajouta pas cette question, combien même elle pesait lourd sur son esprit. Est-ce que sa présence lui était trop pénible ? C’est vrai qu’il s’était arrêté, mais en même temps, il avait semblé le regretter presque aussitôt. Peut-être qu’il ne passait par là que pour dire bonjour, et qu’il n’avait pas voulu qu’elle lui tienne la jambe. Voilà maintenant qu’elle s’en voulait encore davantage, et qu’elle n’arrêtait pas de se poser des questions. Et qu’est-ce que c’était chiant d’ailleurs. Pourquoi en arrivait-elle là, alors qu’elle était proprement incapable de gérer le domaine de la sociabilité.

Et maintenant, il lui proposait de venir chez lui et Elliott, ce qui la stupéfia littéralement. Son visage marqua la surprise, avant qu’elle ne se reprenne et ne rougisse légèrement. Son comportement pouvait sembler un peu fou, mais ce fut avant qu’elle ne baisse les yeux sur ses vêtements. Aller chez quelqu’un dans cette tenue dégoutante ? Sérieusement ? Même elle, elle ne lui imposerait pas ça. De la terre parsemait son pantalon, de la sueur colorait son débardeur, et collait quelques mèches à son front, et ne parlons pas de ses chaussures. Sans compte qu’elle avait de plus en plus mal à ses mains. Maintenant qu’elle n’avait plus les paumes crispées autour du manche de l’épée, le sang se remettait à circuler dans ses mains, et les cloques se faisaient douloureusement sentir. Chose qu’elle ne voulait pas avouer. Par honte ? Par pudeur ? Peu importe, il n’avait pas à savoir qu’elle n’était pas douée à l’épée. Du coup, à sa proposition, elle inspira doucement, et lui fit un sourire resplendissant, quoique un peu gêné malgré elle. « Désolée, mais je préfère éviter de saloper votre maison. Si je ne continue pas à m’entrainer, mon corps va refroidir. » Tous les soldats savaient qu’après autant d’heures à s’entrainer, ou à pratiquer n’importe quel sport, si on restait dans une telle tenue, il était bien plus aisé de tomber malade. Ce qu’elle ne voulait pas du tout. Et elle aurait aimé également effacer les traces de sueur. Pas qu’elle soit délicate, mais sous le regard de Thomas, elle eut la soudaine envie de paraitre un peu mieux, un peu plus dans son avantage. Surtout qu’il parlait pas, semblant évaluer la situation. Et elle sentait qu’elle avait encore planté. Après, elle se rendit compte que son explication laissait grandement à désirer, du coup, elle s’empressa de rajouter quelque chose. « Ce que je veux dire, c’est que je dois… prendre une douche. » Elle avait pris un temps rapide pour ajouter des mots plus explicatifs, avant de finir sur une note plus honteuse, parce qu’elle trouvait encore que ses phrases étaient folles. Mais elle abandonna et secoua la tête, dépitée par son incompétence.

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Alex ∞ Thomas
Qu’est-ce que ça pouvait bien me faire d’apprendre après des années que la fille qui avait partagé ma vie, non pire que ça, mon âme et mes aspirations, n’avaient jamais voulu montrer le couple qu’on formait. J’avais un peu de mal à l’accepter et ça provoquait en moi une grande tristesse, bien sûr que je savais qu’elle m’appréciait  et qu’avant d’être des amants, nous étions des amis, de véritables amis. Pour la toute première fois, je doutais de son amour et ça m’effrayait. Et si je m’étais trompé, je la collais tellement qu’il aurait été difficile pour un autre gars de passer dans son lit. En fait, je dirais même que j’aurais dégommé n’importe qui avec ce genre d’intention et nul besoin d’être un combattant aguerri pour ça, il est si facile d’anesthésier les gens. Donc, c’était un fait, je n’avais laissé aucune chance à Melo d’avoir un petit ami mais parce que je l’aimais, je l’aimais vraiment et même si je prétendais ne pas vouloir la voir, mes rêves étaient assez parlants. Tellement mes sentiments avaient été flagrants, Alex formula une question qui me fit sourire, pas le genre de sourire joyeux, plutôt celui attristé de devoir constater que même pour une fille qui ne le connaissait pas du tout, ses sentiments avaient été perçues dès le début. Je fronçai les sourcils, est ce que ça se faisait de vouloir connaître les potins de filles qu’elles s’étaient forcément dites plus jeunes. Est-ce que n’était justement une règle élémentaire d’un couple que de faire confiance à l’autre malgré son absence, quand bien même je n’en étais pas capable, est ce que je pouvais dire à haute voix que je doutais sincèrement d’avoir été aimé avec autant de puissance et de sincérité que je l’avais aimé, que je m’étais donné et que malgré tout ce qui s’était passé, la trahison de la part de Melo était vive en moi. Elle avait fui la vie commune, fui la légion pour aller sacrifier sa vie pour la première personne et je me sentais tellement coupable, tellement dans l’impuissance de n’avoir pas pu l’empêcher de partir, m’étant toujours promis de ne jamais utiliser mon don contre ceux que j’aimai. Même cette promesse-là, il l’avait rompu en vérité.

Les propos d’Alex, sa question, me fit lever la tête vers elle avec orgueil. J’avais l’air mal en point ?! Mes épaules retombèrent, ça ne servait à rien de faire le fier, elle devinait tout aisément et je ne doutais pas qu’elle remarquait tout sur le champ, une vraie petite combattante. De plus, elle s’était avancée vers moi et il s’en fallait de peu pour que je puisse la prendre dans mes bras, juste un pas de plus en vérité, cela n’ayant pas vraiment d’importance, pour le moment. Je ne cherchais donc pas à lui mentir, je n’étais pas cachotier. Je ne voulais pas l’être non plus. Je réprimai mon envie de fuir cette question qui me taraudait depuis tout à l’heure et plongeai un regard franc sur elle avant de demander surpris et déçu.

« Pourquoi elle avait honte de moi ? Qu’est-ce qu’elle a sorti comme excuse pour t’empêcher de revenir poser les pieds à la maison ? »


J’avais envie de rester avec elle, non pas pour qu’elle m’entraîne au combat. A choisir, j’irais peut être voir Reyna, elle aurait moins de scrupule à me mettre par terre avec tous les échanges musclés qu’on avait pu à voir.  Ce qui, d’ailleurs, ne faisait pas d’elle et moi des ennemis. Clairement, j’adorais Reyna et c’était avec une immense fierté que je l’avais regardé gravir les échelons, même si ça signifiait un revers de médaille un peu lourd, elle méritait vraiment d’être au sommet et j’espérais du fond du cœur que ça durerait une éternité. Pour en revenir un peu sur la demoiselle qui se tenait à quelques centimètres de là, oui j’avais envie de rester avec elle, de papoter sur un canapé voir même de m’endormir non loin d’elle, bien que j’étais sûr que je tiendrais plus longtemps qu’elle à parler, elle avait eu une journée plutôt longue et fatigante. Mon regard se posait à maintes reprises sur ses mains et j’avais vraiment envie d’apaiser les douleurs, elle ne me laisserait pas la toucher et faire ami-ami avec la boue ne m’emballait clairement pas. Je relevais la tête à temps pour voir qu’elle rougissait, oh merde, elle avait pris ça pour un terme de dragueur qui veut mettre les filles dans son lit. Je n’agissais pas comme ça, j’étais d’ailleurs bien plus clair que ça quand je voulais une fille. Je passais une main dans mes cheveux, seul Jupiter savait comment j’allais m’en tirer.

Je m’étais attendu à un refus, je savais qu’il viendrait, pourtant, ça faisait mal de se faire rembarrer de la sorte. Je mordillais ma lèvre ne souhaitant pas la forcer, je pouvais faire des efforts mais si elle sortait une excuse comme le fait de salir ma maison, il n’y avait rien à faire. Sérieusement, elle me voyait comme le maître de maison hyper pointu sur la propreté et qui ne tolérait pas une trace de poussière. Est-ce qu’elle savait que j’étais le père d’un gamin qui passait son temps à ramener de la terre avec ses chaussures, alors avoir une fille transpirante n’était pas un problème, ni même quelque chose d’inconnu pour moi. Je me maudis aussitôt d’avoir ce genre de pensée et me contenta de lui adresser un timide sourire pour montrer que j’avais compris le message. Je ne fis pas non plus le moindre humour sur le fait qu’il y avait des moyens bien utiles de réchauffer des filles, pas avec Alex, pas d’allusion avec cette fille, pas ce petit bout, tout sauf elle. Je m’apprêtai donc à l’accompagner dans sa cohorte lorsqu’elle sortit l’excuse du siècle pour ne pas venir chez moi… une douche. Elle se croyait à l’âge de pierre je me contentai  donc de la pousser gentiment vers chez moi avant de parler afin qu’elle ne me prenne pas pour un fou.

« En avant forte tête, tu vas prendre une douche chez moi, ravi de t’apprendre que j’ai l’eau courante, même l’eau chaude et attends le mieux c’est que tu n’as même pas besoin d’aller te geler le cul dans des douches commune puisque je te propose de te doucher chez moi et que je me vexerais si tu refusais! »

Oh oui, c’est bon j’avais tous les droits de ramener une fille chez moi-même sans avoir l’intention de me la faire. Surtout sans cette intention en fait, ça rendait les choses bien plus nobles et puisqu’elle ne savait peut être pas que j’étais un gros con avec les filles, enfin pas toutes non plus, j’étais toujours le même avec Reyna et Kathleen et Sara avait réussi l’exploit formidable de ne pas être qu’un plan cul au moment où j’avais eu besoin d’elle.  Je voulais donc tenter d’être agréable avec Alex et d’apprendre à la connaître, peut-être parce qu’elle était parti juste au moment où ma vie avait dérapé et que je voulais essayer de rattraper cette foutu vie pour ne pas qu’Alex se dise que j’étais un odieux personnage et qu’il valait mieux pour son amie qu’elle soit morte plutôt que de me voir agir de la sorte, ce qui était une inquiétude vaine, je n’aurais jamais fait du mal de la sorte à mon épouse.

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Thomas & Alex

Il était fou de constater combien elle n’était pas douée pour s’exprimer. Se faire comprendre, ou tout du moins, donner l’illusion que ses pensées n’étaient pas totalement cinglées, cela semblait à présent du domaine de l’impossible. En clair, Alex avait de plus en plus l’impression d’être une ratée des vocalises, surtout en présence de Thomas. C’est comme s’il y avait une sorte de malédiction lorsqu’elle se trouvait près de lui. Déjà qu’en temps normal, elle n’était pas plus douée que ça pour les discours, mais alors là, elle n’avait plus qu’à raser les murs, hein. Thomas allait réellement la prendre pour une débile qui n’aurait jamais dû ramener ses fesses au Camp, avec sa manière de ne pas aligner deux mots cohérents à la suite. Alex s’empêcha de soupirer, pour ne pas qu’il s’imagine que l’expression blasée qu’elle se payait le concernait. Parce que ce n’était pas le cas, non, elle était plutôt découragée par son incompétence face à la simple action de s’expliquer clairement. Apparemment, elle avait loupé quelques cours dans son enfance. Mais en y réfléchissant bien, ça ne l’étonnait pas tant que cela. Autant, s’il fallait parler de combat, il n’y aurait pas grande difficulté, mais dès que les sujets s’écartaient un peu de ce chemin, elle était royalement foutue.

Quand Thomas ouvrit la bouche, instinctivement, Alex sut que ses propos la dérouteraient. Et ce fut le cas. Le jeune homme posa des questions qui la laissèrent surprise, de manière à la fois visible et probablement comique. Pourquoi fallait-il toujours que leurs conversations soient aussi sérieuses ? Combien de fois faudrait-elle qu’elle le dise ? Elle n’est pas douée pour la sensibilité, bon sang. Et voilà que maintenant, il venait à la regarder avec cette franchise saisissante, qui l’empêchait de détourner le regard. Impossible pour elle de tourner la tête, afin de trouver un point sur lequel se concentrer, parce qu’il l’observait attentivement. Etait-ce un brin d’inquiétude qu’elle lisait dans ses prunelles ? Ou de la tristesse ? Bordel, qu’elle aurait suivre un cours de rattrapage sur les émotions humaines. Alex avait beau être observatrice, comme cela s’était prouvé lors du bal de Noël, mais ce n’était pour autant qu’elle en devenait intelligente, grands dieux, non. Bref, elle tentait de se ressaisir, et humidifia ses lèvres pensivement. Pourquoi lui demandait-il ce genre de choses ? Rapidement, elle passa en revue toutes les connaissances qu’elle possédait, en cherchant à assembler deux et deux. Apparemment, il émettait des doutes quant aux sentiments que lui portait Mélodie. Est-ce que l’absence d’une personne faisait vaciller la confiance de son entourage resté seul ? Possible, après tout. Comment réclamer des réponses, et des certitudes, lorsque la personne n’est plus ? Etait-ce de cela qu’il en retournait ? Thomas n’avait plus de pilier sûr, plus de base solide, et il ne cessait de réfléchir dans son coin ? La fille de Bacchus soupira discrètement, parce qu’elle n’était certaine de rien, combien même elle trouvait que ça restait une raison possible.

« Euh… En fait, on préférait être dehors. Surtout moi, à dire vrai. Tu sais que je suis arrivée très tôt, non ? Hum… J’ai toujours connu les baraquements, les dortoirs exigus, et Mélodie s’en est rendue compte. Avec le temps, c’est devenu une habitude même. On pique-niquait, on passait du temps en forêt, et… C’était pas mal. Même avant que vous ne viviez ensemble, je n’allais pas chez elle. Mélodie avait… Sa famille, et moi… Je n’en avais jamais eu à l’époque. Je me sentais mal à l’aise à l’idée de les voir, alors je le faisais le moins possible. Votre maison… C’était votre chez vous, le lieu de votre propre foyer. » Ce qu’elle ne voulait pas dire, c’est qu’elle ne voulait pas être une intruse dans ce nouveau monde qu’ils s’étaient créés tous les deux. Une famille ? Avant que la mort de Mélo ne déclenche son pouvoir, et donc l’aide de son père afin de retrouver cette mère que les souvenirs perdus avaient fait remonter à la surface, Alex n’avait jamais eu d’image d’une potentielle famille. Elle était arrivée au camp, la tête quasiment vide, et même si elle n’était aucunement jalouse de ce que possédaient les legs, il n’en restait pas moins qu’elle ne voulait pas s’imposer. Encore une fois, elle était un soldat, formée pour ça et juste pour ça, aussi dur que cela puisse sembler être. Et elle ne voulait pas s’engager sur ce genre de terrain qui lui apparaissait comme trop dangereux pour elle. Doucement, elle tourna la tête pour embrasser le décor du regard, avant d’inspirer profondément le parfum de la terre battue du terrain d’entrainement. C’était ça, sa vie. C’était ça qui la réconfortait, et qui la rendait plus forte. Avouer ce qu’avait été une partie de son enfance et de son adolescence n’était pas ce qu’elle préférait, mais elle avait pris sur elle. Parce qu’elle sentait qu’il allait imaginer n’importe quoi, et qu’il avait besoin d’une explication suffisamment claire pour ôter tout doute possible.

Thomas accueillit son explication quant à son impossibilité de venir chez lui, par un ton presque badin, fait qui l’étonna aussitôt. Il la poussa doucement dans le dos, comme pour la taquiner, ce qui acheva d’attiser sa surprise. Si elle avait refusé, ce n’était pas pour rien. Se rendre dans une maison alors qu’elle était sale ? Il y avait peu de choses qui gênaient la jeune femme, mais ça, ça en faisait partie. Totalement. Du coup, alors qu’ils marchaient, elle se mordillait la lèvre inférieure réellement honteuse. Une maison, c’est le symbole d’une famille. Thomas ne semblait pas du tout être en mesure de comprendre ce qu’il se passait dans la tête d’Alex, et elle-même n’était pas certaine d’avoir les mots pour expliquer avec clarté ce qu’elle éprouvait. Elle se sentait comme une intruse, une intruse sale en plus, rien que ça. Et oui, ça faisait rougir ses joues. La romaine s’obligea à déglutir pour réussir à sortir une phrase à peu près intelligible. « Je me doute que tu possèdes l’eau chaude, Thomas. » Elle ne faisait pas preuve de mauvaise volonté, non, juste… Elle était gênée. Il faut comprendre que la seule maison qu’elle avait connu, datait d’il y a deux ans et demi, lorsqu’elle avait retrouvé sa mère. Et encore, cette dernière vivait dans un petit appartement sans trop de fioriture, mais qui suffisamment pour vivre. Sa connaissance du terme « famille » était bien légère, et ça la mettait mal à l’aise. C’était peut-être bête pour certains, mais elle ne se contrôlait pas. Arrivés devant la porte d’entrée – ils étaient déjà là ? – elle jeta un coup d’œil rapide au garçon, et posa une question d’une petite voix. Petite voix qu’elle détesta aussitôt, au passage. « Hum, j’enlève mes chaussures ? »

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Alex ∞ Thomas
QCette fille me déroutait, elle avait tout d’une femme, de l’éclat dans ses yeux à la poitrine, en passant par les cuisses et NON je n’ai pas regardé son cul. Bon peut être un peu, mais c’est un côté purement pratique, elle aurait pu se blesser, tomber et s’égratigner, il fallait donc vérifier, c’était là le devoir d’un médecin. Keuf, keuf, je sentais que ça c’était vraiment une excuse de gros con et j’avais un peu de mal à le reconnaître. Ce n’est pas son physique fort agréable à regarder qui me déroutait, à la limite, je ne l’avais pas entendu, ni pour coucher, ni pour mater, pas forcément dans cet ordre, j’en conviens. C’était les propos qu’elle tenait, j’oubliais à chaque fois, ce n’est pas faute de n’avoir pas écouté Mélo parler d’Alex, non sérieux. Des conversations sur Alex, j’en ai toujours mangé, si ça avait été un gars, je crois que j’aurais hurlé, mais non Alex étant une amie proche de ma délicieuse compagne, j’avais appris l’art d’écouter sans intervenir pendant qu’elle essayait de la cerner, oui en fait j’étais là uniquement pour écouter dans ces moment-là. Que j’aie le malheur d’en placer une et c’était regard noir, que je tente d’aller ailleurs et c’était claquement de doigt. J’étais un homme battu et donc, je savais au fond de moi qu’Alex était arrivé toute perdue à la légion, sans le moindre souvenir, ce qui faisait froid dans le dos. J’aurais bien aimé poser une main sur l’épaule d’Alex pour lui souffler que pour une personne qui n’avait pas de souvenir, elle s’en était sorti à merveille et que pour apprivoiser Mélo, il fallait non seulement du courage mais un cœur digne de ce nom. Pourtant, je ne fis aucun geste de plus, pas une parole non plus. Je me contentais de l’écouter, attentif à ce qu’elle voulait bien me confier. Ce n’était donc pas Mélo qui ne voulait pas venir chez nous, j’eus un petit sourire satisfait et m’excusai mentalement auprès de cette dernière d’avoir été injuste. Je ne pouvais même pas imaginer l’effet que ça faisait que de ne connaître que les dortoirs sales et puants, les corps entassés de sueur, j’avais tellement détesté ça même si les nuits passées contre Melo étaient des bons souvenirs, puis ceux passés à parler avec Reyna jusqu’à point d’heure même si j’avais le droit de retourner dans ma demeure. Je ne risquais plus de me faire enguirlander par le centurion qui m’avait épousé et Reyna était comment dire… avide d’en savoir plus et d’en apprendre plus. Ça me manquait et ça me rappelait des bons souvenirs. Ce qui explique le fait que je lâche sans même faire attention à ce que je disais.

« Tu connais donc les gros cons qui lui servent de parents. »


Lorsque je me rendis compte de mon animosité, c’était trop tard et la culpabilité ne venait même pas me souiller. Je le pensais, je les détestais, ils m’avaient toujours mis des bâtons dans les roues sous un prétexte bidon et le pire, j’étais obligé de faire le gendre convenable alors que je rêvais de ne plus voir leur sale tronche toutes les semaines, que j’en avais ras le bol de regarder les photos de Melo sans moi, déjà parce que c’était totalement détournés de la vérité puisque j’avais vécu été avec elle dès le début, mais qu’en plus ils critiquaient toutes les décisions de Reyna, de ma putain de protégée, sous prétexte que leur fille aurait fait mieux. Oui autant dire que même si je regrettais de l’avoir formulé à haute voix, je ne pouvais décemment pas prétendre que ma langue avait fourché, je ne pouvais pas me les voir et j’étais sûr qu’ils n’avaient pas aidé Alex à se sentir à l’aise chez eux. Ce qui expliquait certainement la répulsion qu’elle avait à l’idée de rentrer chez moi, elle devait penser tous les romains aussi cons que mes beaux-parents.

Elle ne se déroba pas à mon contact, acceptant sans broncher la main poser contre son dos, son vêtement était trempé et il est vrai qu’elle allait attraper froid si je ne la ramenais pas vite au chaud. En fait, j’étais même tenté de me coller à elle afin d’éviter tout risque mais je savais que ça ne passerait jamais comme anodin. Ce qu’en revanche, je ne pouvais comprendre, c’était qu’elle préfère se doucher ailleurs que chez moi. Les douches des légionnaires pompaient beaucoup d’eaux et il n’était pas rare de n’avoir qu’un filet d’eau tiède. J’étais bien décidé à ne pas céder et elle semblait l’avoir accepté, après rien ne me prouvait qu’elle ne se mettrait pas à courir mais elle n’avait soit pas eu l’idée, soit elle ne voulait pas m’humilier de la sorte et je lui en étais que trop reconnaissant. Je souriais bêtement lorsqu’elle fit part de son idée à la remarque bête que j’avais formulée sur l’eau chaude.

Une fois sur le perron, sa petite voix fluette me fit faire le tour pour me retrouver face à elle et la jauger amusé, j’aurais pu l’embêter un peu et lui proposer puisque ses affaires étaient sales, de les laisser aussi sur le perron. Or, elle était bien trop innocente pour que j’aie le courage de parler de ce genre de chose avec elle. Je me contentais donc de lui ouvrir la porte tout en lui indiquant la marche à suivre. « Non, je m’en fiche. » Pour le lui prouver, je gardais mes chaussures, chose que je ne faisais pas souvent, il est vrai. D’un pas tranquille, je la guidais dans la salle de bain. Sans prononcer le moindre mot, je lui indiquais où étaient les serviettes, lui tendis un peignoir gris-bleuté et filai lui chercher des affaires propres. Et là, je devais bien reconnaître que je gaffais puisque je lui tendis naturellement, habitude très mauvaise, un t-shirt à moi, et lui plantai un bisou sur la joue tout en soufflant joyeusement, ce qui était encore plus étrange, j’en conviens.

« Je te laisse tranquille. Rejoins-moi en bas quand tu as finis. »

Sans demander mon reste, ayant certainement conscience de ma propre bêtise, je descendis en bas et m’installai confortablement dans le canapé avec un plaid polaire. J’observais silencieusement le sapin et les guirlandes colorées musicales. J’essayai sans la moindre parcelle de victoire de réitérer l’exploit du bal. J’avais beau utiliser mon don afin de ne plus rien ressentir, je devais reconnaître que je n’avais pas du tout la puissance de Kathleen. Ce constat me rendit un peu morose. Certes, je ne ressentais aucune douleur mais j’avais mal au crâne et je ne pouvais pas plus m’appuyer sur ma jambe qu’habituellement. Je pris donc mon mal en patience et restai parfaitement immobile, signe de mon ancienne vie de légionnaire, tout en attendant le petit trésor qui prenait sa douche.

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Thomas & Alex

Est-ce qu’il allait la laisser là ? Peut-être qu’il l’envisageait. Si elle se voyait, rougissante, presque bégayante, elle aussi, elle se laisserait planter là, devant cette porte. La jeune femme ne savait pas quelle allure elle avait, enfin elle s’en doutait, même si elle n’avait pas eu une vue d’ensemble. Et elle se demandait combien de temps encore Thomas allait-il l’accepter auprès de lui, sans grimacer devant son état. Ou même devant son comportement. C’est simple, elle avait tout le temps l’impression de merder. Lorsque la pluie se mit à tomber derrière eux, elle en fut réellement surprise. Son regard se leva vers le ciel, avec une question muette au fond de ses iris. Y avait-il une réponse quelconque quant au fait de devoir rester dehors ou au contraire, d’entrer chez lui ? Chez eux ? Là où avait vécu Mélodie. Elle n’avait pas menti lorsqu’elle avait dit que c’était elle qui avait posé problème. Alex n’était pas à l’aise au sein d’un foyer parce qu’elle n’en avait jamais vraiment eu un. Aussi simple que ça. Alors entrer là ? Dans cette maison ? Une boule grondait au creux de son ventre, une boule sans nom qui n’avait pas lieu d’être là, mais qui y était pourtant. Alex inspira profondément, encore moins sûre d’elle-même qu’il y a une trentaine de minutes. Comment la percevait-il franchement ? Comment la voyait-il ? Comme une pauvre guerrière pas fichue de lui parler normalement, qui ne vivait que pour se battre ?

Quand il lui avait parlé des parents, elle avait écarquillé les yeux, avant de pouffer sans s’en rendre compte. Elle ne savait pas quel était le genre de parents type, ceux qui donnent le bon exemple, ceux qui savent écouter, et faire progresser leurs enfants, tout en les accompagnant main dans la main jusqu’au moment où il faut les lâcher. Mais ce qu’elle savait, c’est que les parents de Mélodie pouvaient être difficiles, oui. Oh, elle ne s’en formalisait pas, et elle savait qu’ils n’étaient sûrement pas les pires, mais ce qu’elle ne savait pas, c’était que Thomas ne pouvait visiblement pas les blairer. A l’écouter ainsi, le ton de sa voix et la mimique sur son visage, elle n’avait en effet, pas pu s’empêcher de rire doucement. Alex n’était au courant de rien en ce qui concernait la relation entre Thomas et ses beaux-parents, mais elle doutait franchement que cela se passe bien. Rapidement, elle réfléchit à ce que leur mésentente pouvait entrainer, et elle se demanda ce que cela donnait vis-à-vis d’Elliott. Les beaux-parents de Thomas étaient donc ses grands-parents, et ils devaient donc donner leur avis quant à l’éducation du garçon. A ses yeux, ils n’avaient pas vraiment voix au chapitre, mais qui sait, peut-être qu’elle se fourvoyait. Comme les romains étaient tous liés entre eux, peut-être qu’elle se plantait totalement et que les deux familles devaient restées ensemble.

« Peut-être qu’ils sont amères. » Après tout, ils avaient perdu leur fille, et elle ne pouvait imaginer quelle était la douleur devant pareille horreur. Donc, elle avait lancé cette phrase sans trop d’engouement, pire, son ton semblait un peu plat. Et puis, elle l’avait suivi. Son contact ne la dérangeait pas. Alex ne tripotait pas les gens, c’est sûr, mais être tactile avec elle n’était pas un problème. Elle n’était ni frileuse, ni agressive. Parfois sauvage, c’est vrai, mais avec Thomas, ça ne servait à rien. Leur relation n’était pas de cette nature, et jamais, elle n’imaginerait de telles foutaises. Le mari de son amie ? Rien que l’idée la fit frémir. Elle se trouverait horrible, il n’y a pas d’autre mot. Une fois devant la porte, elle avait donc posé sa question, mortellement gênée. Et lui, il s’était contenté de passer devant, de la regarder avant d’ouvrir la porte. Il finit par lui dire que ce n’était pas la peine, et elle s’en sentit soulagée. Cependant, elle ne tarda pas à essuyer ses pieds du mieux qu’elle put, n’ayant pas la moindre envie de laisser des traces sur le sol. Déjà qu’elle se sentait moite, et pas franchement de la première fraicheur, alors bon, autant ne pas exagérer. Le jeune homme la mena devant la salle de bain, et lui expliqua où les objets se trouvaient. Le temps qu’elle inspecte, il avait fait un aller-retour pour lui trouver un t-shirt propre, ce qu’elle accueillit avec un léger sourire. « Merci. » C’était un peu étrange de porter les affaires de Thomas mais bizarrement, à choisir, elle préférait ça que celles de Mélodie. Alex n’aurait su dire pourquoi mais elle n’avait pas envie de porter les fringues de son amie. Quand il se pencha pour embrasser sa joue, elle entrouvrit les lèvres de surprise. Woh ? Clignant bêtement des yeux, elle acquiesça tout aussi bêtement à sa demande, avant qu’il ne ferme la porte. Et qu’elle, elle reste derrière, à regarder le panneau de bois, comme si tout à coup, des réponses allaient se graver dans la matière. La romaine s’obligea à secouer la tête pour ne pas rester là suffisamment longtemps pour prendre racine, et déglutit finalement. Pourquoi la sensation de ses lèvres s’attardait-elle sur sa joue d’ailleurs ? Hum, parce qu’elle n’avait pas l’habitude, voilà tout. Ses amants n’avaient pas forcément été tendres, et même, entre le Thomas froid ou colérique et celui qui embrassait sa joue, elle avait du mal à se positionner. Bon, pas la peine d’y penser pendant cent sept ans, surtout qu’elle allait finir par se faire mal à la tête. Fière de ses résolutions, la demoiselle se déshabilla rapidement, avant de se glisser dans la douche. Elle ôta l’élastique de ses cheveux, profitant de l’eau chaude pour se laver entièrement. Il faut dire que les cheveux longs, c’est une galère à rincer quand il n’y a que de l’eau froide. Rapidement, elle emprunta shampoing et gel douche et enleva toute crasse. Bon sang, comme ça faisait du bien. Un soupire de plaisir passa l’antre de ses lèvres, alors que la chaleur l’entourait et colorait ses joues. Mais bien vite, elle se rappela à la réalité, et termina la douche. Alex se sécha et reprit son sous-vêtement du bas, avant d’enfiler le t-shirt de Thomas. Son soutien-gorge était également plein de sueur, donc hors de question de le remettre. L’idée que sa tenue puisse être indécente lui traversa l’esprit, mais comme elle n’accordait pas vraiment de potentiel sexuel au mari – intouchable – de son amie, elle n’était pas trop gênée. Non, elle l’était davantage de saloper son intérieur que de se balader ainsi. Jusqu’à il y a peu – quelques minutes – elle pensait encore qu’il la détestait royalement, et elle en doutait toujours, donc bon, pour elle, il était impossible qu’il puisse la voir autrement que comme une intruse.

Une fois propre et habillée, elle sécha un peu ses cheveux et étendit la serviette utilisée avant de rejoindre le salon. « Thomas ? » Elle balaya la pièce du regard et vit le haut de sa tête dépasser du canapé. Contournant le meuble, elle lui offrit un sourire chaleureux. « Merci pour la douche et le t-shirt, ça fait du bien. » Clignant des yeux, elle l’observa avec attention, avant de froncer les sourcils en s’approchant. « Tu es sûr que ça va ? Tu veux que je t’apporte quelque chose ? » Gros réflexe. Elle n’aimait pas la tension dans son visage. Sans compter qu’il était caché par son plaid, ce qui lui conférait un petit côté mignon et attendrissant, qui n’était pas pour lui déplaire. Du coup, les rides de son front s’éclipsèrent peu à peu alors qu’elle sentit ses lèvres s’étirer malgré elle avec douceur.

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Dernière édition par Alex H. Keegan le Ven 30 Jan - 11:24, édité 1 fois
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Alex ∞ Thomas
Durant le temps qui m’était offert sur ce canapé à me la couler douce, je réfléchissais à ses paroles sur mes merveilleux beaux-parents. Ils l’étaient, ça ne faisait aucun doute. Il fallait les comprendre voyons, je n’étais que le petit voisin, pas l’illustre futur préteur ne pensant qu’à la gloire de Rome et qui aurait certainement écrasé Mélo et ses idées de grandeurs. Ce n’était pas la tristesse envers la perte d’un être cher qui les rendaient à mon égard, c’est le fait que j’avais mis mon grain de sel dans leur vie, j’avais tout simplement refusé de m’écarter du chemin et si c’était à refaire, je ferais exactement la même chose pour revivre mon histoire d’amour. Sauf que je les ferais encore plus chier, histoire qu’ils aient une bonne raison de m’en vouloir. L’idée était alléchante bien que mes traits soient crispés, j’étais furieux contre eux, furieux contre moi de ne pas savoir cacher mes sentiments pour eux, même si Alex était la gardienne de bon nombre de mes secrets, cette constatation ne me fit même pas sourire. Je n’avais pas peur de ses propos, juste de son jugement et qu’elle se tire en courant, ce qui ne semblait pas être le cas, pour le moment. Je n’avais donc rien à craindre, si ce n’est qu’ils allaient pourrir l’esprit de mon fils encore longtemps et que même si je suppliais Reyna, elle n’avait aucun pouvoir sur eux, j’étais donc obligé de faire la paix, ce que mes parents trouvaient très bien, super, les deux seuls qui auraient dû être de mon côté, trouvait admirable le fait que je lie toujours la famille de Melo à la mienne, mais quelle bonne idée. Il ne manquerait plus qu’on fasse des grandes fêtes à parler d’elle et là, je péterais le câble le plus intense de ma vie.

Ses pensées me crispèrent, j’en avais bien conscience mais je n’arrivais pas à me calmer. La voix d’Alex me fit cependant redresser la tête, j’avais pour envie première de lui dire présent, sauf qu’en la regardant, je perdis tous mes mots. Mais qu’est-ce que j’avais fait, qu’est ce qui m’était passé par la tête. Je la regardai, poussant chacune de mes pensées à invoquer avec force Melody, il s’agissait d’Alex bon sang, l’amie de ma femme, ce n’était pas n’importe qui et il était hors de question que j’agisse n’importe comment. Pourtant, je ne pouvais retirer mon regard de son corps, de ce t-shirt qui lui allait bien trop grand et dans un même temps qui lui allait comme un gant. Je n’eus pas la moindre force de répondre à ses remerciements, j’étais occupé à réfréner tout ce qui faisait de moi l’homme de ces dernières années. Je me perdis donc dans la contemplation de ses cheveux bien plus sombre puisqu’ils étaient encore mouillés. Je ne pouvais pas la laisser retourner dans sa cohorte, pas dans cette tenue. Je me convainquis tout seul que ça n’avait rien à voir avec un quelconque désir de mâle protégeant son territoire, surtout qu’elle n’était pas vraiment mon territoire, voire pas du tout. Il s’agissait de protéger une gamine qui ne devait même pas savoir l’effet qu’elle provoquait avec sa tenue légère et son sourire ravageur. Pour sûr que si je donnais mes raisons à Reyna, elle ne protesterait même pas du fait que je kidnappe légèrement un légionnaire.

Lorsqu’elle me posa la question, je penchai un peu la tête en avant pour cesser de la regarder et je lui fis un sourire bien plus vrai que ceux auxquels je l’avais habitué, ceux à qui j’avais habitué tout le monde d’ailleurs. Je me décidais même à faire preuve de sincérité, ramenant mes jambes sur le canapé, je posais mon menton dessus avant de lui faire part d’une partie de mes pensées, celles qui ne concernaient pas son corps et mes envies.

« Je voulais essayer de réitérer l’exploit de Kathleen au bal, histoire de t’offrir une danse au rythme de la guirlande de noël puisque nous n’en avions pas eu l’occasion. »

J’avais déjà cessé de la regarder pour regarder la guirlande qui clignotait de bleu à présent et qui nous enveloppait l’un comme l’autre dans un drôle de coloris qui à défaut de nous rendre magnifique, avait au moins le mérite de découper à la perfection nos silhouettes. Lorsque l’éclairage revint sur le jaune invitant la musique dans un nouveau rythme, je posais à nouveau mon regard sur ma camarade en t-shirt et reprit la parole.

« Je ne suis pas vraiment à sa hauteur, je le crains. Ce que je sais en revanche, c’est que si tu restes debout, tu vas attraper la crève. Viens sous la couverture. »

Est-ce qu’il était indécent de poser ce genre de question à l’amie de sa copine. J’avais la désagréable impression que tout ce que je disais était rempli de sous-entendu. Je n’avais pas envie qu’elle me voit comme un profiteur mais si je lui disais que je proposais ça en tout bien tout honneur, elle se rendrait compte que ça m’avait traversé l’esprit et ce serait encore plus bizarre. Je crois qu’il y avait des moments où je ferais mieux de la boucler, pas uniquement parce que c’était important de ne pas passer pour une ordure à ses yeux. Ce qui n’avait aucun sens, je ne la connaissais même pas, qu’est-ce que j’en avais à foutre de ses pensées sur moi. Ce qui était important, c’était que je ne la vexe pas, si elle partait en courant d’ici, elle allait attraper froid, j’avais cru comprendre qu’elle ne mettrait jamais de son plein gré les pieds à l’infirmerie et je me voyais mal entrer dans la cohorte où elle dormait, l’attraper sur mon épaule, surtout en petite culotte. Et là, mon esprit dans toute sa splendeur me fit remarquer que je ne savais même pas si elle portait une. D’accord, là c’était officiel, j’étais dans la merde et à moins de mater son cul pour avoir ma réponse, ce qui clairement ne se faisait pas mais qui m’emballait assez, j’allais devoir me passer de ce genre d’information. J’étais frustré et je ne savais même pas si c’était d’avoir ce genre de pensée ou de ne pas pouvoir aller au bout de mon questionnement sans passer pour un profiteur.

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Thomas & Alex

L’attendait-il depuis longtemps ? En toute sincérité, elle ne savait pas combien de temps elle avait passé dans la douche. En général, les soldats prenaient l’habitude de ne pas s’attarder sous l’eau tiède, et la gardaient tout au long de leur vie. Cependant, Alex avait passé deux ans auprès de sa mère, et puis, elle n’avait plus eu le droit à prendre une douche longue depuis qu’elle était revenue. Alors si ça se trouve, malgré elle, elle avait abusé. S’excuser ne serait pas mal dans ce cas, mais elle préférait d’abord laisser Thomas s’exprimer concernant l’inquiétude qu’elle avait en le voyant comme ça, prostré sous son plaid. Il avait l’air… D’avoir besoin de compagnie. Cette révélation la figea sur place, alors qu’elle écarquillait soudainement les yeux. Thomas se sentait-il seul ? Dans cette maison où il avait dû vivre les plus belles années de sa vie auprès de Mélodie. Distraitement, elle balaya la pièce des yeux, en se demandant ce que ça faisait de vivre ici. Avec seul son fils comme compagnie. A devoir lutter contre ses beaux-parents quand ils mettaient leur grain de sel. Ou faire face aux romains plus sérieux les uns que les autres. A la regarder là, assis dans son canapé confortable, elle se demandait à quoi il pouvait bien penser. Et si elle était de trop dans son monde. Ses cheveux s’égouttaient encore un peu dans son dos, et elle frissonna. L’espace d’un instant, elle fut soulagée que le t-shirt qu’il lui avait passé ne soit pas blanc, avant de se dire que ses pensées prenaient un tour dérangeant. Ses yeux regardèrent le sol, puis la table basse, le sofa et enfin, une nouvelle fois, le jeune homme. Le père d’Elliott. Le mari de Mélodie. Cette formulation la poussa à se demander ce qu’elle fichait là, alors que lui et elle n’avait jamais vraiment eu de grandes conversations du vivant de son amie. Il aura fallu son retour après quatre ans d’absence pour envisager un semblant de relation. Et là, c’était elle qui mettait une frontière, parce qu’elle pensait qu’il valait mieux qu’elle les surveille de loin. Alex n’était pas entièrement stupide – bon un peu, c’est vrai – et savait très bien que Thomas avait des amis en les personnes de Kathleen, Reyna et autre. Sans compter qu’elle-même, avait retrouvé Sara. Et qu’elle savait écouter. Et aligner deux et deux. A l’idée que ces deux-là puissent parfois s’amuser ensemble, elle cligna des yeux, en observant plus attentivement Thomas. Non, il n’était pas seul. Mais est-ce qu’il était heureux pour autant ? Plus elle apprenait sur lui, et plus elle doutait de cela.

Ses sombres réflexions furent éclaircies par le sourire de Thomas. Un instant, elle en fut déboussolée, clairement pas habituée à ce qu’il lui offre ce genre de rictus sincère. Et ses mots… Bon sang. Alex ne réussit à pas à répondre, parce que c’était trop. Un sourire et une danse ? Elle n’y croyait pas. Où était passé le Thomas qu’elle connaissait ? Et il était sincère ? Il aurait vraiment voulu danser avec elle ? C’était fou, complètement fou, et elle avait du mal à mettre de l’ordre dans ses pensées. Du coup, elle ne le quittait pas des yeux, pensive, et en plein doute. « Thomas ? Tu voulais… Vraiment danser avec moi ? » Il était facile de percevoir l’hésitation dans ses propos. Jamais elle n’aurait cru qu’il puisse vouloir de cela avec elle. Il avait remonté ses jambes et à présent qu’il regardait la guirlande, elle put l’observer à loisir. La courbe de son menton, la finesse de ses traits, et cette douceur qui se dégageait de lui, comme d’un tableau peint à la perfection. Elle était saisie et dut se reconcentrer pour détourner les yeux, réellement troublée par ses pensées. Inspirant profondément, elle se secoua mentalement. Le mari de ton amie. Intouchable. Elle devait éviter de le trouver beau, voilà. D’ailleurs, il ne l’était pas, pas du tout. Non la couleur qui flottait sur son visage ne le mettait pas en valeur, voilà. Et son air pensif ? Tsss, aucun effet. D’ailleurs, elle allait détourner les yeux – déjà qu’elle avait pensé l’avoir fait – et se mettre à regarder le sapin. A son tour, elle se perdit dans la contemplation de la guirlande, en se demandant bêtement sur quelle musique ils auraient pu danser. Qu’il parle des compétences de Kathleen amena Alex à se questionner. Il ajouta quelques mots, attirant de nouveau son attention. La fille de Bacchus tourna la tête vers lui, puis observa le plaid. Mais ne bougea pas. Non, elle réfléchissait à ce qu’il avait dit sur Kathleen. Et sur ses propres capacités. Distraitement, elle baissa les yeux sur les paumes de ses mains où les cloques lui faisaient moins mal. Elle se doutait que Kath serait en mesure de la soigner, mais elle refusait tout net. Il y avait des réelles blessures, des plaies bien plus importantes et plus graves que ce genre de débilités. Doucement, elle fit un pas vers lui, et se lécha les lèvres pensivement, afin de choisir ses mots. « Et… Qui te dit qu’elle ne pourrait pas te soigner entièrement ? Lui as-tu déjà demandé ? Kathleen tient à toi, ça se voit. Je suis certaine qu’elle serait ravie d’essayer, au moins. » Dehors, la pluie tombait de plus en plus fort, et le battement des gouttes contre les vitres la fit frissonner, comme si inconsciemment, elle se souvenait de la fraicheur que cela peut causer de se retrouver sous la tempête.

Du coup, alors qu’un frisson passait le long de son dos, Alex se rendit compte qu’elle avait froid. Ses pieds nus sur le sol n’amélioraient d’ailleurs rien du tout. Lentement, sans se presser, elle alla soulever le plaid, et se glissa dessous, soupirant de soulagement lorsque ses pieds ne furent plus en contact avec le sol froid. Elle avait laissé une trentaine de centimètres entre Thomas et elle, ce qui lui semblait être correct. Ils n’étaient pas amis, et il ne la connaissait que comme étant l’amie de sa femme, voire la témoin à leur mariage. En somme, elle n’avait pas à envahir son espace personnel. Alex s’imaginait déjà qu’il regrettait sa proposition en fait. Donc, elle s’empressa de rajouter quelques mots, comme à chaque fois que ses pensées devenaient trop puissantes et qu’elle se sentait obliger d’apporter des précisions pour tout. « Je ne reste pas longtemps, t’inquiète pas. J’aimerais attendre que la pluie cesse, mais si ça dure, je m’en irais quand même. » Il fallait absolument qu’elle le rassure, qu’il ne la sente pas empiéter sur sa vie. C’était vraiment la dernière chose qu’elle souhaitait. Sans compter que marcher sous la pluie ne la dérangeait pas vraiment. Disons juste qu’elle venait de se laver et le corps et les cheveux et qu’elle aurait aimé ne pas se retrouver frigorifiée en moins de deux, mais bon, on est soldat ou on l’est pas. Alors, ça irait. Respirant doucement, laissant le plaid l’entourer d’une douce chaleur, elle ferma les yeux l’espace d’un instant. Pour savourer. Alors, c’était ça une vraie maison ? Ses paupières se rouvrirent, et elle observa de nouveau le sapin illuminé. C’était joli. Ouais, c’était sympa.

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Alex ∞ Thomas
L’idée était mauvaise, je le concevais légèrement avant même d’avoir parlé sauf que la réaction de mademoiselle Keegan ne laissa place à aucun doute. C’était l’idée de merde par excellence et je me sentis bien stupide d’avoir fait part de mes pensées à cette fille. D’ailleurs ça avait quoi de choquant que je veuille danser, je savais danser, qu’elle aille demander à… zut j’étais tellement intéressé par le fait de coucher avec cette fille que j’avais omis de lui demander son prénom. Bon, en même temps, si j’étais logique deux secondes, elle devait être plus intéressée par mon cul que par la danse… mais sait-on jamais, ça avait pu être potable. Je dois donc dire que je ne comprenais pas les doutes d’Alex, à moins que ce soit le fait qu’elle doute que je veuille danser avec. Je fronçai un bref instant les sourcils, est ce qu’il était vraiment nécessaire de formuler à haute voix le fait qu’elle ait un physique assez avantageux pour que tous les hommes ayant un semblant de jugeote se propose pour danser, surtout en privé, aucune honte à avoir. Non bien sûr que non, ce genre de ce propos ne se tient pas habituellement, mais alors quand la personne à qui j’allais dire ça, était dans une tenue que je qualifierais de peu orthodoxe, c’était un peu comme si j’avouais à haute voix que je la matais. En plus si je commençais à penser à ça, je n’allais pas m’en sortir, elle allait songer que j’avais choisi avec une idée derrière la tête cette tenue. Ce qui n’était pas le cas, quitte à mater, j’aurais tout aussi bien pu ne rien lui donner et la laisser se balader en tenue d’Ève tout en feignant l’indifférence la plus totale. On y croit tous. Je questionnai en cherchant à nouveau son regard, empêchant mon regard tomber plus bas, dans les yeux, il faut regarder dans les yeux.

« Tu vois quelqu’un d’autre dans la pièce ? Bien sûr que c’est avec toi que je voulais danser. Détends-toi, ça se fera pas, je ne peux pas. »


Le silence n’était pas pesant, peut-être parce qu’il était accompagné d’une pluie qui semblait vouloir salir les carreaux du salon. Je jetais un regard au dehors pour observer le temps, bêtement. C’était insupportable, je préférais de loin la neige à la pluie. La pluie a quelque chose de malheureux, il est plus difficile de se sentir à l’aise lorsque des trombes d’eaux tombent sur le campement. Est-ce qu’Elliott était dehors ? Cette inquiétude s’empara de mon cœur, je le savais têtu et désireux d’épater la galerie, d’être meilleur que les autres gamins de son âge, ce qu’il était forcément d’ailleurs, et ce n’était pas la fierté d’un père qui me faisait songer cela. J’en avais rien à faire d’avoir un combattant pour fils, quel intérêt de le voir risquer sa vie pour des futilités, pour des guerres qui ne s’arrêteraient jamais, le sang ne cesserait jamais de couler et savoir que mon fils mourait d’envie d’aller au-devant du danger, ce n’était pas pour me plaire. A défaut d’être heureux de ses envies, quel parent digne de ce nom aurait pour principe premier de faire de son enfant un guerrier. Oui, à part les parents de Melo, mais je pensais sincèrement qu’ils en tenaient une couche, une double dose même. Au moins, Elliott n’était pas chez eux pour la nuit et bien qu’il sache aussi y faire avec mes parents, à mon grand désespoir puisque j’en étais bien incapable, il n’arriverait pas à sortir de la maison, j’en étais convaincu et cela me permis d’écouter ce que me disait Alex en paix.

Je cessai de regarder au dehors lorsqu’elle commença à parler de Kathleen. Je me tournais entièrement vers elle. Sérieusement elle osait me poser la question alors qu’il n’y a pas une heure, elle refusait que je calme les douleurs liées au combat. Impertinente cette petite. Bien sûr que non je n’avais jamais demandé à Kathleen, déjà parce que j’avais autre chose à faire que de quémander pour mes propres intérêts, de deux parce que j’avais longtemps su que son don n’était pas assez puissant pour ce genre de chose et que merde, son don servait à sauver des vies, si je l’épuisais pour ma pomme et qu’un grand blessé arrivait, j’aurais une seconde mort sur la conscience sauf que je salirais celle d’une de mes meilleures amies, cela ne se faisait pas et je ne demanderais pas à Kathleen, un point c’est tout. Même si en effet, je savais qu’elle tenait à moi, ce n’était pas une raison pour jouer sur la corde sensible, Alex me prenait pour un enfant à qui on refuserait un mister freeze. Je lui fis donc part de mon désaccord sur le sujet.

« Pour la même raison qui t’a poussé à refuser mon aide tout à l’heure. Son don est trop utile pour qu’on le gâche de la sorte. »

Sans être en expert en matière de frisson, elle n’avait pas chaud et faisait la forte tête uniquement parce que la proposition venait de moi. J’aurais dû lui donner l’ordre, ça semblait marcher bien plus facilement sur elle que la manière douce et les propositions. Néanmoins, le lapin effarouché qu’elle était s’avança tout doucement, un pied après l’autre et finit par atteindre le canapé. Par respect pour sa timidité flagrante, je détournais prudemment le regard, faisant mine de me concentrer sur autre chose que sur elle. Elle finit par s’asseoir, à l’opposé de moi, j’avais donc la joie d’avoir quelqu’un dans le même canapé que moi, une première en fait, sauf que ladite personne craignait visiblement que je lui saute dessus. Est-ce que je devais lui préciser que je n’étais pas du genre à aller à l’encontre des gens, quel était mon intérêt à profiter de la situation ?

Un grondement fort peu appréciateur s’échappa de mes lèvres lorsqu’elle eut la bêtise de prétendre partir dès que la pluie cesserait. Elle me prenait pour une ordure et si elle croyait que je n’étais pas capable de me contenir en sa présence, elle se mettait le doigt dans l’œil. C’est sur un ton tranquille que je lui rappelai quelques petites choses.

« Alex, je travaille à l’infirmerie, j’enverrais jamais une fille dehors par ce temps habillé comme ça. Je ne vais rien te faire, je te le jure sur mon honneur. Dors ici, c’est à ce genre de chose que sert la chambre d’ami. Je veux ta parole que tu ne mettras pas ta santé en danger. »


D’accord, j’étais protecteur, terrifié à l’idée que je la rende malade parce qu’elle me craignait, surtout que je savais que je n’étais pas le seul à avoir les idées arrêtées et à se braquer à la moindre opposition. Non, je ne la laisserais pas se geler les fesses, surtout de si belle fesses, ce serait un véritable gâchis. Je l’attrapais doucement pour la ramener contre moi. Je souhaitais lui prouver, à elle plus à quiconque que j’étais capable de bien me comporter et que j’étais respectueux avec elle-même si ma femme n’était plus là pour me lancer des regards noirs. En sentant son corps glacé contre le mien, je trouvais que l’idée était excellente, je la réchauffais juste un peu et après, on irait se coucher et je ferais en sorte de ne pas me lever trop tôt, afin qu’elle puisse fuir à toute vitesse, ce qu’elle allait certainement faire, si l’envie lui en prenait et qu’elle ne voulait pas m’adresser la parole. Cette pensée provoqua une certaine déception en moi, mais je comprenais aussi.

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Thomas & Alex

Le plaid était doux sur ses jambes, et la sensation était agréable. Au point qu’elle avait encore envie de fermer les yeux pour savourer tranquillement. Mais non, son regard était obnubilé par les loupiotes multicolores qui semblaient défiler sur la guirlande, au point qu’elle en était hypnotisée. La situation était tout de même incroyable quand on y pense. Thomas et elle dans le même canapé, sous la même couverture ? Plus elle y pensait, et plus elle avait de mal à y croire. Et puis, elle repensait à ce qu’il avait dit sur les danses. Jamais elle n’aurait pu imaginer qu’il soit sincère en disant qu’il avait réfléchit à une danse entre eux deux. Déjà, elle ne dansait pas, ensuite, elle serait trop mal à l’aise, et pour finir, comment cette idée avait-elle pu germer dans la tête de Thomas ? Il avait confirmé qu’il s’agissait bien d’elle, et de personne d’autre, ce à quoi elle ne répondit pas, se contentant d’esquisser un sourire gêné, tout en se frottant la nuque. Il lui demanda de se détendre, et son sourire s’élargit. Visiblement, il lui était difficile de cacher son malaise, enfin plus qu’elle ne l’aurait pensé. Thomas l’avait grillée en moins de deux, et au final, elle préféra ne rien ajouter. Distraitement, elle se demanda pourquoi elle ressentait un brin de déception au fait qu’il ne puisse pas danser, avant d’effacer aussitôt cette sensation. Elle n’avait pas lieu d’exister, encore moins alors qu’elle-même, ne dansait pas. Inspirant doucement, elle tenta de se recentrer un peu.

Quand il bougea un peu, elle tourna la tête vers lui, sentant qu’il allait lui parler. Et ce fut le cas. Instantanément, il reçut toute son attention. Thomas la fit sourire malgré elle, en renversant la donne, avec ce qu’elle-même avait répondu lorsqu’il lui avait proposé d’utiliser son don sur ses muscles. Alex avait refusé pour la simple et bonne raison qu’elle s’était entrainée, et qu’elle méritait les douleurs qui emplissaient son corps. Alors que Thomas n’avait certainement pas demandé à ce que sa jambe le fasse souffrir dès qu’il en faisait trop. Peu importe, elle allait acquiescer gentiment, comme si elle était d’accord, alors qu’elle savait très bien ce qu’elle allait faire en réalité. « D’accord, fais comme tu veux. Mais je persiste à dire que tu es une tête de mule. » Ouais, et quelque chose lui disait que ce ne serait pas la dernière fois qu’elle le lui dirait. Pas grave. La fille de Bacchus avait un plan en tête, et une petite voix lui disait qu’elle finirait par le mener à bien. Combien même ce foutu romain ne serait pas d’accord. Un petit sourire malin étira le coin de ses lèvres alors qu’elle imaginait déjà la suite des évènements. Rapidement, elle jeta un coup d’œil vers la fenêtre pour constater qu’il pleuvait toujours, ce qui assombrit légèrement son visage, parce que ça voulait dire qu’elle ne pourrait mettre en place tout de suite. Alex repoussa donc un peu ses idées, juste le temps de rester dans cette maison.

Quelle heure était-il ? Oui, elle s’était entraîné jusque tard dans l’après-midi, et probablement que la soirée était déjà entamée, mais l’heure précise ? Elle n’en savait rien, pour être sincère. Soupirant doucement devant son incapacité à répondre à une question simple, elle se demanda ensuite quel était le temps correct à passer auprès de quelqu’un qui n’est pas notre ami, alors que l’on squatte honteusement son canapé. Là encore, elle manquait d’informations, et envisagea de proposer une petite heure. Voilà qui semblait acceptable, non ? Et puis, non, elle ne pouvait pas vraiment demander à Thomas. Il la prendrait pour une folle, plus encore qu’elle ne l’était réellement. Quand il grogna après qu’elle eut dit qu’elle le laisserait tranquille, elle ouvrit plus grand les yeux, surprise. Sa bouche s’entrouvrit en un o interrogateur, alors qu’il apportait quelques précisions quant à sa réaction. Pourtant, son ton de voix fut calme, ce qui acheva de la surprendre. Alex cligna bêtement des yeux en l’entendant. Et plus il parlait, plus elle était stupéfaite. « Rien… Te faire ? » Mais qu’est-ce qu’il racontait ? Alex déglutit. « Je sais que tu ne me frapperais pas, voyons. » Comment pouvait-il croire qu’elle imaginerait ça ? Okay, elle se doutait que Thomas ne l’aimait pas plus que ça, mais non, ça ne lui venait pas à l’esprit qu’il puisse vouloir la battre. D’ailleurs sa voix trahissait bien l’incrédulité que cette idée lui inspirait. Mais alors, ensuite, ce fut pire. Le jeune homme passa son bras autour de ses épaules et l’attira contre lui. Le souffle de la romaine se coupa dans sa gorge, alors qu’elle était totalement figée. Déjà qu’elle n’avait pas bien chaud et qu’elle ressemblait à un bâton, maintenant, c’était pire. Mais presque aussitôt, elle eut peur qu’il s’imagine que ce soit de sa faute. Alors elle s’efforça de se détendre. Néanmoins, elle ne pouvait acquiescer à sa proposition. Dormir dans une vraie maison ? Hors de question. Elle n’y était pas du tout à sa place, et elle n’allait pas prendre plus de son temps, alors qu’elle avait déjà emprunté son t-shirt. Du coup, elle laissa son corps se détendre, se redressant un peu pour ne pas être complètement avachie contre lui, et s’humidifia les lèvres pour se donner du courage. « Thomas, je sais que tu sais prendre soin des autres, mais ce n’est pas pour autant que je vais dormir ici. » Elle était ferme dans ses propos. « Déjà que tu m’as prêté un vêtement à toi… » Le rajout avait été dit d’un ton presque boudeur, qui contrastait clairement avec la sureté qu’elle avait utilisé juste avant. Soupirant légèrement, alors que son corps se réchauffait, elle ferma les yeux durant un instant. « Où est… Elliott ? » C’était difficile de poser les questions, surtout lorsqu’elle avait finalement compris qu’il pensait qu’elle n’en avait rien à faire de son enfant. Ce qui n’était pas le cas du tout, mais elle préférait ne pas le détromper. Au moins, ça mettait sa couverture d’espion en sécurité.

lumos maxima
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Alex ∞ Thomas
Ah Alex, elle avait beau avoir un sourire qui inspirait confiance et qui donnait envie de croire au père noël. Il était cependant difficile d’être idiot au point de la croire lorsqu’elle disait d’accord. Elle me fit hausser un sourcil, jamais elle n’abdiquerait comme ça, dans tous les échanges que nous avions échangés, elle avait toujours fait preuve d’une grande franchise à mon égard et je sentais que ce n’était pas le cas. Il n’était cependant pas autorisé que je lui demande de me parler, si elle n’en avait pas l’intention. A la place, je grimaçais donc pour lui montrer que je n’étais pas dupe.  Ce ne serait pas du Alex si elle ne me balançait pas une remarque bien placée sur mon fichu caractère. Je me contentais donc de garder le silence, peu habitué à ce que l’on me reproche ma façon d’agir ou de penser. Surtout qu’il y avait certainement plus grave que moi et que je n’étais pas en danger de mort. La seule chose dangereuse qui me guettait c’était de me prendre une baffe par la demoiselle qui semblait ravie de me contredire. Il n’y avait donc peu de risque pour ma vie, à moins qu’Alex soit le genre de fille qui a l’air inoffensive et qui cache un démon en elle. Après tout lorsqu’on y réfléchit, Sara et Alison ont l’air pacifique lorsqu’on les observe de loin et pourtant l’une comme l’autre sont des sacrés cas lorsqu’il faut se débarrasser des assaillants. Alex n’était pas effrayante pour autant, la raison pour laquelle, après une minute à chercher quoi répondre, puisqu’avec une personne adulte, il est compliqué de ne rétorquer qu’un toi aussi. Je finis par trouver un semblant de réponse qui ne me paraissait certes pas excellent mais convenable pour l’occasion, enfin, ça ne prouvait absolument pas que je n’étais pas tête de mule mais ça faisait passer la pilule plus facilement.

« Peut-être bien que tu as raison. Est-ce que c’est une mauvaise chose de vouloir protéger son camp et ses amis. Ce n’est pas ce que tu ferais si tu avais le choix ? »

Ce que chacun de ces membres feraient d’ailleurs. Je n’étais pas plus différent que les autres, seul mon incapacité à combattre, sur le long terme parce qu’on sait tous que sinon je les exploserais un par un si ça ne durait que trois secondes… enfin j’aurais un peu plus de chance. Qu’importe, nous ne sommes pas là pour parler de mes impressionnantes capacités à avoir le dessus sur tout le monde mais sur le fait que d’après mon humble avis, c’était le trait de caractère de tout en chacun d’être tête de mule dans cette colonie. C’était d’ailleurs ce qui permettait à chaque romain passant devant Lupa de triompher, cette drôle de capacité à s’entêter, elle s’attendait vraiment à ce que je saute de joie –métaphoriquement parlant- à l’idée d’aller me faire soigner par Kathleen, mais bien sûr. Elle n’avait d’ailleurs pas intérêt à aller quémander des soins à Kathleen, la petite nouvelle sinon j’allais… Ouai, bon un truc pas trop méchant qui ne me venait pas en tête pour le moment. Je soupirais et décidais un peu trop tard avec tous les dossiers qu’elle possédait sur moi, de lui faire confiance.

Je crois que l’instant où elle parla de frapper, je devins plus blanc que le carrelage de la cuisine. Où allait-elle chercher des idées pareilles. Frapper quelqu’un, non mais c’était du sérieux comme propos à tenir là, tout de même, on pouvait prétendre pas mal de chose sur moi mais de là me prendre pour un violent. Je n’en avais même pas la carrure, sans vouloir accepter d’être le perdant dans toute histoire de combat, il faut bien reconnaître que je me ferais écraser à plate couture, même face à Alex qui n’avait repris l’entraînement que depuis quelques semaines. Ce qui ne gâchait rien à ses formes, oh non, ce genre de pensée n’était pas autorisé à parasiter mon esprit. Je ne répondis rien à ses propos, déjà parce qu’en mon âme et conscience, je savais parfaitement que je n’avais jamais eu cette envie que de poser la main sur quelqu’un mais qu’en plus lui montrer que ça m’atteignait bien plus profondément que les coups qu’elle aurait pu me porter, c’était tout bonnement impensable.

J’en vins à regretter de poser mes mains sur elles, même si l’intention n’était pas mauvaise, je comptais juste la réchauffer, l’idée qu’elle puisse en venir à penser que j’avais des idées tordues m’effleura avant qu’elle ne se détende tout doucement mais assez nettement pour que j’en aie conscience. Si ça n’avait tenu qu’à moi, j’aurais gardé le silence contre et je me serais contenté de la réchauffer avant qu’elle ne s’endorme et que j’aille la mettre au lit. Cependant, je connaissais une tête de mule qui n’était pas de l’avis de lâcher prise, une fois dans sa vie. Nulle fierté ne vint embraser mon regard lorsqu’elle glissa un semi-compliment. Surtout que dans les secondes qui suivirent, je me pris le deuxième vent phénoménal de la journée. Elle aurait pu apprendre à les contrôler un peu, ça devenait vexant à la langue. Néanmoins, je me contentais de faire un mouvement négatif de la tête suite à son refus d’obtempérer, cela ne marchait pas comme ça. Si j’acceptais les ordres des autres concernant les armes, le respect et toute autre valeur, sur mon propre terrain et lorsque je savais parfaitement de quoi je parlais. Il était tout simplement hors de question, que je me laisse dicter ma conduite.

« J’ai une tête à me laisser marcher sur les pieds ? Ce n’était une question que dans ton imagination. Vois ça comme un défi si tu préfères, un légionnaire doit savoir s’habituer en toute circonstance, habitue toi donc à ma maison. Quant à la tenue, je suis certain que tu n’aurais pas adoré traîner en sous vêtement. »

Ne rajoute rien, tu en as déjà trop dit, oh et puis merde. Moi j’aurais été ravi de la voir en sous vêtement, en fait j’avais même envie de savoir quel type de sous vêtement elle mettait. Je me rendis compte des tournures étranges de mes phrases, uniquement aux paroles d’Alex. Elliott ? C’était une proposition pour faire des choses ou parce qu’elle s’inquiétait vraiment pour mon fils. Dans le doute, il fallait des signaux un peu plus voyant, un baiser aurait suffit mais parler d’Elliott, en plus d’être parfaitement hors de propos, ça avait le don de tempérer mes ardeurs. Un sourire apparut sur mon visage en imaginant la tête de mon petit loup si je lui disais que la personne qui lui avait donné Pistache s’inquiétait pour lui. Je répondis joyeusement à la question d’Alex oubliant tout, sa tenue, son caractère digne des mules des podiums et même le fait que j’avais posé ma tête sur l’épaule de camarade sans même m’en apercevoir.

« Chez mes parents, ils sont gagas de lui et le voulaient pour la nuit. »

Pas de pourquoi, s’il y avait une raison à sa question, il valait mieux qu’elle la donne directement plutôt que d’avoir l’air intrusif et de le lui demander directement. Tout se passait bien pour Elliott, j’en étais persuadé. C’était pour elle qu’elle devrait s’inquiéter, j’essayai de faire affluer mon don aux bouts de mes doigts, s’il fallait la retenir de force pour ne pas qu’elle attrape la crève, je le ferais même si elle allait me détester, je le savais, parfois la santé des autres passent au-delà des émotions et des envies de ceux qui soignent. Raison pour laquelle, on ne peut demander à un médecin de refuser de soigner quelqu’un, c’est impossible, impensable même pour nous tous.


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Thomas & Alex

Okay, elle avait faim. Alex se rendit compte de cela alors qu’elle posait justement la question de savoir où se trouvait Elliott. Mais elle fit comme si son ventre ne se remplissait pas de vide, parce qu’elle avait déjà suffisamment honte d’abuser de Thomas. Le jeune homme en était tout de même arriver à lui passer un vêtement, tellement elle devait lui faire pitié. Hors de question de lui en demander davantage. Non, elle attendrait que la pluie cesse, pour pouvoir filer au refectoire, vérifier si les esprits n’avaient pas un truc ou deux qu’elle pourrait se mettre sous la dent. Pas sa faute en même temps si elle grillait qu’elle avait faim que maintenant. Quand elle s’entrainait, ce genre de préoccupations lui passait clairement au-dessus, alors maintenant que son corps s’était refroidi et qu’elle avait eu le temps de prendre une douche, en clair qu’elle était bien, voilà que venait s’insinuer un dernier détail. Peu importe, Alex était en mesure de se contrôler. Le plus tranquillement possible, elle resta droite, en laissant à son corps la possibilité de se détendre. Son épaule et celle de Thomas se touchaient et elle fut surprise de se rendre compte que ce n’était pas déplaisant. Mieux, elle aurait presque pu s’y habituer. Mais jamais, elle ne le dirait à voix haute. Parce que ce n’était pas dans ses habitudes de trainer dans un canapé aux côtés d’un garçon à l’odeur agréable. Agréable ? Elle écarquilla discrètement les yeux, en se rendant compte de la tournure que prenaient ses pensées, avant de secouer la tête malgré elle. Ouais, elle devait apparaitre comme folle maintenant, à bouger la caboche comme une demeurée, mais il fallait qu’elle efface ce genre de sensations de son esprit. Donc le parfum de Thomas ? On s’en fout, et on passe par-dessus, non mais oh.

Concernant la question qu’il lui avait posé, la première, Alex s’était contenté de réfléchir une seconde avant de hausser brièvement les épaules. « Justement, tu dois être protégé aussi. » Aussi simple que cela. Après tout, il parlait bien de ne pas utiliser les dons de Kathleen sur lui pour qu’elle puisse possiblement agir sur de potentiels futurs blessés. Sauf qu’aux yeux d’Alex, Thomas était blessé. Il ne s’en rendait pas compte lui-même, en vérité. Peut-être parce que ça faisait un moment qu’il avait été touché, ou peut-être parce qu’il aimait son état quelque part. Oh, pas consciemment, mais plutôt comme une sorte de pénitence qu’il s’autorisait. Ou un truc pourri dans le genre. Elle ne le connaissait pas suffisamment pour se rendre compte de ses problèmes avec précision. Sans compter qu’elle n’y connaissait rien, ouais, ça aidait pas pour la psychologie de comptoir. Un jour, il pourrait peut-être guérir, enfin accepter que Kath le touche mais Alex n’en savait trop rien. Au fond d’elle, ça lui aurait fait plaisir que Thomas se sente libéré de ce poids, rien que pour sa vie auprès d’Elliott. Cela lui rendrait la vie plus facile, elle en était convaincue.

Pour ce qui était de la suite, le jeune homme lui répondit avec une certaine fermeté qu’il ne plierait pas. Oh, elle s’en doutait déjà, mais il allait devoir se confronter à sa volonté, et tant pis pour lui si son égo en prenait un coup. Néanmoins, son idée de défi était intéressante. Mais Alex ne pensait pas avoir à s’habituer à une maison – la sienne ou une autre – et elle ne voyait alors pas ce qu’elle gagnerait là-dedans. Elle se contenta de hausser un sourcil, en tournant la tête vers lui, ses yeux clairs transmettant une détermination sincère, pour qu’il comprenne qu’elle n’était pas une petite joueuse. Et que sa tentative de manipulation ne fonctionnait pas avec elle. Si Alex n’était qu’un simple soldat, alors qu’elle avait commencé la légion à 7 ans, ce n’était pas pour elle. Elle était une tête brûlée, une casse-cou téméraire qui avait une certaine difficulté à respecter les ordres. S’il voulait s’opposer à elle, jouer avec elle, grand bien lui fasse, mais qu’il ne s’étonne pas alors. « Je rentrerai Thomas, ma place est dans mon dortoir. » Si elle avait envie d’esquiver son lit fait au carré, Alex évitait tout simplement de dormir. Mais là, comme ça, de mémoire, elle n’avait jamais dormi ailleurs, si ce n’est dans la nature. Et ça lui convenait, au moins, elle ne pourrait tester mieux, et risquer d’être déçue en rentrant au dortoir. « Pour ce qui est des sous-vêtements, j’aurais remis mes affaires, ne t’en fais pas. Mais c’est vrai que je suis contente de ne pas salir ton canapé. » Elle lui offrit un petit sourire à la fois mutin et sincère. Parce que ça lui tenait à cœur de ne pas saloper son intérieur. Il avait une vraie maison, qui était visiblement bien tenue, malgré la présence d’un enfant, alors elle ne voulait pas être celle qui gâche tout.

A la question sur Elliott, la posture et la voix de Thomas changèrent. C’était sensiblement perceptible, et ça fit sourire Alex. Et quand il posa sa tête sur son épaule, Alex tressaillit à peine, plutôt heureuse de le savoir en confiance. C’était agréable de constater de visu que quelqu’un pouvait se reposer sur vous, sans que vous ayez insisté. Un petit sourire au coin des lèvres, elle l’écouta parler. Chez ses parents ? Au moins, l’ambiance semblait plus sympathique qu’avec les beaux-parents, c’était déjà ça. « Tu es soutenu, c’est une bonne chose. » Un peu plat comme déclaration, mais elle était sincère. Être un papa solitaire, ce n’est certainement pas simple. Quand elle pensait à sa mère qui avait dû s’habituer à elle, alors qu’elle-même était déjà adulte, c’était dur d’imaginer ce qu’avait dû endurer Thomas ces dernières années. Mais de tout ce qu’elle avait vu, il s’était vraiment bien débrouiller. Et il pouvait être fier.

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Alex ∞ Thomas
Comment un si petit bout de femme pouvait-il montrer une si grande force de caractère. Clairement, je n’en avais plus l’habitude, je sais bien que parfois on se remet avec les mêmes schémas que ce qu’on a vu enfant et que j’étais habitué à être avec des filles tranquilles depuis Melo, justement peut être pour ne jamais avoir l’impression de répéter le même trajet, au risque de perdre à nouveau mon cœur au détour d’un chemin. Je n’étais donc plus habitué à devoir me défendre, ni même aux oppositions. Je lui lançais un regard perdu, en quoi avais-je besoin d’être protégé. Je n’étais pas un membre influant des camps, personne n’avait donc d’intérêt à me voir disparaître du devant de la scène, contrairement à cette chère Reyna qui me semblait lutter pour sa vie en ces périodes de troubles. Je devrais aller lui parler mais je ne savais pas comment la mettre en garde sans qu’elle ne m’accuse d’apporter des accusations sans preuve, ce qui aurait été le cas. Je posais mes mains sur mes genoux sans savoir à quoi cette petite Alex pensait au juste par protection et je n’avais pas envie de me disputer avec elle. A la place, je me contentais d’un rapide froncement de sourcil et d’une toute petite phrase, espérant la convaincre sans y croire.

« Si un jour, il devenait indispensable que je mêle au combat, j’irais lui demander. » Je fermais la bouche cinq secondes avant de la regarder et de rappeler. « Jusqu’à ce jour, il est indispensable que nos guerriers soient ceux soignés. Je n’ai pas besoin d’être protégé, je m’en suis toujours tiré sans aide. »

Ce n’était ni totalement vrai, ni totalement faux. Je n’avais jamais demandé d’aide à personne, oh bien sûr, j’aurais été bien stupide de prétendre que le regard de Melo n’était pas sans arrêt dans mon dos pour intervenir dès qu’obstacle il y avait. Il n’empêche qu’elle excepté, je n’avais accepté aucune aide extérieure. Je refusais d’être traité comme un blessé ou un écorché vif, j’étais soldat au même titre qu’Alex et même si je ne pouvais me battre, je n’en demeurais pas moins un membre de la cohorte deux à mi-temps puisqu’il fallait bien s’occuper d’Elliott, ce qui me plaisait énormément et que je ne regrettais pas un seul instant. J’espérais être assez convaincant pour qu’aucune idée insensée ne vienne effleurer l’esprit d’Alex. En parlant d’insensé, voilà qu’elle refusait encore une fois de rester. Je ne la laisserais pas partir, quitte à m’en faire une ennemie par la suite, je ne laisserais jamais une fille mettre en danger sa santé, j’avais un très gros problème avec ça. Pourtant, loin de me faire plaisir, utiliser mon don sur elle me laisserait une culpabilité dans le crâne. Je fermais les yeux afin de me convaincre que si j’avais réussi à utiliser mon don sur Melo, je pourrais l’utiliser sur tout le monde. En théorie, cette idée était viable mais en pratique c’était une autre histoire. Je soupirai avant d’abandonner en partie la bagarre.

« D’accord, tu ne dormiras pas ici, je te raccompagnerais. »

Ouai, ça me ressemblait bien de dire ça, elle ne remarquerait donc que trop tard que ses jambes n’obéiraient pas aux ordres de son cerveau. Je lui lançai un drôle de regard peu intéressé en l’écoutant parler du fait qu’elle aurait remis ses affaires, pff une Saphir bis. Je trouvais quand même mon idée des sous-vêtements plus intéressante, il y a que les chastes pour répondre ce truc tout pourri. Je roulais des yeux quand elle trouva le moyen d’en rajouter une couche sur le fait qu’elle ne voulait pas salir mon canapé. Vraiment, comme si c’était le truc le plus important pour moi, que de ne pas salir mon canapé, j’avais un peu plus de bonté en moi qu’une simple maniaquerie. Je murmurais donc avec douceur sans la moindre arrière-pensée, pour une fois.

« Je ne faisais pas ça pour mon canapé mais pour toi. »


Le sourire d’Alex était une chose magnifique lorsqu’il était sincère et ça me faisait plaisir de la voir un peu plus confiante envers moi. Cependant, je savais que ça ne durerait pas et que j’allais briser notre amitié pour la protéger, je n’étais pas vraiment fier de devoir le faire mais il n’est pas rare de devoir aller contre les gens, j’étais prêt à me faire détester pour la bonne cause. Une drôle de sensation me prit à la gorge, peut être que Melo serait contente que je prenne soin de sa pote, ou peut-être qu’elle détesterait le genre de pensée qui traversait mon esprit lorsque je regardais Alex. Pas de doute, elle me ferait la gueule et pourtant ça ne me touchait pas plus que ça, je ne pouvais pas m’empêcher d’avoir ce genre de pensée. En revanche, je faisais tout mon possible pour ne pas profiter d’Alex, ce serait fini après ce soir. J’avais d’avance peur de ses regards noirs et j’aurais adoré qu’elle cède pour moi et qu’elle accepte de rester ici, juste une nuit, je n’allais pas la rejoindre dans son lit, quand bien même cela m’aurait certainement plu, je n’étais pas comme ça, pas avec elle.

J’hochai la tête d’un air distrait lorsqu’elle me fit remarquer que j’étais soutenu. Je m’étais reposé bien trop souvent sur mes parents, surtout au début de l’absence de ma femme. Lorsqu’il m’était impossible de me concentrer sur quelque chose, j’avais essayé de maîtriser la douleur de mon cœur au mieux, je m’étais forcé à manger alors que je n’avais qu’une envie, retourner sur l’endroit où j’avais jeté les cendres. Je m’étais fait violence pour retourner à l’infirmerie dès le début et j’avais certainement fait pas mal de connerie, je ne me souvenais pas. Heureusement que j’avais été legs pour le coup, je ne serais pas ce que j’aurais fait sans l’aide de mes parents et celle beaucoup moins importante à mes yeux des parents de mon épouse. Sans la moindre honte, je reconnus qu’elle avait raison.

« Je ne suis pas certain que j’aurais réussi sans eux. » Je m’arrêtai une première fois pour redresser la tête, ne voulant pas paraître fragile aux yeux de cette fille, sans savoir pourquoi. «  Psychologiquement, j’étais trop instable pour arriver à m’en sortir avec Elliott. » Une seconde fois je m’arrêtai de parler afin de revenir naturellement à ma position initiale, sur son épaule et je terminai ce que je voulais lui révéler. «  Sauf qu’avec mes parents, ça a toujours été clair, ils m’aidaient pour le deuil et après je redevenais la seule figure de l’autorité de mon fils. Les parents de Melo ont vu ça comme un moyen de s’accaparer Elliott et ça me soule un peu. Ouai je sais que je suis jeune et que j’ai pas la science infuse mais c’est MON fils, pas le leur et j’ai aussi le droit de faire des erreurs, non ? »

Je cherchais son soutien mais pas pour le fait d’être reconnu  comme un bon parent par Alex. En vérité, c’était la personne la plus proche de Melo par son esprit affuté et sa façon de voir les choses, si elle me trouvait nul et bien ça prouverait juste que les parents de ma femme avait raison de s’inquiéter du sort d’Elliott même si ça me faisait grandement chier. Pourtant, je faisais vraiment de mon mieux, je sentis mon cœur se mettre à battre plus fort à l’idée de devoir faire face à une critique qui m’atteindrait forcément en plein cœur. Il ne s’agissait plus seulement d’être une tête de mule qui se braquait, il s’agissait de mes valeurs qui risquaient de se faire démolir. Je ne saurais dire pourquoi, afin de me détendre, je ne pris pas mon alliance comme déstressant, non je venais de trouver un déstressant bien plus intéressant. Tout doucement, j’enroulais autour de mon index une des mèches de cheveux d’Alex, oui j’étais désespérant et ne m’en rendait même pas compte.
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Thomas & Alex

Ce que ça faisait que d’avoir une famille ? Elle n’en savait trop rien, enfin pas au sens littéral du terme du moins. Parce que l’idée d’un papa, d’une maman et d’un foyer dans lequel on se sent chérit ? Ça ne lui était jamais vraiment venu à l’esprit. Surtout parce que ce qu’elle connaissait était à des lieues de ce genre de schéma. On pourrait croire que sa conception d’une famille soit faussée, mais non, elle avait conscience que ce schéma était, certes, le plus basique, mais celui qui s’apparentait le plus à une famille. Alors, est-ce que ce qu’elle avait au Camp Jupiter était une sorte de famille ? Oui, probablement, mais cela restait surtout un foyer. Le seul qu’elle connaissait vraiment. Elle avait des amis ici, des connaissances, et une raison de vivre. Un semblant de famille, c’est vrai. Mais à ses yeux, cela ne sonnait pas ainsi. Enfin, peu importe. Alex n’était pas malheureuse pour autant. Bien au contraire. Elle n’était pas attachée à des responsabilités diverses qui l’obligeraient à se tourmenter. Non, tout ce qu’elle avait à faire, c’était à obéir aux ordres, et prendre soin de ceux qu’elle aimait. Aussi simple que ça. Et puis, elle aimait combattre en fin de compte. C’était sa raison de vivre, ce qui faisait qu’elle était ce qu’elle était. Certains diront que c’est peu, que c’est barbare, et sous évolué, mais elle n’en avait cure. Parce qu’elle était capable de défendre ce camp, et ceux qui y habitaient, et à ses yeux, au final, c’était tout ce qui comptait. Est-ce que Thomas avait sa place dans cette vision du monde ? Bien entendu. Puisqu’elle allait mettre un point d’honneur à ce qu’il soit heureux. Enfin, tout du moins, qu’il ne soit pas malheureux, à défaut de pouvoir jouer au clown devant lui. Il faudrait peut-être qu’elle reprenne des cours avec Liam pour ça, d’ailleurs. Après, pas sûr que Thomas apprécie des masses ce qu’elle pourrait lui faire comme bêtises. A voir.

A la réponse qu’il lui offrit, Alex haussa les épaules. Pour elle, il méritait d’être protégé, mais qu’importe ce qu’elle lui dirait, elle avait la sensation que ça ne changerait rien. Très bien, elle ferait donc en sorte qu’il ne soit pas blessé. Avait-il une si basse opinion de lui-même ? Tsss, elle inspira profondément pour ne pas penser à ce genre de choses. « Comme tu veux. » La voix transmettait suffisamment de flegme pour qu’il comprenne qu’elle ne partageait pas son point de vue. Et qu’il insiste sur le fait qu’il s’en était toujours tiré sans aide, prouvait encore une fois combien il était une forte tête. Elliott avait de la chance d’avoir un papa comme lui. Et encore, quelque chose lui disait que Thomas ne devait pas avoir une très bonne idée de ce qu’il pouvait être en tant que père. Si elle ne se trompait pas, après tout ce qu’il lui avait dit au sujet de Mélodie, et du fait qu’il l’ait empêché de souffrir davantage, Thomas manquait un peu de confiance en lui quand ça concernait les sujets sensibles. Comment lui en vouloir ? Il n’était qu’un homme, et ce qu’il avait vécu n’était pas de tout repos. Elle lui souhaitait d’aller mieux et de se voir à travers les yeux des personnes qui tenaient à lui. Pour qu’il comprenne combien il méritait qu’on le protège, qu’on prenne soin de lui, et que combien, oui, il faisait partie de cette légion.

Qu’il en vienne à céder, ça l’étonna sincèrement. Alex le fixa quelques secondes pour être certaine qu’il ne mentait pas, avant de finalement, esquisser un léger sourire et de le bousculer de l’épaule avec douceur pour ne pas lui faire. « Tu vois quand tu veux, monsieur tête de mule. » Elle laissa échapper un rire avant de se remettre à sa place, comme pour lui faire comprendre qu’il pouvait remettre sa tête sur son épaule. Elle avait gagné cette partie, mais la romaine avait tout de même l’impression tenace que Thomas lui rendrait cette manche au quintuple la prochaine fois qu’ils auraient à se défier. Il avait l’air de ce genre-là. Bon, ça l’embêtait quand même qu’il cherche à la raccompagner. Alex avait bien vu qu’il ne s’était pas assis sans raison, et l’idée qu’il utilise ses derniers brins d’énergie pour la ramener, ça la chiffonnait. Au pire, elle se mettrait à courir avant qu’il ne puisse réagir. Il y aurait des chances qu’il soit en colère, mais c’était un risque qu’elle était prête à prendre pour lui éviter ce genre d’inutilités. Elle esquissa un nouveau sourire à cette nouvelle réponse. « Je le sais Thomas, mais c’est moi que ça dérange de salir ta maison. » C’était sincère. Ca la dérangeait d’être de trop, de faire son éléphant dans un magasin de porcelaine. Mais elle ne chercha pas à en ajouter davantage. Ce qu’elle avait dit était suffisant. « D’ailleurs, il faudrait que je ramène mes affaires, je les ai laissées dans la salle de bain. » A cette pensée, elle fit une petite moue de réflexion. Oui, elle pouvait attendre encore une ou deux minutes. Après, elle aviserait.

Aborder un autre de ces sujets sensibles aurait pu faire tressaillir Alex, mais elle se retint à temps. Peut-être parce qu’elle était détendue, contrairement au fait qu’elle ne s’attendait pas du tout à ce qu’il en dise autant. Mais Thomas avait toujours fait preuve de franchise avec elle, depuis qu’elle était revenue. Ce qui la choquait un peu à dire vrai. Pourquoi lui parler à cœur ouvert, de ces secrets et de ces ressentis qu’il gardait en lui, alors qu’il avait toujours donné l’impression de ne pas l’aimer ? Est-ce qu’il voyait en elle, un moyen de retrouver Mélodie ? Cela ne la dérangeait pas. Alex avait eu suffisamment de temps depuis son retour pour envisager cette hypothèse. Thomas ne se serait jamais assis à côté d’elle ainsi, si Mélodie était encore en vie. Elle le savait au plus profond d’elle-même. Alors, devait-elle continuer cette entrevue, au risque de devenir un substitue ou cesser dès maintenant, pour mettre les points sur les i ? Thomas en serait blessé. Elle ne savait pas d’où lui venait cette certitude, mais elle était là. Malheureusement, on ne fait pas toujours les meilleurs choix, ou tout du moins, les meilleurs choix sont en général les plus difficiles. Alors s’ils devaient arrêter là leur conversation, autant qu’elle réfléchisse à fond à tout ce qu’il venait de lui dire. « Peut-être… qu’ils voient en Elliott, un moyen de rester auprès de Mélodie encore un peu. Il lui ressemble après tout… Mais je suis désolée qu’ils te fassent ressentir que tu ne te débrouilles pas bien, ou qu’ils voudraient garder Elliott pour eux. Tu es un bon père, Thomas, n’en doute pas. Peut-être que vous devriez parler à cœur ouvert, comme tu viens de le faire à l’instant. Après… je ne les connais pas, je ne sais pas si ce serait une bonne idée en fin de compte. » Elle se massa la nuque, un peu gênée de parler autant, et de choses qu’elle ne connaissait pas.

lumos maxima
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Sachant que malgré notre infinie douleur nous nous relèverons pour saluer l’avènement d’une ère nouvelle [ Alex vive les titres --'] Empty
MessageSujet: Re: Sachant que malgré notre infinie douleur nous nous relèverons pour saluer l’avènement d’une ère nouvelle [ Alex vive les titres --']   Sachant que malgré notre infinie douleur nous nous relèverons pour saluer l’avènement d’une ère nouvelle [ Alex vive les titres --'] EmptyJeu 5 Fév - 23:00

Alex ∞ Thomas
Nous n’étions pas d’accord, si l’idée était fort déplaisante au départ, je devais reconnaître que je m’habituais à l’idée que nos esprits soient en contradiction et j’étais assez intelligent pour comprendre que ça pouvait être fort instructif et utile d’avoir quelqu’un pour me contredire même si c’est vrai sur le moment, c’était fort déplaisant. Cette fille me plaisait bien, sa compagnie me plaisait mais je n’avais pas envie qu’elle s’agace ou se lasse de ma compagnie. Pourquoi avais-je donc peur de ça, habituellement, c’était le contraire qui m’inquiétait, que les filles s’attachent à moi. Alors, en quoi cette fille différait tant des autres pour que je veuille rester avec elle un peu plus de temps. Oui, j’avais envie qu’elle passe du temps ici, j’avais l’impression de renouer avec un pan de mon passé et de pouvoir lui dire tout ce qui me passait par la tête. Elle ne se contentait pas d’écouter ou de plaindre, elle n’avait pas été là pour voir ma chute et mon incapacité à me redresser. Peut-être même que son esprit m’avait gelé dans le passé, tout ce qu’elle devait se souvenir de moi, c’est le type angoissé le jour de son mariage. Pire que ça, mes souvenirs revinrent doucement me hanté, je me souvenais de mon costume que je trouvais trop serré, l’inquiétude à l’idée de tout faire foirer si je bégayais sous l’émotion. J’avais eu la trouille devant tout ce monde et mon regard avait longuement cherché à se raccrocher à quelque chose avant que Melo n’entre dans mon champ de vision. Un long frisson me secoua avant que je ne revienne à l’instant présent, le souffle court sous l’émotion. J’avais besoin d’Alex, elle ne savait rien de moi, sauf ce qu’avait dû lui dire mon épouse, ce qui ne pouvait pas être complètement négatif et ça me rassurait un peu. Je lui soufflai doucement

« Te vexe pas, j’ai plus l’habitude qu’on veille sur moi, je suis habitué à la douleur. »


Une légère bousculade de la part de la demoiselle me fit presque sourire, en plus j’avais le droit à un surnom innovant. Monsieur tête de mule me fit la tête alors que j’éteignis mon don me refusant à faire ça à Alex. Je la raccompagnerais, je ne voulais pas être déloyal envers cette jeune fille. Lorsqu’elle s’installa à nouveau, je lui lançai un bref regard rempli d’incertitude avant de glisser timidement mon menton sur son épaule, la lenteur de mes gestes était telle que si elle avait voulu me repousser, elle l’aurait fait, pourtant j’étais à nouveau à ma position initiale. Sans vouloir me disputer avec elle, ni revenir sur ma parole, j’essayai de la faire revenir sur sa décision. Ça me faisait mal de le reconnaître mentalement, alors autant dire que verbalement ça serait impossible, mais j’avais envie qu’elle dorme ici. Je n’aimais pas rester seul dans cette maison, les fantômes menaçaient de m’emmener et je ne voulais plus me réveiller à chaque fois, seul la présence des gens me permettait de ne pas avoir de rêve étrange me laissant sur ma faim, même si je les aimais bien.

« Tu ne voudrais pas rester, juste pour cette nuit. Je n’ai pas envie d’être seul ici. »

Est-ce que je pourrais dormir dans la cohorte quatre, je ne connaissais pas personnellement le centurion mais si je voulais rester un peu avec Alex, j’avais assez de caractère pour ne pas me laisser faire et j’arriverais bien à voler une couverture pour me poser pas trop loin, il suffisait juste d’un peu de monde pour que mes rêves s’éloignent. Il n’empêche que j’aurais préféré qu’Alex dorme ici mais les têtes de mules chez les Romains, c’est comme les fourmis, ça pullule et je craignais de n’avoir le dernier mot pour le moment, ça viendrait, ça oui, mais pas tout de suite. J’émis un claquement de langue réprobateur lorsqu’elle m’expliqua qu’elle ne voulait pas salir ma maison. M’enfin, c’était quoi le problème, je ne vivais pas dans un musée tout de même, je n’étais pas si maniaque, il y avait un peu de bazar. Pour me le prouver, je cherchais des choses pas à la place dans la maison et triomphant, je fixais un cadre photo sur le buffet, il devait être bien plus à droite. Bon d’accord, j’étais un peu maniaque, c’était ma façon de régler ma vie sur du papier à musique puisque tout le reste n’était que hasard. Je ne voulais pas que mon menton quitte la chaleur de son corps. Je fermais les yeux, oh non il ne fallait surtout pas qu’elle bouge mais je voulais l’aider alors je m’écartais pour me lever, j’étais bien élever et je ne voulais plus la forcer, ce que ma partie tête de mule n’aimait pas vraiment mais on fait pas toujours ce qu’on veut. Une fois debout, je mis quelques secondes à me stabiliser sur mes jambes et je lançai un regard plein de tendresse à mon plaid. Je levais la paume de la main pour l’empêcher de bouger.

« Evite de tout salir alors, je me charge des affaires. »

Je soufflais mentalement un grand coup avant de prendre sur moi et de ne surtout pas montrer un instant de faiblesse, déjà qu’elle me prenait pour le petit éclopé du coin, ma virilité en prenait un coup impressionnant. Une fois en haut, je me glissais dans la salle de pain et pliais soigneusement les affaires, ouai peut être un peu maniaque comme je disais plus haut. Mon regard se posa interloqué sur la lingerie qu’elle avait laissée là, elle était donc juste en culotte avec mon t-shirt, le regard que me lança le miroir me fit frissonner, je ne devais surtout pas laisser ce genre de pensée atteindre mon esprit, on parlait d’Alex, pas de la petite voisine d’à côté, déjà parce que la petite voisine n’était pas intéressante et je n’avais pas envie de penser à elle. Je redescendis beaucoup plus lentement les escaliers, un peu épuisé par le nombre de marche, je devrais dormir dans la chambre du bas. Aussitôt, cette pensée étreignit ma poitrine avec douleur, ce serait tourner une page et je ne pouvais pas. Je posais les affaires sur la petite table basse et revint m’installer sans oser la toucher, trop peur d’essayer de regarder sa poitrine pour voir ce que ça donnait. J’écoutais donc ma presque-amie parler, soucieux. Je savais qu’ils tenaient à Elliott et c’est la seule raison pour laquelle je ne rompais pas les ponts. Je l’observai sans trop y croire, elle n’avait que mes mots pour vérifier qu’Elliott était bien élevé, mes mots et une maniaquerie un peu excessive, peut-être. J’avalai ma salive au moment où elle me conseilla de parler à cœur ouvert avec ma belle-famille, aussitôt, je m’étouffais comme un beau diable et mes yeux s’humectèrent de larmes tandis que nerveusement je répondis par la négative.

« Je te les présenterais, tu vas voir, ils sont charmants avec tout ce qui ne couchait pas avec leur fille. Quoi qu’ils me détestaient avant je crois, des gros cons. Tu vois, c’est pour ça que je ne pouvais pas dire hé salut j’ai buté votre fille mais je l’aimais. Ils m’auraient tué.»


Ça, je n’en doutais même pas, si ça s’apprenait, son père ou même sa mère me provoquerait en duel et ils me connaissaient assez pour savoir que j’aurais du mal à tenir sur mes jambes et qu’à la moindre parade, je serais désarmé. Du coup, même si je devais mentir à toute la légion, sauf Alex, je préférais ça à l’idée de me faire tuer après avoir été ridiculisé en public et devant mon propre fils. Il apprendrait cela en même temps que les autres et il me haïrait, je tremblais d’inquiétude sans m'en rendre compte, je ne voulais juste pas tout perdre.

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