Je ne connais strictement rien aux armes... Pour le moment. [Pv. Matthew]

Matthew ~ Maya

J'ai passée la mâtiné à explorer les environs et le centaure là, j'ai oubliée son nom, m'a dit d'aller à la forge pour que j'apprenne tout le nécessaire sur les armes. Je n'ai pas sautée de joie quand il m'a annoncé ça mais je sais que c'est nécessaire. Donc, d'un pas lent je mes suis dirigée vers la forge et quand j'arrive, je sais d'emblée que je n'aime pas cet endroit. Moi, j'aime être à l'air libre et au calme, ici la chaleur est écrasante et le bruit des outils de travail me déchire les tympans. J'ai limite du mal à respirer, l'air me comprime. Comment peut-on travailler ici à longueur de journée ? J'imagine ça comme la pire des tortures mais pourtant, aussi concentrés soient ils, les gens qui travaillent ici ont l'air de plutôt apprécier leur travail.
Je sens déjà une goute de transpiration couler sur mon front, il faut que je me dépêche. J'ai été envoyée ici pour qu'on m'explique toutes les sortes d'armes alors autant faire vite, cet endroit devient insupportable. Bon, peut être que c'est pas comme ça pour tout le monde mais moi je déteste la chaleur, au dessus de vingt degrés déjà, c'est un peu trop. Que voulez vous ? Je viens de la Norvège. Je suis habituée au froid. Je m'enfonce un peu dans la forge et je repère un gars qui observe des plans de travail attentivement juste à quelques pas de moi. Je n'ai pas trop envie de démarrer une conversation, pas du tout enfaite... Je m'approche quand même, faut bien que quelqu'un m'explique tout le tralala des armes et autant le faire maintenant. Je parle avec un accent prononcé Norvégien et d'une voix froide assez formelle. Je ne vous cache pas que j'ai répété ma phrase à l'avance plusieurs fois dans ma tête, je ne sais jamais comment commencer une discussion.

- Je suis ici pour qu'un enfant d'Héphaïstos m'explique tout sur le fonctionnement des armes puisque je suis nouvelle. C'est...le centaure là, qui m'envoie.

Impossible de se souvenir du nom du centaure qui m'avait accueilli ici... Cha... Chi...Chou... Ça commençait par un truc comme ça. Je soupire et jette un regard autour de moi. Des épées, des poignards des dagues et beaucoup d'instruments et armes sur les quels je n'arrive pas à mettre un nom. Je n'y connais vraiment rien, à part en ce qui concerne les arcs peut être et encore. Les explications risquaient de prendre plus de temps que je voudrais, j'aurais mieux fait de ne pas écouter le centaure et aller trouver un livre sur les armes que j'aurais lu tranquillement dans mon coin. D'ailleurs si ce gars refuse de m'expliquer quoi que ce soit c'est ce que je ferais. Y-a t-ile une bibliothèque ici ? Le centaure m'avait donné une bouquin pour que je puisse étudier le grecque et une fois que j'aurais appris cette merveilleuse langue où les lettres ne dansent pas la salsa devant mes yeux je pourrais lire autant de livres que je le veux... À condition de me les procurer. Il faudra que je me renseigne sur ça. Au moins j'aurais quelque chose pour passer le temps entre les entraînements.

Matthew ~ Maya

Je sens une goutte de sueur couler sur mon front, comment est-ce possible de travailler dans des conditions pareilles ? Les bruits des outils me transpercent mes tympans et en plus de la chaleur il y'a une odeur de métal fondu qui règne dans cette satanée forge. Ce lieux me rappelle grandement la "forge" du village où tous les outils étaient fabriqués. Ma mère m'y avait envoyée une fois pour que j'y passe une commande. Dès que j'y étais rentré j'ai failli vomir à cause de l'odeur et l'air écrasant. Ici c'est un peu la même chose en deux fois pire. En pensant au village mes pensées dérivent vers mon ancienne vie, tout ce que j'ai perdu. En ce moment, Vinti doit faire sa sieste en attendant le soir où elle partira à la chasse. Je vois encore Brise regorgeant d'énergie pour notre balade matinale. Je la vois encore manger, boire, jouer avec moi... J'aimerais tellement revenir en arrière, là où ma jument était encore vivante, là où la vie était belle. Chaque soir quand je me couche j'ai l'espoir que tout ça n'est qu'un cauchemar et chaque matin quand je me réveille la réalité me frappe de plein fouet. Cette perte a laissé un grand vide en moi, avec le temps il se rapetissera, la douleur s'estompera un peu, mais il sera toujours présent. C'est fou, en quelques minutes ma vie a basculé. Je soupire, j'évite le plus possible de penser à ça en faisant autre chose. Durant mes entraînements je suis parfaitement concentré et dès que j'ai un moment libre je vais soit m'entraîner seule au tir à l'arc soit je prends mon bouquin pour étudier le grec. Je ne m'autorise que de rares balades où je ne fais que réfléchir, il en faut mais pas trop. Cette colonie n'est pas si horrible après tout, l'ai réussi à lui dénicher quelques points forts.
Et maintenant Chiron a brisé ma routine en me demandant de commencer à m'entraîner à autre chose qu'à l'arc, d'après lui il fallait que je sache au moins manier des différentes sortes d'épées et de poignards. Ce n'est pas vraiment pour me plaire mais son regard m'a clairement insinué que je n'avais pas le choix. Enfin si, j'avais le choix, j'ai toujours le choix. Mais je lui avais obéi car se mettre le directeur sur le dos n'était pas une super bonne idée et en plus, savoir me servir d'autres armes que l'arc pourrait s'avérer utile en situation de combat.

Un gars s'approche de moi, sourit et me répond. Je marmonne d'une voix distante.

- Moi c'est Maya.

En reprenant une voix normale sur le même ton distant je continue.

- Les trucs basiques, le nom de quelques armes, leur utilité. À par les arcs je n'y connais rien.

Je m'étais procurée tout un arsenal de bouquins sur les différents types d'arcs, cette arme me passionnait. Les flèches fendaient l'air d'un mouvement si précis et parfait. Le sentiment avant de tirer. C'était magnifique, je ne sais pas pourquoi je n'avais pas ressentie cette passion avant, j'avais pourtant pratiqué du tir à l'arc à plusieurs reprises mais je n'ai jamais ressenti rien de tel, j'aimais bien, c'est tout. Peut être que le fait qu'un arc m'a sauvé la vie y est pour quelque chose.

Matthew ~ Maya

Après lui avoir serré la main, je ne devais pas me montrer trop désagréable car c'était lui qui était sensé m'expliquer tout le tralala des armes, à mon plus grand bonheur nous sortîmes dehors. Il s'installa par terre à côté du lac et je fis de même. L'eau était d'un magnifique bleu azur, à moins que ce ne soit le ciel de la même couleur qui s'y reflétait. Le soleil était déjà à son zénith et il faisait bien trop chaud pour la saison à mon goût. Toute fois, une douce brise agréable soufflait soulevant légèrement mes cheveux blonds. Je fermai mes yeux un instant essayant de m'imaginer de retour chez moi, en Norvège. Je les réouvris et regardai les ondes qui ridaient la surface du lac d'un air songeur. Ça n'avait rien avoir avec la mer que je connaissais mais je ne pouvais nier que ça avait son petit charme aussi. Tout à coup je fronçai mes sourcils, quelle était cette ombre sous l'eau ? Un très grand poisson ? Non, ça devait être un de ces êtres qui vivent dans l'eau, portant je ne sais plus quel nom, dont Pénéloppe m'avait parlé. Distraitement je pris une poigné de sable avant de la laisser s'écrouler entre mes doigts. Cet endroit était plutôt sympathique malgré le fait qu'il y avait plusieurs autres demi dieux sur la petite plage. Un rire cristallin s'éleva du petit groupe. Ils ont l'air heureux ici... me dis-je. Je soupirai. J'avais l'impression que jamais je ne me ferais à cet endroit tellement étrange et si différent de là où j'ai passé mes dix sept premières années. Je jettai un coup d'œil au petit groupe, je ne pouvais distinguer leurs traits mais ils avaient l'air heureux, ils profitaient de l'instant présent. J'aurais aimé en faire de même mais ça m'était impossible, trop de douleur s'était accumulée en moi et ça a créé un énorme vide. J'avais beaux savoir que la douleur s'estompera avec le temps, pour le moment, elle était presque aussi vive qu'au premier jour. "Tous les pensionnaires, ils sont comme toi, eux aussi ils ont été arrachés à leur quotidien. Eux aussi ont été attaqués. Eux aussi ils ont peut être perdu des proches à cause de ça. Il faut que tu saches Maya, que tu n'es pas seule." C'est Chiron qui m'avait dit ça. Pas seule, mon œil, j'étais plus seule que jamais, plus seule que si j'étais réellement seule. Quand je voyais ce groupe de personnes sur la plage, je savais qu'ils avaient trouvé leur place ici, dans ce petit monde de demi-dieux et de dieux et de monstres et de toute cette merde. Et moi j'étais perdue, j'avais l'impression qu'ils s'étaient trompés de personne car les dieux et tout ça, ça n'avait rien avoir avec moi, jusqu'au jour de l'attaque je n'avais jamais rien ressenti de... Divin. Mais bien sûr, j'avais tout avoir avec eux, un pouvoir même. Un humain normal n'a pas de pouvoir.
J'entendis alors la question de... Il s'appellait comment déjà ? Ah oui, Matthew. Dague ou épée ? Avec ma carrure de moineau je ne me voyais pas trop porter ou manier une épée donc ça ne m'intéressait pas forcément, mieux vallait qu'il commence à parler de dagues, au moins je serais un minimum intéressée car si dès le début je m'endormais, ce ne serait pas top.

- Dagues.

Matthew ~ Maya

Je l'écoutais attentivement pendant qu'il m'expliquait l'utilité et l'utilisation des dagues. Ces dernières me semblaient l'arme la plus approprié pour moi après l'arc. Petites et plutôt simples à manier je pensais. Non que l'idée de ma battre et d'utiliser des armes m'enchantait, c'est juste que, malgré mon récente arrivée au camp, j'avais fini par comprendre que je n'avais tout bonnement pas le choix. Les pouvoirs ne suffisaient pas et si je ne savais pas me défendre correctement, j'étais out, je déménageais dans le royaume d'Hadès. Et pas sur qu'on me prenne à l'Elysé, je n'avais rien fait de particulièrement bien durant mon existence. Et puis je tenais quand même un minimum à ma vie, j'avais encore des choses à réaliser comme dégager d'ici et reprendre une vie normale, enfin, dans la limite du possible au moins. J'inspirai profondément, ma vie avait pris une tournure tellement bizarre... Une douce brise me caressa le visage et ça me fit penser au dieu des vents ; Je n'avais encore jamais rencontré Éole, mon père, mais le souhaitai-je ? Je n'en savais absolument rien. Je me demandais comment il était vraiment. Dans certains bouquins on le décrivait comme un personnage au caractère changeant, dans d'autres comme quelqu'un de très explosif et dans d'autres quelqu'un de très calme. J'aurais opté plutôt pour la première option, c'était le dieu des vents, et le vent pouvait être très différent d'un endroit, d'un moment, à l'autre. Déchaîné, passant par désagréable, ou doux. Mais ce n'était pas son caractère qui m'inquiétait, c'était plutôt le fait de rencontrer un dieu et surtout, le fait que je lui en voulais énormément. Non que c'était un cas à part, tous les  dieux laissaient leurs gosses se démerder seuls, même quand pour la première fois ils rentraient en collision avec le monde mythologique. L'attaque d'un monstre était un bel avant aperçu de ce qui les attendait. Mais bon, je n'arrivais pas à comprendre le fait qu'il laissait mourir tranquillou la femme qu'il aimait, enfin, aimait, j'en sais rien mais tout de même, les dieux n'avaient-ils pas de cœur ? Ou n'avait-ils pas le droit de se mêler au monde des mortels ? Je ne m'y connaissais pas encore bien... Mais en ayant un enfant avec un mortel ils se mêlaient avec le monde des mortels, beaucoup même... Nom de dieu, ça me fichait la migraine de réfléchir à ce monde compliqué. La question du sens de la vie pour moi c'était tout simplement : Pourquoi moi ? Ma vie d'avant était parfaite, je n'aurais rien voulu y changer. Pourtant bam, c'est tombé sur moi, sans que je ne demande rien. Je soupirai, passai une méche qui me tombait devant les yeux derrière mon oreille et me concentrai sur la question de Matthew. Oui, j'avais une autre question avant de passer aux épées, chose qui m'intéressait le moins d'ailleurs. En y pensant, je réalisai que les demi-dieux n'utilisaient pas d'armes à feux, que les vielles méthodes. Attachés au passé ? Ah non, me reppelais-je, quelqu'un, je ne sais plus qui, m'avait expliqué que les monstres ne peuvent être tués qu'à l'aide du bronze céleste ou d'or royal, non, d'or impérial, je crois. Ce dernier étant un truc de Romains. Ah oui, la question, fallait que je réponde à la question de Matthew... C'était quoi déjà ? Ah oui, ça me revenait, nom de dieu, j'étais tellement distraite.

- Oui, une, et qu'en est-il de les lancer ? Existe t-il des dagues ou couteaux spéciaux pour cela ?

Pour être franche je me voyais bien lancer des couteaux... Ça avait quelque chose en commun avec les flèches, ça traversait l'air pour se planter dans sa cible et le lanceur/tireur devait être extrêmement précis. Et puis c'était pratique pour le transport. Oui, j'essayerais cet arme et si elle me plait je m'en procurerais une ou plusieurs.

Matthew ~ Maya

Les liens et contacts humains avaient quelque chose que je n'aimais pas. Et là je ne parle pas de l'amitié ou de l'amour ou des trucs du genre. Juste du simple fait de discuter avec quelqu'un ou que ce quelqu'un vous rende un service. J'ai remarqué que dans cette colonie des personnes s'entredaient entre eux sans forcément se connaître. C'était débile, je trouve. Le fait que Matthew m'apprenait des trucs maintenant sur les armes rendraient les choses plus compliqués si je devais lui lancer un couteau dessus et le tuer, je me sentirais un peu coupable du coup car il a été gentil et tout ça. Mais quoi ? On ne sait jamais ce qui peut arriver. Enfin bref, du coup ça me rendait un chouilat redevable envers lui en quelque sorte, chose que je détestais. Voilà pourquoi j'aimais pas les contacts humains, ça enlevait une certaine liberté il faut le dire. Si on reprend l'exemple de butter quelqu'un, au moins ça ne nous rendait pas coupables car on pouvait se dire que cette personne était un gros connard qui vous aurait tué si vous ne l'aviez pas fait avant. Ou bien on ne pensait rien du tout car. Comme la plus part des animaux, c'était juste comme ça et il n'y avait pas de pourquoi du comment. Point. Si les liens humains n'existaient tout simplement pas ce serait bien plus simple, je ne me serais pas là à me poser des questions sur ça car "ça" n'existerait pas. Ce serait chacun pour soi. Même avec ses progeniteurs. Et il n'y aurait pas de souffrance non plus. Oui, s'attacher à quelqu'un, je devais bien avouer que c'était une des mes plus grandes peurs car personne n'est immortel, on me l'a prouvé deux fois. Vivre dans un monde sans tout ça serait bien plus simple. Quand à moi, il fallait que je me contente de faire comme si je vivais dans un monde comme ça et donc dorénavant éviter de parler aux gens, ce qui en soi ne me posait absolument aucun problème et éviter de demander des services, même touts petits, comme j'étais actuellement entrain de la faire. La réponse de Matthew me sortit de mes pensés, il se leva et alla chercher quelque chose à la forge. Quand il me revint il me tendit un couteau de lancer et me proposa d'essayer celui-ci et ensuite un poignard pour que je voie la différence entre les deux. Je me levai et réperai rapidement ma cible ; un petit panneau de bois avec je ne sais quelle inscription dessus à une bonne distance, un peu dure peut être tout de même pour un premier essai mais tan pis. Je me concentrai un instant et lançai l'arme en visant le centre, cette derrière loupa le panneau de peu ce qui était vraiment bien pour une première fois à mon avis, il fait dire que j'étais bonne dés qu'il s'agissait d'une cible et d'un objet fendant l'air. Je m'avançai pour récupérer le couteau et le rendis à Matthew.