vingt-quatre heure chrono (switch rp)

Où étais-je ? Bonne question. Et inquiétante, parce que ce n’était vraiment pas dans mes habitudes de ne pas me souvenir de ce que j’avais fait. Et pourtant, j’avais beau me concentrer, il m’était impossible de me souvenir de la façon dont j’avais atterrit ici. Pour être flippant, c’était flippant, surtout quand on savait qu’il y avait plein de monstre méchant pas beau qui voulaient nous manger, et la déesse de la Terre qui voulait détruire tous les Olympiens. Donc oui, pour être flippant, c’était flippant. Essayant de ne pas céder à la panique, je décidai que je ne perdais rien à essayer de sortir. Au pire des cas, je précipitais juste un peu plus le moment de ma mort. Génial, non ? Et pourquoi s’en faire ? Après tout, qu’est-ce que c’était, la vie ? Mieux, je me souvenais d’un philosophe qui disait que pour bien exister, il fallait bien vivre, mais aussi bien mourir. Peut-être Epicure. Bref, puisque c’était comme ça, j’allais bien exister et essayer de mourir dignement. Peut-être qu’ainsi, je serais accepté dans la secte des épicuriens.

Sur cette bonne pensée, je m’étais levé et avait fait quelques pas sur la droite. Sauf que j’avais fait à peine quelques mètres que paf, plus possible d’avancer. Nooooon, laissez moi mourir en épicurienne, je vous en supppppplllliiiiitttt. Et voilà que je continuais d’avancer tête baisser. Enfin d’essayer d’avancer, jusqu’à ce que me rende compte qu’un maudit fil était accroché à mon poignet. Oui, je sais ce que vous vous dites, comment j’ai fait pour ne pas le remarquer, ni lui, ni la personne qui était à côté de moi. Je crois que j’ai un peu trop paniqué en découvrant que j’étais dans un endroit inconnu. Je détestais ne rien comprendre, alors j’avais mal réagit. Sauf que c’était une erreur. Bien maintenant que j’étais bien passé pour une idiote, je pouvais me montrer un peu plus sociable. Sauf que… comment engager une conversation quand on se trouve dans un endroit que vous est inconnu ? Je mis fin au dilemme en décidant de me taire. Il avait l’air bien sympa ce… Hélidor, si je me souvenais bien, mais je m’étais déjà assez fait passé pour une débile, sans rajouter un bafouillement involontaire parce que je savais pas quoi dire. Enfin, en observant le sol, je trouvai mon sujet de conversation : « Vous n’avez que vingt-quatre heures pour trouver l’arme capable de briser ce lien qui relie vos poignets, sinon celui-ci absorbera totalement votre énergie. » Sympa le planning.


-Heu… Hélidor, c’est ça ? Moi, c’est Evanna. C’est pas que je t’aime pas, hein, mais si on pouvait se défaire de ce lien avant de mourir, ça serait pas mal… T’as une idée ?

Et puis c’était quoi cette blague à la fin ? Je voyais pas du tout pourquoi un monstre aurait fait cette mascarade, alors, à moins que ça soit une blague, je savais pas ce que j’avais bien pu faire pour me retrouver dans cette situation.

Un sourire ironique éclaira mon visage. Cool, on était d’accord pour rester en vie. Génial. Après tout, c’était une bonne chose, j’imaginais même pas si j’étais tombé sur un suicidaire qui s’était dit que finalement, c’était une bonne façon de mourir et qui en aurait rien eut à faire. Je crois que là, je lui aurait mis mon poing dans sa tête, ça m’aurait sûrement fait mal à la main, mais au moins, ça m’aurait soulagé. Et puis, on serait pas trop de deux pour essayer de se sortir de cette… comment dire… merde, foutoir, truc super chiant ? Cette situation me donnait envie d’être vulgaire. Alors pourquoi me gêner ? Bon, j’allais quand même éviter de crier tous les gros que je connaissais, je crois pas qu’Hélidor aurait apprécié. Enfin, Phil, puisque c’est comme ça qu’il préfère qu’on l’appelle. J’hochais la tête à son idée. Ouais, voir jusqu’où on pouvait se séparer, c’était pas mal. Montrant l’endroit vers où j’étais partis il y a même pas cinq minutes, j’ajoutais :

-Bon, bah, je vais de ce côté.

Je commençais à marcher, un mètre, deux mètres, puis je perdis le compte en levant les yeux au plafond. On était dans un vieux bâtiment, qui semblait grec, ou en tout cas, antique. Et si avant, je n’avais pas trop fait attention à ce qui nous entourait, je devais dire que c’était pas si mal comme décoration. Si je pouvais avoir une maison comme ç… J’échappais un cris quand la corde me retint violemment. Bon, on avait vu quelle longueur elle avait fait. Au pris de mon poignet. Me le frottant en plissant les yeux, je me tournais vers Phil. Et ma grimace se fit plus prononcé. Même si on était loin, on pouvait encore se voir distinctement. C’était pas que la vu de Phil m’horripilait, mais plutôt que ça voulait dire qu’on était vraiment menotté l’un un l’autre. L’avantage, c’est que notre lien était assez grand pour qu’on puisse avoir un minimum d’intimité, genre, quand on allait au toilette. Une autre grimace. Pourquoi je pensais à ça, moi ? Il allait vraiment falloir que j’arrête de laisser mon esprit faire n’importe quoi. Haussant la voix, je demandais :

-Tu crois que ça fait à peut prêt combien de mèt…

Ma voix se coupa nette lorsque j’aperçut une phrase en grec ancien sur le mur, là où on était adossé à notre réveil. Je l’avais pas tout de suite remarqué parce qu’il faisait sombre, et que regarder le mur sur lequel j’étais appuyait ne faisait pas partit de mes priorité. Mais là d’où j’étais, elle était très lisible, enfin, autant que possible vu la luminosité. La traduction me vint automatiquement à l’esprit : « seule une arme très ancienne qui réside là où les gens oublient les anciennes reliques pourra vous aider ». Déjà, mon cerveau se mit à carburer, essayant de trouver un sens à cette phrase.