Chapitre 1 : Back in time.
Avant que je ne commence à vous raconter mon histoire (qui est assez barbante, on ne va pas se le cacher), laissez moi vous parler un peu de la famille Karnstein. Vous n'avez jamais entendu ce nom ? Ca ne m'étonne pas vraiment, à moins que vous soyez originaire d'Allemagne et plus spécifiquement de la région proche de la mer du Nord. Le premier Karnstein qui a fait parler de lui était un pirate, rien de bien glorieux. Comme tout bon pirate, il passait son temps à voler, piller, violer, et tout ce qui s'en suit. Et pourtant, ce pirate, aussi cruel soit-il, avait une femme. Bon, je n'y était pas, donc je peux pas vous dire si leur relations étaient bonnes ou non. Mais, je sait qu'ils eurent un sacré nombre d'enfants. Presque la moitié d'entre eux son mort avant d'avoir atteint l'adolescence d'ailleurs... Victime d'une épidémie peut-être, qui sait.
C'est d'un de ces enfants survivant que je vais donc vous parler. Le deuxième Karnstein à qui notre famille doit son importance. C'est même avec lui que tout à commencer. Mais c'était plus fort que moi, il fallait que je vous parler du pirate. Bref ! Ce deuxième Karnstein grandit élevé par sa mère. Oui, si vous voulez tous savoir, son père n'était pas vraiment un bon père. Il rentrait à la maison, juste le temps de faire un nouveau gosse à sa femme et repartait. Jusqu'à ce que un jour ben... Il ne cesse de revenir. Sans doute mort en mer. Ah ! La piraterie... Bref ! Notre nouveau petit, n'était pas vraiment une lumière à vrai dire. Sont éducation était très basique. Pourtant, dès qu'il fut en âge de choisir son avenir... Il décida de faire comme son père et de partir en mer.
Son but était bien sûr de se lancer dans la piraterie, vous vous doutez bien. Cependant, il fini rapidement par comprendre que ce n'était pas un monde prometteur pour les gringalets comme lui. Au lieu de s'acharner sur le pillage, il finit par devenir ce qu'on appelle un passeur. En gros, il faisait du commerce illégalement quoi ! Je sais, c'est pas bien le commerce illégal, c'est pas beau, c'est moche ! Bouuuh ! Mais qu'est-ce que vous voulez que j'y fasse ? En plus c'est que les affaires de ce petit gars marchaient bien ! Puis à défaut d'être un gros tas de muscle ou d'être un érudit, c'était un petit futé qui savait bien se placer pour tirer un maximum d'avantages. Il a même réussi à s'attirer les faveurs de quelques familles importantes en Allemagne, c'est pour dire !
Déjà à cet époque la fortune de la famille était fait. Sa réputation ? Elle se forma un peu plus tard. Evidemment, notre deuxième héros de la famille ne s'est pas privé pour avoir une descendance, mais quitte à choisir une femme... Autant en prendre une possédant quelques titres et une bonne fortune. Quoi ? La femme qu'il visait avait déjà un mari ? Pfeu ! Ce n'est qu'un détail ! Un peu d'argent verser aux bonnes personnes et le problème est réglé ! Puis quelques mois plus tard, la veuve était remarié et se nommait Karnstein !
C'est pas très beau comme ascension sociale, je sais. N'empêche que ça à marché ! Par la suite, les Karnstein possédant une belle fortune et quelques terres, ils cessèrent leur commerce illégal pour se lancer dans quelque chose ben... De légal cette fois-ci. Mais oui, les tonnes de Karnstein suivant ont suffit à laver l'honneur de la famille, on y croit ! Puis de toute façon, c'est une vieille histoire, tout le monde s'en fiche de où et comment. C'est le résultat qui compte non ? Tout du moins, c'est ce qu'on essayer de me faire croire mes grand-parents pendant tout ma jeunesse.
Je pense qu'il est inutile d'évoquer toutes ces générations une par une. Je voulais juste vous faire l'histoire du pirate et du passeur. Je la trouve marrante. Puis, j'aime bien sa morale. Ça prouve que tous les humains ne sont pas parfait. Mais n'allez pas croire que je l'approuve pour autant ! L'honneur est une valeur importante ! Ne l'oublions pas !
Parlons un peu de ce qu'est devenu la famille Karnstein de nos jours. A présent, ce sont mes grand-parents qui sont à la tête de la famille. Bien sûr, nous vivons toujours en Allemagne, non loin de la mer du Nord et dans un énorme manoir ancien des plus somptueux. Pendant de longues années, ma grand-mère fut professeur de langues anciennes dans une faculté, pendant que mon grand-père et bien... Gérait le commerce familial. En vrai, je n'ai jamais compris en quoi consistait le commerce des Karnstein, on a bien essayer de m'expliquer, mais ça n'est jamais rentré, désolé. Et dire que je suis sensé hériter de tout ça...
Enfin, il faut croire que mes grand-parents sont maudit. Peut-être qu'il y a un dieu quelque part qui a décider de leur faire payer toutes les magouilles de leurs ascendants. En effet, au début, tout allait pour le mieux, mes grand-parents géraient à merveille leur famille. Il avait trois enfants, un fils puis deux filles. Rien de bien alarmant. Tout ce petit monde grandit et suivit son propre chemin, fonda sa famille mais... Il fallu que leur fils (donc mon oncle) et tout sa famille ait un terrible accident de voiture impliquant, leur voiture, un camion et une chèvre apparemment. Ca devait être une sacré histoire, mais je n'en connais pas les détails, puis étant donné qu'elle s'est soldé par que des morts... Ce n'est pas très joyeux à raconter.
Ensuite, il y a ma tante, la deuxième fille de la famille. Celle là aussi s'est mariée et à eut une fille. Mais certaines relations ne sont pas éternelles. Et bientôt ma tante et son mari divorcèrent. Ce que ma tante à très mal pris. Il faut dire aussi qu'il se connaissaient depuis leur 15 ans et ne c'était plus quitté depuis. Mais bon, le sale caractère de ma tante n'a pas changer grand chose, en plus d'avoir perdu son mari, elle perdit la garde de sa fille et sa maison. J'aimerai bien la plaindre, mais croyez moi, si vous la connaissiez, vous penseriez comme moi qu'elle l'a bien mérité. Si elle avait su connecter ses deux neurones... Elle ne serait pas retournée vivre chez ses parents. A présent elle pas son temps au manoir familiale à se plaindre non stop, comme si elle était la femme la plus à plaindre au monde. Certes, elle a vécût des malheurs, mais elle est assez agaçante à vouloir toujours reporter l'intention sur elle et ses problèmes qui n'en sont pas vraiment.
Vient alors la petite dernière de la famille : ma mère. En bonne benjamine, ses parents l'un un peu plus gâter que les autres. Sans doute de peur qu'elle ne se sente écartée de la famille à cause de son jeune âge. Enfin, je pense que vous voyez de quoi je veux parler. De la cliché de la petite dernière gâtée découle souvent le même genre de personne. Soit, la jeune fille devient de plus en plus capricieuse, comprend qu'elle peut tout obtenir avec quelques beaux sourires ou des larmes et devient une redoutable manipulatrice. Ou alors, toute cette attention étouffe la petite qui ne veut absolument pas d'un traitement de faveur, au contraire, elle veut qu'on lui donne des responsabilités, comme aux autres, elle veut mériter ce qu'elle obtient. Bref, elle devient donc la rebelle de la famille de riche qui ne veut absolument pas d'une vie pleine d'argent. Et j'ai comme envie de vous que, bien évidemment, ma mère ben... Elle est dans le deuxième cas de figure.
Dès qu'elle eut atteins la majorité, ma mère quitta le manoir de ses parents pour vivre seule. Elle refusa même tout aide financière de leur part. Elle voulait devoir sa vie qu'à elle-même. A croire que le sang du pirate Karnstein est passé par dessus toutes les générations pour venir couler dans les veines de ma mère. Un femme de caractère, je vous assure ! Il s'agit bien de la dernière femme au monde que vous voulez vous mettre à dos. Et pourtant, elle est parfois capable d'une douceur surprenante. Enfin bref, ma mère commençait sa vie, seule, elle venait de terminer ses études de langues et voulait se lancer dans la carrière de traductrice, de romans principalement. Cependant, il s'agit là d'un métier où il est assez compliqué de se faire remarquer. Mais c'est en travaillant qu'on y parvient. Puis cela n'inquiétait pas ma mère outre mesure. Après tout, elle n'avait qu'elle-même à nourrir, puis son petit job de serveuse en parallèle lui permettait d'arrondir les fins de mois.
C'est par la suite que sa devînt plus compliqué... Et je pense que vous vous doutez un peu pourquoi... Si je vous dit que c'est à partir de ce moment qu'on peut commencer ma propre histoire, ça vous donne plus d'indice ?
Chapitre 2 :Si ma mère avait connu les chasseresses, je ne doute pas qu'elle aurait souhaiter les rejoindre. Mais son destin fut tout autre. Ce n'est pas le chemin de Diane qu'elle croisa, mais celui de Mars, le dieu de la guerre. Evidemment, elle n'avait pas du tout conscience de l'importance de cet homme lorsqu'il vint lui passer commande dans le petit restaurant où elle travaillait. D'ailleurs, le dieu c'était montré assez arrogant, comme pour tester ma mère en quelque sort. Et bien sûr, il ne fut pas déçu de la réaction de la serveuse dont le sang ne fit qu'un tour. Cela lui plu d'ailleurs et Mars revint encore plusieurs fois au restaurant avant de gagner le cœur de ma mère. Enfin, le cœur, c'est vite dit. Après une nuit passé ensemble, pouf ! Le bel homme ne réapparut plus jamais et ma mère se retrouvait enceinte. Le beau cadeau d'adieu tient ! Pourtant malgré le fait qu'elle maudit encore cet homme de tout les noms pour l'avoir abandonné, elle l'a bien plus aimé qu'elle ne le laisse croire. Ou tout du moins elle l'a assez aimé pour me garder moi, le petit être qui grandissait dans son ventre et pour m'élever.
Je suis né un 13 Mars, dans un hôpital, tout ce qu'il y a de plus normal. Je n'ai pas énormément de détail à vous donner sur ma naissance, car, une fois encore, je n'y étais pas. D'ailleurs, jusque maintenant, ce que je vous raconte n'est que ce qu'on m'a raconté à moi avant. Bref, je suis donc né en Allemagne, à Cuxhaven précisément. Et j'ai vécût les première années de ma vie dans cette même ville. Je ne me rappelle par particulièrement de ces années, mais apparemment elles furent assez rudes pour ma mère. Pourtant, elle ne se découragea pas et ne revint pas sur son idée de ne rien devoir à personne d'autre qu'elle-même.
Pourtant, il fallait bien que tout cela change un jour. Je vous ai déjà parler de l'accident de mon oncle et de sa famille un peu plus haut. Et bien, il est survenu alors que je n'avais que 5 ans. Ce fut un choc pour tout la famille, ma mère y comprit. Même si elle vivait loin d'eux, ma mère aimait sa famille. Cet accident motiva ma mère à devenir un peu plus proche de ses parents. Un peu comme si elle se sentait coupable de ne pas avoir été là au bon moment. Quelques mois plus tard, ma mère fini par craquer, elle avait vraiment du mal à s'en sortir tout seule et plus je grandissais, plus je lui coûtait cher... Elle finit donc par demander de l'aide à ses parents et ses derniers acceptèrent qu'elle revienne vivre chez eux. Enfin, qu'elle vienne vivre chez eux plus précisément. Oui, mes grand-parents avaient peut-être un beau commerce à Cuxhaven, mais l'accident de leur fils leur rendait la vie dans cette ville presque insupportable. Du coup, ils avaient décidé d'aller vivre au Canada, non loin de la frontière des Etat-Unis, où ils avaient trouvé un beau Manoir tout neuf et aussi un bon moyen pour faire perdurer l'entreprise familiale.
Personnellement, j'étais super content d'aller vivre chez mes grand-parents, je n'avais nullement conscience que c'était en parti à cause de moi et de mon hyperactivité qui me rendait particulièrement compliqué à gérer. J'adorai juste l'idée de vivre dans un énorme manoir avec un énorme jardin où je pourrai courir de tout mon soûl et faire un nombre de bêtises inimaginables. Enfin, c'était ce que je pensais... Mais en réalité, ma mère et mes grand-parents me réprimandèrent bien vite et je fis une croix sur mes milliers de bêtises. Mine de rien, j'étais tout de même super bien dans ce manoir. J'avais mes grand-parents et ma mère pour moi tout seul. Et de leur côté, ils étaient trois pour m'élever, ce qui était vachement plus simple.
Mes années à l'école ? En réalité, je n'en fis qu'une. C'est d'ailleurs à cette époque qu'on ma diagnostiqué mon hyperactivité. Par la suite, vu que je vivais chez mes grand-parents, j'avais le droit à des cours particulier. Là au moins, je n'embêtai personne, je ne manquai à assommer aucun de mes camarades si il me faisait une remarque déplacé (à croire qu'en plus d'être hyperactif j'avais hérité du sang chaud de ma mère). De plus, on fini par me trouver une dyslexie alors, avoir un prof pour moi tout seul, c'était bien mieux pour travailler.
A mes 8ans, nouvel événement familiale dont je vous ai déjà parlé. Lequel ? Et bien, le divorce de ma tante et sa perte de la garde de sa propre fille. Ma tante est donc venu habiter avec nous au Canada elle aussi. Et pour tout vous avouer... Ca ne changeait pas grand chose à ma vie. Enfin, si on omettait le fait que ma tante cherchait toujours à faire en sorte que je la considère comme la tante de l'année. Comme si elle cherchait à prouver avec moi qu'elle aurait pu être un bonne mère. C'était assez saoulant et, bien évidemment, ma mère ne s'est pas privée pour faire la remarque à sa sœur. Il y a une une grosse dispute entre elles, je m'en souviens plutôt bien, mais les choses finirent par s'arranger.
Je continuai de grandir, ma primaire étant terminé, je rentrai au collège. Malgré ma dyslexie, ma mère avait pensé qu'il serait préférable que je retourne dans une vrai école, au moins pour apprendre la vie en société. Et personne ne s'opposa à ce choix. Puis, les années qui suivirent prouvèrent que c'était un bon choix. Bon, je n'avais pas les meilleures note du monde, je n'étais pas l'élève le plus sage non plus. Mais j'avais plus ou moins la moyenne et surtout... Une bonne bande d'amis. Finalement, je m'étais intégré bien plus vite que prévu. C'était peut-être mon sens de l'humour ou la fortune de ma famille qui attirait les autres. Je n'ai jamais vraiment chercher à savoir.
Mais évidemment, tout ne pouvait pas se passer éternellement bien. Cette fois, ma famille n'y était pour rien du tout. J'avais 16 ans, la vie était belle, l'adolescence faisait ses débuts... Heureusement, l'acné apparemment pas décidé d'attaquer mon visage avec trop d'intensité. Je commençai à sortir avec mes amis aussi, à faire quelques soirées, bon, rien de bien extraordinaire... Mais tout de même, je commençais à avoir des responsabilités et j'aimais ça. Puis, évidemment, mes amis commencèrent à former des couples, qui passaient leur temps à se briser et à se remettre ensemble. Des trucs d'ado quoi ! Enfin, c'était le cas pour tout le monde, sauf moi. Je restais Achill. Le gars fun qu'il ne fallait pas énerver et qui ne manquait jamais d'énergie. Certes, il y a bien certaines de mes amies qui ont voulu sortir avec moi mais... J'ai toujours fait en sorte de refuser leur propositions ou tout du moins des les écarter.
J'avais du mal à comprendre mes amis qui aimaient être en couple. Je trouvais ça super compliqué et ennuyeux aussi. Puis je ne comprenais pas non plus cette passion pour la gent féminine. Passer du temps assis sur un banc à regarder les filles passer et émettre tout sorte de critiques à leur égard, ce n'était pas mon trucs. J'en suis donc arriver à me questionner sur mon orientation sexuelle... Comme pas mal d'adolescent à cet âge je pense. Cela me préoccupa pendant pas mal de temps, puis à défaut de tout garder pour moi, j'ai commencer à en parler à mon meilleur ami, de cette éventuelle attirance pour les hommes... Ce que je n'aurais pas du faire. Ok, normalement, un meilleur ami est sensé vous écouter et ne pas juger. C'est ce que je pensais qu'il c'était passé. Je pensais pouvoir lui faire confiance. Mais au cours des semaines qui suivirent, mon meilleur ami commença à devenir de plus en plus distant à mon égard et tous mes autres amis firent de même. Apparemment, il s'étaient tous passé le mot, car il y avait bien des rumeurs qui circulaient à mon égard. Tout cela pris du temps, si bien qu'à la fin de l'année, je me retrouvai tout seul.
Chapitre 3 : L’opportunité d'une nouvelle vie.
Heureusement que les vacances étaient là. Je crois que je n'aurais pas supporter un mois de plus au collège. Ma mère avait bien remarqué mon changement de comportement et vu que je ne voulais rien lui cacher, je lui ait tout raconter. En bonne mère, elle m'a d'abord rassurer puis... Elle m'a promis qu'elle écraserait quiconque ose dire du mal de moi. Elle proféra même un certain nombre de menaces envers mes amis qui semblaient toute plus folles les unes que les autres (comme leur mettre du guacamole dans les oreilles jusqu'à ce qu'ils en deviennent sourd). Mais cela fit son effet et me remonta le moral d'un bloc. J'étais déterminé à présent et si je recroisai mon meilleur ami, j'avais bien l'intention de ne pas le laisser s'en sortir aussi facilement. Mais heureusement pour lui, je ne l'ai jamais revu.
Histoire de bien me changer les idées, ma mère organisa un voyage au Etat-Unis. Loin du Canada, je n'aurais aucun mal à oublié mes camarades de classe. Puis vu que c'était à peine le début des vacances, je ne me souciais pas trop de la prochaine rentrée. J'adorai immédiatement la Californie. Tout ce passait pour le mieux, les premières semaines passèrent à un vitesse folle.
Et sérieusement, j'étais bien content de passer du temps avec ma mère, loin du reste de la famille. Mais à croire que même à des kilomètre de chez moi, j'ai un don pour m'attirer les embrouilles. Nous étions à San Fransisco. Il faisait beau et nous avions décidés de nous promener à la plage. Jusque là, rien de bien exceptionnel. Ma mère me proposa alors d'aller acheter des glaces. Évidemment, je ne pouvais pas refuser une telle offre ! Personne ne refuse une glace ! Nous nous apprêtions à passer commande, mais lorsque la vendeuse nous aperçus, sont sourire accueillant disparut soudainement pour devenir bien plus inquiétant. Elle murmura un truc a propos de demi-dieu, comme quoi c'était son jour de chance et... Ni une ni deux, elle passa par dessus le comptoir d'un bond.
Par réflexe, je reculai soudainement et ma mère se mit immédiatement entre moi et le vendeuse. Cette dernière grogna et d'un coup, elle expédia ma mère dans le décors, m’assommant en même temps. Mon sang ne fit qu'un tour, j'attrapai la première chose qui me tomba sous la main et le lança sur la vendeuse. Au final, on peut en conclure que... C'est cornets de glace sont des armes très peu efficace. Même pas du tout. A moins que notre idée était d'énervé l'adversaire. D'ailleurs... Depuis quand... Depuis quand la vendeuse était-elle une harpie ?!! Je n'étais le gars le plus doué du monde en mythologie, mais ma mère était assez passionnée sur le sujet pour que je sache à quoi ressemble une harpie.
Ca me faisait mal d'abandonner celle qui c'était toujours occupé de moi mais... C'était une question de survie là. Je sorti de chez le glacier en courant à toute jambe. En même temps, mon cerveau tournait dans tous les sens pour essayer de trouver une solution. Mais je n'arrivai à en trouver aucune autre à part la fuite. Je n'avais rien sur moi, pas une petite arme ! Même pas un cure dent ! Donc courir était ma seule option pour le moment. Mais n'allez pas croire que cela me plaisait ! Au contraire, je maudissais cette créature un peu plus à chaque pas. Qu'est-ce que j'avais fait pour mériter ça hein ? C'était la malédiction de la famille qui me tombait dessus ?
Mine de rien, je tenais bon et ne cessait de me demander aussi d'où je tirai toute cette énergie. Enfin, après ce qui m'avait semblé être des heures de course (alors qu'on aurait pu compter ça en minutes), la chance a enfin décidé à pointer le bout de son nez. J'étais presque sortis de la ville et m'arrêtai soudainement. Pour une raison étrange, je savais qu'il fallait que je m'arrête là, cet endroit avait quelque chose de... De puissant. Aucune idée d'où je sortais ça, c'était peut-être du grand n'importe quoi, mais au moins... J'allais peut-être mourir ici comme un chien. Assassiné par une greluche ailée habillée en vendeuse de glace. Je sais que je ne suis pas un type exceptionnel, mais j'avais tout de même espéré mieux comme mort.
La harpie me rattrapa en une seconde à peine riant comme une imbécile que c'était vraiment son jour de chance aujourd'hui. Elle était tellement agaçant que je fus bien heureux lorsqu'elle fondit sur moi. Au moins lorsqu'elle attaquait, elle ne parlait plus. A sa première charge, je tombai violemment au sol, manquant à m'assommer pitoyablement contre une pierre. Apparemment, elle n'avait pas l'intention de me tuer sans jouer un peu avant. Malheureusement pour elle, le plaisir allait être de courte durée. A peine fondait-elle de nouveau sur moi que je sentis un métal froid sous ma main. Depuis quand ce truc était là ? J'aurais tué pour un cure dent (enfin j'aurais fait n'importe quoi pour avoir au moins un cure-dent et tuer après), et voilà que je me retrouvai avec un javelot en or à la main.
Sans hésiter un seul instant, je n'avais jamais tenu d'arme de ma vie, mais c'était comme si j'étais né avec un javelot dans la main, je me relevai et attendit que la Harpie fonde de nouveau sur moi. J'attendis patiemment le bon moment, me concentrant sur ma respiration et lançait mon arme. Quand je vous dit que la chance était avec moi. Mon arme transperça la Harpie comme si elle était faite de beurre. Je m'attendais à ce que son corps tombe lourdement au sol, mais non. Elle retomba en une pluie de poussière. Stupéfait, je regardai mon javelot atterrir tout seul. J'étais sensé faire quoi maintenant ? Je venais de tuer une Harpie ? Sérieusement ? C'était un peu dur à avaler. D'ailleurs j'étais où ? Dans la panique, j'avais couru, mais n'avait pas du tout fait attention à ma trajectoire. Il fallait que j'aille retrouver ma mère, que je lui dise que je vais bien. Et là, mon cerveau redevint raisonnable et me rappela que j'avais un portable dans ma poche. Je sortis donc ce dernier et... Et constata qu'il n'avait pas trop aimé ce combat. L'écran était fissuré de part en part et peu importe ce que je faisais il refusai de s'allumer. Du coup, dans un mouvement d'humeur, je le lançai au loin, non sans regretter cette idée juste après.
Chapitre 4 : Senatus Populusque Romanus
Incapable de retourner de là où j'étais arrivé, je me mis en route dans un direction choisit un peu au hasard. Je me disais que si j'arrivais à atteindre la côte, je pourrais toujours trouver un bateau qui me ramènerai au Canada. Mais au fond, je savais que je ne rentrerai pas à la maison de sitôt. Puis j'en avais plus vraiment envie non plus. J'avais l'impression qu'il fallait que je me rende autre part. Mais où ? Aucune idée. Je continuai pourtant de marcher. Je du marcher pendant près d'une demi-journée avant d'en avoir sincèrement marre et de décider de prendre le bus. Oui, cherchez la logique, je ne sais pas où je vais, mais je prend le bus. Heureusement que les quelques billets que j'avais dans mes poches avait été plus résistants que mon portable.
J'avais absolument aucune idée de ma destination. Je savais que j'allais vers le nord, c'est tout. J'étais attiré là-bas, je ne saurais dire comment. Au bout de quelques heures de routes, j'arrivai dans une ville dont j'ignorai carrément le nom. De toute façon, je ne m'y attardai pas. Je me contentai d'emprunter à long terme de quoi manger et boire, avant de repartir. C'est donc seulement équipé de mon javelot (qui s'était replié en forme d'anneau et redevenait une arme lorsque je l'ôtais de mon doigt), et quelques provisions que j'étais de nouveau sur les routes.
Pourtant, quelque temps plus tard, comme sorti de nulle part, je trouvai la Maison du Loup. Ce qu'il s'est passé par la suite ? Ce serait trop long à expliqué en détail. J'ai intégré la meute de Lupa et me suis battu chaque jour pour prouver ma valeur et rester en vie. Ce n'est pas les meilleurs souvenirs que j'ai eu de toute ma vie, mais ça reste une expérience intéressante. Si je suis encore là pour vous parler, vous imaginez bien que j'ai survécût. Et comme tous les demi-dieux romain (parce que oui, c'est ce que j'étais et suis toujours, un demi-dieu romain), lorsqu'elle m'en sentit capable, Lupa m'envoya au Camp de Jupiter.
Je repris alors ma route, mais cette fois plein de conviction. Je savais qui j'étais et où j'allais. Ma mère ? Elle était un lointain souvenir que je me promis de retrouver une fois que j'aurais intégré la Légion. C'était devenu mon unique but, j'avais 16 ans, et je ne vivais déjà plus que pour l'empire Romain et son honneur. Je ne tardais pas à trouver le camp de Jupiter. Comme à l'arrivée de chaque nouveau demi-dieux, je dus passer un entretient avec le prêteur avant d'aller consulter l'augure pour savoir si je pouvais intégrer la Légion. C'est en présence de ce dernier que mon père, Mars me revendiqua. Vous ne pouvez pas savoir quel honneur c'est d'être le fils du dieu protecteur de Rome. Je n'ai jamais été aussi fier de mes origines de tout ma vie je crois.
Le soir même, je fus présenté à la Légion pour qu'ils décident de la cohorte qui allait être la mienne. Je n'avais pas de lettres de recommandation. Cependant, j'étais fils de Mars et possédait un Javelot qui se rétractait en un anneau lorsque je n'en avait plus besoin et j'avais tout de même défié une Harpie avant d'atteindre la Maison du Loup (oui, j'avais du raconter toute mon histoire au prêteur à mon arrivée). Puis, si j'allais à peine sur mes quinze ans, je n'étais pas à plaindre niveau physique. J'étais plus prêt du gars qu'on n'a pas envie de venir embêter que de la crevette qui se fait tout le temps voler son goûter. Le prêteur eu à peine le temps de demander si quelqu'un voulait se porter garant pour moi qu'un jeune homme, un peu plus âgé que moi leva la main. Et annonça qu'il acceptait d'être mon garant avec un affreux accent russe.
J'appris dans la seconde qui suivit que ce russe ce prénommait Dimitri, qu'il était fils d'Apollon et membre de la deuxième cohorte. Ce n'était pas une simple chance que j'avais là. J'avais aucune idée de qui était ce gars, mais je l'appréciais déjà. Les centurions de sa cohorte se concertèrent pendant plusieurs minutes, ils ne semblaient pas sur la même longueur d'onde, mais finirent par tombé d'accord. C'est ainsi que j'ai rejoins la seconde Cohorte et rencontrai Dimitri par la même occasion. Évidemment, je raconte tout cela comme ça c'était déroulé en quelques secondes à peine, mais mon intégration à la légion en temps que probatio à pris bien plus de temps que ça en à l'air.
Je n'eus aucun mal à m'intégrer parmi les autres demi-dieu et à me faire respecter. Dimitri m'avait appris toutes les règles du camp, aussi bien les officielles que les officieuses. Pour ne pas reproduire ce qui s'était passé durant ma dernière année de collège, je parlai très rarement de moi. J'avais réussi à recontacter ma mère, une seule fois, certes, mais au moins elle me savait en vie et plus ou moins en sécurité. J'ai tout de suis apprécié à la Légion et sa discipline. J'avais enfin l'impression d'avoir trouvé un endroit pour moi. D'ailleurs, j'abandonnai mon titre de probatio en me faisant remarquer durant les concours de gladiateurs. A croire que c'était l'arme au poing que je m'exprimai le mieux.
Chapitre 5 : Tout un nouveau monde.
Arriva alors l'année 2020. Et si je vous en parle, vous vous doutez bien que ce n'est pas parce que c'est un chiffre rigolo. La vie n'a jamais été facile au camp de Jupiter et surtout pas ses dernières années. A vrai dire, je me demande si j'ai déjà passé un mois entièrement tranquille depuis que je suis avec les Romains. Bref, une milice à attaqué le camp de Jupiter cette année là. Évidement, nous nous sommes défendus ! Mais cela n'a pas empêché les demi-dieux de se faire blessé et tuer. Vous vous doutez bien que si je suis là pour vous parler encore aujourd'hui, c'est que je fais partis des survivants. Cependant, pour tout vous avouer, je crois que j'aurais aimé mourir au combat. Pour la fierté de la Légion, de ma cohorte et... Et dans l'espoir que ma mort ait pu sauvé la vie de Dimitri, qui lui, n'a pas survécût. En même temps que mon meilleur ami, j'ai perdu un mentor et... Et bien plus encore mais... Mais je ne vais entrer dans les détails. Ce serait long et sans grand intérêt pour vous je pense.
Le Camp de Jupiter ayant été attaqué, il était hors de question pour nous de rester dans un endroit aussi peu sûr. C'est ainsi que les demi-dieux se retrouvèrent dans le New-Jersey. Un nouveau camp y fut construit ainsi qu'une nouvelle ville nommée l'Argo, en souvenir d'un navire de héros grecques et romains qui ont combattus ensemble, malgré la rivalité entre nos deux clans. A présent, il était bien hors de question que les demi-dieux se séparent de nouveau. Nous avions un ennemis commun à combattre qui n'est autre que les humains eux-même. Depuis qu'ils avaient appris l'existence des demi-dieux, tout était parti de travers et malgré les efforts des dieux, les humains créèrent une organisation dans le but de nous exterminé. Et c'était cette même organisation qui avait attaqué la camp de Jupiter et donc tué ma famille et mes amis.
Cinq ans sont passés depuis l'attaque du camps, cependant, je ne suis pas près de l'oublier. Je fais toujours partis de la Légion, même si j'ai largement fini mes sept ans de services réglementaires. Mais je veux continuer de me battre et protéger les miens. Grecques ou Romains, cela n'a plus vraiment d'importance à présent. Nous sommes un seul et même camp, une seule et même famille. Même si parfois, il y en a certains qui sont un peu casse-pied, il faut l'admettre hein ! Mais bon, qui suis-je pour dire ce genre de chose ?