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  Je laisse mon coeur s'endurcir et peu importe le prix que ça coutera PV Keystone

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MessageSujet: Je laisse mon coeur s'endurcir et peu importe le prix que ça coutera PV Keystone    Je laisse mon coeur s'endurcir et peu importe le prix que ça coutera PV Keystone EmptyMer 22 Oct - 11:29


         

         

          Charlie & Willy
          C’est le fruit de ton orgueil

          Course folle dans la forêt, la respiration entrecoupée de longs sifflements de douleurs. Survivre, il faut survivre et ne pas abandonner. A l’instant même où le corps lâchera, la vie quittera pour toujours l’être. Mourir a beau être chose courante dans la vie, d’après les statistiques, il y aurait un mort toutes les trois secondes. Il y a donc des gens qui ne risquent absolument pas leur vie, préférant faire des stats sur les morts. Sans vouloir créer une polémique, ils ont peut-être mieux à faire que d’appeler les hôpitaux pour savoir combien sont morts. Puis ça doit être d’une fiabilité déplorable. Les demi-dieux sont certainement exclus, rien que la bataille de Manhattan, les statistiques auraient dû éclater ce jour-là. La faute à qui, nul besoin de trouver des coupables, les faits étaient là, ça avait été un massacre. Le pire n’étant pas de perdre la vie pour une cause juste, ou moins juste, tout dépend le point de vue. Le pire c’est que la paix était fictive et tellement peu durable. Preuve en est, les monstres attaquaient toujours. Les romains étaient cons, en fait Cronos n’avait fait qu’ouvrir une brèche énorme à tous les problèmes des demi-dieux. La moindre sortie était un problème, les monstres étaient presque en rang d’oignons, fondant sur les demi-dieux comme s’ils étaient un met succulent dont il serait difficile de se passer. William n’était pourtant pas une tête brulée, hyper actif, oui bien sûr, il n’aurait pu le nier. Il n’empêche qu’il agissait rarement sans réfléchir. Il n’était pas responsable du problème qui le pourchassait avec une certaine vivacité, les monstres ne s’épuisent donc jamais. Ils carburent à la drogue, il n’y a aucune autre solution de plausible. Les poumons du demi-dieu étaient en feu, son souffle de plus en plus cours et il trébuchait de plus en plus souvent. En temps normal il se serait retourné pour affronter son destin mais la fatigue s’était installée. Il se sentait fourbu, ses gestes étaient d’ailleurs de moins en moins précis, par trois fois il trébucha manquant de s’écraser sur le tapis de feuille morte. Mourir à un jour de son anniversaire, ce serait une poisse phénoménale.

Pourtant sa « mission » fictive s’était bien déroulée. Il était partit à l’aube avec Jake du campement. Après une discussion dans la voiture, ils s’étaient séparés pour donner un coup de main aux demi-dieux qui ne voulaient rejoindre aucun camp. William était donc partit de son côté avec une gamine, un peu plus vieille que lui d’ailleurs, le mot gamine convint tout de même vu qu’elle était incapable de se défendre seule. Il avait pourtant essayé de lui apprendre une parade, juste de l’auto défense, au cas où le besoin serait évident. Elle avait littéralement paniqué quand il avait donné un coup. Pourtant William n’avait pas été violent, ni même sadique. Un simple mouvement visant à bloquer l’adversaire. Elle était partie en courant, pourquoi toutes les filles partaient en courant lorsqu’il essayait de les comprendre. Il n’en avait pas la moindre idée mais ça faisait remonter en lui un souvenir, un souvenir douloureux qu’il s’efforçait pourtant d’oublier. Ils n’étaient pas tellement loin du camp des sangs mêlés, malheureusement pour la fille. William la pourchassait dans le seul but de l’empêcher de se faire tuer, lorsqu’il se rendit compte que les oiseaux s’étaient tu, il était trop tard pour lui hurler de s’arrêter. Le monstre la percuta avec une aisance qui laissa William hébété. Voir un monstre éliminé une alliée aussi facilement, cela laissait à chaque fois William démuni, il avait beau connaître les risques, cela le perturbait à chaque fois.

Le monstre lui était attentif et plongea sur William. La douleur cuisante de la morsure proche de la jugulaire. Difficile d’ailleurs de saisir comment le monstre s’était loupé mais tergiverser là-dessus serait une erreur monumentale de la part d’un demi-dieu. La douleur fut donc un parfait stimulant, William réagit immédiatement et se mit à courir. Non pas à l’aveugle comme ça aurait pu être le cas. Il était méthodique, le sang coulait le long de son cou, descendant sur son torse. S’il ne rentrait pas au camp très vite, non seulement il foirait la mission mais il perdait la vie. Voilà donc la raison pour laquelle, il ne s’arrêtait pas. Peu à peu, un voile obscurcit son regard, il n’en pouvait plus mais ne lâchait pas. Aucun soulagement n’apparut sur son visage lorsqu’il franchit la frontière, la barrière magique ne lui fut d’aucun réconfort. D’ailleurs, il ne le remarqua pas continuant à courir, voulant mettre le plus de distance entre le monstre et lui, entre la mort et lui. Il trébucha une fois de trop et regarda derrière lui pour voir ce qui l’avait fait trébucher, au lieu de pouvoir répondre à cette question. Il percuta de plein fouet une demi-déesse. Pourquoi savait-il au moment même de l’impact qu’il venait de percuter une fille, très facile, il n’était plus en forme du tout et pourtant, ils voltigèrent tous les deux et il lui tomba dessus, la maintenant au sol de son poids, sans le vouloir bien entendu. Il roula sur le côté difficilement, ce serait dommage d’étouffer une fille qui n’avait rien demandé. Une fois sur le côté, il posa ses mains sur son cou sentant qu’il partait légèrement dans les vappes. Une décharge électrique l’envahit lorsqu’il reconnut l’odeur de la personne, trop facile d’ailleurs de la reconnaître, il la connaissait tellement bien. Au lieu d’avoir ce fourmillement dans l’estomac qui l’avait accompagné si souvent lorsqu’il la côtoyait, la rage s’empara de son être, taisant toute douleur en lui. Il marmonna sèchement.

"Vas te faire foutre Keystone. Faut toujours que tu sois dans mes pattes ! "

Il aurait bien aimé se lever et partir fièrement. Si seulement il en avait été capable. Son corps était trop épuisé, il ne savait même plus si le sang coulait toujours ou si cela s’était arrêté. Il ne sentait plus son corps du tout, il était juste crevé et même s’il détestait cette fille, il était tout bonnement incapable de bouger. Il était donc obliger de respirer son odeur si particulière, remontant à la surface des souvenirs qui bien que joyeux lui faisait un mal de chien. Ne pas poser de question, rester maître de ses émotions, cette fille allait bien se casser. De toute façon, puisqu’elle était incapable d’avoir des émotions pour autre chose que la mécanique, ah et que son frère, oui faudrait pas oublier le frérot très important pour mademoiselle Keystone. Le fils de Dionysos n’avait pas à s’en faire, elle partirait.

         
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MessageSujet: Re: Je laisse mon coeur s'endurcir et peu importe le prix que ça coutera PV Keystone    Je laisse mon coeur s'endurcir et peu importe le prix que ça coutera PV Keystone EmptyMer 22 Oct - 14:39

William & Charlie



17 Octobre. Le bordel dans sa tête. Matthew ne sentait toujours pas au mieux de sa forme, et on ne pouvait que le comprendre. Elle se doutait que ça devait être la même chose pour Lily, mais encore une fois, elle ne voulait pas s’immiscer dans cette situation. Alors elle rongeait son frein, en espérant que ces deux débiles allaient bientôt ouvrir les yeux et se rouler leur pelle de leur vie, parce que la tension, ça commençait à bien faire. Son frère dormait mal, et elle en avait parfaitement conscience. Donc, pour dormir aussi, c’était clairement pas la joie. Des cernes sous les yeux, elle passait ses journées à la Forge, l’esprit occupé par des choses qu’elle connaissait, qu’elle maitrisait. Des trucs simples quoi, comme un casse-tête perpétuel qui oblige ses méninges à s’activer. Charlie n’a jamais su de quelle manière son cerveau agissait, mais parfois, il lui arrivait d’observer une machine défectueuse, et de sentir les rouages de son esprit s’emboiter comme si tout était normal. De la logique. Pour que tout aille bien. Que tout fonctionne parfaitement. Incapable de l’expliquer, mais finalement, elle s’en foutait, parce qu’au moins, Charlie était à l’aise dans ce domaine. En somme, c’était un peu un monde dans un monde. Le sien.

Alors ouais, à la Forge, ce n’était pas trop l’éclate. En fait, carrément pas. Et les gens ont dû comprendre qu’il ne fallait pas trop s’approcher, histoire d’éviter de se prendre un retour de flamme malencontreux. Bon okay, son pouvoir ne servait pas à ça. A dire vrai, elle ne savait pas vraiment à quoi il servait, mais comme elle ne le maitrisait pas, c’était pas plus mal qu’elle ne cherche pas à l’utiliser. Ses pensées sombres ressurgirent alors qu’elle se remémorait l’incendie qu’elle avait provoqué. Jamais, elle ne pourrait oublier cette chaleur étouffante, ni les cris, et encore moins les larmes qui s’asséchaient à mesure qu’elle cherchait à s’échapper. Charlie avait tué à cause de son pouvoir, et elle maudissait ce don, dont elle ne voulait rien savoir. Alors, elle ne disait pas ce qu’il en était. Et comme elle ne venait que les étés, au final, les gens s’en fichaient pas mal de savoir si elle pouvait faire des trucs ou pas. Tout ce qu’il fallait, c’était qu’elle ne cède pas à la colère, à aucune émotion forte de préférence, et normalement, tout devrait bien se passer. Non ? C’était l’une de ses plus grandes craintes, qu’elle ne soit pas apte à gérer son stress, au point de causer d’autres dommages irréversibles. Charlie ne pouvait déjà plus se regarder dans une glace depuis janvier, les choses ne feraient que s’envenimer davantage. Elle n’avait dit à personne la raison de son retour à la colonie en tant que permanente cette fois, parce qu’elle ne pouvait pas avouer. C’était trop difficile. Déjà ses nuits se chargeaient de lui faire comprendre quel monstre elle était, ce n’était pas non plus pour ajouter les regards des autres à l’équation.

Ayant besoin de souffler, le front plein de sueur et son débardeur orange lui collant à la peau, la demoiselle redressa une nouvelle fois ses cheveux pour qu’ils ne lui tombent pas dans la nuque. Désagréable sensation quand elle ne cherchait qu’un peu de fraicheur. Charlie arrêta de souder les deux pièces de l’armure sur laquelle elle travailler, se lava les mains et sortit de la Forge. Son regard fut attiré par les arbres, et elle hésita. Au moins, il n’y aurait personne. Personne à qui foutre la trouille d’un coup d’œil pour qu’on lui fiche la paix, au moins, c’était déjà ça. Commençant à marcher, elle ne tarda pas à s’éloigner de la zone mouvementée de la colonie. Des bruits de chute attirèrent son attention, et elle tourna la tête, avant de froncer les sourcils. Qu’est-ce que William était en train de faire ? Pourquoi courait-il si vite ? Et son t-shirt… Qui y avait-il dessus ? Quand elle comprit qu’il s’agissait de sang, elle écarquilla les yeux, et voulu arrêter William, mais cette andouille de sportif lui fonça dessus, la percutant de plein fouet. S’écroulant tous les deux, elle grogna d’un ton peu amène. Du sang coula sur son débardeur, et elle inspira pour se concentrer sur ce qu’il se passait. Il s’écarta, et Charlie en profita pour se redresser, afin de regarder de plus près ce qu’il se passait. A sa véhémente et inutile participation, elle roula des yeux.

« La ferme Stuart, laisse toi faire pour une fois. » Rapidement, elle écarta les pans du vêtement de William afin de pouvoir analyser ce qu’il se passait. Génial, il avait été mordu. Par qui, par quoi ? Bonne question. « Quelle bestiole ? » Elle déchira le bas du t-shirt de William et l’utilisa pour appuyer sur la plaie.
lumos maxima
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MessageSujet: Re: Je laisse mon coeur s'endurcir et peu importe le prix que ça coutera PV Keystone    Je laisse mon coeur s'endurcir et peu importe le prix que ça coutera PV Keystone EmptyJeu 23 Oct - 17:48




Charlie & Willy
C’est le fruit de ton orgueil

Sous-estimer Charlie est une faute à ne pas faire, le fils de Dionysos aurait dû s’en souvenir. Elle n’écoutait jamais rien de toute façon. Peut-être aurait-il fallu y mettre un peu de tact, en insultant la personne la plus insupportable au monde, il était évident qu’elle ne manquerait certainement pas une seule occasion de désobéir et de faire le contraire de ce qu’on lui demandait. Non mais en plus mademoiselle levait des yeux, elle se prenait vraiment pour la reine du monde, c’était insupportable. En la regardant pendant qu’elle s’approchait de lui, bien obligé d’accepter qu’elle s’approche, il n’allait pas non plus lui donner un coup de pied. Il remarqua qu’elle semblait tout aussi fragile qu’auparavant mais s’il avait été prêt il y a des années à vouloir mettre de côté son ego pour essayer de faire tenir leur couple, il devait reconnaître que c’était toujours la même fille n’écoutant qu’elle et n’étant pas capable de se rendre compte de ses actions. Son regard devint clairement glacial lorsqu’elle osa lui dire de se laisser faire pour une fois. C’est sans prendre de gant qu’il répliqua.

" Pour une fois ?! Il me semble avoir fait bien plus d’effort pour toi que l’inverse, je me suis laissé malmener par ton égoïsme flagrant ! Je crois avoir accepté bien plus que la moyenne pour toi. Tout ça pour qu’au total, tu fiches tout en l’air. Tu fous toujours tout en l’air. Regardes même quand on n’est pas ensemble, tu trouves le moyen de me gêner et de me faire tomber plus bas que terre. "

Il émit un petit cri de protestation pour la forme lorsqu’elle posa ses mains sur lui, pourquoi n’était-elle pas comme ça à l’époque cette gamine à la con. Non mais le pire ce n’était même pas qu’elle le touche, même si c’était forcément hyper gênant, il croyait qu’elle avait compris qu’il voulait des distances qu’il n’avait pas du tout bien pris le fait qu’elle rompe uniquement parce qu’elle se tirait de la colonie presque toute l’année. Déjà à l’époque il aurait été capable de venir la voir chez elle, mais non en fait elle avait juste cherché une idée de merde et c’était la seule qu’elle avait trouvé, elle n’avait vraiment pas de cœur et se fichait pas mal de faire du mal aux gens qui tenaient à elle, tant que ce n’était pas de la famille bien entendu. Il lui lança un regard noir lorsqu’elle demanda ce que c’était comme bestiole et sans la moindre trace de compassion à son égard, il répondit sèchement.

" J’ai oublié de demander, je vais y retourner rien que pour que tu puisses avoir une réponse à la question. Je ne sais pas si tu as remarqué ou si tu t’en fous des autres à ce point mais je me suis fait attaqué, mon but c’était de survivre pas de vérifier quel monstre me bouffait ! Aides moi à me lever Keystone, j’ai pas envie... "

Le choc l’empêcha de continuer sur sa lancée. Elle n’était pas sérieuse, le bruit si caractéristique du vêtement qu’on déchire, le fit baisser les yeux sur elle. Une envie de lui enfoncer la tête dans le sable le prit à la gorge. Cette fille voulait le détruire, il n’y avait pas d’autre solution, certes il y avait peut-être un peu de sang sur le t-shirt, mais merde ! Le sang ça part, difficile en revanche de réparer un t-shirt déchiré. Keystone était vraiment la fille la plus ignoble au monde. Ce t-shirt était un cadeau, un cadeau datant de deux ans et offert par… aucune idée mais peu importe en fait. Ce n’était pas un de ces ignobles t-shirt de la colonie que la fille d’Héphaïstos adorait porter et qui lui allait tout de même très bien. Enfin tout du moins ça n’avait jamais déranger William, tout ce que pouvait faire Charlie ne le dérangeait pas à l’époque, il suffisait qu’il la voit pour être content. Alors ce n’était pas un malheureux t-shirt qui aurait agacé le jeune homme, mais elle n’était jamais contente. Même maintenant d’ailleurs, il la regardait changer de copain alors qu’elle ne changeait même pas de vêtement, enfonçant un peu plus chaque fois William dans la douleur d’avoir loupé quelque chose avec elle sans pouvoir comprendre quoi. Il se contenta de répondre platement, supposant que râler ne servirait à rien.

"Keystone, si toi tu portes tes vêtements de sang mêlé qui sont fabriqués à la chaîne, je porte des habits de haute couture. Tu comptes me le repayer rassures moi. "

Ne jamais l’appeler par son prénom, plus jamais c’était la seule façon qu’il avait trouvé pour ne pas avoir les souvenirs de bons moments passés en tête. De toute façon, ils ne vivaient que dans son esprit puisque durant les trois pauvres petits mois où il était vraiment content, elle s’était ingéniée pour tout détruire jusqu’à ce qu’il ne puisse plus rien sauver d’autre que sa propre personne. D’un geste il l’écarta de lui, pas violemment, plutôt pour qu’elle cesse de faire ça. Il ne voulait pas de sa pitié, qu’elle retourne avec un de ses très nombreux copains, il n’était pas partant pour qu’elle essaie de jouer avec lui. Si les autres acceptaient des baisers en échange d’un espoir, cela ne lui suffisait pas. Il ne ramasserait pas les miettes ni ne s’écraserait devant elle. Il voulait juste qu’elle s’en aille ou qu’elle explique un peu mieux mais pas qu’elle fasse comme si de rien n’était. Comme s’ils étaient proche alors qu’ils ne se parleraient jamais et qu’il l’évitait au quotidien, pas pour lui faire de mal, non vraiment pas William n’était pas du genre à blesser volontairement des gens, c’était plutôt pour se préserver de son sadisme qu’il restait à distance. Il ferma les yeux finalement, n’ayant pas envie de réfléchir à Charlie, voulant juste que le sang cesse de couler et qu’il puisse contacter Jake rapidement. Il fallait prévenir son meilleur ami qu’il avait échoué, lamentablement et pour cela, il fallait quitter le camp… et avec Charlie sur le dos, ça allait être compliqué, pitié qu’elle se vexe et s’en aille. Où était son connard de frère quand on avait besoin de lui pour accaparer les pensées de sa sœur bon sang !

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MessageSujet: Re: Je laisse mon coeur s'endurcir et peu importe le prix que ça coutera PV Keystone    Je laisse mon coeur s'endurcir et peu importe le prix que ça coutera PV Keystone EmptyVen 24 Oct - 20:03

William & Charlie



Son esprit analysait la présence de sang, et les traces de morsure indiquant clairement qu’il était tombé sur une bestiole, et donc, qu’il était en dehors du camp. En mission ? Non, aucune mission ne se faisait en solitaire. Alors que fichait-il dehors ? Hum, il aurait très pu sortir sur New-York, en y réfléchissant et elle ne trouvait rien à redire là-dessus. Après tout, la plupart des grecs le faisaient, et elle, la première. Ce n’était pas à la colonie qu’elle allait pouvoir se sentir libre en moto. Mais le sujet n’était pas là. Non, elle devait comprendre ce qu’il se passait avec le garçon. Alors, elle appuya fermement, faisant fi de la réaction de William. Il était une grande fille, il saurait gérer la douleur. Par contre, est-ce qu’elle, elle allait pouvoir gérer ses paroles ? Bonne question, et franchement rien n’était moins sûr, vu l’état émotionnel dans lequel elle se trouvait déjà. Franchement, elle n’avait guère besoin d’entendre ce genre de réprimandes, combien même il était dans son droit de les lui faire. Charlie savait qu’elle était en tort à ses yeux, et probablement que si William contait leur histoire à un public extérieur, ce même public jugerait également que la jeune fille n’avait pas son mot à dire. Mais… Cela ne restait pas agréable pour autant. Et encore, s’il n’y avait que leur histoire, leur relation passée, pour laquelle, elle avait réellement fait des choix – douloureux ou pas, peu importe, il n’y avait pas à revenir là-dessus, William ne voudrait rien entendre et elle-même, n’était pas sûre de vouloir en parler – bref, s’il n’y avait que leur histoire, elle aurait pu gérer. Mais le truc – ô minuscule, hein – c’est qu’elle avait failli. En janvier dernier, elle avait sombré. Sa vie s’était noircie considérablement et Charlie ne cherchait pas à se redresser. Pas après ce qu’elle avait fait. Ajoutons à ça son inutilité face à la situation de Matthew, ou encore le fait d’avoir retrouvé Asher – son super frère qui tourne le dos sans prévenir personne – en vérité, la fille n’était plus qu’une loque. Bah, on s’en fout. Elle ne va pas se plaindre parce qu’encore une fois, elle sait que tout est de sa faute. Sa vie, elle n’en a plus grand-chose à foutre. Et tant qu’on s’arrête sur sa façade bourrue et solitaire de travailleuse acharnée, c’est très bien. En un sens, William a raison. Elle n’est qu’une égoïste. Mais c’est mieux comme ça.

« Arrête, je n’avais que 16 ans, tu en avais 19, que voulais-tu faire d’une gamine ? » Elle haussa les épaules comme si ce n’était rien, et ajouta quelques mots sur un ton léger, alors que ses yeux semblant vides, restaient concentrés sur la blessure. « Prends ça comme un entrainement pour celle qui a été la prochaine. » Voilà. Terre à terre, et logique. Rien de bien méchant. Rien d’émotionnel. Parce qu’elle ne voulait pas retourner en arrière, et revivre les décisions pénibles qu’elle avait dû prendre. Et voilà qu’il grognait encore. Bon sang, elle avait oublié combien il pouvait être véhément quand il s’y mettait, le fils de M. D, un vrai bout en train. Enfin, elle réprima le léger rictus moqueur, parce qu’elle se doutait qu’il serait très mal accueilli par sieur William. A la place, elle haussa les épaules, sans rien laisser paraitre sur son visage. « Tu en connais quelques-unes, tu aurais pu deviner ce dont il s’agissait. » Parce qu’elle aurait bien aimé savoir si la blessure était empoisonnée par exemple, juste histoire de, hein. Retirant le morceau de tissu, elle se pencha un peu plus, et fit la moue. Okay, c’était franchement pas beau à voir. Il était temps d’emmener le garçon à l’infirmerie. Enfin, si celui-ci voulait bien utiliser autant d’énergie à la détester que pour se redresser. Charlie pouvait supporter le plus gros de son poids, de toute façon, elle n’allait clairement pas le laisser là tout seul, mais il faudrait tout de même qu’il fasse un petit effort. Bon, elle n’allait pas le lui demander, ou il allait encore le prendre mal. Et qu’est-ce qu’ils avaient ses vêtements, oh ? Parce qu’il croyait vraiment qu’elle allait prendre le temps de faire du shopping et de dépenser de l’argent qu’elle n’avait que trop peu déjà pour s’acheter des fringues quand il y en a des gratuits à la colonie ? Elle n’avait pas souvenir qu’il l’ait déjà pris pour une fille superficielle, et elle n’avait pas changé. Bon, en même temps, elle ne lui avait jamais parlé de l’orphelinat, dont, il ne savait ni qu’il y avait la photo de la jeune fille à côté du mot « pauvre » dans le dictionnaire, ni qu’elle avait vécu des années auprès d’enfants, à éviter le regard des adultes qui la voyaient sortir de l’orphelinat. Sans compter l’école… Une vraie partie de plaisir quand tu es déjà catégorisée à la base. Et vu comment il la prenait de haut là, elle se disait qu’elle avait bien fait de ne rien lui dire. Les gens jugeaient beaucoup trop selon les apparences. Regardons ce t-shirt, après tout.

« Je te le payerais, te le rachèterais, ce que tu veux bon sang. » Elle ne savait pas comment, mais elle se débrouillerait n’importe comment. Parce qu’elle n’avait jamais accepté d’avoir de dettes, et ce n’était pas maintenant qu’elle commencerait. Charlie n’avait peut-être plus rien à faire de sa vie, mais elle restait fière par rapport à ça, et ne voulait aucune charité. William lui demandait réparation, soit, elle le ferait. Et il la repoussa. Ce qui la fit grogner immédiatement. La demoiselle se remit en place, et posa la main sur les cheveux de William pour l’obliger à la regarder. Là, elle fit montre d’une détermination clairement lisible dans ses prunelles, alors qu’elle le lâchait. « Bon, tu me détestes. Très bien, j’accepte, et je ne me plains pas. Tu as raison, je ne suis qu’une salope sans cœur. Mais là, on parle de ta santé, alors tu vas arrêter de faire ta tête de con, et tu vas m’accompagner à l’infirmerie. Vu ? » Rassurée que son message soit bien passée, elle reporta son attention sur la blessure, appuyant de nouveau dessus.
lumos maxima
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MessageSujet: Re: Je laisse mon coeur s'endurcir et peu importe le prix que ça coutera PV Keystone    Je laisse mon coeur s'endurcir et peu importe le prix que ça coutera PV Keystone EmptySam 25 Oct - 18:18


         

         

         Charlie & Willy
         C’est le fruit de ton orgueil

Elle ne s’en irait pas, ce n’était ni une mauvaise chose ni une bonne chose en fait, juste qu’elle avait décidé de rester et William avait abandonné la première fois l’idée de la convaincre, il ne tenterait pas à nouveau. Puisqu’elle voulait rester, il la laisserait faire. Il la regardait appuyer sur la plaie avec le défunt t-shirt. Pourquoi diable se préoccupait-elle de lui maintenant ? Il aurait très bien pu se débrouiller tout seul. Un voile de tristesse se mit à luire dans ses yeux, il n’avait pas réussi à protéger la pauvre fille, ce n’était pas la première fois qu’il voyait quelqu’un tomber. Cette fois pourtant il y croyait, c’était une demi-déesse plus intelligente que la moyenne, les gens trop intelligents sont parfois imbus d’eux-mêmes, ne veulent d’aide de personne et se font écraser en beauté. Ce constat l’agaça, s’il se montrait odieux avec elle et que derrière, il n’était pas capable de se débrouiller seul, il aurait l’air bien malin. Il émit un petit claquement de langue pour protester de ses propos sur son âge, d’un geste de la main il balaya cet argument avant de dire sans la moindre animosité, juste un peu surprit de l’entendre dire ça.

"C’était ça le problème pour toi, La différence d’âge ? "

Là, malheureusement il n’y a pas grand-chose à dire pour se défendre, c’est un fait difficile à contredire. Si elle avait eu la trouille d’être largué, ça pouvait se comprendre. Il voulut la réconforter lui dire qu’il comprenait mais en fait, ce n’était pas la vérité. Il avait mal vécu la rupture, même s’il avait préféré garder ça pour lui, se contentant de lancer à Keystone des regards meurtriers, cela ne changeait pas ce ressenti et ce sentiment d’abandon pour une raison, banale en réalité. William posa un regard un peu surprit lorsqu’elle parla de la prochaine, ce n’était pas vraiment la chose à laquelle il songeait. Il lui fit un sourire moqueur tout en répondant un peu aigre à ses propos douteux.

" Il n’y a pas de prochaine, ça m’a pas plu la première fois et j’ai un peu trop peur que ça recommence pour me lancer je t’avoue. Je te remercie de vouloir m’apprendre la vie et les ruptures mais je m’en serais bien passé tu vois ! "

Ouai il était désagréable, en même temps ça le gavait ce sentiment d’échec. Puis elle était gonflée à demander une biographie détaillée de l’animal qui l’avait charcuté. Le fils de Dionysos avait le regard posé sur les mains de Charlie, un peu comme s’il craignait que la jeune fille se décide tout d’un coup à toucher du doigt la plaie, ce qui n’aurait pas été le plus agréable. Il fit la grimace en constatant l’étendue des dégâts. Ah effectivement, son moment d’égarement avait eu son effet physique. Tout d’un coup, il comprenait un peu mieux la douleur qu’il ressentait, heureusement parce qu’il avait cru être d’une faiblesse monumentale alors que pas vraiment. Il décida d’expliquer pourquoi il n’avait pas eu le loisir d’identifier le monstre, l’espèce et son sexe, enfin la base quoi. Sans la regarder pour ne pas qu’elle voit la culpabilité dans les yeux du jeune homme, il s’exprima un peu triste tout de même.

" J’étais concentré sur la personne que le monstre venait de tuer, il m’a pas loupé de ce fait. J’ai vraiment foiré Keystone pour le coup. "

William poussa un soupir agacé par sa propre négligence, il aurait dû être sur ses gardes, les monstres étaient de plus en plus nombreux aux abords du campement, il aurait dû faire un détour pour protéger cette fille. Charlie la ramena sur le t-shirt, il grogna un peu surprit qu’elle veuille le racheter, non en fait il disait uniquement pour l’énerver, ce qui ne marcha pas. Non à la place elle semblait exaspéré et cédait tout de suite, elle n’aurait pas pu céder il y a des années pour leur couple. Non mais à choisir, il préférait de loin perdre ce t-shirt. Il marmonna, se forçant un peu pour cela, car reconnaître ses fautes surtout vis-à-vis de Keystone c’était un gros problème, un problème qui lui laissait un goût amer en bouche.

"Merci d’essayer de m’aider, on s’en fout du t-shirt. Même si tu es chiante, j’ai jamais vu ça sérieux. Les opposés doivent vraiment s’attirer hein… "

Non une petite pique bien envoyé ne lui ferait pas de mal, puis s’il pouvait lui rendre la douleur qu’il avait ressentie, Will ne s’en plaindrait absolument pas. En essayant de la dégager pour qu’elle vaque à ses occupations comme gêner les gens, réparer des motos, briser des cœurs, la liste de choses habituelles pour Kesytone, ça la fit réagir. Il sentit sa main venir mettre du cambouis dans ses cheveux, non mais sérieux, elle ne pouvait  pas rester en place cinq secondes. Leurs regards se croisèrent, si au départ monsieur la fusillait du regard à l’idée qu’elle faisait exprès de le contrarier, les souvenirs en croisant ce regard remontèrent à la surface. Une brusque envie d’effacer toutes les années, avant qu’elle ne le remette dans le bain en se défendant, pitoyablement. En colère, il lacha furieux qu’elle lui parle sur ce ton.

" Tu pourrais pas te tirer plutôt ?! T’as toujours des tas de trucs à faire, je suppose que ce n’était pas que des excuses pour me snober alors écarte toi Keystone. Ecarte toi, vas faire joujou avec ta moto, je ne sais pas moi fais une balade avec ton super frère toujours présent pour toi. MAIS FICHE MOI LA PAIX. Je me suis débrouillé sans toi pour survivre, je serais capable encore ! "

Pour prouver ses dires, par fierté, William repoussa la fille d’Héphaïstos et se leva. Une fois sur ses jambes, il fut bien contraint de reconnaître que ça n’allait pas, ses jambes tremblaient, son regard était flou. Il fit trois pas en arrière pour se stabiliser, en vain, il retomba lamentablement sur le sol. Au lieu de demander l’aide de pot-de-colle, William préféra se rouler en boule, après tout, s’il dormait, la santé reviendrait toute seule. Charlie le déstabilisait trop pour qu’il puisse demander son aide, il ne comprenait pas le fonctionnement de son cerveau de fille d’Héphaïstos et préférait l’éviter même si d’un autre côté, il voulait qu’elle reste prêt de lui car elle lui permettait de rester connecter à la réalité.
         
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MessageSujet: Re: Je laisse mon coeur s'endurcir et peu importe le prix que ça coutera PV Keystone    Je laisse mon coeur s'endurcir et peu importe le prix que ça coutera PV Keystone EmptySam 25 Oct - 19:35

William & Charlie



Non mais quelle tête de mule, je vous jure. William avait dans le regard, cette lueur qu’elle connaissait depuis quelques années. Franche, vindicative, et surtout bien trop sombre par rapport à ce qu’elle avait connu autrefois. Elle réprima un soupir parce qu’elle n’avait pas le droit de se montrer blasée, pas alors qu’encore une fois, elle était en faute. Bordel, elle allait réellement ressasser tout ça, encore et encore ? Oui, elle n’avait pas été assez investie dans leur relation. Oui, elle avait le mauvais rôle et n’avait pas d’excuse pour ça. Oui, elle était égoïste, et oui, elle avait couché avec d’autres mecs. Mais bordel, il était le seul avec qui elle était sortie. Il avait été son premier, y a cinq ans. Sa première fois, et sa première relation. Comment pouvait-il croire que cela n’avait pas du tout compté ? Putain. Elle n’allait rien dire, parce qu’elle préférait qu’il la voit comme le déchet qu’elle était. Tout était plus simple ainsi. Pas pour rien qu’elle n’avait pas d’amis proches, et qu’elle ne sortait que très peu. Tout avait toujours été superficiel à la colonie, normal en même temps, en ne venant que quelques mois par an. Oui, elle avait des camarades, et ne se montrait pas froide à l’époque. Discutait tranquillement, même si elle était un peu renfermée. Pas réfractaire quoi, abordable. Juste que maintenant tout avait changé. Depuis quelques mois, elle se terrait à la Forge et on ne la voyait que pour les évènements obligatoires. Même les repas, ce n’était pas son truc. La dernière fois, il avait fallu que Wyatt, le pote de son frangin, se ramène avec des sandwichs pour qu’elle se rende compte que ça faisait un bail qu’elle n’avait pas mangé. Comme quoi, sa conscience avec la réalité était plus que floue ces derniers temps.

Du coup, il s’était arrêté sur l’âge. Bon sang, ce n’était pas que ça. Bien sûr que non. Charlie n’allait pas dire qu’elle était mature, pas du tout, elle n’avait pas cette prétention, mais avoir vécu toute sa vie parmi des enfants, on apprend rapidement à devoir faire des concessions, et faire preuve de beaucoup d’organisation. Et il était drôle. Mignon évidemment, mais il l’a mettait à l’aise, et ça, c’était plus important. Il… Elle ne savait pas trop comment le dire, mais il l’avait vu et ça avait changé la donne. Bon, en clair, elle avait sombré peu à peu pour lui. Débilité, je vous dis. La fille d’Héphaïstos avait beau s’être laissé aller, elle avait rapidement repris pied avec la réalité. La colonie n’était pas son monde, pas son univers, et ce n’était pas parce que William la mettait en confiance, et la faisait se sentir normale, qu’elle pouvait se permettre de changer ça. Sa vie, et sa famille, c’était l’orphelinat. Mais comment lui avouer ça à l’époque, hein ? « Bonjour, je suis la gamine abandonnée, et je vis avec une bande de vingt gosses de tout âge. Oh, on mange des pâtes deux soirs sur trois, ça t’intéresse toujours de continuer avec moi ? » Bordel. Jamais, elle n’aurait fait ça. Charlie était encore plus fière à l’époque, parce qu’elle avait alors, toujours un cœur capable d’éprouver.

« Laisse tomber. Ressasse pas le passé, William. » Malgré elle, dans son ton froid, il y avait une légère lassitude. « C’était il y a cinq ans, et je sais que tu n’en gardes pas un bon souvenir. Dis-toi au moins que tu ne pourras pas connaître pire. » Ajouta-t-elle avec un haussement d’épaule, tout en gardant son regard sur la plaie. Elle n’aimait pas le regarder dans les yeux, c’était… Indescriptible, elle n’aimait pas. Parce qu’il y avait ce quelque chose dans ses prunelles, encore une fois, devant laquelle, elle ne pouvait pas tenir.

Pour ce qui était du reste, elle accepta chacune de ses répliques, les enfouissant profondément en elle, pour faire comme si ça ne la touchait pas. C’était encore ce qu’il y avait de mieux à faire. Inspirant profondément pour garder son calme, elle avait donc répondu qu’il était temps qu’il se calme, ce à quoi il n’avait pas tardé à répliquer lui-même. Incroyable, non ? En un sens, elle n’en attendait pas moins de lui. Mais ça faisait mal. Ouais. A ce constat, elle soupira légèrement, cherchant à se faire le plus discrète possible, et puis, elle l’observa se redresser en pinçant les lèvres. C’était complètement débile. Tout ça pour avoir le dernier mot. Putain, qu’un mec, ça pouvait être con. Charlie fit taire la petite voix qui lui soufflait qu’avec sa manie de réparer des trucs, les mains pleines de cambouis, elle donnait plus l’impression d’être un mec qu’une fille. Ses yeux s’écarquillèrent alors que William retombait au sol, et elle se précipita. « Putain Stuart ! » Mais quel con, bordel. Ce gars allait la faire tourner en bourrique, c’est pas possible. Et qu’est-ce qu’il foutait dans cette position, hein ? La jeune fille faisait de son mieux pour ne pas penser à ce qu’il avait dit sur sa mission. De toute façon, le réconfort, elle était nulle pour ça, et en plus, quelque chose lui disait qu’il n’en voudrait aucun venant d’elle, bizarre, n’est-ce pas ? Alors, elle n’avait rien dit. Mais elle avait entendu, et tout tournait dans son esprit. Mettant un genou à terre, elle attrapa un de ses bras, et le força à le passer autour de son cou, en cherchant à le soulever. Il était temps de le tirer en position debout, histoire de l’emmener à l’infirmerie. Hors de question qu’elle le laisse là. Bon, s’il voulait bien y mettre du sien, ce ne serait pas plus mal. « Allez, on y va. Tu restes pas là. Après, je te foutrais la paix, pas de soucis. » Légèrement agacée, elle ajouta : « De toute façon, c’est pas comme si j’étais souvent en travers de ton chemin. »

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MessageSujet: Re: Je laisse mon coeur s'endurcir et peu importe le prix que ça coutera PV Keystone    Je laisse mon coeur s'endurcir et peu importe le prix que ça coutera PV Keystone EmptySam 25 Oct - 22:29


       

       

        Charlie & Willy
        C’est le fruit de ton orgueil

Ne ressasse pas le passé, si elle avait une solution miracle pour oublier, il était preneur. Certes pour un demi-dieu c’est compliqué de se projeter dans l’avenir, de se dire que plus tard il serait serveur, ou même policier. Il n’empêche que si l’avenir n’était pas présent pour eux, il y avait les sentiments et le passé, ce passé qui revêtait une part si importante. Il aurait donné n’importe quoi pour simplement l’oublier elle, sa façon de se comporter à l’époque et la fille qu’il voyait à présent. En plus, elle disait ça un peu comme s’il était en faute, il ne pouvait pas deviner à l’époque qu’elle le prendrait si mal d’être aimée, parce qu’il avait surtout l’impression que c’était ça le problème, elle voulait bien avoir tous les petits amis du monde mais sans sentiment, il n’en avait pas été capable, et il n’en était toujours pas capable. Il ferma les yeux, ce qu’elle disait était empli de vérité, cela n’enlevait pourtant pas ce poids énorme. Oui ça faisait longtemps, bien entendu mais dans sa mémoire c’était toujours aussi frais. Il secoua la tête d’un air navré lorsqu’elle prétexta qu’il en gardait un mauvais souvenir, sa tête heurta le sol ce qui le fit arrêter ce mouvement. Il se défendit comme il put, comme s’il était au tribunal.

" C’est pas de notre relation dont je garde un mauvais souvenir, moi j’aurais continué Keystone si la décision m’était revenue… Non sincèrement, c’est juste m’avoir mené en bateau dès le début qui est blessant, j’avais confiance. J’étais peut être naïf, je le suis peut être toujours d’ailleurs, cela ne donne pas pour autant le droit d’en jouer. "

Non il ne connaîtrait plus jamais cette douleur, il ne faisait plus confiance aux filles. Peu importe les yeux de biches, les mots d’amours, les sourires en coin. Cela n’est qu’une façon d’obtenir des choses de la part des garçons. Cela devait être la seule chose que Willy avait retenu de cette époque, que peu importe l’intégrité qu’il mettait dans une relation. Les fois où il lâchait Jake pour rester un peu avec Charlie et la faire sourire, juste sourire. Tous ces détails, toutes ces fois où il s’était impliqué au point d’en oublier les entraînements, au final ce n’était que du vent puisqu’elle n’avait pas pris ce qu’il avait fait en compte se contentant de le pousser hors de sa vie. Alors quel était l’intérêt de revenir vers lui maintenant, ce n’était pas voulu, ce n’est que la vérité de le reconnaître. Il paraît évident qu’elle n’avait pas prévu de se faire rentrer dedans par un gars un peu en sang, il n’empêche que ça aurait quand même pu être quelqu’un d’autre, Wyatt par exemple, il aurait été ravi d’écrabouiller la tête de ce morveux, sauf que ça n’avait aucun sens, elle n’était pas sa propriété et ne l’avait jamais été.

Au bout d’un moment, lorsqu’il n’y a plus rien à espérer de Charlie, il vaut mieux s’éloigner avant qu’elle ne lui enfonce un peu plus son poignard dans le cœur en signifiant qu’il n’avait été rien de plus qu’un gars à mettre dans son lit. Ses joues devinrent rouges à ce constat, comment avait-il pu être aussi con, bordel ce n’était qu’une gamine, un bébé dont il fallait prendre soin pas coucher avec. Peut-être qu’elle songeait qu’il avait abusé d’elle, et pourtant ce n’était tellement pas le cas. Le choc de tomber fut moins rude que cette constatation. Il s’y était pris comme un manche à balai. Entendre hurler l’autre mongole derrière, ce n’était pas non plus très agréable, ce n’était pas son choix de se retrouver par terre. Non mais c’est dingue de trouver le moyen de hurler sur des gens qui tombent épuisés. Malgré tout, l’envie qu’elle dégage était plus forte il soupira.

" Je vais bien merci, vas t’en Kleystone. Obéis une fois dans ta vie. "

Elle revint contre lui, il l’entendit arriver, ne pouvant la dégager physiquement, il fut contraint de la regarder se mettre à genou devant lui. Charlie n’était pas la formule même de la douceur, pourtant sa présence avait quelque chose qui rassurait William. Il voulut lui donner un coup de main, non pas pour qu’elle s’en aille. Elle utilisait cela comme argument mais ce n’était pas le cas, juste qu’il espérait qu’elle changerait d’avis sur lui. Il n’avait jamais profité d’elle, ça ne lui serait même pas venu à l’esprit et si l’envie de profiter de jeunes filles lui avait traversé l’esprit, il ne se serait pas tourné vers une fille comme elle. Non c’était vraiment le cœur qui avait parlé ce jour-là, et les jours suivants et même parfois des mois plus tard lorsque tout était fini. Il l’observait dans son coin, rageur certes mais empli d’amour à son égard. Puis Charlie ne serait pas elle-même si elle ne brisait pas tous les rêves, elle avait été voir ailleurs, le laissant démuni face à des sentiments non partagés et la rancœur avait pris le dessus sur l’amour. Il se redressa du mieux qu’il put, bien content d’avoir son soutien. Ses jambes tremblaient beaucoup moins lorsqu’elle le maintenait debout, comment une si petite fille pouvait avoir autant de force, c’était du grand délire. Même si elle l’aidait, ses paroles étaient toujours aussi insupportables, et c’est sèchement qu’il trouva le moyen de répondre à sa princesse de feu tout aussi agréable à côtoyer que la glace.

"  C’est quand même dingue que tu sois venu me gêner dans ma trajectoire. Tu aurais pu t’écarter mais non t’avais envie de te faire remarquer. Kleystone, un jour faudra que tu m’expliques ce qui se passe dans ta tête. "

L’infirmerie lui semblait à des kilomètres. Nul envie de taper discute avec elle pendant qu’ils marchaient, d’ailleurs William se concentrait sur sa stabilité, essayait de marcher seul. A chaque fois qu’il faisait un pas sans s’appuyer à Charlie, il trébuchait pour venir certainement peser un certain poids contre elle. En plus de l’agacement et de la douleur se mêlait un troisième sentiment, la honte qu’elle le voie ainsi dans cet état, si un jour elle l’avait cru viril ça devait être foutu de chez foutu, il baissa la tête finalement abandonnant toute lutte contre elle.
       
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MessageSujet: Re: Je laisse mon coeur s'endurcir et peu importe le prix que ça coutera PV Keystone    Je laisse mon coeur s'endurcir et peu importe le prix que ça coutera PV Keystone EmptyDim 26 Oct - 0:54

William & Charlie



Elle avait 21 ans à présent, et elle était bien loin l’adolescente un peu hésitante face aux garçons, clairement pas douée pour les choses de l’amour, et se sentant bien trop mal dans sa peau pour ne serait-ce que croire qu’elle avait une chance de plaire à qui que ce soit. Et encore moins à un mec de trois ans plus âgé. En vérité, Charlie n’avait jamais vraiment cru que William s’intéressait totalement à elle, parce qu’un pan de son esprit lui soufflait régulièrement qu’il allait se réveiller et se rendre compte qu’elle n’était qu’une gamine un peu paumée, inexpérimentée, et portant des bagages bien trop encombrants. Ce n’était pas qu’elle manquait de confiance en lui, c’est qu’elle avait construit sa vie en sachant que les gens pouvaient vous trahir, vous tromper et surtout, vous blesser. Et elle ne restait que trois mois. Elle aurait aimé ne pas s’engager, enfin, c’est ce qu’elle se disait après coup. Qu’elle aurait dû garder les yeux ouverts dès le début, et ne pas céder, ne pas suivre ses foutus sentiments à la con. Être mature dès le départ, et ne pas s’engager dans une relation, combien même, elle en avait envie. A présent, il ne pouvait que la traiter d’égoïste et d’insensible, et il avait raison. C’était moche ce qu’elle avait fait, aux yeux du garçon comme à n’importe qui, mais elle acceptait, elle assumait. Elle n’aurait pas dû se laisser aller à ce qu’elle ne méritait pas. C’était aussi con que ça. Trop jeune, trop faible, trop stupide. Elle ne s’y reprendrait pas. Oh, la jeune fille avait bien essayé de sortir avec un garçon ou deux en dehors de la colonie, mais ça n’avait pas fonctionné, ça ne fonctionnait jamais. Le problème, c’était elle. Elle en avait parfaitement conscience. Charlie ne se pensait bonne que pour un coup ou deux, pas pour une relation où les filles sont généralement bien faites, plus stables et sans trop de problèmes. Enfin, c’est ce qu’elle s’imaginait. A ses yeux, on ne se mettait en couple que lorsqu’on allait bien dans sa tête. Bon, de toute façon, la question ne se posait plus, personne ne voudrait d’elle avec ce qu’elle avait fait. Personne ne voudrait d’une tueuse, d’une cinglée, d’un monstre comme elle. Charlie le savait, et ne cherchait pas non plus à ce qu’on veuille d’elle, pas le moins du monde. Elle fuyait la foule, plus à l’aise parmi les gens, parmi le bruit, et les activités trop variées, trop bruyantes. Tout simplement, elle ne se supportait plus. Rien que se regarder dans le miroir lui donnait parfois envie de vomir.

« Alors déteste moi, comme tu le fais déjà si bien, ce sera plus simple pour toi. » Elle n’avait plus rien à perdre, et si ça pouvait aider William, tant mieux. « J’obéis rarement. » C’était vrai. Charlie avait tendance à n’en faire qu’à sa tête, enfin sans être une chieuse, ça, elle le laissait à quelques demoiselles grecques suffisamment joyeuses pour que ça passe. Non, elle n’aimait juste pas faire ce qu’elle n’aimait pas. Et encore, depuis qu’elle était revenue, elle voguait sans trop d’âme, suivant les sorties telles que capture l’étendard, qui ne l’attirait pas plus que ça. Encore heureux qu’elle n’ait pas été nommée dans une quête, parce que sa foutue petite voix lui aurait soufflé quelque chose dans le genre « une détraquée comme toi ne peut que tuer ses camarades, c’est dans la suite logique des choses », ou une autre joyeuseté avec un sens équivalent. Rien de bien folichon donc. Récupérant donc son bras pour le tirer contre elle, et avancer jusqu’à l’infirmerie, leur objectif du jour, elle ne faiblit pas dans ses efforts. Le garçon allait mal, et peu importe leur passif, elle allait l’y emmener. Jamais, elle n’aurait laissé ce garçon dans cet état. Et puis, peut-être qu’elle ne comprenait pas non plus l’angoisse qui lui avait vrillé le ventre en le voyant dans cette situation. Bien sûr qu’il pensait qu’elle n’avait rien à foutre de lui et de sa santé, mais ce n’était pas le cas. Charlie respectait sa décision, son envie assez claire de ne plus la croiser, mais ce n’était pas pour autant qu’elle n’avait rien à faire de ce qui lui arrivait. Elle n’était pas fille à se mêler de son existence, absolument pas, et s’il avait une copine, ou même une partenaire de coucherie, elle respectait. Après tout, elle n’avait aucunement le droit de juger, ou de dire quoi que ce soit, c’était assez limpide. William méritait de vivre heureux et côtoyer une fille bien. C’est tout ce qu’elle souhaitait. Et oui, elle espérait vraiment que ce soit une fille qui prendrait soin de lui, comme lui, avait tenté de prendre soin d’elle.

« J’ai vu le sang, je… » me suis inquiétée « Je voulais comprendre. » termina-t-elle, entre ses dents serrées devant le semi-mensonge. C’était difficile de lui parler, et ce n’était donc pas seulement parce qu’elle était bourrue et solitaire qu’elle parlait peu, mais également parce que sa présence la déstabilisait. Savoir et avoir parfaitement conscience que son premier amour la détestait, c’était assez… désagréable, mais elle n’y pouvait rien. Resserrant sa prise sur son bras, elle entreprit de descendre jusqu’au camp. Il trébuchait parfois, mais Charlie ne le laisserait pas tomber, parce qu’elle avait décidé que ce ne serait pas le cas. Et pour une fois qu’elle voulait vraiment quelque chose, elle allait se donner à fond pour l’obtenir. La jeune fille fit de son mieux pour se faire discrète, sachant très bien que William n’aimerait pas qu’on le voit ainsi, et arrivée à une cinquantaine de mètres de l’infirmerie, elle soupira. Plus que cinquante mètres. Ouais, ça pouvait paraitre beaucoup comme ça, mais comme ils venaient d’en faire cent cinquante dans un silence presque complet, ça avait quelque chose de salvateur. La fille d’Hépha avait chaud, et serrait parfois les dents sous la difficulté du trajet, mais elle ne demanderait pas d’aide. D’une parce que presque personne ne passait non loin d’eux, de deux, parce que William ne voudrait pas, et de trois, parce qu’elle voulait le faire, elle. Lui prouver qu’elle ne l’aurait jamais laissé dans un tel moment, qu’il comprenne peut-être inconsciemment qu’elle ne le détestait pas, ou qu’elle le voyait, qu’elle savait qu’il existait. « Allez William, on y est presque. Après tu seras débarrassé. Encore un effort… S’il te plait. » Non, en effet, ce n’était pas simple de le trainer. Mais ils y parviendraient.
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MessageSujet: Re: Je laisse mon coeur s'endurcir et peu importe le prix que ça coutera PV Keystone    Je laisse mon coeur s'endurcir et peu importe le prix que ça coutera PV Keystone EmptyDim 26 Oct - 10:45


       

       

       Charlie & Willy
       C’est le fruit de ton orgueil

Nul besoin de conseil sur quelques façons de détester les gens. William n’avait pas besoin d’aide, sa vie était rempli de haine envers certaines personnes, rare étaient les gens passant la barrière de ses sentiments inamicaux. Bien qu’enfant de riche par adoption, il n’avait pas eu le droit à ce caractère de prétentieux dans les cours d’écoles. La plupart du temps, il était même installé avec les moins gâtés par la vie. Non Keystone n’avait aucune idée d’à quel point il détestait les autres, ce vieux con qui lui avait volé sa petite sœur, alors qu’il était au courant qu’elle avait un frère. Peu importe le fait que Quinn ait mal vécu le fait de perdre la figure paternel, c’était un gros con, il n’avait pas à séparer deux enfants venant de perdre leur mère. Il frémit de colère, le bonheur se refusait clairement à lui, même lorsque la vie semblait rouler normalement, il apprenait qu’il était le fils d’un dieu. Et quel dieu, un gars pas foutu d’épeler son prénom sans regarder ses fiches, c’est tout de même une honte. Le seul prénom qu’il semble pouvoir prononcer sans se tromper c’est Clarisse, ce n’est même pas sa fille, c’est quand même dérangeant pour ses enfants. Keystone ne se trompait pas, ce n’était vraiment pas difficile de détester les gens, ça permettait de mettre son cœur en sûreté. Son but ce n’était pas d’avoir une famille, peu importe qu’il meurt sans copine, tout ce qu’il souhaitait c’était sortir Quinn d’ici, renouer ce lien frère-sœur. Il avait promis à sa mère qu’il serait toujours là pour Quinn. Il possédait encore la gourmette de sa sœur sans pour autant lui donner, elle n’était pas prête. Il s’exprima sans être vraiment très concentré sur la conversation, plongé dans ses réflexions sur Quinn.

"Le plus simple pour moi ça aurait été de ne pas avoir été largué comme une merde. En plus quand on y réfléchit, se faire larguer par une fille qui a juste voulu profiter de l’expérience, ça donne des envies de meurtres. "

Il ne précisa rien sur l’obéissance, il n’était pas non plus la personne la plus obéissante au monde. S’il avait été Romain, il aurait eu du mal à s’empêcher de donner son avis pour tout et pour rien. Non sur ce point, l’obéissance n’était pas un problème. Sauf que ça faisait rester Keystone prêt de lui mais il avait toujours su que s’il disait noir, elle préférerait le blanc. Ce n’était pas pour embêter le monde, elle avait un tel esprit de contradiction que ça venait d’ailleurs que le simple plaisir de contredire les gens. Dans ses souvenirs, William avait adoré la contradiction de sa petite amie pour un oui ou pour un non. Il ne s’ennuyait jamais avec Charlie et ses yeux pétillaient à chaque fois qu’elle avançait des arguments bidon pour avoir raison. Il poussa un soupir un peu déstabilisé par ses propos lorsqu’elle dit qu’elle avait vu du sang. Depuis quand la vue du sang empêche-t-elle les gens de se pousser. Elle n’était pas fragile, non bien sûr que non, elle avait une force de caractère qui imposait le respect, ça n’empêche qu’il suffisait d’un tout petit peu de bon sens pour s’écarter. Il eut un rictus mauvais quand elle osa dire qu’elle voulait comprendre, donc mademoiselle fout en l’air une course contre la mort pour comprendre. Super, vive les enfants d’Héphaïstos et leur manque de savoir vivre. Il essaya de lui expliquer un peu la vie, mauvais dans ses propos mais peu lui importait.

"La prochaine fois au lieu de me faire tomber. Tu pourrais avoir la décence de prononcer mon prénom, me prévenir. Keystone, nous sommes des demi-dieux, le sang aurait très bien pu appartenir à … "

Sa voix se brisa sans qu’il puisse prononcer le nom de la fille. Oh il aurait dû l’empêcher de s’écarter de lui, elle n’était pas prête, il le savait en plus, on ne devient pas un guerrier en un jour, il faut du temps, de la concentration et peu de peur. Elle avait été remplie de peur et ça lui avait été fatal. Il se mura dans le silence, essayant d’évacuer la culpabilité de son être, ça ne pouvait pas être si compliqué. Il frémit lorsque Charlie l’encouragea et s’arrêta net de marcher. Le choc fut plus rude que prévu, bien qu’il ne soit pas dans une forme éblouissante, lorsqu’il s’arrêta, elle fut bien contrainte de faire exactement la même chose. Il murmura pour que seule elle, l’entende. Ce qui était bien stupide puisqu’il n’y avait personne autour d’eux.

"Je ne peux pas. Je ne veux pas qu’on sache que mon inconscience a causé la vie d’une personne. Je t’en prie Keystone, ne fais pas ça. Ne me force pas à y aller. "

C’est sûr que c’était malin de réagir à quelques mètres du lieu de l’infirmerie. Son cerveau avait été trop préoccupé par la douleur pour qu’il prenne conscience de ce qu’il faisait. Sauf que voilà, en plus de la douleur, les souvenirs du corps de la fille ne voulait quitter son esprit. Il n’avait pas la présence d’esprit d’inventer une excuse, une histoire pour se sortir de ce pétrin. Il sentait la chaleur du corps de Charlie contre le sien. Il ne pouvait pas s’écarter d’elle au risque de s’écrouler mais ça ne changeait pas le fait qu’il était hors de question qu’il passe cette porte. Il venait de la supplier, c’était assez clair sur le fait qu’il n’était pas spécialement prêt à affronter les propos des gens sur ses actes. Il n’en aurait certainement pas parlé à son ex, si cette dernière n’avait pas ce pouvoir sur lui, il n’arrivait pas à se l’enlever entièrement de la tête. Même s’il la détestait cordialement, il savait qui elle était et l’importance qu’elle avait eu pour lui. Cela n’effaçait peut être pas la haine qui brûlait en lui à l’égard de cette fille qui avait brisé toutes ses espérances, mais Charlie n’était pas juste une ex sans intérêt. Elle était bien plus que ça et s’en était que plus douloureux d’être à ses côtés pendant qu’elle le poussait vers l’infirmerie.

       
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MessageSujet: Re: Je laisse mon coeur s'endurcir et peu importe le prix que ça coutera PV Keystone    Je laisse mon coeur s'endurcir et peu importe le prix que ça coutera PV Keystone EmptyDim 26 Oct - 12:47

William & Charlie



Le trajet… Une vraie partie de plaisir. William n’était pas lourd, mais Charlie comprenait que la fatigue arrivait, et que la force lâchait chez le garçon. Il devait être en plus mauvais état qu’elle ne l’avait d’abord pensé. Et ce n’était clairement pas bon signe. Redressant un peu le bras pour le tenir plus fermement, et ne pas le lâcher, elle inspira profondément. La chaleur commençait à se faire rudement sentir en elle, et la jeune fille n’appréciait guère cette sensation. Tout ce qui se rapportait de près ou de loin à son pouvoir la faisait frissonner. Mais elle restait tranquille, prenait sur elle pour ne pas céder ni à la peur, ni au stress. Tout allait aller bien. Parce qu’elle en avait décidé ainsi, bordel. Une grimace déforma légèrement ses traits alors qu’elle marchait avec lui. Ses cicatrices la tiraient de plus en plus, et elle chercha à trouver une position plus adéquate, mais comme elle voulait que William puisse se poser sur elle, le mieux était encore de rester ainsi. Une vraie partie de plaisir.

Concernant les piques auxquelles elle eut le droit, la demoiselle inspira le plus discrètement possible, et n’y répondit pas. C’était plus simple de lui faire croire qu’elle n’était pas touchée par ses propos, qu’il ne la blessait pas et que ses dires coulaient sur elle, comme de l’eau sur le marbre. Sans laisser de traces. Le seul hic étant évidemment que ce n’était clairement pas le cas. Charlie avait beau absorber chacune de ses réfléxions, elle sentait à l’intérieur d’elle, des sentiments qu’elle aurait bien aimé ne pas éprouver. Pas alors qu’elle ne pouvait pas fuir cette fois. Ouais, la fille d’Hépha n’allait pas se casser alors qu’il avait besoin d’elle – tant pis pour lui – et du coup, restait bloquée dans cette situation, à subir remontrance cachée sur remontrance cachée. Source de joie, j’vous dis. Bordel, ce que ça pouvait être difficile. Elle n’avait pas pensé en l’interceptant et en choisissant de l’emmener à l’infirmerie, que ce serait aussi douloureux. Mais Charlie n’allait pas se plaindre, pas alors qu’il était mal en point, et qu’il était dans son droit. Putain de droit, d’ailleurs. Cela ne faisait qu’accentuer sa douleur, et elle espérait franchement que Matthew ne ressente pas ça. Sinon, il allait finir par lui poser des questions, et savoir ce qu’il s’était passé. Bon, évidemment, elle n’allait rien lui dire. Cela était tellement ridicule par rapport à ce qu’il éprouvait chaque jour face à son couple en pause. Enfin, s’ils étaient en pause. Euh, elle aurait été mise au courant s’ils s’étaient remis ensemble, non ? Oui, bien sûr que oui, elle l’aurait senti. Bref, peu importe. Elle ne savait déjà plus où elle en était avec ses propres sentiments, alors quand il s’agissait d’analyser ceux de son frangin en plus, c’était juste Bagdad dans son for intérieur. Un moment de plénitude intense… Tu parles. Charlie se sentait devenir de plus en plus sèche avec elle-même à mesure qu’ils avançaient et qu’elle se retrouvait confronter à ses propres pensées ironiques. Savoir qu’il pensait qu’elle ne l’avait même pas aimé, qu’elle n’était sortie avec lui que pour « l’expérience », ça lui foutait un putain de coup supplémentaire dont elle se serait bien passé. Comment pouvait-il seulement imaginer ça ? Elle n’avait pas triché dans ses regards autrefois, ni dans ses baisers et encore moins dans ses caresses. Okay, elle n’était pas la petite amie parfaite, mais la voyait-il prendre les gens dans ses bras ? Non, impossible, parce que ce n’était pas son truc. Mais avec lui, elle l’avait fait un nombre incroyable de fois. Pour une fille comme elle, que les contacts laissent un peu – beaucoup – réfractaire, elle l’avait laissé la prendre dans ses bras, comme si… comme si elle était une fille, bordel. Enfin bon, tout ça, il l’avait oublié et n’avait gardé que les mauvais souvenirs, elle en avait confiance.

« Hein ? » Oh bon sang… Sa voix. Charlie stoppa la marche en même temps que lui, bon, bien obligé en même temps, hein. Ce qu’elle perçut dans son ton, sa posture et surtout dans cette espèce de supplique la fit tressaillir et elle hésita. Il avait besoin de soins, il en avait vraiment besoin. Mais… Est-ce qu’il allait la laisser faire ? Charlie avait de cruels doutes là-dessus, sans compter qu’elle ne se sentait pas encore d’affronter et sa colère, et ses piques, et sa rancœur. Non, elle n’en avait pas envie. Elle savait déjà qu’elle avait le rôle de la méchante, pas besoin qu’il le lui rappelle encore et toujours. « Okay. » Finit-elle par dire simplement. Alors, elle changea de direction. Bifurquant pour se diriger vers le grand lac, au lieu de continuer vers l’infirmerie près des bungalows. Elle ne pouvait pas faire demi-tour et revenir près de la Forge, c’était trop loin. Au moins, près du lac, elle pourrait le laisser au sol, et aller chercher de quoi le soigner. Péniblement, pas après pas, elle supporta son poids et l’emmena au lac, bordé de petits arbustes et de quelques arbres. Arrivant aux côtés d’un grand chêne, elle aida William à s’allonger. Observant, tout ce qu’il avait perdu comme sang, la jeune fille blanchie légèrement. Pas bon signe du tout, ça. « Désolée pour le t-shirt. » A son air d’incompréhension, elle baissa les yeux sur ce qui restait au garçon sur le dos, et arracha un autre morceau. Elle ôta celui qu’elle utilisait depuis le début, et le remplaça par le nouveau, évitant de regarder le torse du garçon largement découvert à présent. « Il va falloir que tu le tiennes bien, maintenant. » Charlie attrapa l’une des mains du garçon et l’obligea à la poser sur sa plaie pour qu’il tienne bien fermement le morceau. « Je vais te laisser, okay ? Juste le temps de trouver de quoi te soigner. Essaye de… de pas aggraver tes blessures ? »
lumos maxima
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MessageSujet: Re: Je laisse mon coeur s'endurcir et peu importe le prix que ça coutera PV Keystone    Je laisse mon coeur s'endurcir et peu importe le prix que ça coutera PV Keystone EmptyDim 26 Oct - 15:06


     

     

      Charlie & Willy
      C’est le fruit de ton orgueil

Il fallait qu’il se souvienne du monstre qui avait cru pouvoir faire de lui un défunt. Après cette sensation qu’il ne pourrait jamais s’en sortir face à un monstre capable de tuer quelqu’un. William se trouvait bien stupide. Les monstres sont habitués à avoir des adversaires à distance, il pouvait pourtant les laisser s’approcher, sentir leur souffle contre sa peau et malgré tout triompher. Pourquoi cette fois ci, ça avait fonctionné différemment. Il ne valait pas grand-chose si la mort l’empêchait d’agir convenablement, s’ils avaient été trois, il aurait condamné la troisième personne à une mort certaine. Il valait mieux garder cela pour lui-même s’il savait au plus profond de lui que Charlie ne serait pas du genre à cafter, déjà parce qu’il serait capable de la plaquer contre un mur persuadé d’avoir le dessus sur elle. Si ce n’est ce côté machiste que tous les gars ont, la supériorité du sexe masculin, il savait aussi que la colère est libératrice et permet bien souvent à un adversaire plus faible de triompher, et il était en colère contre la fille d’Héphaïstos. Sans jamais avoir eu le courage de s’opposer à elle préférant laisser couler, si elle dépassait les bornes, il lui ferait comprendre qu’il était loin d’avoir bon dos. Ce n’est pas parce que certains ont tendance à ne pas chercher la bagarre pour un oui ou pour un non qu’ils sont stupides et se laisse faire. William prenait trop souvent sur lui, et finalement lorsqu’on lui en laissait l’occasion, il acculait la personne face à un mur invisible se contentant d’exprimer ce qu’il ressentait, ce qui lui faisait du bien, pas aux autres, c’est vrai. Un peu égoïste, peut-être, il ne niait pas le fait que sa sécurité passait avant celles de la plupart des gens pas Jake bien entendu et pas Quinn non plus, même si pour la seconde ce n’était pas un lien fort qui les unissait. Elle était d’une connerie impressionnante mais c’était sa sœur, on pardonne plus souvent à ceux qui partagent le même sang. Contrairement aux coups de cœurs, laisser tomber son armure pour vivre l’amour c’est jolie mais difficile sans carapace de tout accepter et ça laisse souvent un goût amer lorsque ça se termine mal.

La voix de Charlie avait ce petit côté qu’il appréciait toujours, il avait fermé les yeux pour souffler mentalement, ne voulant pas se montrer faible. Orgueil à la con, bien sûr qu’elle se doutait que ça n’allait pas, elle avait regardé attentivement la plaie, elle l’aidait à marcher.  Si avec ça, Charlie n’était pas foutue de voir que ça n’allait pas, elle aurait été vraiment stupide. Mais ça n’empêche que moins elle en savait sur l’état de son camarade, plus ça le rassurait. Il fut forcé d’ouvrir les yeux lorsqu’elle se remit à marcher, elle l’éloignait de l’infirmerie. Bien qu’il ne fut pas en mesure de la remercier à haute voix, il se promit mentalement de cesser de l’embêter, au moins pour aujourd’hui. Une trêve puis qu’elle sacrifiait sa journée pour veiller sur lui. William fit preuve d’une grande volonté mentale, son corps voulait juste souffler, qu’elle cesse de l’entraîner au fin du monde. Pourtant sans la moindre parole, se concentrant pour qu’il ne s’écroule pas sur elle, deux fois en une journée ça aurait été trop. Néanmoins, lorsqu’elle lui permit de s’asseoir. Il s’écroula plus qu’il ne s’assit. Ce fut certainement la raison pour laquelle la main de Charlie restait contre lui, pour l’aider, il ne fit preuve d’aucune mauvaise volonté se laissant allonger.  Son regard était planté sur le visage de la jeune fille, sans être un expert dans les émotions faciales, il était évident qu’elle s’inquiétait. C’était cela que le fils de Dionysos avait du mal à comprendre ses réactions, elle s’en fichait de lui alors pourquoi aujourd’hui s’inquiétait elle. A cela s’additionna ses paroles étranges sur le t-shirt, il baissa le regard en la voyant le déchirer à nouveau. C’était d’une intelligence remarquable de panser la plaie, ça aucun doute, cependant attraper la crève ne paraissait pas à William une solution plus convenable. Néanmoins bien décidé à la laisser.

Il n’écoutait déjà plus, se sentant partir lorsqu’elle attrapa sa main. Il fut bien contraint d’ouvrir les yeux puisqu’elle le maintenait connecté à la réalité. Il hocha la tête lorsqu’elle lui expliqua ce qu’il devait faire. Il ferma les yeux tout en appuyant sur la plaie, la proposition de Charlie l’amusa à moitié, il ne voyait pas vraiment ce qu’elle pouvait faire pour aider. Il voulut attraper sa main pour l’empêcher de bouger mais n’effleura que du vent. Il se contenta de lui expliquer le fond de ses pensées, l’acceptant comme allié pour cette épreuve,  à haute voix à présent.

"Il n’y a rien à faire Keystone. A mon avis, ce n’est pas empoisonné sinon je serais déjà plus de ce monde. Il m’a juste entaillé profondément la peau. Il n’a rien dû toucher de vital sinon je ne pourrais ni marcher sur une longue distance ni même m’exprimer. Te fatigue pas à chercher des trucs. Tu peux aller chercher Jake, il prendra le relais et tu seras tranquille. "

Tout en parlant de Jake, il se douta que ce serait impossible de le trouver, pour peu que lui ne foire pas son rôle en éloignant des gens de la concentration de monstre que le camp sang mêlé attirait. Il ne serait pas là avant un bon bout de temps. Et puis Charlie n’avait pas non plus besoin de savoir ce que William faisait de ses journées lorsqu’il ne vendait pas de l’alcool à des gens voulant oublier leur passé pitoyable, leur présent à pleurer et leur avenir inexistant. Chacun sa façon de gérer sa vie. Profiter de la faiblesse de certains pour en aider d’autres, une bien belle vision des choses. Décidé à ne pas laisser l’inconscience l’emmener, William posa une question, s’intéressant pour la première fois depuis des années à Charlie, une question toute simple qui malgré tout montrait qu’il n’était pas si insensible et qu’il était conscient qu’il l’avait un peu bousculé.

"Tu allais où avant que je te tombe dessus ? "

     
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MessageSujet: Re: Je laisse mon coeur s'endurcir et peu importe le prix que ça coutera PV Keystone    Je laisse mon coeur s'endurcir et peu importe le prix que ça coutera PV Keystone EmptyLun 27 Oct - 0:13

William & Charlie



Sérieux, elle regrettait déjà sa décision de respecter le souhait du garçon. Quelle idée que d’éviter l’infirmerie alors qu’il était dans un tel état ! Et elle, quelle conne d’avoir suivi sa demande, son espèce de supplique. Etait-elle le genre de filles complètement débiles, incapables d’aligner deux mots correctement quand leur premier amour point le bout de son nez ? Idiote. Charlie ferma les paupières sous les injures qu’elle s’offrait à elle-même, avec une puissance si réelle que les télépathes du coin devaient l’entendre. Elle n’aurait pas dû écouter, ni lui, ni sa propre envie de lui montrer qu’elle ne lui voulait pas de mal. Elle aurait dû l’y emmener, et tant pis si William aurait vociférer encore et encore. Parce que ça aurait été plus prudent, et c’est un truc que les gens normaux, les gens intelligents font. Ils ne suivent pas le désir d’un blessé qui vous déteste et vous le fait bien comprendre. Putain, qu’elle était conne, je vous jure.

L’allonger là, et observer ses réactions pour tenter de définir s’il allait s’évanouir ou pas, ne fut pas une des choses qu’elle préféra dans sa journée. Mais alors pas du tout. Ni de la semaine, alors c’est pour dire. La jeune femme laissa donc la main de William sur la plaie, écoutant ce qu’il avait à dire, mais elle n’en démordait pas. Il était hors de question qu’elle le laisse là sans rien faire pour améliorer sa situation. Et appeler Jake ? Comme si elle allait perdre du temps à chercher son meilleur pote partout. Bordel, elle n’était pas un hibou. Elle n’était pas non plus une infirmière, et encore moins un âne qui traine des charges lourdes. Bon, okay, elle avait fait une exception pour cette andouille de Stuart, mais cela s’arrêtait là. Une petite voix lui souffla qu’elle avait fait la même chose pour Hailey, et elle se demanda – l’espace d’un instant – si sa force la confortait à la place de chariot élévateur. Super.

« Avec tout le sang que tu as perdu, n’imagine pas que je vais te laisser là et regarder le spectacle. » Elle roula des yeux à cette simple idée. Encore plus débile que celle de l’amener ici. Et se redressa pour se remettre debout. Jetant un coup d’œil à son visage cette fois, croisant ses yeux dont elle connaissait les nuances par cœur, elle ajouta un rapide : « Tu expliqueras à Jake toi-même. » Quand il lui demanda ce qu’elle allait faire lorsqu’il était tombé sur elle, Charlie marqua un temps d’arrête. Déjà parce que la question l’avait surprise, mais également parce qu’il lui fallait remonter quelques minutes plus tôt, et que ce n’était pas une mince affaire après ce qu’il venait de se passer. Fronçant les sourcils de réflexion, elle finit par hausser les épaules. « Besoin d’air. » C’était le cas de le dire. Dans sa tête, la gamine était une paumée niveau quatre, sur une échelle de cinq. Ouais, parce qu’il valait mieux croire qu’il y avait toujours pire, histoire de ne pas sombrer totalement en dépression. Même si, il fallait bien l’avouer, elle était déjà tombée dans cette humeur si magnifiquement engluée de sentiments sombres. Ah. Ah. Peu importe, la question n’était pas là. Charlie avait juste besoin de respirer, cela suffirait à William comme réponse. Le garçon n’avait pas envie de savoir ce qui lui arrivait, mieux, il serait heureux de la savoir dans cet état psychologique, et elle ne lui ferait pas le plaisir de montrer ses faiblesses, et tout ce à cause de quoi elle se détestait. Le silence, c’était mieux. Face à William, mais face à tout le monde également. Même son frangin, qui devait se sentir inutile devant sa détresse. Enfin, c’est ce que Charlie se disait avant de se rappeler que durant ce dernier mois, mieux valait que Matthew se concentre sur Lily, et ça, elle devait avouer que ça lui allait très bien. « Reste là. »

Et elle partit. A peine dix minutes cependant. Le temps de rejoindre l’infirmerie, d’y entrer, de discuter vaguement avec un des infirmiers, tandis que son regard cherchait ce dont elle avait besoin. Il ne fut pas difficile de détourner l’attention du soigneur, pendant qu’elle attrapait désinfectant, bandages propres, une bouteille d’eau et de l’ambroisie. La fille d’Hépha ressortit rapidement, et alla retrouver son blessé du moment, espérant qu’il n’ait pas tenté un truc stupide, comme se redresser et aller piquer une tête dans le lac. Un truc qu’il serait capable d’inventer et qu’elle trouverait effectivement complètement idiot. Mais le garçon n’avait pas trop bouger, et elle se surprit à soupirer de soulagement en arrivant près de lui. « Bon garçon. » Le ton était gentiment moqueur, mais elle n’avait pu s’en empêcher. « Bois un peu. Je vais te désinfecter. » Elle n’allait pas lui donner l’ambroisie tant que sa plaie n’était pas correctement nettoyée. Ce serait franchement débile de laisser la peau se résorber avec un bon paquet de trucs dégueu à l’intérieur. Se mettant à genoux à côté de lui, Charlie retira le morceau de tissu imbibé de sang, et soupira légèrement, pas du genre à grimacer. Attrapant un linge propre, elle le nappa d’une bonne dose de désinfectant et commença à tapoter délicatement la blessure. Enfin, juste après avoir prévenu d’un bref : « ça va peut-être piquer. » Mais elle ne fit pas cas de ses réactions, s’il y en avait eu une. Non, pas alors qu’elle voulait l’aider à se soigner. Déglutissant quelque peu, elle cherchait à ne pas lui faire mal, alors elle y alla mollo, pas franchement habituée à faire ce genre de trucs. Normalement, elle n’était pas assez douce pour soigner, ou aider les gens. Encore heureux qu’ils ne partent pas dans un délire psychologique, parce que ce serait pire encore.

lumos maxima
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MessageSujet: Re: Je laisse mon coeur s'endurcir et peu importe le prix que ça coutera PV Keystone    Je laisse mon coeur s'endurcir et peu importe le prix que ça coutera PV Keystone EmptyLun 27 Oct - 13:17


     

     

     Charlie & Willy
     C’est le fruit de ton orgueil

Cette fille était un problème, un tel esprit de contradiction ce n’était pas vivable habituellement. D’un côté William l’adorait, au point de se laisser entraîner sans trop résister, au point de décider de la laisser faire et au point de lui avoir confié son cœur une première fois sans la moindre réserve. De l’autre en revanche, il détestait cette gamine arrogante. Elle le prenait de haut comme s’il ne valait pas grand-chose à ses yeux, ce qui pouvait être le cas, il n’accordait que peu d’intérêt à ce que les gens songeaient de lui. Il n’empêche qu’il essayait d’être sympathique avec elle pour qu’il y ait un climat assez sympathique plutôt que pesant mais elle en décidait autrement. S’il avait eu assez de force pour se lever et partir, il l’aurait fait. Elle le gavait tellement avec ses phrases balancées avec dérision. Il tenta en vain de se redresser posant la main qui ne compressait pas la plaie sur le sol. Cependant il fut dans l’incapacité de pousser assez fort pour se mettre dans une position assise. Il n’avait pas envie d’être soigné, ne serait parce qu’il avait une phobie monstre des piqures, ça l’inquiétait et s’il avait un empoisonnement du sang, ce qu’il ne voulait même pas concevoir, la simple idée qu’une aiguille transperce sa chair l’angoissait. Donc William essaya d’être convaincant en répondant à la demi-portion qui le gavait avec un brin d’humour

"T’as peur que je te saute dessus ou quoi ? Tu peux me faire confiance Keystone lorsque tu as mis fin à mes espoirs, j’ai saisi parfaitement le message. Restes à distance Stuart, me touche plus jamais. C’était ce que ça voulait dire, j’ai respecté ma part du marché. Respecte la tienne en ne m’infligeant pas des soins dont je n’ai pas besoin."

Parler à un mur, voilà exactement ce qu’il faisait. Chacune de ses propositions étaient balayées comme s’il était un gamin de trois ans. Il fronça les sourcils en l’entendant dire qu’il en parlerait lui-même à Jake. Pauvre andouille, bien sûr qu’il le ferait. Il n’avait tout de même pas demandé à ce qu’elle fasse un compte rendu détaillé à son meilleur ami. Surtout pas, elle serait capable de le faire passer pour une mauviette, ce qu’il n’était pas pour plaire à William bien au contraire. L’impression d’avoir posé une question qui la dérangeait fut confirmé par l’absence de Charlie, elle semblait plongée dans ses pensées, qu’est ce qu’il aurait aimé être dans ses pensées pour analyser ce qui s’y passait. Son don ne fonctionnerait jamais s’il était blessé, il fut donc bien obligé d’attendre qu’elle soit prête à en parler. Elle sortit deux mots, deux misérables mots qui le laissèrent assez malheureux pour elle. Ce n’était pas son amie, plus une ennemie qu’autre chose mais il aurait aimé qu’elle soit heureuse que ce soit avec lui ou sans lui. Lorsqu’il voulut poser une autre question, montrer qu’il n’était pas un monstre et qu’il ne voulait pas son malheur, bien au contraire. Elle se leva en lui intimant l’ordre de rester comme s’il était un chien. Il n’eut pas le loisir de protester. Elle fuyait déjà. William n’avait pas eu l’intention d’obéir, certainement pas. Il serait bien parti si malheureusement son corps n’avait pas décidé de faire la sourde oreille. Non durant tout le temps où Charlie s’éclipsa, il comata. Sa main ne quittait pas son bandage, son souffle ralentissait tout doucement. Epuisé, cette lutte contre le monstre, contre son corps qui ne demandait qu’à relâcher la pression l’avait totalement laissé sans la moindre défense. N’importe qui aurait pu lui ôter la vie sans qu’il n’arrive ne serait-ce qu’à parer le premier coup.

Il n’entendit pas Charlie revenir. Ce fut son ton qui le fit ouvrir les yeux, franchement elle ne pouvait pas arrêter d’être une salope cinq petites minutes. Il n’était pas d’humeur à se battre, en plus il avait peur qu’elle lui inflige une piqure, non valait mieux qu’elle garde ses distances ! Il répliqua froidement

" Ta gueule Keystone, j’ai pas pu bouger ! "

Il tendit la main pour attraper la bouteille acceptant de boire malgré tout. De toute façon, il n’était pas capable de la repousser physiquement, elle n’apportait aucun intérêt à ses propos. Donc il était bien obligé d’accepter qu’elle veuille le torturer, elle y trouvait peut être même de la satisfaction. Il ne poserait pas la question refusant d’être conforté dans ses idées. Il ne surveillait qu’à moitié ses mouvements se contentant de boire. Elle lui écarta la main de la plaie pour grimacer. Sans avoir envie de regarder comment était sa plaie, il comprenait que ce n’était pas la plaie la plus belle à voir. Il ouvrit de grands yeux flippé lorsqu’elle imbiba carrément le linge de tissu. Non mais elle était complètement malade, il s’apprêta à lui dire que bien sûr que ça allait piquer, sauf qu’elle devait s’en douter puisqu’elle tamponna aussitôt la plaie. La douleur le réveilla complètement, purée mais cette fille était complètement malade. Les larmes montèrent aux yeux de William tandis qu’il serrait la bouteille entre ses doigts lui donnant une forme peu recommandable pour boire. Lorsque la torture infligée par Charlie fut terminée, il poussa un long soupir de soulagement avant de marmonner sur un ton qui ne laissait aucune place à la protestation.

" Ne refais jamais ça ou tu te prends mon poings dans la gueule. "

Il avait eu tout le temps durant qu’elle le massacrait physiquement d’observer le t-shirt en lambeau qui avait eu le droit à une teinte rouge foncée. Ok, la plaie était donc assez importante pour que ça ne se stoppe pas rapidement. Imbibé de la sorte, il ne donnait pas cher de sa peau s’il n’avait pas réussi à rejoindre le camp à temps. Peut-être même que s’il n’avait pas croisé le chemin de Charlie il se serait vidé de son sang. Il revint donc sur ses propos pour ne pas qu’elle pense qu’il était un gros con.

" M’écoute pas, merci de me supporter. Comment je pourrais te le rendre quand ça ira mieux ? "
     
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MessageSujet: Re: Je laisse mon coeur s'endurcir et peu importe le prix que ça coutera PV Keystone    Je laisse mon coeur s'endurcir et peu importe le prix que ça coutera PV Keystone EmptyLun 27 Oct - 14:49

William & Charlie



Il n’avait pas bougé. Charlie sentit un sentiment de soulagement l’envahir à ce constat avant qu’elle ne remarque le teint du garçon. Pas bon signe du tout. Elle s’était donc approché rapidement, mise à genou et désinfecté la plaie. Pas beau à voir. Et il fallait faire vite parce qu’il semblait à deux doigts de la frapper. A la place, il s’acharnait sur cette pauvre bouteille qui n’avait rien demandé à personne. Ses paroles étaient si… dures, si froides, si tranchantes, qu’elle se sentit blessée encore une fois. Ne montre rien, Charlotte. Ouais, s’appeler par son putain de vraie prénom à la con, ça la concentrait sur autre chose, et non pas sur les mots choisis par son premier amour. Un garçon qui ne pouvait plus la voir en pâture à présent. Bordel, elle avait presque l’impression d’être une partisane quand elle se voyait dans son regard, un être pestiféré qu’il fallait à tout prix éviter sous risque de se faire contaminer par une maladie obscure. Peut-être bien qu’elle était un virus à éliminer en fait, un truc nocif dont il fallait se débarrasser. Tout en le désinfectant, c’est ce à quoi elle songeait pensivement. A toutes les manières dont elle pourrait s’ôter la vie, et qui n’entrainerait pas de problème à qui que ce soit. Il faudrait qu’elle soit loin, pour que Matthew ne ressente rien, ou tout du moins, pas grand-chose. Alors, Charlie devrait quitter la colonie pour ça, parce que son frangin y était souvent. Peut-être qu’elle pourrait prétexter l’envie de voyager à travers les Etats-Unis ? Et elle mettrait en place une sorte de plan pour disparaitre de manière accidentelle. Là, on ne se poserait pas de questions, et ce serait suffisant. De toute façon, à part à Matthew, elle ne manquerait à personne, pas même à Asher qu’elle avait revu à Boston. La famille… Non, elle n’en avait pas ici. Et elle n’en avait plus là-bas, elle n’avait plus rien. Elle avait détruit tout ça, comme elle avait détruit les espoirs de William. Son visage se ferma durement, se rendant compte une nouvelle fois de l’ignobilité qu’elle était.

« Frappe moi, si tu veux. Pour ce que ça change. » Le ton était las, le visage vide de tout. Elle cadenassait son cœur du mieux qu’elle le pouvait parce que c’était mieux ainsi. Il la détestait, pas besoin qu’elle affiche quoi que ce soit de ce qu’il était en train de lui faire endurer. Une fois qu’elle eut désinfecté la blessure, elle se saisit du bandage propre et commença à bander son bras de manière suffisamment serré pour que ça tienne. Elle faisait fi de ses remontrances, de ses possibles soupires et grognements. Parce qu’il était nécessaire qu’elle fasse ce qu’elle était en train de faire. Une fois le bras et l’épaule bandés, elle remarqua que le tissu se teintait déjà de rouge à l’emplacement de la blessure, et Charlie soupira, avant de porter la main à son front, laissant une trace rougeâtre sur sa peau. « On va attendre un peu que ça se résorbe. Prends ça. » Elle attrapa l’ambroisie de son autre main et le lui tendit. « Mange, ça te fera du bien. » Il était nécessaire qu’il guérisse, elle ne le laisserait pas là comme ça. En croisant brièvement son regard, elle tressaillit. Elle l’évitait depuis le début, et ce n’était pas pour rien. Il était trop perçant quand il le posait sur elle, et Charlie détestait véritablement ça. Matthew en était capable aussi, et elle était heureuse qu’il ait eu Lily ces derniers mois pour se concentrer entièrement sur elle. Pour le coup, elle remerciait la blondinette pour empêcher son frangin à s’interroger de trop sur sa situation. Vu que ce dernier mois, leur couple était… étrange, il était tout aussi occupé. Et ce n’était pas plus mal.

A ses mots, elle secoua rapidement la tête. « Je n’ai besoin de rien. » Sa voix ne transmettait aucune chaleur, et elle baissait les yeux sur les quelques brins d’herbe qui caressait ses doigts. La jeune fille s’assit un peu mieux, prête à attendre que l’ambroisie fasse son effet. William était calé contre le tronc de l’arbre, et elle n’appréciait guère la pâleur de son visage. « Comment tu te sens ? » S’il lui avouait qu’il était à deux doigts de s’évanouir, ou même, juste que ça n’allait pas, elle l’emmènerait à l’infirmerie. De gré ou de force. Tant pis s’il l’invectivait encore davantage, elle préférait qu’il soit soigné correctement, et pas par une fille incapable de faire le bien autour d’elle. Et pour ce qui était de ses excuses, elle savait qu’il pensait ses mots, qu’il aurait même pu la frapper. Remarque, ça l’aurait peut-être soulagé, tout simplement. Histoire de faire baisser la pression. En cinq ans, ils n’avaient pas beaucoup parlé, le garçon préférant éviter de lui adresser la parole. Il était même probable que certains aient remarqué la tension, mais comme elle ne restait que l’été, cette impression ne restait pas. Et depuis son retour, elle évitait les confrontations à plusieurs, ne mangeant qu’à des horaires qui lui étaient propres, passant son temps à la Forge, pour que son esprit reste concentré sur des choses mécaniques, terre à terre, et non pas sur des face à face avec des êtres humains.

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MessageSujet: Re: Je laisse mon coeur s'endurcir et peu importe le prix que ça coutera PV Keystone    Je laisse mon coeur s'endurcir et peu importe le prix que ça coutera PV Keystone EmptyLun 27 Oct - 15:46


     

     

     Charlie & Willy
     C’est le fruit de ton orgueil

Elle se détestait, c’était un fait. Sans avoir besoin d’aller chercher dans son esprit les doutes et la peur, ce n’était pas un mystère. Elle ne s’aimait pas et William avait un peu de mal à comprendre ce qui la faisait douter d’elle à ce point. Bien qu’il n’ait jamais vu Charlie aussi exubérante que bien des membres de cette colonie, pas du genre à sourire aux blagues ni même à se laisser vivre simplement et compter sur les autres. Il n’avait pour autant pas souvenir de ce regard sans éclat, serait-il tombé amoureux s’il l’avait rencontré maintenant, il ne saurait le dire. Probablement qu’il aurait tout de même tourné la tête pour la suivre du regard mais comme elle érigeait des murs de glace entre elle et les autres, ça n’aurait jamais pu aller plus loin. Si seulement il avait le pouvoir de lui prendre ce qui semblait la hanter, il le ferait juste pour revoir la fille qu’elle était autrefois capable de faire autre chose que baiser avec des gars et de réparer des choses à la forge toute la journée. Elle avait aussi incroyablement maigrie, il l’aurait bien déshabillé pour voir à quel point étant donné que le t-shirt n’était pas vraiment moulant. C’est dommage d’ailleurs mais bon, être un voyeur n’aiderait sûrement pas à se sentir mieux. Un regard dubitatif se posa sur la petite maligne qui lui suggérait de passer ses nerfs sur elle. Ce serait une perte de temps, combat trop facile, elle ne se défendrait pas. Cela se voyait dans son regard qu’elle ne lèverait pas le bras pour se protéger acceptant tous les coups qui viendraient sur elle. Il n’était pas assez sournois pour faire ce genre de chose. William se contenta donc de répondre à ses propos plus calme que précédemment, un brin ironique aussi.

" Sois pas débile Keystone. A mon sens, ça changerait forcément quelque chose, à moins que tu insinues que j’ai une force de mouche. Détrompe-toi, habituellement je tape fort. Je ne peux pas te faire de démonstration et je ne crois pas que je te taperais. A moins que tu couches avec Jake, là je reconnais que peut être que je serais violent envers ta personne. "

Ce serait plutôt un trop plein d’émotions qui risquerait de le faire frapper que réellement une envie. Il avait beau ne pas vouloir être l’ami de Keystone, ne pas pouvoir l’être surtout, pas lorsqu’elle était aussi insupportable tout du moins. Il n’empêche qu’il ne pourrait jamais porter la main sur elle volontairement, certes il venait de lui tomber dessus mais ce n’était pas voulu. Il n’y avait qu’à l’idée qu’elle brise son amitié avec Jake qu’il pouvait vraiment lui vouloir du mal. Il serait tout simplement incapable de rester s’ils étaient ensemble, peu importe que ce soit des âmes sœurs, des plans culs ou quoi que ce soit d’autres. Il n’avait pas été sevré de cet amour qu’il avait cru si puissant et qui s’était effrité bien vite. De toute façon, il paraît compliqué de revenir en arrière même pour un demi-dieu, il se devait d’avancer et de ne pas vouloir la sauver. Elle refuserait toute aide de sa part même s’il avait une dette envers Charlie depuis un quart d’heure.

Il suivait les mouvements de la taré qui semblait vouloir couper toute artère et toute veine. Son bras allait devenir bleu à force. Il n’empêche qu’elle faisait de son mieux, elle était concentrée pour lui sauver la vie ? C’était une attention remarquable et William la couvait du regard pendant qu’elle s’acharnait à bander. En plus mademoiselle l’infirmière d’un jour se débrouillait plutôt bien pour convaincre. Il aurait presque pu rigoler si elle ne lui massacrait pas le bras en serrant si fort. Même si comprimer pour que le sang cesse de couler était logique, la douleur était un peu trop importante pour qu’il le prenne bien. Il fut surprit lorsqu’elle leva son regard sur lui, merde, il la regardait avec un peu trop de bienveillance. Il fronça donc les sourcils, ne serait-ce que pour la forme. Sans un mot, il attrapa l’ambroisie qu’elle lui tendait et croqua dedans. En temps normal ça avait un goût agréable ces trucs là mais pour le moment c’était un peu la déception qui l’empêchait de ressentir un parfum, un truc agréable. William se sentait vide de toute émotion et voulait juste être en forme vite et repartir… ou rester.

Tandis qu’il mâchouillait son morceau d’ambroisie, il l’observait. Sa main jouait avec de l’herbe, la plupart du temps c’était pour passer le temps ce genre de chose. En revanche pour Charlie ça ressemblait plus à une échappatoire. Il se redressa petit à petit pour terminer contre le tronc tout en essayant de trouver les mots pour qu’elle ouvre un peu sa bouche et qu’elle cesse de se refermer au monde comme elle le faisait si bien. Sarcastique il finit par lui signifier en quelques mots son état d’esprit.

"Tu as besoin de parler Keystone. Si les autres sont des bouffons et te laisse te mettre la tête dans le sable pour ne pas subir tes regards noir ce n’est pas mon cas. Puisque nous n’avons croisé personne, il est évident qu’on ne nous cherchera pas par ici. Donc tu vas m’expliquer c’est quoi ton problème. Oh et si tu avais l’intention de fuir. Je te fais un croche patte et je te cloue au sol jusqu’à ce que ta résistance ne cède, que tu chiales et que tu parles."

Histoire d’être prêt à réagir en conséquence, William détendit ses jambes ignorant le fourmillement qui s’emparaient d’elles. Ce n’était qu’un détail ça, il serait capable de la rattraper. Même s’il n’était pas prêt pour un marathon, il était persuadé que son entêtement lui permettrait de rattraper la petite Keystone et cela même si elle démarrait en traitre. De toute façon, il était bien temps qu’ils parlent. Cinq ans sans s’adresser autre chose que des vulgarités, enfin de la part du jeune homme, il fallait bien au bout d’un moment qu’il comprenne ce qui était arrivé à sa petite amie d’antan, c’était important pour lui.
     
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MessageSujet: Re: Je laisse mon coeur s'endurcir et peu importe le prix que ça coutera PV Keystone    Je laisse mon coeur s'endurcir et peu importe le prix que ça coutera PV Keystone EmptyLun 27 Oct - 16:55

William & Charlie



Assise dans l’herbe, elle essayait de se concentrer sur l’air ambiant. Il ne faisait pas trop froid pour un mois d’octobre, et c’était presque agréable de se trouver près du lac. Depuis combien de temps n’avait-elle pas été dans un tel endroit ? La jeune fille tourna la tête et observa l’étendue d’eau dont la surface semblait si tranquille. Le Lac avait été un de ses endroits préférés autrefois, et tous les deux étaient souvent venus se reposer à l’ombre d’un arbre. Une fois, elle avait essayé de faire des sandwichs pour qu’ils puissent les manger comme lors d’un pique-nique. Ils n’avaient pas été parfaits, mais elle avait le souvenir qu’ils aient été bons, au moins, c’était déjà ça. Faire la cuisine n’avait jamais été son truc à l’orphelinat. Elle laissa ça à la doyenne et à sa fille légèrement plus âgée que Charlie. Toutes deux proches et si différentes l’une de l’autre, que ça en avait été étrange. Charlie s’occupait davantage des enfants à table, ou durant la toilette ou encore pour le coucher. Oui, ça, elle savait faire. Elle parlait peu – toujours sa marque de fabrique – mais elle était complice avec eux. Raconter des histoires pour qu’ils puissent s’endormir, ou expliquer ce qu’elle faisait au garage. Très tôt, Charlie avait rejoint un garage de Boston qui acceptait de la former et de la laisser travailler avec les hommes aguerris. C’était drôle, et elle semblait avoir un truc pour ça. La jeune fille avait aimé bosser dans ce genre de domaine, et sa paye servait à l’orphelinat, contre l’avis de la doyenne évidemment. Mais il faut croire qu’elle était déjà une tête de mule à cette époque, hey, on se refait pas. A regarder le lac, ses yeux se parèrent d’une faible lueur mélancolique. Elle avait tellement changé avec les années. La colonie lui avait ouvert ses portes, et elle était prête à la défendre, mais ça n’avait jamais été pareil. Pas comme là-bas, pas comme à Boston. Prise dans sa mélancolie, elle haussa les épaules et répondit vaguement.

« Ouais, une vraie force de mouche dans ton état. Tu tiendrais pas face à moi. » Elle ne le provoquait pas, elle énonçait juste un fait, et franchement, elle doutait même que ce qu’elle vient de dire soit vrai. Evidemment qu’elle était musclée, pas trop non plus, mais la Forge avait sculpté son corps, et si – oui – elle avait maigri, elle n’était pas faible pour autant. Et lui était en mauvais état, même si, effectivement, l’ambroisie allait lui faire du bien. Il suffisait d’attendre quelques minutes et cela devrait être suffisant. « Et je coucherais jamais avec ton meilleur ami. » Il y avait une pointe d’agacement dans sa voix, parce qu’elle était presque vexée qu’il puisse insinuer une telle horreur. Jamais, elle n’irait jusqu’à faire un truc aussi horrible. Peut-être qu’elle faisait insensible comme ça, mais bordel, elle n’était pas totalement sans cœur. William ne lui pardonnerait jamais une telle chose, et même si elle ne cherchait pas son pardon, ou son appréciation, elle avait un cerveau, merci bien. Oh, et le fait qu’elle n’ait clairement aucune envie de toucher à Jake devait également entrer en ligne de compte. En même temps, quand elle regardait autour d’elle, à la colonie, elle n’avait couché qu’avec quatre personnes, dont une relation. En somme, c’était pas si mal en plusieurs d’années de majorité sexuelle. On ne pouvait pas trop la juger là-dessus. Et de toutes manières, elle n’était pas prête à retirer ses vêtements, mis à part avec Loukas qui ne l’avait pas jugé en voyant ses cicatrices à l’abdomen et au dos. Il l’avait mise à l’aise, et ça lui suffisait. Après tout, le garçon ne voulait aucune relation, juste un peu de sexe de temps à autre, et ça, ça allait.

A la menace qu’il lui souffla, elle tressaillit et serra les poings. Puis tourna la tête pour croiser ses yeux. « Il fut un temps où ce genre de regards noirs, tu les aimais. » Frappe là où ça fait mal, Charlie. Frappe au point qu’il te déteste et ne cherche plus rien à savoir. Frappe jusqu’à ce qu’il ne puisse plus te voir en pâture, comme ce à quoi il t’a habitué ces dernières années. Ne le laisse pas se poser des questions, avoir des doutes, ou pire, s’inquiéter. Tu ne le mérites pas. Frappe, qu’il te rende la pareille. Alors, c’est ce qu’elle fit. La posture de la jeune fille changea imperceptiblement, comme prise d’une nouvelle résolution, et elle se pencha légèrement vers lui. « Et tu sais comme j’adore fuir… Après tout, tu es totalement incapable de me retenir, non ? » Elle se détestait de dire de telles choses, de faire remonter à la surface des sentiments destructeurs. Charlie ne voulait pas blesser William, jamais, mais il semblerait qu’elle n’ait pas le choix. Son ton de voix s’était fait quelque peu moqueur pour accentuer la scène, et diriger les idées de William là où elles voulaient qu’elles aillent. « Sans compter que pour ce qui est de pleurer, tu sais bien que je suis insensible, mon petit William… Alors tes menaces, tu peux les garder pour toi. » C’était difficile, elle n’aimait clairement pas ça, mais pour le moment, cela serait suffisant. Tout ce qu’il fallait à présent, c’est qu’elle tienne la distance, le temps de se relever et de s’en aller. Parce qu’elle ne pouvait pas rester là. C’était une erreur de chercher à rester auprès d’un garçon qui avait partagé un bout de sa vie, combien même il n’en avait pas du tout l’impression. Il la connaissait mieux qu’elle ne l’aurait cru, et c’était mauvais. Se relevant donc, elle lui jeta un dernier regard dépourvu de sentiment, histoire qu’il la déteste pour une bonne raison. Masochiste cette fille, bordel. Et ça faisait un mal fou. Fais chier. « Sur ce, attends quelques minutes, ça devrait être suffisant. » Se détourner ? Même si… Non, c’est ce qu’il fallait. Charlie se détourna donc, le cœur ratant un battement.

lumos maxima
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MessageSujet: Re: Je laisse mon coeur s'endurcir et peu importe le prix que ça coutera PV Keystone    Je laisse mon coeur s'endurcir et peu importe le prix que ça coutera PV Keystone EmptyLun 27 Oct - 17:40


   

   

    Charlie & Willy
    C’est le fruit de ton orgueil

Aie, touché du premier coup mademoiselle Keystone. Un sourire bienveillant se dessina sur le visage de William tandis qu’il la regardait, elle n’avait pas tort. Elle aurait le dessus jusqu’à ce qu’il aille un petit mieux. Malgré tout ça n’avait rien de déplaisant, il n’avait pas l’habitude de se faire battre par une fille, en même temps il ne se battait pas comme un débile avec les gens, les raisons d’orgueils ne le faisaient pas passer ses nerfs sur les gens. Non les seules fois où il tapait étaient lors des entraînements et les filles avaient rarement leur chance. Alors devoir reconnaître que Keystone l’écrabouillerait avait quelque chose d’assez intéressant. Il secoua malgré tout la tête d’un air buté comme si c’était la pire idiotie au monde. Cela aurait peut-être dû le vexer qu’elle se prenne pour meilleur que lui, mais finalement, c’était bien elle qui était restée à ses côtés du début à la fin acceptant sans s’énerver la moindre remarque. Donc elle avait le droit à son indulgence, et si la vantardise voulait être de la partie. Soit William l’acceptait sans nul doute.

Bien plus important que d’apprendre qu’une fille d’Héphaïstos pas au meilleur de sa forme puisse lui mettre la pâtée en un mouvement. Ce fut d’apprendre qu’elle ne coucherait pas avec Jake, même s’il doutait que son meilleur ami soit ce genre de gars, un soupir de soulagement s’échappa de ses lèvres. Pas guéri de son histoire d’amour, peut-être pas mais qui blâmer pour cela ? Il fit jouer doucement les doigts du bras bandé. Il craignait peut être un petit chouya qu’elle ait serré trop fort mais ça répondait assez facilement. Il eut donc un sifflement admiratif en constatant qu’elle avait fait du vrai bon boulot avec des instruments aussi basique.

"Le bandage a l’air de fonctionner regardes, on ne voit pas de sang. Keystone je tiens à dire que tu m’impressionnes par ton talent à soigner les gens."

Si seulement l’échange avait pu continuer comme ça, c’était agréable et courtois. Assez simple entre eux pour une fois et sans la moindre animosité, il était bien tout simplement. Lorsqu’elle croisa la fois suivante son regard, l’éclat qui y brillait déstabilisa complètement William. Il avait l’intention de la prendre de cours en lui signalant qu’il disait uniquement cela pour qu’elle se confie mais ses propos le mirent sur la touche définitivement. Il resta comme un idiot à la regarder s’acharner contre lui. Son regard où brillait pourtant l’admiration s’éteignit aussitôt laissant place aux souvenirs. Elle tombait juste, il avait l’habitude de ses regards noirs et bien souvent s’était empressé de l’embrasser pour lui changer les idées. Cela n’empêchait pas que c’était sournois de lui rappeler ça. S’il avait pu se déplacer, William lui aurait posé la main sur la bouche pour qu’elle se taise mais ses muscles ne répondirent pas. Sans avoir la moindre chance de riposter dans ce domaine, il devint une cible toute trouvée et tellement facile à manipuler. La phrase suivante le malmena avec encore plus de facilité, c’était injuste, vraiment injuste parce qu’il avait vraiment essayé de l’éloigner il y a dix minutes pour ne pas avoir à subir ça et elle mettait un point d’honneur à l’écraser comme une merde. Imperceptiblement il s’était tassé sur lui-même alors que la douleur ne venait pas d’un quelconque geste mais de mots impitoyables. Le ton qu’elle employait signalait à William qu’elle savait exactement ce qu’elle faisait, aucun courage ne vint le sortir de sa torpeur il était plongé dans ses souvenirs, dans la douleur incroyable qu’il avait ressenti à ne plus l’avoir contre lui lors des repas, de ne plus lui lancer de regards en coin lorsque l’instructeur du jour utilisait pour la cinquantième fois le mot Notamment. Tout ça parce qu’il n’avait pas su la retenir convenablement, tout ça pour la voir dans les bras d’autres gars les années suivantes.

Insensible, elle ne l’était pas il en était profondément convaincu, elle avait des émotions preuve en est cet acharnement à vouloir le détruire. S’il ne comprenait pas le but des propos de Charlie, il en était meurtri. Ce n’était pas dans ce but là qu’il l’avait menacé, il ne voulait pas lui faire de mal. Lorsqu’elle se leva, le fils de Dionysos baissa piteusement la tête incapable de reprendre le dessus sur la douleur qui l’étreignait. Sa dernière phrase le fit lever un petit peu la tête, légèrement pour ne pas avoir le regard sur le cul de Charlie ce qui aurait été tout de même bien mal vu dans ce contexte et qui n’aurait apporté aucun réconfort. Il n’empêche qu’il demanda d’une voix qu’il ne reconnut pas comme sienne.

" Pourquoi tu me fais ça ? "

Quel était l’intérêt d’avoir feint des sentiments pour être avec lui si elle le détestait. Qu’est ce qu’elle avait ressenti en se forçant à être dans les bras d’un gars qu’elle méprisait si fortement. Il avait besoin de comprendre pourquoi elle avait joué avec ses sentiments avec autant de détachements il y a cinq ans. Pourquoi aujourd’hui elle avait été capable de lui sauver la vie avec autant de maîtrise d’elle si c’est pour par la suite lui massacrer le cœur en lui rappelant à quel point il avait été stupide de ne rien voir. L’ambroisie faisait effet mais étrangement se savoir hors de danger ne lui rapportait aucun réconfort. Il ne la laisserait pas s’éloigner sans répondre à ses questions. Si elle voulait le détruire elle-même plutôt que de laisser des monstres le faire, soit il s’en accommoderait, mais il voulait comprendre pourquoi elle avait ce besoin de le détruire. Il n’avait quand même pas pu louper une si grande chose. Il essaya de remonter le plus loin possible dans ses souvenirs, mais rien ne venait lui rappelant Charlie, il ne l’avait pas bousculé enfant, la première fois qu’il l’avait vu c’était ces fameux cinq ans, enfin peut être avant mais il ne lui avait pas parlé. Il était aussi persuadé de n’avoir jamais rien fait de méchant contre elle puisqu’il n’était pas assez con pour s’acharner contre des filles. Certainement que ça venait d’une éducation purement féministe et qu’il n’avait pas vraiment eu le choix pour le coup.

   
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MessageSujet: Re: Je laisse mon coeur s'endurcir et peu importe le prix que ça coutera PV Keystone    Je laisse mon coeur s'endurcir et peu importe le prix que ça coutera PV Keystone EmptyMar 28 Oct - 0:12

William & Charlie



C’était difficile. Et douloureux. En fait, à bien y réfléchir, c’était la première fois depuis un bail qu’elle ressentait un truc pour elle, à cause de ce qu’elle faisait. Et il fallait que ce soit des horreurs. Charlie se sentait horrible, et elle avait beau savoir qu’il était nécessaire qu’elle fasse ça, ça n’en restait pas moins un putain de truc désagréable. Elle était un monstre de faire ça à Will, une véritable salope et elle savait qu’elle ne pourrait plus se regarder dans une glace. Encore moins qu’elle ne le faisait déjà. Cette pensée faillit la déconcentrer et faire tomber le masque, mais elle se rattrapa à temps. Non, il fallait tenir. Elle l’avait compris dès qu’elle avait senti que William relâchait sa colère la visant, dès qu’elle avait entendu la première question personnelle à laquelle elle avait eu le droit depuis cinq ans. Il ne devait pas la voir ainsi, ne devait pas baisser la garde, elle refusait. Alors s’il fallait qu’elle agisse de manière aussi… Aussi égoïste pour qu’il continue à la voir en égoïste justement, elle le ferait. Qu’il ne cesse pas de la détester, elle en avait besoin, en un sens, cela la rassurait. Que quelqu’un voit le monstre qu’elle était vraiment, qu’il ne puisse pas supporter sa vue. Ouais, parce qu’intérieurement, elle avait peur qu’il finisse par lui sourire, ou qu’il lui relance ce genre de regards. Lui et Matthew étaient les seuls qui pourraient la faire flancher, et elle ne se le permettrait pas. Enfin bon, cela ne l’empêchait pas d’avoir envie de vomir à chaque parole qu’elle prononçait, à chaque mimique, ou encore devant l’intonation dont elle usait pour lui faire mal. C’était véritablement horrible, et elle le sentait jusqu’au plus profond de ses tripes. Charlie avait envie de frapper le tronc de l’arbre, au-dessus de la tête de William, mais non, ce n’était pas dans le super rôle qu’elle était en train de jouer, ça ne cadrerait pas. Et bon sang qu’elle avait envie de crier maintenant. Se détourner avait été difficile, et garder le dos droit, c’était foutrement une épreuve. Jamais elle ne pourrait oublier les expressions sur le visage du garçon alors qu’il était en train de se décomposer, à mesure qu’il l’entendait. Elle n’était qu’une garce sans cœur, insensible, n’est-ce pas ? Alors, elle devait tenir ce masque, et disons que ça pourrait rassurer William aussi, le conforter sur tout ce qu’il pensait à son sujet.

Et le ton de sa voix putain… Cette foutue question énoncée avec une sorte de détresse, d’incompréhension, un soupçon de perdition. Elle avait envie de couler au fond du lac et de ne jamais remonter pour ce qu’elle était en train de faire. C’était une torture qu’elle espérait ne jamais avoir à réitérer. Et puis, ouais, ça ne faisait qu’ajouter à la haine qu’elle éprouvait à son encontre, qu’une preuve de plus qu’elle était une personne horrible. Une larme coula le long de sa joue, alors qu’elle était debout, et lui tournait le dos. La douleur qu’elle infligeait à William, elle avait l’impression de la ressentir en triple, à l’intérieur de son corps. Et les mots, les multiples réponses qu’elle aurait pu répondre, tout ça tournait en boucle. Cette fille était incapable de décider de ce qui était le mieux à dire pour en rajouter une couche. En fait, ce qu’elle avait déjà prononcé suffisait selon elle. Pourquoi en ajouter, hein ? Charlie savait qu’elle avait déjà fait assez de dégâts comme ça. Alors, sans se retourner, toujours sans le regarder, elle se contenta d’un : « Pour que tu continues à me détester. » Parce que c’était vrai. C’est ce qu’elle voulait, et y avait tant de manières dont il pouvait prendre la chose qu’elle se fichait bien qu’il comprenne. La fille d’Hépha pensait plus qu’il allait la juger comme égocentrique et puis, c’est tout. Cela ne la choquerait pas, et elle accepterait.

« Attends là que ça se referme totalement. » De toute façon, vu la gravité de la blessure, au final ça devrait aller rapidement. L’ambroisie faisait des miracles, et elle se doutait que ça avait déjà commencé à se refermer, ce qui n’était pas plus mal. Elle ne voulait pas dégager de là, en le laissant vulnérable. C’était hors de question. Si elle partait maintenant, ce ne serait pas trop grave, il n’aurait à attendre que quelques minutes avant de revenir comme neuf. Génial, non ? Hey, au moins, ça lui éviterait d’avoir à le quitter d’une manière étrange, qui les aurait gêné tous les deux. Là, elle se contentait de fuir, ce qu’elle avait toujours fait jusqu’alors. Il allait pouvoir le lui rappeler, ou pas en fait. Pas alors qu’il se remettrait à l’éviter. Charlie était certaine qu’ils ne se reparleraient plus à l’avenir. William ne le voudrait pas, et… C’était mieux, non ? Hein ? Elle se le répétait. Encore et encore. Même quand elle commença à marcher, pour disparaitre de sa vue, et sortir de cet endroit trop chargé en souvenirs. Partir. La meilleure décision.

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