Un seul faux pas et tout le monde saura [Naël]

Nael ∞ Octave

Ah le monde des demi-dieux. Les emmerdes qui arrivent à longueur de temps sans que personne dans ce monde ne sache exactement pourquoi. Les humains tellement ignorants de ce qui se passe autour d’eux. Ce n’est pas une nouveauté, c’est juste qu’on se demande tous jusqu’à où ça peut aller avant qu’ils ne prennent en compte le fait que les dieux existent. Alors c’est vrai qu’en ce moment une grande vague monothéiste s’est emparée de la planète, ils sont tous très motivés pour croire en un seul dieu. Et je m’étonne assez que nos dieux bien réels ceux-là, après tout si nous sommes là, mortels avec des pouvoirs tous plus étrange les uns que les autres, c’est bien qu’il y a des dieux. Alors déjà dans mes souvenirs, lorsque j’étais jeune et déjà boucle d’or, qui a eu l’idée de ce surnom de merde en premier, ma mère certainement, elle était vraiment niaise niveau surnom, Octave déjà, merci du prénom, enfin sans vouloir paraître mesquin pour certains c’est bien pire que d’autres. Après tout même si Octave ce n’est plus dans le top 100 des prénoms le plus prénom, que les gens un peu stupide ne savent même pas que c’était un empereur romain, il y en a des pires que moi chez les demi-dieux romains, quoi que même grec, Percy par exemple, mais c’est totalement ringard comme prénom, il n’est plus utilisé depuis l’antiquité, heureusement que c’était un bon héros, si ça avait été un fils d’un dieu pas très utile comme Iris –sans vouloir t’offenser Oh déesse de l’arc en ciel- ça aurait été bien plus ringard. Donc pour en revenir à l’étonnement, j’étais assez surprit de voir le nombre d’enfants de dieux romains étant plus jeune. Comment ils arrivaient à faire autant d’enfant… mystère.

Ah la limite ce speech on s’en fout complètement, véridique, mais si j’en suis venu à penser cela, c’est que voilà depuis quelques mois, une année même, nous avons compris que les dieux avaient deux personnalités et en plus de cette chose assez délirante qu’on nous avait tous cachés, même mes prophéties ne m’avaient jamais dévoilés un tel détail. C’est quand même important, je dois reconnaître que pour le coup ça m’énerve. Comment on peut établir des plans, travaillé sur le destin de nombreuses personnes si certaines choses nous sont cachées. Et le pire dans l’histoire, c’est que les grecs ne sont pas comme nous. Non mais je veux bien croire que chacun est différent, que la différence a du bon mais trop c’est trop. Ils sont incapables d’obéir, faire équipe avec des gens qui songent à leur petite personne avant leur camp c’est tout bonnement impossible. Et même si la cohabitation s’est bien passée avec Penny, l’alcool aidant pas mal, je ne peux pas cautionner le fait de devoir faire équipe avec eux. Surtout lorsque certaines prophéties me signalait de faire équipe avec les partisans. Il est vrai que je voyais ces gens comme des illuminés, vouloir la destruction des dieux c’est complètement débile, et que les dieux essaient de nous faire faire équipe avec, c’est une chose avec laquelle j’ai du mal.

Cependant, j’avais envoyé quelqu’un chez les partisans, sans l’autorisation de mon Préteur, en même temps, qu’est-ce qu’elle aurait pu dire ? Non je ne suis pas d’accord, très bien cool ta vie, mais je fais ce qu’il me plait, comme ça me plait. Depuis que nous avions les miroirs permettant de traverser l’espace qui nous séparaient en quelques minutes, il était bien plus facile d’aller vers les partisans. Ce qui était le plus compliqué que moi, c’était de passer inaperçu tandis que je quittais le territoire des romains. Je détestais devoir m’habiller comme un adolescent, la chemise qui dépasse du pantalon, c’était impossible pour moi, pensez que je suis coincé, je m’en tape. Il n’empêche que j’étais pire qu’une gonzesse, je me tournais sur moi vérifiant que ça m’allait bien. Mais même en faisant des efforts vestimentaires, mon maintien prouvait mon appartenance au camp romain. Je le savais, du coup c’était un véritable défi que d’arriver au miroir sans me faire prendre. Surtout qu’avoir Théo qui surveille, ce n’est pas non plus la discrétion incarnée. Je me suis toujours demandé comment il faisait pour être bon pisteur… C’est sans encombre que j’arrivais chez les Grecs, comme quoi il n’était pas si nul que ça le fils d’Invida.

Traverser le camp grec, un supplice, un véritable supplice. Les grecs n’étaient pas disciplinés, pas observateurs non plus puisqu’aucun ne s’aperçu véritablement de ma présence. J’aurais pu déposer des bombes et faire sauter leur camp que personne ne m’aurait remarqué. Un large sourire se dessina sur mon visage, j’aurais dû y songer, on verrait pour une prochaine fois. Je sortis du camp sans la moindre encombre, surprit cependant de ne pas avoir eu de Penny qui me saute dessus. Tant mieux, la discrétion avec elle c’était peine perdue et même si je l’appréciais, un petit peu quand même, je préférais éviter de la trimbaler avec moi pendant que j’allais voir Adrian.

Jamais ne se passe comme je le souhaite, purée la poisse me colle de très près. J’étais installé au point de rendez-vous tout ce qu’il y a de plus normal. Normalement, il ne se passait jamais rien ici, mais je devais avoir Aimee un peu trop dans la peau, la faute à qui si mademoiselle je suis une déesse Alzheimer me colle, me touche. Du coup j’avoue que je fus pris de cours quand une bestiole m’attrapa, des doigts griffues, une odeur désagréable s’apparentant à du souffre. Alors pourquoi je n’eus aucun réflexe ? Aucune idée, peut-être parce que j’étais ailleurs, que je ne pensais pas qu’un monstre m’attraperait ici. Il n’empêche que je dégringolais du banc, Le goudron, c’est quelque chose à ne pas tester. Sur le coup, aucune frayeur, déjà que je venais de me prendre un sacré coup, sur le crâne. La douleur, il est vrai que ça peut être tétanisant, qu’on peut craindre pour sa vie et certaines personnes ont tendance à exposer les parties les moins vulnérables pour se protéger. Non moi j’ai un fonctionnement bien différent, et bien plus débile je le crains. Alors que ma tête me sonnait j’essayais de me débarrasser de mon assaillant. Alors si ça marche très bien quand l’adversaire est plus petit que vous, en revanche avec un truc qui fait 30 centimètres de plus c’est mort. C’est un miracle d’ailleurs que je réussisse à m’en sortir vivant, ma lame le transperça par pur hasard, je suis forcé de le reconnaître.

Essoufflé, je m’adossais au pied du banc, sans bouger. Je devais reprendre mon souffle et me calmer. C’est alors que je l’aperçu, une personne qui m’observait non loin de moi. Nul doute à son regard qu’il n’avait certainement pas vu de la brume mais bien mon combat pitoyable. Sans vouloir me vanter, je connais tous les romains ce gars n’en est pas un. Je me levais sentant ma colère naître en moi et je m’approchais de lui avant de le questionner un brin agressif. Oh oui il avait beau être assez mignon et avoir l'air gentil, ça me gave que les gens ne lèvent pas le petit doigt, nous sommes alliés oui ou merde ? Et puis pourquoi il me regardait comme ça aussi, flippant le gars...

« Ça t’arrives souvent de regarder les gens se faire attaquer sans faire le moindre mouvement ? Décidément les grecs, vous servez vraiment à rien. »

Un jour comme les autres avait commencé. Tout d’abord Lily m’avait réveillé très tôt pour me parler encore de son Matthew ô combien merveilleux… Bon j’avoue qu’il est gentil et qu’ils sont mignons tout plein mais j’ai des petits soucis relationnels avec son copain, il faut dire qu’on n’est pas vraiment pareils… On n’a pas grand-chose à se dire tous les deux et pour ainsi dire, on évite de se retrouver seuls tous les deux. Bon il faudrait quand même que je fasse des efforts, Lily est ma sœur et surtout c’est quelqu’un d’essentiel à ma vie, elle est toujours là prête à tout pour moi. Bref, ce matin Lily m’a réveillé pour me parler de sa relation avec Matthew car elle est toujours inquiète à propos de pas mal de sujets qui concernent l’avenir. En même temps je la comprends elle n’a pas choisi la facilité. Mais ce n’est pas pour ça que je pourrai la laisser tomber. Les yeux encore tout embués je l’ai paisiblement écouté et ensuite je l’ai longuement rassurée puis on a fini par se rendormir dans les bras l’un de l’autre.

Ma journée était assez tranquille pour une fois, Lily était aux côtés de Matthew, je n'avais prévu aucun moment avec Emy ou encore Kieran. Je décidai donc de flâner un peu. C’est après une longue promenade dans le camp que je vis de gros mouvements dans un coin. Je m’approchais et m’aperçut d’une bataille entre un blondinet et un monstre non identifié. Le blond par chance réussi à faire fuir le monstre. Et il s'adossait au banc à ses côtés afin de se reprendre. Le sachant sain et sauf je m'arrêtais pour l'observer.

Je le reconnu alors, il s'agissait d'Octave, un demi-dieu du camp romain. Je l'ai déjà vu passé au camp il y a quelques temps... Et j'avais comment dire... Craquer à fond sur lui ! Sa bouille de gamin me fait fondre. J'allais m'approcher pour l'aborder quand les paroles de Lily me revinrent en tête : << Fais attention Naël ! Ce mec c'est vraiment une mauvaise idée !! Tu ne sais pas de quoi il est capable... Et puis il est puant... Comment tu peux avoir un faible pour un type pareil ? Tu as vraiment des goûts... Étranges pour rester polie. Non sérieusement Naël, je te le déconseille fortement, c'est pas le bon plan. Je veux pas que tu souffre...>>. Avouez que ces quelques paroles feraient rebrousser chemin à la plupart des hommes... Mais pas moi ! Je suis bien trop attiré pour renoncer. Et m'ont appris toute ma vie à ne pas juger les autres sans les connaître, je vais donc aller l'aller l'aborder. Avant ça je profite de quelques minutes supplémentaires pour l'admirer.

Cependant, ce que je n'avais pas prévu, c'est la phrase froide qu'il me balança en pleine tête. Je le regardais surpris mais ne me laissait démonter et m'approchais de lui en lui répondant avec un grand sourire riant :

<< Je dois dire que je n'ai vu que la fin du combat mais tu avais l'air de pas trop mal te débrouiller pour un romain !>>

Je ponctuais ma phrase d'un grand éclat de rire en arrivant à sa hauteur.

<< Allez pour te montrer que les grecs ne servent pas rien, fais moi voir ton crâne, ça serait embêtant que ta jolie tête de blondinet ait des problèmes à cause de ma négligence...>>

Je tendais alors la main vers le sommet de sa tête un sourire charmeur sur les lèvres.

Nael ∞ Octave

Mais à quelle espèce de couillon j’avais à faire cette fois ci encore. La race humaine a évolué bien mal il faut le dire parce que là ce n’est plus possible. Le gars, il rigolait, genre se faire bouffer par un monstre ça fait rire les gens. Et après on parle du fait que les romains sont sadiques ? Non mais je sais pas il faut faire la part des choses à un moment donné.  Je le regardais mauvais pendant qu’il s’approchait de moi, avec son petit sourire à la con, suffisant et parfaitement hors de propos. Je me battais bien pour un romain ? Non mais, je croyais que Penny c’était la limite du supportable chez les grecs mais à côté, elle passait pour la fille la plus normale au monde. Du coup je fronçais les sourcils tout en répondant sèchement.

« Pour un romain ? Ecoute petit, moi je la ramènerais pas trop à ta place, je suis parfaitement capable de te prouver que même après un combat contre un monstre je te mets à terre sans le moindre effort, tu veux tester ? »

Ce n’était nullement de la prétention, peut-être un peu. Mais même sans parler de prétention, purée ce gars pensait vraiment que les Romains se battaient mal. Au bout d’un moment, faut être réaliste, ils devaient tous avoir le cerveau enfumé à force de se passer le calumet de la paix pour ne pas nous attaquer. Je me redressais de ce fait parce qu’il commençait vraiment à m’énerver et qu’au cas où je perdais patience, il est toujours plus facile de donner un coup une fois debout qu’assit par terre. Son rire, parlons-en il aurait certainement été très mignon si ce n’était pas pour se foutre de ma gueule. J’eus un mouvement de recul suite à ses paroles, mouvement de recul qui me fit retomber sur le banc mais bon comme je gère parfaitement mes émotions, ça passait presque pour un mouvement décidé par mon corps. D’un geste rapide je l’empêchais d’avancer en pointant mon glaive vers lui. D’une voix sifflante je le prévenais.

« Un pas de plus et le joli blondinet t’écorche vif ! C’est quoi ton problème à toi ? »

L’évidence s’imposa alors à moi, ce crétin était un des fils d’Aimee sous sa forme grec, je ne l’aurais jamais su si ma vie n’était pas si intimement lié à celle de la déesse sous sa forme mortelle et chiante. Même si pour le coup elle paraissait adorable à côté de son fils un peu trop tactile à mon sens. Sauf que du coup, je ne pouvais même pas feindre que je ne savais pas et le tuer, une fois déesse je ne douterais pas qu’elle lirait dans mes pensées comme si j’étais son cerveau à elle et non pas le mien, ne serait-ce que pour comprendre tout ce qui se passait et si elle apprenait que j’avais explosé son fils par agacement, je ne risquais pas de bien m’en sortir. Qu’est ce qu’il ne faut pas faire pour Aimee. Je fronçais les sourcils en passant une main dans mes cheveux. La douleur d’une bosse me surprit, c’était rapide à se former, dommage que mon métabolisme ne soit pas plutôt rapide à se soigner qu’à former des blessures, ce serait quand même bien plus pratique dans ce sens. J’observais ensuite mes doigts, pas la moindre trace de sang et puisque le fils d’Aphrodite dont j’ignorais le prénom et que oh miracle je n’avais pas envie d’apprendre m’observait et que je pouvais presque sentir le désir de passer ses mains dans mes cheveux, je lui montrais le bout des doigts sans la moindre trace de sang lâchant prétentieux pour le coup.

« Il faut croire que nous sommes plus résistants que vous sur tous les domaines. »

De toute façon, s’il avait eu le malheur de tomber sur ce monstre, il serait mort, j’en étais intimement convaincu et même si j’avais un petit pincement au cœur en songeant ça, je me rassurais en me disant que c’était parce que j’étais attachée à sa mère et que si elle était malheureuse ça me ferait un choc non agréable. Cela n’avait donc rien à voir avec lui. En tout cas, je ne comprenais pas pourquoi il m’observait sans faire le moindre mouvement, ça c’est bien les grecs, tout est contre eux, notre animosité est palpable mais ils ne perçoivent aucun signal, bon après je sais qu’une fois bourré, je suis extrêmement sympathique avec eux, surtout que le souvenir de la soirée avec Penny ne pouvait en être que la preuve. Sauf que voilà, Penny excepté le coup du verre dans la tête, chose que je risque de lui retourner tôt ou tard, même gentiment, elle n’avait pas assisté sans rien faire à ma bataille. Et si ce petit crétin avait assisté juste pour apprendre des faiblesses des romains, il devait être bien déçu. A moins que ce soit moi qu’il regarde ? Cette pensée ne me plaisait guère plus que les précédentes. Du coup je questionnai essayant au maximum d’être… sympathique, ce qui ne  devait même pas se ressentir tellement ça me gavait.

« Tu es toujours là ? Tu attends quelque chose de ma part ? »

Bon je savais que je m'étais fichu dans un sacré pétrin quand j'avais posé mes yeux sur Octave, mais mon coté optimiste me poussait toujours à aller vers ce genre de personne afin de trouver le meilleur en eux. Et il est vrai que pour la première fois de ma vie l'idée qu'il puisse être "difficile à cerner" me passa dans la tête. Je le regardais s’énerver et me répondre d'un ton sec et suffisant et je ne pouvais m’empêcher de lui sourire. Ce garçon avait un certain talent pour ce qui est des menaces à autrui.

"Non je n'aime pas trop me battre avec les garçons comme toi, je n'ose jamais les frapper pour ne pas abîmer leurs visages, mais si t'as d'autres propositions je t'écoute !"

Je rigolais franchement à la tête qu'il tirait. Il faut dire que je n'avais jamais vu un type aussi choqué face à moi. Il devait me prendre pour un fou. Bon en plus le fait que je sois légèrement plus âgé que lui ne jouait pas en ma faveur. Soudainement il pointa son glaive sur moi. Je pense maintenant sérieusement qu'il faut qu'il respire un peu ce garçon, comme si j'allais lui faire du mal franchement. Je le regardais droit dans les yeux essayant de juger jusqu'où il serait capable d'aller. Je sentais tout de même qu'il se retenait, j'avais donc peut être une chance qu'il ne se jette pas sur moi.

"Ok, on se détend Octave, je ne vais pas t'arracher la tête. Tu dois avoir de sacrés ennemis pour repousser à ce point les étrangers !"

Je le vis alors se tâter le crâne et grimacer mais il me montra triomphalement ses doigts, sans la moindre trace de sang. Mais quel enfant ! Comme si j'allais me satisfaire de ça... Et puis il en rajouta une couche sur les romains, selon lui toujours aussi parfaits face aux grecs.

"Ne t'inquiète pas pour moi, je suis moi aussi résistant dans bien des domaines."

Je lui sourit malicieusement mais n'en rajoutais pas plus, espérant qu'il ai pu comprendre mon allusion. Je m'amusais vraiment à ce petit jeu. Alors que je le voyais réfléchir, il changea légèrement d'attitude même s'il restait maladroit dans ses paroles, j'avais l'impression qu'il cherchait à légèrement à engager la conversation, je devais donc l'intriguer un minimum.

"Je sais pas je me disais que tu venais peut être ici pour une certaine raison et que je pouvais peut être t'aider dans ta recherche, il faut dire que ce n'est pas tout les jours qu'on voit le grand Octave nous faire l'honneur de sa présence ! J'ai du attendre longtemps avant d'avoir le plaisir de te revoir."

Bon je sais ma remarque n'étais pas dénuée d'une trace d'ironie mais le fond était tout de même sincère, j'étais content de le voir et j'espérais donc passer un peu de temps à ses cotés, juste assez pour pouvoir communiquer un peu avec lui et percer un peu sa carapace.

Nael ∞ Octave

Il faisait le malin. Non mais quel petit rigolo ce garçon. Est-ce que je ne devrais pas le laisser en plan et m’éloigner avant que je ne perde le contrôle de moi-même et que je ne lui transperce le cœur, si je l’apportais en offrande à Venus, elle me pardonnerait d’avoir dépassé les limites. Ce n’est tout de même ma faute si ce gars avait un caillou dans son cerveau, empêchant ses neurones de se connecter. Je fronçais les sourcils parfaitement énervé, je ne nie pas. En même temps, je le menaçais, c’était assez clair d’après moi mais il se contentait de sourire. Peneloppe si tu es allée répéter ce que nous avons fait dans le lac et que ma réputation en pâtit, derrière c’est ta vie de cafteuse qui va en pâtir. Je clignais des yeux un peu surprit des paroles du fils d’Aimee, j’ai loupé un truc là ? Les garçons comme moi ? Ne pas abîmer mon visage ? Ce mec a des gros problèmes il me semble. Des autres propositions, quel genre de proposition, attends c’est moi ou il me fait du rentre dedans. Purée je devrais avoir Aimee ma pote qui capte les sentiments des gens mieux que personne, toujours avec moi. Je rétorquais sèchement.

« Donc n’importe quel partisan pourrait te tuer parce que monsieur ne veut pas abîmer les beaux visages de ses ennemis. Pi-toi-yable. »

Ah mon épée semblait avoir son petit effet malgré tout. Il ne fit pas le moindre mouvement, je pouvais deviner à la façon dont il m’observait qu’il essayait de savoir si j’allais aller au bout de mon action. Non je devrais des comptes si ce n’est à Reyna, aux dieux derrière pour attaque sournoise envers un incompétent. Je baissais légèrement mon épée le trouvant arrogant et bien mal au courant. Il sortait d’où celui-là du casino Lotus (pour info c’est un hôtel ou tu ne vois pas le temps passer). Nous étions à deux doigts d’une des plus grandes guerres des temps mais lui trouvait encore le moyen de plaisanter sur les ennemis. Franchement lui raconter tout ce qui se passait ce n’était pas la solution, je me contentais donc d’expliquer glacial.

« Le monstre est venu me voir uniquement parce qu’il était amoureux, réveille-toi un peu fils d’Aphrodite on va rentrer en guerre d’un jour à l’autre, tu as des ennemis partout TOI AUSSI ! »

Je ne fis aucun commentaire sur le fait de repousser ou non des étrangers, là ça ne regardait que moi et puis de toute façon je n’étais pas son pote, il me regardait bizarrement alors bien sûr que je réagissais quand un gars me regarde aussi bizarrement, il devrait bien s’entendre avec Spencer le taré. Sa phrase me fit avaler de travers, j’ai dû mal comprendre le sous-entendu là. A la façon dont il me regardait, comme un morceau de viande succulent, je frémis. Qu’est ce qu’on peut répondre quand un gars qui visiblement ne s’est même pas se battre vous fait ce genre d’allusion très étrange. J’avais légèrement oublié que j’avais posé une question pour être sympa, j’avais très envie de m’éloigner mais puisqu’il me parlait semblant très intéressé par ma vie privé, ce qui ne m’étonnait même plus en fait. J’étais bien forcé de rester. L’ironie qu’il mettait dans sa phrase me déplaisait, je ne vois pas en quoi c’est si surprenant de me voir ici, je suis un humain non si j’ai envie de me faire casser la gueule par des monstres, où est le problème. Je ne pouvais pas non plus lui expliquer que j’avais rendez-vous avec un partisan que j’avais envoyé là-bas. Déjà parce que si je ne dis pas les choses à Reyna ce n’est pas pour qu’un grec complètement neuneu l’apprenne, ensuite on ne sait jamais ce grec pouvait aussi être un partisan et là je serais bien dans la merde si je trahissais un de mes pions en mode confidence. Je fermais donc les yeux réfléchissant à ce que je pouvais dire ou non à ce gars, il fallait que je pense parler à Aimee, tout de suite c’était plus facile avec cette fille, je répondis donc calmement.

« Je suis ravi d’avoir des fans un peu partout dans ce monde sérieusement. J’attendais un ami mais je ne crois qu’il ne viendra pas et puisque tu es là et que tu fantasmes clairement sur moi, que je n’ai pas vraiment le goût à rentrer maintenant. Allons boire un café, par contre t’es gentil t’oublies tes allusions à deux balles… T’es un grec, j’aime pas les grecs et je ne me lierais jamais d’amitié avec un grec. »

Je rouvris les yeux pour ranger mon glaive à sa place. D’un geste je lui indiquai la sortie du parc, bon de toute façon Adrian avait certainement bien mieux à faire que de me rendre visite et je n’avais pas envie, dans tous les cas, qu’il me voie avec un grec. Bonjour la réputation de merde sinon. Mais pourquoi je l’invitais à boire un truc, c’est complètement débile, j’aurais du lui dire une phrase du genre « mais casse toi tu m’emmerdes » à trop vouloir être gentil j’allais encore finir bourrer et après il se passait pleins de trucs bizarre. Il faudrait d’ailleurs que je parle à Peneloppe de cette soirée, j’espérais me tromper.